• il y a 2 mois
Michel Barnier a débuté ses consultations ce vendredi avec Gabriel Attal, désormais président du groupe “Ensemble” à l’Assemblée nationale, affirmant n’avoir “ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel, et les dirigeants des Républicains, qui souhaitent un programme “qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français”, listant “la revalorisation du travail”, “les comptes publics”, l’immigration et l'insécurité. 

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Transcription
00:00En fait, la réalité, c'est qu'on est dans une situation, et je trouve que ça n'a pas été suffisamment évoqué, dans une situation absolument inédite.
00:05Et lorsqu'on est fait face à l'inédit, on a ce réflexe de vouloir se crisper sur des espèces de postures intextuelles, de rester dans une zone de confort.
00:14La preuve en est, c'est qu'on reste dans une sémantique qui n'est plus d'actualité.
00:17Quand on parle de cohabitation, ça n'est pas une cohabitation.
00:19Une cohabitation, c'est lorsque vous avez un message d'alternance qui est clairement exprimé par les Français, par les urnes.
00:23C'était le cas en 93 avec Balladur, c'était le cas en 97 avec Jospin et la gauche plurielle,
00:28qui, ces deux gouvernements-là, disposaient d'une majorité absolue à l'Assemblée.
00:31Dans le cas de Balladur, en 93, il avait 200 députés de plus que le seuil de majorité absolue.
00:35Là, on n'est pas dans le cadre d'une cohabitation.
00:37Donc, on voit que finalement, on fonctionne encore avec des logiciels de l'ancien monde.
00:41On est sur des réflexes partisans.
00:43Et lorsque vous évoquez à juste titre la situation, c'est justement que les Français ont voulu cette situation à l'Assemblée.
00:50On peut le déplorer, mais moi, je suis plutôt respectueux du suffrage des Français, et avec une participation qui est massive.
00:56Donc, qui fait preuve de toute sa légitimité.
00:58Et donc, c'est au personnel politique, aux responsables politiques, aux députés de l'Assemblée,
01:02de trouver des nouvelles solutions inédites face à une situation inédite.
01:05On est effectivement dans un cas de figure qui n'était pas, a priori, anticipé par le texte de la Constitution.
01:10Mais, au même titre que la cohabitation, les créateurs de la Constitution de la Ve n'avaient pas anticipé une situation de cohabitation.
01:16Ce texte a permis, par sa souplesse, par sa plasticité, de dégager des solutions,
01:20et aussi, j'ai envie de dire, par l'intelligence des responsables politiques de l'époque.
01:23Donc, à nos responsables, à l'heure actuelle, de faire preuve aussi de responsabilité et d'intelligence
01:28pour dégager une nouvelle façon de gouverner, dans le cadre de nos institutions, avec une situation politique.

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