Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-04-03##
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00:00:00 - Bienvenue à tous les vrais voix jusqu'à 19h, on est très content de vous retrouver
00:00:05 le lundi matin, le lundi soir même, dès le lundi matin, j'ai envie de dire.
00:00:09 - Oui c'est le lundi matin en Californie.
00:00:11 - Mais quel jour sommes-nous ? Quelle heure est-il ?
00:00:13 - Nous sommes le premier jour ouvré d'avril, nous sommes le 3 avril, Cécile.
00:00:16 - Est-ce que vous avez fait quelque chose le premier avril ?
00:00:18 - J'ai mangé du boisson.
00:00:20 - Ah super intéressant, voilà super.
00:00:22 Vous n'avez pas fait de blague à la famille ? Rien du tout ?
00:00:24 - Non, non, rien.
00:00:25 - Non, rien du tout ?
00:00:26 - Non, non.
00:00:27 - Oh là là, vous êtes...
00:00:28 - Vous en avez fait vous ?
00:00:29 - Heureusement, il y a des gens qui en ont fait.
00:00:32 - Vous avez fait quoi ?
00:00:33 - Ah ben des bêtises.
00:00:34 J'ai même écrit un billet où je m'imaginais un premier avril avec des choses qui n'arrivent
00:00:40 plus en France.
00:00:41 - Ah ben oui.
00:00:42 - J'ai fait à mes petits-enfants des bêtises.
00:00:45 - Oh, des bêtises.
00:00:46 - Ah oui, des bêtises, oui.
00:00:47 - Moi j'ai fait une grosse bêtise, très inattendue, pour moi j'ai nourri des taureaux
00:00:53 de combat.
00:00:54 Mais ça c'est pas un premier avril, il se trouve que c'était le premier avril.
00:00:58 - Et vous Jean ?
00:00:59 - Non, je n'ai pas fait de canular, et c'est très rare pourtant.
00:01:02 Là cette année, je sais pas, j'ai perdu le mojo, pas de canular du premier avril.
00:01:06 - On en a fait sur cause...
00:01:07 Je sais plus ce que...
00:01:08 Ah oui, c'était sur le fait que j'aurais pu dire que je ralliais Mediapart, par exemple,
00:01:13 et finalement c'était Guillaume Pelletier qui ralliait le NPA.
00:01:16 - C'était par Philippe David, mutique.
00:01:20 - Non.
00:01:21 - Non, non, non.
00:01:22 - Et il part chez mythique, pas mutique d'ailleurs.
00:01:26 - Il n'a même pas besoin.
00:01:28 - C'était même pas Philippe Bilger en colère.
00:01:31 - Ah bon ?
00:01:32 - Oui, même pas.
00:01:33 En tout cas, bien, on vous souhaite la bienvenue, et vous les avez entendus, on va vous les
00:01:36 représenter dans quelques instants.
00:01:38 Allez, au sommaire de cette émission, la démission massive d'élus locaux.
00:01:41 Comprenez-vous que les maires finissent par jeter l'éponge.
00:01:44 David Lysnard, le président de l'Assemblée des maires, tire la soleille d'alarme.
00:01:48 C'est des dans le Figaro.
00:01:49 Depuis 2020, près de 4000 élus, dont 1000 maires, ont démissionné de leur fonction.
00:01:53 Un niveau record.
00:01:54 Les élus ne supportent plus de servir de défouloir, Philippe.
00:01:58 - Oui, Cécile, le patron des maires de France craint, je cite, "un découragement des vocations".
00:02:02 Selon lui, les démissions sont causées par la crise civique, le découragement et les
00:02:06 tentatives d'intimidation dont son victime les aides-il.
00:02:09 Est-ce que vous les comprenez ? Maintenant, ils peuvent se retrouver au tribunal pour
00:02:12 tout et n'importe quoi.
00:02:13 Ils sont coupables de tout.
00:02:15 Ils n'ont plus de jours de repos.
00:02:17 Ils ne dorment même plus à nuit puisqu'on les appelle.
00:02:19 Vous avez été maire, vous avez été maire adjoint, vous êtes maire.
00:02:22 Vous pensez à démissionner ou vous avez démissionné ? On vous attend pour témoigner
00:02:26 au 0826 300 300.
00:02:28 - En tout cas, vous comprenez ces décisions massives de démission, puisque vous dites
00:02:32 un grand oui à 96%.
00:02:34 À 18h30, pour le coup de projecteur, la gauche historique est-elle en train de renaître ?
00:02:39 Martine Froger, la dissidente PS, soutenue par Carole Delgar, a remporté dimanche la
00:02:44 guerre des gauches lors des législatives partielles en Ariège face à la candidate
00:02:47 insoumise Bénédicte Thorin, candidate officielle de la France insoumise et de la NUPES.
00:02:52 La gauche se plus divisée que jamais après cette élection, Philippe.
00:02:57 - Absolument, Cécile.
00:02:58 Alors que chez LFI, on critique, je cis, qu'une alliance opportuniste des faux soyeurs de
00:03:01 la gauche, des macronistes de la droite et de l'extrême droite, le gouvernement salue
00:03:06 cette élection qui ouvre la voie à une gauche responsable où l'advenir ne se joue pas avec
00:03:10 la France insoumise au sein de la NUPES.
00:03:12 Il y a même une petite musique qui se fait entendre, un front républicain anti-NUPES
00:03:18 est en cours de constitution, c'est Jean-Pierre Raffarin qui l'a dit.
00:03:21 Alors est-ce que pour vous, une gauche, une deuxième gauche peut revenir aux côtés
00:03:24 de la NUPES ? Ou est-ce que maintenant le bloc NUPES est trop important et que les élus
00:03:29 tiennent trop à leur poste ? Vous pensez qu'une nouvelle gauche à l'ancienne peut revenir
00:03:33 ou pas ? Dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone, le 0 826 300 300.
00:03:38 - Ou une nouvelle gauche moderne, pas qu'à l'ancienne.
00:03:40 - Thorin, ça n'a rien à voir avec la balade en Camargue.
00:03:43 - Peut-être, on verra tout alors.
00:03:45 On verra si Thorin a un lien avec le week-end d'Elisabeth Lévy.
00:03:49 - Vous êtes vache.
00:03:50 - En tout cas, la gauche historique est-elle en train de renaître ?
00:03:52 - On ne peut pas s'empêcher.
00:03:53 - Vous dites non à 87%.
00:03:55 On vous souhaite la bienvenue.
00:03:56 C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:57 - Les vraies voix Sud Radio.
00:03:59 - Et donc voilà, vous avez entendu leurs voix tout à l'heure mais on va les représenter
00:04:02 quand même.
00:04:03 Philippe Bigiaret avec nous, le président de l'Institut de la Parole.
00:04:05 Ça va mon Philippe ?
00:04:06 - En pleine forme.
00:04:07 - Je vous en prie, ça se voit.
00:04:08 - En général, ce n'est pas le cas mais là, j'ai fait des choses très agréables aujourd'hui.
00:04:14 - Vous avez très bonne mine.
00:04:15 Vous avez fait un point soleil ? Vous avez une carte point soleil ? Non, pas du tout.
00:04:18 - J'ai essayé de faire un peu de diététique, de me reposer un peu, d'être au moins le
00:04:24 beauf de mon fan télé.
00:04:26 Ça va bien.
00:04:27 - C'est parce qu'il n'y avait pas de match de foot.
00:04:29 - J'ai été tellement content hier soir.
00:04:33 - Pour vous dire un peu de diététique.
00:04:35 - Lyon a battu le PSG un démon.
00:04:37 - Philippe, quand vous dites que vous avez fait un peu de diététique, c'est-à-dire
00:04:39 que vous n'avez pas mangé de chocolat pendant une heure.
00:04:40 - Moins de sucre.
00:04:41 - Ah oui, moins de sucre.
00:04:42 C'est ça.
00:04:43 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causerette avec nous.
00:04:45 Ça va Elisabeth ?
00:04:46 - Ca va super.
00:04:47 - Vous allez bien ensemble ?
00:04:48 - Oui.
00:04:49 - Vous êtes toute souriante.
00:04:50 - Elle est jolie.
00:04:51 - Quand je vous vois.
00:04:52 - Quand je vous vois mon petit chat.
00:04:54 En tout cas, on est ravis de vous accueillir.
00:04:56 Jean Dorido, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfie.
00:04:59 On aura bien besoin de cette application Zenfie avec tout ce qui se passe dans l'actu.
00:05:04 - Il faut méditer, ça fait du bien, ça calme, ça apaise et ça me permet de mettre
00:05:08 de la bonne distance entre soi et les émotions.
00:05:11 - J'arrive à savoir ce que ça veut dire méditer.
00:05:12 Ça veut dire qu'on est tout seul dans sa chambre et on pense à des trucs ou pas ?
00:05:15 - C'est Jean-Yann qui disait avec beaucoup d'humour "j'ai arrêté de rester assis,
00:05:18 rien à faire, je me suis mis à la méditation".
00:05:21 - Au moins ça sert à quelque chose.
00:05:25 Vous avez déjà médité Elisabeth Lévy ?
00:05:26 - Ca veut dire quoi méditer ?
00:05:28 - Vous vous asseyez en position du lotus, vous fermez les yeux et vous ne pensez à rien.
00:05:32 - Est-ce que vous avez déjà fait de la méditation ?
00:05:34 - Non, tout le temps.
00:05:35 - Ou alors comme Monsieur Jourdain.
00:05:37 - Oui, c'est ça.
00:05:38 - J'aime rêvasser en revanche.
00:05:42 Je ne sais pas si ça a un lien mais j'adore rêvasser.
00:05:45 - C'est une forme d'auto-hypnose.
00:05:47 - Philippe Bilger, vous faites de la méditation ?
00:05:49 - Tout le temps, en permanence.
00:05:52 - Pas de la médiation.
00:05:53 - J'ai mal à la tête à force de méditer.
00:05:56 - Je donne des mots tête à ceux qui m'entourent.
00:05:59 - Un grand méditant, parfois même médisant.
00:06:02 - Médisant c'est beaucoup plus passionnant que méditer.
00:06:06 - Il faut faire une alternance, c'est comme la politique.
00:06:13 - Et Laurent Demerignac est avec nous, 0826-300-300.
00:06:17 Bonsoir Laurent.
00:06:18 - Bonsoir.
00:06:19 - Bienvenue sur Sud Radio.
00:06:22 Je suis en train de regarder votre métier, j'ai une espèce de passion qui arrive.
00:06:26 Directeur d'agence de voyage.
00:06:28 - Oui, mon métier c'est l'agence du rêve.
00:06:31 - Vous pouvez nous réserver des billets, c'est bon.
00:06:33 - 1, 2, 3, 4, 5, on est six.
00:06:36 - Pas péter, ça vous va les vrais voix ?
00:06:37 - Oui, vraiment, on ne t'inquiète pas.
00:06:40 - On va se mettre d'accord sur la destination et puis on revient vers vous.
00:06:43 Vous pouvez faire l'émission pendant ce temps là.
00:06:46 Alors, cher Laurent, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:06:48 Comment ça va ? Comment s'est passé votre week-end ?
00:06:50 Vous êtes enfant ?
00:06:51 - Ça a été un week-end de travail aussi, parce qu'on travaille samedi forcément.
00:06:55 - Ah bah oui.
00:06:56 - Et puis dimanche, un peu sportif et tout va bien.
00:06:59 - Beaucoup de réservations de vacances ou ça freine un peu ?
00:07:02 - Alors, on a fait un premier trimestre, puisqu'on vient de terminer le mois de mars,
00:07:06 un premier trimestre très très fort, avec quand même un truc assez bizarre
00:07:11 par rapport aux années précédentes, hors Covid bien sûr,
00:07:15 où les gens réservent de plus en plus tôt leurs vacances.
00:07:18 Et on a des réservations qui vont déjà jusqu'à mois de novembre
00:07:21 et on nous demande déjà dix 2024.
00:07:23 - Ah bon ? Ah oui d'accord.
00:07:25 - Début avril, fin mars.
00:07:27 - On sait même pas ce qu'on va faire en dehors d'exil de David.
00:07:30 - Dis-moi la seule chose que je sais, c'est qu'en juillet 2024, je ne serai pas à Paris.
00:07:35 Ça je le sais.
00:07:37 - Allez, notre chanson du jour, écoutez.
00:07:39 - Toi, pisse-moi, pisse tous ceux qui le veulent, puisse-lui, puisse-le.
00:07:44 - Grégoire, oui. Grégoire qui fête ses 44 printemps aujourd'hui.
00:07:48 - Bah dis-donc, il est fait part.
00:07:49 - Il est jeune.
00:07:50 - L'enfait par Goldman.
00:07:51 - Oui.
00:07:52 - On reconnaît la passion de Goldman.
00:07:54 - Il faut que je mette Goldman.
00:07:57 - Je suis impressionnée par la culture tout terrain de Philippe.
00:07:59 - La culture basique, mais je suis très doué dans l'absence de culture.
00:08:04 - Non, non, c'est pas vrai. C'est assez rare qu'il y ait un domaine où il ne sache rien.
00:08:08 - La science.
00:08:09 - C'est vrai ?
00:08:10 - Les maths et dans tous les domaines qu'affectionne Philippe David.
00:08:13 - Ils sont très complémentaires.
00:08:15 - Bon bah, c'est bien.
00:08:17 - Vous pourrez vous marier.
00:08:18 - Je suis pas sûre que ce soit au projet.
00:08:20 - Vous le savez, vous le savez.
00:08:22 - Je suis le même.
00:08:23 - Il ne faut jamais dire Fontaine.
00:08:25 - Allez tout de suite le réquisitoire du procureur, justement.
00:08:28 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:33 - Et monsieur le procureur veut requérir contre celles et ceux qui donnent des leçons de morale sans être irréprochable.
00:08:39 - Je vais de nouveau parler de Marlène Schiappa.
00:08:43 On l'a déjà un peu évoqué ailleurs ce matin.
00:08:46 Mais c'est une femme que je n'ai jamais... je l'ai toujours appréciée dans un gouvernement en général de pleutre, d'inconditionnel, de révérence.
00:08:59 Et elle, elle a du caractère.
00:09:01 Elle a parlé vrai assez souvent.
00:09:05 Et là, elle va se montrer à Playboy, je crois, dans un drapeau.
00:09:11 A la limite, ça, ça ne m'intéresse pas.
00:09:13 Je ne l'achèterais pas Playboy.
00:09:16 Comme tout le monde, bien sûr, je ne le lisais que chez le coiffeur.
00:09:19 - Du coup, il a marqué le coiffeur.
00:09:22 - Et sérieusement, ce qui m'a choqué, c'est de voir les gens qui s'en prennent à elle, alors qu'ils sont eux-mêmes tous aussi réprochables.
00:09:32 Je pense au président de la République qui n'a rien dit directement à son sujet,
00:09:37 mais qui tout de même a connu et commis un certain nombre de péripéties ridicules.
00:09:43 Je pense à McFly et Carlito, par exemple.
00:09:46 Je pense à certains ministres qui ont été tous aussi réprochables.
00:09:51 Je pense à ce directeur de cabinet, Brigitte Macron,
00:09:54 qui, pour fêter une soirée épuisée par son travail, s'est retrouvé aviné tombant sur un trottoir.
00:10:05 Tout ça, ça ne permet pas à ces gens de donner des leçons à Marlène Schiappa.
00:10:11 J'ai apprécié Gérald Darmanin qui la défendait.
00:10:15 Ça me donne aussi une leçon à moi-même, dans les séciles.
00:10:19 Ça veut dire qu'il faut que je me garde bien de donner des leçons à quelqu'un.
00:10:24 - À qui que ce soit, absolument.
00:10:26 - Moi, je bois du petit lait parce que j'ajouterais d'abord que Playboy,
00:10:31 par rapport à l'ère de Youporn, Playboy, c'est une aimable bluette.
00:10:36 C'est quand on pouvait dire que le porno, c'était de charme.
00:10:39 On ne disait pas porno, on disait c'est un journal de charme.
00:10:42 Et franchement, que des générations d'adolescents aient eu des émois en lisant Playboy, c'est très bien.
00:10:50 Et par ailleurs, moi aussi, j'aime beaucoup Marlène Schiappa parce qu'elle est libre.
00:10:53 Et la réalité, c'est qu'en fait, personne n'a lu ses propos.
00:10:56 Et tout le monde s'en fiche.
00:10:57 Et là, c'est les dames patronesses de droite et de gauche.
00:11:00 "Ah, Playboy, ça sent le stupre, ça n'est pas convenable."
00:11:03 On dirait vraiment les ligues de vertu.
00:11:05 Elles vont sortir leur parapluie, vous savez, en disant "c'est pas bien la gourgandine".
00:11:09 Donc moi, je dis bravo à Marlène Schiappa.
00:11:12 À part sur le goût, je ne partage pas ses goûts vestimentaires.
00:11:16 Les photos que j'ai vues en mode cygne blanc, disons que j'aurais pas choisi la même robe qu'elle.
00:11:21 - Oui, oui.
00:11:22 - Voilà.
00:11:23 Mais pour le reste, elle est super parce qu'elle est libre.
00:11:27 Et en plus, du point de vue du féminisme, elle est souvent du bon côté.
00:11:31 Elle n'est pas avec les islamo-féministes oxymores bien connues.
00:11:36 Elle n'est pas non plus avec celles qui raffolent des interdits, des punitions, qui détestent les hommes.
00:11:42 Je me rappelle, je vous ai donné un jour une interview à Causure, ça s'appelait "Moi, j'aime les hommes".
00:11:45 Donc j'aime Marlène Schiappa.
00:11:47 - Ecoutez, au risque de manquer d'originalité, je me joins à mes camarades pour soutenir Marlène Schiappa.
00:11:52 C'est vrai qu'elle fait le job, elle mouille le maillot, elle est féministe dans le bon sens du terme, vraiment.
00:11:58 La seule réserve que je mettrais pour alimenter le débat, c'est que j'ai du mal à croire que ce soit de sa propre initiative,
00:12:08 qu'elle n'ait pas eu besoin, vu son niveau dans le gouvernement, d'un accord préalable.
00:12:14 - Justement, elle ne l'a pas eu.
00:12:15 - Non, je ne crois pas qu'elle l'ait eu, moi.
00:12:17 - Elle ne l'a pas eu.
00:12:18 - Le seul petit problème, c'est peut-être le problème de calendrier, ça tombe pas super bien.
00:12:21 - Attendez, non, pardon, je vous réponds.
00:12:24 - Comme la vie est bourne, d'ailleurs.
00:12:25 - Je voudrais vous répondre là-dessus.
00:12:27 Donc, si je comprends bien, le mouvement social, c'est une religion, on a le droit que de pleurer, les Français souffrent,
00:12:33 donc, je veux dire, on a le droit de parler de rien d'autre et surtout pas le droit de rire.
00:12:37 - Ah non.
00:12:38 - On parle de Marlène Schiappa, en plus on la soutient.
00:12:40 - Et bien voilà, c'est les choses...
00:12:42 - Cécile Domingues, vous seriez partante pour qu'on soit en photo dans un drapeau français en une de causeur ?
00:12:46 - Ah mais moi, chiche, le film, ça...
00:12:48 - Laissez-moi réfléchir.
00:12:49 - Non, non, non, il faudrait répondre du tac au tac.
00:12:51 - Je me demande si on a vraiment besoin de vous sur la photo.
00:12:55 - Et Cécile, à votre sujet, moi, je ferais volontiers apatride, vous pouvez enlever le drapeau.
00:13:00 - D'accord, ok.
00:13:01 - Cécile peut poser en une de causeur toute seule dans un drapeau.
00:13:05 - Merci.
00:13:06 - Allez-y, allez-y.
00:13:07 On est très en retard, restez avec nous, on revient dans quelques instants, tout de suite.
00:13:09 - Bienvenue à tous, merci en tout cas de votre fidélité, on le dit à chaque fois,
00:13:15 mais vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter, c'est l'effet Philippe Bilger, bien entendu.
00:13:19 - Ah oui, sûrement.
00:13:20 - Et puis l'effet Élisabeth Lévy.
00:13:22 - Mais est-ce qu'il n'y a pas une baisse lorsque certains parlent dans l'émission ?
00:13:25 - Qu'on voulait dire quand Jean Dorédo parle ?
00:13:27 - Non, Jean Dorédo, non, puisque c'est un psychologue, ça monte forcément.
00:13:31 - Ça monte, ça monte.
00:13:32 - Mais notre ami Philippe David lorsqu'il sort ses calembours...
00:13:35 - C'est ça, les gens quittent la France.
00:13:38 - Et Céline Darme, on m'a dit le contraire.
00:13:41 - C'est fou, c'est fou quand même.
00:13:42 - Ils demandent l'asile politique à la Corée du Nord, c'est fabuleux.
00:13:45 - Qui est cette personne qui parle avec... c'est ça.
00:13:48 En tout cas, merci de votre fidélité, vous continuez bien entendu de nous regarder,
00:13:52 vous pouvez nous regarder sur la chaîne YouTube et ça c'est très agréable,
00:13:55 comme ça vous voyez comment on est habillé,
00:13:57 si vous avez besoin de vous habiller le lendemain matin, c'est plus facile.
00:14:00 Ça donne des idées, bien sûr ça donne des idées.
00:14:02 - Je vais mettre ma teule ici.
00:14:03 - Je le vois.
00:14:04 - Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:14:10 - Les vraies voix Sud Radio.
00:14:12 - Et bonsoir Félix Mathieu.
00:14:13 - Bonsoir tout le monde.
00:14:14 - Et les 3 mots dans l'actu, fusillade, euthanasie, réprimande.
00:14:17 - 3 fusillades et 3 morts à Marseille la nuit dernière sur fond de trafic de drogue.
00:14:21 8 blessés dont 3 entre la vie et la mort,
00:14:23 témoignage dans un instant d'un habitant qui dit son sentiment d'abandon.
00:14:27 Emmanuel Macron vote un projet de loi sur la fin de vie d'ici cet été.
00:14:30 La convention citoyenne ouvre la porte à l'euthanasie et au suicide assisté,
00:14:34 mais sous d'importantes conditions.
00:14:36 Et puis Elisabeth Borne a appelé Marlène Schiappa pour la réprimander,
00:14:39 pour lui dire que son interview à sa pause dans Playboy n'était pas du tout approprié.
00:14:43 - Les vraies voix Sud Radio.
00:14:46 - Voilà, quelle liaison dangereuse.
00:14:48 - C'est le cas de le dire.
00:14:50 - Une flambée de violence extrême a ensanglanté Marseille tôt ce matin.
00:14:55 3 fusillades ont fait 3 morts et 8 personnes blessées,
00:14:58 dont 2 se trouvent entre la vie et la mort.
00:15:00 Parmi les victimes, un adolescent de 16 ans décenne,
00:15:03 qui se répète malheureusement yaya habitant des Egalades,
00:15:07 a assisté la semaine dernière à un assassinat de sang-froid,
00:15:10 comme il le racontait ce matin sur Sud Radio au micro de Jean-Jacques Bourdin.
00:15:13 - J'y vais à la boulangerie de Saint-Joseph,
00:15:16 à 300 m de chez moi, pour acheter du pain et du coca.
00:15:20 Et je suis tombé sur une scène horrible.
00:15:23 J'ai vu ce jeune avec une gala chelicot, qui tirait dans tous les sens.
00:15:27 Et le jeune qui essayait de fuir devant lui.
00:15:30 Tout ça s'est passé devant mes yeux.
00:15:32 Et franchement, on a eu un ressenti d'abandon total du quartier Nord.
00:15:38 Des balles partaient dans tous les sens.
00:15:40 Nos camions étaient criblés de bas.
00:15:42 Tout le monde a couru aux abris.
00:15:44 Moi, j'étais dans ma voiture devant la boulangerie.
00:15:46 J'ai eu une gamine qui a eu le réflexe de monter dans ma voiture,
00:15:49 parce qu'elle avait peur.
00:15:50 J'ai fait une marche arrière.
00:15:52 J'ai essayé de partir, mais comme tout le monde courait de tous les côtés,
00:15:55 en fait, ça me ralentissait pour m'enfuir.
00:15:58 Et là, je suis tombé sur la scène où, avec un sang-froid,
00:16:01 il a vidé un chargeur sur le jeune.
00:16:04 17 balles. Il avait 24 ans, le jeune.
00:16:07 Si je dois le dire, moi, le matin, je pars à 7 heures dans ce centre
00:16:10 où tout le monde achète son pain, boit son café, part au travail de là-bas.
00:16:13 Je vais à 7 heures là-bas.
00:16:15 On ne m'en rate pas pour mettre un PV en me disant
00:16:17 "Je me suis garé au milieu parce que j'ai chargé le marteau-piqueur dans le coffre".
00:16:20 Mais par contre, après 7 heures, il n'y a plus personne.
00:16:22 Des forces de l'ordre.
00:16:24 Ils sont tranquilles, Jean-Jacques.
00:16:25 Après l'assassinat, ils font des feux d'artifice.
00:16:27 Yahya, habitant des Egalades à Marseille au micro de Jean-Jacques Bourdin,
00:16:30 ce matin sur Sud Radio.
00:16:31 Parmi les deux personnes entre la vie et la mort
00:16:33 après ces nouvelles fusillades de la semaine dernière
00:16:35 figure un adolescent de 15 ans.
00:16:37 Les trafiquants de drogue à Marseille sont entrés dans une dynamique
00:16:40 de vent d'Etat autour d'une guerre de territoire dans la cité de la Paternelle
00:16:44 selon les mots de la préfète de police des Bouches-du-Rhône.
00:16:46 - L'état de droit à Marseille...
00:16:48 - C'était à Marseille ?
00:16:49 - À Nice.
00:16:50 - Non, à Marseille.
00:16:51 À Nice, c'est quelqu'un qui a été filmé avec une Kalachnikov à la main
00:16:54 dans la rue et qu'Éric Ciotti a balancé sur les réseaux sociaux.
00:16:57 Là, c'est à Marseille, il est mort.
00:16:58 - À Marseille, mais c'est terrible, non ?
00:17:00 Parce que j'avais entendu dire qu'à Nice,
00:17:02 il y avait des dealers qui avaient tiré dans la ville.
00:17:06 Est-ce que j'ai confondu ?
00:17:09 - Mais là, il n'y a pas eu de mort.
00:17:10 Là, les morts, c'est à Marseille.
00:17:11 - Ah bon, mais c'est terrible.
00:17:12 - 15 ans.
00:17:14 - 15 ans, mais oui.
00:17:15 Mais en même temps, c'est étonnant et qu'on s'étonne.
00:17:18 Mais je le conçois tout à fait.
00:17:20 Ça fait des années que ça s'accroît.
00:17:23 Et quand on pense que des gens prétendent que les mineurs d'aujourd'hui
00:17:28 ont quoi que ce soit à voir avec ceux de 1945, c'est assez amusant.
00:17:33 - Jean de Rideau ?
00:17:34 - Oui, ce sont les mêmes, les mineurs.
00:17:36 Je le rappelle à Philippe Migger.
00:17:38 C'est ce qu'il y a autour qui change.
00:17:39 C'est bien ça, le problème.
00:17:41 Et oui, c'est absolument tragique, c'est dramatique.
00:17:44 Pour les personnes qui nous écoutent, il y a un film sensationnel à voir là-dessus.
00:17:47 Il y a eu Bachnor, bien sûr, de Riménez.
00:17:49 Et il y a un excellent film également de 2016 qui s'appelle "Chouffe",
00:17:53 qui a été réalisé par Karim Dridi,
00:17:55 et qui montre de l'intérieur, vraiment, c'est extrêmement réaliste.
00:17:58 Il y a un casting extraordinaire
00:18:00 qui montre précisément cette violence dans ces quartiers nord de Marseille
00:18:04 avec ce trafic de drogue qui génère un argent absolument inouï.
00:18:08 Et ça rend fou.
00:18:10 - Et vous êtes sûr que les adolescents sont toujours les mêmes que dans les années 40 ?
00:18:14 - C'est la première fois que je suis avec vous.
00:18:18 - Ce sont vraiment les mêmes, bien sûr.
00:18:20 - Souffrez que je vous contredise, je ne crois pas du tout que ce sont les mêmes.
00:18:23 Je crois d'ailleurs que beaucoup de pédopsychiatres le disent.
00:18:26 - C'est pas le droit de vous tromper ?
00:18:28 - Oui, enfin peut-être, vous aussi vous avez le droit de vous tromper.
00:18:31 - On n'a pas changé depuis 50 000 ans, depuis Lomo Sapiens.
00:18:33 - Excusez-moi, mais j'ai une grande manie, c'est que je finis mes phrases.
00:18:35 - Je vous écoute.
00:18:36 - Même si je dois crier pour le faire.
00:18:38 Donc, je finis.
00:18:40 Et donc je pense qu'aujourd'hui, vous avez une génération de gens
00:18:43 qui sont intolérants à la frustration d'une façon presque systémique.
00:18:48 C'est-à-dire la moindre contrariété peut déboucher,
00:18:51 démonter aux extrêmes de la violence.
00:18:53 Des gens qui n'ont pas peur ni de leur prof, ni du gendarme.
00:18:56 Vous savez, en dehors des pédopsychiatres, il y a une chose qui est très simple,
00:18:59 il suffit de se rappeler de nos 15 ans.
00:19:01 Quand on avait 15 ans, la population autour de nous avait plutôt été...
00:19:06 On était aussi insolents, impertinents, etc.
00:19:09 Mais quand même, on avait peur de l'autorité.
00:19:12 Aujourd'hui, vous avez des gamins qui n'ont pas peur de l'autorité.
00:19:14 D'ailleurs, ils ont bien raison, parce qu'elle n'existe pas.
00:19:17 - Autre...
00:19:19 - Juste rappeler que nous sommes les mêmes depuis Lomo Sapiens,
00:19:22 nous n'avons pas changé, ça fait 50 000 ans que ça dure.
00:19:25 Les enfants, c'est de la pâte à moudler,
00:19:27 et c'est l'échec de notre collectivité, précisément, la faillite de l'éducation...
00:19:32 - Non mais nous ne sommes pas les mêmes depuis Lomo Sapiens, c'est une blague !
00:19:35 - Ah non, non, on a les mêmes.
00:19:36 - C'est qu'une blague !
00:19:37 - On a les mêmes cerveaux, les mêmes chromosomes...
00:19:38 - Non, on n'a pas les mêmes cerveaux, non, depuis...
00:19:40 - Et surtout, l'environnement nous modifie.
00:19:43 C'est là où j'en suis par d'accord.
00:19:45 - Ce sont les adultes, précisément.
00:19:47 - Autre sujet, Emmanuel Macron vote un projet de loi sur la fin de vie d'ici la fin de l'été.
00:19:51 Il annonce sur la base des conclusions rendues hier par la Convention citoyenne sur la fin de vie,
00:19:55 oui à l'euthanasie ou au suicide assisté, mais à d'importantes conditions,
00:19:58 notamment la capacité du patient à exprimer clairement sa volonté,
00:20:02 c'est l'avertissement de ses citoyens.
00:20:04 Tiré au sort, le chef de l'État entend bâtir ce qu'il a appelé un modèle français de la fin de vie via cette future loi.
00:20:09 - Je demande au gouvernement, en lien avec les parlementaires,
00:20:12 désignés par le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée nationale,
00:20:15 de mener une œuvre de co-construction sur la base de cette référence solide
00:20:21 qui est celle de la Convention citoyenne et en lien avec toutes les parties prenantes.
00:20:26 Je souhaite que ce travail permette de bâtir un projet de loi d'ici à la fin de l'été 2023.
00:20:31 Ainsi continuera une maturation collective de l'éthique à la politique,
00:20:36 respectueuse de l'épaisseur des vies, de l'humanité,
00:20:40 et nous pourrons ainsi, à travers cette maturation, permettre, je le souhaite, je le crois,
00:20:47 de tracer un nouveau jalon vers ce modèle français de la fin de vie.
00:20:53 - Emmanuel Macron, tout à l'heure, le président de la République,
00:20:55 dit aussi vouloir multiplier sur les différents sujets ce principe des conventions citoyennes avec des Français tirés au sort.
00:21:01 - On en parlera tout à l'heure, parce que c'est juste sur la sénate qu'on peut dire un mot.
00:21:05 - Alors qu'il avait des doutes, paraît-il, il promet maintenant un projet de loi pour la fin de l'année.
00:21:11 - Pour la fin de l'été. - Oui, la fin de l'été, exact, Philippe.
00:21:16 Et je trouve qu'il y a une contradiction entre la volonté à la fois de favoriser les soins palliatifs très bien
00:21:23 et le fait de prévoir une fin de vie, un modèle français, contrairement aux réflexions éblouissantes de Michel Houellebecq.
00:21:32 - Deux secondes. - Louis, très vite, moi c'est la méthode, si vous voulez.
00:21:35 Donc on va avoir le droit à la grande réunion de copropriétés sur tous les sujets, la palabre.
00:21:40 Donc il croit qu'en faisant de la mousse sur tous les fronts, on va aboutir à une solution qui va plaire à tout le monde.
00:21:47 C'est un peu n'importe quoi. - On en parlera dans l'actu de notre ami Jean Dorido.
00:21:53 Vous restez avec nous dans un instant, le grand débat du jour.
00:21:55 Vous avez peut-être lu que David Lysnard, qui est le président de l'Association des maires de France,
00:22:00 parle de 4000 élus qui vont démissionner ou qui ont déjà démissionné pour certains.
00:22:06 On parle de 1000 maires exactement. On va en parler dans quelques instants.
00:22:10 C'est du jamais vu, c'est vraiment un record.
00:22:13 Et on aura d'ailleurs un maire qui a décidé de quitter ses fonctions.
00:22:17 Il vous expliquera pourquoi. Restez avec nous, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:22:21 Merci de nous rejoindre si vous venez d'arriver.
00:22:23 Sachez que Philippe Bilger est avec nous. Ça va mon Philippe ?
00:22:26 - Toujours bien. - Ah oui, ça va bien.
00:22:28 - Et Isabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causer, est avec nous, avec joie et bonne humeur.
00:22:32 - Absolument. - Comme toujours.
00:22:34 - On parlait de nous vis-à-vis de vous.
00:22:36 - J'allais dire, joie c'est vous et bonne humeur c'est lui.
00:22:40 - Je vous présente Kevin et Kim Burley.
00:22:43 Jean Dorido est avec nous, docteur en psychologie, créateur de l'application Zenfie.
00:22:48 Ça va Jean ? - Ça va toujours.
00:22:50 - Vous vous appelez Kim, appelez-moi Kev.
00:22:52 - On s'est dit tout à l'heure qu'on pouvait très bien se redonner des nouveaux prénoms.
00:22:56 Et on s'est dit que Kevin et Kim Burley, ça faisait sérieux.
00:22:59 - J'adore Kim. - Kim commence très bien.
00:23:02 - Le copain de Barbie c'est Ken. - Oui c'est Ken.
00:23:05 - C'est pas le même genre. - Mais c'est Kim version américaine, pas version nord-coréenne.
00:23:10 - Vous avez compris. - Genre Kim Wall.
00:23:13 - Kim Wall, j'adore. - Kim Basinger.
00:23:16 - On y va les amis ? Allez on y va, tout de suite le grand débat du jour.
00:23:19 - Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:23:23 - Trop de travail, manque de reconnaissance.
00:23:26 - Les maires souffrent et se découragent. Certains essuient des insultes et parfois des coups.
00:23:30 - Sans argent, sans agent, ça devient effectivement complexe pour pouvoir agir.
00:23:34 - Je n'ai plus la patience de traiter et de vouloir trouver le compromis, d'essayer de nager la chèvre et le chou.
00:23:40 - Toutes ces réglementations qui nous assomment entre guillemets.
00:23:43 - Et puis cette violence, cette violence verbale, cette violence vis-à-vis des élus.
00:23:47 - C'est des gens qui viennent consommer un service, donc c'est des gens qui attendent un retour.
00:23:51 - Et qui ne sont plus toujours forcément dans des dispositions de respect qu'ils pourraient avoir au départ.
00:23:56 - On n'est pas élus pour ça. Je veux dire, on se présente, on veut travailler pour notre commune,
00:24:00 - On veut travailler pour nos habitants, mais on ne s'attend pas à un jour à recevoir des coups ou à être bousculés.
00:24:06 - Et selon David Lissnard, le président de l'Association des maires de France, depuis le début du mandat,
00:24:11 - En 2020, près de 4000 élus, soit 1000 maires ont démissionné de leur fonction,
00:24:16 - Un niveau jamais vu, de quoi inquiéter largement Philippe.
00:24:19 - Absolument, Cécile, puisque le patron des maires de France craint, je cite,
00:24:22 - "un découragement des vocations", pour lui, la crise civique, le découragement et les tentatives d'intimidation à l'encontre des élus,
00:24:28 - Ce sont les raisons qui poussent aujourd'hui de nombreux élus à rendre le tablier.
00:24:32 - Alors, est-ce que vous comprenez cette situation ?
00:24:34 - Est-ce que vous pensez que les maires, on leur en demande trop, ils sont envoyés devant les tribunaux pour un rien,
00:24:40 - On les réveille à 4h du matin pour des choses où on n'a pas de raison de les réveiller.
00:24:44 - Vous êtes maire, vous avez été maire, vous avez démissionné ou vous pensez que vous allez démissionner,
00:24:49 - Ou vous avez envie de devenir maire malgré tous les inconvénients, un seul numéro, le 0826 300 300.
00:24:54 - En tout cas, la réponse pour ceux qui votent sur notre compte Twitter, elle est sans appel,
00:24:58 - 95% comprennent les maires qui jettent l'éponge.
00:25:02 - Pour en parler, Muriel Fabre est avec nous, secrétaire générale de l'association des maires de France.
00:25:06 - Bonsoir Muriel Fabre.
00:25:08 - Bonsoir.
00:25:09 - Et dans quelques instants avec nous, André Arthereau sera avec nous, maire d'Ennebon,
00:25:14 - Qui lui a quitté ses fonctions.
00:25:16 - Avant de revenir vers vous Muriel Fabre, un tour de table avec nos éditorialistes du jour,
00:25:21 - Philippe Bilger, est-ce que vous, vous comprenez forcément ?
00:25:24 - Ah ben bien sûr, alors il est très facile lorsqu'on est à l'abri dans un studio,
00:25:29 - De dire "moi, c'est un si beau métier être maire que j'aurais souhaité qu'il résiste"
00:25:35 - Mais il faut bien voir qu'au fil des années, il y avait sur un plateau de la balance,
00:25:41 - L'honneur d'être maire, la confiance, l'estime, l'admiration,
00:25:45 - Et sur l'autre, il y avait du dévouement, il y avait du respect, de la sollicitude.
00:25:51 - Et d'un coup, un des plateaux a été envahi par des insultes, des violences, des coups,
00:25:57 - De la mésestie, du délire, l'horreur.
00:26:03 - Et donc, je comprends que certaines personnalités, malgré la beauté du métier de maire,
00:26:10 - Qui longtemps a été le seul à être vanté par les français,
00:26:15 - Eh bien, ne suffisent plus à soi seul pour maintenir les maires en place. C'est terrifiant.
00:26:22 - Elisabeth Lévy ?
00:26:23 - Moi je pense qu'on peut même étendre, alors le maire étant celui qui est à portée de toutes les horreurs que Philippe vient de citer,
00:26:30 - C'est celui qui est le plus menacé, je dirais, mais on peut étendre ça à beaucoup d'élus,
00:26:35 - Qui sont maltraités par les gens, ils sont méprisés, on entend toute la journée "Ah, ils s'en mettent plein les poches" alors que franchement, c'est pas vrai.
00:26:45 - Je trouve que le métier de politique en général, je sais plus qui avait dit, ça consiste en plus à se faire engueuler par des journalistes incultes,
00:26:53 - C'était Léotard quand il a quitté la politique, je crois, je suis pas sûr, c'est peut-être un autre.
00:26:58 - Et je trouve que ça devient vraiment difficile et qu'il y a quand même, c'est vrai qu'il y a des politiques indélicates, mais c'est vraiment pas le plus grand nombre,
00:27:09 - Je pense que ce qu'on peut leur reprocher souvent c'est leur impuissance, ça oui, mais on les traite comme si c'était des malfrats.
00:27:15 - D'ailleurs Philippe et moi on les défend souvent sur ce terrain-là, et notamment sur l'argent.
00:27:22 - Parce qu'honnêtement, il y a beaucoup de gens en politique, ils gagneraient 10 fois plus d'argent dans le privé.
00:27:27 - Donc voilà, je pense qu'il faut le rappeler de temps en temps, ils sont pas tous bons, mais c'est quand même des gens qui sont au service de la collectivité, et moi je ne le ferais pas.
00:27:36 - Ceux-ci sont pas de maires de grandes villes, ce sont des petites communes.
00:27:39 - Même les députés, même les maires, je ne le ferais pas.
00:27:41 - La dotation est très légère.
00:27:43 - Vous avez raison.
00:27:45 - C'est pas le même salaire que le maire de Lyon ou le maire de Paris.
00:27:48 - Non écoutez, sur cette vague, j'aurais tendance à la rattacher plutôt à cette grande démission, ça fait la une de la presse, ce ne sont pas que les maires qui sont concernés, plus personne ne veut travailler.
00:28:01 - La France est concernée, c'est vrai aussi aux USA, il y a un mouvement que l'on constate après chaque grande crise, il y a eu cette pandémie, et les restaurateurs ne trouvent plus d'employés, les entreprises ne trouvent plus de quoi recruter.
00:28:15 - Les médecins ne veulent plus travailler, c'est la une du Parisien en France aujourd'hui.
00:28:19 - C'est pas la même chose pour les maires, on n'est pas dans le même...
00:28:21 - Je ne comprends pas pourquoi il en serait différent pour les élus locaux, précisément il y a un mouvement de grande démission, les gens ne veulent plus travailler, il y a notamment la pandémie qui a joué un rôle majeur.
00:28:33 - Ça c'est très bien documenté par les psychologues, par les sociologues, et donc je dirais, toute chose égale par ailleurs, les élus locaux ne font pas exception précisément à la règle.
00:28:43 - Ils sont emportés par cette vague de grande démission.
00:28:45 - Je pense que vous êtes hors sujet, mais on va poser la question à Muriel Fabre.
00:28:49 - Non, non, non, on n'a rien à dire au contraire.
00:28:51 - Muriel Fabre, cette démission des maires, ce n'est pas une question de ne pas aimer son travail, en fait ça vient de l'extérieur, ça peut être plein de choses.
00:29:02 - Effectivement, je suis moins d'accord avec la dernière intervention que les précédentes. Aujourd'hui, il faut quand même montrer qu'effectivement, les démissions des maires sont beaucoup plus importantes que sur la dernière mandature.
00:29:17 - Aujourd'hui, on est autour de près de 930 maires démissionnaires, ce qui représente à peu près le nombre de maires qui étaient démissionnaires sur la mandature entre 2014 et 2018.
00:29:28 - Donc, preuve qu'on est dans un fort élan, mais qui est conjoncturel, et qui n'est pas lié loin de là, et loin sans faux, au fait que les maires ne veulent pas travailler.
00:29:41 - Au contraire, je pense qu'ils ont envie de se retrousser les manches, ils l'ont montré pendant la crise sanitaire, ils étaient là, ils étaient présents.
00:29:46 - Mais aujourd'hui, on fait face à beaucoup de choses compliquées, difficiles, l'inflation, le manque de moyens, on l'a entendu tout à l'heure, on n'a pas aujourd'hui la possibilité d'avoir les moyens d'agir, la possibilité d'agir parce que nous n'avons plus d'argent, en tout cas très peu, malgré les annonces.
00:30:04 - On a aussi la montée des incivilités, il ne faut pas oublier qu'on est dans un contexte, on l'a vu encore avec les réformes des retraites et tout ce contexte finalement de violence, de violence verbale, et les élus locaux que nous sommes sont en proximité, sont à portée de BAF, et effectivement, on peut comprendre aujourd'hui qu'il y a un vrai malaise, et je pense qu'il est important d'agir dans ce cadre-là.
00:30:23 - Excusez-moi, violence verbale, parfois on peut... quand des permanences sont attaquées, ça s'appelle une violence à la limite du physique, à mon avis.
00:30:30 - Voir plus, effectivement, voir plus.
00:30:33 - 0826 300 300, André Arthereau est avec nous, c'est l'ancien maire de Haine-Bon, bonsoir, merci d'être avec nous dans le morbillant.
00:30:45 André, est-ce que vous pouvez nous raconter votre histoire ? Vous êtes maire depuis 7 ans, vous avez été réélu récemment, et là, c'est trop compliqué.
00:30:55 - Ah oui, j'ai entendu tous les arguments des uns des autres, et tout ça, ça se mixte, et à un moment donné, la synthèse se fait sur une personne.
00:31:03 Donc c'est à l'instant T comment un maire peut vivre tout ce qu'on a pu dire.
00:31:08 Déjà, fondamentalement, l'équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et le mandat d'élu, parce qu'on voit la fonction de maire,
00:31:15 mais il y a plein d'autres délégations que le maire doit assumer tous les jours, dans des organismes HLM, dans des conseils d'administration d'hôpitaux, donc la tâche est complexe.
00:31:26 Et puis il y a cette question qu'elle est soulevée aussi, les besoins sociaux que l'on voit tous les jours, des demandes qui sont parfaitement justifiées,
00:31:33 et puis vous n'avez pas les moyens de mettre en œuvre toutes ces politiques-là.
00:31:37 Une ville comme Haine-Bon, de 15 000 habitants, a perdu 1,2 millions de dotations de l'État sur le dernier mandat.
00:31:43 1,2 millions de fonctionnements par an, dans une commune de cette taille.
00:31:47 C'est énorme, c'est l'équivalent à la fois du déficit structurel, du déficit au moins de la partie sociale, de la restauration scolaire, plus de la piscine, plus des centres de loisirs.
00:31:57 Qu'est-ce qu'il faut faire ? On supprime les trois ? Non, on va faire des économies.
00:32:01 Donc on va se retrouver face à des négociations importantes au niveau des ressources humaines, au niveau de...
00:32:08 - André Arthaud, est-ce que les administrés vous demandent de plus en plus de choses ? Est-ce qu'ils sont de plus en plus exigeants ?
00:32:14 - Et tout d'un coup, le conseiller Hurier ?
00:32:17 - Non, je pense surtout qu'ils ne demandent pas d'un même patron.
00:32:20 J'avais mis en place il y a 7 ans, et je laissais pendant 6 ans, tous les lundis soirs, 17h, 18h, "Allô, monsieur le maire ?"
00:32:28 Les gens m'appelaient en direct. Ils étaient surpris, ils pensaient que ça passait par un secrétariat. Non, c'était en direct.
00:32:33 On a un stand des élus sur le marché le jeudi, tous les mois, en contact direct.
00:32:38 Les visites dans les quartiers. J'ai eu des personnes véhémentes, j'ai eu des propos tenus.
00:32:45 "Vous attendez quoi, monsieur le maire ? Qui a mort ?" Et ceci et cela.
00:32:48 Mais ce n'est pas grave, ça. C'était en face de moi, on discutait, on argumentait.
00:32:52 Aujourd'hui, ce n'est plus comme ça.
00:32:54 La moindre colère individuelle est diffusée sur des réseaux, en particulier des réseaux de ville, dont un qui s'appelle "J'aime ma ville", mais en raison de certains.
00:33:05 Ça crée du lien social, mais d'un autre côté, ça surdimensionne la plainte.
00:33:09 C'est une plainte individuelle et parfois sur la base une fake news.
00:33:13 Et ça, c'est difficile pour un maire. Alors c'est difficile en fonction aussi de sa propre personnalité.
00:33:18 Pour qui ? Pour certains, ça glisse.
00:33:22 Restez avec nous, monsieur le maire. Je ne sais pas si je peux vous appeler encore monsieur le maire.
00:33:27 Avant de revenir avec nos vrais voix, Muriel Fabre, de ce que vous avez relevé de tous les maires démissionnaires, est-ce qu'on est à peu près dans la même ligne ?
00:33:38 Absolument. Aujourd'hui, on a beaucoup d'éléments qui nous reviennent sur la pression médiatique.
00:33:44 La pression que subissent les maires à travers les médias, les réseaux, l'hysterisation des propos qu'on peut trouver face aux réseaux sociaux est très prégnant dans les retours.
00:33:55 On a aussi, ce qui a été dit par mon collègue en démarrage, l'impact sur sa vie professionnelle et sa sphère privée.
00:34:02 Aujourd'hui, on se rend compte qu'un élu a beaucoup d'implications.
00:34:07 C'est élu 24 heures sur 24 et c'est parfois très complexe dans sa vie privée, dans sa vie professionnelle, de pouvoir concilier l'ensemble.
00:34:16 Et ça, on l'oublie. C'est peut-être aussi un démarrage de crise d'évocation.
00:34:20 Après, on a la montée des incivilités, les inflations normatives, la bureaucratie qui nous écrase et la partie financière qui, aujourd'hui, est une partie très importante pour mettre en place des politiques publiques.
00:34:33 - C'est une question au fond pour les deux, Cécile. En dehors des violences dont les mères sont victimes, qui peuvent déjà, à elles seules, expliquer le découragement, voire le départ,
00:34:45 comment se fait-il que les mères, lorsqu'ils ont choisi cet honneur et leur concilieutoyen leur ont donné, n'aient pas perçu d'emblée tout ce qui allait advenir avec la modernité dans ce travail de mère, tout de même ?
00:35:04 - Vous parlez de vos multiples activités, mais en même temps, c'est ce qui fait la richesse du métier de mère.
00:35:17 - Oui, bien sûr. C'est inhérent à la fonction. Alors, il se trouve que, professionnellement, j'étais formateur des cadres de collectivités locales et formateur d'élus.
00:35:25 Donc, j'avais parfaitement connaissance de ces difficultés. Mais avoir connaissance ou les vivre, ce n'est pas la même chose.
00:35:34 - Oui, c'est ça. 0826-800-300. Laurent, vous vouliez réagir aussi de Mérignac ?
00:35:41 - Oui, alors, moi, je ne suis pas maire, je ne suis pas élu. Mais vu de ma fenêtre, moi, ce qui me perturbe un petit peu par rapport à ce que je peux lire ou constater, c'est l'irrespect des institutions.
00:35:53 Et je pense que ça impacte fortement la capacité aux mères de pouvoir agir. Quand je parle d'irrespect des institutions, je pense aux violences verbales, aux violences physiques, mais aussi aux violences sur les réseaux sociaux, comme on en parlait.
00:36:10 Aujourd'hui, on est dans un monde des extrêmes. On ne pardonne plus rien à personne. Et puis, on en demande peut-être un petit peu trop.
00:36:18 Et ces extrêmes, en fait, c'est aussi, je pense, l'exemple des politiques de haut rang qui ne donnent pas l'exemple, en fait.
00:36:27 Et on voit bien ces derniers temps, notamment à l'Assemblée, la violence verbale en permanence et puis les injonctions et les provocations.
00:36:35 Après, ça se retrace sur le terrain. Et puis, je pense que les mères subissent cette colère, forcément.
00:36:42 Un petit peu comme les joueurs de foot qui donnent un mauvais exemple en chauffant l'arbitre et puis que ça se joue sur les terrains.
00:36:49 Un petit mot de Jean Dorido et ensuite, on laissera la parole à Laurent.
00:36:52 Je vais aller dans le sens de Laurent. Peut-être, effectivement, que certains maires payent pour les autres, servent de mauvais objets.
00:36:58 Philippe Bilger l'a dit tout à l'heure. Longtemps, la figure du maire, c'était vraiment le personnage politique préféré des Français.
00:37:05 Et aujourd'hui, cette dernière digue commence à lâcher parce que c'est un fait qu'il y a un ras-le-bol généralisé des Français.
00:37:12 L'inflation, le pouvoir d'achat et le sentiment que les responsables politiques ne sont pas au rendez-vous. Et donc, ils payent la facture.
00:37:20 Pardon, mais cher Jean, je trouve que dire ça comme ça, c'est un peu dangereux. Parce que dans le fond, j'en ai un peu assez que la colère, le ras-le-bol.
00:37:28 On est très malheureux et nos malheurs justifient tout, y compris qu'on se conduise comme des gamins mal élevés.
00:37:35 Et ça, c'est dans le meilleur des cas des gamins mal élevés. C'est-à-dire, là, parce qu'il y a une différence entre le type qui agresse et celui qui est juste insolent.
00:37:45 Mais il n'empêche que les gens en ras-le-bol ne justifient en rien ces comportements.
00:37:53 Et c'est là d'ailleurs où j'en profite pour malicieusement vous recontredire. Parce que je pense que de nouveau, il y a quelque chose dans notre surmoi qui a changé.
00:38:02 C'est-à-dire que les gens sont énervés, puisque je suis énervé, alors allons-y.
00:38:06 Donc, je ne crois pas que les êtres humains d'aujourd'hui, de ce point de vue-là, soient les mêmes que ceux des années 1950.
00:38:13 On appelle ça de toute façon l'éducation, c'est ça.
00:38:16 Merci beaucoup André Arthereau d'avoir pris le soin de nous répondre, maire d'Enebon.
00:38:21 Et on vous rappelle que vous êtes toujours à la mairie, mais sur une autre fonction, c'est ça ?
00:38:26 Oui, c'est ça. Je suis à la faculté municipale et à l'agglomération. Et je m'occupe du Hara national d'Enebon, du Donner une nouvelle vie.
00:38:32 Et bien voilà, ce sera beaucoup plus calme. Merci beaucoup.
00:38:36 Et merci beaucoup Muriel Fabb d'avoir été avec nous, secrétaire générale de l'Association des maires de France.
00:38:41 Merci beaucoup de nous avoir accordé votre temps. Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:38:46 Un doux moment, le quiz de l'actu.
00:38:49 Des quicadilles, des quicadilles.
00:38:52 En pagaille, à tout de suite.
00:38:54 Chers amis, bienvenue à nos éditorialistes du jour, avec Philippe Bilger, à Jean Dorédo, avec Élisabeth Lévy,
00:39:04 et à notre ami Laurent de Marignac.
00:39:07 J'ai dit quoi ? Marignac ?
00:39:10 Prouvez-le ! J'étais sûrement le bon répondant, maintenant celle-là, en termes de mauvaise foi.
00:39:16 Mais c'est l'enroyaume de la mauvaise foi ce jeu, j'ai le droit quand même. C'est un peu nous qui l'avons inventé.
00:39:21 Le quiz de l'actu, c'est maintenant.
00:39:23 Et il y a un jingle.
00:39:25 Alors mon cher Laurent, vous décidez de jouer contre Élisabeth Lévy, Philippe Bilger ou contre Jean Dorédo ?
00:39:33 Jean Dorédo.
00:39:35 Oh la la !
00:39:37 Seul contre tous ?
00:39:39 Mais là pour le coup, seul contre tous, tous.
00:39:40 Mais qu'est-ce que j'ai fait pour m'inviter ça ?
00:39:42 Ça je me le demande !
00:39:44 On va vous faire réécouter le début de l'émission.
00:39:47 Allez, on démarre tout de suite. Vous êtes prêts ?
00:39:50 Allez, on y va.
00:39:52 Une question...
00:39:54 Oui ?
00:39:55 Question quicadille.
00:39:57 Quicadille, Olivier Faure a obtenu sa réélection à Marseille par la fraude.
00:40:02 Qui a dit ça ?
00:40:03 Alors ça, qui a bien pu dire ça ?
00:40:05 Je vous aime un petit peu.
00:40:07 Je vous écoute.
00:40:08 Il vient du PS.
00:40:09 Monsieur Guérini peut-être ?
00:40:10 Non, Dray, Julien Dray.
00:40:12 Il est maire à Porny.
00:40:15 Non, maire d'une grande ville.
00:40:17 PS d'une grande ville, il y en a plus beaucoup là.
00:40:20 Olivier Faure a obtenu sa réélection à Marseille par la fraude.
00:40:23 Ah, c'est Monsieur de Montpellier.
00:40:24 Oui.
00:40:25 Olivier de La Fosse.
00:40:26 Olivier de La Fosse.
00:40:28 C'est Michael de La Fosse.
00:40:29 Oui, c'est Michael de La Fosse.
00:40:31 Moi j'ai mis Olivier, c'est moi.
00:40:33 De moins pour Jean Doridon.
00:40:35 Absolument.
00:40:36 Ah dis donc, allez-y.
00:40:37 Nouveau quicadille.
00:40:38 Quicadille, la nupèce, elle est dépassée, il faut rassembler bien au-delà.
00:40:42 Ah, je l'ai vu ça.
00:40:44 Bonsoir.
00:40:45 C'est pas le clé.
00:40:46 Un chef de parti.
00:40:47 Mélenchon.
00:40:48 Non.
00:40:49 Fabien Roussel.
00:40:50 Bonne réponse de Laurent.
00:40:52 Bravo Laurent.
00:40:53 C'est effectivement Fabien Roussel, le patron des communistes.
00:40:57 Une question quicadille.
00:41:00 Jean-Luc Mélenchon est passé de pompier pyromane à pyromane de cour.
00:41:04 Amenda Armana.
00:41:05 Bonne réponse.
00:41:06 J'ai des...
00:41:07 Complète.
00:41:08 Quand c'est...
00:41:09 Voilà.
00:41:10 Très efficace.
00:41:11 C'est ça.
00:41:12 Allez, encore un quicadille.
00:41:13 Une députée LFI en moins, c'est une victoire pour la République.
00:41:16 Monsieur Ciotti peut-être ?
00:41:18 Non.
00:41:19 Rappardin.
00:41:20 Non.
00:41:21 Monsieur Bardella ?
00:41:22 C'est le même parti.
00:41:23 Le Ben.
00:41:24 Non.
00:41:25 C'est Oudoul.
00:41:26 Bonne réponse de Jean Doridon.
00:41:28 Julien Oudoul.
00:41:29 Bonne parole Mme.
00:41:30 Il y en a que pour la canaille ici.
00:41:32 Et vous le faites transpirer, Jean Doridon, Yoko Hirolo.
00:41:37 Question quicadille.
00:41:39 Quicadille, le dialogue social est l'une des grandes faiblesses d'Emmanuel Macron.
00:41:44 Ah oui, je le fais.
00:41:46 La nouvelle patronne de la CGT peut-être ?
00:41:48 Non, non, pas du tout.
00:41:49 C'est quelqu'un de très important.
00:41:51 Oui, mais...
00:41:52 C'est pas Laurent Berger ?
00:41:53 Non, non, non, pas du tout.
00:41:55 Alexis Colère ?
00:41:56 J'ai dit une grosse fois.
00:41:57 Il a plus une corde à son arse.
00:41:58 C'est la deuxième personne la plus importante de l'État.
00:42:01 Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:42:03 Philippe Bilger a été plus rapide.
00:42:04 Bilger.
00:42:05 Allez, on continue.
00:42:06 Quicadille, Gérald Darmanin, il ment comme il respire.
00:42:10 Euh...
00:42:11 Solide Mélenchon.
00:42:12 Non.
00:42:13 C'est pas Solide Mélenchon.
00:42:14 Benito.
00:42:15 Il aurait pu le faire.
00:42:16 Elle est européenne.
00:42:17 Députée européenne.
00:42:18 Marion Aubry.
00:42:19 Bonne réponse.
00:42:20 Aubry, Manon Aubry.
00:42:21 Les Vies, Manon Aubry.
00:42:23 Allez, on continue.
00:42:25 Ben, allez-y, Cécile, il y en a encore.
00:42:27 Qui a écrit "Ce n'est pas pour rien que Gérald Darmanin sera avancé si incroyablement dans la..."
00:42:33 Ben, c'est pas très français.
00:42:34 Ben si, c'est écrit dans son blog.
00:42:36 "Ce n'est pas pour rien que Gérald Darmanin se sera avancé si incroyablement dans l'affirmation d'un profil bolsonariste en France 715-6."
00:42:44 Ouh là là.
00:42:45 C'est dans son blog.
00:42:46 C'est Mélenchon.
00:42:47 Bonne réponse, Elisabeth Trudeau.
00:42:48 Je comprends même pas ce que j'ai lu tellement c'est très très intéressant.
00:42:51 On va y retourner sur le blog de Mélenchon.
00:42:53 Alors, on en est où ?
00:42:54 Ben, on en est à 18, 12.
00:42:56 Je crois que c'est très serré.
00:42:57 C'est très serré, oui.
00:42:58 10, 4.
00:42:59 Ah, j'ai dit "quoi" déjà ?
00:43:00 C'est pas grave.
00:43:01 Bravo, Laurent !
00:43:02 Superbe.
00:43:03 Vous avez gagné quand même contre l'affreux Jean Dorido.
00:43:07 Je l'ai pas fait exprès.
00:43:09 Ben non, lui non plus, il a fait exprès.
00:43:11 Merci Laurent pour cette authenticité qui vous honore.
00:43:13 Allez, vous restez avec nous.
00:43:14 On revient dans quelques instants avec le coup de gueule, le double coup de gueule de Philippe David.
00:43:20 Un double coup de gueule sur la faculté de Bordeaux.
00:43:22 J'allais vous appeler.
00:43:24 Tiens donc, je vois de quoi tu parles.
00:43:25 On en est à deux pour le prix d'un.
00:43:26 Allez, restez avec nous.
00:43:27 On vous souhaite la bienvenue.
00:43:28 Merci de votre fidélité.
00:43:29 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:43:30 A tout de suite.
00:43:31 Merci de votre fidélité.
00:43:33 Bienvenue dans les vrais bois.
00:43:34 On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe Bilger, avec Elisabeth Lévy, avec Jean Dorido
00:43:39 et le coup de projecteur 18h30.
00:43:40 On va revenir sur cette élection partielle en Ariège qui crée une espèce de, comment dire, une tranchée.
00:43:48 Une éprémission à gauche, oui.
00:43:50 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:43:51 C'est-à-dire les réseaux sociaux.
00:43:52 Entre l'EPS d'un côté, mais l'EPS aussi de l'autre.
00:43:57 La NUPES, bien entendu.
00:43:59 Vous voulez en parler.
00:44:00 0 826 300 300.
00:44:02 La gauche historique est en train de renaître notre question du jour.
00:44:05 Et puis, bien entendu, on fera le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:44:09 Ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:44:10 Mais en attendant, ça gueule un peu avec le coup de gueule de Philippe David.
00:44:13 Les vrais voix Sud Radio.
00:44:15 Oui, Cécile, vous en avez deux pour le prix d'un.
00:44:18 C'est un double coup de gueule sur l'université de Bordeaux.
00:44:21 Alors, vendredi dernier, les forces de l'ordre ont fini par évacuer un bâtiment de l'université de Bordeaux,
00:44:26 occupé depuis dix jours par des étudiants et des marginaux qui y ont commis, écoutez bien,
00:44:30 des dégradations matérielles, des dégâts des eaux, destruction des caméras vidéo protection,
00:44:35 détérioration des équipements de défense contre l'incendie, occultation des portes,
00:44:39 mise en place de barricades au niveau des points d'accès au bâtiment,
00:44:42 rassemblement d'extincteur et de bouteilles pour un coût de réparation
00:44:45 estimé à un million d'euros.
00:44:49 Aucune interpellation, mais 39 identités relevées.
00:44:52 Si ça ne tenait qu'à moi, chacun recevrait une facture de 26 541 euros
00:44:57 à régler en monnaie sonnante et trébuchante, un 39ème des dégâts évalués.
00:45:01 Alors les mêmes occupants de la même fac de Bordeaux,
00:45:04 qui recevaient mardi dernier un terroriste condamné à perpécuité
00:45:07 pour les assassinats du général Audron et de Georges Besse, le PDG de Renaud,
00:45:11 comme membre d'Action Directe, un Jean-Marc Rouillant,
00:45:14 odieusement qualifié de prisonnier politique sur les réseaux sociaux,
00:45:18 en voyant ces deux faits, on n'a vraiment pas envie de payer,
00:45:21 mais on a très envie de vomir.
00:45:23 On a le droit de faire un commentaire ?
00:45:26 Ah bah bien sûr, bien sûr, au contraire.
00:45:27 Non, c'est juste sur Rouillant, alors je n'avais pas...
00:45:30 Sur Rouillant, j'ai appris cette information ce matin,
00:45:33 alors c'est effectivement assez choquant, mais ce qui me choque encore plus,
00:45:36 à la limite, moi je suis pour la liberté, même des gens
00:45:40 qui sont aux antipodes de moi idéologiquement peuvent s'exprimer,
00:45:43 ce n'est pas ça qui me choque.
00:45:44 Ce qui me choque, c'est si vous aviez eu des gens
00:45:47 qui sont eux parfaitement respectables, qui n'ont rien à se reprocher,
00:45:50 comme Sylvia Nagasinski, Alain Finkielkraut,
00:45:53 ou des gens, des personnalités de ce type,
00:45:55 là, vous auriez eu tous ces braves petits étudiants
00:45:59 qui sont comme dans les années 50,
00:46:01 commencer à brailler, si vous voulez,
00:46:03 en expliquant que le fascisme était à nos portes,
00:46:05 donc recevoir Rouillant, ce n'est pas grave,
00:46:07 en revanche, il y a des gens, même François Hollande,
00:46:10 ce n'est pas ma tasse de thé, mais même François Hollande,
00:46:13 c'était à Lille, Philippe Mercier.
00:46:16 Donc c'est ça le problème, parce que sinon,
00:46:19 on peut se dire que, oui, c'est la liberté,
00:46:22 la liberté d'expression.
00:46:24 - Imaginez que si un jour Breivik sortait de prison,
00:46:27 on le fasse venir dans une fac en France,
00:46:28 l'école qualifie de prisonnier politique,
00:46:30 je pense que ceux qui qualifieront Rouillant de prisonnier politique
00:46:33 hurleraient au scandale.
00:46:34 - Je suis tout à fait d'accord sur la qualification
00:46:36 de prisonnier politique, après,
00:46:38 je ne suis pas pour interdire l'expression, voilà.
00:46:41 - Oui, mais tout de même, Elisabeth,
00:46:44 je vois bien votre passion de la liberté d'expression,
00:46:48 avec Rouillant, on a un gars qui n'a pas changé d'un Yoda,
00:46:52 par rapport à l'époque,
00:46:53 il continue à légitimer l'assassinat politique.
00:46:57 - C'est pour ça que c'est un cas limite.
00:46:59 - C'est le moins qu'on puisse dire.
00:47:00 - Pour le plaisir, et puis très sincèrement,
00:47:02 je m'inscris en faux, je ne suis pas d'accord avec Elisabeth Lévy,
00:47:06 je trouve très choquant que l'université reçoive un ancien terroriste,
00:47:09 certes, il a purgé sa peine de prison, d'accord,
00:47:12 pour autant, je trouve extrêmement choquant
00:47:14 qu'un type qui a été reconnu coupable d'assassinat
00:47:18 soit reçu dans une université pour faire des études.
00:47:21 - Non mais je suis tout à fait d'accord avec vous,
00:47:23 sérieusement, je suis tout à fait d'accord avec vous,
00:47:24 je ne me sens pas le droit de réclamer qu'on interdise tout ce qui me choque.
00:47:28 Mais, je reconnais que là-dessus,
00:47:30 je ne me battrai pas, mais très courant,
00:47:32 pour qu'on vienne pu s'exprimer.
00:47:33 - Par contre, vous avez envie de payer les dégâts, un million,
00:47:35 ou c'est ceux qui ont fait les dégâts qui doivent payer ?
00:47:37 Pauleur payeur, casseur payeur ?
00:47:39 - Non mais déjà, est-ce qu'il y a une sanction, déjà,
00:47:41 l'ombre d'une demi-sanction ? Bah non !
00:47:43 - La faculté d'apport des plaintes.
00:47:46 - Contre X.
00:47:47 - Et bien entendu, comme ils ont cassé les caméras de surveillance,
00:47:51 si vous voulez, on nous expliquera.
00:47:53 - Non, il y a 39 identités.
00:47:54 - Ah ouais ?
00:47:55 - Oui.
00:47:56 - 39 ont été identifiées.
00:47:57 - Vous pariez avec moi sur la sanction ?
00:47:59 - Ça n'ira pas au bout.
00:48:01 - Et pardon, je rebondis sur ce qu'a dit Philippe Bilger,
00:48:04 je tombe de l'armoire d'entendre que ce monsieur-là
00:48:07 n'a pas changé d'un iota.
00:48:09 C'est quand même incroyable de revendiquer l'assassinat,
00:48:13 mais vraiment, c'est sordide.
00:48:15 C'est incroyable.
00:48:17 - On y va ?
00:48:19 - On y va.
00:48:20 - Allez, le top clic.
00:48:21 - Les vraies voix Sud Radio, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:48:25 - Et c'est le retour de Félix Mathieu,
00:48:27 après les élections législatives partielles d'hier.
00:48:30 En ariège, une partie de la gauche est à couteau tiré.
00:48:32 On en parlera dans quelques instants.
00:48:34 - Une candidate socialiste dissidente a battu la députée LFI sortante,
00:48:37 Bénédicte Thorin, alors que pourtant, celle-ci bénéficiait de l'étiquette NUP.
00:48:41 C'est donc du soutien officiel du PS.
00:48:43 Cette socialiste dissidente Martine Frauger,
00:48:45 soutenue par beaucoup de grands élus socialistes,
00:48:47 comme la présidente de région Carole Delgac,
00:48:49 félicitait sur Twitter la victoire de cette socialiste.
00:48:54 Félicité aussi par plusieurs ministres, par des responsables macronistes.
00:48:58 Olivier Dussopt, par exemple, écrit
00:49:00 "Bravo à Martine Frauger pour cette belle victoire
00:49:03 lors de l'élection législative partielle en Ariège.
00:49:06 S'il existe, bien sûr, une place sur l'échiquier politique
00:49:09 pour une gauche responsable,
00:49:10 ce scrutin montre surtout que l'outrance et la radicalité
00:49:14 ne paient pas et ne rassemblent pas.
00:49:16 Au contraire, d'autres retiennent que dans ce duel gauche-gauche,
00:49:19 la droite et le centre ont choisi la dissidente socialiste
00:49:22 plutôt que l'insoumise sortante.
00:49:25 La tentation de faire de grandes analyses politiques
00:49:28 sur la base d'une élection partielle existe,
00:49:30 mais si on tente ça, il faut prendre les deux tours",
00:49:33 écrit l'ancienne patronne des écologistes Cécile Duflo,
00:49:36 qui détaille "En général, une élection législative partielle
00:49:39 suit une annulation et ça rejoue le film,
00:49:42 on rélit le sortant d'habitude.
00:49:44 Ce qui s'est passé en Ariège, c'est que la candidate Renaissance
00:49:47 a été éliminée au premier tour,
00:49:49 sinon la sortante aurait été réélue.
00:49:52 Ensuite, un second tour au sein d'une même famille politique
00:49:55 promeut généralement le challenger par le plaisir des opposants
00:49:58 de faire chuter le sortant", voilà l'explication de Cécile Duflo.
00:50:01 - Est-ce que c'est convaincant ou pas ?
00:50:04 - Bon...
00:50:05 - La boue d'Elisabeth Lévy dit tout !
00:50:08 - Non mais je pense que... Pardon, Damène.
00:50:12 - Non, il est vrai que...
00:50:14 Enfin, moi je crois qu'on ne peut pas, à partir d'une élection,
00:50:17 nous expliquer que la nouvelle gauche, la bonne gauche,
00:50:20 revient et a chassé la mauvaise gauche.
00:50:22 Ça, je ne crois pas du tout.
00:50:24 Pour moi, c'est une bonne nouvelle,
00:50:28 mais je crois qu'on n'en a pas du tout fini avec la gauche insoumise
00:50:32 et par ailleurs, idéologiquement,
00:50:34 mais peut-être que ça va être le sujet de notre prochain débat.
00:50:36 - Oui, absolument.
00:50:38 Et on va terminer avec ces réprimandes de la Première Ministre
00:50:41 à l'encontre de Marlène Schiappa.
00:50:43 - Oui, Elisabeth Borne a appelé Marlène Schiappa pour lui dire
00:50:45 que son interview dans Playboy n'était pas du tout appropriée
00:50:48 dans le contexte actuel,
00:50:49 tandis que la gauche, de son côté, s'est indignée
00:50:51 de cette communication en pleine crise sociale.
00:50:53 Cette "une" de Marlène Schiappa, la une du magazine.
00:50:56 La secrétaire d'Etat chargée de l'économie sociale et solidaire
00:50:59 a accordé un long entretien sur les droits des femmes
00:51:02 dans ce numéro, en posant à la une, habillée d'une longue robe blanche.
00:51:05 La Première Ministre lui a donc fait savoir
00:51:07 que ce n'était pas approprié, à plus forte raison,
00:51:10 selon Elisabeth Borne, dans la période actuelle.
00:51:13 Alors, parmi les nombreuses réactions,
00:51:15 il y a par exemple ce tweet du journal Courrier International
00:51:17 qui a un peu compilé ce qui se disait en dehors de l'hexagone.
00:51:20 Après l'interview d'Emmanuel Macron dans PIF,
00:51:22 celle accordée par la secrétaire d'Etat au magazine Playboy,
00:51:25 ce choix dénote "une communication déconcertante
00:51:28 en pleine mobilisation contre la réforme des retraites",
00:51:31 souligne la presse étrangère.
00:51:33 Voilà ce que nous dit Courrier International.
00:51:35 - Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:51:37 - J'ai eu un message de PIF, comme "Elisabeth Lévy ne veut pas en une de causeur,
00:51:40 ils veulent Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et Jean Dorido en une,
00:51:43 nus dans un drapeau".
00:51:45 - Et quel sera le gadget ? C'est ça la question.
00:51:48 - On aura Pierre Allure, à mon avis.
00:51:51 - Qui gagnerait le drapeau.
00:51:53 - Et donc la voix de la presse étrangère
00:51:56 est aussi pleine à jouir que la nôtre.
00:51:58 - Vous voulez assister au shooting, Cécile ?
00:52:00 - Oui, avec vous, je peux prendre des photos.
00:52:02 Donc après cette élection législative partielle d'hier en Arièges,
00:52:05 une partie de la gauche est à coups de coups tirés.
00:52:07 On va justement en parler dans quelques instants,
00:52:09 on va faire un coup de projecteur.
00:52:10 Vous voulez réagir 0, 826, 300, 300 à cette question,
00:52:13 la gauche historique est-elle en train de renaître ?
00:52:15 Pour l'instant, vous dites plutôt non, à 80%,
00:52:17 mais les choses peuvent changer, à tout de suite.
00:52:19 18h19, si vous vouliez l'heure, et bien la voici.
00:52:23 On a ravi de vous retrouver, c'est les bras noirs.
00:52:25 - Et il vient d'être 19h20.
00:52:27 - Ça change tout le temps, c'est fou.
00:52:29 - Ça change tout le temps, oui.
00:52:31 - C'est fou, on ne peut pas leur faire confiance à ces horloges.
00:52:33 Philippe Bilger est avec nous,
00:52:35 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, est avec nous,
00:52:38 Bruno Zeddeau, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfie.
00:52:42 Ça fonctionne cette application ?
00:52:43 - Ça fonctionne très bien.
00:52:44 - De mieux en mieux.
00:52:45 - Dans votre vie personnelle.
00:52:46 - Oui, c'est ça, je pratique.
00:52:48 - C'est bien, mon petit chat.
00:52:50 Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vrais bras.
00:52:52 - Disons que...
00:52:53 - Encore ces stupides actualités.
00:52:56 - Ça dépend de la masse d'informations.
00:52:58 Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien.
00:52:59 Il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:53:01 Le tour de table de l'actualité.
00:53:03 - Bien sûr, c'est le tour de table de l'actualité.
00:53:04 Philippe Bilger, le montant des astreintes désormais plafonnés,
00:53:08 c'est un mauvais signe pour les déserts médicaux.
00:53:10 - On savait, Cécile, Philippe, que des intérimaires étaient payés jusqu'à 4000 euros par garde.
00:53:17 Et bien sûr, vous venez de l'indiquer, on a décidé de plafonner ça.
00:53:22 Alors ça crée beaucoup d'inquiétude dans la France profonde pour les déserts médicaux
00:53:28 parce qu'elle craint légitimement de manquer de bras et que des services soient fermés.
00:53:35 - Juste pour dire qu'on est passé de 4000 à 1300 et quelques euros, c'est ça ?
00:53:38 - Oui, je peux comprendre en même temps le souci d'économie,
00:53:42 mais en même temps, qu'est-ce qu'on va faire pour ces déserts médicaux ?
00:53:45 Si ça les dépeuple encore davantage, si j'ose dire.
00:53:49 - Continue, non mais, c'est-à-dire que peut-être on aurait pu passer de 4000 à...
00:53:53 Peut-être que ça fait beaucoup comme différence.
00:53:56 - Cela dit, je comprends bien qu'être intérimaire suppose qu'on soit un peu plus payé.
00:54:02 Il y a quand même des écarts qui sont, quand on songe à ce que sont payés
00:54:06 des médecins généralistes qui nous manquent cruellement aujourd'hui,
00:54:09 il y a quand même des écarts qui sont un peu problématiques.
00:54:12 - Oui, j'en aurais eu.
00:54:13 - Et vous avez raison de soulever le problème que ça pose,
00:54:16 auquel évidemment personne n'a réfléchi avant de prendre cette mesure.
00:54:20 - Oui, je trouve cette information absolument scandaleuse.
00:54:25 Ça me met en colère, c'est quand même effrayant.
00:54:28 Tout le monde a le droit de gagner sa vie dans ce pays, sauf les médecins.
00:54:31 Même les soignants en général.
00:54:33 Il faut vraiment qu'ils travaillent pour la gloire, pour la médaille.
00:54:36 La santé n'a pas de prix, certes, elle a un coût.
00:54:40 Il faut quand même accepter au bout d'un moment de payer les gens.
00:54:43 Un médecin, il fait de longues études, il fait un travail certes magnifique,
00:54:46 c'est un travail qui est très difficile, je ne vous parle pas du burn-out chez les soignants,
00:54:50 des taux de suicide qui sont quand même effroyablement plus élevés
00:54:54 chez les médecins que dans la population générale.
00:54:58 Et donc là, on avait des personnes qui, par choix, réussissaient à gagner un peu d'argent
00:55:03 en soignant les gens, c'est quand même plutôt noble.
00:55:05 Eh bien non, ces personnes n'ont pas le droit de s'enrichir par leur travail.
00:55:09 Et je trouve ça très choquant, et ça en dit long,
00:55:13 sur la crise de valeur qui est là, qui anime notre société.
00:55:17 - Je ne sais pas si vous vous rendez compte, c'est les internes qui font tenir l'hôpital, bien sûr.
00:55:22 - Ah bah ils sont payés à coup de lance-pierre, c'est long ce truc.
00:55:25 - Je ne sais pas si vous savez combien touche un interne pour une gare,
00:55:28 ça doit être 250 euros de plus.
00:55:32 Donc si vous voulez, il y a un écart, c'est ça que je voulais dire.
00:55:35 Quand vous êtes intérimaire, une astreinte, peut-être si c'est 2000, ça ira aussi.
00:55:41 Il me semble qu'il y a des écarts, si vous voulez.
00:55:44 - Mais ça va tellement bien qu'ils ne vont plus travailler, ils sont déjà en train de se jeter les yeux d'affaires raisons.
00:55:49 - Ecoutez, moi je vois qu'il y a des gens dans la médecine, pour aller dans votre sens,
00:55:52 qui gagnent un peu moins, qui gagnent 10 fois, 30 fois moins pour faire le boulot.
00:55:57 Je vous dis, les internes, c'est un scandale.
00:55:59 - Ce n'est pas normal.
00:56:00 - Donc bon, on ne va pas régler le problème de l'hôpital maintenant.
00:56:03 - Non, en tout cas c'était bien d'en parler, Elisabeth Lévy.
00:56:06 - Le tribunal administratif invalide les interdictions de manifester de ce week-end.
00:56:11 - Ah oui, alors en fait, ça c'est pas si...
00:56:12 - Et ça cause votre réaction.
00:56:13 - Alors, donc samedi, c'était dans la nuit, de samedi à dimanche, oui c'est ça.
00:56:19 Et donc il y avait un arrêté pris par le préfet pour interdire les manifestations non déclarées.
00:56:26 Surtout que vous savez, c'est des manifestations du soir, avec poubelles brûlées,
00:56:32 jeux du chat et de la souris, et bagarres, et agressions des forces de l'ordre.
00:56:37 Donc le préfet avait pris, à mon avis, assez logiquement, un arrêté pour interdire.
00:56:42 Je rappelle, on l'a appris, beaucoup de gens l'ont appris à cette occasion,
00:56:45 qu'une manifestation non déclarée, ça n'est pas un délit d'y participer,
00:56:49 c'est un délit si elle est interdite.
00:56:51 Vous avez les manifestations non déclarées et celles qui sont carrément interdites par le préfet.
00:56:56 Eh bien, le tribunal administratif de Paris, saisi par le syndicat des avocats de France,
00:57:02 le syndicat de la magistrature et la ligue des droits de l'homme,
00:57:06 a considéré que c'était une atteinte beaucoup trop grave à la liberté de manifester.
00:57:13 De manifester, bien sûr, le soir, la liberté des gens de sortir le soir,
00:57:17 on s'en fout, la liberté des policiers d'avoir des week-ends,
00:57:20 on s'en fout, la liberté des Parisiens de pouvoir bagnoder dans leur ville,
00:57:25 on s'en fout, par contre, la sacro-sainte liberté des semeurs de bazar,
00:57:31 et je suis poli, car je suis en présence de Philippe Bilger,
00:57:35 des semeurs de bazar, de semer le bazar et de se livrer à des agressions,
00:57:41 parce que c'est ça qui s'est passé depuis l'annonce du 49.3,
00:57:45 ce peuple de juristes s'est levé en masse et on a assisté tous les soirs
00:57:49 à ce que j'appellerais des soirées butagas comme en Corse,
00:57:52 ce qui sont scandaleuses.
00:57:55 Et maintenant, on met en cause les forces de l'ordre et le tribunal nous explique
00:57:59 que non pas du tout, le préfet n'a pas le droit d'interdire.
00:58:01 L'état de droit va rendre les gens dingues,
00:58:03 parce que l'état de droit consiste toujours à protéger les voyous,
00:58:06 et à ne jamais laisser la collectivité se protéger.
00:58:09 - Et rappelez, c'est également l'interdiction que les gens autour n'avaient pas le droit
00:58:17 d'avoir des boules, des...
00:58:18 - Oui, oui, bien sûr, c'est à ma part ce que vous avez fait, allez-y,
00:58:21 allez-y Philippe, expliquez-le, c'est que dans l'arrêté,
00:58:24 il y avait aussi que les gens n'avaient pas le droit d'avoir
00:58:26 ce qu'on appelle des armes par destination.
00:58:28 - Des armes par destination, écoutez, on a quand même vu,
00:58:31 la préfecture l'a montré, il y a quand même des engins,
00:58:35 les gens font des espèces d'engins avec du béton ou du ciment,
00:58:39 dans lequel ils plantent des énormes clous,
00:58:41 ils balancent ça sur les policiers, mais...
00:58:44 Mais je veux dire, c'est...
00:58:46 Et évidemment, quand il y a des arrestations, ils sont relâchés,
00:58:49 et les belles-âmes hurlent en disant "atteinte à la liberté".
00:58:53 - Allez, allez, Jean Doré de Moi.
00:58:54 - Vous voyez Elisabeth, merci pour ce tour d'actu,
00:58:56 vous voyez, c'est pour ça que les mômes ne respectent plus l'autorité, voyez ?
00:58:59 Les mômes sont les mêmes que dans les années 50,
00:59:01 simplement quand vous avez des juges qui font de l'idéologie
00:59:04 et qui précisément vont à l'encontre de l'autorité de l'État,
00:59:08 et ça c'est de la psychologie vraiment basique,
00:59:10 et bien vous avez des mômes qui ne respectent plus cette autorité.
00:59:14 - Je vais vous dire pourquoi les mômes ne sont pas les mêmes,
00:59:16 parce qu'on leur apprend depuis l'âge de 2 ans
00:59:18 qu'il ne faut pas faire d'efforts dans la vie.
00:59:20 L'école leur apprend depuis l'âge de 2 ans que l'effort c'est mal.
00:59:23 Donc, à l'arrivée, je veux dire voilà.
00:59:26 - On va rattranger ce débat.
00:59:27 - 48 secondes pour nous parler de la fin de vie selon Michel Houellebecq, Jean Doré.
00:59:31 - 48 secondes, oui, merci au journal Le Figaro
00:59:34 qui a traduit en réalité une interview
00:59:37 qu'a donnée Michel Houellebecq à un magazine américain
00:59:39 qui s'appelle Harper's,
00:59:41 et dans laquelle il dénonce précisément la dérive
00:59:44 qu'est en train de suivre la France sur la fin de vie,
00:59:47 et il parle notamment de ce film sensationnel "Soleil vert",
00:59:51 un film d'anticipation dans lequel on voit une société
00:59:54 très libérale, n'est-ce pas,
00:59:56 qui tue les personnes âgées parce qu'elle ne rapporte plus rien,
00:59:59 elle coûte trop cher,
01:00:01 et c'est assez effrayant le chemin
01:00:03 qu'est en train de prendre la France sur le sujet.
01:00:06 - Oui, en tout cas...
01:00:07 - Elle y est absolument.
01:00:08 - Vous avez déjà fini ?
01:00:09 - Oui.
01:00:10 - On lui a dit 48 secondes, il a fait 48 secondes.
01:00:12 - Ah ben Jean, alors c'est rare.
01:00:14 Bravo Jean.
01:00:15 - Il est trop fort.
01:00:17 - Oh là là.
01:00:18 - C'est un film où Houellebecq a 48 secondes.
01:00:19 - C'est la voix qui se fout du chaudron.
01:00:21 - Jean Dorido est efficace, on le sait.
01:00:24 Merci beaucoup de vous rester avec nous.
01:00:26 Dans quelques instants, on va revenir sur cette guerre des gauches
01:00:29 dans un bastion historique socialiste.
01:00:32 Ça s'est passé en Ariège dimanche,
01:00:34 avec cette question "La gauche historique est-elle en train de renaître ?"
01:00:37 Voilà, ce qu'on appelle les dissidents.
01:00:39 Ce mot ressort beaucoup aujourd'hui.
01:00:42 0 826 300 320, on va en parler bien entendu
01:00:45 avec nos éditorialistes préférés de la journée.
01:00:48 Vous avez vu, j'ai mis de la moche.
01:00:50 Continuez les vraies voix jusqu'à 19h.
01:00:52 Jean Dorido est avec nous,
01:00:54 Philippe Bilger est avec nous,
01:00:55 Elisabeth Lévy est avec nous.
01:00:57 Vous pouvez bien entendu, cette émission vous appartient.
01:00:59 Vous pouvez vous appeler 0 826 300 300 à n'importe quel moment.
01:01:03 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:01:05 Et la dissidente socialiste Martine Froger
01:01:12 a remporté ce dimanche l'élection législative partielle
01:01:15 dans la première circonscription de l'Ariège
01:01:17 face à Bénédicte Taurine,
01:01:19 candidate La France Insoumise,
01:01:20 soutenue officiellement par la NUPES.
01:01:22 De quoi relancer la guerre des gauches
01:01:24 dans un bastion historiquement socialiste.
01:01:26 Oui, c'est si d'un bastion historiquement socialiste
01:01:29 que l'Ariège en effet, si chez LFI on critique, je cite,
01:01:32 "une alliance opportuniste des faux soyeurs de la gauche,
01:01:35 des macronistes de la droite et de l'extrême droite",
01:01:37 le gouvernement salue les résultats de cette élection
01:01:39 où l'avenir ne se joue pas avec LFI
01:01:41 au sein de la NUPES et où l'outrance et la radicalité ne paient pas.
01:01:45 Alors vous, est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir un créneau
01:01:47 pour une gauche historique, classique, laïque, universaliste
01:01:51 aux côtés de la NUPES et qu'elle peut renaître
01:01:53 et que c'est peut-être le début qui a eu lieu hier ?
01:01:55 Vous pensez le contraire ?
01:01:57 Un seul numéro de téléphone, le 0 826 300 300.
01:02:00 Et Franck Guéguenia est avec nous,
01:02:02 vice-président du parti radical de gauche et maire des pros.
01:02:06 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:02:08 Bonsoir.
01:02:10 Petit tour d'horizon avec nos éditorialistes.
01:02:13 Philippe Bilger, vous avez entendu ce qu'a dit Raffarin
01:02:17 en disant que finalement c'était peut-être une attaque directe
01:02:21 anti-NUPES qui était en train de naître.
01:02:23 Je ne voudrais pas prendre forcément nos espérances,
01:02:28 si j'ose me mettre avec Jean-Pierre Raffarin,
01:02:31 pour la vérité de demain.
01:02:34 Mais est-ce que tout ce qui s'est passé là
01:02:37 dépend, comme l'a très bien dit Philippe tout à l'heure,
01:02:40 durant la pause d'un climat spécifique à l'Ariège ?
01:02:44 Ou est-ce qu'en définitive, on peut penser
01:02:47 que cette élection très nette, très éclatante,
01:02:50 de la dissidente PS représente une forme d'hostilité
01:02:55 à l'égard de l'emprise délétère de LFI sur la NUPES
01:03:00 et donc aux Gurs de lendemain qui seront plus souriants,
01:03:04 de mon point de vue en tout cas ?
01:03:06 C'est la question.
01:03:07 Et là, il me semble que sans forcer le trait,
01:03:11 on peut dire que l'Ariège, avec cette élection,
01:03:16 peut-être prépare un avenir qui ne sera pas
01:03:19 aussi sombre qu'aujourd'hui.
01:03:21 - Elizabeth Levy.
01:03:22 - Alors moi, je ne suis pas aussi optimiste que Philippe
01:03:25 parce que la dérive de la gauche date quand même,
01:03:27 il y a très longtemps, j'en me rappelais
01:03:30 le rapport de Terra Nova,
01:03:32 qui date de début des années 2000, il y a 15 ans.
01:03:38 Oui, Marianne a fait un papier, c'était les 15 ans,
01:03:41 où dans le fond, la gauche a abandonné
01:03:44 les classes populaires "old school",
01:03:46 comme dit Michel Onfray,
01:03:47 pour se tourner vers l'électorat bigarré
01:03:50 des minorités, etc.
01:03:52 Et ça aboutit à la drague du vote musulman
01:03:55 par les insoumis.
01:03:57 Et ça, je crois que c'est quand même
01:03:58 une évolution idéologique profonde.
01:04:00 Je crains que l'hirondelle de l'Ariège
01:04:02 n'annonce pas tout à fait le printemps de la République.
01:04:05 Mais je voudrais quand même ajouter,
01:04:07 je crois qu'il faut se battre idéologiquement
01:04:09 contre Jean-Luc Mélenchon,
01:04:10 particulièrement, c'est pas anti-NUPES,
01:04:12 dans la NUPES, il y a des gens,
01:04:14 moi, j'ai pas de problème avec les gens du Parti communiste,
01:04:17 en gros, j'ai des accords, mais
01:04:19 je ne crois pas qu'il faille rééditer la sottise
01:04:23 qu'on a faite avec le Rassemblement National,
01:04:25 avec les insoumis.
01:04:29 C'est-à-dire, il faut se battre sur le terrain des idées,
01:04:32 il faut convaincre les gens de ne pas voter pour eux,
01:04:35 si on veut pas qu'ils prennent du pouvoir
01:04:38 et qu'ils prennent du galon,
01:04:39 mais recommencer à faire des interdits,
01:04:42 à dire que certains électeurs ne sont pas cachères,
01:04:44 et qu'il faudrait en quelque sorte
01:04:46 stériliser leur voix,
01:04:47 c'est vraiment très fatigant,
01:04:49 et c'est vraiment stupide.
01:04:50 - Et ça s'appelle pas de la démocratie, surtout.
01:04:52 - Merci, merci Cécile.
01:04:54 - Nous sommes bien d'accord.
01:04:55 - Alors, ça s'appelle pas de la démocratie,
01:04:57 mais on dit "oui, c'est de la démocratie",
01:04:59 puisque justement, Elisabeth Lévy le rappelle,
01:05:01 il y a eu longtemps ce fameux front républicain,
01:05:04 où les anciens élus ne sont pas propriétaires
01:05:08 de leurs électeurs,
01:05:10 toutefois, ils sont libres, ma foi,
01:05:12 d'appeler à voter pour un tel ou une telle,
01:05:16 et je veux dire, nous ne pouvons pas être en désaccord avec ça,
01:05:22 toutefois, on ne peut pas empêcher
01:05:23 les représentants politiques,
01:05:25 ma foi, de faire, comme depuis toujours,
01:05:27 des alliances et des appels à faire barrage.
01:05:30 - Non, mais le front républicain, c'est l'idée morale.
01:05:33 Le front républicain reposait sur un interdit moral.
01:05:36 - Le fait est que manifestement, il a disparu.
01:05:38 Il y a 80 députés RN aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
01:05:41 donc je veux dire, il y a des mouvements d'opinion
01:05:43 qui sont ce qu'ils sont,
01:05:45 et après, les élus, ma foi, appellent à voter
01:05:47 pour qui ils veulent.
01:05:48 - Je voulais juste préciser que, de mon point de vue,
01:05:50 ça n'a pas de sens de dire que certains députés
01:05:52 sont exclus du champ des gens fréquentables.
01:05:57 Ça a été un désastre avec le RN.
01:05:59 Ça a exclu une partie des électeurs.
01:06:02 C'est ça qu'il faut se dire.
01:06:04 On n'a pas à exclure des électeurs.
01:06:05 On n'a pas à décerner des brevets de République.
01:06:07 - Notre invitée est la Franck Guéguégnat,
01:06:09 vice-président du parti radical de gauche et maire d'Éperon.
01:06:12 Ce bastion, finalement, à Riez-Joy,
01:06:16 est-ce que ça peut changer ce qui s'est passé ?
01:06:19 Est-ce que ça peut changer quelque chose ?
01:06:20 Est-ce que ça peut ouvrir une nouvelle voie, par exemple ?
01:06:23 - Manifestement, en tout cas, cette élection,
01:06:26 elle était attendue.
01:06:27 Et les enjeux étaient importants,
01:06:29 puisqu'il y a quand même plusieurs ténors nationaux
01:06:31 qui se sont déplacés pour soutenir les différents candidats.
01:06:35 Donc, sa valeur de témoin, c'est indiscutable.
01:06:38 C'est aussi tellement un témoin qu'aujourd'hui,
01:06:41 on peut voir les déclarations.
01:06:44 Tout à l'heure, il a été cité, M. Rousset,
01:06:47 le responsable des communistes.
01:06:49 - Oui, je répète ce qu'il a dit.
01:06:50 Il a dit que la nupesse, elle est dépassée.
01:06:52 Il faut rassembler haut de l'âme, aujourd'hui.
01:06:55 - Exactement.
01:06:56 Et nous, le parti radical de gauche,
01:06:58 nous n'avons pas adhéré à ce mouvement de la nupesse
01:07:02 parce que, d'abord, on n'y retrouvait pas nos valeurs
01:07:05 et qu'on ne peut pas construire un projet
01:07:08 avec autant de divergences.
01:07:10 Et je pense qu'aujourd'hui,
01:07:11 l'expression qui s'est manifestée en Ariège
01:07:15 témoigne que le modèle qui était d'un alliage
01:07:18 et pas d'une alliance n'a pas pris.
01:07:21 Vous savez, vous pouvez toujours essayer
01:07:23 de mettre de l'huile avec du vinaigre.
01:07:25 La mayonnaise ne prend pas.
01:07:27 Eh bien, on est exactement dans cela.
01:07:29 Lorsque vous avez des contraintes sur l'Europe,
01:07:33 sur la République, sur la laïcité,
01:07:36 ce qui n'est quand même pas rien,
01:07:38 ça ne peut pas fonctionner.
01:07:39 Quand vous êtes en distance sur l'ensemble de ces valeurs
01:07:43 qui constituent la République, ça ne peut pas fonctionner.
01:07:46 Alors, ce qui s'est passé en Ariège, en fait,
01:07:48 c'est un rééquilibrage autour des fondamentaux
01:07:52 qui sont portés entre nous par la partie radicale,
01:07:55 c'est-à-dire les fondamentaux de la République.
01:07:57 Et ça, c'est un élément constructif.
01:08:00 Il y aura certainement d'autres partiels
01:08:03 qui montreront peut-être d'autres résultats.
01:08:05 Mais en tout cas, l'Ariège, c'est quand même extrêmement...
01:08:07 C'est un bon témoignage.
01:08:08 C'est un bon témoignage parce qu'en plus,
01:08:09 c'était une terre radicale historique.
01:08:11 - Mais est-ce que vous pensez vraiment que ça annonce un futur
01:08:17 qui sera généralisé ou est-ce que vous voyez ça spécifique à l'Ariège,
01:08:22 à votre avis ?
01:08:23 - Non, je pense qu'aujourd'hui, l'excessive,
01:08:28 la démarche excessive de la nulle baisse
01:08:32 a hérité quand même beaucoup de Français.
01:08:34 Il suffit d'en discuter.
01:08:37 Les gens, au bout d'un moment...
01:08:39 Alors, on est certes un pays de révolution,
01:08:42 mais on est aussi une nation tempérée.
01:08:45 Et on ne peut pas s'opposer surtout tout le temps
01:08:49 et surtout avec des formes qui ne sont pas des formes conventionnelles.
01:08:53 Et aujourd'hui, on est un peu dans cela.
01:08:55 Les gens souhaitent d'abord être entendus.
01:08:58 Et puis, il y a un autre aspect,
01:09:00 c'est que le discours qui est porté aujourd'hui
01:09:03 par une partie de la lupesse, ce n'est pas sérieux.
01:09:07 C'est ce que Roger Gérard, Schwarzenberg a appelé
01:09:11 la politique spectacle.
01:09:13 On est dans la politique spectacle,
01:09:15 c'est-à-dire les coups de semence.
01:09:16 Alors, il y en a certains qui se filment à la sortie de l'hémicycle
01:09:19 en disant "oui, voilà ce que j'ai fait".
01:09:21 Aujourd'hui, non, ce n'est pas ça.
01:09:22 Le Parlement, ce n'est pas ça.
01:09:23 Le Parlement, c'est une chambre où on peut débattre,
01:09:26 on peut avoir des désaccords,
01:09:27 mais où on construit aussi des choses.
01:09:29 Et la gauche de Martine Frauger,
01:09:33 parce que là, nous l'avons soutenue,
01:09:36 d'abord, c'est une gauche réelle,
01:09:38 c'est une gauche sérieuse,
01:09:40 et puis c'est une gauche de progrès.
01:09:41 Il ne faut pas oublier que la candidate sortante
01:09:45 était quand même sur un certain nombre de valeurs,
01:09:47 extrêmement éloignée du progrès,
01:09:50 voulue par l'autre gauche.
01:09:51 Les vraies voix veulent vous poser des questions,
01:09:53 et on va partir au 0,826, 300, 300 après.
01:09:55 Elisabeth Kéchin.
01:09:56 Moi, pardon, je ne veux pas vous faire de peine,
01:09:58 mais si ces grandes valeurs de la gauche
01:10:00 que vous aviez décrites étaient toujours
01:10:02 les grandes valeurs de la gauche,
01:10:03 le parti radical serait probablement
01:10:06 à la place de la France insoumise.
01:10:08 Pardon, mais c'est un long processus,
01:10:11 et notamment sur la laïcité,
01:10:13 je crains qu'il y ait vraiment du chemin
01:10:16 à refaire en sens inverse,
01:10:17 parce que précisément, vous avez été,
01:10:20 je ne veux pas vous faire de peine,
01:10:22 et je le regrette,
01:10:23 mais vous avez été un peu marginalisé,
01:10:24 bien que je vous le reconnais volontiers,
01:10:29 vous avez défendu, vous, clairement ces valeurs.
01:10:32 Alors, effectivement, mais c'est lié à l'histoire,
01:10:34 vous savez, il y a des aléas historiques,
01:10:36 la quatrième, la troisième république,
01:10:38 c'était vraiment celle des pères fondateurs
01:10:41 du radicalisme,
01:10:42 depuis le 58, ça a été beaucoup plus compliqué,
01:10:45 et le parti socialiste, entre nous,
01:10:47 a flingué dans un premier temps les radicaux,
01:10:51 dans un deuxième temps le communisme.
01:10:52 Oui, c'est vrai.
01:10:53 Donc, si on reprend l'histoire du radicalisme…
01:10:55 Ça s'appelait l'union de la gauche.
01:10:57 C'était l'union de la gauche,
01:10:58 à l'époque c'était Robert Fabre,
01:10:59 Georges Marchais et François Mitterrand.
01:11:01 Voilà.
01:11:02 Vous savez, il ne faut pas avoir
01:11:04 une vision linéaire de notre histoire.
01:11:06 Aujourd'hui, on revient sur les fondamentaux.
01:11:09 Les fondamentaux, c'est la question de la laïcité.
01:11:11 Je vous ai écouté tout à l'heure dans votre débat.
01:11:15 Aujourd'hui, toutes les questions
01:11:17 tournent pour la question de la laïcité.
01:11:18 On a parlé de l'école, on a parlé des armées,
01:11:20 on peut parler de la vie des quartiers.
01:11:22 Si la laïcité n'est pas respectée,
01:11:24 eh bien, on va vers une déliquescence
01:11:27 de notre société.
01:11:28 Et ça, c'est une valeur essentielle.
01:11:30 Vous pensez que notre société risque de se déliter,
01:11:33 appelée au 0826 300 300.
01:11:35 Jean Doridou, vous voulez réagir rapidement ?
01:11:37 On part au 0826 300 300.
01:11:39 Je vais juste vous donner un verbatim d'Olivier Dussopt,
01:11:41 qui va un petit peu dans votre sens,
01:11:43 et à mon avis, il y a un petit peu de provocation aussi
01:11:45 du côté d'Olivier Dussopt, qui dit
01:11:46 s'il existe bien sûr une place sur les gilets politiques,
01:11:48 par une gauche responsable,
01:11:50 ce scrutin montre surtout que l'utrance
01:11:52 et la radicalité ne payent pas.
01:11:54 Donc ça va dans votre sens.
01:11:55 Parle-moi, Jean Doridou.
01:11:57 Déjà, sur l'histoire du parti radical de gauche,
01:11:59 en beau lyonnais, j'ai forcément une tendresse
01:12:01 pour aller les radicaux,
01:12:02 parce qu'Edouard Herriot, grand-mère de Lyon,
01:12:04 président du Conseil,
01:12:06 non, simplement, je suis assez d'accord
01:12:08 avec notre invité sur le fait
01:12:10 que c'est vrai que cette posture extrêmement radicale
01:12:12 de la France insoumise,
01:12:14 pendant justement le débat sur les retraites,
01:12:16 s'est quand même très très mal passée,
01:12:18 dans l'opinion.
01:12:19 Pour autant, je maintiens
01:12:22 que la gauche a abandonné
01:12:24 les classes populaires depuis très longtemps,
01:12:26 je pense depuis trop longtemps.
01:12:28 Elle a abandonné aussi même les jeunes,
01:12:30 les jeunes ne votent plus en réalité.
01:12:32 Et donc j'ai du mal,
01:12:34 à l'instar d'Elisabeth,
01:12:36 j'ai du mal à croire qu'il puisse y avoir
01:12:38 une espèce de renaissance telle à Phoenix, comme ça.
01:12:40 - Vous avez l'impression qu'on ne peut pas revenir en arrière ?
01:12:42 C'est-à-dire qu'on est allé tellement loin que finalement ça va peut-être...
01:12:44 - C'est comme le dentifrice, vous voyez,
01:12:46 on ne peut pas l'entrer dans le cul, c'est ça le problème.
01:12:48 - On ne peut pas exclure pour l'avenir qu'il y ait une gauche,
01:12:50 si vous voulez, qui reprenne les fondamentaux
01:12:52 de la gauche, mais ça demande quand même
01:12:54 une véritable reconstruction,
01:12:56 parce que les classes populaires, entre temps,
01:12:58 elles n'ont pas attendu gentiment, elles ont foutu le camp aux RN.
01:13:00 Et parce qu'en plus de la laïcité,
01:13:02 il y a la nation.
01:13:04 Il n'y a que la gauche qui est devenue non seulement
01:13:06 multiculti,
01:13:08 et surtout tout ce qui est national
01:13:10 est devenu suspect pour elle.
01:13:12 Or, comme le disait Jaurès,
01:13:14 le grand bien, je ne sais plus quelle est la phrase exacte,
01:13:16 mais le grand bien des plus pauvres,
01:13:18 c'est la nation, c'est leur pays.
01:13:20 Donc voilà, et ça la gauche a complètement oublié.
01:13:22 - Elle a oublié.
01:13:24 - Et puis, Mathis300300, Laurent, qui est avec nous.
01:13:26 Laurent, une réaction ?
01:13:28 - Bah écoutez, moi, je suis assez
01:13:30 content de tout ce que j'entends, parce que
01:13:32 si j'avais un coup de gueule à pousser par rapport à tout ce que
01:13:34 j'entends et que je vois au niveau
01:13:36 politique aujourd'hui, c'est qu'il y en a marre
01:13:38 des extrêmes, il y en a marre de
01:13:40 ces gens qui font
01:13:42 n'importe quoi à l'Assemblée nationale
01:13:44 dans la provocation
01:13:46 de la violence verbale, et quand j'entends
01:13:48 qu'on reparle de valeurs républicaines et des choses comme ça,
01:13:50 et bien ça, ça me fait plaisir, parce que
01:13:52 ça me fait mal à ma France, quand je vois
01:13:54 notamment les filles chanter
01:13:56 les chants anti-Macron et tout ça
01:13:58 à l'Assemblée, moi, ça me fait
01:14:00 mal à la France, ça me fait mal aux institutions.
01:14:02 Alors qu'on reparle de
01:14:04 valeurs républicaines, etc.,
01:14:06 et bien j'espère bien que cette élection
01:14:08 en mariage, ce soit le début de quelque chose.
01:14:10 Par contre, je compte vraiment sur les décideurs
01:14:12 politiques de gauche
01:14:14 de faire leur job aussi, parce qu'effectivement,
01:14:16 ils ont fait un petit peu absent, et bien comme la nature
01:14:18 n'aime pas le vide, et bien c'est Elaphie
01:14:20 qui l'a comblé, malheureusement.
01:14:22 – Franck Guéguégnat, vous allez répondre à Laurent,
01:14:24 mais je vais rajouter un tout petit mot,
01:14:26 peut-être un peu fiéleux, vous allez dire,
01:14:28 quand on lit les tweets de Nicolas Maillard-Rossignol,
01:14:30 suite à l'élection d'hier,
01:14:32 et les tweets d'Olivier Faure,
01:14:34 que pensez-vous du prochain
01:14:36 bureau national du Parti Socialiste
01:14:38 et de l'ambiance qui va y régner ?
01:14:40 – Écoutez,
01:14:42 la querelle du Parti Socialiste
01:14:44 doit rester entre socialistes,
01:14:46 vous l'aurez noté, je ne suis pas socialiste,
01:14:48 je ne l'ai jamais été, je ne compte pas le devenir,
01:14:50 avant tout radical et républicain,
01:14:54 et au regard de ça, qu'ils fassent leur ménage entre eux.
01:14:58 Vous savez, le communiqué de presse
01:15:00 qui a été balancé hier soir
01:15:02 est particulièrement indigne.
01:15:04 À partir de là,
01:15:06 qu'ils gèrent déjà correctement leurs affaires.
01:15:08 Par contre, je voudrais revenir sur l'auditeur.
01:15:12 Oui, effectivement, je pense qu'on a besoin
01:15:14 d'une gauche sérieuse,
01:15:16 mais ce que vous avez dit,
01:15:18 en disant que une partie de l'électorat populaire est partie,
01:15:20 oui, il est parti,
01:15:22 parce que la gauche n'a pas fait son boulot,
01:15:24 mais la gauche républicaine et les autres gauches.
01:15:26 C'est-à-dire qu'à un moment ou à un autre,
01:15:28 quand on n'est plus capable d'entendre les électeurs,
01:15:30 les gens les plus modestes, etc.,
01:15:32 les gens vont voir vers ceux qui pensent
01:15:34 pour pouvoir les entendre.
01:15:36 Ça s'appelle le populisme,
01:15:38 de droite comme de gauche.
01:15:40 À un moment ou à un autre, il faut savoir dire non,
01:15:42 c'est comme en éducation, vous savez,
01:15:44 on leur dit quelque chose et on leur dit
01:15:46 "non, ça, c'est pas possible".
01:15:48 C'est beaucoup plus facile de dire oui,
01:15:50 parce que vous n'avez pas besoin de justifier
01:15:52 et vous avez la paix.
01:15:54 Par contre, dire non et dire non pourquoi,
01:15:56 ça demande beaucoup d'énergie,
01:15:58 beaucoup de pédagogie et beaucoup d'explications.
01:16:00 Je pense qu'une gauche responsable,
01:16:02 c'est de pouvoir dire oui le cas échéant,
01:16:04 dire non et de l'expliquer.
01:16:06 Je salue ce que Laurent, l'auditeur, a pu dire.
01:16:08 Absolument. Franck Gheghenia,
01:16:10 quand on voit Carole Delga pour la région Occitanie,
01:16:12 quand on voit Delphos,
01:16:14 le maire de Montpellier,
01:16:16 quand on voit Rouen, quand on voit tous ces gens-là,
01:16:18 on a l'impression que cette émulation,
01:16:20 elle revient finalement du terrain
01:16:22 et c'est tout ce que les gens attendaient.
01:16:24 C'est-à-dire qu'on n'est plus en haut et ça redescend,
01:16:26 on a l'impression que c'est le local
01:16:28 et le territorial
01:16:30 qui commencent à reprendre vigueur.
01:16:32 Par contre, on voit Joanna Roland...
01:16:34 Mais oui, vous savez,
01:16:36 l'avantage, c'est que nous sommes des élus de terrain,
01:16:38 des élus, essentiellement,
01:16:40 soit des maires,
01:16:42 et on est, comme dirait l'autre, à portée d'anguillade.
01:16:44 Donc on sait ce qui va et ce qui ne va pas,
01:16:46 paradoxalement.
01:16:48 Les gens attendent de nous énormément de choses.
01:16:50 Et quand on est un élu local,
01:16:52 on doit être en mesure de pouvoir répondre.
01:16:54 Et ça, c'est un très très bon signe.
01:16:56 Et vous savez, la gauche se reconstruira
01:16:58 comme tous les mouvements politiques
01:17:00 à partir du terrain.
01:17:02 Et aujourd'hui, malheureusement, d'ailleurs,
01:17:04 quand on regarde la composition
01:17:06 de l'Assemblée nationale, c'est souvent
01:17:08 des élus hors sol qui font essentiellement
01:17:10 du buzz de gauche et de droite,
01:17:12 voire même du centre,
01:17:14 et ne s'appliquent pas sur la notion
01:17:16 même d'intérêt général.
01:17:18 C'est-à-dire, combien je vais avoir de followers ?
01:17:20 Ça me fait rire. D'ailleurs, il y a des parlementaires
01:17:22 qui ont voulu réglementer les influenceurs.
01:17:24 Et eux-mêmes
01:17:26 se comportent mieux que les influenceurs.
01:17:28 Et je trouve qu'on est
01:17:30 en plein paradoxe.
01:17:32 Et je trouve...
01:17:34 On leur donne la parole,
01:17:36 mais ils ne se mesurent non pas en termes
01:17:38 de compétence législative,
01:17:40 de compétence d'écoute
01:17:42 ou réglementaire,
01:17:44 ils se mesurent en nombre de followers,
01:17:46 de suiveurs, pour en parler
01:17:48 en bon français.
01:17:50 Et ça, c'est gravissime.
01:17:52 Mais c'est lié aussi à une erreur stratégique.
01:17:54 Lorsque vous ne permettez plus le cumul
01:17:56 entre un élu local et l'Assemblée,
01:17:58 vous arrivez à ce genre de scénario.
01:18:00 - Voilà, ça relance le sujet du cumul des mandats.
01:18:02 - Quand les maires ont une feuille.
01:18:04 - Merci beaucoup, M. Gheghenia. - Merci à vous.
01:18:06 - Vice-président du parti radical de gauche et maire d'Éperon.
01:18:08 Vous restez avec nous dans quelques instants.
01:18:10 Ça sonne déjà au standard pour réagir sur le premier sujet.
01:18:12 Bérangère sera avec nous dans un instant.
01:18:14 A tout de suite.
01:18:16 Bienvenue dans les vrais voies. Encore quelques instants avec
01:18:18 Philippe Bilger, Elisabeth Lévy et notre amie
01:18:20 Jean Dujardin.
01:18:22 - Pourquoi pas ?
01:18:24 - Elle vous drague.
01:18:26 - Je vais vous dire une chose.
01:18:28 What else ?
01:18:30 - Un café, s'il vous plaît.
01:18:32 - Merci beaucoup.
01:18:34 0826 300 300.
01:18:36 Bérangère, que j'ai appelé Bérangère
01:18:38 tout à l'heure et qui nous appelle
01:18:40 de Dordogne. Bonsoir Bérangère.
01:18:42 - Bonsoir Bérangère.
01:18:44 - Bonsoir à toutes les équipes.
01:18:46 - Bienvenue sur ce radio.
01:18:48 Pardon, j'ai dit Bérangère, mais j'avais à moitié
01:18:50 enlevé mes lunettes, donc je n'ai pas lu la fin.
01:18:52 La vieillesse, c'est dur.
01:18:54 En tout cas, vous voulez réagir sur notre sujet,
01:18:56 sur les maires de France
01:18:58 qui aujourd'hui démissionnent
01:19:00 de façon assez nombreuse.
01:19:02 - Oui, je voulais mettre en parallèle
01:19:04 deux faits.
01:19:06 L'analyse a été assez bien faite.
01:19:08 J'ai écouté l'émission et
01:19:10 je n'ai pas grand-chose à redire sur ce que vous avez dit
01:19:12 les uns et les autres.
01:19:14 C'est-à-dire que les maires
01:19:16 en ont marre de s'en prendre plein la tête
01:19:18 et ils ne sont pas cher payés, si je résume.
01:19:20 Par contre,
01:19:22 ce qu'on peut mettre de l'autre
01:19:24 côté de la balance,
01:19:26 c'est que contrairement à ce que disaient Elisabeth
01:19:28 - pardonnez Elisabeth -
01:19:30 je pense que la palabre citoyenne
01:19:32 devrait avoir, elle,
01:19:34 plus de valeur.
01:19:36 C'est-à-dire que quand on fait des conventions citoyennes
01:19:38 sur la fin de vie,
01:19:40 où il avait fait
01:19:42 avant sur le climat,
01:19:44 on peut mettre en parallèle
01:19:46 ces deux phénomènes.
01:19:48 C'est-à-dire qu'à la fois les professionnels de la politique
01:19:50 en ont un peu marre,
01:19:52 ceux qui sont au bas des échelles,
01:19:54 je ne parle pas des députés ou des ministres,
01:19:56 mais ceux qui sont à portée de claque
01:19:58 en ont marre.
01:20:00 Effectivement, ils quittent un peu
01:20:02 l'intérêt
01:20:04 pour républicain
01:20:06 qu'il y avait à être maire
01:20:08 des communes, à s'impliquer au niveau local.
01:20:10 Mais en échange, en contrepartie,
01:20:12 on voit quand même que les citoyens, eux,
01:20:14 aimeraient s'emparer des sujets qui les concernent
01:20:16 pour la vie quotidienne. Et là, moi, je ne suis pas d'accord
01:20:18 quand on appelle ça des palabres.
01:20:20 C'est une petite pique, Elisabeth,
01:20:22 qui aura peut-être l'occasion de répondre.
01:20:24 - La palabre citoyenne, si vous voulez,
01:20:26 c'est ça l'essentiel. C'est que pensent les citoyens
01:20:28 de l'endroit où ils vivent,
01:20:30 de la façon dont ils vivent, des lois qui
01:20:32 sont appliquées à eux, alors qu'en général,
01:20:34 vous êtes bien d'accord,
01:20:36 ils ne sont absolument pas dans le système,
01:20:38 dans le circuit législatif.
01:20:40 - Eh bien, ne bougez pas, Elisabeth, elle va vous répondre.
01:20:42 - Cher Béranger, alors d'abord, il y a aussi un problème
01:20:44 de légitimité, pardon, mais les parlementaires
01:20:46 sont élus, ces gens des conventions
01:20:48 citoyennes, moi je ne les ai pas élus,
01:20:50 donc je ne leur reconnais pas la moindre légitimité
01:20:52 pour prendre des décisions
01:20:54 et pour discuter, bien sûr, tout le monde
01:20:56 a le droit
01:20:58 de discuter, ça c'est sûr,
01:21:00 mais surtout, comment vous faites
01:21:02 pour transformer des millions d'intérêts
01:21:04 particuliers en un intérêt général ?
01:21:06 C'est quoi votre méthode ?
01:21:08 - Vous faites de la même façon,
01:21:10 ma chère Elisabeth, de transformer
01:21:12 des millions d'intérêts particuliers
01:21:14 en 577 députés
01:21:16 à l'Assemblée nationale, ce n'est pas beaucoup
01:21:18 plus compliqué, et à ce titre-là,
01:21:20 j'aimerais juste vous faire remarquer
01:21:22 à tous et à chacun
01:21:24 un petit abus de langage
01:21:26 qui nous touche depuis
01:21:28 qu'on est citoyen français
01:21:30 de plein droit.
01:21:32 C'est-à-dire, en France, nous n'avons pas exactement,
01:21:34 contrairement à ce que l'on a dans notre inconscient
01:21:36 collectif, nous n'avons pas le droit
01:21:38 de vote en France.
01:21:40 On parle du droit de vote, oui, mais vous avez voté pour
01:21:42 tel, donc le droit de vote s'est appliqué, non.
01:21:44 En France, le citoyen, le droit d'élire,
01:21:46 c'est différent. Le droit d'élire
01:21:48 et le droit de vote, il faut bien les distinguer.
01:21:50 Les députés ont le droit de vote, c'est-à-dire qu'ils ont
01:21:52 le droit de proposer, d'amender et de voter
01:21:54 des lois. Le citoyen a le droit
01:21:56 d'élire, c'est-à-dire
01:21:58 de reporter son propre pouvoir
01:22:00 sur un corps
01:22:02 intermédiaire, sur des députés
01:22:04 qui choisiront, eux, les lois
01:22:06 et les voteront à la place des citoyens.
01:22:08 Et là, j'aimerais juste que, voilà, avant de dormir
01:22:10 ce soir les uns les autres, réfléchissez.
01:22:12 Parlez-en en famille,
01:22:14 parlez-en avec vos copains.
01:22:16 C'est intelligent.
01:22:18 Vous verrez que, voilà, il y a vraiment une différence
01:22:20 à faire entre le droit d'élire et le droit de vote.
01:22:22 Alors on a peut-être temps à aller...
01:22:24 Jean de Rénaud, vous m'aurez pris.
01:22:26 Merci Béranger pour ce rappel fort utile
01:22:28 de science politique,
01:22:30 vraiment de base, c'est passionnant.
01:22:32 Toutefois, deux choses. Sur le tirage
01:22:34 au sort de la Convention citoyenne
01:22:36 pour Elisabeth, c'est une grande tradition dans
01:22:38 les démocraties. Encore aujourd'hui en France, la justice
01:22:40 qui est un pilier démocratique, pour les cours d'assises,
01:22:42 on tire au sort
01:22:44 le juré qui va rendre
01:22:46 la justice. Et puis un autre point
01:22:48 pour Béranger cette fois, quand on
01:22:50 demande vraiment aux peuples
01:22:52 de voter, ça marche pas forcément très bien.
01:22:54 Regardez à Paris, hier, il y avait
01:22:56 un vote pour les trottinettes. On a eu
01:22:58 plus de 90% d'abstention.
01:23:00 - Oui, on a gagné !
01:23:02 (rires)
01:23:04 - Non mais c'est parce que c'était
01:23:06 très mal organisé, pardon.
01:23:08 - Ah, peut-être, mais enfin, plus de 90%
01:23:10 d'abstention, c'est quand même énorme.
01:23:12 - Il faudrait que les procurations, tout était fait pour qu'on n'ait pas voté.
01:23:14 - Il faudrait que c'est remis à
01:23:16 personnes âgées de voter.
01:23:18 - C'est déjà le cas, hélas.
01:23:20 - Et moi j'en fais partie, c'est super. Merci beaucoup Béranger.