180 Minutes Info Week-End (Émission du 01/09/2024)

  • il y a 2 semaines
Les invités d'Olivier de Kéranflec'h débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00Chers amis, bonjour à tous, très heureux de vous accueillir sur le plateau de 180
00:05minutes info, très heureux de passer ce début d'après-midi avec vous pour décrypter,
00:09analyser l'actualité, débattre également avec nos invités pour vous accompagner pour
00:13cette première heure, Anthony Bem, avocat, mon cher Anthony, bonjour.
00:17Bonjour.
00:18Et en face de vous, cet après-midi, Vendrille de Yarpel, bonjour mon cher Vendrille.
00:21Bonjour Olivier de Corneille.
00:22Journaliste, valeurs actuelles, alors une actualité très riche, aujourd'hui on va
00:25revenir sur la réaction du père de Camillien après la décision du juge des libertés
00:30des peines, une décision qui n'est pas comprise, à la fois par le père et par beaucoup également
00:35de Français, peut-être même parmi vous qui nous regardez.
00:38La situation au Proche-Orient, 6 otages retrouvés morts et puis le contexte politique, bien
00:44sûr, toujours instable, la veille de la rentrée des classes.
00:47Mais avant, Isabelle Piboulot nous a rejoint, il est 14h, passé d'une minute, on a pris
00:52tout petit peu de retard pour le journal, ma chère Isabelle, bonjour.
00:56Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:58A la une, l'indignation du père de la petite Camillien, merci la justice française, dit-il.
01:05Avaloris, le motard qui a fauché sa fillette de 7 ans, a été remis en liberté sous contrôle
01:10judiciaire.
01:11Le parquet de Grasse a fait appel de cette décision, vue comme un manque de respect
01:15par la famille de la victime.
01:16Cette demande doit être examinée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
01:22dans les meilleurs délais.
01:23Bernard Cazeneuve reçu par Emmanuel Macron à l'Elysée, demain matin.
01:28Un entretien dans le cadre des consultations en vue de la nomination du nouveau Premier
01:34ministre.
01:35Le nom de Bernard Cazeneuve, ancien ministre de l'Intérieur et Premier ministre de François
01:40Hollande, circule avec insistance depuis plusieurs jours.
01:42L'idée de le revoir à Matignon semble plutôt bonne, selon François Bayrou.
01:48Je pense que Bernard Cazeneuve a le profil de ce qui est recherché aujourd'hui pour
01:58être nommé Premier ministre.
02:00Il remplit les deux conditions que moi j'avais formulées, mais pas seulement moi, comme
02:07essentielles, c'est-à-dire quelqu'un d'expérimenté, qui a un crédit dans l'opinion.
02:15Les Français savent que dans les fonctions où il est passé, ministère de l'Intérieur,
02:22Premier ministre à la fin de François Hollande, qu'il a été à la hauteur et honorable dans
02:31la situation.
02:32Naturellement, il a eu des polémiques comme tout le monde.
02:34Dans l'actualité internationale, les corps de six otages récupérés par l'armée israélienne
02:41enlevés au festival Nova et localisés dans un tunnel dans la zone de Rafa, ils ont été
02:46tués de sang-froid juste avant l'arrivée de Tzahal.
02:49Le chef de l'opposition et des familles d'otages appellent à la grève générale demain en
02:54Israël, pour forcer le gouvernement à parvenir à un accord de libération des derniers captifs.
03:00En attendant, Benyamin Netanyahou promet de régler son compte.
03:04Orama s'écoutait.
03:06Alors qu'Israël mène des négociations intensives ces derniers jours avec les médiateurs,
03:13dans un effort suprême pour parvenir à un accord, le Hamas continue de refuser toutes
03:18les propositions.
03:19Pire encore, au même moment, le Hamas assassine six de nos otages.
03:25Quiconque assassine des otages ne veut pas d'un accord.
03:28Nous ne nous reposerons pas.
03:30Nous ne nous taierons pas.
03:32Nous vous traquerons.
03:34Nous vous attraperons et nous réglerons votre compte.
03:40Dans le même temps, trois policiers israéliens ont été tués lors d'une attaque armée
03:44dans le sud de la Cisjordanie.
03:46Les victimes sont deux trentenaires et un homme d'une cinquantaine d'années.
03:50L'armée israélienne mène depuis mercredi une vaste opération antiterroriste sur le
03:54territoire.
03:55Au moins 22 personnes ont été tuées, en majorité des combattants des groupes armés
04:00palestiniens, en lutte contre Israël.
04:04Retour en France, un an après l'application de la loi Kasbarian, souvenez-vous, la loi
04:09anti-squat, les chiffres sont tombés.
04:11Le nombre d'expulsions de squatteurs a plus que triplé dans le pays en un an, un bilan
04:16dont se félicite le ministère du logement.
04:19Les précisions de Sharon Camara et Sarah Varney.
04:21C'est un bilan dont se félicite le ministère du logement.
04:26En moins d'un an, le nombre d'arrêtés d'expulsions forcées a plus que triplé,
04:30passant de 101 en 2022 à 356 en seulement neuf mois.
04:34Des résultats salués par le président de l'Union Nationale des propriétaires immobiliers
04:39mais qui relativisent.
04:40Cette loi est une avancée parce qu'elle garantit le droit de propriété et ça c'est
04:45quelque chose de très important.
04:46Il faut savoir que nous avons 13 millions de baux d'habitation signés chaque année
04:51en France, 160 000 procédures relatives à des arrêts réélocatifs et aux dépôts
04:56de garantie.
04:57Et là, les chiffres sont de 437 concernant les squats.
05:01Donc on voit qu'on parle beaucoup de cette loi anti-squats mais c'est vraiment un
05:06épiphénomène, 437 pour 13 millions de baux d'habitation.
05:11Pour l'Union Nationale des propriétaires immobiliers, l'urgence est de répondre
05:14à la crise du logement de manière plus globale.
05:16On parle beaucoup de cette loi anti-squats mais ce que j'aimerais aussi c'est que
05:20l'on puisse réfléchir sur une politique du logement qui permette à tous les Français
05:26d'être logés.
05:27Et une fois que l'on permet à tous les Français d'être logés, peut-être aura-t-on
05:31moins de squats et de squatters.
05:33En France, 4,2 millions de personnes souffrent de mal-logement ou d'absence de logement
05:38personnel selon la fondation Abbé Pierre.
05:40Et puis nous sommes en septembre, qui dit premier du mois dit changement, retraite,
05:46impôts, dépistage d'IST, un certain nombre de mesures doivent entrer en vigueur aujourd'hui.
05:51On fait le point avec Audrey Bertheau.
05:54Dépistage gratuit des IST pour les moins de 26 ans ou encore hausse de la pension pour
05:59plus d'un million de retraités, plusieurs mesures entrent en vigueur à partir du 1er
06:03septembre.
06:04Les voyageurs devront à nouveau se conformer à la règle des 100 ml pour les liquides
06:08en bagage cabine.
06:09Une restriction qui avait été assouplie dans certains aéroports européens grâce
06:15à de nouveaux scanners.
06:16Suite à des failles, la commission européenne est donc revenue sur cette annonce.
06:21Dès dimanche, plus besoin d'ordonnances pour le dépistage de 4 infections sexuellement
06:25transmissibles.
06:26Parmi elles, la chlamydia, le gonocoque, la syphilis ou encore l'hépatite B.
06:32Jusqu'à présent, seul le dépistage du VIH était possible sans ordonnance.
06:36A noter que ces tests sont entièrement gratuits si vous avez moins de 26 ans.
06:41A partir du 1er septembre, un peu plus d'un million de retraités vont voir leur pension
06:45augmenter de 56 euros par mois en moyenne.
06:48Une revalorisation qui était prévue dans le cadre de la réforme des retraites.
06:52Enfin, en réponse à la crise agricole, les procédures seront à présent simplifiées.
06:58Cette mesure vise à permettre aux agriculteurs de savoir plus rapidement si leurs projets
07:02sont validés ou non.
07:17A l'actualité, la réaction du père de Camilia après la décision du juge des libertés
07:21et des peines.
07:22Beaucoup de réactions, de colère également cet après-midi.
07:27On va en parler dans un instant avec nos invités.
07:29On marque une très courte pause.
07:31Restez avec nous sur CNews.
07:32A tout de suite.
07:33Et de retour sur le plateau de 180 Minutes Info, bienvenue si vous nous rejoignez sur
07:40CNews.
07:41Pour vous accompagner en ce début de dimanche après-midi, Vendrilde Gerpel, journaliste
07:45de Valeurs Actuelles, et Anthony Bem, avocat, merci à tous les deux de nous accompagner
07:49pour revenir sur l'actualité, l'actualité marquée aujourd'hui par la réaction du père
07:53de Camilia après la décision du juge des libertés et des peines.
07:56Je vous le rappelle, la fiette de sept ans fauchée jeudi par un motard.
08:00Ce motard remontait à toute vitesse une file de voiture en levant sa roue avant.
08:04Alors, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire, nous l'avons appris
08:09hier soir.
08:10Il échappe donc à la détention provisoire.
08:13Le parquet de grâce, lui, va faire appel de cette décision.
08:15Alors, le père de Camilia a réagi à cette annonce sur les réseaux sociaux.
08:20Nous allons le voir à l'écran.
08:21On peut le comprendre.
08:23Incompréhension, colère, merci à la justice française.
08:26À partir de demain, les citoyens qui n'ont pas été arrêtés en flagrant délit, ils
08:30savent qu'ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route, tuer.
08:34Aucun respect pour notre fille, ni pour nous-mêmes.
08:38Nous allons décrypter, bien évidemment, cette décision dans un instant.
08:41Mais avant, je vous propose d'écouter des réactions d'habitants de la commune de Valorice
08:45après cette décision de justice.
08:47Regardez.
08:48C'est une honte, la famille pleure tous les jours, franchement, tout Valorice est touché
08:53de ce qui s'est passé.
08:54Voilà, on attend de voir la justice, qu'elle va dire par la suite.
08:58C'est une catastrophe, on est gouverné par des pieds nickelés, c'est tout.
09:03Il y en a marre de voir ça et on n'avancera pas tant que la justice ne se fera pas.
09:09On est en train de décourager nos pauvres policiers et gendarmes qui subissent justement
09:15cette injustice.
09:17Forte incompréhension, Vendrille de Guerpel, alors du père de Camilia, bien évidemment,
09:24mais également, nous l'entendions à l'instant, des habitants de la commune de Valorice puisque
09:28cette décision, c'est vrai qu'à priori, lorsqu'on ne connaît pas le dossier, elle
09:33ne semble pas alignée, finalement, à l'étendue de la souffrance des parents.
09:38Oui, évidemment, je pense que le mot aujourd'hui, le bon mot, c'est l'incompréhension.
09:42L'incompréhension, on arrive une semaine après ce qui s'est passé avec Éric Cormine
09:48suite à un refus d'obtempérer qui a perdu la vie.
09:50On avait déjà le cri d'alerte, le cri du cœur même de sa femme qui disait merci
09:56à la France, merci au laxisme d'avoir été trop tolérant, etc.
10:00Et en fait, d'avoir tué mon mari.
10:01Elle accusait quand même la France d'avoir tué son mari dans ses fonctions.
10:07Et là, aujourd'hui, on arrive une semaine après, on arrive avec ce drame qui témoigne
10:14de la racaïsation de l'espace public et complètement contesté et récupéré par
10:23des bandes de jeunes.
10:24Alors moi, je les appelle des racaïs, il faut dire le mot.
10:26Effectivement, on a trop laissé une culture de l'excuse dans notre pays qui amène à
10:32des drames comme ceci.
10:33Quand j'entends la sociologue du CNRS sur notre chaîne qui nous dit oui, mais c'est
10:37parce que ces jeunes-là n'ont rien d'autre à faire et ils s'embêtent.
10:40Des propos qui ont fait réagir effectivement.
10:43Ils ne s'embêtent pas.
10:45Ces gens-là n'ont pas réussi à faire corps avec notre société, n'arrivent pas à…
10:50Peut-être qu'ils devraient aller plutôt à l'école, peut-être qu'ils devraient…
10:52Alors je ne sais pas si en l'occurrence, ils étaient en vacances, mais il y a énormément
10:56de choses à faire.
10:57Ces jeunes-là, il faut les faire sortir de ces quartiers pour qu'ils arrêtent de faire
10:59ces rodeaux urbains.
11:00Encore hier à Nanterre, il y avait encore un rodeau urbain avec une femme qui a été
11:03grèvement blessée.
11:04Alors ce qui est intéressant, Vendrille de Garpelle, c'est que finalement vous avez
11:09une réaction sur le contexte global que traverse notre pays et ça a certainement des conséquences
11:14aussi sur la réaction de cette décision du juge des libertés des peines et on va
11:18peut-être justement, Maître Ben, décrypter, tenter de décrypter avec vous cette décision
11:23puisque cette précision, le juge d'instruction avait saisi le juge de la liberté de la détention
11:28en sollicitant le placement en détention providoire.
11:30Ce dernier ne l'a pas retenu, ce qui aujourd'hui provoque beaucoup d'émotions.
11:34Le parquet qui fait appel de la décision, déjà peut-être des éléments, comment
11:39est-ce que vous, en tant qu'avocat, vous décryptez cette décision ?
11:42Alors il convient de rappeler que lorsqu'on commet une infraction pénale, on peut être
11:46placé, en tout cas mis en examen, sous le statut de mis en examen.
11:51C'est-à-dire qu'on est mis en cause et dans le cadre de cette mise en examen, nous
11:55avons des obligations à respecter.
11:57Il y en a près d'une vingtaine qui sont prévues dans le code de procédure pénale.
12:01Dans le cas de ce chauffard, par exemple, il est interdit pour lui de quitter le département,
12:07il a l'obligation de pointer auprès des forces de l'ordre et il a l'annulation
12:13de son permis de conduire.
12:14Donc on voit que malgré qu'il n'ait pas été jugé, et il faut le rappeler, le principe
12:19demeure la présomption d'innocence.
12:21Et dans le texte de loi s'agissant du placement en détention provisoire alors, c'est l'article
12:27137, excusez-moi de citer la loi, du code de procédure pénale qui nous dit que toute
12:31personne est présumée innocente s'agissant de la question de la détention provisoire.
12:37A titre exceptionnel toutefois, dans le cadre d'une mise en examen, il y a des obligations
12:43et enfin, à titre exceptionnel encore, on peut être placé en détention provisoire.
12:50Il faut rappeler que la détention provisoire intervient en considération des nécessités
12:59de l'instruction ou en considération des nécessités de l'enquête, évidemment
13:03dans notre cas la détention provisoire du chauffard n'est pas justifiée par l'enquête
13:10en tant que telle.
13:11Et puis la détention provisoire, nous rappelle l'article 137 du code de procédure pénale,
13:16est justifiée en cas de mesure de sûreté pour éviter la récidive.
13:22Son permis a été annulé, il faut le rappeler à cet automobiliste, donc a priori la récidive
13:28est peu probable sauf s'il roule sans permis mais on voit bien que la détention provisoire
13:33est une mesure exceptionnelle qui dans le cas d'espèce n'est pas justifiée par les
13:38dispositions prévues par la loi.
13:40Néanmoins le parquet va faire appel, c'est-à-dire qu'il y a une perception différente entre
13:45le parquet et le juge des libertés des peines.
13:47C'est toujours de manière souveraine que les juges apprécient, vous l'avez dit, c'est
13:50le juge de la liberté de la détention, c'est un juge à part, un juge indépendant du parquet
13:57qui est saisi par le parquet, par le ministère public, celui qui requiert des poursuites
14:02quand on commet une infraction.
14:04Il saisit le juge de la liberté de la détention qui est un autre juge et en tant que juge
14:08il a l'opportunité, il apprécie de manière, le terme c'est souveraine, souverainement,
14:14et en fonction du dossier.
14:15Nous n'avons pas, nous, le dossier aujourd'hui sur le plateau et en considération de la
14:20personnalité toujours de l'auteur.
14:21Lorsqu'un délinquant n'est pas connu des services de police ou de la justice, évidemment
14:27le juge de la liberté de la détention sera plus clément et ne le placera pas en détention
14:32provisoire.
14:33Détention provisoire, il faut le rappeler, difficile matériellement à réaliser pour
14:37nos juges compte tenu qu'on manque de place, le taux d'occupation dans nos prisons est
14:42de plus de 110%.
14:43Alors peut-être que la problématique c'est qu'effectivement l'application de la loi
14:47ou en tout cas le décryptage de la loi ne prend pas en compte forcément l'émotion.
14:52Avant de vous entendre, Vendrille de Guerpel, je voulais vous faire écouter Bernard Cohen
14:56Haddad que vous connaissez bien si vous regardez CNews qui intervient régulièrement sur nos
15:00plateaux et il lui est arrivé une affaire similaire aux parents de la petite Camilla
15:04puisque sa petite fille elle aussi a été renversée sur des passages piétons et il
15:09a témoigné avec courage et simplicité sur ce plateau de ce qu'il a pu vivre après
15:14ce terrible accident.
15:15On l'écoute.
15:16J'ai une fille qui s'est fait renverser, elle avait 6 ans, à Paris, par un scooter
15:21en traversant un passage piéton il y a quelques années et je le vis quasiment chaque fois
15:26que je passe dans cet endroit, je la vois par terre avec les pompiers autour d'elle
15:32dans un état critique et on se pose plein de questions en ce moment-là et surtout vous
15:36est-ce qu'on a tout fait, est-ce qu'on était vraiment dans les clous et pourquoi
15:38ce scooter qui était dans la voie des vélos n'a pas respecté le feu rouge et a accéléré
15:45au moment du passage piéton ? Néanmoins, c'est un drame qui vous suit tout le temps
15:51et moi je comprends l'émotion du père, l'incompréhension du père de voir ce jeune
15:57dehors, bien entendu, mais le droit c'est ce qui nous protège aujourd'hui, c'est
16:01le respect du droit et ce qu'il faut c'est changer le droit et non pas avoir une justice
16:06expéditive mais une justice juste, alors est-ce qu'aujourd'hui notre droit protège
16:11les citoyens de ce type d'événements ? Peut-être pas et certainement non, est-ce
16:17que ça met du baume au cœur des familles ? Non, vous aurez toujours cela dans la tête
16:22et moi je peux vous dire, près de 24 ans après, à chaque fois, je vous le dis Mickaël,
16:26à chaque fois qu'avec mon épouse, c'était un matin, l'accompagnant à l'école puisque
16:30vous parliez de la rentrée des classes, à 8h20, à 5 minutes de l'école, tous les
16:36jours quand je passe, chaque semaine quand je passe à cet endroit qui est au cœur de
16:39mon domicile, je pense à ce moment-là que je n'oublierai jamais.
16:42Un tel drame ne vous quitte jamais, on comprend bien la souffrance après ce type d'accident
16:49et effectivement la question est de savoir, Vendril de Gerpel, est-ce que la justice répond
16:54oui ou non à cette souffrance ? Est-ce que les victimes, est-ce que l'entourage des victimes
16:58est suffisamment pris en compte aujourd'hui dans les procédures judiciaires ?
17:01Justement, déjà 87% des Français veulent qu'on soit plus ferme, que la justice soit
17:08plus ferme.
17:09C'était un sondage qui était paru, rappelez-vous, en juillet pour le JDD, CNews et Europe 1.
17:13Et là, force est de constater, on parlait tout à l'heure du code de procédure pénale,
17:18on a quand même l'impression qu'on a tout ce qu'il faut dans le code pénal, que tout
17:21est très bien, que tout va faire en sorte que tout le monde soit protégé, que toutes
17:25les situations soient protégées.
17:26Et puis après, on a le code de procédure pénale qui fait qu'on n'arrive pas à aller
17:30au bout souvent des affaires et beaucoup de policiers et de gendarmes m'expliquent qu'en
17:35fait, à cause de ce code de procédure pénale, ils n'arrivent pas à enfermer les délinquants
17:39qui les arrêtent.
17:40Donc je crois que là-dessus, je pense que vous êtes plus à même à y répondre, mais
17:43je crois que là-dessus, il y a un gros travail à faire, un gros chantier qui est juridique,
17:47c'est aux juristes de Seattle, parce que oui, on est dans un contexte qui est compliqué
17:53parce qu'en fait, l'espace public est confisqué par ces jeunes chauffards qui font des rodeus
17:58urbains, etc.
17:59Et puis même pour ceux qui font des refus d'emptérer, notamment avec ce gendarme.
18:03Effectivement, terrible drame là encore.
18:06Et justement, la question, Maître Anthony Ibem, que je me pose, c'est que faut-il changer
18:15la loi ? On entendait Bernard Cohenada dire éventuellement qu'il faudrait peut-être faire
18:18évoluer les choses pour que la souffrance de l'entourage des victimes et des victimes
18:22soient prises en compte ou il faut tout simplement l'appliquer ? Aujourd'hui, vous évoquiez
18:26tout à l'heure le manque de place en prison.
18:28Ça aussi, c'est une vraie question à laquelle il va falloir répondre.
18:31Alors, il y a plusieurs questions auxquelles je vais répondre.
18:35En effet, il y a un décalage abyssal entre le temps de réponse judiciaire et les drames
18:43qui se produisent au quotidien.
18:44Pour répondre à M.
18:46Cohenada, la justice va répondre, va trancher, va sanctionner l'auteur.
18:52L'absence de placement en détention provisoire, je vais me faire l'avocat, juge de la liberté
18:57et de la détention, a été appréciée en considération des faits, de la personnalité
19:02de l'auteur, de son âge, et donc aussi en considération que le placement en détention
19:08aurait été peut-être une sanction pour faire prendre conscience de la gravité des
19:14faits.
19:15Peut-être, mais en tout cas, le juge n'en a pas considéré ainsi.
19:18Et la loi ne pose pas cette condition comme une condition de la détention provisoire.
19:25C'est-à-dire que ce n'est pas fait pour faire prendre conscience.
19:27C'est la sanction qui va être prononcée dans quelques mois par le tribunal devant
19:32lequel l'auteur des faits sera poursuivi pour y être jugé.
19:36Le rôle du juge de la liberté et de la détention provisoire, ce n'est pas de sanctionner.
19:42C'est vrai que dans le temps des faits, des tragédies, on attend une réponse instantanée.
19:48On aimerait se faire justice soi-même.
19:51Et c'est totalement compréhensible.
19:53Néanmoins, le temps de la justice est long.
19:56Et il est vrai que la justice manque de moyens, de moyens en personnel, en personnel en juge,
20:03en greffier, pour faire en sorte que les affaires pénales, notamment, soient jugées dans des
20:08délais raisonnables.
20:09Il faut le rappeler, la France est condamnée chaque année par la Cour européenne sur
20:15le fondement de la Convention européenne et de sauvegarde des droits de l'homme de
20:191950 pour la violation du droit au procès équitable.
20:23Sur le principe du procès équitable, on doit être jugé dans un délai raisonnable.
20:28Et en France, nous ne sommes pas jugés dans des délais raisonnables et les procédures
20:33pénales, les procédures où il y a des tragédies, des décès, des personnes qui
20:39sont mutilées à cause de délinquants de la route, on attend une justice qui soit
20:43exemplaire.
20:44Parce que, comme le disait à l'instant, sur votre antenne, M.
20:47Cohen, à date, on vit toute sa vie avec ces drames.
20:50Les auteurs, eux, ne sont condamnés, ça dure un temps, au bout de six mois, ils sont
20:55condamnés, ils sont en prison avec sursis ou de la prison ferme, qu'ils ne font pas.
20:58Et puis, ils passent.
21:00Mais les victimes et les victimes collatérales, les victimes et les proches, les parents,
21:04ils vivent toute leur vie avec ce drame.
21:07Ils sont amputés quelque part et cette tragédie ne sera jamais réparée.
21:12Et c'est vrai que le temps judiciaire, extrêmement long, pour eux, constitue
21:17finalement une absence de préoccupation de leur drame et est inaudible.
21:22J'ai une dernière question, là encore, concernant justement les suites de cette
21:27affaire, puisque cette petite Camilla, cette fillette de six ans, est vivante.
21:32Pour le moment, son père a donné des nouvelles extrêmement préoccupantes.
21:36Si le pire arrive dans les prochains jours, est-ce que le mise en cause, eh bien,
21:41sa situation sera réévaluée ?
21:44Évidemment. En effet, là, pour l'instant, l'auteur de ce drame, de cet accident,
21:51c'est un drame. L'accident, c'est un accident de vie.
21:54Donc, ce n'est pas pour mésestimer ou sous-estimer la tragédie.
22:01Mais l'auteur de cette infraction, c'est plus simple, risque une
22:05requalification des faits.
22:06Aujourd'hui, il est poursuivi pour violences involontaires.
22:11Il encourt trois ans de prison.
22:13Demain, en effet, si elle venait à décéder, il encourt une peine de dix ans
22:19de prison et l'infraction serait alors un homicide involontaire.
22:26Dans ces cas-là, le juge de la liberté de la détention pourrait à nouveau être
22:31ressaisi dans le cadre de la procédure, mais il y a peu de chances qu'il se
22:36déjuge, car malgré le fondement de l'infraction, cela ne change rien sur
22:41les mesures de sûreté et les nécessités de l'enquête.
22:44Nous y reviendrons à 16 heures sur ce dossier si douloureux, qui provoque
22:49énormément d'émotions et de colère également.
22:51On le comprend bien, nous y reviendrons à 16 heures.
22:53Nous serons avec l'un de vos confrères, spécialiste en droits routiers.
22:56Justement, on va marquer une très courte pause dans un instant de
22:59l'actualité internationale marquée par la découverte du corps de six
23:03otages enlevés lors de l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier.
23:07On en parle dans un instant.
23:09Restez avec nous sur CNews.
23:11Et de retour sur le plateau de 180 minutes, Vendrille de Guerpel,
23:19Anthony Bem nous accompagne toujours cet après-midi.
23:22Harold Imane, spécialiste des questions internationales, nous a
23:24rejoint. Mon cher Harold, bonjour, puisque nous allons revenir sur
23:29cette terrible nouvelle, terrible découverte.
23:32Ersch, Goldberg, Pauline, Carmel, Gat, Eden, Yerushalmi, Alexander
23:37Lobanov, Almog, Saroussi et Ori Danino.
23:41Voilà le nom des six otages retrouvés morts, enlevés lors de l'attaque
23:46terroriste du Hamas le 7 octobre.
23:48Ils ont été retrouvés dans la bande de Gaza.
23:51Une information de l'armée israélienne et de Joe Biden ce matin.
23:55Le président américain qui a promis de vrai pour la libération des
23:58otages toujours retenu.
24:00Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lui, a promis
24:04au mouvement terroriste du Hamas.
24:06Je cite de lui, régler son compte.
24:09Retour sur cette macabre découverte avec Sarah Varni.
24:13C'est lors d'une opération spéciale de Tzahal que six otages ont été
24:16assassinés en captivité par les membres du Hamas.
24:20Les corps ont été retrouvés dans un tunnel à 20 mètres de
24:22profondeur à Rafah, à seulement un kilomètre du lieu où avait été
24:26sauvé un otage en début de semaine.
24:28Ils ont donc été brutalement assassinés peu avant l'arrivée des
24:32soldats israéliens qui tentaient de les sauver.
24:34Les terroristes les ont assassinés de sang-froid, sans doute pour
24:38décourager Tzahal de lancer des opérations de sauvetage comme
24:41celles de la semaine dernière.
24:43Malgré ce drame, l'objectif de l'armée israélienne reste à changer.
24:47Tzahal a pour mission de tout faire.
24:51Nous faisons tout pour ramener les otages.
24:52Encore une fois, c'est une mission extrêmement sensible.
24:59Au-delà de cela, comme vous le voyez, il y a des missions dans
25:05lesquelles nous arrivons à ramener et à sauver les otages.
25:07Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a menacé ce dimanche de
25:11régler son compte au Hamas.
25:13Il estime qu'en tuant des otages, le mouvement islamiste palestinien
25:16ne souhaite pas d'accord pour un cessez-le-feu et la libération
25:19des otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens.
25:25Harold Liman, je le disais en introduction, Benyamin Netanyahou
25:29a réagi, il a promis aux terroristes du Hamas, je cite, de lui régler
25:33son compte. Le Premier ministre israélien, on le voit, qui reste
25:37sur une ligne dure à cette heure, après cette terrible découverte.
25:41Alain Netanyahou reste sur une ligne dure.
25:44Nous allons détruire le Hamas.
25:48Son ministre de la Défense, avec lequel il est en bisbille,
25:52a dit la même chose.
25:54Nous le diserons les uns après les autres.
25:55Il s'agit de Yoav Galante, qui est en train de, je dirais,
26:00briser le gouvernement d'union nationale qui existe pour l'instant.
26:05Et puis, vous avez la population israélienne
26:10et particulièrement les familles des otages qui ont créé
26:14une organisation commune depuis le début
26:17et qui manifestent lourdement.
26:19Et ils sont pour la plupart sur la même ligne.
26:22C'est que le gouvernement israélien ne fait pas assez
26:27pour la libération et certains vont plus loin.
26:31Ils disent que Netanyahou lui-même ne souhaite pas cette libération.
26:35Et il y a encore une petite minorité qui va plus loin encore.
26:40Comme quoi, Benyamin Netanyahou est responsable
26:44de l'attaque du 7 octobre parce qu'il a ignoré les signaux,
26:48peut-être même de manière consciente ou volontaire.
26:53Donc, ils ont tous demandé, ces gens-là,
27:00où il y a marqué le nom, le jour de captivité 328.
27:05Dans ce cas-là, c'est le père, n'est-ce pas, de Hersh
27:09et la mère de Hersh Goldberg Palin que nous voyons.
27:14Le chef de l'opposition, Yair Lapid,
27:17a demandé une grève générale pour demain à la grande centrale.
27:22On voit une population israélienne divisée.
27:25Joe Biden, en tout cas, il a réagi, puisqu'on peut le préciser,
27:28l'un des otages, lui, est américain.
27:30Joe Biden qui a réagi de manière appuyée.
27:32Oui, il a dit qu'il était horrifié et qu'il voulait,
27:38il a dit toute sa compassion pour les parents
27:43qui sont venus à Chicago lors de la convention démocrate.
27:47Il y a deux semaines, et ont parlé publiquement.
27:50Et ils ont marqué un peu l'ancrage du Parti démocrate
27:55dans le camp israélien, parce qu'il y avait un certain,
27:59je dirais, battement.
28:01Il y avait les pro-Gaza et les pro-Israël, pour faire simple.
28:05Et bon, ils sont restés sur une ligne tout en ouvrant un peu la fenêtre
28:10à la cause de la, je dirais, d'un État palestinien.
28:15Et voilà, pour Joe Biden,
28:19il a précisé que les leaders du Hamas paieraient pour leur crime.
28:24Donc, là aussi, il reste ancré dans cette optique.
28:30Mais il dit que nous sommes tout près d'un accord sur les otages.
28:34Alors là, je vous dirais que la perspective, ce n'est pas la première fois.
28:38Effectivement, non, non, ce n'est pas la première fois.
28:41Et à chaque fois, le Hamas dit que c'est la faute de Netanyahou
28:45qui inverse les rôles.
28:47Bon, on continue comme ça.
28:49Mais bon, après cet assassinat,
28:54le Hamas n'a plus beaucoup de cartes à jouer sur la scène internationale,
28:58puisque visiblement, ce ne sont pas les soldats israéliens
29:01qui ont tiré sur leurs propres citoyens qui étaient dans le tunnel.
29:06C'est le Hamas qui, pour la deuxième fois au moins,
29:09aurait abattu les otages.
29:12Et le Hamas a même dit, nous étions prêts à les relâcher vivants
29:15jusqu'à l'opération israélienne
29:19qui visait à les libérer par la force.
29:21Toujours est-il, on le comprend bien, que la priorité d'André-Louis Le Gaspel,
29:25elle reste de libérer des otages vivants.
29:27Pour le moment, ce but semble compliqué à atteindre.
29:30Harold nous le disait, la société israélienne, les familles des otages
29:34semblent, dans leur majorité finalement,
29:36mécontents de la stratégie du Premier ministre.
29:39Est-ce que le gouvernement peut-il encore poursuivre la méthode forte,
29:42même s'il est toujours compliqué de donner un avis sur des situations
29:46aussi difficiles autour d'un plateau ?
29:47Néanmoins, quel est votre regard ?
29:49Ce qui est évident, c'est qu'en fait, cet événement,
29:51il remet au cœur de nos préoccupations la priorité de libérer les otages.
29:56On a quand même encore deux otages français qui sont en captivité
29:59depuis 331 jours, qui n'ont toujours pas été libérés.
30:01Donc évidemment, on n'a pas attendu beaucoup
30:04Emmanuel Macron et la France dire
30:05on va tout faire, on va faire la guerre au Hamas pour aller les récupérer.
30:09Donc ça, peut-être que là-dessus, on peut essayer de continuer à travailler là-dessus.
30:14Et puis aussi, 43 Français, je le rappelle, avaient été assassinés
30:17lors de l'attaque du 7 octobre sur le...
30:23Je ne sais plus où c'était, c'était le 7 octobre, le festival Novart.
30:28Donc il y avait 43 Français qui sont décédés là-bas.
30:32Donc il faut remettre cette libération des otages au cœur des négociations.
30:37On sent quand même que c'est un peu bouché.
30:38On a vu le plan Biden qui avait été essayé d'être mis en place.
30:41Ça n'a pas abouti à grand chose encore.
30:44Donc il faut aller continuer à faire la guerre au Hamas et au Hezbollah.
30:48Anthony Bem, ce qui est également marquant,
30:50puisqu'on sait qu'il y a des conséquences aussi sur le territoire français.
30:54La situation au Proche-Orient est largement relayée ici en France.
30:58D'ailleurs, on pense à la France insoumise qui s'est emparée
31:01finalement de la défense des Palestiniens.
31:04En tout cas, on a le sentiment que le temps passe.
31:06Et d'ailleurs, Aurore Berger le rappelait ce matin sur notre antenne.
31:10On a parfois le sentiment que le 7 octobre n'a jamais existé.
31:13Pour certains, en tout cas.
31:17Il y a eu une guerre de communication qui s'est faite,
31:19finalement, et même au niveau international.
31:21Une inversion victimaire. Voilà.
31:24En effet, au lendemain du 7 octobre,
31:26de manière unanime, tout le monde était en faveur d'Israël
31:31et était sous le choc de cette attaque.
31:35Rapidement, les jours qui ont suivi
31:38et la réponse israélienne pour aller récupérer les otages
31:42a donné lieu à une inversion victimaire,
31:44c'est-à-dire que les auteurs de cette attaque,
31:48le Hamas, le groupe terroriste et ses affiliés
31:53sont devenus quelque part les victimes
31:56d'un colonisateur.
31:58Israël n'était pas colonisateur.
31:59Ils ont quitté Gaza depuis 2008 déjà.
32:03Donc, il n'y avait aucun colonisateur à Gaza.
32:06Et il est devenu un colonisateur et contre lequel il fallait lutter
32:11contre son existence.
32:13Israël will be free.
32:16Free Palestine from the river to the sea.
32:20Tout cela sont des messages qui annihilent l'existence même d'Israël
32:25sous couvert d'antisémitisme, sous couvert d'antisionisme.
32:30En fait, c'est l'antisémitisme d'antan qui est ressorti,
32:34qui n'a jamais finalement disparu, mais dont la parole s'est libérée
32:39et dont les actes au quotidien, à cause de cette parole libérée,
32:43est représenté par des représentants de l'État
32:46jusqu'à l'Assemblée nationale avec le drapeau palestinien.
32:49Donc, on voit que dans toutes les universités,
32:51ce n'est pas qu'en France, ce n'est pas qu'à Sciences Po
32:54ou dans les facs de région parisienne ou d'ailleurs en France.
32:58C'est même aux États-Unis, à Columbia, à McGill, etc.
33:02qu'il y a des conférences qui sont organisées, des campus
33:05qui sont installés pour soutenir les Palestiniens.
33:08C'est une noble cause.
33:10Le problème, c'est que cette cause est une cause à langage,
33:14je dirais, unitaire où on se focalise sur les Palestiniens
33:18sans penser aux otages et sans rappeler que la question des otages,
33:22c'est ce qui permettra finalement demain aux Palestiniens
33:26de ne plus subir la guerre et aux Israéliens
33:28de ne pas connaître tous les jours des tragédies.
33:30Oui, nous y reviendrons dans 180 minutes.
33:32Info avec vous, notamment Harold, vous reviendrez sur le plateau.
33:36On parlera aussi de cette prise de parole de Mohamed Sifawi,
33:40journaliste, écrivain qui s'est exprimé ce matin.
33:42Il est connu pour son engagement contre l'islam radicale.
33:45Il a eu des mots, il vise Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise,
33:48notamment, qu'il porte responsable de la situation en France.
33:52On l'entendra tout à l'heure.
33:53Très courte pause, on va parler politique.
33:55Dans un instant, Bernard Cazeneuve part comme futur Premier ministre.
33:58Peut-être que cela semble se dessiner.
34:00Restez avec nous.
34:05De retour sur le plateau de 180 minutes Info Week-end.
34:08Bienvenue, si vous nous rejoignez, nous allons parler politique.
34:10Vous savez, la situation est inédite.
34:13Finalement, aujourd'hui, nous attendons tous depuis maintenant près de 50 jours,
34:1647 précisément, me semble-t-il, un nouveau Premier ministre.
34:19Cela semble imminent.
34:20Et puis, il y a un nom qui ressort de manière insistante depuis quelques heures.
34:25Celui de Bernard Cazeneuve, nous l'avons appris ce matin.
34:28Emmanuel Macron va le recevoir demain matin à l'Elysée
34:31dans le cadre de ses consultations en vue de la nomination d'un nouveau Premier ministre.
34:36C'est ce qu'on a appris de l'entourage de l'ancien chef du gouvernement socialiste.
34:41Son nom circule depuis plusieurs jours comme Premier ministre possible.
34:44Alors, je cite Bernard Cazeneuve n'est pas demandeur, mais s'il le fait,
34:47c'est par devoir et pour éviter des difficultés supplémentaires
34:50au pays.
34:51Des réactions tout de même aujourd'hui.
34:53Manuel Bompard, député LFI, qui a réagi.
34:57On va le voir à l'instant.
34:59Bernard Cazeneuve ne peut pas être considéré comme un Premier ministre de gauche
35:02à partir du moment où il n'a pas le soutien du NFP.
35:06Voilà, donc le Parti socialiste n'est pas à gauche pour Manuel Bompard.
35:10Et puis, autre réaction, Eric Ciotti,
35:13qui, lui, pense que ça fait retour vers les vieux mondes.
35:17Le pays attend d'être gouverné à droite et on se tournerait vers un socialiste.
35:21Je m'y refuse.
35:21En tout cas, la piste Cazeneuve semble se préciser vendredi.
35:25Oui, j'ai quand même l'impression que certains ministres démissionnaires
35:29nous souffrent quand même que c'est l'hypothèse la plus probable
35:32d'avoir un Bernard Cazeneuve à Matignon,
35:34d'autant plus qu'il connaît assez bien la maison,
35:35puisqu'il a déjà occupé ce poste de Premier ministre de 2016 à 2017.
35:39Donc, je comprends aussi les réactions des gens de droite qui disent que,
35:42ah oui, c'est le retour au vieux monde,
35:44sachant qu'en fait, c'est la droite qui avait gagné aux élections législatives,
35:48aux dernières élections législatives et on va avoir un Premier ministre de gauche.
35:51C'est le fonctionnement de notre démocratie.
35:54Mais c'est vrai que Nicolas Sarkozy l'avait dit dans les colonnes du Figaro
35:57que la France était plus à droite que jamais.
36:00Nicolas Sarkozy voulait un ministre de droite
36:03et un Premier ministre de droite qui viennent des Républicains.
36:06Je pense que c'était plutôt aussi une bonne idée de dire ça,
36:08parce qu'en réalité, on a vu Eric Ciotti monter son parti
36:12pour l'Union des Droites pour la République.
36:14Ça aurait fait une clarification au sein des Républicains.
36:16D'un côté, on va plus à droite,
36:19et de l'autre, on assume d'être la béquille d'Emmanuel Macron.
36:21Nicolas Sarkozy, François Hollande reçu également, me semble-t-il, demain à l'Elysée.
36:25C'est ce qu'on a appris également il y a quelques instants en Ténibbem,
36:28puisque la difficulté, il est vrai pour Emmanuel Macron,
36:32c'est aussi de mettre à la tête du gouvernement
36:35un homme qui connaît les rouages, les rouages politiques.
36:37Exactement, et Cazeneuve a fait preuve de sa connaissance de ces rouages.
36:41En effet, il a été Premier ministre de 2016 à 2017.
36:46Il a été aussi ministre de l'Intérieur, notamment.
36:49C'est un homme politique qui est inscrit en politique
36:53depuis maintenant une quarantaine d'années.
36:55Donc, il fait partie du paysage politique français.
36:58Et il permettra aussi de faire le consensus de cette cohabitation
37:03imposée par le vote législatif,
37:06et qui permettra d'avoir un soutien du NFP,
37:11car Bernard Cazeneuve permettrait, je pense,
37:15de faire un consensus dans toutes les parties gauches.
37:18Manuel Bompard dit que Bernard Cazeneuve, finalement,
37:20n'aurait pas le soutien du NFP, de la France insoumise, en tout cas.
37:23La France insoumise, c'est la France insoumise.
37:26Je ne vais pas commenter ce que disait à l'instant
37:29M. Bompard, qui considérait que M. Cazeneuve n'était pas de gauche.
37:32Pourtant, c'est un des socialistes de la première heure,
37:35dont le père, lui-même, était un représentant du Parti socialiste.
37:39Donc, aujourd'hui, M. Cazeneuve n'a plus de preuves à faire,
37:42encore une fois, de ce qu'il est un homme de gauche
37:44et de ce qu'il est un homme de terrain qui connaît les rouages de la politique.
37:48Donc, voilà, finalement, pas demain, a priori.
37:52La rentrée des classes va se passer sereinement, enfin sereinement,
37:54on ne sait pas, on y reviendra tout à l'heure,
37:56puisqu'une rentrée des classes avec beaucoup d'interrogations,
37:59sans ministre, ça peut être compliqué aussi, vendredi.
38:02Oui, ça va être compliqué, surtout qu'on a une dette excessive,
38:05on a un budget qu'il va falloir aussi voter.
38:08Et puis, il y a le retour aussi de toutes les crises
38:10qu'on avait un peu oubliées pendant ces Jeux olympiques.
38:12C'est cette parenthèse enchantée, il y a la montée des coûts de l'énergie,
38:17la montée des prix, la flashion de l'Etat, énormément de chantiers.
38:20Beaucoup de défis qui l'attendent, et des expulsions aussi.
38:24Et des expulsions, on l'a dit, il y a un instant, en augmentation.
38:27Exactement, et donc, il va falloir un gouvernement solide.
38:31Est-ce qu'il aura les mains libres pour faire ce qu'il veut ? Pas sûr.
38:33Ça, on aura l'occasion d'en reparler.
38:34On va marquer une pause.
38:36L'heure des livres, c'est tout de suite.
38:38Et puis, le grand rendez-vous, rendez-vous politique de dimanche
38:40sur CNews avec Aurore Berger comme invité.
38:43Je vous retrouve pour ma part à 16h.
38:45Anthony Bem sera avec vous, Vendrille de Gerpel.
38:48On vous remercie d'avoir décrypté l'actualité pour cette première heure.
38:52On reviendra sur toutes les dernières actualités,
38:54et notamment celle du nouveau Premier ministre.
38:57Et demain, c'est la rentrée des classes également, dans ce contexte.
39:00À tout de suite sur CNews.

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