• il y a 2 mois
Manuel Bompard, coordinateur national de LFI et député des Bouches-du-Rhône, était l'invité ce mercredi du Live Switek.

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Transcription
00:00À l'époque, vous me disiez que c'était de notre faute qu'on ne soit pas nommé.
00:03Parce qu'on mettait trop de temps à trouver notre candidate.
00:05On a mis notre candidate, c'était il y a maintenant plus d'un mois,
00:08et on n'est toujours pas nommé.
00:09– Mais vous reconnaissez justement que votre candidate ne sera pas Premier ministre ?
00:12Vous le reconnaissez ce matin ?
00:13– Mais non, mais enfin écoutez, en démocratie, il n'y a pas de droit de veto
00:18pour le Président de la République sur le résultat des élections.
00:20Ça, c'était dans la monarchie, mais en démocratie, ça ne fonctionne pas comme ça.
00:25Donc je dis qu'il y a un bras de fer, un rapport de force avec le Président de la République,
00:29que manifestement, j'ai bien compris, le Président de la République ne veut pas lâcher le pouvoir.
00:33Sauf qu'il a perdu les élections, donc il doit lâcher le pouvoir.
00:36Donc lâcher le pouvoir, ça veut dire qu'il doit nommer la formation politique
00:39qui est arrivée en tête.
00:40Et puisqu'il ne veut pas le faire, je vous dis qu'il y a un rapport de force.
00:43Et que face à ce rapport de force, moi je dis trois choses.
00:45Censure, nous censurerons tout autre gouvernement
00:49qu'un gouvernement du Nouveau Front Populaire conduit par Lucie Castet.
00:52Je dis mobilisation, il y a déjà une première date de manifestation.
00:55– Le 7 septembre, on va en reparler.
00:57Je dis destitution, c'est-à-dire l'utilisation de l'article 68 de la Constitution.
01:00– Alors on va reparler de tout ça et on reparlera aussi de vos alliés
01:02avec Benoît Gagnon dans un instant.
01:04D'abord, censure.
01:05On a un nouveau possible, Premier ministre, ce matin.
01:08Je grossis un tout petit peu le trait.
01:10François Bayrou était tout à l'heure face à Apolline de Malherbe.
01:12Et Apolline lui a demandé, et si c'était vous ?
01:17– La responsabilité de chef du gouvernement est une responsabilité à part entière.
01:21De définir pour lui une politique et d'être capable de cette politique,
01:27de la défendre devant les assemblées, y compris en discutant, en dialoguant.
01:32– Ça pourrait être vous ?
01:33– Non, oui, enfin…
01:35– Vous êtes Bernard Cazeneuve ?
01:38– Je pense qu'il… oui, il répond à ce portrait robot.
01:41– Didier Migaud ?
01:42– Je le connais moins mais il a une expérience.
01:45– Président de la Cour des comptes ?
01:46Xavier Bertrand ?
01:48– Xavier Bertrand, est-ce qu'il aurait le soutien de son parti ?
01:52– Bon, au-delà de l'hésitation, oui, non, ça pourrait être moi, oui, non.
01:55Simplement, François Bayrou, Bernard Cazeneuve, Didier Migaud,
02:00Xavier Bertrand, tous ceux-là, vous les censurez d'emblée ?
02:04– Bien sûr, mais pour une raison de programme politique.
02:08Enfin, je ne sais pas, ça me paraît assez évident.
02:11Moi, quand j'étais à l'école, on m'a expliqué une démocratie,
02:14c'est un… on vote, et puis quand il y a des candidats différents,
02:18et puis quand il y a un candidat qui arrive en tête,
02:20en fait, c'est lui qui a gagné les élections.
02:22Il me semble que c'est assez basique, en fait, comme fonctionnement.
02:26Or, sauf erreur de ma part, ni M. Cazeneuve, ni M. Bayrou,
02:30ni M. Migaud, ni M. Bertrand,
02:32mais vous pouvez me prendre tous les noms que vous voulez,
02:34je n'ai pas de problème, aucun d'entre eux n'a participé
02:37à la coalition du Nouveau Front Populaire,
02:39aucun d'entre eux ne défend son programme,
02:41aucun d'entre eux ne défend ses orientations politiques.
02:44– Mais pardon, Manuel Bompard, l'erreur originelle…
02:47– L'erreur originelle, c'est celle du Président de la République
02:50qui refuse de lâcher le pouvoir, qui s'accroche au pouvoir
02:53comme une moule à son rocher, vous comprenez que c'est un problème ?
02:55– Mais parfois une erreur peut en entraîner d'autres.

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