Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline, en direct sur CNews, heureux de vous retrouver,
00:00:05on est ensemble jusqu'à 19h, avec au sommaire Bernard Cazeneuve reçu demain matin à l'Elysée,
00:00:12c'est l'information politique de la journée, le président de la République qui recevra
00:00:16également les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, alors faut-il
00:00:21y voir une fumée blanche au-dessus de Matignon ? On en débat dans un instant.
00:00:25Cette crise politique que notre pays traverse actuellement, elle n'est malheureusement
00:00:29pas sans conséquences, de nombreux secteurs sont aussi dans l'attente de décisions ou
00:00:33d'engagement, c'est le cas du secteur de l'éducation, les élèves reprennent le chemin
00:00:37de l'école demain et plusieurs mesures qui devaient entrer en vigueur cette année restent
00:00:41en suspens, en particulier aux collèges.
00:00:44Et puis les corps de 6 otages détenus dans la bande de Gaza ont été récupérés par
00:00:48l'armée israélienne, il s'agit de 2 femmes et 4 hommes enlevés le 7 octobre au festival
00:00:53Nova, ils se trouvaient dans un tunnel dans la zone de Rafah, Benyamin Netanyahou promet
00:00:57je cite, de régler son compte au Hamas, nous ferons le point sur la situation dans
00:01:03un instant.
00:01:04Voilà pour le programme de notre émission, je vous présente mes invités dans un instant
00:01:08mais juste avant il est 17h, le rappel des titres de l'actualité et vous est présenté
00:01:12par Adrien Spiteri, bonjour Adrien.
00:01:13Bonjour Mickaël et bonjour à tous, la famille de la jeune Camilia se dit consternée, l'homme
00:01:21soupçonné d'avoir renversé la FIAT de 7 ans à Valori, ça a été mis en examen
00:01:25et placé sous contrôle judiciaire, sa garde à vue a pris fin hier, le parquet de grâce
00:01:30a fait appel de cette décision.
00:01:31Dans la prison de Gradignan près de Bordeaux, 3 surveillants ont été blessés hier après
00:01:36une agression commise par un détenu, il s'agit de la troisième en moins d'une semaine
00:01:41dans cet établissement, sur place la surpopulation chronique est régulièrement dénoncée par
00:01:46les syndicats.
00:01:47Et puis le leader canaque Christian Théun a été désigné président du FLNKS, l'alliance
00:01:52indépendantiste, l'homme est actuellement détenu en métropole après les émeutes
00:01:56en Nouvelle-Calédonie, il est soupçonné d'avoir orchestré les violences qui ont fait
00:02:0011 morts dans l'archipel.
00:02:01Merci beaucoup Adrien, on vous retrouve dans 30 minutes pour un nouveau point sur l'actualité,
00:02:06nous sommes avec Alice Cordier, bonjour Alice, directrice du collectif Nemesis, bonjour à
00:02:10Kevin Bossuet, professeur d'histoire en région parisienne, Christian Prouto est avec nous
00:02:15également fondateur du GIGN, et puis Mathieu Hocq, secrétaire général du cercle de réflexion
00:02:22le millénaire, bonjour Mathieu, et puis Thomas Bonnet qui nous a rejoints également,
00:02:28Thomas Bonnet du service politique de CNews, et on va justement parler politique puisque
00:02:31c'est l'information de la journée Thomas, Bernard Cazeneuve sera reçu par Emmanuel
00:02:36Macron demain matin à l'Elysée, le président de la République y recevra également les
00:02:40anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, selon une information de l'entourage
00:02:45du président confirmée par CNews, Thomas alors d'abord un mot sur ces entrevues prévues
00:02:51demain et sur cette rencontre avec Bernard Cazeneuve qui est quand même le nom qui circule
00:02:56avec le plus d'insistance depuis ces dernières semaines.
00:02:59Oui et ce seront les premiers contacts formels officiels entre Bernard Cazeneuve et Emmanuel
00:03:04Macron depuis que le nom justement de l'ancien Premier ministre socialiste circule, difficile
00:03:09de vous dire si ça nous indique qu'il sera nommé parce qu'Emmanuel Macron dans le passé
00:03:13nous a habitués à l'art du contre-pied, parfois les noms qui revenaient avec le plus
00:03:17d'insistance n'étaient pas ceux qui finalement étaient annoncés par le président de la
00:03:22République.
00:03:23La précision quand même à apporter c'est que Bernard Cazeneuve n'est donc vous l'avez
00:03:25dit pas la seule personnalité reçue demain, Nicolas Sarkozy également, François Hollande
00:03:29donc on peut imaginer qu'il s'agit de consultations plus larges avec des personnalités qui ont
00:03:33exercé des fonctions au plus haut sommet de l'Etat, c'est ce qu'avait d'ailleurs déclaré
00:03:36le président de la République pour justifier ces consultations.
00:03:40On peut aussi préciser que Nicolas Sarkozy a pris la parole ce week-end dans les colonnes
00:03:44du Figaro et il appelle sa famille politique à participer à un gouvernement avec Emmanuel
00:03:48Macron ce qui peut, on le verra, changer la donne parce que du côté des républicains
00:03:53jusqu'à présent on se contentait de proposer des mesures en disant on ne participera pas,
00:03:57peut-être que la voix de l'ancien président de la République peut changer les choses.
00:04:00En tout cas Bernard Cazeneuve c'est une personnalité dont le nom revient très régulièrement,
00:04:04on verra ce qui ressort demain de l'entretien avec le chef de l'Etat, Bernard Cazeneuve
00:04:08dont la personnalité coche un certain nombre de critères, de cases pour être Premier
00:04:12ministre, on l'a dit, il pourrait ne pas être renversé immédiatement, peut-être
00:04:16attirer avec lui une partie de la gauche et il a la carrure d'homme d'Etat que souhaite
00:04:20Emmanuel Macron et donc qu'il pourrait être le choix infiné du président de la République.
00:04:25Bernard Cazeneuve qui entre parenthèses n'était pas particulièrement plébiscité par Nicolas
00:04:29Sarkozy dans son entretien au Figaro justement.
00:04:32Oui il lui donne, il lui fait part du bilan, il fait porter une partie du bilan de François
00:04:37Hollande et on connaît évidemment les relations entre Nicolas Sarkozy et François Hollande
00:04:41mais c'est vrai qu'en termes de message politique pour Emmanuel Macron ce serait
00:04:45en quelque sorte un désaveu, lui qui a voulu incarner le Nouveau Monde lorsqu'il est arrivé
00:04:48en 2017, il pourrait être amené à nommer le même Premier ministre que François Hollande
00:04:53l'a fait à la fin de son mandat et donc effectivement il y aurait une impression de
00:04:57retour en arrière peut-être pour une partie des Français et c'est donc un message aussi
00:05:01que doit avoir en tête le chef de l'Etat au moment de cette nomination.
00:05:04Bon alors cette entrevue entre Emmanuel Macron et Bernard Cazeneuve prévue demain matin,
00:05:09Mathieu Hoque, faut-il selon vous y voir un signe ?
00:05:12Oui c'est en effet un signe, c'est comme l'avait rappelé Thomas, c'est-à-dire qu'on
00:05:16est face là aux premiers échanges officiels entre Bernard Cazeneuve et Emmanuel Macron.
00:05:21Or ce qu'il faut rappeler aujourd'hui pour les téléspectateurs c'est que Bernard Cazeneuve,
00:05:24pourquoi on en parle ? C'est parce qu'en fait arithmétiquement c'est l'une des seules
00:05:28personnes qui peut permettre de cocher deux cases qui sont nécessaires pour le Président
00:05:32de la République parce que quand vous regardez le choix du Premier ministre il faut faire
00:05:35aujourd'hui tout l'inverse de ce qu'a fait le Nouveau Front Populaire jusqu'à présent,
00:05:38où eux ne comptaient que les députés qui étaient favorables à leur politique, 193.
00:05:42Or ce qu'il faut faire aujourd'hui au contenu de la situation d'ingouvernabilité de l'Assemblée
00:05:46nationale c'est décompter le nombre de députés qui ne voteraient pas une motion de censure.
00:05:50Or le profit de Bernard Cazeneuve pourrait effectivement neutraliser le vote d'une censure
00:05:54par les socialistes, donc ses 60 députés, parce que c'est le dernier Premier ministre
00:05:59socialiste et qu'on voit mal des personnalités comme Olivier Faure etc. qui ont émergé pendant
00:06:03le quinquennat de François Hollande voter contre le dernier Premier ministre socialiste,
00:06:07c'est quand même quelque chose qu'il faut souligner.
00:06:09Et puis il permettrait aussi de neutraliser le vote d'une censure par les républicains
00:06:14puisqu'il est, on va dire, l'un des derniers tenants de cette gauche régalienne puisqu'il
00:06:18a géré les attentats de 2015, mais également parce qu'il a une ligne sur la laïcité
00:06:24qui est plus claire que le reste de la gauche.
00:06:25Et donc c'est pour cela que vous arrivez aujourd'hui à ce profil-là.
00:06:29Ce n'est peut-être pas le seul profil qui peut incarner cela, mais en tout cas c'est
00:06:34l'un des derniers profils qu'il reste pour Emmanuel Macron pour pouvoir réellement
00:06:36nommer un Premier ministre qui puisse tenir plus de 15 jours.
00:06:39Alice Cordier, Bernard Cazeneuve, il a aussi, et c'est ce que nous disait Thomas il y a
00:06:42quelques instants, l'image de la France d'avant.
00:06:45C'est vrai, mais en même temps, le choix d'Emmanuel Macron, si ce choix-là s'avère
00:06:50être le dernier en tout cas de Bernard Cazeneuve, est assez judicieux.
00:06:53D'abord, il lui permet de gagner une certaine gauche, puisque Bernard Cazeneuve, vous le
00:06:58disiez, vient du Parti socialiste.
00:07:00C'est une gauche qui n'est pas trop extrême puisqu'il a quitté le Parti socialiste
00:07:04quand cette dernière s'est alliée à la France insoumise par la NUPES, il a refusé
00:07:08en effet ça.
00:07:09C'est quelqu'un qui est détesté de la France insoumise aussi, parce qu'il a eu
00:07:13à gérer les crises, notamment de Rémi Fraisse, et à partir de là, il est devenu une cible
00:07:18de la part de l'extrême-gauche.
00:07:19Il a dû gérer un certain nombre de choses aussi qui l'ont fait se faire apprécier,
00:07:25et je parle sous votre gouverne, des milieux de la police et des gendarmes, parce que quand
00:07:30il y a eu l'affaire Adama Traoré, par exemple, il a refusé de prendre le parti
00:07:34de la famille et a tout de suite défendu la police.
00:07:36Il a une politique qu'on ne considère pas vraiment de gauche, parce qu'il a participé
00:07:42à l'évacuation aussi de la jungle de Calais, donc là, il gagne une partie de la droite.
00:07:47Pour Emmanuel Macron, c'est quand même un personnage qui fait le consensus, qui est
00:07:50à la fois sur une politique de gauche, du moins en tout cas historiquement, mais à
00:07:54la fois pourrait apporter une politique de droite, sachant qu'on sait que Marine Le
00:07:57Pen a, pour l'être motive en ce moment, de voter quand elle considère qu'ils sont
00:08:02des textes au nom de l'intérêt général, donc elle pourrait souscrire à un certain
00:08:06nombre de propositions aussi de Bernard Cazeneuve.
00:08:08L'ancien président de la République, Christian Nicolas Sarkozy, sera aussi reçu, on le disait,
00:08:12par le président.
00:08:13Lui ne cesse d'appeler à la nomination d'un Premier ministre ou d'un gouvernement
00:08:18issu des LR.
00:08:19Oui, bien évidemment, mais bon, il ne peut pas dire autre chose.
00:08:23Je pense qu'il est tout à fait dans sa logique politique, même si c'est très
00:08:29bien que ce n'est pas jouable.
00:08:31Les LR représentent tellement peu et sont déchirés qu'on ne voit pas qui pourrait
00:08:37effectivement avoir ce rôle consensuel qui est cherché depuis, je ne sais plus combien
00:08:43de semaines, sept semaines, peut-être, par le président de la République.
00:08:4847 jours, 48, non ?
00:08:4942.
00:08:50Il y a des débats sur le moment où l'admission a été déposée, où elle a été acceptée.
00:08:55Donc, on est à un peu moins de 50 jours.
00:08:57A priori, c'est 48, ce qu'on me dit en régie.
00:09:00Donc, moi, je souscris à ce qui vient d'être dit sur le côté consensuel de Cazeneuve,
00:09:05et d'autant plus que, connaissant l'homme, je pense qu'il a cette faculté réaliste
00:09:13pour un homme de gauche d'avoir allié à la fois son idéal de gauche et un réalisme
00:09:21politique indispensable compte tenu de la situation de notre pays.
00:09:26Il en a fait la preuve, il en a apporté la preuve, et dans ce moment qui pourrait apparaître,
00:09:32je ne sais pas s'il arrivera à le faire, comme un mouvement qui pourrait être un mouvement
00:09:36d'union nationale, je pense que c'est le personnage qui peut, si c'est possible, le
00:09:42faire.
00:09:43C'est mon point de vue.
00:09:44Kévin ?
00:09:45Oui, je pense qu'il n'y a pas de bonne solution.
00:09:47Bernard Cazeneuve, enfin le choix de Bernard Cazeneuve est une forme de continuité du
00:09:52macronisme en même temps, parce qu'on a affaire ici à un homme de gauche qui plaît
00:09:56à la droite.
00:09:57Et je pense qu'il y a une forme de jouissant chez Emmanuel Macron de mettre en avant ce
00:10:01profil comme on avait pu évoquer par le passé Xavier Bertrand, vous savez, cet homme qui
00:10:06se dit de droite et qui pourtant appelle à voter pour un communiste.
00:10:10La vérité, c'est qu'il n'y a pas de solution parce qu'il n'y aura pas de majorité durable
00:10:15au sein de l'Assemblée nationale.
00:10:17La vérité, c'est que si on vote un budget, déjà, on aura de la chance, il n'y aura
00:10:21pas de grande réforme parce que c'est complètement instable.
00:10:24La vérité, c'est qu'on essaye de tirer, tirer, tirer jusqu'aux prochaines élections
00:10:29législatives parce qu'il y aura vraisemblablement une dissolution.
00:10:33Alors après, attention aussi, parce que nous sommes tous là en train de nous exciter autour
00:10:37d'un nom d'un Premier ministre, sauf que les Français, je pense, s'en fichent complètement.
00:10:41Quand vous interrogez les gens, ils s'en fichent, c'est machin, truc nu, star tampion.
00:10:46Ce qu'ils veulent, c'est un changement dans leur vie quotidienne et le problème, c'est
00:10:50qu'ils ont l'impression finalement qu'ils n'ont voté pour rien.
00:10:52Vous aviez un Emmanuel Macron tout à fait vaillant juste après les élections européennes
00:10:58qui a dit il faut se rendre aux urnes, il faut redonner la parole aux Français.
00:11:01On a tous été mobilisés, certains ont décalé leurs vacances et il y a eu le résultat du
00:11:07scrutin avec des tambouilles politiciennes que l'on connaît, avec un front républicain
00:11:11qui n'avait aucun sens.
00:11:13Et là, on se retrouve dans une situation, Monsieur Macron prend tout son temps, ne nomme
00:11:18pas de Premier ministre, décide finalement d'attendre les Jeux olympiques et puis peut-être
00:11:22les Jeux paralympiques et on a l'impression finalement d'un Emmanuel Macron sur le déclin
00:11:27qui se moque un petit peu des Français et finalement, certes, il fait preuve de pragmatisme
00:11:33parce qu'il veut une forme de stabilité aussi mais la grande clarification qu'il a
00:11:38annoncée n'a pas eu lieu et je dirais même qu'on n'y voit rien du tout, on n'y voit
00:11:43pas clair.
00:11:44Et dernière chose aussi que j'aimerais signaler, parce qu'on nous parle de Monsieur Cazeneuve,
00:11:47mais la France n'a jamais été aussi à droite, je suis désolé, donc nommer un Premier ministre
00:11:52de gauche dans une France qui n'a jamais été aussi à droite ne pourra produire que
00:11:57du mécontentement et c'est une porte ouverte au Rassemblement national lors des prochaines
00:12:02élections.
00:12:03C'est une façon d'amener un message aussi aux Français et d'amener en leur disant
00:12:08ben voilà, j'ai écouté ce qui est ressorti des urnes lors des élections législatives
00:12:13en ce qui concerne les résultats du nouveau Front populaire.
00:12:17Oui mais justement, sur le message, on a eu peu de certitude après ces élections législatives,
00:12:22on l'a dit, les résultats ont été ce qu'ils ont été.
00:12:25En revanche, ce que l'on sait avec certitude, c'est qu'Emmanuel Macron a perdu ces élections
00:12:28et que les Français ont réclamé du changement.
00:12:30Est-ce que vous avez l'impression qu'en nommant Bernard Cazeneuve à Matignon, vous
00:12:33prenez le sentiment d'un changement dans la politique et même dans la manière de
00:12:36faire de la politique pour Emmanuel Macron ?
00:12:38Je ne suis pas certain que les Français le perçoivent de cette manière et comme le
00:12:41disait très justement Kevin, l'autre enseignement que l'on peut tirer de ces élections législatives
00:12:45c'est qu'il y a quand même une grande partie de nos concitoyens qui ont voté pour
00:12:48des partis de droite.
00:12:49Au-delà des partis, ils ont voté en tout cas pour des mesures en termes de sécurité,
00:12:54de laïcité qui sont marquées à droite.
00:12:56Est-ce que Bernard Cazeneuve demain sera la personnalité qui pourra mettre en place ces
00:13:00mesures-là ? On n'en est pas sûr du tout.
00:13:02Le centre de gravité politique aujourd'hui en France, il est plutôt marqué à droite
00:13:05et d'ailleurs, rappelez-vous, c'était avant les élections législatives mais au
00:13:09lendemain de la dissolution, Emmanuel Macron faisait une conférence de presse, dans les
00:13:12enseignements qu'il tirait du scrutin des Européennes et de la situation politique
00:13:16à l'époque, il parlait déjà à l'époque de l'autorité républicaine, il mettait
00:13:19en avant les sujets de laïcité, les sujets d'immigration et on ne va pas balayer tout
00:13:22ça d'un revers de la main et donc il va falloir s'atteler à ces questions-là.
00:13:25Est-ce que Bernard Cazeneuve est la personnalité qui vous permet justement sur ce terrain-là
00:13:29d'avancer ? Là encore, c'est une incertitude.
00:13:32Est-ce que Bernard Cazeneuve aussi a une chance de ne pas être renversé dans les
00:13:36semaines qui suivront sa nomination ?
00:13:39Comme le disait Mathieu, c'est vrai que pour les socialistes, c'est compliqué
00:13:41d'aller censurer immédiatement Bernard Cazeneuve, bien que peut-être la moitié
00:13:44du groupe socialiste à l'Assemblée pourrait être tenté de le censurer.
00:13:48Ce que l'on peut aussi dire, c'est que Bernard Cazeneuve, dans les quelques prises
00:13:51de parole qui sont sorties dans la presse cette semaine, dit qu'il voudrait appliquer
00:13:55une politique de gauche avec, là encore, en ayant obtenu un certain nombre de gages.
00:14:00Donc ça nous donne aussi une orientation peut-être de celle qui pourrait être celle
00:14:03de Bernard Cazeneuve et qui est peut-être là encore en décalage avec les Français.
00:14:07Toujours est-il qu'on attendait un nom aujourd'hui, Emmanuel Macron aurait finalement décidé
00:14:12de repousser encore pour ne pas éclipser la rentrée, c'est un peu l'idée ?
00:14:15Initialement, ce qu'on nous avait laissé paraître, c'est que la décision pourrait
00:14:18être prise avant la fin du week-end.
00:14:19Bon, on ne s'attend plus à un nom d'ici ce soir.
00:14:23Les consultations reprennent demain.
00:14:25Effectivement, l'idée, a priori, maintenant, serait de laisser passer les quelques jours
00:14:28de la rentrée et peut-être milieu de semaine.
00:14:29Et on n'entend plus « quelques jours » pour le moment.
00:14:31Et surtout, il y a une forme de contradiction parce que M.
00:14:34Cazeneuve a dit que s'il devenait Premier ministre, il y aurait une véritable cohabitation
00:14:39sur des valeurs de gauche.
00:14:40Et le Rassemblement national a dit qu'il ne censurerait pas M.
00:14:44Cazeneuve à condition qu'il remplit un cahier des charges qui respecterait les choix
00:14:51des électeurs du Rassemblement national.
00:14:52Donc, il y a un antagonisme assez puissant et donc, ça ne tiendra pas.
00:14:56Allez, un dernier mot, Alice, après, il faut qu'on change de sujet.
00:14:59Non, non, mais juste un tout petit point par rapport au Rassemblement national.
00:15:02En effet, Marine Le Pen, en tout cas, si c'est Bernard Cazeneuve qui est Premier ministre,
00:15:06elle aura un rôle plutôt confortable puisqu'elle va pouvoir se placer en arbitre.
00:15:09Si jamais, en effet, il va proposer des politiques de gauche et que le bilan n'est pas bon
00:15:13ou le budget ne passe pas, elle pourra dire « Regardez, voilà, vous n'avez pas écouté
00:15:17le choix des Français ».
00:15:18Et si, en revanche, il arrive à faire passer ou du moins à proposer un certain nombre
00:15:22de politiques de droite, elle pourra dire « Regardez, ils sont obligés de faire comme
00:15:25nous.
00:15:26Nous avons la bonne réponse.
00:15:27» Et donc, elle va avoir un rôle qui peut être intéressant pour elle.
00:15:30Merci Thomas.
00:15:31On y reviendra évidemment tout à l'heure.
00:15:33L'actualité au Proche-Orient à présent, les corps de six otages détenus dans la bande
00:15:37de Gaza ont été récupérés par l'armée israélienne.
00:15:40Il s'agit de deux femmes et quatre hommes.
00:15:41Ils étaient localisés dans un tunnel dans la zone de Rafah et Couton.
00:15:45Pour commencer, les mots du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou qui a réagi
00:15:50ce matin.
00:15:51« Alors qu'Israël mène des négociations intensives ces derniers jours avec les médiateurs,
00:16:01dans un effort suprême pour parvenir à un accord, le Hamas continue de refuser toutes
00:16:05les propositions.
00:16:06Pire encore, au même moment, le Hamas assassine six de nos otages.
00:16:12Quiconque assassine des otages ne veut pas d'un accord.
00:16:15Nous ne nous reposerons pas.
00:16:17Nous ne nous tairons pas.
00:16:20Nous vous traquerons.
00:16:21Nous vous attraperons et nous réglerons votre compte. »
00:16:24Voilà pour les mots du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
00:16:29On le rappelle, sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 97 otages sont toujours retenus
00:16:35à Gaza, dont deux Français.
00:16:37On réclame bien évidemment une nouvelle fois leur libération immédiate et sans condition.
00:16:42On va faire le point sur cette opération avec Harold Imane qui nous a rejoint, spécialiste
00:16:47des questions internationales, mais juste avant de vous donner la parole, Harold, j'aimerais
00:16:51qu'on s'intéresse au profil, au portrait de ces six otages, de ces deux femmes et de
00:16:57ces quatre hommes qui ont été retrouvés par l'armée israélienne ce matin.
00:17:01C'est lors d'une opération spéciale de Tzahal que six otages ont été assassinés
00:17:10en captivité par les membres du Hamas.
00:17:13Les corps ont été retrouvés dans un tunnel à 20 mètres de profondeur à Rafah, à seulement
00:17:18un kilomètre du lieu où avait été sauvé un otage en début de semaine.
00:17:22Ils ont donc été brutalement assassinés peu avant l'arrivée des soldats israéliens
00:17:26qui tentaient de les sauver.
00:17:28Les terroristes les ont assassinés de sang-froid, sans doute pour décourager Tzahal de lancer
00:17:33des opérations de sauvetage comme celle de la semaine dernière.
00:17:37Malgré ce drame, l'objectif de l'armée israélienne reste à changer.
00:17:40Tzahal a pour mission de tout faire et nous faisons tout pour ramener les otages.
00:17:46Encore une fois, c'est une mission extrêmement sensible et au-delà de cela, comme vous voyez,
00:17:55il y a des missions dans lesquelles nous arrivons à ramener et à sauver les otages.
00:18:01Le premier ministre Benyamin Netanyahou a menacé ce dimanche de régler son compte au Hamas.
00:18:06Il estime qu'en tuant des otages, le mouvement islamiste palestinien ne souhaite pas d'accord
00:18:11pour un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens.
00:18:18Voilà pour ce sujet signé Sarah Varney.
00:18:20Harold Iman, que s'est-il passé précisément ?
00:18:23Dans quelles conditions ces corps ont été retrouvés ?
00:18:26Alors on pense que l'armée israélienne était en train de les chercher.
00:18:31Ils ont cherché près de l'endroit où ils ont trouvé un autre otage vivant,
00:18:36Qaïd Farhan al-Qaïd, qui est un Bédouin israélien qui a été épargné.
00:18:46Et donc en tournant autour de cette zone, ils se sont trop rapprochés du tunnel où ils étaient retenus.
00:18:56Et là, on en déduit que le Hamas les a liquidés.
00:19:01On n'a pas tous les détails clairement, mais le Hamas lui-même a annoncé que 3 au moins des 6
00:19:11étaient destinés à être restitués au début d'un éventuel accord de trêve avec Israël qui n'a jamais vu le jour.
00:19:23On comprend maintenant que le Hamas préfère tuer les otages plutôt que les libérer.
00:19:28C'est un petit peu ce qui se passe, Harold.
00:19:30Il veut seulement les libérer dans le cadre d'un accord politique où eux, ils recevraient quelque chose.
00:19:35Un accord qu'ils refusent pour le moment.
00:19:37Voilà, qui ne se fait pas et donc ils tuent.
00:19:39Kevin ?
00:19:40Oui, je crois que déjà il faut avoir une pensée pour ces victimes, une pensée pour leurs proches,
00:19:47une pensée pour la nation israélienne.
00:19:50J'ai reçu plein de messages ce matin d'israéliens, de juifs, qui me disaient qu'ils avaient le cœur brisé.
00:19:59Ce qui s'est passé était véritablement horrible et il faut le dire et le redire,
00:20:05le Hamas n'est pas un mouvement de résistance, c'est un mouvement terroriste
00:20:12qui porte une idéologie antisémite, sanguinaire, totalitaire et terroriste
00:20:19et tous ceux qui remettent en cause cela sont des complices indirects,
00:20:25voire parfois même directs de ce genre de choses.
00:20:30Ensuite, j'ai entendu également un dirigeant du Hamas nous raconter que c'était de la faute d'Israël.
00:20:36Là encore, il y a un renversement des valeurs.
00:20:38La vérité, c'est que si le Hamas libérait les otages, la guerre aujourd'hui serait finie.
00:20:44Le but, c'est d'ancrer dans les esprits qu'Israël serait coupable d'un soi-disant génocide,
00:20:50ce qui est complètement stupide, et de renverser les choses pour gagner la bataille de l'opinion publique.
00:20:57Et moi, ce qui m'inquiète, en France mais également ailleurs, au Canada, aux Etats-Unis,
00:21:02c'est la montée du complotisme et la montée du négationnisme.
00:21:06Des gens qui refusent de croire aux traitements désastreux, inhumains,
00:21:14notamment de ces otages, pour ne surtout pas écorner la fable,
00:21:19le Hamas serait un mouvement de résistance.
00:21:23Donc, je crois que quand on est attaché aux valeurs humanistes,
00:21:27quand on est attaché aux valeurs de la démocratie, on ne peut que soutenir Israël.
00:21:31Dire ce que je dis, ce n'est pas évident, mais il faut le redire et le redire,
00:21:34et apporter notre soutien aux Israéliens, aux Juifs, parce que je trouve que c'est important.
00:21:40Les Juifs, aujourd'hui, ne sont plus à terre par rapport à ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:21:44ils sont debout, et il faut les soutenir pour lutter contre cette organisation terroriste,
00:21:49et de manière plus générale, lutter contre l'antisémitisme.
00:21:52Alors, on est avec Nathalie Sosnaufir, qui est notre correspondante à Tel Aviv.
00:21:55Bonjour Nathalie, on a vu la réaction en Israël tout à l'heure du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
00:22:00Nathalie, cette découverte suscite un vaste mouvement de colère en Israël.
00:22:05Oui, tout à fait, notamment parmi les familles des otages, qui accusent le Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:22:11d'avoir abandonné leurs proches, de les avoir trahis,
00:22:14en ne finalisant pas un accord en vue du retour des otages et d'une trêve à Gaza,
00:22:19alors que le Premier ministre, qui s'est exprimé en fin de matinée,
00:22:22a lui rejeté la faute de la non-conclusion d'un accord sur le Hamas.
00:22:27Celui qui assassine des otages ne veut pas d'accord, a-t-il déclaré ?
00:22:31Alors, l'obstacle principal à la finalisation de l'accord est le corridor de Philadelphie.
00:22:36C'est une courte route qui marque la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.
00:22:40Alors que les Égyptiens et le Hamas exigent un retrait total de Tsaïd dans cette zone,
00:22:45Israël insiste sur la nécessité de maintenir une présence militaire afin d'empêcher le réarmement des terroristes,
00:22:52car c'est par cette route que transitent régulièrement des armes en contrebande
00:22:56depuis l'Égypte vers l'enclave palestinienne.
00:22:58Alors, pour les familles, le corridor de Philadelphie peut attendre,
00:23:02les otages non, la preuve avec la découverte de ces six corps.
00:23:05C'est d'ailleurs l'un des slogans des manifestations massives
00:23:09qui ont lieu en ce moment même à travers le pays,
00:23:12notamment à Tel Aviv et à Jérusalem, pour réclamer un accord immédiat.
00:23:16Les familles ont annoncé qu'elles allaient durcir leurs actions
00:23:20et affirmer que l'État allait trembler.
00:23:22D'ailleurs, la Istadrut, c'est le plus important syndicat de travailleurs en Israël,
00:23:27a annoncé une grève générale de l'économie demain à partir de 6h pour une journée.
00:23:32Pour l'instant, l'accord n'avance pas pour des raisons politiques,
00:23:36ce qui est inacceptable, a déclaré son président.
00:23:39Alors sont concernées les usines, les banques, une partie des commerces, les centres commerciaux.
00:23:44Il n'y aura pas de décollage ni d'atterrissage à l'aéroport Ben Gurion à partir de 8h.
00:23:49On ne sait pas pour combien de temps les jardins d'enfants seront fermés,
00:23:52les écoles primaires fermeront plus tôt et les hôpitaux assureront uniquement un service minimum.
00:23:58La Istadrut a demandé à toutes les organisations de travailleurs de rejoindre la grève.
00:24:03Le Forum des affaires d'Israël, qui rassemble 200 des principaux acteurs de l'économie
00:24:08et qui, encore la majorité des travailleurs non syndiqués, devraient rejoindre le mouvement.
00:24:13On estime qu'une journée de grève coûtera à l'économie environ 1,5 milliard de shekel.
00:24:19Les familles des otages espèrent que cela puisse faire pression sur le Premier ministre
00:24:23afin qu'il accepte le retrait total du corridor de Philadelphie,
00:24:27au moins pour un temps, le temps que soit libéré sans un otage encore détenu depuis 337 jours à Gaza,
00:24:34dont deux Français, 76 seraient toujours en vie.
00:24:38Merci beaucoup Nathalie Sosnaufir, correspondante CNews à Tel Aviv.
00:24:42Merci pour ces précisions Harold.
00:24:45Juste un dernier mot, la situation est tendue également en Cisjordanie ?
00:24:49En Cisjordanie oui, il y a un début d'action générale du Hamas
00:24:56parce que maintenant le Hamas est majoritaire dans la population en termes de sympathie.
00:25:04Et donc les gens qui agissent en Cisjordanie sont de plus en plus associés au Hamas.
00:25:10Et donc ce matin, il y en a un qui a tiré sur une voiture avec trois policiers
00:25:15qui se rendraient à leur travail, il a tué tous les trois.
00:25:18Et les services de sécurité ont retrouvé cette personne et l'ont liquidée.
00:25:25Donc ça c'est pour…
00:25:26Et bon, Jénine en Cisjordanie reste extrêmement tendue et par-dessus tout cela,
00:25:33depuis le Liban, l'Hezbollah a tiré un missile anti-char sur une localité, Kfar Youval.
00:25:40C'est une localité qu'ils ont maintenant quasiment vidée de leur population
00:25:43mais ils ont quand même réussi à blesser sérieusement trois civils israéliens.
00:25:48Donc voilà, de tous les côtés, il y a une pression énorme sur Israël.
00:25:52Un dernier mot sur ce sujet Mathieu, je crois que vous souhaitez y réagir.
00:25:55Oui, très rapidement, par rapport au titre de votre sujet,
00:25:57une paix encore impossible, Israël-Hamas.
00:25:59La réalité aujourd'hui, c'est qu'Israël, pour ses détracteurs, est victime d'un deux poids, deux mesures.
00:26:04Pourquoi ? Parce que lorsque Israël se défend légitimement contre une attaque,
00:26:08la pire attaque de son histoire avec les attaques du 7 octobre par une opération spéciale à Rafah,
00:26:13ses détracteurs lui disent « vous allez trop fort, vous commettez même un génocide,
00:26:17des crimes contre l'humanité, etc. »
00:26:19Il faut faire des opérations ciblées.
00:26:20Lorsqu'Israël a fait des opérations ciblées…
00:26:22On se souvient tous d'ailleurs de ces posts qui ont été partagés en bas par les réseaux sociaux,
00:26:25les yeux dirigés vers Rafah.
00:26:28Exactement, et puis même avec ce qu'a dit Kevin,
00:26:30c'est-à-dire des gens qui associent le régime israélien au régime nazi.
00:26:34On l'a vu sur les réseaux sociaux, à beaucoup trop de nombreux égards.
00:26:37Et puis, en fait, ils disent « il faut faire des opérations spéciales ».
00:26:39Mais lorsqu'Israël fait des opérations spéciales, comme il l'a fait cet été en allant attaquer le leader du Hamas
00:26:45ou le leader du Hezbollah, on lui dit « Israël régionalise le conflit et veut embarquer le monde occidental
00:26:51dans un conflit plus ouvert ».
00:26:53Donc Israël ne fait l'objet par ses détracteurs d'un deux poids, deux mesures qui est tout bonnement insupportable
00:26:57et qui rend justement la paix difficilement possible.
00:27:00Retour en France dans un instant.
00:27:01Pour 72% des Français, la France est en déclin.
00:27:04C'est le résultat aujourd'hui d'un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche.
00:27:08On en parle juste après la pause pour la suite de Punchline sur CNews.
00:27:12Restez avec nous.
00:27:1617h32 sur CNews, la suite de Punchline Weekend en direct, toujours en compagnie de mes invités.
00:27:22On va évoquer dans un instant ce sondage.
00:27:24Pour 72% des Français, la France est en déclin.
00:27:28Sondage IFOP pour nos confrères du Journal du Dimanche.
00:27:32On en parle dans un instant après le rappel des titres de l'actualité.
00:27:35C'est avec Adrien Spiteri.
00:27:39Gabriel Attal tacle le Parti socialiste et les Républicains.
00:27:42Le Premier ministre démissionnaire dénonce une position de posture en cause du refus des deux partis
00:27:48d'avoir un membre de leur rang à Matignon.
00:27:50Des mots prononcés à l'occasion de la rentrée politique du parti Renaissance.
00:27:55L'actualité, c'est aussi cette rixe qui a éclaté dans le 18e arrondissement de Paris.
00:27:59Hier, elle a eu lieu dans le quartier Max Dormoy.
00:28:01Plusieurs personnes ont été blessées, deux personnes interpellées.
00:28:05Selon des témoins, les échauffourées ont eu lieu entre des membres de la communauté afghane.
00:28:10Et puis, un jeune homme a été tué dans une rixe, là encore ce matin à Jouan-les-Pins.
00:28:14L'homme a été victime d'un coup de couteau au thorax près d'une discothèque.
00:28:18Une trentaine de jeunes se sont affrontés sur place.
00:28:20Les causes de cette bagarre sont pour le moment inconnues.
00:28:25Merci beaucoup Adrien et on vous retrouve à 18h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:28:30Pour 72% des Français, la France est en déclin.
00:28:33Résultat aujourd'hui d'un sondage IFOP pour le JDD.
00:28:37Dans le prolongement de cette enquête, 78% des Français estiment que nos dirigeants ne sont pas de qualité.
00:28:44D'abord, une réaction à ce sondage.
00:28:47Alice Cordier, est-ce que ça vous surprend ces résultats ?
00:28:51Non, ce n'est pas surprenant.
00:28:52Le mot déclin, ce n'est pas celui que j'aime utiliser.
00:28:54Je dirais plutôt qu'on est en retard ou qu'on a loupé le coche sur un certain nombre de choses.
00:28:58Je pense au niveau, pas forcément que sur la question politique,
00:29:00mais je pense au déclin économique, au niveau de notre croissance, au niveau de notre PIB,
00:29:05le déficit qu'on n'arrive pas à résorber.
00:29:07Je pense au niveau de l'innovation.
00:29:08On a été à 20% du PIB dans les années 80, on était de l'innovation,
00:29:12aujourd'hui c'est moins de 10% alors que l'Allemagne a réussi à se maintenir,
00:29:15notamment en innovant au niveau de l'industrie.
00:29:18Mais je dirais qu'on est plutôt en retard.
00:29:23Je le vois aussi au niveau de l'éducation.
00:29:27On a une dégradation de notre niveau, notamment dans le classement PISA.
00:29:31Les maths et les sciences sont sous la moyenne de l'OCDE.
00:29:33On a à différents niveaux, au niveau démographique, mais aussi au niveau de la sécurité.
00:29:37Je reviens de vacances en Slovaquie où je peux vous dire qu'en termes de sécurité,
00:29:42c'est 100 par ailleurs et pourtant la Slovaquie est un pays plutôt pauvre
00:29:46avec un salaire moyen de 600 à 700 euros.
00:29:50C'est toujours ce décalage qu'on voit entre des pays qui ont moins de moyens que nous,
00:29:57mais qui arrivent à assurer un certain niveau de vie,
00:30:00un certain niveau de sécurité, mais aussi au niveau de l'éducation,
00:30:03des choses que nous on a perdues.
00:30:05Donc je pense qu'on est en retard, je pense que ça peut se rattraper.
00:30:08Et en tout cas, ce qu'on voit aussi, c'est que les Français lient ça directement
00:30:11aussi visiblement à nos dirigeants politiques et ça c'est intéressant.
00:30:14Christian, on entend beaucoup parler ces derniers temps du bilan positif des Jeux Olympiques
00:30:19sur le plan sécuritaire, du bilan positif aussi de Gérald Darmanin
00:30:23qui s'en félicite également, on en parlera tout à l'heure
00:30:27et également d'ailleurs dans le journal du dimanche.
00:30:30Tout ça ne semble pas vraiment peser dans la balance.
00:30:33Oui, c'est souvent comme ça, c'est-à-dire que pendant, il y a une période d'euphorie
00:30:38et dès que c'est terminé, bien évidemment, on revient en réalité, au quotidien.
00:30:42On n'est plus derrière sa télé pour, même si elle est paralympique,
00:30:45on n'est pas derrière sa télé pour regarder la fête, si j'ose m'exprimer ainsi.
00:30:50Et à ce moment-là, surtout à la fin des vacances,
00:30:53c'est un peu surprenant de voir ça alors qu'on n'est que le 1er septembre.
00:30:58D'habitude, il faut un peu de temps pour que les gens retrouvent leur réalité,
00:31:03c'est-à-dire l'augmentation de telle taxe tartampion.
00:31:09Et à ce moment-là, les gens prennent conscience que leur vie financièrement va leur coûter plus cher.
00:31:14Moi, je rejoins un peu ce que dit Alice sur le fait que le mot ne me plaît pas non plus.
00:31:21Je pense que malgré tout, même si la formule le veut, qui n'avance pas recule,
00:31:26on n'est pas forcément en déclin, ce n'est pas forcément le terme que je veux employer.
00:31:32Mais s'agissant également de ce qui a été évoqué sur les choses qui posent problème aux Français,
00:31:38c'est quand même un continuum dont on s'est rendu compte avec les services publics
00:31:44qui sont à la source de tout ce sentiment de déclin.
00:31:48Quand vous êtes dans une campagne, alors qu'on vous demande de tout faire par le téléphone ou par Internet,
00:31:54vous n'avez pas le téléphone ou Internet.
00:31:57Quand vous cherchez un médecin, quand vous cherchez une place dans une école,
00:32:01quand vous voulez prendre un rendez-vous de médical,
00:32:04comment voulez-vous que les Français qui ont connu une certaine période
00:32:07où, effectivement, toute la notion de services publics était au plus haut niveau,
00:32:12servaient d'exemple vis-à-vis de l'ensemble de l'Europe,
00:32:15où on disait à tout le monde « Regardez, on paie des impôts, d'accord, mais regardez comment on est bien en France »,
00:32:20eh bien, ce côté-là impacte, à mon sentiment, beaucoup plus le citoyen au niveau d'un sondage
00:32:28que peut-être d'autres problématiques. Voilà, c'est mon point de vue.
00:32:31Mathieu, les Français veulent du changement et ces chiffres nous montrent qu'ils visent, qu'ils ciblent directement leurs dirigeants.
00:32:39Tout à fait, et c'est ce qui est intéressant, effectivement.
00:32:41Et là, j'ai une lecture un petit peu différente.
00:32:43Moi, je pense, et nous, nous pensons, quand on fait nos analyses,
00:32:45que la France est en déclin depuis au moins 1981.
00:32:48Vous, vous employez le mot « déclin ».
00:32:49J'emploie foncièrement le mot « déclin ». Je vais illustrer avec trois exemples.
00:32:52Mais l'idée, ce n'est pas de dire que la gauche et les socialistes ont été, ont ravagé le pays, etc.
00:32:57Mais…
00:32:581981, l'élection de François Mitterrand.
00:33:00Exactement. Mais l'état d'esprit dans lequel est plongé le pays depuis 1981 leur est grandement imputable.
00:33:06Et je vais prendre trois exemples.
00:33:07Le premier point, c'est sur les questions économiques.
00:33:09Sur les questions économiques, en 1981, la France avait le même PIB par habitant,
00:33:12donc le même niveau de création de richesse par habitant en France qu'en Allemagne ou aux États-Unis.
00:33:18Or, aujourd'hui, on a décroché de 20 % vis-à-vis des Allemands et près de 80 % vis-à-vis des Américains
00:33:24parce que nous avons privilégié l'assistanat au redressement productif et à la valeur travail.
00:33:31Puisque, sur le même temps, les dépenses sociales sont passées de 10 % à près de 33 %.
00:33:36On pourrait dire, mais effectivement, la France vit mieux puisqu'on a plus de dépenses sociales.
00:33:40Mais la réalité, c'est qu'on a 9 millions de pauvres et on a un taux de pauvreté similaire aux Américains
00:33:44ou similaire au reste du monde occidental, voire plus important.
00:33:47Ensuite, sur les questions éducatives, on décline foncièrement sur les questions éducatives
00:33:52puisque, ça a été rappelé, le niveau en PISA des élèves français ne fait que régresser
00:33:57parce que les socialistes ont introduit ce qu'on appelle l'égalitarisme,
00:34:00c'est-à-dire avec la volonté de faire 80 % d'une classe d'âge ayant le baccalauréat,
00:34:06on a nivelé par le bas le niveau des élèves, on a abandonné les classes de niveau
00:34:10et on a fait en sorte que tout le monde puisse accéder au bac et donc on a sacrifié l'effort et le mérite.
00:34:15Et puis enfin, sur les questions de sécurité, et j'en terminerai par là,
00:34:18les socialistes ont quand même apporté avec la politique de la Ville ce qu'on appelle la culture de l'excuse,
00:34:23c'est-à-dire que dès lors qu'il y a un fait de délinquance, un fait d'insécurité,
00:34:27on a souvent dit dans notre pays, et les dirigeants ont souvent repris cette idée-là,
00:34:32c'est-à-dire que ce n'est pas de leur faute, c'est parce qu'ils sont pauvres,
00:34:34c'est parce que l'État ne leur donne pas assez et ça a alimenté continuellement via la politique de la Ville
00:34:40des dizaines et dizaines de milliards d'euros, 100 milliards d'euros depuis 2010 seulement sur la politique de la Ville
00:34:45pour des résultats en matière sécuritaire dans les territoires de la République qui sont dégradés.
00:34:49Alors, je vais vous donner la parole dans un instant, Kévin Bossieux,
00:34:52et on évoquait notamment la question de l'éducation, vous avez des choses à dire là-dessus.
00:34:56Alice Cordier, vous souhaitiez ajouter quelque chose ?
00:34:58Une toute petite chose, on tape beaucoup sur la gauche, mais la droite n'a pas été à la hauteur non plus.
00:35:02Le regroupement familial, ce n'est pas les socialistes.
00:35:04C'est pour ça que je dis, c'est l'état d'esprit dans lequel est plongé le pays.
00:35:07La droite n'a pas revenu sur ces éléments-là.
00:35:09Et n'est toujours pas, je pense, à la hauteur aujourd'hui des envies des Français, en tout cas des exigences.
00:35:14Alors, Kévin Bossieux, la France est-elle en déclin selon vous ?
00:35:18Et en particulier, je vous pose la question sur les questions d'éducation.
00:35:21Évidemment que la France est en déclin, les chiffres ont été mis en avant.
00:35:26Il y a une baisse de niveau qui est abyssale.
00:35:28D'ailleurs, quand on me demande quel est le niveau des élèves aujourd'hui en France,
00:35:32je dis tout simplement, il n'y a plus de niveau du tout.
00:35:36C'est catastrophique.
00:35:38On se retrouve avec des classes, enfin au sein des classes,
00:35:40où vous avez plus de la moitié des élèves qui ne sait pas lire correctement,
00:35:45qui ne sait pas écrire correctement, qui a un niveau de culture générale qui est plus que Balbutiant.
00:35:51Et le point commun entre tout ce qui a été dit, c'est le poids de l'idéologie.
00:35:57C'est l'égalitarisme, c'est le refus de la méritocratie, c'est le refus même du patriotisme.
00:36:05À partir du moment où, dans une société, vous avez honte de ce que vous êtes,
00:36:09vous avez honte de ce que vous avez été, et sans arrêt, on vous rabâche que vous avez été un affreux criminel,
00:36:17que vous avez été un affreux colonisateur, que tout ce que vous avez fait, c'était affreux,
00:36:22comment voulez-vous qu'une nation soit fière d'elle-même ?
00:36:24Ça commence déjà par là, notamment cette fierté nationale qui endiguerait, si vous voulez, une forme de déclin.
00:36:33Et je crois qu'il y a une forme de dichotomie aussi entre la promesse républicaine et la réalité.
00:36:37Quelle est la promesse républicaine ?
00:36:39En France, on paye beaucoup d'impôts, mais vous allez avoir des services publics superbes.
00:36:44Un service de l'éducation superbe, un service de la santé superbe, une justice superbe.
00:36:49Sauf qu'on se rend compte qu'à la fin, que les impôts sont là, qu'en effet, on est totalement spoliés.
00:36:53C'est une spoliation organisée.
00:36:55Et de l'autre, tout fonctionne extrêmement mal.
00:36:58Et en plus, les inégalités, finalement, s'accroissent à cause de ce système.
00:37:04On a un des systèmes scolaires d'Europe les plus inégalitaires, même pour le système de santé.
00:37:12Allez voir la différence qu'il y a d'accès aux soins entre ceux qui vivent dans les campagnes et ceux qui vivent dans les centres-villes.
00:37:20Et puis même au niveau de la connaissance du système éducatif comme du système médical.
00:37:24Vous savez très bien que si vous ne savez pas dans quel service il faut que vous faites soigner, vous allez être mal soigné.
00:37:30Et si vous ne savez pas dans quelle grande école il faut aller, vos enfants n'auront pas le même avenir.
00:37:35Voyez, un petit peu, c'est-à-dire qu'on a affaire finalement à une révolution française qui n'a débouché que sur une révolution bourgeoise,
00:37:43où les bourgeois ont remplacé les aristocrates.
00:37:47Mais les privilèges sont toujours là.
00:37:48Le peuple y a cru.
00:37:50Il croit de moins en moins.
00:37:52D'où le fait qu'il y ait une crise démocratique et même, je dirais, une crise systémique.
00:37:56Et sur le sujet de l'idéologie que vous évoquiez, Kévin, l'école a un rôle à jouer sur ce sujet ?
00:38:02L'école a un rôle à jouer quand vous avez au sein de l'école une volonté de faire passer l'égalitarisme avant tout,
00:38:11de ne surtout pas vous occuper des meilleurs élèves pour ne pas laisser en pâture les autres.
00:38:18Cette absence de méritocratie, certains enseignants qui refusent d'évaluer, qui refusent de classer,
00:38:23alors que les meilleurs élèves, notamment, ont besoin de cela.
00:38:27Des enseignants qui considèrent qu'il est préférable de lutter contre l'homophobie, le sexisme et le racisme.
00:38:34C'est quelque chose de tout à fait louable.
00:38:36Mais dans une école digne de ce nom, on apprend déjà à lire, à compter et à respecter autrui.
00:38:42Et c'est à la base, finalement, de l'émancipation des élèves et plus largement des catégories populaires.
00:38:49La vérité, c'est que certains professeurs ont usé de leur liberté pédagogique pour transformer notamment leur classe en lieu d'une idéologie égalitaire.
00:39:02Et à la fin, on a des résultats qui sont de plus en plus mauvais.
00:39:05Vous avez en effet des élèves qui fuient l'école publique pour aller dans le privé et moi qui enseigne dans l'école publique.
00:39:12Je peux vous dire, Michael, je ne mettrai jamais mes enfants dans l'école publique.
00:39:17Je les mettrai dans l'école privée, notamment dans l'école privée catholique, là où il y a encore des valeurs.
00:39:21Là, il y a encore une émulation.
00:39:23Là, il y a la culture du mérite, là où finalement, on apprend encore de belles choses.
00:39:30Et je n'incrimine pas l'institution.
00:39:31J'incrime beaucoup plus, notamment certains professeurs qui sombrent dans l'idéologie au lieu d'être des usards noirs de la République qui, finalement,
00:39:40transmettent des connaissances et font respecter nos valeurs communes.
00:39:43Alors, ce qui est sûr en tous les cas, c'est que la crise politique que nous traversons actuellement, elle ne va pas arranger les choses.
00:39:48Les élèves reprennent le chemin de l'école demain et plusieurs mesures qui devaient entrer en vigueur cette année restent pour le moment en suspend
00:39:55et en particulier au collège.
00:39:57On voit ça tout de suite avec le sujet de Juliette Sadat.
00:40:01Groupe de niveau, réforme du brevet des collèges.
00:40:04À la veille de la rentrée scolaire, le flou persiste.
00:40:07Une rentrée et la mise en marche d'une multitude de réformes annoncées par une ministre démissionnaire à la tête de l'Education nationale.
00:40:14Quand Nicole Belloubet a fait sa conférence de presse, c'était quelque chose de vraiment lunaire,
00:40:20puisqu'elle évoque une année scolaire avec des réformes, des chantiers en cours et à venir,
00:40:27alors qu'elle ne peut même pas garantir l'application de ce qu'elle présente.
00:40:34Parmi les mesures phares de cette rentrée, les groupes de niveau,
00:40:37les découpages de classes de 6e et 5e en français et en mathématiques,
00:40:42avec un maximum de 15 élèves par groupe et des besoins réévalués.
00:40:46Des groupes de niveau rebaptisés groupe de besoin.
00:40:49Même la ministre a du mal à s'y retrouver.
00:40:51Mais enfin, moi je parle de groupe de niveau et les textes ne parlent que de groupe de niveau, pardon.
00:40:58Ce cafouillage montre quelque part la fragilité de ce qui a été mis en place.
00:41:03Tout cela, s'il vous plaît, ajoute beaucoup de confusion, beaucoup de morosité,
00:41:08dans un contexte quand même, je le rappelle, sur votre chaîne, de pénurie très forte d'enseignants,
00:41:12à tel point qu'il n'aura pas, très probablement, un enseignant devant chaque élève.
00:41:17Une rentrée marquée aussi par plusieurs expérimentations,
00:41:20l'obligation pour les élèves de laisser leur téléphone portable à l'entrée du collège
00:41:24et le test de la tenue unique dans une centaine d'établissements cette année.
00:41:29Alors, juste avant de donner la parole à notre professeur d'histoire, Géo,
00:41:33qui est autour de la table, pour essayer d'en savoir plus et de nous éclairer
00:41:37sur ce qui va se passer demain pour cette rentrée,
00:41:40moi je voudrais avoir aussi l'avis des parents.
00:41:41Est-ce qu'il y a des parents autour de la table dont les enfants vont faire leur rentrée demain ?
00:41:45Je vais lever la main, mais moi je vous pose la question.
00:41:48Christian peut-être ?
00:41:49Moi, ça peut paraître surprenant.
00:41:51Quelle classe ?
00:41:52Sixième.
00:41:53Sixième, comme moi.
00:41:54Ça c'est quelque chose qu'on partage, Christian.
00:41:57Est-ce que ça vous inquiète, cette rentrée qui est, disons-le, assez inédite ?
00:42:02Une rentrée avec une ministre de l'Éducation qui vient annoncer des mesures
00:42:08dont la plupart sont prévues pour janvier,
00:42:11sauf qu'en janvier, cette ministre ne sera certainement plus à son poste.
00:42:14Oui, bien évidemment.
00:42:15On peut se dire que ce qui nous avait été annoncé était…
00:42:20Il y a des pour et des contre, on le sait, à travers les syndicats, les différents syndicats.
00:42:25Moi, ça me paraissait aller dans le bon sens.
00:42:27Alors là, je parle plutôt par rapport à la vieille école,
00:42:30et un peu où je rejoins Kevin, ce qui une fois n'est pas coutume,
00:42:34sur le fait qu'effectivement, voire arrivés en sixième,
00:42:37des enfants qui ne maîtrisent pas le français le calculent des choses élémentaires,
00:42:43comme dirait mon cher Watson.
00:42:45Donc, il y a des problèmes pour imaginer qu'ils pourront progresser ensuite,
00:42:51normalement, et ne pas être un frein à d'autres élèves qui vont plus vite.
00:42:56Donc, je pense que les groupes de niveau…
00:42:58Alors, je ne sais plus comment ça s'appelle…
00:43:00Comment on doit appeler ça maintenant ?
00:43:02Ah, maintenant, groupe de besoin.
00:43:03Il ne faut pas effrayer, évidemment, les bons professeurs de gauche
00:43:06qui ne veulent pas de classement, qui ne veulent pas de sélection,
00:43:09et qui continuent à avoir, sous l'effet de leurs actes pédagogiques concrets,
00:43:14un délitement complet de notre école.
00:43:16Puisque les groupes de niveau, c'était le souhait de Gabriel Attal,
00:43:21Nicole Belloubet l'a repris, et elle a un petit peu personnalisé le…
00:43:25Oui, elle a un petit peu personnalisé la chose.
00:43:28Elle a mis sa touche.
00:43:29Elle a mis sa petite touche.
00:43:30Et surtout, moi, ce qui m'inquiète, si vous voulez,
00:43:33ce n'est pas tellement le ministre, ce n'est pas tellement le ministère,
00:43:37ce sont les professeurs de terrain qui détricotent tout ce qui a été décidé en haut.
00:43:43Prenons l'exemple, notamment, des groupes de niveau.
00:43:45Le but, c'était de quoi ?
00:43:46C'est que chaque élève avance en fonction de son niveau.
00:43:49Et donc, de créer au sein d'une classe trois à quatre niveaux
00:43:53afin d'accompagner les élèves et que si les élèves progressent plus vite
00:43:57que le groupe auquel ils appartiennent, on puisse les changer.
00:44:01Ce qui a été fait, c'est que beaucoup n'ont pas fait de groupe de niveau.
00:44:06On fait des groupes de besoin.
00:44:07Et on reproduit finalement des mini-classes en mettant dans ces groupes-là
00:44:12des élèves au niveau extrêmement hétérogène, tout simplement par idéologie.
00:44:17On l'a vu également au moment de l'interdiction de la Habaïa
00:44:20que Gabriel Attal a courageusement interdit.
00:44:23Vous avez dans certains établissements des professeurs qui ont fait grève
00:44:26contre ces interdictions, des professeurs qui ont crié à l'islamophobie,
00:44:30tout comme certains syndicats.
00:44:32La vérité, c'est que si l'éducation nationale fonctionne mal,
00:44:36il y a peut-être des décisions qui ont été prises qui n'étaient pas les bonnes,
00:44:39vous avez surtout certains professeurs extrêmement gauchisés
00:44:42qui ne jouent pas le jeu et qui font pénétrer l'idéologie
00:44:46au sein d'un système et qui mettent toujours en avant
00:44:50l'intérêt des élèves, l'intérêt des élèves,
00:44:52alors qu'ils ne sont là pour servir la soupe à une idéologie égalitaire,
00:44:55une idéologie qui a ravagé l'école de la République.
00:44:59Et les parents en ont ras le bol.
00:45:01Ils aimeraient bien avoir une forme de neutralité au sein de l'espace classe.
00:45:06Et moi quand j'entends certains professeurs de gauche me raconter
00:45:09que je détériore le métier d'enseignant par méprise de position,
00:45:13moi je fais juste du pragmatisme.
00:45:15Ceux qui détériorent le métier d'enseignant, c'est ceux qui soutiennent une grève
00:45:18alors que la rentrée n'a même pas commencé,
00:45:20parce qu'ils sont contre les évaluations nationales au sein de l'école primaire.
00:45:26Mais pourquoi en fait ?
00:45:27Heureusement qu'on peut classer les élèves,
00:45:28heureusement qu'on peut les aider à se situer.
00:45:30La vérité, c'est que ça leur fait sans doute encore un peu trop de travail
00:45:34et vous savez, il y en a beaucoup qui se planquent derrière leur beau bureau
00:45:37pour ne rien faire du tout.
00:45:38Kévin, évidemment on n'incrimine pas tous les profs.
00:45:42Il y a certains professeurs de gauche qui sont aussi très bien.
00:45:46Et voilà, ce n'est pas une question politique.
00:45:49J'ai l'impression, moi c'est ce que j'entends aussi depuis,
00:45:52on parle de la rentrée depuis vendredi,
00:45:55c'est aussi ce que j'entends de la part des enseignants qui s'expriment sur nos plateaux,
00:46:00il y a une forme aussi de résilience des enseignants aujourd'hui.
00:46:04Des enseignants qui se disent que de toute façon, ils ont l'habitude.
00:46:07Rien ne va changer.
00:46:08Rentrée après entrée, on se pose les mêmes questions.
00:46:11Est-ce qu'il y aura suffisamment de profs ?
00:46:13Est-ce qu'il y aura un prof devant chaque élève ?
00:46:14Toutes ces questions, on se les pose chaque année et rien ne change.
00:46:19Non, c'est vrai qu'il est vrai que rien ne change.
00:46:21C'est le train-train quotidien.
00:46:23Vous savez, le métier d'enseignant est extrêmement morne.
00:46:26Pas au sein des classes où vous avez parfois des élèves agités,
00:46:29des élèves qui nous font un petit peu vriller parfois.
00:46:33Mais dans la manière dont le système fonctionne,
00:46:36vous avez la pré-rentrée, vous aurez les conseils de classe,
00:46:39vous aurez tout un tas de choses.
00:46:40C'est du déjà-vu et les enseignants ont l'impression finalement,
00:46:44ils sont complètement démotivés.
00:46:46Les choses se répètent.
00:46:47Ils alertent sur l'absence de professeurs.
00:46:49Il ne se passe pas grand-chose.
00:46:51Ils ont des rémunérations extrêmement basses
00:46:54et ils n'arrivent pas toujours à vivre correctement du fruit de leur travail.
00:46:58Il y a une forme de lassitude et quelque chose que j'aimerais ajouter aussi.
00:47:01Ce n'est pas parce que la ministre risque de changer que ça va changer quelque chose.
00:47:04La rentrée scolaire est préparée depuis six mois en amont
00:47:08et tout est déjà prêt.
00:47:10C'est pour ça que ceux qui espèrent qu'avec une nouvelle nomination,
00:47:13on remette en cause des groupes de besoin, ça n'aura pas lieu.
00:47:15Les emplois du temps sont faits.
00:47:16Tout est sur les rails et s'il y a un changement,
00:47:18ça sera la rentrée encore d'après.
00:47:20C'est ce que nous disent aussi beaucoup d'enseignants.
00:47:23Finalement, un ministre ou un autre ministre,
00:47:25ça ne change pas grand-chose.
00:47:26Il y a même un désamour de la politique
00:47:29d'une certaine façon dans l'éducation nationale.
00:47:31Alice Cordier.
00:47:32Tout à l'heure, vous posez la question de savoir
00:47:34s'il y avait des parents autour de cette table
00:47:35qui ont leurs enfants qui rentrent à l'école.
00:47:37Alors moi, je n'ai pas d'enfants,
00:47:38mais j'ai une petite sœur qui devient enseignante cette année.
00:47:40Et quand elle me l'a annoncé,
00:47:42ma première réaction, c'est que j'ai eu peur pour elle.
00:47:44C'est un peu bizarre comme réaction,
00:47:46mais en fait, quand on voit tous les faits divers de professeurs
00:47:48qui se font agresser, je me suis dit,
00:47:50jeune enseignante, on va l'envoyer tout de suite
00:47:52puisque c'est souvent le cas dans une zone tendue.
00:47:55Je ne sais plus exactement le terme.
00:47:57Et je me suis dit qu'en fait, elle va être en première ligne
00:48:00face à des jeunes qui parfois physiquement,
00:48:03déjà, feront sa taille, voire seront plus grands,
00:48:06qui auront une idéologie derrière eux.
00:48:08Parce qu'on parle de l'idéologie des professeurs,
00:48:10mais dans certaines zones, il y a aussi une idéologie
00:48:12des élèves qui est très prégnante.
00:48:14Et les professeurs s'autocensurent.
00:48:16Je ne sais plus exactement le chiffre.
00:48:1854 %.
00:48:19Voilà, 54 %, donc plus de la majorité des professeurs
00:48:21n'osent pas aborder un certain nombre de questions,
00:48:24notamment autour de la laïcité,
00:48:26notamment autour de la liberté religieuse,
00:48:28justement parce qu'ils ont peur de la réaction de leurs élèves.
00:48:30On a la figure de l'autorité qui a été totalement anéantie
00:48:33par des années aussi de gauchisme,
00:48:35ça c'est évident,
00:48:37mais aussi parce qu'on a en face,
00:48:39et vous le rappelez bien, des enfants
00:48:41à qui on a appris aussi que l'autorité,
00:48:43qu'elle soit au niveau de la police,
00:48:45qu'elle soit au niveau institutionnel,
00:48:47mais qu'elle soit aussi au niveau des professeurs,
00:48:49est une autorité qu'il faut combattre
00:48:51parce qu'ils seraient discriminés.
00:48:53Le problème que je vois sur l'éducation nationale,
00:48:55c'est que le diagnostic n'est pas bon.
00:48:58À chaque fois qu'on fait le diagnostic sur l'éducation nationale,
00:49:00c'est toujours la même chose,
00:49:01il manque des moyens, il manque des profs,
00:49:03il manque de l'argent.
00:49:04Quand on regarde les comparaisons internationales,
00:49:06on dépense autant, voire plus, au niveau du PIB,
00:49:0814 % par rapport à l'Allemagne en termes d'éducation
00:49:11et on a plus de profs que les Allemands
00:49:14alors qu'ils ont plus d'élèves.
00:49:15La question ne se pose pas en termes de moyens,
00:49:18elle se pose en termes de culture et en termes de doctrine.
00:49:21La réalité aujourd'hui, c'est qu'on a introduit
00:49:23l'égalitarisme comme ça a été rappelé,
00:49:25mais également le pédagogisme qui laisse la liberté totale
00:49:28à certains enseignants de faire ce qu'ils veulent dans leur classe
00:49:31et de co-construire le savoir avec les élèves.
00:49:34Or, on se plaint souvent et a raison que le niveau baisse,
00:49:37comment les élèves d'aujourd'hui peuvent co-construire un savoir
00:49:40alors même qu'ils ont du mal à écrire, à compter et à lire.
00:49:45C'est une véritable révolution culturelle
00:49:47qu'il faut à l'éducation nationale,
00:49:48ce n'est pas une question de moyens.
00:49:50Ce sera votre dernier mot ce soir, Mathieu Hoque.
00:49:52Merci d'avoir été avec nous,
00:49:53secrétaire général du Cercle de réflexion Le Millénaire.
00:49:56Merci également à Christian Proutot,
00:49:58fondateur du GIGN.
00:50:00Alice Cordier et Kevin Bossuet, vous restez autour de la table.
00:50:03On va revenir dans un instant pour la deuxième partie de Punchline
00:50:07et nous reviendrons sur la colère du père de Camilia
00:50:10qui a réagi sur les réseaux sociaux
00:50:12après que le motard qui a renversé sa fille
00:50:15ait ressorti libre de sa garde à vue.
00:50:17Restez avec nous pour la suite de Punchline sur CNews.
00:50:25De retour sur CNews pour la suite de Punchline.
00:50:28Merci de nous rejoindre.
00:50:30Il est quasiment 18h.
00:50:32Nous parlerons notamment dans cette deuxième partie
00:50:34de la colère du père de Camilia
00:50:36qui a réagi sur les réseaux sociaux
00:50:38après que le motard qui a renversé sa fille
00:50:40ait ressorti libre de sa garde à vue
00:50:42sous contrôle judiciaire.
00:50:44Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes, dit-il.
00:50:47Une décision que ne comprennent pas non plus les habitants de Valoris.
00:50:51Vous les entendrez, Valoris où se tient actuellement un rassemblement.
00:50:55Nous y serons dans un instant.
00:50:57Il faut les aimer, il ne faut jamais les lâcher.
00:50:59Les mots de Gérald Darmanin au sujet des forces de l'ordre.
00:51:02Après 4 ans et demi de mandat,
00:51:04le ministre de l'Intérieur des missionnaires
00:51:06se prépare à quitter ses fonctions.
00:51:08Il a livré ses toutes dernières confidences
00:51:10à nos confrères du JDD.
00:51:12Bernard Cazeneuve reçu par Emmanuel Macron
00:51:14demain matin à l'Elysée.
00:51:16C'est l'information politique de la journée.
00:51:18Le président de la République qui recevra également
00:51:20les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande.
00:51:23Faut-il y voir une fumée blanche au-dessus de Matignon ?
00:51:26On en débat dans un instant.
00:51:28Je vous présente les nouvelles personnes
00:51:30qui nous ont rejoints sur ce plateau
00:51:32dans un instant, mais juste avant 18h.
00:51:34L'heure de retrouver Adrien Spiteri
00:51:36pour le rappel des titres de l'actualité.
00:51:38Rebonsoir Adrien.
00:51:42Rebonsoir Mickaël et rebonsoir à tous.
00:51:45Les anneaux olympiques resteront sur la Tour Eiffel
00:51:47après les Jeux paralympiques
00:51:49qu'annonce Dani Dalgo.
00:51:51Ils seront aussi grands, mais plus légers.
00:51:53Elle souhaite également voir la vasque olympique
00:51:55rester au jardin des Tuileries,
00:51:57mais la décision revient au chef de l'État.
00:51:59À Paris toujours, une femme est entre la vie et la mort.
00:52:01Après avoir été frappée à coups de marteau
00:52:03à la tête vendredi, elle a été transportée
00:52:05à l'hôpital Larry Boisier.
00:52:07Son conjoint a été interpellé et placé en garde à vue
00:52:09pour tentative de meurtre.
00:52:12Et puis une grève générale décrétée en Israël
00:52:14demain annonce de la puissante
00:52:16centrale syndicale israélienne
00:52:18le but de mettre la pression sur le gouvernement
00:52:20de Benyamin Netanyahou
00:52:22et parvenir à un accord pour la libération
00:52:24des otages retenus dans la bande de Gaza.
00:52:28Merci beaucoup Adrien.
00:52:30On vous retrouve dans 30 minutes
00:52:32pour un nouveau point sur l'actualité.
00:52:34Nous sommes toujours avec Kevin Bossuet
00:52:36et Alice Cordier.
00:52:38Alexia Descamps nous a rejoints.
00:52:40Bonsoir à David Corsero
00:52:42ancien député
00:52:44modem du Val-d'Oise.
00:52:46La colère pour commencer du père
00:52:48de Camilia alors que la jeune fille
00:52:50est toujours entre la vie et la mort
00:52:52et que les espoirs qu'elle s'en sorte sont
00:52:54quasi nuls. Le motard qui l'a renversé
00:52:56lui est ressorti libre de sa garde à vue
00:52:58placé sous contrôle judiciaire.
00:53:00Il a été mis en examen.
00:53:02Le parquet a immédiatement fait appel
00:53:04de cette décision.
00:53:06La famille est consternée.
00:53:08C'est l'histoire de ce papa qui a réagi
00:53:10sur son compte Facebook.
00:53:12Merci la justice française.
00:53:14À partir de demain, les citoyens
00:53:16qui n'ont pas été arrêtés en flagrant délit
00:53:18savent qu'ils peuvent rouler comme ils veulent
00:53:20faire les fous sur la route, tuer.
00:53:22Aucun respect pour notre fille
00:53:24ni pour nous-mêmes.
00:53:26Réaction d'abord après les mots
00:53:28de ce papa Alice Cordier.
00:53:30Vous imaginez pour des parents
00:53:32votre fillette vient de se faire
00:53:34écraser sous vos yeux
00:53:36et pendant ce temps
00:53:38l'homme qui a fait ça
00:53:40qui a le permis, qui a 19 ans
00:53:42donc ce n'est pas un gamin de 12 ans qui roulait
00:53:44est gentiment en train de faire sa vie
00:53:46alors il a quelques interdictions
00:53:48il ne doit pas aller à tel endroit
00:53:50il ne doit plus retourner dans cette ville
00:53:52et très certainement qu'au vu de son jeune âge
00:53:54on se demande quelles seront les peines
00:53:56qui seront prises à l'encontre de ce garçon
00:53:58peut-être que vous saurez nous éclairer
00:54:00Moi je trouve qu'il y a un retard
00:54:02de la part de la France
00:54:04sur les rodéos urbains
00:54:06alors là il s'avère que ce n'était pas un jeune homme
00:54:08qui était poursuivi
00:54:10mais on a entendu dire au sein de la gauche
00:54:12que c'était parfois la police
00:54:14qui menait à ce genre de choses
00:54:16je voudrais rappeler quand même les mots
00:54:18de la réalisatrice Lola Kivouron
00:54:20qui avait réalisé le film Rodéo
00:54:22qui avait romantisé totalement
00:54:24cette histoire de rodéo urbain
00:54:26en parlant même de Backlife
00:54:28et en expliquant
00:54:30d'ailleurs son film avait été
00:54:32vraiment toute la gauche
00:54:34l'avait mis en avant
00:54:36Konbini, Mediapart, Libération, Télérama
00:54:38en parlant
00:54:40d'un parcours exceptionnel
00:54:42en mettant en avant les jeunes hommes
00:54:44qui font ces rodéos là
00:54:46et elle avait notamment dit que les accidents
00:54:48sont majoritairement causés par les flics
00:54:50qui prennent en chasse
00:54:52et qui créent donc une situation
00:54:54de précarité
00:54:56donc vous imaginez pour un père de famille
00:54:58qui voit sa fille
00:55:00dans cette situation
00:55:02et évidemment puisque la gauche
00:55:04ne nous déçoit jamais
00:55:06on a eu hier cette Isabelle V
00:55:08du CNRS
00:55:10qui nous avait déjà dit que le drame
00:55:12de Crépole était
00:55:14là aussi c'est de la romantisation
00:55:16on voyait dans les titres ce féminicide
00:55:18atroce qui a eu lieu
00:55:20c'est comme si on parlait de drame passionnel
00:55:22c'est le même niveau
00:55:24et autant pour des féminicides
00:55:26il ne faut pas parler de drame passionnel
00:55:28et autant pour une petite fille qui se fait écraser
00:55:30il ne faut pas dire que c'est
00:55:32alors là c'était pas Romeo et Juliette
00:55:34c'était West Side Story
00:55:36Isabelle Vera Masson
00:55:38il y a certainement des raisons
00:55:40même si on a du mal à les comprendre
00:55:42le parquet a même fait appel
00:55:44des raisons qui ont poussé
00:55:46à cette décision
00:55:48de remettre en liberté
00:55:50ce motard
00:55:52vous allez nous éclairer d'ailleurs sur le sujet
00:55:54Alexia Descamps mais comment ne pas penser
00:55:56à ce papa
00:55:58à cette famille qui elle a pris
00:56:00je le répète et je le dis souvent
00:56:02mais c'est le cas a pris perpète
00:56:04cette peine
00:56:06c'est toute leur vie qu'ils l'apporteront
00:56:08il y a donc
00:56:10on ne peut pas l'enlever
00:56:12une forme d'indécence dans cette décision
00:56:14mettre
00:56:16il faudrait
00:56:18qu'on arrive quand même
00:56:20à dissocier le sujet
00:56:22parce que c'est vrai que
00:56:24je ne suis pas d'un enfant de 7 ans
00:56:26donc je n'arrive même pas à imaginer
00:56:28ce que je pourrais ressentir
00:56:30si mon fils
00:56:32se retrouvait dans la position
00:56:34de Camilla
00:56:36maintenant d'un point de vue juridique
00:56:38effectivement c'est comme la femme
00:56:40d'Eric Camine en début de semaine
00:56:42qui a fait des déclarations publiques
00:56:44cette détresse, ce drame
00:56:46terrible, les impacts
00:56:48de façon tellement énorme
00:56:50que je comprends leurs déclarations
00:56:52cependant, d'un point de vue juridique
00:56:54un jeune homme qui n'a aucun antécédent judiciaire
00:56:56qui fait
00:56:58un rodéo urbain, là on peut en discuter
00:57:00parce que le rodéo urbain normalement ne doit pas se dérouler
00:57:02dans un
00:57:04c'est même pas vraiment un rodéo urbain
00:57:06c'est pas avéré en tout cas
00:57:08c'est le comportement qu'il a eu lui
00:57:10le comportement qu'il a eu lui
00:57:12parce que là c'est pas un rodéo urbain avéré
00:57:14normalement les rodéos urbains
00:57:16se déroulent
00:57:18dans des endroits où il n'y a pas de piétons
00:57:20il n'y a pas d'usagers
00:57:22d'autres usagers de la route
00:57:24c'est dans des endroits un petit peu
00:57:26quelque part vides
00:57:28et donc là le fait
00:57:30qu'il ait fait ça, alors oui
00:57:32bien évidemment
00:57:34il y a des conséquences qui sont terribles
00:57:36pour la famille
00:57:38comme pour
00:57:40la vie de Valorise
00:57:42tout le monde est touché
00:57:44par cet accident
00:57:46maintenant, aujourd'hui dans la loi
00:57:49et dans les tribunaux
00:57:51on ne peut pas mettre tout le monde en prison
00:57:53c'est pas possible
00:57:55donc un jeune de 19 ans qui n'a aucun
00:57:57antécédent judiciaire, qui était doté du permis de conduire
00:57:59d'une assurance valide
00:58:01non alcool, non stupéfiant
00:58:03aucun antécédent
00:58:05le contrôle judiciaire
00:58:07me paraît entre guillemets classique
00:58:09alors est-ce qu'il y a aussi la question
00:58:11parce qu'on se pose aussi
00:58:13on s'interroge aussi là dessus, la question de la
00:58:15qualification des faits parce qu'il a été mis
00:58:17en examen pour blessure involontaire
00:58:19sauf que
00:58:21on sait que la situation de
00:58:23cette petite fille fait que
00:58:25dans les heures qui suivent, dans les jours qui viennent
00:58:27on risque malheureusement
00:58:29d'apprendre son décès
00:58:31sauf que ce garçon, il a été remis
00:58:33en liberté, donc qu'est-ce qui va se passer
00:58:35lorsqu'il faudra requalifier
00:58:37les faits, en homicide involontaire
00:58:39puisque c'est ce qui va se passer
00:58:41ils vont requalifier les poursuites certainement
00:58:43du fait que visiblement, malheureusement
00:58:45Emilia n'a pas trop de chances de survie
00:58:47donc ils vont certainement requalifier
00:58:49les faits en homicide involontaire
00:58:51le parquet ayant fait appel, ils vont
00:58:53ré-étudier l'intégralité de ce dossier
00:58:55pour les suites à donner en attendant
00:58:57l'audience qui se déroulera dans plusieurs mois
00:58:59auprès de Grasse
00:59:01et donc forcément
00:59:03les raisons de l'appel du parquet
00:59:05c'est que le parquet n'est pas d'accord avec le juge
00:59:07qu'est-ce qu'il a mis en avant pour faire appel
00:59:09il a mis en avant le fait que
00:59:11cette petite fille
00:59:13était quasiment mortellement blessée
00:59:15donc pour le parquet
00:59:17ça mérite un placement en détention provisoire
00:59:19ça veut dire que
00:59:21on l'a libérée sur
00:59:23c'est ce que je disais
00:59:25sur des faits qualifiés mais qui n'ont pas lieu d'être
00:59:27puisque dans quelques heures
00:59:29ou dans quelques jours, ils vont devoir
00:59:31être qualifiés, donc il y a quelque chose
00:59:33qui ne va pas
00:59:35elle n'est pas décédée, pas pour l'instant
00:59:37Kevin Bossuet
00:59:39j'ai entendu ce qui a été dit
00:59:41vous êtes dans le domaine du droit
00:59:43pareil, j'ai interrogé des amis avocats
00:59:45ils m'ont dit qu'il y avait même une certaine logique dans la décision
00:59:47je ne remets pas du tout en cause cela
00:59:49mais le droit
00:59:51c'est le fruit de décisions politiques
00:59:53le droit, c'est le fruit de loi
00:59:55et peut-être qu'il faudrait changer cela
00:59:57et réaffirmer certains principes
00:59:59il n'est pas normal
01:00:01qu'un individu qui a laissé
01:00:03une jeune fille de 7 ans
01:00:05pour morte, ne dorme pas
01:00:07en prison
01:00:09il n'est pas un individu au nom des français
01:00:11avec l'impôt des français
01:00:13et les français ne comprennent pas
01:00:15et quand on dit parfois sur les plateaux
01:00:17que la justice est laxiste
01:00:19ce n'est pas toujours vrai
01:00:21mais c'est en partie vrai
01:00:23et cela participe au discrédit
01:00:25de nos institutions
01:00:27à un moment donné, il faut que nos députés
01:00:29nos sénateurs
01:00:31changent les lois
01:00:33écoutent le bon sens populaire
01:00:35et arrêtent de qualifier
01:00:37ce qui est finalement
01:00:39la normalité
01:00:41quelqu'un qui a tué une jeune fille de 7 ans
01:00:43n'a pas à sortir d'or
01:00:45il doit être en prison
01:00:47point final, qu'il y ait de l'alcool ou pas
01:00:49c'est ça un principe qui est fondamental
01:00:51alors justement, vous parliez d'incompréhension
01:00:53l'incompréhension des habitants
01:00:55de Valoris après cette décision
01:00:57je vous propose d'écouter leur réaction
01:00:59c'est une honte
01:01:01la famille pleure tous les jours
01:01:03tout Valoris est touché
01:01:05on est touché de ce qui s'est passé
01:01:07on attend de voir la justice
01:01:09ce qu'elle va dire par la suite
01:01:11c'est une catastrophe
01:01:13on est gouverné par des pieds nickelés
01:01:15il y en a marre de voir ça
01:01:17on n'avancera pas
01:01:19tant que la justice ne se fera pas
01:01:21et on est en train de décourager
01:01:23nos pauvres policiers et gendarmes
01:01:25qui subissent justement
01:01:27cette injustice
01:01:29David Corsero
01:01:31ça vous fait réagir ?
01:01:33on peut tous se mettre à la place de ce papa
01:01:35si ça nous était arrivé à nous
01:01:37on serait tous dans l'émotion
01:01:39on ne comprendrait pas la décision de justice
01:01:41la décision de justice
01:01:43aujourd'hui elle est rendue
01:01:45il y a un appel qui va être fait
01:01:47il faut attendre de voir cet appel
01:01:49je tiens à préciser deux éléments
01:01:51nous avons à l'époque, en 2018
01:01:53fait une loi sur les rodéos
01:01:55cette loi a été mise en avant
01:01:57bien avant
01:01:59en 2008 il y avait un texte
01:02:01qui a été supprimé par
01:02:03la majorité à l'époque de Nicolas Sarkozy
01:02:05qui permettait de faire en sorte que
01:02:07si quelqu'un était l'acte
01:02:09décisionnaire sur un accident
01:02:11de la route et qu'il y avait une considération
01:02:13que derrière en le libérant
01:02:15on pouvait avoir
01:02:17une notion de trouble à l'ordre public
01:02:19il devait être mis en prison
01:02:21cet article a été supprimé en 2009
01:02:23donc dans ce cas là, si cet article avait été maintenu
01:02:25il n'aurait pas été libéré
01:02:27ce que disait Kevin c'est une question politique
01:02:29à l'époque il a été jugé bon de le supprimer
01:02:31deux choses par rapport à ça
01:02:33je pense que d'abord quand on utilise
01:02:35sa moto ou sa voiture comme une arme
01:02:37il faut en assumer les conséquences
01:02:39on ne peut plus continuer de traiter ces jeunes gens
01:02:41ces jeunes ou moins jeunes d'ailleurs
01:02:43qui utilisent leur voiture ou leur moto
01:02:45moi je fais des propositions pour changer la loi
01:02:47quand je vous dis ça, c'est pas contre vous
01:02:49mais je pense qu'il faut
01:02:51vraiment qu'on commence à considérer
01:02:53ça comme une arme
01:02:55quand on utilise sa moto
01:02:57ou sa voiture ainsi, c'est une arme
01:02:59lorsqu'on fait une roue arrière
01:03:01lorsqu'on n'a plus aucune visibilité
01:03:03et qu'on arrive sur un passage piéton
01:03:05on a une arme entre les mains
01:03:07c'est une arme par destination
01:03:09je ne comprends pas pourquoi
01:03:11il y a un tel laxisme
01:03:13et puis la deuxième chose par rapport à ça
01:03:15c'est pas un fait divers parmi d'autres
01:03:17le problème c'est que c'est toujours la même chose
01:03:19dans les féminicides c'est la même chose
01:03:21pourquoi est-ce qu'on se retrouve avec des femmes qui portent plainte
01:03:23une fois, deux fois, trois fois
01:03:25qui ont déjà montré qu'elles ont été frappées
01:03:27leur mari ou leur conjoint
01:03:29n'est pas placé en prison
01:03:31et résultat, qu'est-ce qui se passe très fréquemment dans les cas des féminicides
01:03:33et on le sait tous
01:03:35c'est qu'il revient ensuite pour la tuer
01:03:37c'est des cas qu'on retrouve tout le temps
01:03:39c'est de la récidive tout le temps
01:03:41le problème, évidemment qu'il y a le droit tel qui s'applique
01:03:43que c'est un jeune qui n'a jamais eu d'antécédent
01:03:45je veux bien l'entendre
01:03:47mais quel message on renvoie
01:03:49et d'ailleurs c'est ce que dit le papa de cette petite fille dans son tweet
01:03:51quel message on va renvoyer
01:03:54à d'autres jeunes qui font la même chose
01:03:56qui ont l'habitude de pratiquer le rodéo urbain
01:03:58en fait le problème il est là
01:04:00et moi le problème de la loi et de la justice telle qu'il l'est fait aujourd'hui
01:04:02c'est qu'ils ne donnent pas de leçon
01:04:04ils ne donnent pas envie d'éviter la prison
01:04:06après ce terrible drame survenu jeudi
01:04:08mais également la mort, on l'évoquait en début de semaine
01:04:10du gendarme Eric Comine à Mougins
01:04:12les comportements de délinquance routière
01:04:14sont à nouveau au centre
01:04:16des préoccupations
01:04:18et parmi eux, on l'évoquait, les rodéos urbains
01:04:20un fléau qui touche de nombreuses villes
01:04:22du pays, tout particulièrement l'été
01:04:24et pour prévenir ces comportements dangereux
01:04:26la ville de Carrière-sous-Poissy
01:04:28dans les Yvelines a mis en place depuis plusieurs mois
01:04:30un dispositif d'appel à témoins
01:04:32les explications sur ce dispositif d'Olivier Gangloff
01:04:34et Tancrede Guillotel
01:04:36Dans le magazine de la ville
01:04:38de Carrière-sous-Poissy
01:04:40une mention stop rodéo attire rapidement
01:04:42l'oeil du lecteur
01:04:44surlignée de rouge, une adresse mail permet aux habitants
01:04:46de signaler à la police municipale
01:04:48des informations relatives à un rodéo urbain
01:04:50ou à des lieux de stockage d'engins motorisés
01:04:52le dispositif
01:04:54composé également d'une plateforme en ligne
01:04:56a été mis en place fin mai
01:04:58par le maire de la ville
01:05:00on constate une baisse des rodéos
01:05:02depuis la mise en place de la plateforme de signalement
01:05:04qui garantit l'anonymat aux auteurs
01:05:06on a besoin que les habitants se sentent en sécurité
01:05:08témoignent et participent
01:05:10à cette chaîne de vigilance et de sécurité
01:05:12avec les pouvoirs publics mais aussi la police nationale
01:05:14et municipale
01:05:16une initiative qui satisfait les habitants
01:05:18les citoyens ont aussi leur rôle à jouer
01:05:20par rapport à ça
01:05:22en tant que maman
01:05:24je suis très satisfaite de ce dispositif qui a été mis en place
01:05:26il s'agit d'informer et de faire son devoir de citoyen
01:05:28selon le maire
01:05:30les prérogatives de la municipalité devraient
01:05:32également être élargies
01:05:34il faut durcir la sanction pénale
01:05:36donner plus de pouvoir de police au maire
01:05:38qui dépend aujourd'hui trop de l'officier du ministère
01:05:40public
01:05:42il faut véritablement aujourd'hui
01:05:44travailler à
01:05:46un cadre réglementaire qui permette la destruction
01:05:48systématique des véhicules confisqués
01:05:50depuis la mise en place du dispositif
01:05:52la mairie a obtenu 16 témoignages
01:05:54ils ont permis de retirer de la voie publique
01:05:564 véhicules
01:05:58et de procéder à l'interpellation de 2 jeunes majeurs
01:06:00auteurs de rodéos
01:06:02l'un d'eux a ensuite été incarcéré
01:06:04précisons
01:06:06justement, on l'évoquait avec David Corsero
01:06:08qu'il existe déjà au niveau national
01:06:10une plateforme pour signaler
01:06:12les lieux où se déroulent des rodéos
01:06:14au niveau urbain, là ça va encore plus loin
01:06:16puisqu'il s'agit surtout de signaler
01:06:18les lieux de stockage d'engins en lien
01:06:20avec ces rodéos
01:06:22d'abord, David Corsero, est-ce que c'est une bonne idée selon vous ?
01:06:24écoutez, à partir du moment où ça fait
01:06:26baisser la criminalité
01:06:28parce que pour moi c'est un crime
01:06:30c'est une très bonne idée
01:06:32il faut rappeler que la loi de 2018
01:06:34elle permet à toutes les collectivités
01:06:36et à tous les policiers qui attrapent
01:06:38quelqu'un sur une moto avec ou sans assurance
01:06:40de la saisir et de la détruire
01:06:42de leur donner
01:06:44donc ça c'est aussi une très bonne chose
01:06:46parce qu'aujourd'hui, quand vous avez un engin
01:06:48que vous prêtez à deux ou trois copains
01:06:50le risque est deux fois plus grand
01:06:52donc ça évite plein de choses
01:06:54je rappelle que depuis 2018, malgré cette loi sur les rodéos
01:06:56dans beaucoup de villes comme à Saint-Didier
01:06:58si vous avez l'occasion
01:07:00d'aller faire un reportage
01:07:02c'est une ville où le rodéo urbain a chuté
01:07:04à de 90% parce que la mise en place
01:07:06des caméras et de la plateforme
01:07:08a fait en sorte que les habitants dénoncent systématiquement
01:07:10les faits, les individus sont recherchés
01:07:12par les caméras, ils sont suivis pour savoir
01:07:14où c'est stocké et dans ces cas là
01:07:16on va le chercher, on interpelle et on confisque
01:07:18c'est-à-dire quand on tape au portefeuille
01:07:20quand on confisque les engins, ça fonctionne
01:07:22c'est ce qu'on comprend aussi finalement
01:07:24je pense qu'aujourd'hui
01:07:26c'est comme tout le monde, à partir du moment
01:07:28où on saisit un objet qui a été acheté
01:07:30c'est-à-dire encore une fois
01:07:32que les solutions on les a et que quand on les applique
01:07:34ça fonctionne
01:07:36oui et non parce que du coup ils contournent ça
01:07:38avec des voitures ou des motos volées
01:07:40donc c'est pas le leur, ils s'en fichent
01:07:42ah oui mais c'est ça le souci
01:07:44c'est qu'il y a énormément de rodéos urbains
01:07:46derrière aussi, c'est des véhicules volés
01:07:48donc malheureusement
01:07:50il faut confisquer mais il faut aussi punir
01:07:52oui il faut punir
01:07:54Alex elle est quand pardon
01:07:56je vous en prie
01:07:58oui alors moi je vais répondre parce qu'effectivement
01:08:00je suis d'accord, c'est souvent des véhicules volés
01:08:02quand les vrais rodéos urbains
01:08:04les vraies fêtes de rodéos urbains
01:08:06c'est souvent des véhicules volés
01:08:08donc là il va y avoir des investigations aussi pour savoir
01:08:10à quoi ont servi ces véhicules avant
01:08:12donc on va pouvoir faire avancer
01:08:14certaines enquêtes également
01:08:16maintenant pour en revenir juste
01:08:18je suis complètement d'accord sur la loi de 2018
01:08:20maintenant on peut vraiment
01:08:22on peut essayer en tout cas
01:08:24de contrôler ce genre de pratiques
01:08:26sauf que les pratiques sont incontrôlables
01:08:28au final
01:08:30c'est-à-dire qu'on interdit le vol mais les gens volent quand même
01:08:32on interdit de boire au volant
01:08:34enfin après
01:08:36c'est un peu un idéalisme
01:08:38quelque part on ne peut pas empêcher les gens
01:08:40de faire mal les choses
01:08:42maintenant il faut essayer de comprendre les sanctions
01:08:44et je ne suis pas toujours d'accord
01:08:46avec les magistrats, loin de là d'ailleurs
01:08:48mais la décision de Grasse
01:08:50une fois de plus je la trouve
01:08:52pas pertinente parce que
01:08:54je comprends très bien la douleur
01:08:56du père de Cabinia
01:08:58mais elle est logique
01:09:00au regard de ce qui est appliqué
01:09:02actuellement parce qu'il ne faut pas oublier
01:09:04qu'en face il y a aussi
01:09:06un auteur
01:09:08qui est donc ce jeune homme de 19 ans
01:09:10qui a bien évidemment mal agi
01:09:12visiblement
01:09:14c'est le moins qu'on puisse dire
01:09:16les conséquences sont dramatiques mais il a quand même
01:09:18certainement des projets, des études
01:09:20et le magistrat a aussi étudié
01:09:22le magistrat a aussi
01:09:24le magistrat a aussi étudié cette question-là
01:09:26c'est le problème des magistrats
01:09:28forcément
01:09:30mais il a fallu qu'il étudie s'il avait bien envoyé
01:09:32le problème c'est de savoir si on veut que les personnes assument leurs actes ou pas
01:09:34oui mais assumer ses actes
01:09:36il va les assumer, il va passer en jugement
01:09:38il va certainement être condamné à du très lourd
01:09:40pour son jeune âge ça va être du lourd
01:09:42du très lourd
01:09:44mais effectivement
01:09:46le cas de ce jeune homme
01:09:48ne rentrait pas
01:09:50entre guillemets dans les critères
01:09:52de condamnation en détention provisoire
01:09:54je comprends
01:09:56ce que dit Maître Descamps
01:09:58elle est dans une logique juridique
01:10:00et forcément
01:10:02elle ne dit que ce qu'il y a
01:10:04en effet dans notre code pénal
01:10:06après il y a quand même une question
01:10:08citoyenne derrière ça
01:10:10parce qu'on voudrait
01:10:12victimiser les coupables
01:10:14et culpabiliser les victimes
01:10:16je ne sais pas ce que vous dites
01:10:18et d'ailleurs je n'ai jamais dit
01:10:20que vous disiez cela mais de manière générale
01:10:22dans le système
01:10:24ambiant et moi quand il y a ce genre de drame
01:10:26je pense déjà à la victime
01:10:28et c'est quelque chose d'important
01:10:30et quand j'entends toujours
01:10:32et toujours cette culture
01:10:34de l'excuse, de dire que
01:10:36finalement ceux qui font des
01:10:38rodéos urbains ce sont des
01:10:40pauvres enfants qui s'ennuyaient
01:10:42qui sont délaissés etc
01:10:44c'est faux
01:10:46ce sont des personnes qui n'ont
01:10:48aucune notion du bien public
01:10:50qui n'ont aucune notion
01:10:52du sens de l'intérêt général
01:10:54c'est moi qui domine, si on met en danger
01:10:56en effet la vie des autres c'est quelque chose
01:10:58qui n'est pas grave et il y a derrière aussi
01:11:00le fait qu'on défie l'autorité
01:11:02quand vous êtes sur des motos en train de faire des rodéos
01:11:04urbains devant une mairie
01:11:06vous narguez évidemment l'autorité de la
01:11:08commune et quand vous
01:11:10faites la course poursuite avec les policiers
01:11:12vous narguez évidemment l'autorité
01:11:14de nos policiers donc les lois
01:11:16encore une fois ça se change
01:11:18les magistrats peuvent également
01:11:20être davantage sévères
01:11:22et sortir d'une sorte d'idéologie
01:11:24de culture de l'excuse
01:11:26et je peux vous dire que les français comprendraient mieux
01:11:28les décisions et dernière chose aussi
01:11:30je suis enseignant et je sais à quel point
01:11:32les élèves manquent de culture juridique
01:11:34et il est vrai aussi que si la justice
01:11:36expliquait davantage les décisions
01:11:38peut-être que ça éviterait de nous sombrer
01:11:40dans l'émotion et davantage
01:11:42comprendre de ce qui se passe parce que le fait
01:11:44qu'ils ne dorment pas en prison malheureusement
01:11:46encore une fois ne préjuge en rien de la
01:11:48sanction et il y aura sans doute de la
01:11:50sanction ferme au bout
01:11:52on va changer de sujet à présent
01:11:54Thomas Bonnet nous a rejoint du service
01:11:56politique de CNews
01:11:58on va parler des dernières confidences
01:12:00de Gérald Darmanin avant son départ
01:12:02de l'intérieur Thomas
01:12:04même si on ne sait pas encore quand il va intervenir
01:12:06ce départ
01:12:08peut-être pourra-t-il rester à son poste
01:12:10il se prépare à partir
01:12:12visiblement on est plutôt sur une fin
01:12:14de cycle pour Gérald Darmanin
01:12:16on est quasiment sur le pot de départ mais on n'a pas la date
01:12:18ça pourrait intervenir cette semaine
01:12:20encore une fois la nomination d'un premier ministre
01:12:22c'est la première étape, le gouvernement c'est la seconde
01:12:24et ça peut prendre là aussi un peu de temps
01:12:26il s'est confié à nos confrères du JDD
01:12:28sur plus de 4 ans
01:12:30presque 4 ans et demi de mandat
01:12:32c'est un des mandats les plus longs
01:12:34mais c'est un des mandats récents les plus longs
01:12:36pour un locataire de la place Beauvau
01:12:38un peu plus de 4 ans et un mois pour Gérald Darmanin
01:12:40qui aura eu des hauts et des bas
01:12:42on pourrait rappeler évidemment l'épisode
01:12:44du stade de France qui a été quand même très compliqué
01:12:46à gérer pour lui et il repart avec
01:12:48cette très bonne note des Jeux Olympiques
01:12:50qui ont été très bien gérés
01:12:52les paralympiques ne sont pas encore terminés, on va rester prudents
01:12:54mais globalement le bilan sécuritaire
01:12:56de ces deux événements est très bon
01:12:58le stade de France c'était la finale de la Ligue des Champions
01:13:00la finale de la Ligue des Champions avec
01:13:02les spectateurs qui étaient entrés de force
01:13:04dans l'enceinte du stade de France
01:13:06et toutes les tergiversations qu'il y a eu ensuite
01:13:08à la fois d'Amélie Aoudet à Castera, ministre des Sports
01:13:10et de Gérald Darmanin
01:13:12on va revenir sur ce bilan plus en détail dans un instant
01:13:14juste après la pause pour la dernière partie
01:13:16de Punchline Weekend sur CNews
01:13:22Les dernières confidences de Gérald Darmanin
01:13:24avant son départ
01:13:26de l'intérieur
01:13:28le ministre démissionnaire
01:13:30s'est livré à nos confrères du JDD
01:13:32on va revenir sur ce bilan
01:13:34après près de 4 ans et demi
01:13:36passé Place Beauvau dans un instant
01:13:38mais d'abord il est 18h29 sur CNews
01:13:40l'heure de faire le point sur l'actualité
01:13:42en Allemagne, l'extrême-droite
01:13:44a remporté pour la première fois
01:13:46un scrutin régional
01:13:48dans un contexte tendu
01:13:50après l'attentat perpétré à Solingen
01:13:52le parti alternatif pour l'Allemagne
01:13:54est arrivé en tête dans deux landers
01:13:56de l'Est du pays
01:13:58un résultat qui fragilise encore un peu plus
01:14:00le chancelier Olaf Scholz
01:14:02les épreuves de triathlon des Jeux Paralympiques
01:14:04reportées à deux mains
01:14:06en raison de la qualité de la scène
01:14:08trop polluées
01:14:10les épreuves étaient prévues aujourd'hui
01:14:12la délégation française a de nombreuses chances
01:14:14de médaille dans la discipline
01:14:16et puis les ventes de voitures neuves sont en baisse en France
01:14:18les immatriculations ont reculé
01:14:20de 24% sur un an au mois d'août
01:14:22les chiffres ont été communiqués aujourd'hui
01:14:24par les constructeurs en cause des prix
01:14:26et des taux d'intérêt très élevés
01:14:30Merci beaucoup Adrien Spiteri
01:14:32Gérald Darmanin
01:14:344 ans, plus de 4 ans de mandat
01:14:36comme ministre de l'Intérieur
01:14:38Thomas Bonnet nous le disait
01:14:40une longévité à ce poste
01:14:42on va faire le point sur ce bilan
01:14:44avec ce sujet de Célia Gruyère
01:14:46Alors qu'un Premier ministre
01:14:48attend toujours d'être nommé
01:14:50Gérald Darmanin donne tout d'abord un conseil
01:14:52à son prochain successeur
01:14:54Il faut les aimer, il ne faut jamais les lâcher
01:14:56même quand c'est difficile médiatiquement
01:14:58et politiquement
01:15:00Les forces de l'ordre, les pompiers
01:15:02tous ceux qui ont contribué au bilan
01:15:04dont se félicite le ministre démissionnaire de l'Intérieur
01:15:06notamment pendant les JO
01:15:08Cette réussite sécuritaire n'est pas due au hasard
01:15:10Nous avons opté pour la tolérance zéro
01:15:12avec un acharnement plus marqué
01:15:14qu'à l'ordinaire
01:15:16Et ce bilan, Gérald Darmanin espère bien le voir perdurer
01:15:18Cette réussite est avant tout
01:15:20un héritage pour la sécurité des Français
01:15:22Le ministre de l'Intérieur a misé sur l'action
01:15:24pour que les JO se passent sans encombre
01:15:26Quand il y avait un doute, on agissait
01:15:28sans doute plus que d'habitude
01:15:30Les renseignements se sont servis
01:15:32de plusieurs outils
01:15:34notamment des mesures individuelles
01:15:36de contrôle administratif et de surveillance
01:15:38qui permettent de délivrer une interdiction
01:15:40de circuler dans un certain périmètre
01:15:42Là encore, la justice a suivi
01:15:44de manière rapide et ferme
01:15:46certains profils ont même été placés en détention
01:15:48après la violation de leur MICA
01:15:50Nous n'avons absolument rien à laisser passer en droit commun
01:15:52Tout ce qui devait être judiciarisé
01:15:54l'a été
01:15:56Ces mesures restent toutefois exceptionnelles
01:15:58En temps normal, les renseignements hiérarchisent
01:16:00la menace et traitent la plus urgente
01:16:02avec des interventions moins nombreuses
01:16:06Thomas, le ministre de l'Intérieur se félicite
01:16:08de son bilan, notamment sur la question
01:16:10des JO
01:16:12Oui, c'était vraiment l'enjeu, l'événement
01:16:14qu'il avait coché dans son agenda
01:16:16depuis de longs mois
01:16:18Il aurait pu partir avant les JO
01:16:20s'il y avait eu un gouvernement qui avait été nommé
01:16:22avant cet événement
01:16:24Finalement, il en a assumé la responsabilité
01:16:26avec un bilan qui est très positif
01:16:28Encore une fois, les JO ne sont pas terminés
01:16:30Il faut être prudent, mais globalement
01:16:32c'est très positif ce qui s'est passé
01:16:34et ça permet à Gérald Darmanin de partir sur une bonne note
01:16:36Si on prend l'ensemble de son bilan
01:16:38à la tête du ministère de l'Intérieur
01:16:40il y aurait des choses à redire
01:16:42sur un certain nombre de sujets
01:16:44On a parlé des JO, on pourrait parler des sujets
01:16:46de l'immigration, la loi immigration
01:16:48qu'il a tenté de faire passer avec les difficultés
01:16:50que l'on connaît
01:16:52Globalement, ça reste un bilan très positif
01:16:54pour celui dont on sait qu'il a des ambitions
01:16:56très grandes pour son avenir politique
01:16:58On ne sait pas ce que l'avenir lui réserve
01:17:00Mais en tout cas, peut-être mener sa barque
01:17:02et consolider sa base idéologique
01:17:04pour pourquoi pas se présenter
01:17:06à des échéances électorales à venir
01:17:08Il faut aimer et défendre les forces de l'ordre
01:17:10C'est le premier message, le premier conseil
01:17:12qu'il laisse à celui ou celle
01:17:14qui prendra la suite
01:17:16D'ailleurs, Gérald Darmanin
01:17:18a réussi à réconcilier les forces de l'ordre
01:17:20avec Beauvau. On se souvient que son
01:17:22prédécesseur, Christophe Castaner
01:17:24avait plutôt rompu ce lien
01:17:26Il y a une déclaration qui avait vraiment
01:17:28heurté dans les rangs des forces de l'ordre
01:17:30C'est lorsque Christophe Castaner avait dit
01:17:32qu'il était prêt à mettre un genou à terre
01:17:34C'était au moment de l'affaire George Floyd aux Etats-Unis
01:17:36C'est vrai que c'était une prise de position
01:17:38qui avait un peu heurté les policiers et les gendarmes
01:17:40Pendant les plus de 4 ans qu'il aura passé
01:17:42Place Beauvau, Gérald Darmanin aura toujours
01:17:44pris le soin d'être du côté des forces de l'ordre
01:17:46On sait que ça a été parfois très compliqué
01:17:48Il y a eu évidemment l'affaire Nael
01:17:50Il y a eu l'affaire à Marseille également
01:17:52où un policier a été placé en détention
01:17:54Il a tenté d'être du côté des forces de l'ordre
01:17:56en étant garant aussi de l'indépendance
01:17:58que sa fonction lui imposait
01:18:00Je pense que si vous demandez aujourd'hui
01:18:02aux forces de l'ordre ce qu'ils pensent
01:18:04de Gérald Darmanin, ils vous diront
01:18:06que c'est plutôt un bon ministre de l'intérieur
01:18:08Et d'ailleurs, quand vous leur demandez
01:18:10ce qu'ils attendent du prochain ministre de l'intérieur
01:18:12ils demandent que ce soit quelqu'un
01:18:14qui soit encore à l'écoute
01:18:16avec lequel ils puissent avoir des discussions
01:18:18comme ça a été le cas avec Gérald Darmanin
01:18:20David Corsero, le bilan de Gérald Darmanin
01:18:22Il a raison de s'en féliciter selon vous ?
01:18:24Oui, pour moi, je vous le dis
01:18:26c'était un très bon ministre
01:18:28Pour l'avoir côtoyé et avoir fait plusieurs visites
01:18:30dans les commissariats, je peux vous dire
01:18:32qu'il y passait du temps, il visitait tout
01:18:34les toilettes, la salle de sport, avec les agents
01:18:36parce qu'il n'y avait pas de petits détails
01:18:38Tout était important et moi je trouve
01:18:40qu'il a fait un bon travail en tout cas
01:18:42Visiter les toilettes, ça ne suffit pas
01:18:44pour être un bon ministre, excusez-moi
01:18:46Non, mais ça permet de voir aussi
01:18:48si l'administration prend soin de ses agents
01:18:50Quand on a un policier
01:18:52On ne va pas garder ça de lui
01:18:54Je trouve que tous les petits détails
01:18:56sont importants et quand vous avez un ministre
01:18:58qui prend le temps d'aller dans toutes les pièces
01:19:00du commissariat pour voir si tout fonctionne
01:19:02et que tout va bien pour les agents, c'est important
01:19:04parce qu'au moins, il s'intéresse à 100%
01:19:06à ce qui peut se passer
01:19:08Néanmoins, le bilan, je pense qu'il faut faire attention
01:19:10à la fumée, à la poudre aux yeux
01:19:12les coups et les blessures volontaires
01:19:14ça a été un record en 2024
01:19:16sous Darmanin
01:19:18Il y a eu 7000 agressions de plus qu'en 2023
01:19:20en 2024
01:19:22Les OQTF, application même pas à 6%
01:19:24Mais c'est Gérald Darmanin
01:19:26qui s'était engagé à ce que ce soit
01:19:28une application à 100%
01:19:30C'était pas Emmanuel Macron qui s'était engagé
01:19:32Mais Gérald Darmanin, on avait parlé
01:19:34Il y a eu énormément sous les deux quinquennats
01:19:36où il a été des problèmes justement
01:19:38de la part de personnes sous OQTF
01:19:40C'est quelque chose qui est revenu régulièrement dans les faits divers
01:19:42Et puis il y a aussi le projet Clasnet
01:19:44Je dis bien projet
01:19:46que l'application est quand même pas si magnifique que ça
01:19:48Après sur les OQTF
01:19:50vous êtes durs parce qu'on ne peut pas dire
01:19:52qu'il ne s'est pas engagé verbalement
01:19:54qu'il n'a pas pris le sujet à bras le corps à chaque fois
01:19:56Je veux dire, les OQTF ça n'existe pas
01:19:58depuis Gérald Darmanin
01:20:00On l'a découvert avec l'affaire Lola
01:20:02mais les OQTF existent depuis longtemps
01:20:04Pourquoi ? Est-ce qu'il a fallu une affaire Lola
01:20:06pour qu'on se rende compte qu'elle a été appliquée à 6% ?
01:20:08La délinquance n'a pas explosé
01:20:10à son arrivée au ministère de l'Intérieur
01:20:12Je pense que Gérald Darmanin
01:20:14a été un excellent ministre
01:20:16qui a toujours défendu les forces de l'ordre
01:20:18qui incarne cette droite populaire
01:20:20cette droite qui dit tout simplement
01:20:22que le peuple a le droit
01:20:24à de la sécurité
01:20:26et concernant les opérations de Clasnet
01:20:28ce sont quand même des milliers d'euros
01:20:30d'avoir criminels
01:20:32qui ont été saisis
01:20:34ce sont des kilos de cocaïne
01:20:36ce sont des kilos de cannabis
01:20:38ce sont des armes
01:20:40qui ont été saisies
01:20:42et je peux vous dire
01:20:44qu'il y a une efficacité
01:20:46qui a été redoutable
01:20:48notamment dans certains lieux
01:20:50et on l'a vu avec les Jeux Olympiques
01:20:52on l'a vu dans la lutte contre l'antisémitisme
01:20:54on l'a vu dans la lutte
01:20:56contre l'islamisme
01:20:58il a parfois osé également critiquer
01:21:00le laxisme judiciaire
01:21:02je pense que le bilan de monsieur Darmanin
01:21:04est excellent
01:21:06et les français le comprennent
01:21:08même si évidemment il n'a pas tout résolu
01:21:10il était dans la bonne direction
01:21:12et parler de monsieur Darmanin à des forces de l'ordre
01:21:14je peux vous dire que les forces de l'ordre sont
01:21:16admiratives et sont fiers
01:21:18d'avoir ce ministre
01:21:20un dernier mot sur ce sujet avec maître Alexia Descamps
01:21:22oui moi je n'ai pas vraiment d'opinion
01:21:24parce que moi je travaille généralement un peu
01:21:26contre les forces de l'ordre
01:21:28pas contre mais
01:21:30on travaille ensemble
01:21:32généralement je ne défends pas les personnes
01:21:34qui sont du bon côté du mur
01:21:36mais on s'entend bien
01:21:38il n'y a pas de difficultés
01:21:40mais pour en avoir parlé pas mal avec eux
01:21:42au cours de conversations
01:21:44même comme ça
01:21:46en cours de garde à vue
01:21:48on a des petites conversations
01:21:50ils sont globalement très satisfaits
01:21:52de la façon de faire de monsieur Darmanin
01:21:54je pense qu'il n'a pas été un mauvais ministre
01:21:56après moi je ne travaille pas en direct avec lui
01:21:58mais c'est intéressant parce qu'il y a un vrai sujet
01:22:00sur les liens
01:22:02entre le ministre
01:22:04de l'intérieur et le garde des sceaux
01:22:06on sait qu'il y a eu des désaccords
01:22:08je ne vais pas vous mentir
01:22:10sur le fait qu'à l'époque
01:22:12où il y a eu
01:22:14l'arrivée de monsieur Darmanin au gouvernement
01:22:16ce n'était pas mon premier choix
01:22:18si j'avais eu le choix de choisir le ministre de l'intérieur
01:22:20mais je suis agréablement surprise
01:22:22je trouve qu'il est effectivement un peu partout
01:22:24à part par contre
01:22:26et là je ne vais pas partager l'avis
01:22:28de mon partenaire
01:22:30à côté de moi, les opérations Plasnet
01:22:32j'ai trouvé que c'était un fiasco total
01:22:34dans la mesure où ils préviennent en avance
01:22:36ce qu'ils vont intervenir
01:22:38c'est beaucoup de communication
01:22:40On ne sait pas qui va succéder à Gérald Darmanin
01:22:42on attend d'abord
01:22:44c'est visiblement dans l'ordre des choses
01:22:46la nomination d'abord d'un premier ministre
01:22:48c'est l'information bien sûr de la journée
01:22:50puisque Bernard Cazeneuve sera reçu
01:22:52par Emmanuel Macron demain matin
01:22:54à l'Elysée, le président de la République
01:22:56qui recevra également les anciens
01:22:58présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande
01:23:00selon une information
01:23:02de l'entourage du président
01:23:04confirmé auprès du
01:23:06service politique de CNews
01:23:08Absolument, ça veut dire d'abord que
01:23:10les consultations se poursuivent et que visiblement
01:23:12la décision d'Emmanuel Macron n'est pas prise
01:23:14on sait qu'il s'est retiré ce week-end
01:23:16dans sa résidence de La Lanterne
01:23:18à Versailles où il a l'habitude justement
01:23:20de se rendre avant de prendre des décisions
01:23:22importantes, visiblement
01:23:24cette décision n'est pas complètement mûrie
01:23:26parce qu'il y aura encore des consultations
01:23:28trois personnalités reçues ce lundi
01:23:30et une échéance qui est désormais fixée au milieu
01:23:32de la semaine prochaine, histoire de laisser passer
01:23:34la rentrée scolaire. Bernard Cazeneuve
01:23:36dont le nom revient avec la plus
01:23:38grande insistance depuis plusieurs jours
01:23:40parce qu'il a un profil
01:23:42qui correspond à un certain nombre d'attentes
01:23:44du chef de l'État mais rien ne nous indique
01:23:46que ce sera le choix finalement
01:23:48du président de la République qui nous a habitués
01:23:50à ne pas faire ce que l'on attendait
01:23:52de lui qu'il fasse et donc
01:23:54on verra évidemment quelle sera sa décision
01:23:56avec quand même une nuance qui sera portée ce week-end
01:23:58par Nicolas Sarkozy, une voix importante à droite
01:24:00qui invite sa famille politique à participer
01:24:02à un éventuel gouvernement
01:24:04à mettre en place les mesures qu'ils ont
01:24:06proposées, est-ce qu'il sera entendu
01:24:08est-ce que Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand
01:24:10ou d'autres ont entendu cet appel et vont
01:24:12se proposer à Emmanuel Macron
01:24:14et bien c'est ce auquel on va
01:24:16se concentrer demain lorsque
01:24:18Nicolas Sarkozy sera reçu à l'Élysée.
01:24:20Nicolas Sarkozy qui a aussi rappelé que Bernard Cazeneuve
01:24:22c'est aussi l'image du hollandisme.
01:24:24Oui c'est le dernier premier ministre
01:24:26que François Hollande a nommé
01:24:28dernier premier ministre socialiste
01:24:30en date et qui porte d'une certaine manière
01:24:32aussi le bilan de François Hollande
01:24:34même si on peut lui reconnaître
01:24:36quand même, on parlait de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur
01:24:38Bernard Cazeneuve a lui aussi occupé ses fonctions
01:24:40c'était pendant la vague d'attentats
01:24:42de 2015 et il avait eu
01:24:44justement à ce moment-là
01:24:46une stature qu'il avait honorée
01:24:48d'homme d'État. Après la question
01:24:50reste quand même quel programme il compterait appliquer
01:24:52s'il était nommé demain à Matignon. Il dit qu'il veut
01:24:54appliquer une politique de gauche, faire une vraie
01:24:56cohabitation. Est-ce que c'est ce dont
01:24:58Emmanuel Macron a envie ? On n'en sait rien.
01:25:00Bernard Cazeneuve premier ministre c'est
01:25:02une bonne idée pour
01:25:04Anne Hidalgo figurez-vous. La maire de
01:25:06Paris qui s'est
01:25:08exprimée dans un entretien avec nos confrères de
01:25:10Ouest-France. La maire de Paris se positionne
01:25:12du côté de l'ancien premier ministre de
01:25:14François Hollande. Selon elle il saura
01:25:16rassembler. Voilà ça ce sont les mots
01:25:18d'Anne Hidalgo qui a
01:25:20exprimé son amitié donc à l'égard de
01:25:22Bernard Cazeneuve.
01:25:24J'ai beaucoup d'amitié pour Bernard Cazeneuve.
01:25:26Avec lui nous aurions une vraie
01:25:28cohabitation. C'est ce qu'il faut sauf si
01:25:30on veut s'asseoir sur le vote des Français. Une vraie
01:25:32cohabitation. Non mais c'est toujours
01:25:34assez savoureux d'entendre Anne Hidalgo
01:25:36nous dire qu'il saurait
01:25:38incarner le rassemblement. Je ne veux pas être injurieux
01:25:40mais rappelons le score d'Anne Hidalgo
01:25:42la dernière fois qu'elle s'est présentée à un scrutin national.
01:25:44Elle faisait moins de 2%
01:25:46Madame Hidalgo. A l'époque elle était soutenue d'ailleurs par Bernard
01:25:48Cazeneuve et donc quand vous parlez de rassemblement
01:25:50avec des personnalités politiques qui incarnent un courant
01:25:52qui a réuni à peine
01:25:542% des Français, c'est compliqué
01:25:56d'imaginer que tout le monde va se réunir autour
01:25:58de ce politique là. C'est plutôt
01:26:00ce qu'il faut mettre en avant. C'est plutôt sa carure d'homme d'État
01:26:02et le fait qu'il ait une expérience en effet
01:26:04sur ses idées. Ou c'est peut-être une technique pour tuer l'œuf dans la poule.
01:26:06Ou c'est peut-être pour éliminer un adversaire.
01:26:08Alors Anne Hidalgo qui a aussi dit
01:26:10Paris ne sera plus jamais
01:26:12comme avant. Voilà. Paris ne sera plus jamais comme avant.
01:26:14Voilà c'est ce qu'elle a dit. Ça oui c'est ce qu'avec sa politique
01:26:16on a vu. Dans les colonnes
01:26:18de Ouest France à une semaine
01:26:20de la fin des Jeux Paralympiques, Anne Hidalgo a accordé
01:26:22une interview à nos confrères de Ouest France.
01:26:24Elle revient sur l'esprit de fait
01:26:26et sur l'héritage des Jeux.
01:26:28Elle réaffirme notamment son attention
01:26:30d'abaisser la vitesse à 50 kmh
01:26:32sur le périphérique
01:26:34dès cet automne. À quand la piétonisation
01:26:36du périph' ? Ça c'est moi qui pose
01:26:38la question. Elle confirme aussi
01:26:40le maintien des fameuses voies J.O.
01:26:42Alors nous sommes avec Philippe Nozière qui est président
01:26:44de 40 millions d'automobilistes.
01:26:46Bonjour M. Nozière, bonsoir, même
01:26:48ravi de vous avoir en direct
01:26:50sur CNews.
01:26:52La piétonisation
01:26:54du périph' bon ça évidemment
01:26:56on n'y est pas pour le moment, mais le périph'
01:26:58à 50 kmh, je rappelle
01:27:00qu'il y a encore quelques années
01:27:02il était limité à 80, on est passé
01:27:04à 70.
01:27:08On peut aller très très loin comme ça.
01:27:10Ben oui, pourquoi pas
01:27:12effectivement, on pourrait même descendre à 30 kmh
01:27:14tant que nous y sommes.
01:27:16Le périphérique
01:27:18était effectivement à 80 kmh,
01:27:20en passant à 70, ça n'a absolument
01:27:22rien changé, et en passant
01:27:24à 50, ça ne changera rien non plus.
01:27:26Mais là on reconnaît bien
01:27:28la méthode de Mme Hidalgo,
01:27:30son autocratie,
01:27:32elle prend des décisions
01:27:34sans avoir
01:27:36absolument consulté
01:27:38quiconque, elle profite
01:27:40d'un gouvernement démissionnaire
01:27:42pour
01:27:44remettre un petit peu
01:27:46d'huile sur le feu.
01:27:48Bon, moi
01:27:50j'attends qu'une seule
01:27:52chose, c'est d'avoir
01:27:54rapidement un ministre des
01:27:56transports qui puisse
01:27:58prendre une décision en la matière,
01:28:00ou faute de quoi
01:28:02je demande au préfet
01:28:04de Paris de prendre
01:28:06le sujet en main.
01:28:08Oui parce que sur cette question de la limitation
01:28:10de vitesse sur le périphérique parisien,
01:28:12c'est l'État qui décide.
01:28:14C'est pas
01:28:16franchement, c'est
01:28:18un peu ambigu, il faut reconnaître que c'est
01:28:20ambigu, l'État effectivement
01:28:22a son mot à dire, mais la ville de Paris
01:28:24aussi, alors c'est
01:28:26à ça que se raccroche
01:28:28Anne Hidalgo.
01:28:30Le préfet
01:28:32pourrait bloquer la décision.
01:28:34Il l'a fait savoir déjà.
01:28:36Quoi qu'il en soit, il y a une autre question,
01:28:38c'est celle des voies G.O.
01:28:40Elle le dit là, elle-même,
01:28:42cette question dépend de l'État
01:28:44et si l'État décide de faire marche arrière,
01:28:46elle le dit, elle prendra ses responsabilités
01:28:48et elle ira jusqu'au bout. Autrement dit, elle se mettra hors la loi.
01:28:50Oui mais alors
01:28:52les voies G.O.,
01:28:54ça c'est extraordinaire, parce que
01:28:56il n'y a eu aucune
01:28:58consultation de
01:29:00qui que ce soit. On ne sait
01:29:02pas, on n'a pas
01:29:04fait de
01:29:06constat
01:29:08de report de circulation, on ne sait pas
01:29:10du tout ce que ça pourrait donner, parce que
01:29:12une voie de moins sur le périphérique,
01:29:14à ce moment-là, ça veut dire que le périphérique
01:29:16est déjà totalement embouteillé à longueur
01:29:18de journée, ce sera
01:29:20une vraie catastrophe, ce sera
01:29:22un bouchon permanent.
01:29:24Et de plus,
01:29:26les reports de circulation
01:29:28qui vont se faire sur
01:29:30les autres voies vont générer
01:29:32encore des bouchons. Donc
01:29:34c'est vraiment une très mauvaise décision.
01:29:36Ce n'est même pas
01:29:38une bonne décision en matière d'environnement.
01:29:40Et d'ailleurs, j'aimerais bien savoir
01:29:42sur quoi elle se base pour dire qu'effectivement
01:29:44il y aura moins de pollution
01:29:46en roulant
01:29:48à 50 km heure et en ayant
01:29:50deux voies sur le périphérique au lieu de trois.
01:29:52Merci beaucoup Philippe Nausière
01:29:54pour toutes ces précisions. Je rappelle
01:29:56que vous êtes président de 40 millions d'automobilistes.
01:29:58David Corsero,
01:30:00un dernier mot sur ce sujet.
01:30:02On a une élue
01:30:04qui passe son temps finalement à défier
01:30:06l'Etat. C'est-à-dire quand elle dit, peu importe
01:30:08ce que dira le
01:30:10président de la République ou ce que dira
01:30:12l'Etat sur la décision qui sera prise
01:30:14sur ces voies J0, moi je prendrai mes responsabilités
01:30:16et je le ferai quand même.
01:30:18Elle l'avait déjà dit, elle l'avait déjà fait sur le sujet
01:30:20souvenez-vous des voies surberges.
01:30:22C'est la vraie difficulté pour le périphéricien, c'est
01:30:24qu'elle est maire de Paris. Et donc
01:30:26automatiquement, elle impose.
01:30:28Ce ne sont pas les parisiens qui prennent le plus le périphérique,
01:30:30c'est les banlieusards. Et donc automatiquement,
01:30:32elle impose sa vision aux banlieusards
01:30:34où aujourd'hui, on n'a pas des millions
01:30:36de lignes de transport qui sont développées.
01:30:38Et la difficulté, elle est là.
01:30:40C'est qu'aujourd'hui, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui aimeraient ne plus
01:30:42prendre leur voiture. Elle isole Paris
01:30:44du reste de l'île de France et même de la province.
01:30:46Regardez ce qu'il se passe sur les
01:30:48quai de Seine, quand on bloque les quai de Seine pour les J0,
01:30:50les commerçants se disent, il n'y a plus une voiture
01:30:52qui passe, il n'y a plus personne qui vient.
01:30:54Donc c'est quand même hyper compliqué
01:30:56en soi de se dire qu'elle a sa vision
01:30:58en elle qui est hyper parisianiste
01:31:00et ce qui se passe après Paris, elle s'en fout.
01:31:02Sauf que Paris a besoin des banlieues
01:31:04pour vivre. On parle beaucoup
01:31:06d'héritage, c'est le mot à la mode pour ces Jeux Olympiques.
01:31:08Ça revient très régulièrement.
01:31:10Et Anne Hidalgo parvient
01:31:12l'exploit de garder
01:31:14ce qui a un peu embêté tout le monde
01:31:16et pas ce qui a vraiment persuadé les Français
01:31:18que c'était une réussite. Le garder les anneaux, c'est sympa.
01:31:20Les anneaux, tout le monde est plutôt d'accord pour dire que peut-être
01:31:22on peut les garder ailleurs. Je ne vous vois pas trop
01:31:24l'intérêt. De toute façon,
01:31:26si vous avez Rachida Dati, sa meilleure ennemie, qui s'est déjà mis
01:31:28dans son champ de vision et qui a dit
01:31:30ce ne sera pas aussi simple que ça, c'est une autre affaire.
01:31:32Et puis sur la sécurité quand même, parce que la grande
01:31:34réussite de ces JO à Paris, c'est la sécurité.
01:31:36C'est le déploiement massif de forces de l'ordre.
01:31:38On rappelle qu'Anne Hidalgo, jusqu'à il y a peu,
01:31:40elle était contre la police municipale dans la capitale.
01:31:42C'est peut-être là-dessus qu'il y a un héritage
01:31:44à trouver sur comment on gère la sécurité de la ville
01:31:46de Paris, plutôt que de réduire
01:31:48la vitesse sur le périphérique.
01:31:50Et cette fameuse voie JO
01:31:52qui sera donc dédiée au covoiturage.
01:31:54Elle l'avait prévenue et elle va le faire.
01:31:56De toute façon, aujourd'hui, je ne sais même pas
01:31:58qui roule à 50 km sur le périphérique.
01:32:00En semaine, franchement, c'est impossible.
01:32:02Donc ce qui va être très compliqué, c'est une nouvelle fois
01:32:04pour ceux qui se lèvent très tôt le matin,
01:32:06qui empruntent le périphérique, qui eux pouvaient
01:32:08rouler à 70, vont être obligés de rouler
01:32:10à 50. La limitation
01:32:12des voies, moi je suis tout à fait d'accord
01:32:14avec ce qui a été dit juste avant. C'est une
01:32:16ampleur colossale, des bouchons
01:32:18sur d'autres aspects du périphérique.
01:32:20Je pense que ce n'est pas une réussite et ça va être très
01:32:22compliqué, une fois plus, pour les banlieusards.
01:32:24Vous avez le symbole de la gauche bobo
01:32:26qui prétend défendre les milieux
01:32:28populaires alors qu'elle leur rend la vie
01:32:30impossible au quotidien. Voici le
01:32:32naufrage de la gauche depuis maintenant
01:32:34plusieurs décennies. Allez, un mot Alice sur ce sujet.
01:32:36Ce sera le mot de la fin. Et pour finir,
01:32:38elle explique à Emmanuel Macron qu'il s'assoit sur le vote
01:32:40des Français s'il ne choisit pas Bernard Cazeneuve
01:32:42mais elle s'assoit, elle,
01:32:44sur le vote des Franciliens
01:32:46et des Parisiens puisqu'il y a eu une consultation publique
01:32:48par rapport à cette voie de covoiturage qui a été
01:32:50majoritairement rejetée.
01:32:52Il y a eu aussi une autre
01:32:54concertation, la fermeture du Condiénat et de la
01:32:56place de la Farsovie à la circulation a été
01:32:58rejetée aussi par les riverains.
01:33:00Elle s'assoit dessus, elle va contre la vie du seul.
01:33:02Merci beaucoup Alice Cordier,
01:33:04directrice du collectif Nemesis, d'avoir été avec nous
01:33:06ce soir. Merci à
01:33:08Kévin Bossuet, professeur d'histoire en région parisienne.
01:33:10Bonne rentrée, Kévin.
01:33:12Merci à David Corsero, ancien député
01:33:14modem du Val-d'Oise et maître Alexia Descamps,
01:33:16avocate en droit routier.
01:33:18A très vite. Dans un instant, c'est Face à Face
01:33:20avec Julien Dray et
01:33:22Éric Nolo, orchestré par Eliott Deval.
01:33:24Bonne soirée sur CNews et bonne rentrée
01:33:26des classes aussi demain
01:33:28évidemment.
01:33:30Salut.