Charles Rodwell (Ensemble): "A priori, nous soutiendrons le mandat de (Michel) Barnier parce que nous avons une proximité idéologique"

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Michel Barnier a débuté ses consultations ce vendredi avec Gabriel Attal, désormais président du groupe “Ensemble” à l’Assemblée nationale et les dirigeants des Républicains. Alors que l'ancien Premier ministre a affirmé n’avoir “ni volonté de blocage, ni soutien inconditionnel", les cadres de LR appellent de leurs vœux un programme “qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français”, listant “la revalorisation du travail”, “les comptes publics”, l’immigration et l'insécurité. 

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Transcript
00:00Nous, nous soutenons un homme d'État, un homme de consensus, un homme éminemment pro-européen.
00:05Le Rassemblement national a déclaré qu'il ne le censurait pas.
00:07A priori, il y aura des choix extrêmement importants à faire dans les semaines qui viennent, notamment le budget.
00:13Nous nous serons solides sur nos bases. A priori, nous soutiendrons le mandat du Premier ministre Barnier
00:19parce que nous avons une proximité idéologique avec une partie du programme qu'il porte.
00:25Il y aura des choix très clairs à faire là-dessus.
00:27Mais le fait est que vous vivez sous la menace du Rassemblement national
00:32parce que si demain le RN décide de poser une motion de censure, le gouvernement saute.
00:35Mais nous, encore une fois, nous voulons gouverner avec les forces républicaines.
00:39Je le redis une nouvelle fois au membre du Parti Socialiste.
00:46Nous sommes des forces républicaines de cette Assemblée avec un homme avec lequel vous pouvez avoir des désaccords
00:51mais qui est éminemment républicain.
00:53Prenez vos responsabilités, nous vous tendons la main.
00:56Vous êtes sous cloche de la France insoumise.
00:59Démarquez-vous, prouvez que vous êtes un parti de gouvernement avec lequel je suis en désaccord profond.
01:03Je viens de la droite, je suis dans le bloc central.
01:06Mais factuellement, le Parti Socialiste est un parti républicain, en tout cas historiquement un parti de gouvernement.
01:12Nous lui tendons la main, il n'est pas trop tard pour changer de cap.
01:14Mais vous n'avez pas l'impression d'avoir été piégé malgré tout par le RN dans cette tactique ?
01:18Comment ça ?
01:19Vous n'avez pas l'impression qu'il y a une tactique de la part du Rassemblement national de dire
01:22on laisse voir, mais on pose nos conditions.
01:25Marine Le Pen l'a dit, elle dit moi je pose mes conditions.
01:27Donc demain il faudra faire une politique qui convienne au RN
01:30parce que si vous ne le faites pas, si le gouvernement ne le fait pas, le gouvernement tombera.
01:36Moi encore une fois, je ne me positionne pas par rapport au RN,
01:39je me positionne par rapport au projet que va proposer Michel Barnier.
01:43Si son projet promeut l'école, la transition écologique, l'Europe, c'est un grand européen,
01:48mais ce n'est pas parce que le RN censure, ne censure pas ce Premier ministre
01:52que je vais changer ma position.
01:54Si son projet politique correspond à l'ADN de notre famille politique,
01:58il n'y a aucune raison que nous ne le soutenions pas.
02:00En l'occurrence, Michel Barnier a prouvé sur ces dernières années,
02:03voire sur sa dernière décennie, que c'était un grand républicain
02:06avec lequel nous avons des désaccords.
02:08Le Premier ministre ne vient pas de notre camp, mais pourquoi ?
02:10Parce que nous avons perdu les élections législatives.
02:13En revanche, nous sommes tout à fait prêts à travailler avec Michel Barnier
02:16s'il tient une ligne, si sa politique, si la politique qu'il porte
02:20convient au pacte d'action qu'on a proposé avec Gabriel Attal,
02:23notamment sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat des Français,
02:26sur la transition écologique et bien sûr,
02:28sur le programme de l'enseignement et de l'école.

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