Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie, sur le contrôle des flux migratoires : «On a un gros problème d'effectif et de moyens logistiques, matériels et humains». Invité de CNEWS vendredi 23 août, il a plaidé pour davantage de moyens de la part du gouvernement afin d'endiguer l'arrivée aux frontières françaises.
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00:00Sur la situation très dégradée du contrôle aux frontières françaises,
00:03effectivement, il y a plusieurs raisons à ça.
00:05Les grandes raisons structurantes, c'est le cadre juridique contraint
00:08dans lequel on évolue et notamment le cadre européen.
00:10On y revient souvent, mais c'est un point central
00:12et qu'on retrouve aussi dans des phénomènes très localisés
00:15comme à Calais ou à Dunkerque.
00:16En réalité, si des gens arrivent à venir jusqu'à Calais ou à Dunkerque,
00:19c'est d'abord et avant tout parce que l'état actuel du droit de Schengen
00:22fait que les ressources extraeuropéennes peuvent circuler librement
00:26dans un espace de 4,3 millions de kilomètres carrés
00:29sans avoir à subir de contrôle aux frontières.
00:31Alors, on a des formes de dérogation depuis quelques années à titre temporaire,
00:34mais enfin avec des limites très fortes.
00:36On a aussi un gros problème d'effectifs, de moyens logistiques,
00:38matériels, humains, qu'évoque Fernand Gontier.
00:40Donc effectivement, il y a une question de volonté politique.
00:44Le contrôle des flux migratoires, c'est une priorité affichée par le gouvernement
00:47et il a évidemment raison,
00:48mais se pose la question des moyens qu'on donne à cette priorité.
00:52En la matière, il reste, à n'en pas douter, un certain chemin à parcourir.