• il y a 3 mois
Les invités de Thierry Cabannes débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00:0016h57 sur CNews, bienvenue dans Punchline, je vous présente mes invités dans un instant mais juste avant on part tout de suite direction l'hôpital Necker où le nouveau Premier ministre est en train de s'exprimer.
00:00:10J'ai été très impressionné par le professionnalisme, la franchise aussi, le dévouement, la disponibilité de ses personnels quel que soit leur grade, parfois aussi leur inquiétude, le moral.
00:00:26L'une d'entre elles m'a dit on a besoin de vision, on a besoin de savoir où va la santé publique, où va l'hôpital.
00:00:34Moi je ne suis pas là pour ni faire des effets d'annonce ni pour faire de l'esbrouf, d'ailleurs je n'en ferai pas tout au long de mon mandat de Premier ministre, ce n'est pas mon tempérament.
00:00:44Mais il y a deux choses auxquelles je crois, c'est qu'il faut comprendre pour agir et on ne comprend pas toujours bien ou mieux en lisant des notes.
00:00:54On comprend mieux, j'en suis sûr, en écoutant les gens, en les respectant.
00:01:00Ici à la base dans un hôpital il y a des progrès à faire dans l'organisation, il y a des économies à faire.
00:01:10Je continuerai à essayer de comprendre pour bien agir et ce sera en fonction de cette compréhension que le gouvernement prendra des décisions quand il sera formé dans les jours qui viennent.
00:01:26La santé, je l'ai dit plusieurs fois depuis avant-hier, sera une priorité, la santé publique, dans les campagnes et dans les villes.
00:01:36Ça passe par le soutien et la confiance au personnel, aux agents, pas seulement quand il y a des événements exceptionnels, des attentats, pour parler de la situation la plus grave,
00:01:48on l'a vu à Paris et dans d'autres endroits de France, la crise du Covid, avec des conséquences qui ne sont pas totalement effacées encore,
00:01:58ou les Jeux Olympiques pour parler d'un événement beaucoup plus positif qui a mobilisé toutes les équipes pour assurer la sécurité sanitaire des athlètes,
00:02:09et ça fait partie du succès des Jeux Olympiques qui fait honneur à notre pays.
00:02:16Tous les personnels, les agents de la santé, des hôpitaux, des médecins qui ont participé doivent en être remerciés.
00:02:23Après, au-delà des grands événements tragiques ou positifs comme ceux que j'ai évoqués, il y a la santé au quotidien.
00:02:30Je vous le répète, la santé sera une priorité du gouvernement et je voudrais que les progrès rapides soient visibles dans les campagnes, dans l'offre de soins,
00:02:42dans les maisons de santé et les services médicaux, en même temps qu'on continuera à s'occuper de mieux faire fonctionner l'hôpital avec les personnels.
00:02:52Et donc, mon dernier mot est de vous dire que je veux rendre hommage à tous ces agents qui font que le service public de santé fonctionne.
00:03:01En même temps qu'on me l'a dit plusieurs fois, il faut aussi assurer avec les médecins de ville, avec la médecine libérale, une meilleure concertation, une meilleure liaison.
00:03:12Comment allez-vous faire pour augmenter la dépense ou la restreindre dans l'hôpital public qui est sous-financé ? Est-ce que vous comptez augmenter des impôts ?
00:03:22Je ne me demandais pas de vous dire aujourd'hui quel sera le contenu de ma déclaration de politique générale début octobre. La situation est très grave, je l'ai dit hier.
00:03:32Je ne veux pas augmenter la dette financière sur nos générations futures ni la dette écologique. Je pense qu'on peut, tout en bien gérant l'argent public, en gérant mieux l'argent public,
00:03:43l'argent des contribuables, l'argent des Français, on peut faire des progrès dans l'efficacité de la dépense publique.
00:03:50C'est ça que je cherche pour préserver le service public, le service au public, le service aux citoyens et en même temps ne pas augmenter la dette.
00:04:00Donc donnez-moi quelques semaines. Ne soyez pas trop impatients.
00:04:02Il n'y aura pas de miracle. Vous avez dit que ça fait beaucoup réagir.
00:04:06Et si vous tombez sur un Premier ministre qui vous dit qu'il va faire des miracles, méfiez-vous. Méfiez-vous. Moi, je ne suis pas là pour raconter des histoires aux gens.
00:04:16J'ai dit la vérité. On peut faire dans beaucoup de domaines la santé, l'école, le logement, les problèmes de la vie quotidienne des Français, la revalorisation du travail.
00:04:28Sans faire de miracle, on peut faire des progrès. Alors demandez-moi de faire des progrès. La réalité même, c'est l'essentiel de la politique, de faire des progrès, de créer du progrès collectif, pas des miracles.
00:04:41Il y a la colère du monde médical. Il y a aussi la colère de la gauche.
00:04:44Oui, je vais parler dans le détail. Ne me demandez pas de me prononcer sur la politique de santé publique que devra présenter le gouvernement et le nouveau ministre de la Santé dans quelques semaines.
00:04:59Mais j'ai cette question en tête.
00:05:01Il y a la colère du monde médical. Il y a aussi la colère de la gauche aujourd'hui contre votre nomination et qui dénonce un coup de force du président de la République.
00:05:09Oui, mais comment... Moi, je ne vais pas perdre de temps dans des polémiques. J'entends des mots « coup de force », vous venez de le prononcer. On n'est pas dans cet état d'esprit-là.
00:05:20L'esprit, c'est de rassembler autour d'un projet d'action gouvernementale, coopération, le plus grand nombre possible de députés. Il n'y a pas de coup de force.
00:05:30Vous verrez sans doute que le nombre de députés qui, d'une manière ou d'une autre, exprimeront leur soutien, leur confiance, sera le plus important dans une Assemblée qui est très partagée.
00:05:41Je ne vais pas faire des polémiques. Je ne suis pas dans cet état d'esprit.
00:05:44Outre les milieux de l'État, le Rassemblement national, comment vous allez faire ?
00:05:47Comment dites-vous ?
00:05:48Ça veut dire coopérer avec le Rassemblement national. Comment vous allez faire ?
00:05:50Non, je n'ai pas dit ça.
00:05:51Si vous êtes un Premier ministre sous surveillance, rien ne pourra se faire sans le Rassemblement national, a dit Jordan Bardella.
00:05:57Oui, la surveillance démocratique. Mais moi, je suis sous surveillance de tous les Français.
00:06:02Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques qui sont constitués de députés représentants du peuple, dans sa diversité.
00:06:16Je suis effectivement, c'est normal, c'est la règle, le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français, de tous les groupes politiques.
00:06:25Est-ce que vous avez pris contact avec des groupes de gauche qui disent que, pour l'instant, ils ne veulent pas participer à votre gouvernement ?
00:06:30Oui, je le ferai. J'ai déjà eu des contacts avec des élus, des responsables de gauche. Je ne vais pas vous détailler mon emploi du temps.
00:06:36Mais je verrai, en tout cas dans ce travail d'écoute, de consultation, je verrai tous les groupes politiques, y compris ceux qui ont exprimé une sorte d'opposition automatique et préalable,
00:06:47avant même de savoir qui sera ministre et quel sera le programme du gouvernement.
00:06:53Merci mesdames et messieurs.
00:06:55Je vous remercie beaucoup de votre temps.
00:06:57Pardon, vous voyez, il n'a plus de temps.
00:06:59A la fin.
00:07:01Oui, c'est déjà un progrès. Ce n'est pas un miracle.
00:07:03Merci mesdames et messieurs.
00:07:05Au revoir.
00:07:07Au revoir.
00:07:09Voilà les premiers mots de Michel Barnier à la presse lors de ce premier déplacement de notre nouveau Premier ministre à l'hôpital Necker à Paris, aussitôt nommé, aussitôt au travail.
00:07:21Alors on va évidemment commenter, décrypter cette prise de parole en compagnie de Naïma Mfadel qui est autour de la table.
00:07:28Bonjour Naïma.
00:07:29Bonjour.
00:07:30Essayiste chargée de mission politique de la ville.
00:07:32Kévin Bossuet est également avec nous, professeur d'histoire en région parisienne.
00:07:35Bonjour à Sarah Salman, avocate.
00:07:37Bonjour Michael.
00:07:38Et puis Jean-Christophe Gallien, politologue, nous a également rejoint.
00:07:41Alors beaucoup de choses effectivement ont été dites par notre nouveau Premier ministre qui a énormément insisté sur le fait qu'il n'était pas là pour faire des effets d'annonce.
00:07:51On l'a entendu. Je ne suis pas là pour faire des effets d'annonce. Pas d'esbroufe également. On a compris Jean-Christophe Gallien avec Michel Barnier.
00:08:00Il l'avait dit lorsqu'il y a eu l'apparition de pouvoir avec Gabriel Attal, en le regardant d'ailleurs avec un petit sourire, en quoi nous on veut agir davantage que parler.
00:08:12C'est comme si les autres avant avaient fait beaucoup plus de verbatim que d'action.
00:08:16Donc c'est clair qu'aujourd'hui on a quelqu'un, d'ailleurs ça se ressent, en même temps pour bien le connaître, pour le pratiquer dans différentes situations européennes en particulier,
00:08:24c'est quelqu'un qui aime parler, qui aime beaucoup parler même. Il explique, il raconte. C'est quelqu'un du temps long, ce n'est pas quelqu'un du temps court.
00:08:31C'est-à-dire que pour le coup on voit bien d'ailleurs que lorsqu'on est au début des conversations médiatiques, il a du mal à se lancer. Je parle de la forme, je ne parle pas du fond.
00:08:39Pourtant il a dit qu'il voulait plutôt agir que parler.
00:08:41Oui, exactement. Et là il a du mal à se lancer. Mais c'est quelqu'un qui aime beaucoup parler, expliquer.
00:08:45C'est-à-dire que vous verrez avec les journalistes en général, avec tout, il les reçoit, il explique. Ce n'est pas des entretiens à 40, mais c'est un tête-à-tête.
00:08:51Donc c'est ce personnage du temps long, de la progression. Il parle de progrès, c'est vraiment ça, c'est quelqu'un de la progression.
00:08:58Alors évidemment ça ne va pas être des accélérations. Et on voit bien au début, à chaque fois c'est lent, c'est difficile, ça met du temps à se mettre en place.
00:09:04Et puis vous voyez, la deuxième partie du propos, lorsque ça devient politique d'ailleurs, plus à l'aise que sur la partie santé, là on commence, on sent même qu'il n'a plus envie de partir.
00:09:11Il a envie de rester, les journalistes sont partis et lui il n'a plus envie de partir, il est là, il parle du temps.
00:09:15Donc c'est quelqu'un qui aime bien, c'est un être politique, c'est quelqu'un qui a 50 ans de vie politique ou quasiment, c'est évidemment quelqu'un qui aime ça.
00:09:22Alors ce n'est plus le même rythme, ce n'est plus le même tempo, ce n'est plus le cadrage simplement de l'écran, c'est une autre affaire.
00:09:29Et donc il va falloir s'habituer à ce qu'on n'a pas eu, se réhabituer.
00:09:33Se réhabituer, Gabriel Attal, ça n'a pas été très long, mais c'est quand même, voilà, c'était rapide, flash, intensif.
00:09:38Il faut se rappeler des mêmes images ou presque.
00:09:41Mais ils n'ont pas le même âge aussi.
00:09:42Exactement, exactement.
00:09:43Et puis ce n'est pas la même génération, ce n'est pas les mêmes techniques, c'est pour ça que je vous dis ça.
00:09:46Et donc on est sur quelque chose qui n'est pas dans le temps court, qui n'est pas forcément dans la parole, même si je vous le redis, il adore ça.
00:09:52Et qui, on le voit bien, a du mal à chaque fois à se remettre dans cette partie.
00:09:57On l'a vu hier, on s'est retrouvé en télévisé, c'était lent au départ.
00:10:00Il raconte ce qu'il a fait, on a l'impression qu'il était en train de se justifier quasiment.
00:10:04Ce que vous lui dites, c'est qu'il est lent au démarrage.
00:10:06Voilà, c'est toujours ça et peut-être qu'il faut espérer qu'il ait plus que 8 mois pour le coup, parce que ce sera difficile sinon.
00:10:12Il l'a dit dès le début, il a dit la santé sera une priorité.
00:10:16Et évidemment, ce premier déplacement en tant que Premier ministre à l'hôpital Necker de Paris en est finalement un symbole.
00:10:25Oui, c'est un message fort parce qu'il a bien parlé aussi que la santé est une préoccupation sur l'ensemble du territoire.
00:10:33C'est-à-dire qu'il n'oublie pas la ruralité.
00:10:35On se souvient que depuis ces 30 dernières années, on a eu de cesse justement de supprimer tous les petits hôpitaux de proximité
00:10:43avec certaines personnes qui doivent faire 30, 50, voire 100 kilomètres pour aller à l'hôpital le plus proche.
00:10:52Donc c'est un souci. Il a bien raison.
00:10:54Mais moi, je voudrais aussi rappeler que vous savez, les Français aujourd'hui n'arrêtent pas d'entendre parler de cette réforme de l'hôpital
00:11:00et de la préoccupation liée à la santé.
00:11:03On voit qu'on a du mal parce qu'en fait, on a du mal aussi à nommer les choses.
00:11:06Il faudrait que sans tabou, on puisse aussi parler des agences régionales de santé qui aujourd'hui sont vraiment un mammouth qu'il faut dégraisser
00:11:16parce qu'on voit bien qu'ils ont eu beaucoup de mal à anticiper, notamment par rapport au Covid, et puis anticiper aussi les départs à la retraite.
00:11:25Et vous avez vu le dernier scandale qu'il y a eu, c'est la tribune faite par les jeunes internes qui ont refusé de passer leur examen, le concours d'internat.
00:11:35Vous savez pourquoi ? Parce qu'en fait, la réforme qui a été décidée, c'est de baisser les notes qui leur permettent en fait…
00:11:43c'est-à-dire que mieux vous êtes… comment dirais-je ?
00:11:47Si vous avez la meilleure note, c'est-à-dire mieux vous êtes classé, mieux vous pouvez choisir votre spécialité.
00:11:54Donc la note, c'était 14, avant c'était environ 10 à 12.
00:11:59Donc il a été décidé par le gouvernement que ce serait une note éliminatoire à 14,
00:12:04ce qui fait que si vous le passez et que vous vous retrouvez mal classé, vous ne pouvez pas choisir la spécialité.
00:12:10Donc ils ont décidé cette année de ne pas passer le concours.
00:12:14Vous imaginez ? Donc on est devant des décisions qui sont complètement kafkaïennes alors qu'on manque cruellement de médecins.
00:12:22Après le problème, Kévin Bessieux aussi, c'est que…
00:12:24Si je peux me permettre, sur ce que dit Naïma, qui est très juste, c'est que la conséquence de cela,
00:12:28c'est que beaucoup d'étudiants et les plus favorisés décident de le passer en Roumanie, à Madrid ou ailleurs,
00:12:33et c'est un manque d'égalité des chances par rapport au diplôme.
00:12:37Ça, c'est quelque chose qui peut se dénier aussi.
00:12:38Oui, mais si ils décident de le passer là-bas, ils sont obligés de faire toute leur scolarité là-bas.
00:12:42Je suis d'accord.
00:12:43Oui, mais les plus favorisés ont les moyens de le faire.
00:12:45Et souvent, ce n'est pas la même formation en plus.
00:12:47Non, mais quand ils reviennent en France, ils ont la même chose sur le papier.
00:12:49Alors, toujours est-il qu'effectivement, notre nouveau Premier ministre a décidé d'en faire sa priorité.
00:12:54Des priorités, il y en a aussi besoin dans plein, plein, plein de domaines, malheureusement.
00:12:59La santé, évidemment, en fait partie.
00:13:02Jean-Christophe Gallien nous disait que Michel Barnier aimait prendre son temps.
00:13:06Il l'a dit également, qu'il veut d'abord écouter, qu'il veut comprendre pour agir.
00:13:12Il a également parlé de respect, d'écouter pour respecter les gens.
00:13:17Il y a un message aussi à travers tout ça.
00:13:19Il y a un message à l'ancien gouvernement, à l'ancien Premier ministre.
00:13:23Un message, une façon de dire que les choses vont changer dorénavant.
00:13:27Bien sûr, ce message, on l'a vu au moment de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal,
00:13:31où il a prononcé le mot rupture.
00:13:33Ici, on est évidemment dans la rupture.
00:13:36Une rupture au niveau de la communication, ça a déjà été dit,
00:13:39où cet homme est un homme sage qui ne promet pas n'importe quoi s'il n'est pas sûr de donner ce qu'il a promis.
00:13:45Et ensuite, pour revenir sur ce que vous avez dit, Michael,
00:13:48c'est vrai que le macronisme, qu'est-ce que c'est ?
00:13:51Ça a été perçu pour du mépris.
00:13:53Moi, je me souviens des petites phrases d'Emmanuel Macron.
00:13:55Dans une gare, il y a ceux qui ont réussi, ceux qui ne sont rien.
00:13:58Je me souviens qu'il avait traité d'illettrés des ouvrières.
00:14:01Je me souviens qu'il avait dit à un jeune homme qu'il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi.
00:14:06Tout ça, c'était extrêmement méprisant.
00:14:08Et souvenez-vous ce qu'a dit M. Barnier lors de la passation de pouvoir.
00:14:12Il faut écouter la France d'en bas.
00:14:14Il faut écouter les petits.
00:14:16Et parfois, les solutions viennent notamment de ces gens qui ont été méprisés pendant plusieurs années.
00:14:23Et là, il va directement parler aux soignants,
00:14:25ces personnes qui donnent de leur temps,
00:14:28qui donnent parfois leur vie entière, notamment un métier,
00:14:31qui est de plus en plus dégradé,
00:14:33des soignants qui se font de plus en plus agresser.
00:14:38Et on sent bien que là, M. Barnier est en train de tâtonner
00:14:41parce qu'il est un peu prisonnier de cette Assemblée nationale
00:14:44où il est obligé de donner des gages à la fois à la gauche,
00:14:46mais également au Rassemblement national.
00:14:48Et il y a un thème qui pourrait unir autour de la question de l'hôpital,
00:14:52c'est la question de l'autorité et du respect des personnels soignants.
00:14:56Parce que quand vous interrogez les soignants, ce sont des insultes.
00:14:59Ce sont des agressions qui sont de plus en plus constantes,
00:15:02notamment en psychiatrie,
00:15:04notamment en gériatrie.
00:15:07Ce sont des gens qui parfois ont la peur aux ventes
00:15:10avant d'aller à l'hôpital.
00:15:11Je me souviens qu'en janvier 2022 à Abbeville,
00:15:14il y a deux ambulanciers et cinq soignants
00:15:16qui ont été agressés par un homme
00:15:18parce que les soignants ne voulaient pas laisser sortir
00:15:23la mère de la personne pour son intérêt à elle.
00:15:27Donc il est important de réaffirmer l'autorité,
00:15:29les services publics, la France d'en bas,
00:15:32comme on l'appelle, même si je n'aime pas trop cette expression,
00:15:34et aussi le retour de l'autorité.
00:15:36Et là, Michel Barnier est un peu un Nerva-Romain.
00:15:38Vous voyez, c'est un grand sage
00:15:40qui a un cursus honorum incroyable
00:15:42et qui va peut-être apaiser les choses
00:15:44et mettre en arrière-plan un président
00:15:47qui a beaucoup parlé et qui a très peu agi.
00:15:49Alors on parlait de changement de méthode tout à l'heure.
00:15:51Il y a une phrase qui a été prononcée pendant ce déplacement
00:15:53qui a déjà été étrangement perçue.
00:15:56Il a été interrogé sur ce sujet.
00:15:58Cette phrase, c'est « je ne vais pas faire de miracles ».
00:16:01On va l'écouter, cette phrase prononcée tout à l'heure
00:16:03par Michel Barnier.
00:16:05On va l'écouter lorsqu'il est arrivé à l'hôpital Necker à Paris.
00:16:08Écoutez.
00:16:10Je vais être très attentif à la déplace publique.
00:16:13Je vais être très attentif à la déplace publique
00:16:15dans les émissions de nos impôts.
00:16:18Il faut les gérer correctement.
00:16:21Je pense qu'il y a des progrès à faire.
00:16:23Mais il me fait froid que le nouveau gouvernement,
00:16:26qui va être formé les jours qui viennent,
00:16:29avec le souci de l'améliorer dans l'action
00:16:33et le fonctionnement des hôpitaux.
00:16:36Ce qui m'intéresse, c'est le travail quotidien
00:16:39en dehors des grands événements tragiques et positifs.
00:16:42Le travail quotidien des agents,
00:16:45la santé publique.
00:16:47Je vais être très attentif avec mon équipe et l'équipe du gouvernement
00:16:50sur cette situation. On ne va pas faire de miracles.
00:16:53Alors, on ne l'entend pas très bien.
00:16:55C'est évidemment sous-titré. On ne va pas faire de miracles.
00:16:58Il a essayé de s'expliquer tout à l'heure, Jean-Christophe Gallien.
00:17:01Sans faire des miracles, on peut aussi faire des progrès, dit-il.
00:17:04C'est un homme, je vous le disais, du temps long.
00:17:07C'est un combattant de la progression.
00:17:09C'est donc un combattant du temps long.
00:17:11Je l'ai vu à l'oeuvre sur le plan européen.
00:17:13Mais sur le terrain européen, on n'a pas exactement les mêmes temporalités.
00:17:16Quand on est à la Commission européenne,
00:17:18on est quasiment dans une grande administration supranationale.
00:17:21On programme, pour cinq ans, parfois pour plus longtemps,
00:17:24un certain nombre d'actions.
00:17:26Même le Brexit, c'était un accord du temps long.
00:17:30Le problème de la politique nationale en général,
00:17:33pas seulement en France, c'est qu'on n'a pas le temps.
00:17:36La difficulté, c'est que souvent, on a besoin d'aller dans l'urgence.
00:17:39D'où la prise de parole qui prend le dessus sur l'action.
00:17:42C'est là où aujourd'hui, on voit bien que ça va être une difficulté pour lui.
00:17:46Dire « je ne vais pas faire de miracles »,
00:17:48c'est l'inverse de ce qu'on a entendu depuis des années.
00:17:51C'est dur comme prise de contact.
00:17:53Exactement. Le politique et les gens en général,
00:17:56est-ce qu'ils ont besoin d'entendre qu'on leur dit
00:17:58« on ne va pas faire de miracles, mais on va essayer de progresser »
00:18:01ou est-ce qu'ils ont envie d'entendre qu'on va changer leur vie ?
00:18:03Evidemment, on n'est pas dans un temps électoral,
00:18:05mais on est quasiment dans un temps préélectoral qui suit une élection.
00:18:07On est en permanence en élection.
00:18:09La vie politique aujourd'hui, c'est une vie d'élection,
00:18:11c'est une vie de crise.
00:18:13Ce discours-là, oui, bien sûr, c'est très raisonnable.
00:18:15C'est quelque chose sur lequel on peut avoir de la confiance.
00:18:18Mais aujourd'hui, il n'y a pas assez de temps pour avoir de la confiance.
00:18:20Notamment parce que, vous le disiez,
00:18:23Oui, là, il y a une ébullition qui est en train de se préparer.
00:18:25Mais il y a aussi le président de la République
00:18:27qui ne va rien se remettre sur son aventin.
00:18:29Il veut garder la main. On verra bien, d'ailleurs,
00:18:31dans les compositions du gouvernement qu'il aura mis son doigt dessus
00:18:33et que Michel Barnier a signé.
00:18:35Et puis, il y a les autres autour.
00:18:37Ceux qui ont des ambitions pour 2027.
00:18:39Marine Le Pen, elle ne va pas le laisser faire ce qu'il veut.
00:18:41Monsieur Mélenchon, il a déjà commencé à tirer
00:18:43des petites grenades dans la rue aujourd'hui.
00:18:45C'est compliqué. Le temps long, ça n'existe plus en politique.
00:18:48Et c'est toute la difficulté, d'ailleurs, pour agir politiquement.
00:18:50Et aussi, il a dit qu'il dirait la vérité aux Français.
00:18:52Et oui, c'est ça.
00:18:54Ça, c'est pas mal.
00:18:56On va retrouver Mathieu Devesne qui nous attend.
00:18:58Mathieu Devesne qui est, justement,
00:19:00à l'hôpital Necker à Paris
00:19:02en compagnie d'une étudiante
00:19:04en sixième année de médecine,
00:19:06Clara, si je ne me trompe pas,
00:19:08qui a suivi, évidemment,
00:19:10ce déplacement et cette prise de parole
00:19:12de Michel Barnier. Mathieu.
00:19:16Effectivement, pour ce premier déplacement de Michel Barnier
00:19:18qui a donc choisi l'hôpital Necker
00:19:20ici à Paris. Et je suis avec Clara.
00:19:22Clara, vous êtes étudiante en médecine.
00:19:24Vous avez attendu pendant deux heures pour pouvoir interpeller
00:19:26Michel Barnier, notamment sur la question
00:19:28des suppressions de postes en internat.
00:19:30Expliquez-nous pourquoi c'était si important de venir aujourd'hui ici.
00:19:32C'était important de venir ici
00:19:34aujourd'hui parce que ça fait
00:19:36deux mois qu'on essaie de faire du bruit
00:19:38pour que tout le monde sache que
00:19:401500 postes de spécialité à l'internat
00:19:42ont été supprimés. Et donc,
00:19:44là,
00:19:46de nombreux étudiants vont se retrouver à choisir
00:19:48une spécialité qu'ils ne veulent pas, dans une ville
00:19:50où ils ne veulent pas, alors qu'à classement égal
00:19:52l'année dernière, ils auraient pu avoir ce qu'ils voulaient.
00:19:54Pour ma part,
00:19:56moi, j'aimerais faire de l'urologie
00:19:58et je vais me retrouver à faire
00:20:00quelque chose que je n'ai pas
00:20:02envie de faire dans une ville où je n'ai pas envie d'aller.
00:20:04Et pour moi,
00:20:06c'est inacceptable et je voulais
00:20:08alerter là-dessus, mais je n'ai pas pu.
00:20:10Vous disiez inacceptable.
00:20:12Le Premier ministre, quand on l'a interrogé,
00:20:14il nous a répondu
00:20:16« Je ne vais pas faire de miracle ».
00:20:18Qu'est-ce que ça vous fait quand vous entendez
00:20:20ce genre de réponse ?
00:20:24Je m'y attendais un peu parce que
00:20:26en deux mois, on n'a pas réussi
00:20:28à avoir beaucoup de soutien.
00:20:30On a réussi à avoir le soutien
00:20:32du député Yannick Noder
00:20:34qui était pour une réouverture
00:20:36de ses postes
00:20:38à l'internat.
00:20:40Mais là,
00:20:42on attend un miracle
00:20:44et il vient de nous dire
00:20:46qu'il n'y aura pas de miracle,
00:20:48donc je ne sais pas.
00:20:50Pour autant, le Premier ministre a choisi
00:20:52les hôpitaux, le secteur hospitalier
00:20:54pour ce premier déplacement.
00:20:56C'est important pour vous ?
00:20:58Oui, c'est important parce que
00:21:00ça me donne de l'espoir,
00:21:02ça me donne de l'optimisme.
00:21:04Mais à voir par la suite
00:21:06si on avait raison
00:21:08de se réjouir pour ça.
00:21:10Vous attendez des actes ?
00:21:12J'espère encore
00:21:14à 4 jours
00:21:16de notre affectation définitive
00:21:18qu'une ouverture miracle
00:21:20des postes ait lieu
00:21:22pour nous permettre à tous
00:21:24de pratiquer la médecine
00:21:26qu'on veut, la médecine qu'on aime.
00:21:30Merci beaucoup, Clara, pour votre témoignage
00:21:32et votre patience tout au long de l'après-midi.
00:21:34Vous l'aurez compris, les chantiers
00:21:36qui sont très nombreux pour le Premier ministre
00:21:38Michel Barnier, il y a également
00:21:40ces consultations qui vont se poursuivre
00:21:42pour tenter de former un gouvernement
00:21:44qui sera capable de résister
00:21:46je dirais même survivre à une possible
00:21:48censure parlementaire.
00:21:50Merci beaucoup Mathieu Devese
00:21:52et merci à votre invité.
00:21:54On a entendu une certaine résilience
00:21:56de la part de cette étudiante
00:21:58mais ce mot qui revient, ce mot de miracle
00:22:00on attendait un miracle, il ne s'est pas produit
00:22:02et en même temps, les miracles
00:22:04ça n'existe pas, en tous les cas pas en politique
00:22:06il me semble, donc
00:22:08c'est assez complexe
00:22:10comme situation pour ces étudiants
00:22:12qui se retrouvent finalement devant
00:22:14le fait accompli
00:22:16des étudiants qui finalement, et peut-être tout un système
00:22:18qui avait été habitué à une autre méthode.
00:22:20C'est évident
00:22:22je veux dire, il y a eu les fameuses élections
00:22:24législatives, il y a eu les résultats
00:22:26que l'on connaît, beaucoup
00:22:28de gens attendaient un véritable
00:22:30changement.
00:22:32On a attendu pendant des semaines
00:22:34et on a enfin un premier ministre
00:22:36qui a mis en avant un mot
00:22:38le mot vérité.
00:22:40Nous sommes dans une situation
00:22:42qui est extrêmement compliquée au niveau budgétaire
00:22:44Monsieur Barnier
00:22:46ne peut évidemment pas promettre
00:22:48tout et n'importe quoi. C'est compliqué
00:22:50par exemple pour lui de promettre
00:22:52des augmentations. Le déficit
00:22:54public est de 5,6%
00:22:56du PIB
00:22:58alors que le gouvernement démissionnaire
00:23:00avait prévu un déficit
00:23:02de 5,1%.
00:23:04Si on se projette un petit peu
00:23:06sans les mesures correctrices
00:23:08on va vers un déficit de 6
00:23:10à 6,5% notamment du PIB.
00:23:12En 2027
00:23:14le remboursement des intérêts de la dette
00:23:16va s'élever à 70
00:23:18milliards. Est-ce que vous vous rendez
00:23:20compte ? Monsieur Barnier
00:23:22est à la tête d'un état en faillite
00:23:24il n'y a plus d'argent. Monsieur Macron
00:23:26a distribué des chèques pendant la période
00:23:28Covid, c'était le quoi qu'il en coûte
00:23:30de manière totalement irresponsable
00:23:32lui se retrouve à la tête en effet
00:23:34d'un état qui doit absolument
00:23:36mettre en avant des réformes qui vont être
00:23:38douloureuses. Donc face à ce
00:23:40constat, comment peut-il répondre
00:23:42notamment à ses soignants ?
00:23:44Par exemple
00:23:46il pourra insister sur le respect de l'autorité
00:23:48les écouter un petit peu plus
00:23:50et faire des économies
00:23:52là où ce sera le plus indolore possible
00:23:54par exemple dégraisser
00:23:56le mammouth au niveau administratif
00:23:58pour reprendre une expression au niveau
00:24:00administratif à l'hôpital.
00:24:02Vous savez nous
00:24:04moi je suis fonctionnaire, on a
00:24:06très peu les moyens de fonctionner
00:24:08sur le terrain, on est extrêmement peu payé
00:24:10et l'argent va surtout
00:24:12dans le financement d'une administration
00:24:14qu'on ne voit jamais. Donc
00:24:16si Monsieur Barnier est un grand réformateur
00:24:18c'est vers là qu'il faudrait
00:24:20qu'il aille.
00:24:22C'était la phrase de Claude Allègre.
00:24:24Dégraisser le mammouth bien sûr
00:24:26ça ne vient pas de moi
00:24:28non mais ce que je voudrais juste soulever c'est que
00:24:30écoutez il faut arrêter, on croit toujours
00:24:32au Père Noël, à un moment
00:24:34on a envie d'avoir
00:24:36des politiques qui soient en responsabilité
00:24:38et qui nous disent la vérité
00:24:40ça fait 7 ans qu'on est baladé en fait
00:24:42avec des tas de promesses et on voit qu'aujourd'hui
00:24:44on est toujours pratiquement au même
00:24:46point. Qu'est-ce que vous voulez qu'ils répondent
00:24:48à cette jeune fille ? Les internes ont fait
00:24:50le choix de ne pas se présenter
00:24:52ce qui fait que l'Etat
00:24:54est obligé en fait d'ajuster
00:24:56c'est-à-dire de supprimer
00:24:58et de remettre des postes, c'est ça la réalité
00:25:00c'est-à-dire qu'il ne peut pas lui dire autrement
00:25:02ils ont fait le choix de ne pas
00:25:04se présenter encore une fois pour pouvoir être
00:25:06classé le mieux possible pour choisir
00:25:08notamment leur spécialité. Ben voilà
00:25:10c'est un choix. Alors en parallèle de tout ça
00:25:12la gauche a appelé à manifester
00:25:14aujourd'hui dans plus de 150 villes de France
00:25:16un appel lancé par l'union syndicale
00:25:18lycéenne et par l'union étudiante
00:25:20avant la nomination de Michel Barnier
00:25:22et qui prend donc aujourd'hui une toute autre
00:25:24tournure. Manifestation donc à Lyon
00:25:26à Marseille, à Nice, à Strasbourg
00:25:28à Nantes, à Brest également et bien sûr
00:25:30à Paris où la manifestation
00:25:32est partie tout à l'heure de la place de la Bastille pour
00:25:34rejoindre la place de la Nation
00:25:36on retrouve justement nos
00:25:38journalistes sur place. Bonjour
00:25:40où en est le cortège et comment est
00:25:42l'ambiance pour le moment ?
00:25:44Bonjour, où en est le cortège et comment est l'ambiance
00:25:46pour le moment ? Eh bien écoutez l'ambiance
00:25:48est très calme ici place de la
00:25:50Nation. Le cortège qui a débuté
00:25:52sa marche depuis la place de la Bastille
00:25:54vers 14h30 est en train
00:25:56d'arriver sur la fin
00:25:58ici place de la Nation. Alors
00:26:00il faut le dire, le public
00:26:02les manifestants sont effectivement
00:26:04très jeunes. Vous l'avez dit, cette marche
00:26:06contre la nomination
00:26:08de Michel Barnier à Matignon
00:26:10a été organisée par les organisations
00:26:12de jeunesse, organisations soutenues
00:26:14par la France insoumise, les écologistes
00:26:16ou encore le parti communiste français
00:26:18d'ailleurs à ce propos, il y avait sur place
00:26:20présent Mathilde Panot, Louis Boyard
00:26:22Manon Aubry, Rima Hassane
00:26:24ou encore Léon Desfontaines
00:26:26du parti communiste français qui a pris la parole
00:26:28Benjamin Lucas des écologistes également
00:26:30Jean-Luc Mélenchon a fait
00:26:32le déplacement, il s'est longuement
00:26:34exprimé devant cette
00:26:36foule chauffée à blanc
00:26:38Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise
00:26:40qui a ciblé ses attaques
00:26:42évidemment à l'encontre d'Emmanuel
00:26:44Macron mais également du
00:26:46rassemblement national, les qualifiant
00:26:48de petits larbins
00:26:50du pouvoir, alors évidemment des propos
00:26:52applaudis par
00:26:54les manifestants, dans l'ensemble
00:26:56cet après-midi
00:26:58très peu de tensions, quasiment
00:27:00même aucune durant
00:27:02cette marche, on attendait
00:27:04un peu plus de 10 000 manifestants
00:27:06ce sont finalement 160 000
00:27:08personnes selon les organisateurs
00:27:10qui ont fait le déplacement
00:27:12une petite centaine de black blocs
00:27:14au début de ce
00:27:16cortège, des black blocs très jeunes
00:27:18et qui pour le coup n'ont pas fait parler
00:27:20d'eux aujourd'hui, aucune dégradation
00:27:22en vue et c'est pour cette raison que vous allez
00:27:24le voir sur ces images que les
00:27:26CRS et les gendarmes
00:27:28présents ici autour de la nation ne sont pas
00:27:30casqués, ont posé les boucliers
00:27:32et cette manifestation qui est en train
00:27:34de prendre fin ici à Paris avec la pluie
00:27:36qui commence à tomber
00:27:38Merci beaucoup, merci à nos équipes
00:27:40sur place, la jeunesse doit mettre la pression
00:27:42populaire pour faire tomber le gouvernement
00:27:44Barnier, illégitime
00:27:46a réagi le président de l'union syndicale
00:27:48sur les réseaux sociaux, Sarah Salman
00:27:50précisons que cette manifestation
00:27:52était prévue avant la nomination
00:27:54de Michel Barnier, à l'origine
00:27:56pour contester la
00:27:58non-nomination de Lucie
00:28:00Castey, elle prend aujourd'hui une toute autre
00:28:02tournure, on le comprend bien
00:28:04même si elle est finalement très peu
00:28:06soutenue, notamment
00:28:08Le parti socialiste n'est pas venu, ça nous montre déjà
00:28:10que la soumission du parti socialiste
00:28:12à LFI
00:28:14prend quand même fin, il serait temps
00:28:16parce qu'ils n'ont pas cessé de se soumettre
00:28:18pour les législatives. Je ne sais pas si elle prend
00:28:20fin, en tous les cas il y a une certaine
00:28:22scission qui se tient. Il y a une certaine rupture en fin
00:28:24je suis ravie que ça prenne sens
00:28:26maintenant, néanmoins il ferait mieux
00:28:28d'ouvrir une constitution plutôt que de manifester
00:28:30dans la rue sous la pluie puisque rien n'obligeait
00:28:32Emmanuel Macron à nommer Madame Castey
00:28:34qui est en campagne et sa campagne a pris fin
00:28:36actuellement, elle était pourtant chez RTL
00:28:38je ne sais pas pour quelles raisons
00:28:40maintenant cette manifestation, on voit que personne
00:28:42ne s'y intéresse et ils vont devoir composer
00:28:44avec M. Barnier, mais à défaut de
00:28:46gagner dans les urnes, ils bordélisent le pays
00:28:48ils bordélisent la société et c'est
00:28:50l'ADN de LFI de bordéliser
00:28:52la société, ils n'ont plus que ça. Allez on marque
00:28:54une pause et on va revenir dans un instant sur un autre
00:28:56sujet, un autre secteur
00:28:58qui attend beaucoup de ce futur
00:29:00gouvernement. On parlait de la santé
00:29:02à l'instant, il y a un autre secteur que vous connaissez bien
00:29:04qui est venu bosser, c'est celui de l'éducation
00:29:06avec nous pour la suite de Punchline sur CNews
00:29:1217h30 sur CNews, on poursuit nos débats dans un instant
00:29:14juste après le rappel des titres
00:29:16de l'actualité, c'est avec Adrien Spiteri
00:29:21Bonsoir Mickaël et bonsoir à tous
00:29:23l'abbé Pierre visé par 17 nouvelles
00:29:25accusations de violences sexuelles
00:29:27elles auraient été commises entre les années 50
00:29:29et les années 2000 par l'homme d'église
00:29:31selon un rapport du cabinet spécialisé
00:29:33la fondation abbé Pierre a annoncé
00:29:35sa décision de changer de nom
00:29:37la restauration de Notre-Dame se poursuit
00:29:39mais un point fait débat, celui de la
00:29:41modification des vitraux, Emmanuel Macron
00:29:43insiste pour la création de vitraux
00:29:45contemporains dans la cathédrale
00:29:47la commission nationale du patrimoine et de l'architecture
00:29:49s'y oppose, une pétition
00:29:51avait été lancée contre ce projet
00:29:53et puis l'Italie rassure
00:29:55l'Ukraine et lui apporte son soutien face
00:29:57à l'invasion russe, nous ne devons pas
00:29:59baisser les bras à déclarer la première
00:30:01ministre italienne Giorgia Meloni
00:30:03après une rencontre en Italie avec
00:30:05Volodymyr Zelensky, le président ukrainien
00:30:07réclame de son côté davantage d'armes
00:30:09alors que Moscou avance sur le front Est
00:30:13Merci beaucoup Adrien Spiteri, on vous retrouve dans
00:30:1530 minutes pour un nouveau point sur
00:30:17l'actualité, la santé sera
00:30:19une priorité, a déclaré tout à l'heure
00:30:21Michel Barnier
00:30:23lors de son tout premier déplacement en tant que
00:30:25Premier ministre, c'était à l'hôpital
00:30:27Necker à Paris, il y a un
00:30:29autre secteur qui attend beaucoup de ce futur
00:30:31gouvernement et qui aimerait bien également être une priorité
00:30:33c'est celui de l'éducation, avec cette enquête
00:30:35réalisée par le syndicat SNES-FSU
00:30:37il manquait au moins
00:30:39un professeur dans 56%
00:30:41des établissements du second degré
00:30:43la semaine dernière lors de la rentrée
00:30:45on va en parler avec François Pozzo
00:30:47di Borgo qui est secrétaire national
00:30:49du SNFOLC
00:30:51c'est le syndicat FO des lycées
00:30:53et des collèges, c'est bien ça ?
00:30:55C'est bien ça oui
00:30:57Merci d'être avec nous monsieur Pozzo
00:30:59di Borgo, il y a un vrai manque de vocation
00:31:01dans l'enseignement
00:31:03on le dénonce régulièrement sur nos plateaux
00:31:05ça commence à devenir urgent
00:31:07qu'est-ce qui va se passer lorsque les enseignants
00:31:09d'aujourd'hui vont tous se retrouver
00:31:11à la retraite ? Il va y avoir
00:31:13un manque clairement
00:31:15établi d'enseignants ?
00:31:17Ecoutez, moi je ne sais pas
00:31:19s'il y a un manque de vocation, je pense surtout
00:31:21que ce qui se passe depuis un certain nombre d'années
00:31:23c'est une dégradation continuelle des conditions
00:31:25d'exercice des personnels de
00:31:27toute l'éducation nationale, les personnels d'enseignants
00:31:29évidemment, mais aussi toutes les autres
00:31:31catégories de personnel administratif
00:31:33infirmière, personnel de vie scolaire, etc.
00:31:35Donc je pense que le problème
00:31:37central aujourd'hui ce n'est pas tellement le manque de vocation
00:31:39c'est le fait par exemple que là
00:31:41les personnels ont vécu une rentrée dans des conditions
00:31:43très dégradées, avec un budget
00:31:45d'austérité passé au 49.3
00:31:47qui a imposé des centaines de suppressions de postes
00:31:49dans les écoles, les collèges
00:31:51et les lycées. Il manque
00:31:53d'après tous les éléments qui nous remontent aujourd'hui
00:31:55des sections, je vous confirme qu'effectivement
00:31:57il n'y a pas pour cette rentrée un professeur
00:31:59devant toutes les classes, mais
00:32:01il manque pas seulement des professeurs, il manque aussi
00:32:03comme je viens de vous le dire, des infirmières
00:32:05il manque des personnels de vie scolaire, des surveillants
00:32:07des CPE, il manque des
00:32:09AESH, des accompagnants d'élèves handicapés
00:32:11il manque des psychologues scolaires
00:32:13donc il manque toutes les catégories de personnel
00:32:15et je crois qu'aujourd'hui c'est à tel point
00:32:17qu'on peut dire que la situation
00:32:19de l'école publique dans ce pays, elle est très
00:32:21proche de la situation d'effondrement que vit l'hôpital
00:32:23public. Donc je pense que c'est surtout ça
00:32:25le problème aujourd'hui et pas tellement le manque de vocation
00:32:27je pense que des
00:32:29jeunes qui souhaiteraient s'engager dans
00:32:31la carrière de l'enseignement, ça peut
00:32:33se trouver, mais à condition bien sûr de leur
00:32:35proposer des conditions de travail qui soient
00:32:37bien meilleures et puis aussi
00:32:39on y reviendra peut-être, la question
00:32:41des salaires bien entendu, puisque vous savez qu'aujourd'hui
00:32:43les enseignants français, les personnes
00:32:45d'éducation nationale font partie des moins bien payées
00:32:47de l'OCDE. Donc manque de
00:32:49vocation en raison de
00:32:51ces conditions qui sont
00:32:53particulièrement précaires et que
00:32:55vous dénoncez, parce qu'on
00:32:57ne fait que nous répéter qu'il y a des difficultés
00:32:59aujourd'hui pour recruter de nouveaux
00:33:01enseignants et pas que des enseignants justement dans
00:33:03le secteur de l'éducation.
00:33:05Écoutez, quand vous proposez
00:33:07pour des étudiants
00:33:09qui vont se lancer dans la carrière de l'enseignement, un
00:33:11salaire qui est à peine au-dessus du SMIC
00:33:13après avoir exigé 2-5
00:33:15années d'études, forcément vous imaginez
00:33:17que ça n'encourage pas beaucoup
00:33:19à s'engager dans la carrière de l'enseignement.
00:33:21Donc moi je pense qu'aujourd'hui, c'est
00:33:23encore une fois, pas tellement le
00:33:25manque de vocation ni d'envie, parce que par ailleurs
00:33:27il y a toujours, même
00:33:29s'il y a des problèmes de
00:33:31recrutement, vous le savez, de postes
00:33:33non pourvus encore une fois
00:33:35cette rentrée, donc des étudiants
00:33:37qui souhaitent devenir enseignants, je pense qu'il y
00:33:39en a, mais encore une fois,
00:33:41on leur propose des conditions telles
00:33:43que ça n'est guère encourageant
00:33:45de passer les concours
00:33:47de l'enseignement.
00:33:49Donc résultat, il n'y en a pas. Au final, le résultat
00:33:51c'est celui-ci. C'est-à-dire effectivement qu'à
00:33:53l'origine, il y a des étudiants qui veulent
00:33:55rentrer dans l'enseignement, je veux bien, mais
00:33:57le résultat est qu'ils
00:33:59sont rapidement découragés.
00:34:01Je vous confirme que oui, le résultat
00:34:03aujourd'hui, c'est qu'effectivement
00:34:05il y a des centaines et des
00:34:07centaines de postes qui ne sont pas pourvus au concours
00:34:09d'accès à l'enseignement, ce qui
00:34:11pèse
00:34:13évidemment sur les conditions de la rentrée.
00:34:15Je vous ai parlé du budget qui supprime
00:34:17des centaines de postes, mais on peut y ajouter
00:34:19bien entendu les centaines
00:34:21de postes qui ne sont pas pourvus au concours
00:34:23de l'enseignement, pour les raisons que je viens de vous exposer.
00:34:25Monsieur Pozzo di Borgo, on est
00:34:27l'un des pays d'Europe
00:34:29qui rémunère le moins
00:34:31ses professeurs, ses enseignants. Pour quelle raison, selon vous ?
00:34:33Parce que
00:34:35vous n'ignorez pas que depuis
00:34:37plusieurs années, il y a une politique
00:34:39systématique des gouvernements successifs
00:34:41de geler le point d'indice des fonctionnaires. Vous savez que
00:34:43dans ce pays, les enseignants sont des fonctionnaires
00:34:45de l'État et qu'ils sont
00:34:47donc, comme tous les fonctionnaires, soumis à l'évolution
00:34:49du point d'indice. Et vous savez
00:34:51que
00:34:53le gouvernement des missionnaires
00:34:55qui est en train de ranger
00:34:57ces cartons,
00:34:59comme les gouvernements
00:35:01précédents, a décidé de geler
00:35:03le point d'indice des fonctionnaires, ce qui veut dire que
00:35:05depuis le début des années 2000, les fonctionnaires
00:35:07ont perdu au moins l'ensemble des fonctionnaires,
00:35:09enseignants compris, et personnels d'éducation
00:35:11nationales ont perdu au moins 25%
00:35:13de pouvoir d'achat.
00:35:15Ce qui explique cette situation,
00:35:17c'est cela. Ce sont ces politiques de rigueur
00:35:19imposées aux fonctionnaires
00:35:21et aux personnels de l'éducation nationale
00:35:23qui font qu'aujourd'hui,
00:35:25les salaires n'évoluent pas au même
00:35:27rythme que l'inflation, par exemple.
00:35:29Ça représente
00:35:31des centaines d'euros par mois
00:35:33pour les personnels concernés.
00:35:37Qu'est-ce que vous attendez de ce nouveau
00:35:39gouvernement, de ce futur
00:35:41gouvernement, de ce futur ministre de l'éducation
00:35:43nationale ? On a entendu, il y a quelques jours,
00:35:45Nicole Belloubet s'exprimer
00:35:47sur des mesures qu'elle ne verra
00:35:49certainement pas, puisqu'elle
00:35:51ne sera plus aux manettes
00:35:53lorsque ces mesures verront le jour
00:35:55ou pas, d'ailleurs. Qu'est-ce que vous attendez
00:35:57du futur ministre de l'éducation nationale ?
00:35:59Écoutez, moi,
00:36:01ce que je voudrais vous dire pour commencer, c'est que pour nous,
00:36:03ce qui se passe en ce moment, ce qui se passe depuis
00:36:05le mois de juillet, c'est un véritable coup de force.
00:36:07Le fait de ne pas
00:36:09respecter les votes qui ont eu lieu
00:36:11le 7 juillet dernier,
00:36:13c'est un coup de force pour l'ensemble
00:36:15de la population. Et la rentrée telle
00:36:17qu'elle a été préparée avec une ministre
00:36:19démissionnaire, qui n'avait donc plus aucune légitimité
00:36:21pour décider quoi que ce soit l'éducation nationale,
00:36:23c'est un coup de force contre l'école publique.
00:36:25Alors, ce que l'on attend, nous, maintenant,
00:36:27du futur ministre de l'éducation nationale,
00:36:29et j'ai envie de vous dire aussi du premier ministre
00:36:31qui vient d'être nommé, en premier lieu,
00:36:33c'est vrai pour les enseignants, comme pour
00:36:35l'ensemble des fonctionnaires, et comme pour l'ensemble des salariés
00:36:37de ce pays, c'est l'abrogation de la réforme des retraites
00:36:39qui a imposé à des millions de salariés
00:36:41deux ans de travail supplémentaire.
00:36:43Donc ça, c'est notre première exigence.
00:36:45La deuxième, évidemment, ce sont les salaires, c'est l'augmentation des salaires,
00:36:47je viens de vous en parler, et notamment l'augmentation
00:36:49du point d'indice des fonctionnaires, 10%
00:36:51tout de suite. Et enfin, pour ce qui est de l'éducation nationale
00:36:53plus particulièrement, ce que nous souhaitons,
00:36:55c'est que les revendications des personnels soient
00:36:57entendues, à commencer par l'abrogation
00:36:59de la réforme du choc
00:37:01des savoirs qui a été lancée par le ministre Gabriel
00:37:03et mis en oeuvre par
00:37:05la ministre des missionnaires Nicole Belloubet,
00:37:07et contre laquelle, vous le savez,
00:37:09des millions de
00:37:11personnels, de parents, se sont
00:37:13mobilisés toute l'année dernière, entre janvier
00:37:15et juin, pour exprimer
00:37:17leur rejet de ces mesures du choc des savoirs,
00:37:19à commencer, vous le savez, par la fameuse mesure
00:37:21des groupes de niveau en sixième et cinquième dans les collèges.
00:37:23Donc nous demandons l'abrogation.
00:37:25Et l'abrogation aussi de toutes les autres mesures
00:37:27qui cassent les statuts et les missions des personnels,
00:37:29la réforme du lycée, du baccalauréat,
00:37:31parcoursus, le pacte
00:37:33enseignant, par exemple, et, bien entendu,
00:37:35l'arrêt des suppressions de postes,
00:37:37la création de tous les postes nécessaires.
00:37:39François Pozzo di Borgoi,
00:37:41ce sera ma dernière question. Certains syndicats ont
00:37:43appelé à la grève le 10 septembre
00:37:45prochain.
00:37:47Est-ce que vous les appelez
00:37:49également à cette mobilisation ?
00:37:51Écoutez, nous ne sommes pas
00:37:53sur l'appel de la mobilisation
00:37:55du 17 octobre qui porte sur un point très particulier
00:37:57concernant les évaluations des écoles,
00:37:59mais ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes en discussion
00:38:01avec l'intersyndical national.
00:38:03Nous continuons évidemment à discuter pour chercher
00:38:05des positions communes et des initiatives
00:38:07communes, mais d'ores et déjà, nous considérons
00:38:09que cette rentrée ne peut
00:38:11pas se passer comme si de rien n'était.
00:38:13Et donc, nous soutenons évidemment, parce que vous savez,
00:38:15les personnels, ils n'attendent pas forcément
00:38:17que les syndicats lancent
00:38:19les initiatives pour se regrouper.
00:38:21Et donc, partout dans le pays, il y a eu des réunions
00:38:23dans les établissements. Les personnels ont commencé
00:38:25à établir leurs vendications. Et nous, bien entendu,
00:38:27nous encourageons les personnels à se réunir,
00:38:29à faire les cahiers de revendications
00:38:31et nous soutenons toutes les initiatives
00:38:33pour obtenir satisfaction. Il y a déjà
00:38:35ici ou là, dans plusieurs départements, des rassemblements
00:38:37qui ont lieu, des délégations auprès
00:38:39des inspections académiques ou des rectorats
00:38:41pour faire valoir ces revendications. Nous soutenons
00:38:43toutes les initiatives.
00:38:45Merci beaucoup François Pozzo di Borgo d'avoir été avec nous,
00:38:47secrétaire national du syndicat
00:38:49FO des lycées et collèges.
00:38:51Kevin Bossuet, je crois que vous n'avez pas
00:38:53d'accord sur tout ce qui vient d'être dit
00:38:55parce que vous êtes à côté de moi
00:38:57et je vous entendais à des moments souffler.
00:38:59Oui, je soufflais, évidemment.
00:39:01Je ne suis pas en désaccord avec tout.
00:39:03Évidemment sur les conditions de travail,
00:39:05sur le salaire qui est extrêmement bas,
00:39:07même s'il y a eu des augmentations de salaire
00:39:09avec la prime Grenelle.
00:39:11On ne peut pas nier que les salaires dans l'enseignement...
00:39:13Non, mais c'est très bien. Je ne remets pas en cause cela.
00:39:15Simplement, on est dans une situation extrêmement
00:39:17compliquée. C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:39:19Avec un déficit qui est record.
00:39:21Et moi, j'estime que les enseignants
00:39:23doivent travailler plus
00:39:25pour gagner plus. Quand j'en vois
00:39:27certains, quand on leur demande de faire
00:39:29une heure supplémentaire par semaine,
00:39:31qui nous racontent que ce n'est pas possible,
00:39:33qu'ils sont déjà submergés,
00:39:35que c'est une remise en cause de nos conditions de travail,
00:39:37je ne suis pas d'accord.
00:39:39Il faut absolument que les enseignants fassent
00:39:41davantage d'heures supplémentaires
00:39:43afin d'être davantage payés.
00:39:45C'est ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy.
00:39:47Et ça s'appelle le travailler plus pour gagner plus.
00:39:49Et ça veut dire, c'est un attachement
00:39:51notamment au mérite
00:39:53ce que les syndicats de gauche
00:39:55et d'extrême-gauche n'aiment absolument pas.
00:39:57En outre, cet homme a dit
00:39:59qu'il n'y avait pas de crise des vocations
00:40:01mais on comprend quand même derrière qu'il y a une véritable
00:40:03crise de vocation chez les enseignants.
00:40:05Il y a évidemment les conditions de travail,
00:40:07mais il y a aussi l'idéologie qui a complètement
00:40:09ravagé l'école de la République.
00:40:11Et les syndicats de gauche et d'extrême-gauche
00:40:13ont une grande responsabilité là-dedans.
00:40:15C'est le nivellement par le bas, c'est le pédagogisme,
00:40:17c'est l'absence d'autorité
00:40:19parce qu'ils ont tout fait pour saper
00:40:21l'autorité des professeurs en disant qu'il faut
00:40:23les mettre au même niveau, les élèves
00:40:25et les professeurs, que l'élève
00:40:27devait construire lui-même son propre
00:40:29savoir, ce qui débouche sur le
00:40:31fait que l'élève se retrouve
00:40:33seul face à ses difficultés. Et c'est ça
00:40:35qui rend aussi le métier d'enseignant
00:40:37extrêmement compliqué. Et enfin,
00:40:39on voit là aussi que ce discours
00:40:41n'est pas au service de l'intérêt des élèves
00:40:43mais au service d'une petite idéologie.
00:40:45D'une petite idéologie qui,
00:40:47j'ai cru, avait cessé
00:40:49avec la chute du mur de Berlin
00:40:51mais apparemment pas. C'est-à-dire que
00:40:53quand vous avez ce monsieur qui critique
00:40:55le choc des savoirs, qu'est-ce que c'est ?
00:40:57Il critique par exemple la mise en place des groupes de niveau.
00:40:59C'est de faire en sorte notamment que
00:41:01dans une classe, on prenne
00:41:03en compte le niveau des élèves
00:41:05pour les faire évoluer en fonction
00:41:07de leur niveau et surtout qu'on n'abandonne pas
00:41:09les meilleurs élèves. Parce que les meilleurs élèves
00:41:11ont le droit aussi, par exemple en Seine-Saint-Denis,
00:41:13de sortir de la Seine-Saint-Denis.
00:41:15Ce sont souvent les grands sacrifiés
00:41:17d'une politique qui oscille
00:41:19entre égalitarisme et nivellement
00:41:21par le bas. Et enfin,
00:41:23dernière chose quand même, sur le pacte
00:41:25enseignant. Parce que le gouvernement a mis en place
00:41:27le pacte enseignant, c'est ce qui permettait aux enseignants
00:41:29notamment de remplacer des collègues absents
00:41:31contre une rémunération. Les syndicats
00:41:33ont appelé à ne pas le prendre. J'ai vu
00:41:35des gens, syndiqués ou pas,
00:41:37parfois des professeurs de gauche et d'extrême-gauche,
00:41:39qui ont organisé ce qu'on appelle des collèges déserts
00:41:41qui ont demandé aux élèves de ne pas venir en cours
00:41:43pour protester, pour des raisons
00:41:45politiciennes, et qui ont demandé même aux élèves
00:41:47de bloquer certains établissements.
00:41:49Quand on est attaché à la
00:41:51méritocratie à l'école de la République,
00:41:53il y a l'intérêt des élèves. On demande justement
00:41:55aux élèves de venir en classe, parce qu'ils n'ont déjà
00:41:57pas assez d'heures. Voyez ces gens, c'est du
00:41:59corporatisme, fait des méchants
00:42:01et beaucoup d'enseignants ne se reconnaissent plus
00:42:03là-dedans, et d'ailleurs le taux de syndicalisation
00:42:05baisse de plus en plus. Il faut tenir ce discours
00:42:07parce qu'il n'y a qu'à sur CNews qu'on peut le tenir.
00:42:09Je vous entends Kévin, on ne peut pas nier
00:42:11que la crise de l'éducation est bien
00:42:13présente, qu'il y a un manque aussi de reconnaissance
00:42:15qui est indéniable
00:42:17du métier d'enseignant.
00:42:19On parlait des salaires
00:42:21tout à l'heure, on parlait des difficultés
00:42:23à recruter
00:42:25aujourd'hui, et ces problèmes
00:42:27sont là et on ne peut pas les nier.
00:42:29Le salaire dont vous parlez, Michael,
00:42:31souvent on compare avec
00:42:33l'Allemagne. Je parle sous le contrôle
00:42:35de Kévin. L'Allemagne, ils travaillent
00:42:37beaucoup plus, ils ont cinq semaines de moins
00:42:39de vacances en Allemagne. Ils travaillent
00:42:41beaucoup plus en présentiel dans l'établissement
00:42:43et auprès de l'élève.
00:42:45Ils font parfois deux classes,
00:42:47c'est-à-dire qu'ils peuvent avoir...
00:42:49Je vous entends, mais après il y a
00:42:51aussi une certaine résilience.
00:42:53Moi je vais vous parler en tant que parent.
00:42:55Moi j'ai eu quatre enfants, donc j'ai vu
00:42:57malheureusement l'évolution,
00:42:59on n'arrête pas de changer,
00:43:01de réforme en réforme, sans qu'il y ait
00:43:03réellement un impact.
00:43:05Moi je les ai mis dans le privé, pour rien vous
00:43:07capter, parce qu'il faut avoir
00:43:09le souci, comme disait Germaine Tillon,
00:43:11l'anthropologue, d'éduquer.
00:43:13Et moi j'ai vu
00:43:15cette difficulté qu'on avait,
00:43:17parce qu'on avait un mur en face en fait.
00:43:19On a oublié l'idéologie à pénétrer
00:43:21l'école, il faut le dire. Aujourd'hui on n'est plus
00:43:23dans la transmission de la connaissance et du
00:43:25savoir. C'est l'idéologie à tous les niveaux.
00:43:27Et c'est ça, c'est là où le bas blesse.
00:43:29On n'arrête pas aujourd'hui
00:43:31de décliner,
00:43:33et en fait on va de réforme en réforme, sans
00:43:35que les enseignants, qui sont les principaux
00:43:37intéressés, à un moment,
00:43:39aient le souci aussi
00:43:41de leurs conditions, mais aussi des enfants.
00:43:43Je l'entends Naïma, évidemment. Après il y a une certaine
00:43:45résilience Jean-Christophe Gallien aussi, de la part de
00:43:47ces enseignants, qui, voilà, effectivement
00:43:49on n'a pas
00:43:51un enseignant devant chaque classe,
00:43:53aujourd'hui, mais on a l'impression que ce discours,
00:43:55on le tient tous les ans. C'est-à-dire que ce constat
00:43:57il est fait chaque année. Et puis il remonte à loin,
00:43:59parce que finalement, l'enseignement à l'éducation nationale
00:44:01est piégé dans un univers de service
00:44:03public qui est traversé
00:44:05par cette difficulté. Personne n'est
00:44:07contre l'action publique. Personne
00:44:09n'est contre le fonctionnement. Ce qu'on n'aime pas
00:44:11c'est les coûts de fonctionnement. Et le service
00:44:13public à la française, il a grossi, il a
00:44:15épaissi, et il dépense de l'argent
00:44:17dans le fonctionnement, mais très peu dans l'action. Ce qui est pour ça
00:44:19que d'ailleurs on va au bout, on n'a pas de moyens,
00:44:21ce qui était dit par votre interlocuteur
00:44:23tout à l'heure. Mais c'est global, on l'a vu
00:44:25dans la santé tout à l'heure, on pourrait dans la justice, partout.
00:44:27Les ARS, on a recréé
00:44:29des ministères de la santé
00:44:31partout en région. Vous vous rendez compte, c'est délirant.
00:44:33Et en fait, on retrouve ça partout
00:44:35dans toutes les services publics. Donc ça c'est le premier point.
00:44:37Revenir à l'action, remettre de l'argent dans l'efficacité.
00:44:39Deuxième point, l'égalitarisme.
00:44:41L'idée que, voilà,
00:44:43on célèbre en ce moment la performance,
00:44:45l'extraordinaire performance aux Jeux Olympiques,
00:44:47et la performance et l'exemplarité
00:44:49des Paralympiques. Mais qu'est-ce qu'on fait à l'éducation nationale ?
00:44:51L'inverse, c'est-à-dire que ce que dit Kevin tout à l'heure
00:44:53est très vrai. Ceux qui peuvent avancer,
00:44:55on les freine. Ceux qui n'avancent pas, on essaie
00:44:57de passer leur temps là-dessus. Et tout est piégé
00:44:59par cette affaire-là. Donc cette idéologie
00:45:01qui a totalement détruit...
00:45:03On a mis la méritocratie de côté. Exactement. Qui a détruit
00:45:05l'éducation nationale en grande partie contre
00:45:07les enseignements parce que certains enseignants
00:45:09ont fait de la politique à l'intérieur et ont pris le pouvoir
00:45:11dans le contenu, dans la fabrication
00:45:13des contenus, dans l'organisation elle-même.
00:45:15Je vous le dis, c'est ça qui s'est passé. Derrière,
00:45:17quand vous voulez émerger différemment, vous ne pouvez pas.
00:45:19Ceux qui, comme Kevin ou comme d'autres,
00:45:21ont envie de travailler différemment, parfois ils sont même
00:45:23sanctionnés et déplacés. C'est-à-dire qu'ils n'ont aucune
00:45:25liberté. Moi ça ne me satisfait pas
00:45:27qu'on aille dans le privé parce que le secteur public
00:45:29était une fierté à la française. Moi je suis un
00:45:31enfant de l'enseignement public.
00:45:33Et donc ça veut dire s'il voulait
00:45:35qu'aujourd'hui, on attend des politiques
00:45:37sur une version politique de l'enseignement et pas
00:45:39sur cet affaissement qui n'a pas commencé avec
00:45:41Emmanuel Macron et Gabriel Attal, mais qui a commencé avec Sarkozy
00:45:43et même Chirac deuxième parti. Donc on est
00:45:45dans quelque chose qui aujourd'hui traverse le système
00:45:47français du service public
00:45:49et dans l'éducation c'est fatal
00:45:51parce que dans l'éducation c'est quoi ? Plus d'éducation
00:45:53parce qu'on n'apprend rien
00:45:55et surtout, ce qui se
00:45:57fabrique en réalité, c'est là
00:45:59où on voit, et là Sarah pourrait nous en parler après
00:46:01sur l'aspect de la délinquance
00:46:03de la sécurité, on n'apprend plus
00:46:05le respect, on n'apprend plus l'autorité,
00:46:07on n'apprend plus ce qu'est un état, on n'apprend plus la France
00:46:09et donc à partir de là, vous avez ce qui se passe
00:46:11dans les autres secteurs et ça dérive de partout.
00:46:13Alors on va continuer à parler justement de la fonction
00:46:15publique avec Bercy qui
00:46:17pointe du doigt les arrêts maladie
00:46:19des fonctionnaires pour faire des
00:46:21économies dans le budget de 2025. L'absentéisme
00:46:23dans la fonction publique a
00:46:25coûté, tenez-vous bien, 15 milliards
00:46:27d'euros en 2022.
00:46:29L'inspection générale des affaires sociales et celle
00:46:31des finances propose donc soit d'ajouter
00:46:33des jours de carence aux agents
00:46:35soit de réduire l'indemnisation
00:46:37de leurs absences. Les précisions
00:46:39de Jean-Luc Thomas, on en parle juste
00:46:41après avec Christian Saint-Etienne qui est
00:46:43économiste, il est membre du cercle
00:46:45des économistes. Il sera avec nous dans un instant. Le sujet.
00:46:47L'absentéisme
00:46:49dans la fonction publique peut-il
00:46:51réellement être source d'économie
00:46:53pour le budget de l'Etat ?
00:46:55C'est oui, selon le ministère des Finances.
00:46:57Le coût global est cher, très
00:46:59cher, 15 milliards en 2022.
00:47:01Cela pour rémunérer
00:47:03les jours non travaillés pour les agents
00:47:05publics, sans compter les
00:47:07coûts de remplacement, d'intérim
00:47:09et d'heures supplémentaires.
00:47:11En moyenne, les fonctionnaires sont absents
00:47:1314 jours et demi par an, 3 jours
00:47:15de plus que dans le privé.
00:47:17Avant 2019, le chiffre
00:47:19se situe à 8 jours. Cette
00:47:21croissance s'explique par l'épidémie
00:47:23de Covid, à l'origine des
00:47:25deux tiers de cette progression.
00:47:27Selon Merci, un retour à des
00:47:29niveaux d'avant crise sanitaire
00:47:31permettrait de réaliser près de
00:47:336 milliards d'euros d'économie
00:47:35par an. Pour y arriver,
00:47:37plusieurs propositions vont faire polémique.
00:47:39Allonger de 1 à 3 jours
00:47:41le délai de carence, comme dans le privé,
00:47:43réduire à 90%
00:47:45au lieu de 100, le niveau d'indemnisation
00:47:47des arrêts maladie,
00:47:49là encore, comme dans le secteur privé.
00:47:51Pas sûr que ces demandes,
00:47:53voulues depuis longtemps par Merci,
00:47:55soient acceptées et comprises par
00:47:57les fonctionnaires et leurs syndicats.
00:47:59Cela ouvrirait probablement
00:48:01la voie à de nombreuses manifestations.
00:48:03On est avec
00:48:05Christian Saint-Etienne, membre du Cercle des
00:48:07Economistes. Bonjour, merci d'être avec nous en direct
00:48:09sur CNews. D'abord, est-ce que
00:48:11réduire le nombre d'absences
00:48:13des fonctionnaires permettrait de réelles
00:48:15économies ?
00:48:17Ça permettrait deux choses.
00:48:19Effectivement, de réelles économies, d'une part,
00:48:21mais aussi une très forte amélioration
00:48:23de la qualité de service public.
00:48:25Quand vous envoyez vos enfants
00:48:27à l'école et que le maître n'est pas là,
00:48:29il est clair que ça entraîne
00:48:31un dysfonctionnement majeur
00:48:33à la fois pour, si vous avez une classe
00:48:35de 25 enfants,
00:48:37c'est les 25 familles qui sont impactées.
00:48:39La qualité de l'enseignement
00:48:41donné aux enfants, l'organisation
00:48:43de l'école pour les collectivités
00:48:45locales, c'est encore pire
00:48:47puisque vous évoquiez à juste titre
00:48:49le fait qu'il y a
00:48:5114 jours et demi
00:48:53en moyenne dans l'ensemble
00:48:55des fonctions publiques d'absence,
00:48:57mais on est
00:48:59dans une situation
00:49:01beaucoup plus grave. La territoriale
00:49:03et l'hospitalière sont
00:49:05à 17-18 jours par an.
00:49:07Donc, c'est le
00:49:09double du secteur privé,
00:49:11et c'est presque le double
00:49:13de la situation d'avant Covid.
00:49:15Les chiffres portent sur l'année
00:49:172022, il faut attendre
00:49:192023-2024, mais de toute façon
00:49:21il y a une dégradation significative
00:49:23et même la situation d'avant
00:49:25le Covid n'était pas bonne, particulièrement
00:49:27dans la territoriale. Il y a eu
00:49:29beaucoup d'études menées sur
00:49:31la désorganisation de la territoriale,
00:49:33notamment
00:49:35pas dans la territoriale de services
00:49:37directs, mais
00:49:39dans les administrations territoriales,
00:49:41à la fois dans les régions
00:49:43et les départements, mais même dans
00:49:45les communes, vous avez
00:49:47une organisation sous-optimale
00:49:49liée
00:49:51à l'empilement de niveaux
00:49:53d'administration entre les communes,
00:49:55les intercommunalités, et puis
00:49:57départements et régions
00:49:59qui gagneraient beaucoup à être
00:50:01mieux coordonnés.
00:50:05Il y avait une très très bonne réforme
00:50:07qui avait été proposée par Sarkozy
00:50:09juste avant qu'il ne parte,
00:50:11qui était d'avoir un conseiller
00:50:13territorial qui remplace
00:50:15le conseiller régional et
00:50:17le conseiller départemental,
00:50:19d'en faire un seul qui aurait assuré
00:50:21naturellement la coordination entre départements
00:50:23et régions, il va falloir
00:50:25véritablement faire des réformes
00:50:27structurelles au niveau de
00:50:29à la fois des
00:50:31collectivités territoriales,
00:50:33mais même dans l'organisation des hôpitaux.
00:50:35Alors, concernant toujours ces arrêts
00:50:37maladie Christian Saint-Etienne,
00:50:39on nous parle d'ajouter des jours
00:50:41de carence ou de réduire l'indemnisation
00:50:43des absences de seulement 2%.
00:50:45Réduire l'indemnisation des absences de
00:50:47seulement 2% pourrait permettre,
00:50:49pourrait être la solution
00:50:51finalement, pourrait permettre de faire de réelles
00:50:53économies aujourd'hui ?
00:50:55Alors, si on réduit
00:50:57l'indemnisation,
00:50:59ce qui est proposé, c'est de passer de 100 à 90%.
00:51:01Dans ce
00:51:03cas-là, ça provoque des
00:51:05économies absolument substantielles.
00:51:07Si on appliquait le 90%
00:51:09dans les 3
00:51:11collectivités, c'est-à-dire
00:51:13les territoriales
00:51:15et l'état et l'hospitalière,
00:51:17on parle de 900 millions
00:51:19d'euros d'économie.
00:51:21Alors, je pense
00:51:23que ce qui est proposé
00:51:25dans les 2 rapports, celui de l'IGAS
00:51:27et de l'IGF, c'est
00:51:29soit de
00:51:31passer d'un jour à 2 jours ou 3 jours
00:51:33de carence, soit
00:51:35le 90% de
00:51:37rémunération au lieu de 100%
00:51:39pour les jours d'absence.
00:51:41Je pense personnellement,
00:51:43alors il faut quand même rappeler que le 3 jours
00:51:45de carence,
00:51:47c'est le régime du secteur privé.
00:51:49On peut passer
00:51:51d'un jour à 2 jours, mais je pense
00:51:53que c'est la baisse
00:51:55de la rémunération à 90%
00:51:57qui est vraisemblablement le plus
00:51:59efficace.
00:52:01On peut imaginer de passer,
00:52:03de prendre
00:52:052 éléments de ces propositions,
00:52:07de passer d'un jour à 2 jours
00:52:09de carence
00:52:11et au-delà,
00:52:13à partir du 3e jour,
00:52:15pour les 3 mois qui suivent,
00:52:17vous seriez rémunéré
00:52:19à 90% de votre salaire normal.
00:52:21Je pense que là, ça aurait un impact en faisant les deux
00:52:23qui nous rapprocheraient du régime
00:52:25du privé et qui serait
00:52:27extrêmement efficace.
00:52:29Merci beaucoup en tous les cas pour toutes ces précisions.
00:52:31Christian Saint-Etienne d'avoir été avec nous,
00:52:33membre du cercle des économistes. On va marquer
00:52:35une pause, on revient dans un instant
00:52:37et puis on va revenir bien sûr sur ce premier
00:52:39déplacement de Michel Barnier en tant que
00:52:41Premier Ministre. C'était tout à l'heure
00:52:43à l'hôpital Necker à Paris.
00:52:45La santé sera une priorité
00:52:47à déclarer le nouveau Premier Ministre.
00:52:49Merci à tous pour la suite de Punchline. A tout de suite.
00:52:55De retour sur CNews pour la suite de Punchline
00:52:57Weekend. Merci d'être avec nous.
00:52:59On est ensemble jusqu'à 19h avec au sommaire
00:53:01de cette deuxième partie, Michel Barnier
00:53:03au chevet des soignants
00:53:05et du personnel hospitalier après avoir poursuivi
00:53:07ses consultations ce matin.
00:53:09Le nouveau Premier Ministre s'est rendu
00:53:11à l'hôpital Necker à Paris. Un premier déplacement
00:53:13pour le nouveau Premier Ministre
00:53:15qui intervient alors que la gauche qui continue
00:53:17de se diviser manifeste aujourd'hui
00:53:19dans tout le pays. Une femme agressée
00:53:21dans son parking, ça s'est passé dans le
00:53:2317ème arrondissement de la capitale. Un homme
00:53:25qui tentait de lui voler son véhicule
00:53:27lui a asséné plusieurs coups de cutter
00:53:29à la gorge. L'auteur des faits
00:53:31est en fuite. Vous entendrez le
00:53:33témoignage des habitants du quartier encore
00:53:35sous le choc dans un instant. Et puis
00:53:37Eric Zemmour faisait sa rentrée politique
00:53:39aujourd'hui à Orange dans le Vaucluse
00:53:41après une année chargée de rebondissements
00:53:43pour le président de Reconquête.
00:53:45Les précisions avec notre
00:53:47journaliste présent sur place tout à l'heure.
00:53:51Et puis la suite de Punchline Weekend
00:53:53toujours en compagnie de Naïma Imphadel, Kévin
00:53:55Bossuet, Sarah Selman et
00:53:57Jean-Christophe Gallien. On va poursuivre nos discussions
00:53:59dans un instant mais d'abord il est 18h
00:54:01l'heure de faire le point sur l'actualité
00:54:03avec Adrien Spiteri.
00:54:05Rebonsoir Adrien.
00:54:07Rebonsoir Mickael et rebonsoir
00:54:09à tous. Plusieurs manifestations ont eu lieu
00:54:11aujourd'hui en France à l'initiative
00:54:13de la gauche, notamment à Paris
00:54:15avec 160 000 manifestants
00:54:17selon les organisateurs. Pour
00:54:19la France Insoumise, le président a réalisé
00:54:21un coup de force démocratique en
00:54:23refusant de nommer Lucie Casté
00:54:25à Matignon. Y avait-il un professeur
00:54:27devant chaque classe à la rentrée ?
00:54:29Non, selon une enquête menée par le premier
00:54:31syndicat du second degré. Le SNES
00:54:33FSU assure qu'il manquait au moins un
00:54:35professeur dans 56%
00:54:37des collèges et lycées. Ce sondage
00:54:39a été mené dans 893
00:54:41établissements. Et puis le
00:54:43sanctuaire de Lourdes a été partiellement inondé
00:54:45hier soir, provoquant la fermeture de la
00:54:47grotte. Le directeur de la communication
00:54:49du sanctuaire précise qu'aucun blessé n'est
00:54:51à déplorer et que l'eau redescend progressivement.
00:54:53Les Hautes-Pyrénées avaient été
00:54:55placées par Météo-France en alerte
00:54:57pour plus d'inondations.
00:54:59Merci Adrien. On vous retrouve dans 30 minutes pour un
00:55:01nouveau point sur l'actualité. Aussitôt
00:55:03nommé, aussitôt au travail.
00:55:05Michel Barnier a poursuivi
00:55:07ses consultations tout le week-end à
00:55:09Quignon pour tenter de constituer
00:55:11un gouvernement. Le Premier ministre s'est entretenu
00:55:13ce matin avec Elisabeth Borne avant de
00:55:15déjeuner, avec Yael Brown-Pivet
00:55:17tout à l'heure, la présidente de l'Assemblée
00:55:19nationale. Et puis cet après-midi, il s'est rendu
00:55:21à l'hôpital Necker à
00:55:23Paris. Michel Barnier au chevet
00:55:25d'un hôpital et plus particulièrement
00:55:27d'un système de santé malade. On va
00:55:29y revenir dans un instant.
00:55:31En parallèle de tout ça, la gauche a appelé
00:55:33à manifester aujourd'hui dans plus
00:55:35de 150 villes du
00:55:37pays. Un appel lancé par
00:55:39l'union syndicale lycéenne et par l'union
00:55:41étudiante avant la nomination
00:55:43de Michel Barnier à Matignon
00:55:45qui prend donc aujourd'hui une tout autre
00:55:47tournure. Manifestation donc à Lyon,
00:55:49à Marseille, à Nice, à Strasbourg
00:55:51et bien sûr à Paris. La manifestation
00:55:53est partie tout à l'heure de la place
00:55:55de la Bastille. On va retrouver justement
00:55:57nos journalistes sur place.
00:55:59Où en est le cortège
00:56:01pour le moment et comment est
00:56:03l'ambiance ? Ça semble plutôt calme
00:56:05actuellement.
00:56:09Oui, c'est totalement calme. Vous le voyez
00:56:11sur ces images, ces
00:56:13news en direct. Un cortège
00:56:15très clairsemé qui est arrivé ici
00:56:17place de la Nation il y a un peu moins
00:56:19d'une heure maintenant. Alors les organisateurs
00:56:21attendaient un petit peu plus de 10 000 personnes
00:56:23aujourd'hui dans les rues de la capitale.
00:56:25Ce sont finalement selon leurs chiffres
00:56:27160 000 marcheurs,
00:56:29participants, manifestants qui ont fait
00:56:31le déplacement pour
00:56:33protester contre la nomination
00:56:35de Michel Barnier.
00:56:37Ces manifestants avaient la possibilité
00:56:39tout au long du cortège entre la place de la
00:56:41Bastille et la place de la Nation de signer
00:56:43cette pétition, cette pétition
00:56:45pour la destitution d'Emmanuel Macron
00:56:47et aux dernières nouvelles,
00:56:49cette pétition aurait recueilli un peu plus
00:56:51de 280 000 signatures.
00:56:53Il faut savoir que dans le cortège, il y avait
00:56:55énormément de politiques puisque
00:56:57cette manifestation organisée
00:56:59par les mouvements de jeunesse était soutenue
00:57:01par la France Insoumise, par le Parti
00:57:03communiste français, par les écologistes. Il y avait
00:57:05entre autres Rima Hassan,
00:57:07Mathilde Panot, Léon Desfontaines
00:57:09et Jean-Luc Mélenchon qui a
00:57:11attaqué très clairement le
00:57:13président de la République mais également
00:57:15le Rassemblement National en les
00:57:17qualifiant de petits
00:57:19larbins du pouvoir.
00:57:21Alors cette manifestation était
00:57:23composée de beaucoup de jeunes
00:57:25vous l'imaginez et de ce fait
00:57:27effectivement il y avait très
00:57:29peu de tensions, quasiment aucune,
00:57:31peu de débordements, pas de
00:57:33dégradations sur les commerces.
00:57:35Une centaine d'éléments radicaux
00:57:37qui sont restés calmes tout au long de cette
00:57:39manifestation, une manifestation
00:57:41encadrée par les forces de l'ordre qui vous le voyez
00:57:43à l'heure où je suis en train de vous parler
00:57:45sont décasqués avec les boucliers au sol alors
00:57:47qu'on était habitué à ça malheureusement
00:57:49à cette heure-ci habituellement les
00:57:51manifestants attaquent les forces
00:57:53de l'ordre. Tout est en train de se
00:57:55terminer ici place de la nation
00:57:57et je vous rappelle ce chiffre, près de
00:57:59160 000 manifestants dans les rues de la
00:58:01capitale selon les organisateurs.
00:58:03Voilà, merci beaucoup à nos équipes
00:58:05sur place, place de la nation
00:58:07à Paris. Une manifestation
00:58:09on l'a bien compris
00:58:11Jean-Christophe Gallien, très peu soutenue
00:58:13finalement c'est une manifestation organisée
00:58:15on le disait par l'Union
00:58:17syndicale lycéenne
00:58:19et l'Union étudiante et
00:58:21pour ce qui est des partis politiques à part la France insoumise
00:58:23elle a été très
00:58:25peu suivie cette manifestation. Oui, c'était le moment
00:58:27de la reprise de parole publique de Jean-Luc Mélenchon
00:58:29en fait en réalité c'est ça, c'est une manifestation
00:58:31qui lui propose une capacité
00:58:33d'invectiver le Président de la République d'abord
00:58:35en effet et de lui dire que c'est abominable
00:58:37que finalement maintenant la rue va se lever
00:58:39et d'appeler d'ailleurs
00:58:41je ne sais pas si vous avez les sonores mais
00:58:43il a appelé les participants
00:58:45s'il voulait à prendre leurs responsabilités, à celles et ceux
00:58:47qui n'étaient pas là d'ailleurs considérant qu'il n'y avait pas assez de monde
00:58:49lui-même d'ailleurs, à dire à toutes celles
00:58:51et ceux qui n'étaient pas là, la jeunesse en particulier
00:58:53et les autres, et les autres
00:58:55considérant qu'il y avait d'ailleurs plus de jeunes
00:58:57qu'il fallait maintenant réagir, que si on leur
00:58:59volait l'élection, en plus si on leur volait leur vie
00:59:01leur capacité aujourd'hui, ben voilà
00:59:03ils étaient complices finalement de cette supercherie
00:59:05et donc en réalité c'était
00:59:07un moment Mélenchon, c'était un moment
00:59:09Mélenchon davantage d'ailleurs qu'un moment communiste
00:59:11ou un moment vert, évidemment
00:59:13le PS ne s'était pas associé tout en soutenant
00:59:15finalement à distance la manifestation
00:59:17c'est-à-dire que le PS a eu un discours
00:59:19un peu ambivalent, alors ça veut dire quoi
00:59:21on n'en sait rien encore aujourd'hui, mais on verra bien
00:59:23les évolutions dans les jours qui viennent, mais la réalité c'était
00:59:25le moment Jean-Luc Mélenchon, à mon avis c'est rien d'autre
00:59:27que ça, c'est-à-dire qu'en réalité d'ailleurs ce qu'on pourra retenir
00:59:29c'est ça, et en même temps c'est une évaluation
00:59:31immédiate de la mobilisation
00:59:33potentielle, si vous voulez, aujourd'hui
00:59:35ça s'est passé dans de bonnes conditions, tant mieux
00:59:37mais c'est quantitativement quelque chose qui a existé
00:59:39partout, mais qui n'a pas
00:59:41recruté suffisamment
00:59:43Mélenchon étant d'ailleurs le premier, je vous le redis
00:59:45à l'affirmer en
00:59:47appelant à tous les autres, si vous voulez
00:59:49qui par presque lâcheté ou complicité
00:59:51ne viendrait pas soutenir la légitimité
00:59:53populaire, parce qu'il a appelé ça comme ça
00:59:55de ce mouvement
00:59:57qui l'appelle de tous ses voeux, c'est-à-dire en gros
00:59:59la rue maintenant, puisqu'il n'a plus la main
01:00:01pour l'instant en tout cas, dans l'échiquier politique
01:00:03on verra bien ce qui se passe à l'Assemblée nationale
01:00:05Après la bordélisation
01:00:07de l'Assemblée nationale, on vient bordéliser
01:00:09les rues ? Oui, alors je n'aime pas trop ce mot
01:00:11si la bordélisation manifestée
01:00:13c'est une possibilité, on a le droit, la politique
01:00:15ça se fait dans la rue digitale
01:00:17ça se fait dans la rue politique, la rue médiatique
01:00:19et donc aussi dans la rue physique, c'est pas interdit
01:00:21c'est pas un gros mot maintenant
01:00:23si vous voulez, on verra ce qui se passe
01:00:25on verra ce qui se passe concrètement aujourd'hui
01:00:27C'est pas ce que je suis en train de dire, je dis que c'est une stratégie
01:00:29Oui, exactement
01:00:31Il l'a théorisé
01:00:33D'ailleurs il ne fonctionne que comme ça
01:00:35il l'a théorisé
01:00:37effectivement
01:00:39et même au niveau de l'Assemblée nationale, ils n'ont de cesse
01:00:41de bordéliser
01:00:43c'est la réalité, mais vous voyez
01:00:45ce qui est ironique dans l'affaire
01:00:47c'est qu'aujourd'hui, ils se mordent
01:00:49les doigts, si je puis dire, parce qu'en fait
01:00:51ce que le président
01:00:53de la République pouvait très bien
01:00:55nommer Bernard Cazeneuve
01:00:57s'ils avaient
01:00:59accepté de le soutenir
01:01:01mais rappelez-vous, ils ont dit non, on n'en veut pas non plus
01:01:03donc maintenant on se retrouve
01:01:05Ils voulaient la rue
01:01:07Voilà, ils voulaient la rue
01:01:09La France insoumise dans la rue, on l'a compris
01:01:11avec Jean-Luc Mélenchon, avec Manon Aubry
01:01:13qui s'est exprimée
01:01:15au sujet du président de la République
01:01:17on écoute Manon Aubry
01:01:19On a le président de la République qui s'est moqué de nous
01:01:21qui a joué avec le français et les français
01:01:23qui a testé les options
01:01:25alors que depuis début juillet, en réalité
01:01:27son option privilégiée
01:01:29c'était Michel Barnier
01:01:31parce que quelque part, je vous dis à ce que je m'attends
01:01:33il n'a pas digéré de ne pas avoir Jordan Bardella
01:01:35à Matineau, alors
01:01:37il a choisi une alternative, c'est de faire une alliance
01:01:39dans une certaine mesure avec l'extrême droite
01:01:41et de les installer ensemble
01:01:43de former un gouvernement Macron-Le Pen
01:01:45et au contraire, moi je suis fière
01:01:47que la gauche soit restée unie
01:01:49dans cette période, parce que l'objectif du président de la République
01:01:51était de nous diviser
01:01:53et je pense que le poison de la démocratie
01:01:55c'est d'abord le président de la République
01:01:57et ce sera ensuite notre fonction
01:01:59Voilà, Sarah Salmane, on a entendu
01:02:01Manon Aubry, le président s'est foutu de nous
01:02:03Alors, ils nous surprennent toujours chez LFI
01:02:05je suis fière que la gauche soit restée unie
01:02:07je ne l'ai jamais vu autant fracturée
01:02:09autant divisée. En plus, on voit que c'est
01:02:11l'union syndicale des étudiants et des lycéens
01:02:13il ferait mieux d'aller ouvrir un livre et un manuel
01:02:15scolaire plutôt que d'être dans la rue
01:02:17comme dans une cour de récréation
01:02:19ils veulent la destitution du président de la République
01:02:21la destitution s'est prévue par l'article 68
01:02:23de la Constitution et s'est prévue en cas
01:02:25de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles
01:02:27avec l'exercice de son mandat
01:02:29En l'espèce, Emmanuel Macron a seulement
01:02:31nommé le président le Premier ministre
01:02:33et non pas nommé le Premier ministre
01:02:35choisi par LFI
01:02:37je ne vois pas en quoi on peut aimer ou pas
01:02:39Emmanuel Macron. Il a simplement nommé
01:02:41le Premier ministre et il n'y avait aucune majorité
01:02:43qui s'est dessinée. Et surtout qu'Emmanuel Macron
01:02:45a proposé un Premier ministre
01:02:47issu de la gauche. Mais ça c'est l'ego surdimensionné
01:02:49de la gauche qui est complètement fracturée
01:02:51c'est de leur faute si aujourd'hui la gauche
01:02:53n'est pas au pouvoir. Ils auraient pu avoir
01:02:55Monsieur Cazeneuve
01:02:57et un gouvernement de gauche. Sauf que ce n'était
01:02:59pas assez à gauche pour eux.
01:03:01Et c'est justement un sujet qui divise
01:03:03énormément dans les rangs de la gauche
01:03:05depuis la non nomination
01:03:07de Bernard Cazeneuve. Vous allez le voir
01:03:09dans le sujet qui suit beaucoup
01:03:11pointe du doigt le parti socialiste. Et c'est le cas
01:03:13contre toute attente peut-être de
01:03:15Anne Hidalgo. On va le regarder
01:03:17dans ce sujet de Mathilde Ibanez
01:03:19et vous me dites ce que vous en pensez juste après.
01:03:21Une nomination
01:03:23loupée pour Bernard Cazeneuve au poste
01:03:25de Premier ministre. Une situation
01:03:27désolante pour la maire PS de Paris
01:03:29Anne Hidalgo. Comment a-t-on pu
01:03:31à ce point passer à côté de l'histoire ?
01:03:33On aurait pu avoir un Premier ministre
01:03:35de gauche correspondant au vote des Français.
01:03:37Pour elle, la responsabilité revient
01:03:39à son propre camp politique.
01:03:41Il y avait un nom, c'était Bernard Cazeneuve
01:03:43et c'est mon parti, le PS, qui a
01:03:45empêché sa nomination.
01:03:47Quand on organise une élection et que les résultats
01:03:49sont là, il vaut mieux se résoudre aux résultats
01:03:51de l'élection et puis ensuite
01:03:53laisser le gouvernement gouverner.
01:03:55Des accusations réfutées par Olivier Faure.
01:03:57Croyez-vous vraiment que c'est moi
01:03:59qui nomme le Premier ministre ?
01:04:01Le comité exécutif du Parti
01:04:03socialiste avait tout de même choisi
01:04:05de ne pas soutenir Bernard Cazeneuve
01:04:07pour Matignon, mais plutôt
01:04:09Lucie Castet.
01:04:11Où avez-vous vu que le PS avait le pouvoir
01:04:13de nommer ou de bloquer qui que ce soit ?
01:04:15Si nous en avions le pouvoir, c'est Lucie Castet
01:04:17qui serait actuellement à Matignon.
01:04:19Comme si la gauche avait pu choisir de renoncer
01:04:21au pouvoir pour préférer Michel Barnier.
01:04:23C'est une absurdité.
01:04:25Certains membres du PS estiment qu'Emmanuel Macron
01:04:27n'avait jamais eu l'intention de nommer
01:04:29Bernard Cazeneuve comme Premier ministre.
01:04:31Dans toutes les discussions qu'il a eues avec le Parti
01:04:33socialiste, Bernard Cazeneuve a rappelé
01:04:35que s'il y allait, c'était pour mener une politique
01:04:37de gauche, à minima, pour abroger
01:04:39la réforme des retraites, augmenter le SMIC,
01:04:41quelques marqueurs quoi.
01:04:43Et il a vite vu que c'était impossible.
01:04:45Des volontés politiques incompatibles
01:04:47avec le Président qui compte bien
01:04:49mener jusqu'au bout les travaux.
01:04:51Naïma Imphadel.
01:04:53Dans un sens, vous ne m'avez pas souvent
01:04:55entendu dire ça, mais dans un sens Anne Hidalgo a la raison.
01:04:57Ah oui, moi je trouve qu'elle a raison.
01:04:59On a demandé à Emmanuel Macron de nommer un homme de gauche
01:05:01à Matignon, il a proposé Bernard Cazeneuve.
01:05:03La gauche n'en a pas voulu.
01:05:05Ils se sont entêtés avec Lucie Casté
01:05:07alors qu'ils représentaient
01:05:09plutôt, je pense, un bon positionnement
01:05:11notamment pour la gauche.
01:05:13Mais vous savez, Mélenchon ne veut pas.
01:05:15Mélenchon, ce qu'il veut
01:05:17c'est avant tout la bordélisation du pays.
01:05:19Là, le souci c'est le Parti socialiste.
01:05:21J'allais vous dire,
01:05:23pour le Parti socialiste, de toute façon,
01:05:25ils sont soumis à Mélenchon.
01:05:27Ils ne peuvent pas bouger.
01:05:29LFI est faiseur de roi.
01:05:31La plupart des socialistes
01:05:33ont été élus grâce à LFI.
01:05:35C'est ça la réalité.
01:05:37Donc, ils se retrouvent en position
01:05:39où ils doivent rendre compte à Mélenchon.
01:05:41Et Mélenchon, comme il n'a pas intérêt,
01:05:43vous voyez, il jubile.
01:05:45Vous avez vu la réaction de Manon Aubry ?
01:05:47Elle jubile, parce que c'est ça qu'ils veulent.
01:05:49C'est la bordélisation.
01:05:51Effectivement, il n'existe que dans la bordélisation.
01:05:53Ils ne peuvent pas gouverner.
01:05:55Et ils n'ont aucun intérêt.
01:05:57Jean-Luc Mélenchon n'a aucun mandat.
01:05:59On peut quand même le rappeler.
01:06:01Il est Jean-Luc Mélenchon.
01:06:03Il est important de rappeler quelque chose.
01:06:05Il faut mettre fin à un mythe.
01:06:07La gauche n'a pas gagné
01:06:09les élections législatives.
01:06:11Je reprends les scores du premier tour
01:06:13des législatives.
01:06:15Le RN a fait 10,6 millions de voix,
01:06:1733,22%
01:06:19et le nouveau Front populaire
01:06:2128,06%
01:06:23avec 9 millions de voix.
01:06:25Et après, vous savez qu'au second tour,
01:06:27il y a eu des tambouilles politiciennes
01:06:29qui ont débouché sur le résultat que l'on connaît.
01:06:31C'est le résultat du second tour.
01:06:33Ce qui m'a choqué,
01:06:35ce qui m'a choqué,
01:06:37c'est le putsch
01:06:39que la gauche
01:06:41a essayé de faire
01:06:43en s'appuyant notamment sur les journaux de gauche,
01:06:45en s'appuyant sur les médias de service public
01:06:47pour nous faire croire qu'elle avait gagné
01:06:49et pour nous imposer
01:06:51une femme qui sortait de je-ne-sais-où.
01:06:53Là, ce mythe
01:06:55est en train de se fracasser sur le mur de la réalité
01:06:57puisque la grande manifestation
01:06:59qu'on nous promettait finalement n'a pas eu lieu
01:07:01puisque les rues sont totalement
01:07:03vides. Et autre chose qu'il faut mettre en avant
01:07:05aussi, je pense que le Front républicain
01:07:07en a pris un sacré coup.
01:07:09Il en a pris un petit coup déjà au cours
01:07:11du second tour des législatives
01:07:13parce que les électeurs de droite
01:07:15ne se sont pas reportés massivement
01:07:17sur les candidats du nouveau Front populaire
01:07:19mais mettez-vous à la place
01:07:21d'un électeur de gauche. Finalement, on vote
01:07:23pour un macroniste,
01:07:25on vote pour la gauche
01:07:27contre le Rassemblement national et on se retrouve
01:07:29avec une Marine Le Pen qui est quand même
01:07:31au centre du jeu puisque c'est
01:07:33elle qui va avoir
01:07:35arrêt de vie ou de mort sur Michel Barnier
01:07:37et sur le gouvernement
01:07:39et c'est pour ça que M. Barnier
01:07:41a tendu la main à Marine Le Pen
01:07:43sur le sujet migratoire
01:07:45et ça c'est tout bénef notamment
01:07:47pour le Rassemblement national et surtout
01:07:49les Français, qu'est-ce qu'ils vont se dire ?
01:07:51C'est parce que le Rassemblement national n'a pas voté
01:07:53la censure qu'on a aujourd'hui un budget
01:07:55qu'on a aujourd'hui un gouvernement qui tient la route
01:07:57donc il y a une volonté en effet
01:07:59de crédibiliser encore un peu plus
01:08:01le Rassemblement national et moi je le dis,
01:08:03le Rassemblement national est le grand gagnant de ces élections
01:08:05on ne passe pas en deux ans de 89 députés
01:08:07à un peu plus de 140 députés
01:08:09si on a perdu les élections législatives.
01:08:11Et toujours est-il, Jean-Christophe Gallien, qu'on le veuille ou non,
01:08:13le problème République c'est au Président de la République
01:08:15de nommer le Premier ministre, même s'il était
01:08:17d'une certaine façon tenu de proposer
01:08:19un candidat
01:08:21de gauche, il l'a fait, il n'était pas tenu
01:08:23d'accepter celui qui était
01:08:25imposé par la France insoumise.
01:08:27Non, alors c'est vrai aussi
01:08:29c'est ce qui a constitué l'été
01:08:31qu'on a vécu, c'est la seule pugnacité politique
01:08:33et réellement la seule offre politique
01:08:35qui a été faite au Président de la République venue du Parlement
01:08:37de l'Assemblée nationale, c'était
01:08:39venue des gauches, ça c'est clair, c'est-à-dire que pour le coup
01:08:41c'est pour ça qu'aujourd'hui il y a cette gueule de bois terrible
01:08:43mais qui était prévisible. A partir du moment, si vous voulez
01:08:45où cet ensemble qui ne se tient pas
01:08:47idéologiquement sur le plan de la
01:08:49gouvernance, ça ne se tient pas, ça tient parce qu'effectivement
01:08:51il y a un accord électoral qui a permis au PS
01:08:53de passer de 10 députés avant
01:08:552022 à 30 puis aujourd'hui à 67
01:08:57avant peut-être la prochaine fois de faire une croissance
01:08:59qui le libérera, c'est seulement à ce moment-là qu'ils pourront
01:09:01se libérer, donc il n'y a pas d'accord
01:09:03il n'y a rien de commun de M. Boyard et M. Glucksmann
01:09:05si on les mettait Ministres d'Intérieur, Ministres d'Affaires étrangères
01:09:07vous vous rendez compte, c'est totalement différent, je ne parle même pas
01:09:09d'éducation, ainsi de suite, mais la réalité, ce n'est pas celle-là
01:09:11la réalité aujourd'hui, c'est que le Président
01:09:13de la République ne voulait pas évidemment de M. Cazeneuve
01:09:15il n'en voulait pas
01:09:17là où je suis presque
01:09:19il n'en voulait pas, mais si la gauche
01:09:21l'avait accepté, il aurait été tenu
01:09:23il savait très bien que cette proposition ne tenait pas
01:09:25il savait très bien que cette proposition ne tenait pas
01:09:27donc vous êtes d'accord et que
01:09:29Olivier Faure sur ce point ? Oui, tout à fait, moi pour le coup
01:09:31là complètement, maintenant sur l'affaire du
01:09:33Rassemblement National qui tient effectivement aujourd'hui, c'est une
01:09:35forme de revanche par rapport à cette
01:09:37ostracisation, à la fois pendant
01:09:39l'élection, rappelons-nous du Front Républicain, c'est quand même
01:09:41ça, et après à l'Assemblée Nationale, c'est quand même été
01:09:43très violent, et avec les soutiens de celles et ceux
01:09:45qui font appel d'ailleurs au
01:09:47RN pour ouvrir la porte à M. Barnier
01:09:49de Matignon, maintenant il y aura un défi
01:09:51pour l'Assemblée Nationale, autant LFI est très
01:09:53contente s'il se passe, Manon Aubry effectivement
01:09:55ça jubile, Mélenchon ça jubile
01:09:57les autres un peu moins, autant
01:09:59l'Assemblée Nationale va faire très attention
01:10:01parce qu'il ne faut pas être coincé
01:10:03dans là aussi l'argument de complicité
01:10:05parce qu'on va vous donner un peu sur la migration
01:10:07un peu sur la sécurité
01:10:09vous oubliez, donc moi je pense que
01:10:11dans les prochains mois il y aura
01:10:13effectivement soutien, mais vous allez voir qu'en
01:10:152025, assez vite, à la fin du premier
01:10:17trimestre, vous aurez quelque chose qui va changer, parce que le RN
01:10:19ne peut pas se retrouver à ce point-là
01:10:21sinon en collaboration, encore
01:10:23moins en complicité, mais en
01:10:25soutien qui ne serait pas tout à fait compris
01:10:27par ses propres électeurs, vous avez dit 11 millions
01:10:29qui eux voulaient un changement radical, et pas
01:10:31Michel Barnier qui vient d'un passé qu'ils n'aiment
01:10:33pas et qu'ils n'ont jamais fréquenté réellement, donc en
01:10:35réalité, attention pour le RN
01:10:37c'est un vrai défi, et je pense qu'ils font une erreur d'ailleurs, entre
01:10:39nous, à vouloir demander la proportionnelle, parce
01:10:41qu'avec la proportionnelle, ils seront encore plus coincés qu'ils le sont
01:10:43aujourd'hui, ils auraient gagné 30 députés
01:10:45et en réalité, ils seront mises hors des alliances
01:10:47ils font une erreur fondamentale, ce qu'il leur faut
01:10:49pour eux s'ils veulent aller au pouvoir, c'est ce qui a
01:10:51permis à M. Starmer, en Grande-Bretagne
01:10:53c'est-à-dire l'union ménale, majoritaire un tour aujourd'hui
01:10:55rappelez-moi, M. Bardella
01:10:57serait Premier ministre de ce pays. Allez, on va revenir à présent
01:10:59sur le premier déplacement
01:11:01de Michel Barnier en tant que
01:11:03nouveau Premier ministre, c'était tout à l'heure
01:11:05à l'hôpital Necker à Paris
01:11:07et pour en parler, on est avec Anouar
01:11:09Benelal, vous êtes secrétaire
01:11:11nationale adjoint du syndicat
01:11:13des praticiens hospitaliers et
01:11:15anesthésistes, vous travaillez au
01:11:17Samut de Versailles, si je ne me trompe pas
01:11:19Oui, bonsoir à tous, effectivement je
01:11:21travaille à Versailles, je représente
01:11:23le SEMPAR, le syndicat
01:11:25qui représente les praticiens hospitaliers
01:11:27dans les établissements de soins.
01:11:29Merci d'être avec nous en direct sur
01:11:31CNews ce soir, alors Michel Barnier
01:11:33a choisi de
01:11:35faire ce premier déplacement
01:11:37à l'hôpital Necker à Paris, il l'a dit
01:11:39il souhaite faire de la santé
01:11:41une priorité, vous l'avez
01:11:43entendu, vous avez suivi sa prise
01:11:45de parole, qu'est-ce que vous en avez pensé
01:11:47qu'est-ce que vous allez retenir de ces
01:11:49premiers mots de Michel Barnier en tant que
01:11:51Premier Ministre sur le sujet de la santé ?
01:11:53Oui, pour le
01:11:55monde des soignants en général, on
01:11:57est assez sensibles que sa première
01:11:59intervention concerne
01:12:01les questions de santé et on s'en félicite
01:12:03mais il ne faut pas que
01:12:05on va dire une priorité mise en lumière aujourd'hui
01:12:07soit une priorité enterrée demain.
01:12:09Donc on est en attente
01:12:11vu notre système de santé
01:12:13qui est très très
01:12:15fragilisé et
01:12:17je pense que beaucoup de Français ne
01:12:19comprennent pas
01:12:21la fragilité de notre système de soins
01:12:23on a vraiment besoin
01:12:25d'un projet pour le système de soins
01:12:27pour l'hôpital public et c'est ça
01:12:29qu'on attend de notre Premier Ministre.
01:12:31Alors Michel Barnier
01:12:33qui s'était également exprimé
01:12:35un petit peu plus tôt
01:12:37dans la journée lorsqu'il est arrivé à l'hôpital
01:12:39Necker à Paris et qui a employé
01:12:41un terme assez fort
01:12:43il a dit on ne va pas faire
01:12:45de miracle. Alors il a été
01:12:47évidemment interrogé lors de sa prise
01:12:49de parole tout à l'heure sur
01:12:51ces mots. Je vous propose d'écouter
01:12:53ce qu'il a répondu.
01:12:55Tomber sur un Premier Ministre qui vous dit
01:12:57qu'il va faire des miracles, méfiez-vous.
01:12:59Méfiez-vous, moi je ne suis pas là
01:13:01pour raconter des histoires aux gens
01:13:03j'ai dit, je veux dire la vérité
01:13:05qu'on peut faire dans
01:13:07beaucoup de domaines, la santé, l'école
01:13:09le logement, le problème
01:13:11de la vie quotidienne des Français, la revalorisation
01:13:13du travail, sans faire de miracle
01:13:15on peut faire des progrès
01:13:17alors demandez-moi de faire des progrès
01:13:19ça c'est la réalité même
01:13:21c'est l'essentiel de la politique de faire des progrès
01:13:23de créer du progrès collectif
01:13:25pas des miracles.
01:13:27Anouar Benelal, c'est dur
01:13:29comme première prise de contact avec
01:13:31le personnel hospitalier
01:13:33d'une certaine façon
01:13:35il les met devant
01:13:37une réalité finalement aujourd'hui
01:13:39Oui vous savez
01:13:41les soignants en général
01:13:43ils n'attendent pas des miracles
01:13:45ce qu'ils veulent c'est des perspectives
01:13:47c'est un projet pour le système de soins
01:13:49c'est mettre des moyens d'action dans la durée
01:13:51une certaine stabilité
01:13:53pas des gestions à court terme
01:13:55pour un thermiste
01:13:57on a eu déjà 7 ministres de la santé
01:13:59depuis 7 ans
01:14:01il y a une stabilité, c'est-à-dire que quand on travaille
01:14:03avec l'un, en quelques mois on change
01:14:05et beaucoup de choses changent
01:14:07on a vraiment besoin de stabilité
01:14:09et d'une sorte de plan Marshall pour les années à venir
01:14:11parce qu'il y a beaucoup de soucis
01:14:13beaucoup de problèmes à résoudre
01:14:15et on est dans du pragmatisme
01:14:17nous aussi
01:14:19on est prêt à travailler
01:14:21avec le futur ministre de la santé
01:14:23pour améliorer les choses
01:14:25et ça ne coûtera pas forcément plus
01:14:27il faut des orientations claires, il faut être pragmatique
01:14:29et c'est ça qu'on veut
01:14:31on ne veut pas de miracles
01:14:33et on sait qu'il n'y en aura pas
01:14:35donc on attend de ce futur gouvernement
01:14:37qu'il y ait une loi de programmation de santé
01:14:39qu'il y ait un besoin de santé de la population
01:14:41qu'il y ait une revalorisation de l'ONDAM
01:14:43des établissements qui soient adéquats également
01:14:45et qu'il y ait un choc d'attractivité
01:14:47qui est nécessaire pour le monde de la santé
01:14:49globalement
01:14:51donc tous ces éléments-là sont importants pour nous
01:14:53et c'est ça qu'on attend, c'est du pragmatisme
01:14:55et s'il y a besoin de passer par des progrès
01:14:57qui soient progressifs
01:14:59nous on est preneur, mais il faut que ça avance
01:15:01c'est-à-dire moins de communication
01:15:03mais plus d'action
01:15:05Donc vous rejoignez finalement cette nouvelle méthode
01:15:07qui est mise en avant par le nouveau Premier ministre
01:15:09parce que c'est ce qu'il n'a cessé de répéter
01:15:11justement
01:15:13je ne suis pas là pour vous mettre de la poudre aux yeux
01:15:15pas d'esbroufe
01:15:17et pas d'effet d'annonce
01:15:19c'est ce qu'a dit Michel Barnier
01:15:21lorsqu'il est arrivé
01:15:23Cela nous va très bien
01:15:25c'est-à-dire que si on peut discuter
01:15:27solutionner des choses et avancer
01:15:29c'est ça qu'on veut, on veut du pragmatisme
01:15:31on veut de l'action, surtout
01:15:33s'éloigner de la communication qui est stérile
01:15:35et de l'immobilisme
01:15:37qu'on a vécu parfois
01:15:39et une incompréhension de beaucoup de soignants
01:15:41c'est l'absence de perspective, vous savez qui fait fuir
01:15:43les soignants de l'hôpital public
01:15:45et qui met notre système de soins à genoux
01:15:47c'est l'absence de projet
01:15:49qui nous met en difficulté
01:15:51c'est vraiment ça dont on a besoin
01:15:53et nous nous représentons à peu près
01:15:5565 000 praticiens
01:15:57hospitaliers à travers toute la France
01:15:59on a besoin de résoudre
01:16:01un certain nombre d'éléments, l'offre de soins
01:16:03la permanence des soins, c'est-à-dire
01:16:05le système de santé, comment il fonctionne
01:16:07la nuit et les week-ends, c'est un vrai chantier
01:16:09qu'on demande à mettre
01:16:11sur la table depuis quelques années
01:16:13et qui n'est pas mis sur la table, et pourtant il est essentiel
01:16:15on demande à lutter contre la pénibilité
01:16:17et à améliorer
01:16:19les conditions de travail des soignants
01:16:21en général et notamment des praticiens hospitaliers
01:16:23à travers leur temps de travail
01:16:25et ça, ça n'est pas discuté
01:16:27il y a des choses à faire
01:16:29nous on est preneurs, c'est-à-dire que s'ils nous invitent
01:16:31nous irons, et on a envie
01:16:33de faire progresser les choses pour la santé
01:16:35des patients les plus fragiles
01:16:37donc c'est vraiment important
01:16:39et on s'inscrit dans
01:16:41ce cadre-là.
01:16:43Sarah Salman, on entend monsieur Benelal
01:16:45parler
01:16:47Michel Barnil répond à une certaine attente
01:16:49finalement, que ce soit
01:16:51du personnel soignant mais également
01:16:53des français lorsqu'il dit aujourd'hui
01:16:55qu'il veut être dans l'action
01:16:57qu'il veut couper avec
01:16:59cette politique de la communication
01:17:01On comprend tout à fait
01:17:03mais quand il dit que la santé va être une priorité
01:17:05c'est très consensuel, et il a raison de le dire
01:17:07mais moi ce qui me fait peur c'est que
01:17:09il va arriver demain dans une maison d'arrêt
01:17:11il va dire que la justice est la priorité
01:17:13il va arriver dans une école, il va dire que l'école est la priorité
01:17:15et on va se retrouver dans la même situation que sous Gabriel Attal
01:17:17où toutes les semaines nous avions une nouvelle priorité
01:17:19et à la fin on n'avait rien fait
01:17:21donc ce que les soignants veulent c'est
01:17:23à la limite 2-3 mesures concrètes
01:17:25moi je m'engage dans les 6 prochains mois
01:17:27plutôt que de dire je ne ferai pas de miracle
01:17:29je ferai ce que je peux, oui merci, on est au courant en fait
01:17:31Il y a un sujet également qu'on n'a pas évoqué
01:17:33Jean-Christophe Gallien, il a tout de même botté en touche
01:17:35sur la question de l'augmentation des impôts
01:17:37Michel Barnier
01:17:39Oui et puis vous savez, il faut regarder son directeur de cabinet
01:17:41qui a été nommé aujourd'hui, c'était le directeur de cabinet
01:17:43de M. Lemaire, ex-ministre de l'économie et des finances
01:17:45dont les résultats en termes de gestion
01:17:47de la finance publique nous conduisent
01:17:49aussi en partie à ce qui a été décrit
01:17:51très bien par Kevin Bossuet tout à l'heure, un grand déficit
01:17:53et c'est en même temps quelqu'un
01:17:55dont on a traçabilité, ce n'est pas un grand dépensier
01:17:57a priori, notamment dans la série
01:17:59il a été collaborateur de beaucoup
01:18:01de ministres auparavant, plutôt de droite d'ailleurs
01:18:03ce qui indique aussi
01:18:05l'inclination de M. Barnier
01:18:07très concrètement
01:18:09Donc oui, sur la dépense publique, je ne vois pas comment on peut faire
01:18:11de toute manière, parce que ce directeur de cabinet
01:18:13il a déjà été, dans sa lettre de mission
01:18:15il a la négociation
01:18:17avec Mme von der Leyen et les prochains
01:18:19commissaires chargés de surveiller
01:18:21la gestion publique dans les différents
01:18:23pays, non pas de les contrôler, mais en tout cas
01:18:25de garantir
01:18:27qu'on ne dérive pas, que de 6%
01:18:29on n'arrive pas à 8% ou à 10%, on appartient aujourd'hui
01:18:31à un ensemble, nous, qui est constitué
01:18:33d'États qui sont bien
01:18:35en place, sauf la Belgique qui n'a toujours pas de Premier
01:18:37ministre à part un Premier ministre missionnaire, mais l'Italie
01:18:39et d'autres qui sont très déficitaires
01:18:41on n'est pas comme l'Allemagne
01:18:43on n'est pas comme d'autres, même si ça ne passe pas très bien en Allemagne
01:18:45Donc aujourd'hui, il faut faire attention
01:18:47parce qu'il n'y aura pas beaucoup d'argent, donc cet argent-là
01:18:49il faudra le prendre ailleurs
01:18:51J'espère pas dans l'éducation nationale
01:18:53qui est une autre priorité
01:18:55On a compris, il y a des priorités partout
01:18:57Merci beaucoup Jean-Christophe Gallien
01:18:59Je crois que vous nous quittez, merci d'avoir été avec nous
01:19:01Merci également à Anouar Benelal, secrétaire nationale
01:19:03adjoint du syndicat national des praticiens hospitaliers
01:19:05anesthésistes, merci d'avoir été avec nous ce soir
01:19:07La pause et la dernière partie
01:19:09de Punchline, dans un instant, sur CNews
01:19:1518h30 sur CNews, la dernière partie
01:19:17de Punchline, avec dans un instant
01:19:19un défi
01:19:21qui sera clairement important
01:19:23pour notre futur gouvernement
01:19:25celui de la sécurité, avec cette actualité
01:19:27difficile, une femme a reçu
01:19:29plusieurs coups de cutter au niveau
01:19:31de la gorge, alors qu'elle se trouvait dans son parking
01:19:33ça s'est passé dans le 17ème arrondissement
01:19:35de Paris, on va y revenir dans le détail
01:19:37dans un instant, juste après, le rappel
01:19:39des titres de l'actualité d'Adrien Spiteri
01:19:43Michel Barnier
01:19:45déjà sur le terrain, le Premier ministre a effectué
01:19:47son premier déplacement à l'hôpital
01:19:49Necker, à Paris, cet après-midi
01:19:51il a participé à une table ronde
01:19:53avec le personnel de santé, assurant
01:19:55ne pas pouvoir faire de miracle
01:19:57il avait souligné hier le besoin immense
01:19:59de services publics dans le pays
01:20:01l'actualité c'est aussi ce drame
01:20:03à Mormant, Seine-et-Marne, un homme a tué
01:20:05à coup de couteau sa compagne et ses deux
01:20:07enfants, le suspect a été interpellé
01:20:09ce matin par un policier
01:20:11alors qu'il agressait plusieurs personnes
01:20:13l'homme a reconnu l'effet, en garde à vue
01:20:15et puis le pape François
01:20:17en déplacement en Papouasie, Nouvelle-Guinée
01:20:19il a été accueilli par des danses
01:20:21et des chants traditionnels, il a appelé
01:20:23ses dirigeants à arrêter la spirale
01:20:25de violences tribales ancestrales
01:20:27mais aussi à mieux valoriser les ressources
01:20:29naturelles de ce pays pacifique
01:20:33merci beaucoup Adrien
01:20:35il est 19h31 sur
01:20:37CNews, on parlait évidemment
01:20:39tout à l'heure du premier déplacement
01:20:41de notre nouveau Premier ministre
01:20:43il semble clair que l'un des enjeux
01:20:45de notre futur gouvernement
01:20:47c'est aussi la sécurité
01:20:49l'actualité nous montre une fois de plus qu'avec cette
01:20:51agression hier à Paris
01:20:53une femme a reçu plusieurs coups de queue terre
01:20:55au niveau de la gorge alors qu'elle se trouvait
01:20:57dans son parking situé
01:20:59dans le 17ème arrondissement, l'homme qui tentait
01:21:01de lui voler son véhicule a finalement pris
01:21:03la fuite, le récit d'abord d'Audrey Bertheau
01:21:05et on en parle juste après
01:21:07c'est ici, dans ce parking du 17ème
01:21:09arrondissement, qu'un homme
01:21:11aurait violemment agressé une femme
01:21:13vendredi matin dans le but de lui voler
01:21:15sa voiture, la femme
01:21:17aurait reçu plusieurs coups de queue terre au niveau
01:21:19de la gorge puis aurait été projetée
01:21:21sur la banquette arrière de son propre
01:21:23véhicule, le suspect
01:21:25aurait alors pris la fuite avant de
01:21:27percuter un taxi et de se retrouver
01:21:29bloqué dans une impasse
01:21:31c'est là que la victime a réussi à s'enfuir
01:21:33un choc pour les habitants
01:21:35du quartier, c'était très grave c'est sûr
01:21:37puisque les pompiers sont arrivés tout de suite
01:21:39les gens étaient là
01:21:41sur la route pour arrêter et ensuite
01:21:43toute la cavalerie
01:21:45de policiers est arrivée
01:21:47j'ai entendu que ça criait en fait, je pensais qu'ils s'engueulaient
01:21:49pour des histoires de voitures
01:21:51et ça criait plus fort
01:21:53et j'ai vu que le taxi
01:21:55courait après quelqu'un à pied
01:21:57et moi j'avançais avec mes enfants avec le vélo
01:21:59et j'ai vu qu'elle était pleine de sang
01:22:00rapidement, les secours et la police
01:22:02ont été dépêchés sur place
01:22:04la victime a été prise en charge
01:22:06ses jours ne sont pas en danger
01:22:08un scénario improbable
01:22:10selon le maire du 17ème
01:22:12c'est une situation très violente
01:22:14avec un scénario un peu improbable
01:22:16ça s'apparente à une situation de carjacking
01:22:18mais avec quelqu'un qui n'était pas
01:22:20visiblement très expérimenté
01:22:22qui connaissait pas le quartier, qui n'était pas du quartier
01:22:24le suspect a pris la fuite à pied
01:22:26le premier district de police judiciaire
01:22:28a été saisi de l'enquête
01:22:30Sarah Salman, ce qui est
01:22:32frappant dans cette affaire
01:22:34c'est d'abord la violence avec laquelle
01:22:36la victime a été agressée
01:22:38on imagine le traumatisme derrière
01:22:40les traumatismes dans les carjackings comme les
01:22:42homejackings, c'est monstrueux
01:22:44c'est-à-dire que la victime est à bord du véhicule
01:22:46et pour un vol de voiture
01:22:48voilà où on en est, mais on voit aussi que de plus en plus
01:22:50parfois, pour un vol de cigarette, pour un vol de portable
01:22:52certains se prennent des coups de couteau
01:22:54est-ce qu'on est surpris ? Malheureusement non
01:22:56le niveau de violence augmente à chaque fois
01:22:58il n'y a même plus de mobile, ça veut dire que là
01:23:00si c'était un vol de voiture, ça aurait pu être un regard
01:23:02pour un regard, on a déjà vu des gens se faire poignarder
01:23:04et ça nous montre aussi que, malheureusement
01:23:06les femmes sont en sécurité nulle part
01:23:08moi, je le dis personnellement, ça ne me viendrait pas à l'esprit
01:23:10d'aller seule dans un parking
01:23:12ça ne me viendrait pas à l'esprit
01:23:14alors quand vous garez votre voiture, vous la garez pas dans le parking ?
01:23:16je ne conduis pas, pour la sécurité de tous, j'ai choisi de ne pas conduire
01:23:18mais plus sérieusement
01:23:20et ça fait écho
01:23:22au maire de Metz, il me semble
01:23:24c'est Metz la ville qui a mis
01:23:26des parkings réservés aux femmes
01:23:28et ça pour moi, ça illustre l'adage
01:23:30l'enfer est pavé de bonnes intentions, ça veut dire que ça nous montre
01:23:32notre incapacité
01:23:34à protéger les individus
01:23:36en général et les femmes en particulier
01:23:38et au lieu de dire, on va sanctionner
01:23:40pour protéger, et bien ce sont aux femmes
01:23:42de s'adapter à la délinquance
01:23:44il a décidé de réserver des places de parking aux femmes
01:23:46pour leur éviter
01:23:48c'est un dispositif qui existe déjà au Luxembourg
01:23:50depuis 7 ans, et c'est 3% environ
01:23:52des stationnements qui sont réservés aux femmes
01:23:54et on voit que malgré cela, certains
01:23:56hommes ne respectent pas et trouvent le moyen
01:23:58d'aller dans ces stationnements réservés aux femmes
01:24:00je pense que c'est du même niveau
01:24:02que des bus réservés aux juifs au Royaume-Uni
01:24:04ça veut dire qu'on doit s'adapter, c'est-à-dire que c'est
01:24:06toujours ceux qui sont opprimés en l'espèce
01:24:08même si au Royaume-Uni, c'est un peu différent
01:24:10parce que c'était à la demande de la communauté juive
01:24:12là-bas, donc le sujet est un peu différent
01:24:14c'est un peu différent, mais on peut dire que c'est
01:24:16à la demande des femmes, certaines femmes trouvent ça formidable
01:24:18s'ils l'ont demandé, Mickaël, ces juifs
01:24:20orthodoxes à Londres
01:24:22je crois que c'est à Londres
01:24:24300% d'actes antisémites en plus
01:24:26mais oui, ils se faisaient agresser
01:24:28ça veut dire qu'on n'est pas capable de protéger la communauté juive
01:24:30et là ça signifie qu'on n'est pas capable de protéger les femmes
01:24:32mais là aussi
01:24:34ce sont aux femmes de s'adapter
01:24:36ce qui est terrifiant dans ce qui se passe aujourd'hui
01:24:38effectivement, ce qui s'est passé à Metz
01:24:40où on réserve des places de parking pour les femmes
01:24:42mais moi je trouve ça extrêmement scandaleux
01:24:44ça veut dire qu'on n'est pas
01:24:46en capacité de s'attaquer
01:24:48à la cause, mais on va réagir
01:24:50et c'est un aveu d'échec
01:24:52d'ailleurs, je crois que quelqu'un l'avait déjà
01:24:54proposé, c'est-à-dire que dans les bus
01:24:56pour éviter effectivement
01:24:58certaines agressions sexuelles
01:25:00etc. ou des frottements
01:25:02pour citer les choses, on avait dit
01:25:04eh bien ça serait bien qu'on sépare
01:25:06les hommes des femmes
01:25:08et dans le train ce serait la même chose
01:25:10et dans le métro, vous vous rendez compte
01:25:12on ne soigne pas le mal, on soigne
01:25:14les symptômes
01:25:16en fait
01:25:18on ne soigne même pas les symptômes
01:25:20c'est-à-dire qu'on s'adapte
01:25:22au mal, et vous vous rendez compte
01:25:24on est quand même en Occident
01:25:26on est quand même en France, septième puissance au monde
01:25:28vous vous rendez compte, on n'est pas
01:25:30dans un pays du tiers monde, on n'est pas
01:25:32au Bangladesh, on n'est pas
01:25:34en Inde, on n'est pas au Pakistan
01:25:36vous vous rendez compte ce qu'il se passe
01:25:38Autre agression d'une extrême violence hier soir à Nice
01:25:40une jeune femme étudiante de 23 ans
01:25:42a également reçu des coups de couteau
01:25:44au dos, à la jambe et à l'épaule
01:25:46en pleine rue alors qu'elle rentrait chez elle
01:25:48parce qu'elle a refusé les avances
01:25:50de son agresseur Kevin Bossuet
01:25:52c'est ça finalement être une femme en 2024
01:25:54dans des villes comme Paris ou Nice ?
01:25:56Bien sûr que c'est ça être une femme en 2024
01:25:58dans des grandes villes, et je me souviens
01:26:00que Monsieur Dupond-Moretti nous avait raconté
01:26:02que la France n'était pas un coup de gorge
01:26:04les faits le contredisent
01:26:06évidemment, vous savez moi je prends souvent les transports
01:26:08en commun, je vois à quel point
01:26:10les femmes ont maintenant des automatismes
01:26:12c'est-à-dire que
01:26:14elles savent qu'une agression
01:26:16peut surgir à tout moment
01:26:18et même les hommes de manière générale
01:26:20et on sent là une forme de totalitarisme
01:26:22parce qu'à partir du moment où
01:26:24cette insécurité a des conséquences
01:26:26sur votre manière de penser, sur votre manière
01:26:28d'agir, que vous développez des automatismes
01:26:30moi je sais que quand je suis dans le métro
01:26:32quand la porte du métro souffle
01:26:34je range mon portable, parce que je sais très bien
01:26:36qu'on va pouvoir me le voler, quand je
01:26:38suspecte quelqu'un d'être un peu bizarre dans la rame de métro
01:26:40je vais baisser les yeux, parce que si je croise
01:26:42son regard et que je fais un regard
01:26:44qui ne lui plaît pas, j'ai peur en effet
01:26:46des conséquences, et moi j'ai plein d'amis
01:26:48par exemple, qui prennent des taxis
01:26:50à 23h ou à minuit
01:26:52et qui ne prennent plus les transports en commun
01:26:54alors ça leur coûte beaucoup d'argent, mais elles sont
01:26:56obligées, parce qu'elles ont peur des agressions
01:26:58et encore, quand elles prennent des Uber
01:27:00parfois j'ai déjà une amie qui s'est faite
01:27:02agresser, notamment dans un Uber
01:27:04parce qu'elle avait une jupe un peu
01:27:06trop courte. C'est terrible ce que vous dites
01:27:08ce conseil est terrible
01:27:10parce que ça veut dire qu'on est obligé d'adapter
01:27:12ça veut dire que moi dans la rue
01:27:14je ne sortirai pas en jupe
01:27:16dans la rue plus talons, je sais que si je fais ça
01:27:18je vais faire 500 mètres, je vais me faire siffler
01:27:20et insulter, je l'ai presque
01:27:22intégré ces pantalons
01:27:24et quand je sors mon chien, je m'habille presque comme un sac
01:27:26vraiment, on a intériorisé, et pourtant j'habite dans le
01:27:287e arrondissement, c'est pas non plus l'arrondissement
01:27:30le plus criminogène
01:27:32mais on sait
01:27:34toutes adapter, et celles qui prennent les
01:27:36transports en commun, elles le disent, parfois elles se regroupent
01:27:38entre femmes pour éviter, et oui
01:27:40par rapport au harcèlement de rue
01:27:42c'est vrai qu'il y a eu la loi Schiappa en 2018
01:27:44il y a eu une portée symbolique, mais dans les faits
01:27:46le harcèlement de rue continue
01:27:48et on a de plus en plus peur
01:27:50comment faire en sorte
01:27:52que les femmes se sentent davantage
01:27:54en sécurité ?
01:27:56moi je me sentais en sécurité
01:27:58parce qu'il y avait un policier à chaque point de rue
01:28:00évidemment que ça marche
01:28:02moi ma fille elle est sortie avec ses copines quand il y avait l'égio
01:28:04elle me disait, on est super bien
01:28:06elles étaient super contentes
01:28:08on l'a entendu régulièrement, même des personnes
01:28:10qui habitent dans des quartiers pour le coup
01:28:12sur les terrasses
01:28:14elle rentrait en métro
01:28:16c'est vrai que
01:28:18le fait qu'il y ait des policiers
01:28:20le fait qu'il y ait aussi des agents de sécurité
01:28:22notamment, il faut les remettre
01:28:24parce que moi, ma génération, je les ai connus
01:28:26dans les trains
01:28:28qui étaient dans les trains et qui circulaient
01:28:30dans les métros aussi, on avait des agents de sécurité
01:28:32il faut revenir
01:28:34en fait, il faut revenir, j'allais dire
01:28:36au temps d'avant
01:28:38Naïma, le temps d'avant, il n'y avait pas un policier
01:28:40à chaque point de rue
01:28:42écoutez, il y avait vraiment une sécurité
01:28:44je vous reprends vraiment
01:28:46dans le train, parce que moi je prenais beaucoup le train
01:28:48le fait qu'il y avait des agents
01:28:50de la SNCF qui étaient dans le train
01:28:52ils ne montaient pas à une gare
01:28:54pour descendre à une autre juste pour verbaliser
01:28:56ils étaient tout au long du trajet
01:28:58du train, et c'est ça qui est important
01:29:00et c'était pareil, je vous assure, c'était pareil
01:29:02pour le métro, d'ailleurs en ce temps-là, je me souviens
01:29:04il y avait la classe 1
01:29:06enfin la classe 1 et la classe 2
01:29:08et rappelez-vous, juste ça
01:29:10Michael, pour rajouter, cet été
01:29:12on a eu un reportage sur des jeunes filles
01:29:14qui avaient des petites robes
01:29:16mais qui avaient aussi des blouses assez longues
01:29:18pour pouvoir les mettre quand elles étaient dans le métro
01:29:20vous voyez Michael
01:29:22moi pendant les JO, je me suis senti en sécurité
01:29:24pourquoi ? Parce que je n'étais pas à Paris
01:29:26parce que je n'étais pas en France
01:29:28c'est quand même une réalité
01:29:30j'étais dans des pays où le respect
01:29:32des femmes est présent
01:29:34où quand une femme
01:29:36se fait agresser, tout le monde
01:29:38réagit. Alors on vous demande où étiez-vous Kevin ?
01:29:40J'étais dans les pays de l'Est, j'ai fait
01:29:42les Pays-Bas, j'ai fait la Pologne
01:29:44j'ai fait la Finlande, et vraiment je voyais
01:29:46par exemple à Varsovie
01:29:48ou je voyais à Vilnius, des femmes
01:29:50en petite tenue
01:29:52se trimballer dans une capitale
01:29:54à 23h ou à minuit
01:29:56et ça ne gênait strictement personne
01:29:58avec ce sentiment finalement d'être en sécurité
01:30:00c'est pour ça que quand Naïma parle du temps
01:30:02d'avant, c'est vrai, mais il suffit de regarder ce qui se fait
01:30:04autour de nous, dans certains pays
01:30:06qui sont seulement à quelques kilomètres
01:30:08où vous avez une police qui est quand même extrêmement présente
01:30:10dans nos rues, où vous avez aussi des gens
01:30:12qui sont encore dans la civilité
01:30:14qui sont encore dans le respect de l'autre
01:30:16qui sont un petit peu dans l'entraînement
01:30:18j'ai l'impression qu'en France, il y a le consumérisme
01:30:20qui est passé par là, il y a l'individualisme
01:30:22qui est passé par là, et chacun pense
01:30:24à soi-même, et c'est ce qui fait que
01:30:26finalement notre société
01:30:28n'est plus une véritable société
01:30:30où on est replié sur nous-mêmes
01:30:32est-ce qu'il arrive à telle ou telle personne dans le métro
01:30:34moi j'ai déjà vu dans le métro
01:30:36quelqu'un se faire insulter, et c'était une insulte
01:30:38antisémite, presque personne n'a bougé
01:30:40et ça, ça m'a choqué à l'époque
01:30:42et je ne crédit pas, parce que moi
01:30:44j'ai essayé de bouger également, j'avais peur, très peur
01:30:46et je comprends aussi les gens qui ne bougent pas
01:30:48vous demandez des solutions tout à l'heure
01:30:50la répression pénale, l'assomption
01:30:52pour que les femmes se sentent
01:30:54davantage en sécurité, vous m'avez parlé
01:30:56des Jeux Olympiques, Sarah Salman
01:30:58vous comprenez bien aussi que
01:31:00les moyens
01:31:02on ne peut pas les mettre tout le temps
01:31:04on peut en mettre déjà un petit peu plus
01:31:06parce qu'on a pris tous ceux qui
01:31:08sont en Provence
01:31:10je vous dis franchement
01:31:12ils n'ont pas pris de vacances
01:31:14il n'y a pas que Paris
01:31:16en plus des priorités
01:31:18la sécurité étant une priorité
01:31:20peut-être qu'on peut se dire
01:31:22en 5 ans, il faudrait qu'on recrute
01:31:24je ne sais pas combien de policiers
01:31:26pour sécuriser au quotidien
01:31:28vous entendez
01:31:30enfin les 15 000
01:31:32ce qui se dit depuis des jours et des semaines
01:31:34sur la dette publique
01:31:36un pays, il faut aussi qu'il ait une priorité
01:31:38on ne peut pas
01:31:40mais de l'argent, il y en a besoin partout
01:31:42la question des femmes, elle doit être aussi une priorité
01:31:44il n'est pas normal encore une fois
01:31:46que dans un pays aussi riche que la France
01:31:48parce qu'on est un pays riche quand même
01:31:507ème du sens au monde
01:31:52qu'on ne puisse pas garantir la sécurité
01:31:54des femmes, de nos filles, etc
01:31:56qu'elles ne puissent pas être libres
01:31:58dans leur pays
01:32:00la question aussi, c'est la sanction dont on a parlé
01:32:02et puis on va se dire les choses
01:32:04on va dire les choses qui fâchent
01:32:06c'est qu'aujourd'hui on a aussi
01:32:08des arrivées massives
01:32:10de personnes qui ne sont pas dans nos codes socioculturels
01:32:12et dans nos us et coutumes
01:32:14et qu'aujourd'hui il est difficile
01:32:16que ces personnes-là puissent s'intégrer
01:32:18pour comprendre qu'en France
01:32:20les femmes, elles font ce qu'elles veulent
01:32:22on les respecte effectivement
01:32:24mais elles sont libres de s'habiller comme elles le souhaitent
01:32:26on entend de plus en plus de femmes
01:32:28j'entendais ça aussi à la radio tout à l'heure
01:32:30de plus en plus de femmes s'inscrire à des cours
01:32:32de self-defense
01:32:34J'étais à la plage cet été
01:32:36à Monaco et on m'a parlé de ça
01:32:38je me suis dit
01:32:40c'est un peu surprenant, moi c'est pas du tout mon truc
01:32:42et en réalité quand on parle avec des femmes qui le font
01:32:44ça renforce le sentiment de confiance
01:32:46en soi, mais ne soyons pas dupes
01:32:48si vous avez 3 personnes qui viennent avec un couteau
01:32:50vous pouvez avoir pris tous les cours du monde
01:32:52ça ne va pas marcher
01:32:54mais ça renforce les bons réflexes
01:32:56si vous êtes dans un restaurant
01:32:58vous pouvez lancer les sièges
01:33:00si la personne arrive avec un couteau
01:33:02et de plus en plus de personnes mal intentionnées
01:33:04portent un couteau
01:33:06vous pouvez avoir pris 300 heures de cours
01:33:08ça ne changera rien
01:33:10Vous voyez Mickaël, symboliquement
01:33:12c'est extrêmement grave
01:33:14de se dire que nous sommes obligés aujourd'hui
01:33:16de prendre des cours de self-defense
01:33:18ça veut dire qu'il y a une crise
01:33:20dans l'état français, puisqu'on estime que l'état français
01:33:22n'est plus capable de nous protéger
01:33:24et tout à l'heure vous parliez des efforts budgétaires
01:33:26mais il y a aussi des verrous idéologiques
01:33:28quand je vois au niveau de nos policiers municipaux
01:33:30certaines municipalités de gauche
01:33:32qui refusent d'armer
01:33:34notamment ces policiers municipaux
01:33:36on ne peut pas lutter contre la délinquance
01:33:38avec des pistolets à eau
01:33:40quand je vois qu'on met en pâture au niveau de l'espace public
01:33:42du débat public, notamment nos policiers
01:33:44en disant que nos policiers tuent
01:33:46ou à chaque fois que nos policiers font un geste
01:33:48tout de suite ils sont incriminés
01:33:50il y a beaucoup de policiers qui sont extrêmement malheureux
01:33:52qui me disent qu'ils ne peuvent pas faire leur travail
01:33:54et on le voit dans le cadre des réseaux urbains
01:33:56où ils ne peuvent pas poursuivre
01:33:58en effet ceux qui font du réseau urbain
01:34:00c'est un verrou psychologique qu'il faut lever
01:34:02et c'est la même chose que dans l'éducation nationale
01:34:04il n'y a pas besoin de plus de budget, c'est un changement de posture
01:34:06c'est un changement idéologique et c'est ce qu'attendent à mon avis les français
01:34:08et bien laissons une chance à notre futur gouvernement
01:34:10sur ces sujets
01:34:12ce samedi c'était aussi la rentrée politique
01:34:14d'un autre homme politique
01:34:16c'est Éric Zemmour qui a fait sa rentrée
01:34:18à Orange dans le Vaucluse lors de la
01:34:20traditionnelle université d'été
01:34:22de Reconquête. Plusieurs tableaux ont été bien sûr
01:34:24organisés avec de nombreux invités
01:34:26mais l'événement attendu c'était bien sûr
01:34:28le discours, la prise de parole d'Éric Zemmour
01:34:30notre journaliste
01:34:32Maxime Leguay était sur place
01:34:34je vous propose de l'écouter
01:34:36C'est un Éric Zemmour tout sourire
01:34:38qui est arrivé à la tribune et qui a prononcé
01:34:40un discours avec des mots forts
01:34:42la politique est devenue
01:34:44l'ennemi du peuple, nous devons
01:34:46dépolitiser cette dernière
01:34:48a-t-il scandé devant près de
01:34:502000 militants qui ont fait le déplacement
01:34:52Éric Zemmour qui a ensuite
01:34:54raillé l'ensemble de la classe politique
01:34:56Les Républicains, un parti qui se
01:34:58prétend de droite mais qui continue de
01:35:00donner des ministres à Emmanuel
01:35:02Macron, le rassemblement national
01:35:04une volonté obstinée de
01:35:06plaire à gauche sans jamais
01:35:08vraiment y parvenir a-t-il
01:35:10estimé et puis enfin
01:35:12Barnier le nouveau premier ministre
01:35:14on ne sait juste pas encore de quoi
01:35:16il est incapable, a-t-il
01:35:18moqué, l'ancien journaliste
01:35:20et son camp l'assure dans ce contexte
01:35:22politique singulier, il demeure
01:35:24un espace politique propre pour
01:35:26Reconquête et sa survie, un espace
01:35:28dans lequel Éric Zemmour compte bien
01:35:30s'engouffrer cette année
01:35:32Voilà, un retour aux affaires
01:35:34pour Éric Zemmour après une année
01:35:36riche en rebondissements pour
01:35:38le président de Reconquête Kevin Bossuet
01:35:40Vous voyez, quand vous parlez d'Éric Zemmour
01:35:42il y a un mot qui me vient à l'esprit
01:35:44c'est courage, c'était un brillant
01:35:46journaliste, c'était un brillant
01:35:48éditorialiste, il a décidé
01:35:50de tout lâcher parce qu'il avait l'amour
01:35:52de la France chevillé au corps, il a
01:35:54décidé de se lancer en politique
01:35:56en sachant très bien ce que c'était
01:35:58et il a réussi quelque chose de formidable
01:36:00c'est imposer des thèmes au sein du débat public
01:36:02par exemple le grand remplacement
01:36:04ou tout sur les questions
01:36:06identitaires, les questions sécuritaires
01:36:08il y a encore quelques mois
01:36:10c'était interdit d'en parler
01:36:12il a mis un pied
01:36:14dans la fourmilière et ces thèmes se sont
01:36:16peu à peu imposés et la parole s'est
01:36:18finalement libérée
01:36:20on a pu voir en France qu'en effet sur certains
01:36:22territoires il y avait
01:36:24un repli communautaire, il y avait un problème
01:36:26avec l'islamisme, avec l'islam politique
01:36:28alors c'est vrai qu'actuellement
01:36:30il est un peu en difficulté Éric Zemmour
01:36:32il n'a pas de mandat
01:36:34c'est vrai qu'il y a eu quelques défections
01:36:36mais vous savez, le courage d'un homme
01:36:38c'est de ne pas plier même quand on est seul
01:36:40et je crois qu'il a beaucoup de soutien
01:36:42et beaucoup de soutien se reconnaissent encore
01:36:44en lui et cette audace
01:36:46cet espoir qu'il s'y suit encore
01:36:48il faut le mettre en avant parce qu'on va encore
01:36:50entendre beaucoup parler de monsieur Zemmour
01:36:52il se montre en tous les cas assez sévère avec
01:36:54notre nouveau Premier Ministre Naïma M. Fadel
01:36:56quand il dit on ne sait juste pas
01:36:58encore de quoi il est incapable
01:37:00les mots d'Éric Zemmour
01:37:02tout à l'heure
01:37:04qu'il est injuste
01:37:06je veux dire, Michel Barnier
01:37:08n'a rien approuvé en vérité
01:37:10parce qu'il a été je crois trois fois ministre
01:37:12il a beaucoup approuvé en même temps
01:37:14oui mais en tout cas
01:37:16il a une expérience
01:37:18c'est-à-dire il a une assise
01:37:20une expérience
01:37:22une stature
01:37:24donc moi je ne m'inquiète pas
01:37:26au contraire et puis
01:37:28il a un savoir-faire, c'est-à-dire en termes de négociation
01:37:30d'avoir
01:37:32de faire en sorte
01:37:34de collaborer avec les
01:37:36différentes sensibilités pour arriver
01:37:38à faire en sorte que tout le monde travaille
01:37:40vers le but
01:37:42recherché donc moi je ne m'inquiète pas
01:37:44trop et bien sûr que
01:37:46Eric Zemmour il est dans
01:37:48son rôle politique
01:37:50de casser évidemment
01:37:52il reste vraiment sur ses convictions
01:37:54parce qu'il n'a pas beaucoup de sièges on peut le dire
01:37:56pour ne pas dire pas du tout et malgré tout
01:37:58il ne retourne pas sa veste en disant puisque je n'ai plus rien
01:38:00je vais aller dans le parti d'à côté
01:38:02comme beaucoup de personnes font habituellement
01:38:04ou vous avez des personnes à la moindre élection ratée
01:38:06ils se disent ok ça n'a pas marché
01:38:08je frappais à la porte à côté
01:38:10lui il reste droit, il reste debout, il se dit ok
01:38:12là ça a été un échec et pour autant
01:38:14je vais continuer avec mes convictions
01:38:16à faire passer mes idées
01:38:18et mes valeurs et je trouve que c'est tout à fait
01:38:20honorable d'ailleurs qu'on apprécie ou qu'on n'apprécie pas
01:38:22ses idées je pense que beaucoup devraient
01:38:24prendre exemple sur lui
01:38:26Pour cette rentrée politique d'Eric Zemmour
01:38:28à Orange
01:38:30c'était dans le Vaucluse pour cette
01:38:32traditionnelle université de reconquête
01:38:34vous souhaitez ajouter quelque chose Kevin ?
01:38:36Non je crois que tout a été dit
01:38:38et encore une fois c'est le mot
01:38:40vérité qui me vient à l'esprit quand Eric Zemmour
01:38:42parle, c'est le mot courage
01:38:44et je pense qu'il a encore beaucoup apporté à la droite française
01:38:46même s'il est quand même en difficulté on peut le dire
01:38:48il est en difficulté mais Sarah
01:38:50et Naïma l'ont très bien dit
01:38:52il porte encore des valeurs
01:38:54il porte encore un projet
01:38:56et je pense que vous savez la vie politique
01:38:58est très longue et parfois on enterre
01:39:00les gens qui ressurgissent très vite par la suite
01:39:02Merci beaucoup Kevin Bossuet d'avoir été
01:39:04avec nous cet après-midi
01:39:06ce soir dans Punchline, merci à Sarah Salman
01:39:08et à Naïma M. Fadel
01:39:10merci aux équipes en régie
01:39:12à Sami Raoulet qui m'a aidé à préparer cette émission
01:39:14dans un instant c'est Face à Boccote
01:39:16avec Mathieu Boccote et bien sûr
01:39:18Eliott Deval et moi je vous retrouve
01:39:20demain à partir de 11h pour
01:39:22Midi News, bonne soirée, sur CNews à demain
01:39:26Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandations