Le journaliste Patric Arditi s'étonne du contrôle judiciaire accordé au au motard ayant fauché une fillette à Vallauris. Il souligne que parfois «la loi semble complètement injuste».
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00:00Ça n'est pas possible. Ça nous est très facile de dire, écoutez, la loi c'est ça, donc on fait ça.
00:05Ouais, mais la loi, de temps en temps, elle est extrêmement dérangeante.
00:09Qu'est-ce qui pose problème, là ? Qu'est-ce qui pose problème ?
00:11On a un individu...
00:13Elle est dérangeante et même injuste aux yeux des Français français.
00:15Elle est complètement injuste. Elle semble complètement injuste.
00:18On a ce jeune homme qui, c'est vrai, n'est pas un récidiviste.
00:23Peut-être que ça aurait changé quelque chose, là, dans les heures qui ont suivi son arrestation.
00:28Ça n'est pas un récidiviste, mais il a commis quelque chose d'absolument abominable,
00:33suite à une erreur de jugement, un j'm'en foutisme absolument incroyable.
00:39On s'attend, les Français s'attendaient à ce qu'il soit mis de côté,
00:45c'est-à-dire ce qu'on appelle en droit la détention provisoire.
00:48La perception du droit, elle est différente de ce qu'elle est réellement.
00:52La détention provisoire, pour les Français, c'est une sorte de premier jugement.
00:57Mais on est en train de comprendre que ce n'est pas un premier jugement.
01:01Il n'est pas encore jugé.
01:03Alors, toute la problématique, elle est là.
01:07On aurait eu envie, sous le coup de l'émotion,
01:09que ce jeune homme soit, dans un premier temps, incarcéré en attendant la suite,
01:15et manifestement, il ne l'est pas.
01:17Alors, on ne peut pas se mettre à la place des juges.
01:20On sait que le parquet, il a fait appel.
01:23On va savoir exactement quels sont les motifs d'appel, et puis on verra.
01:27Sous-titrage Société Radio-Canada