• il y a 2 mois
Ukraine Les morts vivants Caroline Galacteros Charles Gave

Category

Personnes
Transcription
00:00Alors n'oubliez pas de nous soutenir sur Tipeee de partager et d'écrire des commentaires c'est
00:20très important pour nous. L'adjoint au général Zaloujny qui commande les forces armées ukrainiennes
00:26a été tué à Kiev à l'aide d'un colis piégé. Et enfin un petit mot sur la météo, les
00:34précipitations ont augmenté sur la ligne de front et la boue commence à faire son apparition.
00:39Nous allons maintenant nous rendre sur le terrain en commençant avec la région de Kharkov et la ville
00:46de Kharkov a été bombardée et on note dans cette région que sur l'ensemble de la frontière avec la
00:53Russie un redéploiement de troupes ukrainiennes donc le long de la frontière. Dans la région de
01:00Luansk sur Sinkivka légère progression des russes à l'est du village. Une attaque russe dans le
01:09secteur d'Oriansk a été repoussée par les ukrainiens. On continue sur le long de la ligne de
01:15front il n'y a pas eu d'évolution donc dans cette région ni sur Siversk donc ce qui nous porte
01:21directement dans la région de Bakhmout au sud ouest du village de Berkivka ici on note une
01:27progression des forces russes ici dans la zone boisée donc ce qui matérialisait en violet.
01:33Sur Klishivka les combats continuent mais pas d'évolution sur la carte cette dernière semaine.
01:40On va maintenant se diriger directement dans la région de Avdivka où les attaques russes
01:50continuent alors sur le nord et au sud donc ici et ici. Dans le secteur nord l'artillerie ukrainienne
02:01est très active elle a détruit plusieurs colonnes de véhicules blindés russes qui passaient à
02:06l'attaque. Côté russe les pertes sont importantes et côté ukrainien également dans la zone grise
02:13deux Bradley ont été endommagés sur le secteur de la ligne de chemin de fer. Au nord-est de
02:20Stepovie ici dans la zone grise il y a quelques infiltrations de l'infanterie russe qui ont été
02:26donc observées. Sur Vuledar alors ici les russes sont passés à l'attaque à l'est de Vuledar dans
02:34ce secteur ici. Il y a eu un léger gain de terrain mais la principale offensive russe a été repoussée
02:41par l'artillerie ukrainienne qui a bombardé donc le secteur au nord-est de Mikilskye. On arrive dans
02:47la région de Zaporizhia on va commencer avec le secteur de Velika Novosilka au nord-est de
02:53Priotnie donc Priotnie c'est ce village qui est ici. Ici il y a eu une attaque des russes donc une
02:59avancée avec leur infanterie qui a pris d'assaut un bastion ukrainien avec notamment l'appui de
03:06drone kamikaze. Donc les forces ukrainiennes devraient reprendre leur offensive dans ce
03:10secteur prochainement. Sur Robotnie les ukrainiens progressent légèrement à l'ouest du village ici
03:17donc je n'ai pas mis dans une autre couleur parce que c'est une centaine de mètres qu'ils ont
03:20gagné donc cette dernière semaine et les combats ont toujours lieu donc à proximité de Novopropivka
03:26ici donc le village reste sous contrôle des russes et de Verbovye également qui reste
03:32également sous contrôle des russes. Donc voilà pour le secteur de Robotnie dans la région de
03:38Zaporizhia il y a eu un bombardement russe sur une localité où se déroulait une remise de
03:47décoration d'officiers ukrainiens donc la localité elle est ici exactement donc c'est dans le village
03:55de Zarychnié ici un tir précis qui a tué selon une source ukrainienne 19 officiers et une cinquantaine
04:03de blessés. Maintenant on va se diriger sur le village de Krinki donc nous pouvons maintenant
04:09parler ici d'une tête de pont de l'armée ukrainienne puisque ces derniers contrôlent
04:14toujours le centre du village et commencent à étendre leur gain vers le nord-est et le sud-ouest
04:19ils essaient d'étendre dans ces deux directions. On note également que les ukrainiens ont commencé
04:28à transférer des véhicules blindés au delà du Dniepr ici dans ce secteur toujours. Sur Krinki
04:35il y a eu un bombardement russe donc ce qui laisse à supposer que les ukrainiens sont bien présents
04:40dans cette partie du village. A l'ouest du village de Krinki un groupe de combats russes a été détruit
04:48le 4 novembre donc vous avez la vidéo ici donc sur ce lien donc ce groupe comprenait 13 soldats
04:58et 11 d'entre eux ont perdu la vie ici dans ce secteur qui reste en zone grise pour l'instant.
05:03Donc il y a eu des bombardements au sud de cette ville alors tout d'abord dans ce secteur
05:09alors ce sont des storm shadows ou des scalps qui ont été utilisés. La première frappe a atteint une
05:16position ici et d'autres missiles ont frappé les infrastructures portuaires notamment donc ici et
05:25donc dans ces frappes un navire russe le Ascold c'est une corvette lance-missiles de la classe
05:33Karakurt elle a été ciblée et atteint par deux storm shadows et un autre est tombé à proximité
05:39et d'après les dernières évaluations des dégâts le navire paraît irrécupérable et c'était un navire
05:48récent il peut embarquer 8 calibres ou des onyx et il a également un système de défense antiaérien
05:56Panzir à la poupe.
06:09C'est vrai que les forces ukrainiennes ont intensifié les attaques sur les zones russes à l'arrière de l'Ukraine du sud et en Crimea annoncée
06:18au cours des derniers jours. Les images géolocalisées du 4 novembre confirment que les forces ukrainiennes ont attaqué
06:24le navire Ascold, une corvette de classe Karakurt que l'armée noire russe a lancé en 2021
06:31à la portière Zaliv à Kerch, à l'ouest de la Crimea. Dans son nouvel état d'intelligence, le ministère de la Défense américain
06:39a dit que l'incident est plus loin à l'ouest de la Crimea que la plupart des attaques de longue durée annoncées par l'Ukraine précédente.
06:46L'utilisation de la capacité ukrainienne pour attaquer l'infrastructure de construction de navires criminelles
06:50pourra probablement causer à la Russie de considérer de se relocer plus loin de la frontière, en retardant la distribution de nouveaux navires.
06:58Après une série d'attaques ukrainiennes en septembre, la Russie a relocé quelques navires navaux de la base principale
07:05à Sevastopol, dans la Crimea annoncée, plus loin à Novorossiysk, dans la région de Krasnodar russe,
07:13et à une autre location dans la Crimée nord-ouest, à Feodosia. Les deux ports sont sur les deux côtés de la frontière Kerch
07:23qui connecte la Crimée annoncée à l'ouest avec le pays de l'origine russe.
07:26La Commission européenne va publier aujourd'hui, Vincent, son rapport sur les progrès accomplis par Kiev
07:34et les autres pays qui sont candidats à l'adhésion. Alors elle recommande, la Commission, au 27, de donner leur feu vert le mois prochain
07:41à l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Ukraine, avec l'Ukraine.
07:44Alors la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas besoin de lire le rapport, puisqu'on connaît l'essentiel.
07:49Welcome l'Ukraine, Ursula von der Leyen l'a dévoilé lors de sa visite surprise à Kiev le week-end dernier.
07:56C'est la sixième fois qu'elle fait l'interminable voyage en train, et on comprend sa passion,
08:01l'invasion russe, la couronnée impératrice d'Europe, elle n'est plus simplement le fondé de pouvoir des 27 présidents et premiers ministres.
08:09Avec son casque de cheveux blonds, c'est Athéna, déesse de la guerre, elle a triomphé du Covid, elle résiste au Kremlin,
08:18et depuis elle marche sur les pieds du président du conseil ou du haut représentant pour la politique étrangère.
08:22Évidemment il s'étrangle quand elle se rend à Tunis et promet à l'étrange président tunisien un milliard d'euros pour gérer les migrants.
08:31Les Arméniens ne lui pardonneront jamais d'être allé aussi baiser les pieds du président d'Azerbaïdjan
08:37pour lui acheter du gaz russe de contrebande juste avant qu'il envahisse le Haut-Karabakh,
08:42et de même il y a un mois, les 27 capitales ont été sidérées de la découvrir à Tel Aviv,
08:49témoignant son soutien total à Israël sans en avoir référé à quiconque,
08:54et sans un mot pour les Palestiniens de Gaza, sujet hautement sensible en Europe puisqu'il a fallu 7 heures de palabres au conseil réuni en urgence
09:03pour savoir s'il devait appeler à une trêve humanitaire à Gaza, à une pause humanitaire ou à un corridor humanitaire.
09:107 heures de débat. Ursula von der Leyen est aussi définitive avec l'Ukraine, elle a sa place en Europe, on le lui doit bien, c'est l'Union Européenne, l'eau de consolation à l'OTAN.
09:21Alors parmi les 10 pays candidats, l'Ukraine est évidemment le plus récent, c'est aussi le plus peuplé.
09:26Oui, 44 millions d'habitants qui seront les plus pauvres d'Europe, ça veut dire qu'ils rafleront les fonds de cohésion, les autres paieront plus et recevront moins.
09:34Et comme l'Ukraine est une superpuissance agricole, elle deviendra la principale bénéficiaire des aides agricoles devant la France,
09:41qui perdrait 20% de subventions à l'hectare selon une étude récente, l'Ukraine devrait encaisser presque 200 milliards sur 7 ans.
09:50L'impact sera aussi politique, une Europe à 30 sera encore plus ingouvernable, il faudra réformer les règles de fonctionnement, le nombre de commissaires, de députés, le budget,
09:59et puis surtout l'abandon sans doute du droit de veto et faire ensuite ratifier ces nouveaux abandons de souveraineté dans chacun des 27 pays membres.
10:08On évitera le référendum et donc on aggravera la défiance.
10:11Paris était debout Vincent sur les freins pour cet élargissement.
10:15La guerre a tout changé, Catherine Colonna à Kiev a estimé qu'elle se trouvait à l'intérieur des futures frontières de l'Union, ça soulève deux questions.
10:22La guerre continue d'abord, c'est-à-dire le chantier de démolition continue, l'Europe veut donc intégrer un pays à reconstruire, le coût sera faramineux,
10:30et même davantage car l'Ukraine se classe au 121ème rang pour l'indice de corruption.
10:35Le second point, c'est le fait d'importer une guerre en Europe, les Russes ne sont pas prêts d'évacuer la Crimée ou le Donbass,
10:43alors il y a un précédent, Chypre, dont le Nord est occupé par la Turquie, l'entrée en Europe n'a d'ailleurs pas aidé à la résolution du conflit, tout au contraire.
10:52Qu'importe à la Commission, l'Ukraine sera en Europe parce qu'elle tourne le dos à Moscou, en Europe à défaut d'être dans l'OTAN,
11:00la question du pourquoi ne se pose même pas, la réponse d'Ursula von der Leyen, c'est parce qu'elle le vaut bien.
11:08Aujourd'hui, alors on parle qu'en ligne directrice, on en est, est-ce que pour vous c'est plié ou pas, et quelles seraient les conséquences ?
11:16Oui, je pense que militairement, l'échec de cette interminable contre-offensive de plus de 5 mois est maintenant avéré,
11:29les chefs militaires américains et même les politiques l'avouent, le chef d'état-major ukrainien vient de le dire clair et net,
11:39jusque dans les colonnes du The Economist, et d'ailleurs un de ses lieutenants s'est fait assassiner dans la foulée,
11:49donc le pouvoir ukrainien est en très très mauvaise passe, et c'est toute la question, parce que qu'est-ce que ça veut dire aider l'Ukraine ?
11:59Est-ce que ça veut dire aider le peuple ukrainien, ou ce régime-là, avec lequel nous avons fait un accord assez, j'allais dire, méphistophélique,
12:09c'est quand même un drôle drôle de mariage. Tout à l'heure, Randy Allen parlait du fait que maintenant on a conscience, enfin on découvre,
12:18ce qui est quand même un peu énorme, mais enfin on découvre qu'entre un tiers et la moitié des crédits alloués à l'Ukraine s'évaporeraient,
12:29partiraient dans la corruption, dans le parcours d'armes, bon, voilà, faut arrêter de prendre les gens pour des truffes, comme on dit vulgairement,
12:39c'est une évidence, c'est une évidence, et de toute façon, militairement, effectivement, l'Ukraine n'a plus, n'a pas les moyens de pouvoir non seulement tenir face à la Russie,
12:53mais renverser le rapport de force. C'est là que, en fait, la messe était dite depuis très longtemps.
12:59Simplement, les Etats-Unis font durer l'illusion, ne peuvent pas abandonner aussi sèchement après avoir expliqué que la victoire était au bout du fusil,
13:11que c'était le sort de l'Occident qui se joue en Ukraine.
13:13Ah, donc la réalité, c'est que la Russie a fait entrer dans ses frontières officielles les quatre Oblastes, le Donbass, Kärzön, Zaporizhia, etc.,
13:23que des avancées russes se poursuivent sur deux axes désormais, au nord et au sud, vers la reprise de Kharkov et ses environs, et peut-être Odessa, ce qui serait là très compliqué pour l'Ukraine après,
13:39et que donc, de ce point de vue-là, ce qui se passe au Moyen-Orient est une très très heureuse et inespérée diversion pour les Etats-Unis,
13:49parce que c'est quand même un fiasco, c'est une humiliation considérable.
13:53C'est une humiliation considérable.
13:55Mais je crois que les Etats-Unis jouent un rôle moindre là-bas, mais au Moyen-Orient, on va en reparler.
13:59Mais juste un mot, quitte de l'Europe, parce que vous avez vu quand même qu'hier, ou avant-hier, Karolina Ursula von der Leyen était chez Zelensky et lui a assuré l'appui ferme, continu et persévérant de l'Europe.
14:14Super, ça va vraiment tout changer.
14:17C'est formidable, qu'est-ce qu'on est content qu'Ursula von der Leyen fasse ce genre de déclaration.
14:23Et l'Europe joue quel rôle ?
14:27Elle n'en joue aucun, l'Europe s'est alignée comme un bon petit soldat sur les désidératas du père, du papa américain, du soi-disant protecteur américain.
14:38Sauf que tout ça s'inscrit dans une énorme manœuvre, justement, d'évolution des rapports de force du monde.
14:44Et que l'Amérique, comme l'Europe, même à sa suite, même si on veut continuer à suivre servilement, il va falloir qu'on revoie les modalités, non seulement de notre discours, mais de nos pratiques vis-à-vis du reste du monde.
15:00Et ça, on ne va pas y couper.
15:02Mais l'Europe a la traîne, entre guillemets.
15:05Mais l'Europe, elle a fait la démonstration, et madame von der Leyen peut parler tous les jours si ça lui chante, elle a fait la démonstration de son impuissance.
15:14Mais qu'est-ce qu'on a fait à part des grandes déclarations, donner un argent qu'on n'a pas, avec des résultats absolument lamentables, et surtout, pour moi, on se perd moralement dans ce conflit.
15:30Parce que c'est un conflit militairement sans issue, c'est un conflit qui montre combien l'autre partie du monde, que ce soit la Russie, mais derrière elle, tous les autres, ne sont plus déterminés à se laisser faire.
15:44Notre économie est en...
15:46Oui, avec l'embargo qui a joué le rôle que l'on sait.
15:50C'est un désastre, donc on a vraiment péché, un par ignorance, deux par arrogance, trois par présomption épouvantable.
15:58Et on est complètement anachronique par rapport au reste du monde, il faut le reconnaître.
16:04Et plus vite on le reconnaîtra, plus vite on sauvera les meubles et même on pourra mettre de la cire dessus.
16:10Parce que sinon, ça va très mal se passer pour l'Occident, de plus en plus mal.
16:14Le coût exorbitant de la guerre en Ukraine pour l'économie mondiale, 1600 milliards de dollars de PIB, de PIB pour du intérieur brut en moins.
16:26La guerre, effectivement, en 2022, a impacté le porte-monnaie des ménages français qui déboursent entre 30 et 40 euros chaque mois par foyer.
16:3630 et 40 euros par mois, 450 euros par ménage en 2022.
16:41L'Institut de l'économie allemand de Cologne estime que l'invasion de la Russie en Ukraine a amputé la production de richesses dans le monde de 1600 milliards de dollars en 2022, ce qu'on a cité.
16:54Selon l'étude publiée en février, elle coûtera encore 1000 milliards de dollars en 2023.
17:00Ça veut dire quoi ça ? Ça veut dire que c'est quelque chose qui était attendu ou que c'est quelque chose qui doit le surprendre, Charles Gabb ?
17:07Bon, que les guerres coûtent cher et soient inflationnistes, c'est vieux comme les guerres, il n'y a rien de bien nouveau.
17:14Ce qui est étonnant, c'est que les gens ne se soient pas souvenus de ce que disait De Gaulle, qui disait que l'épée est l'axe de l'histoire.
17:24C'est-à-dire que ces braves crétins à Bruxelles ont cru qu'ils pouvaient sortir d'un monde dangereux, à coups de règlements, à coups de...
17:34Ah oui, la paix assurée à coups de règlements et de bureaucratie.
17:39Et de bureaucratie, la bureaucratie allait nous assurer la paix.
17:41Bon, on voit bien que ce n'est pas le cas et la réalité c'est qu'il s'agit d'une guerre qui est tout à fait compréhensible
17:51parce que le but c'était d'essayer de continuer à s'assurer le contrôle par les Etats-Unis du monde du pétrole par l'intermédiaire du dollar, entre autres.
18:03Pour continuer l'hyperpuissance absolue des Etats-Unis.
18:08C'était le but et c'est en train d'échouer lamentablement, puisqu'au contraire ça part dans l'autre sens, puisqu'aujourd'hui il y a toute une série de pays qui peuvent acheter leur pétrole autre chose qu'en dollar.
18:16Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais dans le temps où il y avait des gens comme Kadhafi ou Saddam Hussein qui se mettaient à vendre leur pétrole en autre chose qu'au dollar,
18:23leur espérance de vie diminuait de façon considérable.
18:26Certes, drastique, oui.
18:29Ce qui se passe en ce moment, c'est que la Russie commençait à vendre beaucoup son pétrole en euros, ce qui a beaucoup déplu aux Américains,
18:38d'où toute une série de tentatives de gêner la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine.
18:44Il y a eu le coup d'Etat, Maïdan et puis ensuite tout ce qui s'est produit après.
18:49Aujourd'hui, les Etats-Unis sont en train de perdre le contrôle et du monde de l'énergie et du dollar.
18:56Et le dollar n'est plus la monnaie prééminente.
18:59Elle n'est déjà plus la monnaie prééminente.
19:02Parce que quand même, la quasi-totalité des transactions aujourd'hui, Charles Gave, en nous parlant, se passe encore en dollars.
19:08Tout à fait, mais ça n'est plus obligatoire.
19:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui, par exemple, l'Arabie Saoudite vend son pétrole à la Chine en yuans.
19:19Et c'était le plus gros importateur de pétrole.
19:22Aujourd'hui, le deuxième marché au monde futur sur le pétrole, c'est là où on fait des transactions à terme sur le pétrole,
19:29vous savez, qui est à Shanghai, ne cote plus en dollars mais en yuans.
19:34Donc, vous êtes dans un monde, d'un seul coup, où cet héritage de la Deuxième Guerre Mondiale,
19:41que les Etats-Unis contrôlaient les économies mondiales puisqu'ils contrôlaient le dollar,
19:45et si vous n'aviez pas de dollar, vous n'aviez pas d'énergie, votre économie se viandait, et bien c'est fini.
19:51Et qu'est-ce qu'on fait ? On vient de pousser à la mort d'un demi-million d'hommes !
19:57Je veux dire, il faut quand même ouvrir les yeux !
20:00C'est bien gentil !
20:02Voilà, c'est bien gentil, la liberté, la démocratie, la Russie est un monstre, c'est Hitler contre Churchill,
20:09mais tout ça, enfin, d'abord, c'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles,
20:14et je pense que les Français, comme d'autres peuples européens, commencent à comprendre un peu la supercherie
20:18dans laquelle on les a engagés très légèrement, de mon point de vue,
20:23mais humainement, c'est l'horreur !
20:29Et ce qui va se passer pour l'Ukraine sera l'horreur !
20:31Et plus on attend pour faire la paix, plus on attend pour discuter avec la Russie, sérieusement,
20:37sur la base du réel, et pas sur la base de nos utopies,
20:41plus la situation ukrainienne sera dramatique !
20:47Et même pour nous, d'ailleurs, ce ne sera pas très très rose pour le moment !
20:50Non mais nous, on a perdu une occasion de réfléchir, encore une !
20:57L'Amérique de Trump et l'Amérique de Biden, on a l'impression que ce sont deux Amériques différentes,
21:03et c'est le cas, ou est-ce que c'est un peu trop exagéré, à votre avis ?
21:08Moi, j'estime que ce n'est pas trop exagéré, parce que si on regarde bien,
21:13lors des dernières élections de 2020, tout le monde a dit « Ah, Trump, il faut dire qu'il a eu un chiffre d'affaire,
21:20un nombre autour de près de 50%, il n'a perdu pas par beaucoup ! »
21:24Aujourd'hui, au début de la course pour les présidentielles aux Etats-Unis,
21:30pour les partis républicains, parce que je suis président des républicains à l'étranger,
21:34mais aussi pour la France, on voit un phénomène très intéressant.
21:38Au départ, il y avait M. Obama, il y avait M. De Santis, c'était deux personnes.
21:44M. De Santis, c'était le gouverneur de l'État de Floride, on s'est dit « Ah, éventuellement,
21:49ce sera un candidat sérieux pour faire la course pour les présidentielles. »
21:56Mais aujourd'hui, on se rend compte que M. Trump, malgré tous les procès qui sont lancés contre lui,
22:04malgré qu'il y a 4-5 procès, dans 4 États, il y a peut-être, je crois,
22:12presque une centaine de chefs d'incubation contre lui,
22:14ils réunissent, si on regarde les différents sondages, autour de 5-6%.
22:19Tout à fait, on le dit ensuite.
22:21Oui, j'espère beaucoup, à vrai dire, dans le retour de Donald Trump,
22:25parce que je pense que c'est un président qui avait compris beaucoup plus
22:30de choses sur l'évolution, déjà sur la réalité des rapports de force,
22:36la nécessité d'avoir, en fait, des interlocuteurs forts,
22:41dont on peut tout à fait assumer et tolérer la force,
22:44à partir du moment où elle peut induire un dialogue.
22:47Donc ça, il a su le faire.
22:49Ensuite, il avait compris une chose fondamentale,
22:51que manifestement, les démocrates n'ont absolument pas comprise,
22:54parce qu'ils ont continué avec leurs vieilles habitudes de bellicistes,
23:01il avait compris qu'il fallait essayer au maximum
23:04de ramener la Russie dans l'orbite occidentale,
23:09ce qui était quand même le souhait de Vladimir Poutine pendant extrêmement longtemps.
23:14Donc, il avait fait tout ça.
23:16On l'a empêché, évidemment, d'agir, quasiment depuis son arrivée au pouvoir,
23:20et on peut espérer...
23:22Il a su aussi parler, d'ailleurs, de manière assez musclée,
23:25mais intelligente, en fait, à la Chine.
23:27Donc, finalement, c'était un président qui, effectivement,
23:31avait une vision du... même du soft power américain,
23:37moins belliciste, mais beaucoup plus efficace, sans doute.
23:41Voilà.
23:42Randy Yaloz ?
23:43Le basculement du monde, les plaques tectoniques qui bougent,
23:47les conflits, que ce soit Russie-Ukraine, que ce soit aujourd'hui le Proche-Orient,
23:51montrent que la donne est en train de changer.
23:54Pour le meilleur, diront certains, pour le pire, diront d'autres, c'est un autre problème.
23:57Mais, je voudrais vous demander, le rôle de l'Amérique, aujourd'hui,
24:00est-ce qu'il est vraiment en train de changer ?
24:02Le rôle de l'Amérique dans le monde, au Moyen-Orient ?
24:05Dans le monde, dans le monde, dans le monde, parce que c'est...
24:07Je pense qu'il est, oui, il est vraiment en train de changer, tout simplement,
24:10parce que le spectre, j'allais dire l'échiquier mondial,
24:15change, a changé considérablement,
24:18et est encore en train de changer au moment où nous nous parlons.
24:21Donc, relativement, ne serait-ce que relativement,
24:25sans parler des problèmes américains propres,
24:28relativement par rapport au reste des grands acteurs
24:32qui se lèvent désormais et qui s'entendent,
24:35forcément, le rôle des Etats-Unis, leur idée de nation exceptionnelle, etc.,
24:43changent et régressent relativement, bien sûr.
24:47Et donc, tout leur sujet, c'est évidemment d'empêcher ce retrait,
24:55cet isolement, cet affaiblissement relatif,
24:58et même absolu, d'ailleurs, dans certains domaines.
25:01Et donc, là, on peut voir que l'actuel conflit dont on parlera sans doute,
25:07est une occasion à la fois de montrer de nouveau qu'ils sont là,
25:14qu'en fait, ils ne sont pas du tout partis,
25:16et qu'il va falloir compter aussi avec eux.
25:18Et en même temps, la question, c'est jusqu'où ne pas aller trop loin dans l'interventionnisme.
25:24Parce que précisément, la situation est tellement électrique,
25:27tellement dangereuse,
25:30et les risques d'extension et de perte de contrôle, en fait, à vrai dire,
25:35du conflit, à l'échelle régionale, et même à l'échelle globale,
25:38parce que tout le monde est impliqué, peu ou prou, sont très importants.
25:42Donc, le problème, voilà, la puissance américaine,
25:44qui est devenue beaucoup plus posturale, en fait, un peu,
25:47on le voit, on l'a vu en Ukraine, on l'a vu, bon,
25:50a ses limites aussi.
25:53Voilà. Jusqu'où ne pas aller trop loin.
25:55Où sont les hommes d'État en Europe ?
25:57Qu'est-ce qu'ils font ? Non, mais franchement, je veux dire,
26:00on ne va pas faire une discussion philosophique,
26:02mais qu'est-ce qu'ils font ?
26:04On en a eu des hommes d'État, ou des femmes d'État,
26:07on n'aime pas Margaret Thatcher,
26:09mais enfin, elle avait un plan, on n'aime pas De Gaulle,
26:12même Pompidou, même d'autres, enfin,
26:14bon, il y avait quelqu'un qui avait des projets,
26:16et là, on a l'impression que c'est du, je ne sais pas,
26:19que c'est de l'eau tiède, quoi.
26:21Qu'est-ce qu'il fait, ça, à votre avis ?
26:22Vous, qui avez le recul de la géopolitologue.
26:27Je pense que l'idée européenne,
26:30et la manière dont elle a été mise en pratique,
26:33supposait, depuis les origines, à vrai dire,
26:37un progressif affaiblissement des États.
26:42Et à partir du moment où l'objectif,
26:47c'est une espèce de fédération,
26:51mais qui n'est pas l'Amérique,
26:52parce que justement, l'Europe n'est pas l'Amérique,
26:54il y a une diversité de cultures, d'histoires, de tout,
26:58qui fait que ça ne peut pas exister, les États-Unis d'Europe.
27:01Or, c'est quand même, on est là-dedans, depuis des décennies,
27:05et ça, ça cautionne, finalement,
27:10l'affaiblissement, puis le démantèlement, puis le renoncement,
27:14et forcément, on a, entre guillemets,
27:16les élites politiques qui vont avec.
27:18C'est-à-dire des gens pour lesquels l'intérêt national
27:22devient un truc de plus en plus flou,
27:25pour lesquels la souveraineté a été longtemps un gros...
27:28– Vous pensez à qui ?
27:30– Mais je pense à beaucoup de monde, à vrai dire.
27:33Je pense à beaucoup de monde, et c'est tragique.
27:36– Et c'est tragique.
27:37– C'est tragique.
27:38– C'est pour ça qu'il faut se battre,
27:39se battre et être très lucide.
27:41– Oui, c'est pour ça qu'il faut se battre, absolument.
27:42– Eh bien, vous vous trouvez dans un monde, aujourd'hui,
27:43où l'Europe va avoir l'énergie la plus chère du monde,
27:47avec le coût du travail le plus cher du monde,
27:50avec les réglementations les plus sévères, etc.
27:53Donc, ça veut dire que si vous cherchez un endroit
27:56où il ne faut pas mettre de l'industrie,
27:58c'est en Europe, quoi.
27:59– Ah oui ?
28:00On continue le tertiaire et...
28:02– Le tertiaire, oui, mais c'est bien.
28:04Le tertiaire, si vous voulez, on va devenir comme Venise,
28:07un pays de bons esprits.
28:08– Oui, c'est ça.
28:09Oui, une énorme Club Med, plus les musées.
28:12– Club Med et les musées, voilà.
28:14– Mais dites-moi, est-ce que les guerres,
28:16que ce soit Russie-Ukraine ou le Proche-Orient,
28:20aujourd'hui, accélèrent ce processus ?
28:23– Alors, les guerres accélèrent,
28:25mais en même temps, cette guerre, la dernière,
28:27freine un processus qui avait commencé,
28:30qui avait commencé avec l'administration Trump,
28:32quand ils avaient fait ce qu'on appelait les accords d'Abraham,
28:35vous savez ?
28:36– Oui, bien sûr.
28:37– Qui avait le rapprochement entre l'Iran, la Ravie Saoudite, etc.
28:40L'idée, c'était, dans le fond,
28:42pour ces pays qui sont en dehors de...
28:45Vous savez, maintenant, il y a deux sortes de pays,
28:47le Old West, le vieil Ouest, nous.
28:49– Le vieil Occident.
28:50– Le vieil Occident, et puis, de l'autre côté, vous avez le reste,
28:55le Nouveau Sud.
28:57Et le Nouveau Sud était en train de s'organiser
29:00pour sortir de l'emprise du dollar,
29:03en partant, grosso modo, de la Russie,
29:05et vous descendez vers la Turquie,
29:07vous allez vers la Syrie,
29:10vous passez par l'Irak,
29:11vous arrivez au Pakistan avec l'Iran,
29:13et puis, vous touchez l'Inde.
29:15C'est donc, pour la première fois dans l'histoire,
29:17les matières premières qui étaient en Asie du Nord,
29:22donc, de l'autre côté des Malayas,
29:24arrivaient en Inde,
29:25avec l'Inde qui pouvait payer dans sa propre monnaie.
29:28– Et c'est une première, ça ?
29:31– Ça ne s'est jamais produit.
29:32– Une première, oui.
29:33– Et en plus, l'Inde peut payer dans sa propre monnaie,
29:35ce qui change complètement la nature.
29:37Donc, vous savez, aujourd'hui, avec une quasi-certitude,
29:39que le monde va rentrer dans un boom inimaginable,
29:42dans l'océan Indien.
29:44C'est-à-dire, tout ce qui est la côte Est de l'Afrique,
29:47tout ce qui est le bassin de l'océan Indien,
29:50tout ça, ça va boomer comme pas permis.
29:53Et cette guerre qui a été déclenchée
29:56entre la Palestine et Israël,
30:00c'est un contre-feu contre ça.
30:03C'est juste pour essayer d'empêcher que ça se produise.
30:06– Sauf que vous avez vu, c'est intéressant,
30:08parce que vous parliez des accords d'Abraham, Charles Gabb,
30:11le silence assez éloquent des Émirats Arabes Unis
30:15et même de l'Arabie Saoudite.
30:17On ne peut pas dire qu'ils ont mis de l'huile sur le feu.
30:20– Non, tout à fait.
30:22Et c'est très intéressant, parce que...
30:27Vous savez, quand il y a eu le krach de 87,
30:29il y avait eu toute une série d'imbécilités
30:32qui avaient été proférées par toute une série de gens.
30:35Et Milton Friedman avait fait un très grand article
30:37dans le Wall Street Journal en disant
30:39« J'ai entendu tout un tas d'anneries dans ma vie,
30:42mais rarement comme maintenant. »
30:44Et donc, aujourd'hui, je vois ce truc qui se passe en Israël
30:48et avec les Palestiniens,
30:50et ce que j'entends, c'est absolument étonnant de bêtises.
30:53Il faut peut-être revenir un peu en arrière
30:56et utiliser la philosophie grecque
30:58pour essayer de comprendre comment il faut réagir
31:00à ce genre d'événement.
31:01Parce que, vous savez, les Grecs, ils avaient trois choses.
31:04Ils avaient le logos,
31:06c'est-à-dire comment on explique le monde,
31:08ce qui était un truc très important.
31:10Celui qui était capable d'expliquer le monde pouvait le gérer.
31:12C'était un truc...
31:13Bah oui, il vaut mieux.
31:14Il vaut mieux.
31:15S'il ne peut pas l'expliquer,
31:16ce n'est pas la peine de lui confier la gestion.
31:18Il y avait l'éthos,
31:20qu'est-ce qui était convenable.
31:22L'éthique, en quelque sorte.
31:24Et puis, le troisième, c'était le pathos.
31:26Donc, on se mettait tous à pleurer
31:28parce que c'était bien tristement convenable.
31:30Et j'ai été...
31:31Et aujourd'hui, alors, vous dites...
31:33On est dans un pathos absolument effrayant.
31:36Alors, je ne dis pas ça.
31:37J'ai la plus grande commisération
31:39pour tous ces pauvres gens qui n'en prennent pas la tête.
31:41Mais la réalité, c'est qu'on ne gouverne pas innocemment.
31:44Comme disait Richelieu...
31:46Il y a les intérêts, les rapports de force...
31:48Richelieu disait
31:49quiconque gouverne un royaume se condamne à la damnation.
31:53Donc, si vous voulez, c'est...
31:54On ne gouverne pas innocemment.
31:56Et donc, aujourd'hui,
31:58il faut bien se rendre compte d'une chose.
32:00C'est que...
32:02Ce pathos ne nous amènera à rien.
32:04Si vous voulez dire que ce n'est pas bien ce qu'ils font,
32:06ce n'est pas le problème.
32:08Le problème, c'est comment réussit-on
32:10à maintenir ces accords d'Abraham
32:12qui permettent le développement de la moitié de l'humanité.
32:15Absolument.
32:16Dans l'attente d'une éventuelle pause des opérations militaires
32:18dans la bande de Gaza,
32:20la Commission européenne coordonne l'envoi
32:22de 45 tonnes supplémentaires
32:24de médicaments et de denrées alimentaires.
32:28La cargaison est partie mardi
32:30de l'aéroport d'Ostende, en Belgique,
32:32pour rejoindre Al-Harish, en Égypte,
32:34à proximité de la frontière
32:36avec l'enclave palestinienne.
32:40On reçoit, en fait, des listes de produits
32:42qui sont requis.
32:44L'idée étant vraiment de pouvoir créer
32:46un flux coordonné de produits vers Gaza
32:48et de ne pas encombrer les espaces logistiques
32:50avec des produits qui ne seraient pas encore requis.
32:54Même si cet envoi ne représente qu'une petite fraction
32:56des besoins pour les 2 millions de Palestiniens
32:58en situation de siège,
33:00les biens alimentaires, l'eau et les médicaments
33:02peuvent entrer dans Gaza.
33:04Mais Israël interdit tout approvisionnement
33:06en carburant, ce qui exacerbe
33:08l'urgence humanitaire.
33:28Nous continuerons à travailler
33:30sur l'amélioration des accès.
33:32Nous continuerons à imprimer toutes les parties
33:34pour introduire
33:36les arrangements nécessaires,
33:38vous l'appelez
33:40les fenêtres de l'humanité, les pauses ou les feux de cesse.
33:44Le Conseil de sécurité des Nations Unies
33:46n'est pas parvenu lundi à s'entendre sur une résolution
33:48afin de suspendre les opérations militaires.
33:50Les États-Unis
33:52appellent à des pauses humanitaires
33:54quand d'autres pays réclament un cessez-le-feu humanitaire.
33:58Les agences de l'ONU
34:00et les ONG demandent d'ouvrir
34:02les frontières du côté israélien
34:04car en l'état actuel, l'aide ne parvient
34:06pas jusqu'au nord de la bande de Gaza.
34:28En tout,
34:30huit vols humanitaires ont eu lieu
34:32au cours des dernières semaines
34:34pour aider les Palestiniens de Gaza.
34:36320 tonnes de fournitures
34:38ont ainsi pu être transportées
34:40et marquent aussi la fin
34:42d'une première phase de l'aide d'urgence.
34:44Des vols supplémentaires sont en préparation.
34:46Ils devraient avoir lieu dans les prochaines semaines
34:48selon le commissaire européen.
34:50Raza, 32e jour de bombardement,
34:5210 000 morts.
34:54Un mot déjà rapidement sur cette situation.
34:56C'est une situation
34:58qui est tout simplement tragique.
35:00Elle est tragique
35:02d'abord à cause
35:04des morts qu'il y a eu le 7 octobre
35:06en Israël.
35:08Elle est tragique maintenant
35:10avec les morts qu'il y a
35:12à Gaza et il nous faut
35:14absolument trouver une solution
35:16politique à cette question.
35:18Une solution politique
35:20qui, bien entendu,
35:22doit avoir comme base
35:24la thèse des deux Etats
35:26et de ce
35:28point de vue là, on a malheureusement
35:30plutôt reculé
35:32ces 15 ou ces 20 dernières années
35:34qu'avancé. Maintenant,
35:36le problème que vous posez
35:38qui est le problème évidemment
35:40du choc économique mondial,
35:42je ne pense pas qu'il soit
35:44pour l'instant d'actualité
35:46dans la mesure où
35:48on ne voit pas les grands
35:50pays pétroliers
35:52chercher à interrompre
35:54l'approvisionnement
35:56global ou même simplement
35:58des pays occidentaux.
36:00L'Arabie Saoudite ne bouge
36:02pas dans ce sens. L'Iran
36:04ne bouge pas dans ce sens.
36:06Donc pour l'instant,
36:08nous avons un statu quo
36:10et ce statu quo fait
36:12de nous les spectateurs
36:14du désastre qui est en train
36:16de se produire à Gaza.
36:18Il pèserait dans les 2% du PIB
36:20selon les données officielles.
36:22Le commerce doté constitue pour
36:24le Kenya l'une de ses principales
36:26sources de devises car il en
36:28est l'un des principaux exportateurs
36:30dans le monde. Plus d'un milliard
36:32de dollars de revenus liés à ce
36:34secteur ont été engrangés par
36:36le pays en 2022, notamment
36:38à travers ses exportations vers
36:40l'Egypte, l'un de ses plus gros
36:42clients avec un montant de
36:44154 millions de dollars.
36:46Sauf que les devises,
36:48l'Egypte et le Kenya en manquent
36:50cruellement en ce moment.
36:52Une configuration qui pousse l'Egypte
36:54à vouloir passer au troc
36:56plutôt que de dépenser ses précieux dollars
36:58dans l'achat du thé au Kenya.
37:00Après avoir évoqué dans
37:02un premier temps selon des sources
37:04médiatiques, un accord pour le paiement
37:06shilling, ou en d'autres termes,
37:08en monnaie locale kenyane.
37:10Selon le secrétaire d'Etat au Trésor
37:12Kenyan, Nduguna Ndungu,
37:14une demande dans ce sens aurait
37:16été introduite par l'Egypte,
37:18car des quantités de thé à destination du
37:20Caire seraient bloquées à Mombasa.
37:22En cause, le manque de liquidités
37:24en dollars permettant à l'Egypte
37:26de régler cette transaction.
37:28Faisant face à une forte inflation
37:30qui plombe l'économie du pays,
37:32le Kenya aurait à son tour proposé
37:34à l'Egypte de récupérer des
37:36cargaisons de thé, mais en lui
37:38permettant de choisir des produits
37:40à troquer en contrepartie.
37:42Voilà donc comment le troc
37:44pourrait s'imposer comme une nouvelle
37:46monnaie d'échange en Afrique,
37:48notamment entre pays frontaliers.
37:50D'autant plus que le mouvement vers
37:52la dédollarisation semble gagner
37:54de plus en plus de terrain.
37:56Une dynamique prise à bras le corps par l'Algérie
37:58notamment en soutien aux exportations
38:00agricoles vers les pays du Sahel.
38:02Au moins six personnes
38:04dont des enfants ont été tuées
38:06mardi par des frappes sur la ville
38:08de Kidal. C'est ce qu'affirment des témoins.
38:10L'armée malienne de son côté
38:12ne confirme ces frappes aériennes mais
38:14affirme avoir ciblé des terroristes.
38:16La ville stratégique de Kidal
38:18est au cœur d'un conflit entre l'armée
38:20et les rebelles majoritairement
38:22touareg. Pour en parler, nous retrouvons tout de suite
38:24Serge Daniel, notre correspondant
38:26régional. Bonsoir Serge. Tout d'abord,
38:28a-t-on les détails
38:30de ce qui s'est passé ?
38:32Il y a eu une frappe aérienne via un drone
38:34contre l'ex-camp de la MUNISMA,
38:36la mission de l'ONU à Kidal,
38:38ville sous contrôle des rebelles.
38:40Il y a eu deux autres frappes aériennes
38:42cette fois-ci à d'autres endroits
38:44de la ville de Kidal.
38:46Dans un communiqué, les forces armées
38:48maliennes ont affirmé qu'elles avaient
38:50mené des frappes aériennes
38:52contre des groupes terroristes
38:54dans l'ex-camp
38:56de la MUNISMA à Kidal,
38:58sans donner le nombre de victimes.
39:00Mais à Kidal même, c'est toute
39:02une autre version qui circule.
39:04Dans un communiqué par exemple, vous avez un groupe
39:06d'autochtones qui a publié
39:08la liste de personnes
39:10selon elle tuées,
39:12en précisant
39:14que ces personnes
39:16étaient des civils.
39:18Les ministres russes de la Défense
39:20et son homologue au Burkina Bek
39:22Assum Klibali ont convenu
39:24mardi à Moscou de renforcer
39:26les liens entre leurs deux pays
39:28dans le domaine de la Défense.
39:30Sergei Shoygu a noté la bonne santé
39:32de la coopération entre les deux nations.
39:34Les relations avec le Burkina
39:36sont basées uniquement
39:38sur les principes du respect mutuel
39:40et de la considération des intérêts de chacun.
39:42Et au cours des dernières années,
39:44elles ont acquis une dynamique positive.
39:46Je considère la rencontre d'aujourd'hui
39:48comme une nouvelle étape
39:50dans le développement de nos relations amicales.
39:54Le ministre Burkina Bek de la Défense
39:56Kassum Klibali a lui fait part
39:58de son attachement à ce partenariat
40:00avec la Russie.
40:02L'armée somalienne a annoncé la reprise
40:04d'une zone qui était sous contrôle
40:06des éléments du groupe terroriste Al-Shabaab
40:08dans le centre du pays.
40:10Une zone située à 16 kilomètres
40:12de la zone de Dabaglo
40:14dans le gouvernorat
40:16du Moudoug.
40:18Cette reprise aux terroristes
40:20s'est faite dans le cadre des opérations
40:22de ratissage dans des zones
40:24forestières du dit gouvernorat
40:26menées par l'armée somalienne.
40:28Pour rappel, depuis plus de dix ans,
40:30les forces somaliennes combattent
40:32les terroristes Al-Shabaab
40:34ayant annoncé l'intensification
40:36de ces opérations anti-terroristes
40:38sur l'ensemble du territoire.
40:40L'opposante franco-algérienne Amira Bouraoui
40:42est condamnée à dix ans de prison
40:44par Comtumas et le journaliste
40:46Moustapha Benjama à six mois ferme
40:48pour l'avoir aidé à s'enfuir en France.
40:50Le tribunal de Constantine a rendu
40:52publique la décision ce mardi
40:54en fin de matinée.
40:56À 46 ans,
40:58la médecin de formation était jugée
41:00en résistance pour sortie illégale du territoire.
41:02Après avoir franchi la frontière
41:04entre l'Algérie et la Tunisie le 3 février,
41:06bravante ainsi une interdiction
41:08de sortie avant d'être interpellée
41:10à Tunis alors qu'elle tentait
41:12d'embarquer vers Paris.
41:14La militante avait finalement pu s'envoler
41:16vers la France trois jours plus tard,
41:18malgré une tentative des autorités tunisiennes
41:20de la renvoyer en Algérie.
41:22Alger avait qualifié sa fuite d'exfiltration illégale
41:24menée à l'aide de personnels diplomatiques
41:26et sécuritaires français
41:28et avait rappelé son ambassadeur à Paris
41:30pour consultation.
41:32Cette brouille diplomatique s'était résorbée en mars dernier.
41:34Amira Bouhraoui s'est fait connaître
41:36en 2014 par son engagement
41:38dans le mouvement Barakat
41:40contre le quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika
41:42avant de s'engager
41:44dans le mouvement de protestation
41:46pro-démocratie Irak.
41:50Le programme
41:52du premier ministre tchèque
41:54Petr Fiala
41:56a fait des changements.
41:58Il ne se rendra finalement pas au Nigeria
42:00car sa visite a été annulée
42:02à la dernière minute par les autorités nigériennes.
42:04La décision serait liée
42:06à la position de Prague
42:08quant au génocide palestinien à Raza
42:10et son soutien total à l'entité sioniste.
42:12Pour rappel, depuis un mois,
42:14l'entité sioniste, en violation totale
42:16des droits internationaux et humanitaires,
42:18se donne à un génocide barbare
42:20à l'encontre de la population palestinienne
42:22à Raza, où en moins
42:24de 100 personnes sont tombées en martyr
42:26dans la moitié.
42:28Le Nigeria, aux côtés d'autres pays
42:30africains et du Sud,
42:32appelle à la désescalade immédiate.
42:36L'Allemagne cherche à freiner
42:38l'immigration sur son territoire.
42:40Le chancelier Olaf Scholz
42:42et les gouverneurs des Länder
42:44ont entamé de longues négociations.
42:46Le gouvernement fédéral va plus aider
42:48les États régionaux. L'argent donné aux migrants
42:50va quant à lui diminuer.
42:54C'est clair qu'on a besoin
42:56d'un meilleur protocole
42:58des frontières extérieures européennes
43:00et d'une distribution solidaire
43:02en Europe.
43:04C'est pourquoi il est nécessaire
43:06de faire tout pour que
43:08ceux qui ne peuvent pas rester
43:10puissent retourner plus facilement
43:12que c'est le cas aujourd'hui.
43:14C'est une préoccupation inévitable
43:16et c'est pourquoi il s'agit
43:18d'un accord d'immigration
43:20avec les pays d'origine,
43:22qui de son côté va ouvrir en Albanie
43:24deux centres d'accueil pour les migrants
43:26sauvés en Méditerranée, un projet dénoncé
43:28par les activistes comme une déportation.
43:30En Albanie, l'opposition crie
43:32à la trahison.
43:52...
43:59Un bateau transportant 80 migrants
44:01s'est échoué au large de Lampedusa
44:03dans la nuit de lundi à mardi.
44:05La Commission européenne a demandé
44:07des informations détaillées sur l'accord
44:09signé avec l'Albanie.
44:11Mes chers collègues, toujours dans le Code civil,
44:13cet amendement 526
44:15vise à rétablir une version précédente
44:17de l'article 25 du Code civil plus extensive
44:19afin de faciliter le recours
44:21à la déchéance de nationalité
44:23en cas d'infraction en France ou à l'étranger.
44:25Si les conditions de naturalisation
44:27doivent être restreintes en amont,
44:29la déchéance de nationalité doit pouvoir
44:31sortir plus facilement de la communauté nationale
44:33les éléments cessionnistes
44:35et conquérants.
44:37Une peine de moins 5 ans
44:39doit pouvoir suffire pour déchoir
44:41un binational de sa nationalité française.
44:43Que l'infraction ait été commise
44:45en France ou à l'étranger.
44:47Si les juges sont souverains dans leurs décisions,
44:49nous devons donner au pouvoir politique
44:51une plus large possibilité de recourir
44:53à une politique de déchéance de nationalité
44:55pour assurer l'ordre public et la sécurité de tous.
44:57Aujourd'hui, un quart des détenus
44:59en France sont condamnés pour une peine de 5 ans ou plus.
45:01Au vu de l'insécurité
45:03et de la surpopulation carcérale,
45:05notre pays doit se réserver le droit de déchoir
45:07et donc de pouvoir expulser
45:09par la suite tout binational
45:11qui a acquis la nationalité française
45:13par naturalisation,
45:15déclaration, manifestation de volonté,
45:17intégration ou mariage.
45:19Actuellement, les binationaux sont exclus
45:21des chiffres de la délinquance
45:23et de la population carcérale étrangère.
45:25Il est donc difficile d'objectiver cette réalité.
45:27Il est de la responsabilité
45:29du ministère de l'Intérieur
45:31de fournir
45:33ces données.
45:35C'est une question de cohésion nationale,
45:37une exigence de contrôle du gouvernement
45:39sur l'application des politiques publiques
45:41et un droit des citoyens à la transparence.
45:43La nationalité française se mérite.
45:45Trop de binationaux profitent
45:47des protections de la justice
45:49et du laxisme judiciaire pour faire régner
45:51la terreur et entretenir le communautarisme.
45:53La naturalisation n'est pas un chèque en blanc.
45:55Trop souvent, nous connaissons des manifestations
45:57nombreuses et violentes
45:59de la part des binationaux sur notre sol
46:01car ces derniers se sentent à l'abri
46:03de tout retour de bâton.
46:05Pour ces raisons, il nous faut donc
46:07baisser les conditions de recours à la déchéance
46:09de nationalité. La fermeté
46:11n'est plus que jamais de mise.
46:13Merci madame Boyer pour le...
46:15Alors n'oubliez pas de nous soutenir sur
46:17Tipeee,
46:19de partager
46:21et d'écrire des commentaires.
46:23C'est très important pour nous.

Recommandations