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Le procès des viols de Mazan s'est ouvert ce lundi à Avignon en public, selon le souhait de la principale victime, Gisèle Pélicot, 72 ans. À la barre des accusés, son mari, Dominique, accusé d'avoir drogué son épouse et fait appel à des dizaines d'inconnus pour la violer pendant dix ans

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Transcription
00:00Ces hommes qui ont été recrutés en ligne par le mari de Gisèle pour commettre ces viols,
00:06ils sont ici de tous les milieux sociaux, on l'a dit, il y a un pompier, un maçon, un jardinier, un journaliste, un militaire.
00:13Certains disent en fait qu'ils ne pensaient pas violer Gisèle,
00:19ils pensaient qu'elle était consentante, qu'ils participaient à une sorte de jeu érotique.
00:24Est-ce que cette défense, elle tient la route ?
00:28Pour nous, c'est évidemment une défense qui est inaudible, mais chacun aura la possibilité de développer son point de vue.
00:35Je pense que ce que ce dossier montre, ça parle quand même au-delà, et comme vous l'avez indiqué,
00:42du profil très varié des personnes qui sont aujourd'hui accusées, ça parle un peu de l'état de notre société.
00:48Parce qu'aujourd'hui, on a plus de risques, évidemment, de se retrouver dans cette situation quand on est une femme
00:56que quand on est un homme. Les agressions sexuelles touchent les hommes, les femmes, y compris sous soumission chimique,
01:01mais dans de telles proportions, de trouver un nombre qui dépasse, comme on l'a dit, on est sur une cinquantaine,
01:06et même au-delà, puisqu'il faut aussi rappeler que certaines personnes n'ont pas été identifiées.
01:09On dit souvent, effectivement, qu'on est sur une cinquantaine, mais en réalité, on est sur un nombre bien plus important
01:14parce qu'il y a des gens qui n'ont pas été identifiés, et qui aujourd'hui sont encore libres, n'ont jamais été inquiétés,
01:19parce que malheureusement, il n'a pas été possible, d'après les éléments dont on disposait, de les identifier.
01:24Mais quand on est une femme, on est effectivement exposé à pouvoir être la victime de ce type de faits dans de telles proportions,
01:30et je pense que c'est aussi la volonté de ma cliente, à travers l'ouverture de ce procès au public,
01:35que chacun puisse réfléchir, effectivement, au traitement qu'on réserve aux femmes, puisque tout le monde a des femmes.
01:41On a tous des mères, des sœurs, des filles, des amis, et l'une des questions qui se posent,
01:47c'est comment est-ce que chacun de ces accusés n'a pas pu voir dans ma cliente,
01:52tout simplement, un être humain et une femme.

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