• il y a 3 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2, on est avec Véronique Jacquiez,
00:05bonsoir Véronique, avec Jean-Sébastien Ferjou, Florian Tardif du service politique de CNews et Paul Melun,
00:10bonsoir à tous les quatre. Le point sur l'information, c'est avec vous Adrien, cher Adrien, re-bonsoir.
00:16Re-bonsoir Ayot et re-bonsoir à tous.
00:18Michel Barnier poursuit les consultations à Matignon, le nouveau Premier ministre a reçu ce matin Édouard Philippe,
00:23l'un de ses prédécesseurs, puis François Bayrou, cet après-midi le président du Modem,
00:27en jeu le casting gouvernemental mais aussi l'élaboration de sa feuille de route pour les prochaines semaines.
00:32Deux personnes ont été tuées à Soumis en Ukraine cette nuit, quatre ont été blessées après une nouvelle frappe aérienne russe.
00:39Le Kremlin assure progresser dans l'est du pays et tente toujours de repousser l'offensive ukrainienne dans la région de Koursk.
00:46Et puis le pape François a effectué ce matin un déplacement historique dans la jungle de Papouasie, Nouvelle-Guinée.
00:52Le souverain pontife a présidé une messe devant 35 000 fidèles.
00:56Sur place, sa visite suscite une grande ferveur. Le pape se rendra au Timor-Oriental demain.
01:02Merci beaucoup Adrien Spiteri pour le point sur l'information.
01:05On va commencer avec une actualité malheureusement dramatique, signe de l'impunité, de la criminalité,
01:10dans une ville malheureusement touchée par le grand banditisme, par le trafic de drogue et par l'insécurité.
01:18On va parler de Grenoble où un agent municipal a été tué de deux balles dans le thorax ce matin.
01:23Il était en train de travailler, il assiste à un accident de la route.
01:27Il va pour intervenir et pour secourir des gens.
01:30Il s'avère que l'un des deux conducteurs qui était au volant d'un bolide a voulu s'enfuir.
01:36Il se serait interposé, c'est ce qu'explique le procureur de la République.
01:40L'homme sort un pistolet, tire de deux balles dans le thorax et cet agent est décédé des suites de cette blessure cet après-midi.
01:50Donc on a beaucoup de réactions. Je voudrais qu'on commence d'abord par le témoignage d'un agent et collègue de la victime.
01:58Ce matin il y a eu un accident de circulation, deux voitures sont rentrées dedans.
02:03Mon technicien est intervenu dans son rôle de travail pour aider une personne à sortir d'une voiture.
02:10L'autre voiture s'est mal passée, le conducteur apparemment est sorti et lui a tiré deux balles dans le thorax.
02:17Je viens au travail, ce n'est pas pour se faire tirer dessus.
02:20Ça commence à bien faire. Au bout d'un moment, il faut arrêter.
02:23Que la municipalité prenne ses responsabilités.
02:27Que la municipalité prenne ses responsabilités.
02:30Il y a déjà eu des échanges entre le maire Eric Piolle et certains des agents.
02:35Une cellule psychologique sera ouverte dès demain avec une journée de deuil.
02:49On va écouter le maire de la ville Eric Piolle qui a pris la parole cet après-midi
02:54et qui a apporté quelques éléments à un maire qui est heurté par ce qui s'est passé.
03:01Là, il se trouve que ça n'a à la fois rien à voir avec les règlements de compte au sein du trafic
03:13et à la fois, ça a tout à voir parce que comment se fait-il qu'on soit armé dans la rue
03:21et qu'on soit suffisamment décérébré pour tirer à 7h du matin sur quelqu'un qui est venu vous porter secours.
03:31Là, il se trouve que c'est un accident de la circulation et que vous auriez pu faire la même chose et vous retrouver dans la même situation.
03:37Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue.
03:41C'est notre peur quotidienne dans les règlements de compte.
03:44Personne ne mérite de mourir, y compris pour le trafic de drogue.
03:49Il faut que la justice passe.
03:51Mais c'est notre peur.
03:53Vous avez vu ailleurs en France qu'il y a eu parfois dans ces règlements de compte des balles perdues.
03:58Mais là, il se trouve que c'est un sujet totalement déplacé et décalé puisqu'il s'agit d'un accident de la circulation.
04:05Il s'agit surtout d'un homicide.
04:07Mais pourquoi Eric Piolle, c'est une longue conférence de presse,
04:12pourquoi Eric Piolle parle aussi des règlements de compte,
04:14c'est que nombreux sont les journalistes qui l'interpellent en disant
04:17est-ce que c'est lié à ce qui se passe depuis plusieurs semaines,
04:21c'est-à-dire une recrudescence des règlements de compte à Grenoble.
04:25Il s'avère que mi-août, le procureur de la République avait pris la parole,
04:30ou du moins communiqué en disant
04:32la guerre des gangs est très intense à Grenoble.
04:36Il y a déjà des tensions, du moins des polémiques,
04:39après cette déclaration, longue déclaration d'Eric Piolle.
04:42On a sorti une petite séquence.
04:44C'est Christian Istrosi, le maire de Nice,
04:46qui l'interpelle.
04:47Les propos d'Eric Piolle sur le fait que personne ne serait à l'abri d'une balle perdue sont inadmissibles.
04:52C'est un employé de la propreté qui a été froidement abattu
04:55alors qu'il tentait d'empêcher la fuite d'un chauffard.
04:58Voilà comment le définit Christian Istrosi.
05:00Eric Piolle lui répond dans un long message.
05:03Odieuse fake news de la fachosphère que vous relayez.
05:07Il ne s'agit pas d'un acte involontaire, mais d'un homicide, d'un crime atroce.
05:12J'ai pu le dire à maintes reprises ce jour.
05:14Voilà ce que j'ai dit lorsqu'une question a été posée sur les sujets de règlement de compte.
05:18Personne n'est à l'abri d'une balle perdue dans les règlements de compte.
05:21C'est notre peur.
05:22Ici, ce n'est pas le sujet car il s'agit d'un accident de la circulation.
05:26Il n'a pas tiré sur un dealer, mais sur quelqu'un qui venait lui porter secours.
05:31Ayez la décence de le retirer.
05:35Dans cette longue déclaration, l'un des élus de l'opposition
05:40et l'ancien maire de Grenoble a lui aussi réagi chez nos confrères de BFM,
05:44M. Carignan, et voilà ce qu'il a dit.
05:47Là aussi, il a commenté la conférence de presse de M. Piolle.
05:53Non, ce n'est pas un accident de la route.
05:55Il a tout de suite commencé en disant, je n'ai pas envie de polémiquer Alain Carignan.
05:59Il y a trois piliers.
06:00Le pilier de la justice, le pilier police et le pilier de mairie.
06:03On connaît la doctrine sur l'absence d'intervention municipale à Grenoble.
06:06C'est ce qui a conduit à ce drame.
06:09On va écouter une dernière fois Yannick Biancheri.
06:11Ensuite, je vous donnerai la parole.
06:12Il est secrétaire Alliance Sud-Est et donc c'est un des membres des forces de l'ordre.
06:19Tous les sites, tous les lieux de vente sur Grenoble sont pris maintenant.
06:22C'est pour ça qu'on est un peu entre le marteau et l'inclume.
06:24Ça veut dire que dès qu'on interpelle, parce que mes collègues enquêteurs font de l'excellent travail,
06:27on arrive à interpeller des têtes de réseau.
06:30Soit une autre tête émerge de suite, soit on a derrière une guerre de territoire
06:34qui engendre des règlements de comptes.
06:36Et ces individus-là, on le voit sur un simple banal d'accident.
06:40On n'hésite pas à tirer pour tuer, mais ils n'hésitent pas à faire des règlements de comptes
06:44à toute heure du jour, de la nuit, qu'il y ait des écoles, pas d'école.
06:47Les dommages clôturaux, pour eux, ils s'en foutent un petit peu.
06:50On est malheureusement habitués sur Grenoble et on aurait pu riposter.
06:54Mais là, c'est un agent communal non armé.
06:56L'individu aurait juste sorti l'arme exhibée, il aurait fait fuir.
06:59Non, cet individu a fait une tentative d'homicide, a tiré pour tuer,
07:04et ce, pour n'importe quelle raison.
07:06Voilà où on vit à Grenoble.
07:08Depuis le 28 juillet, on a 17 baissés par balle.
07:12Donc maintenant, c'est une dix-huitième.
07:14Que ce soit sur des règlements de comptes ou sur un simple banal accident.
07:18Et donc, c'est là où on comprend qu'il y a tout un climat.
07:22Mais ça peut être à Grenoble comme ça peut être n'importe où en France aujourd'hui.
07:26Et donc, quel regard vous portez sur cette actualité ?
07:29Je le répète, absolument dramatique, Paul Melun.
07:31Moi, j'y vois évidemment l'insécurité, qui est la deuxième priorité des Français pour cette rentrée.
07:37On a posé la question, quelles sont vos priorités ?
07:39Ou du moins, quelles sont les priorités de Michel Barnier et d'Emmanuel Macron ?
07:43La sécurité arrivant d'eux, en un, c'est le pouvoir d'achat.
07:46Oui, ce sera sans doute un des chantiers prioritaires du nouveau Premier ministre.
07:50Auquel il aura, je l'espère, à cœur de s'atteler.
07:53D'abord dire, effectivement, toute la peine qui est la nôtre pour cet agent municipal, pour cet homicide.
07:59Parce qu'il faut dire les choses, effectivement, comme elles sont.
08:02Notre peine pour sa famille, pour ses proches, évidemment.
08:04Et puis ensuite, essayer de décoder, de décrypter ce qui s'est passé.
08:07Peut-être que dans ses propos, on sent quand même, pour ne pas lui faire de mauvais procès,
08:11qu'Éric Piolle, il est touché.
08:12C'est un agent de sa municipalité.
08:14Qu'il connaît, apparemment. C'est ce qu'il dit dans la conférence, il le connaît.
08:17Donc, ne lui faisons pas de procès d'intention quant à l'émotion ou à la peine qu'il peut avoir.
08:21Ça, c'est une évidence.
08:22Par contre, il gagnerait à être peut-être plus clair dans sa dénonciation.
08:25Plus clair dans la généalogie de la violence dans sa propre ville.
08:28Ça fait quand même longtemps.
08:29On sait que la plupart des édiles écologistes considèrent la sécurité, bien souvent,
08:33et je le déplore, comme un peu la cinquième roue du carrosse de leur priorité municipale.
08:37Que pour beaucoup d'entre eux, le maire de Bordeaux écologiste, le maire de Monsieur Doucet,
08:44le maire de Lyon, Monsieur Piolle à Grenoble, on voit bien que l'écologie,
08:48tout ce qu'ils mettent en place autour des pistes cyclables non genrées, etc.
08:51C'est souvent passé un peu avant, dans l'ordre des priorités, les questions d'insécurité,
08:55qu'ils ont préféré traiter de fachosphères ou de fachos,
08:58tous ceux qui alertaient sur ce phénomène.
09:00Donc, j'espère, j'espère que ce n'est pas un vœu pieux, d'abord, ce que je vais vous dire.
09:03J'espère qu'il va intervenir, qu'il va prendre un certain nombre de mesures
09:06pour aussi protéger ses agents.
09:08Parce que là, c'est de là dont il s'agit, quelqu'un qui a essayé d'aider.
09:12C'est un agent de la propreté, pour vous dire.
09:14Ce n'est pas un agent qui fera être armé.
09:17C'est un drame absolu.
09:19Je rappelle, mais c'est très intéressant ce que vous dites,
09:21parce qu'évidemment, il faut revenir aux précédentes déclarations
09:25sur les questions de sécurité d'Éric Piolle.
09:27En 2021, il disait que les polémiques permanentes sur l'insécurité
09:31masquent une autre insécurité sociale, réelle et face au dérèglement climatique.
09:37Et encore une fois, l'idée n'est pas de polémiquer
09:41ou du moins d'être dans une forme de caricature.
09:45C'est de comprendre comment, dans de telles villes,
09:47il pourrait y avoir ce climat insécuritaire.
09:50D'autant que c'est à Grenoble en particulier.
09:52Souvenez-vous, le procureur de la République de Grenoble l'a dit.
09:55Il commence à y avoir à Grenoble des mafias qui s'installent.
09:57Ce n'est pas le cas du reste du territoire, à part probablement à Marseille.
10:00Mais à Grenoble, ça commence à être le cas.
10:02Ça devient difficile pour les entreprises de travailler sans être raquettées.
10:05Et donc, il n'y a évidemment aucune responsabilité de M. Piolle
10:08dans le drame et la tragédie qui s'est passé ce matin.
10:12Et il ne faut pas lui faire de mauvais procès sur ce qu'il a dit.
10:14Je crois effectivement qu'il parlait d'autre chose.
10:16Mais il y a une responsabilité indirecte, c'est par l'idéologie au niveau national
10:20qu'il pèse sur ce qui s'est passé directement ce matin.
10:24Mais oui, et vous l'avez rappelé, moi je voyais aussi en novembre dernier,
10:27Éric Piolle qui disait arrêtons les polémiques.
10:30On peut parfaitement se promener à Grenoble sans se faire agresser.
10:33Mais oui, heureusement quand même qu'on peut sortir,
10:36y compris dans les quartiers nord de Marseille.
10:38Vous ne vous faites pas agresser à tous les pas.
10:40C'est quand même une forme de déni.
10:41Moi, je suis allé faire un exercice cet après-midi.
10:43J'ai remonté tout le fil Twitter de M. Piolle jusqu'au début de l'année.
10:46Enfin, même fin d'année dernière.
10:49Alors, il dénonce le danger de l'extrême droite.
10:51Mais en veux-tu en voilà, ça c'est tous les trois.
10:53Vous parliez de la fachosphère.
10:54Effectivement, il dénonce la fachosphère en permanence.
10:56Il dénonce l'islamophobie.
10:58Il dénonce justement les problématiques climatiques.
11:01Il dénonce le licenciement de Guillaume Meurice.
11:04Mais jamais rien, jamais, jamais rien sur l'insécurité.
11:08Ou la seule fois où il y a fait référence,
11:10c'est en disant il est temps de légaliser le cannabis.
11:12Alors, c'est un débat qui peut être légitime.
11:14On peut avoir cette question-là.
11:15Moi, je pense qu'il est absurde de le prendre sur l'angle sécuritaire.
11:18C'est un débat qui est sanitaire éventuellement
11:20parce que c'est aussi une question de santé publique.
11:22Mais oui, il y a une responsabilité.
11:24C'est ce que disait Paul Melun.
11:25Des écologistes, notamment, dans ce déni de réalité
11:28qui s'est installé en France depuis 10 ans, 20 ans, 30 ans.
11:31Parce qu'ils nous ont expliqué que, d'ailleurs, en plus,
11:34avec une théorie où c'est la misère selon eux,
11:36la misère sociale qui serait la seule cause de l'insécurité,
11:38quand ils daignent reconnaître qu'elle existe.
11:40C'est absurde.
11:41Tous les criminologues au monde ont constaté
11:43qu'il n'y avait jamais de lien aussi direct
11:45entre l'état de richesse ou de pauvreté d'une population
11:48et l'état de violence.
11:49On peut y contribuer, mais ce n'est pas le seul.
11:50Bon, je n'ai pas fait le même travail que vous
11:52d'aller rechercher toutes les déclarations
11:54des tweets d'Éric Piolle.
11:56On pourrait vous répondre également.
11:58C'est un maire qui a été élu et réélu.
12:01Ça ne change rien.
12:03Je ne conteste pas sa légitimité.
12:05Bien sûr.
12:06Je dis simplement que s'il a peut-être des priorités,
12:09une échelle de priorité qui correspond à son électorat
12:14et à la ville de Grenoble.
12:15Oui, mais justement, il a été élu en 2014
12:18et certains se sont amusés à faire son bilan
12:21qu'il a lui-même d'ailleurs validé il y a 3-4 mois,
12:26où il se vantait d'avoir amené le végétarien
12:29dans les cantines pour les enfants,
12:31où il se vantait que son bilan repose
12:34sur les 30 km heure,
12:36sur le fait de dépolluer l'atmosphère
12:38de la ville de Grenoble.
12:39Il y avait eu, souvenez-vous, il y a quelque temps quand même,
12:42une polémique sur des caméras de vidéosurveillance
12:46que voulaient mettre des commerçants
12:48pour se sentir protégés, justement,
12:50dans une ville où les mafias commencent à arriver
12:54et qui est connue quand même pour le grand banditisme.
12:57Il y a un peu plus d'un mois,
12:59il y a eu quand même 7 fusillades,
13:017 fusillades en un mois.
13:02Justement, le procureur de la République s'était emparé de l'affaire.
13:04J'entends Véronique, mais...
13:05Non, mais ce qui me marque dans la posture de M. Éric Piolle,
13:09c'est sa passivité, c'est un commentateur.
13:12Qu'est-ce qu'il a mis en place depuis 10 ans
13:14pour lutter contre cette insécurité,
13:16alors que vous lisez dans n'importe...
13:18Non, mais on est d'accord.
13:19Bien sûr.
13:20Moi, je connais des maires qui travaillent...
13:22Il est peut-être sidéré par ce qui s'est passé.
13:24Il s'avère qu'il connaissait cet agent de la propriété.
13:27Et je pourrais vous répondre, Véronique Jacquier,
13:29prenons le cas de la ville de Nice
13:31où la sécurité est un enjeu prioritaire.
13:33Est-ce que Nice est une ville plus sécure que Grenoble aujourd'hui ?
13:37C'est une question qui peut se passer.
13:39On a vu dans le quartier des Moulins ce qui se passe.
13:42On a vu ce week-end une jeune femme
13:44qui a été poignardée parce qu'elle a refusé
13:46les avances d'un individu.
13:47Donc, en fait, je vais vous dire,
13:49je ne suis même pas sûr que la question,
13:51ce soit Piolle ou Estrosi ou X ou Y,
13:54la question, c'est qu'est-ce qui se passe en France
13:57pour qu'il y ait des gens armés
13:59qui puissent faire n'importe quoi,
14:02basculer dans cette délinquance
14:04et se croire tout permis,
14:06quitte à tuer des gens.
14:07Mais, Eliott, vous connaissez le criminologue
14:09Xavier Hofer, juste d'un mot.
14:11Lui, il dit, mais il faut regarder la réalité en France.
14:13En face, ce n'est pas toute la France
14:15qui est en train de sombrer
14:17dans une horrible insécurité.
14:18C'est à peu près 15 000 kilomètres carrés.
14:20C'est-à-dire, il y a 550 000 kilomètres carrés
14:23pour le territoire métropolitain.
14:24Donc, vous voyez, ce n'est même pas 10 % du territoire.
14:26C'est juste un défaut de volonté politique.
14:29Et ce défaut de volonté politique,
14:30c'est là où je rejoins le débat.
14:31Mais il est à l'échelle locale, le défaut ?
14:32L'être allié à l'idéologie qui a été portée ?
14:34Il est à l'échelle locale ou à l'échelle nationale ?
14:37Mais ce sont des décisions nationales.
14:39Mais bien sûr.
14:41Ce sont des décisions nationales
14:43et en vocation à s'appliquer sur des zones en particulier.
14:45Mais le maire peut quand même avoir des prérogatives
14:47en disant je veux un choc d'autorité dans ma commune.
14:49Très bien.
14:50Mais si vous avez demain un Premier ministre
14:52qui vous dit vous avez une arme sur vous,
14:54vous allez en prison.
14:56Voilà, vous portez une arme sur vous,
14:58vous allez en prison.
14:59Vous touchez à un policier,
15:00c'est 10 ans de prison.
15:01Bien sûr.
15:02D'accord ?
15:03C'est des peines planchées.
15:04Il ne sera toujours pas le magistrat
15:05qui prononce la peine.
15:06Comment ?
15:07Le Premier ministre en question.
15:08Combien d'années faudrait-il voter ?
15:09C'est les peines planchées.
15:10Que sais-je ?
15:11Est-ce que c'est à l'échelle locale que ça se passe
15:13ou est-ce que c'est aussi à l'échelle nationale ?
15:15Florian Tardif sur cette question d'insécurité,
15:17c'est peut-être le plus grand talon d'Achille
15:19de la politique d'Emmanuel Macron.
15:21Je sais qu'il y a 7 à 8 Français sur 10
15:23qui sont déçus du bilan sécuritaire
15:25du Président de la République.
15:27Oui, après on pourrait le commenter
15:29pendant des heures,
15:31tout simplement parce que,
15:33en fonction des faits,
15:34parfois il peut y avoir
15:36des faits qui sont en régression.
15:38Je pense notamment aux faits
15:40qui sont surtout commentés
15:42depuis plusieurs mois, plusieurs années,
15:44qui concernent les mineurs,
15:45où il y a une légère régression
15:46depuis quelques années.
15:47Mais sauf que le problème,
15:48c'est que si les faits régressent,
15:50dans certaines catégories,
15:52ces faits que nous commentons assez régulièrement
15:54sur ces plateaux sont de plus en plus violents
15:56et entraînent parfois,
15:58et trop souvent malheureusement,
16:00des morts.
16:02Les violences sur les personnes ont explosé,
16:04les tentatives d'homicide ont explosé, etc.
16:07Mais moi, ce qui me marque dans la prise de parole
16:09d'Éric Piolle,
16:11c'est que l'anormal est devenu normal.
16:14Voilà.
16:15Et c'est ça qui est marquant.
16:16C'est-à-dire que, en fait,
16:18sans rentrer dans la polémique
16:19concernant sa phrase de tout à l'heure,
16:21ce qui devrait choquer,
16:22c'est le terme
16:23« on peut tous prendre une balle perdue ».
16:25Ben non, en fait.
16:26On serait dans un pays comme les États-Unis,
16:28où le port d'armes serait légal,
16:30où on pourrait se balader
16:32tout un chacun avec une arme
16:34pour aller faire ses courses
16:35ou se rendre je ne sais où.
16:37Et là, sur un coup de tête,
16:38effectivement,
16:39on est face à un décérébré,
16:41puisque c'est comme cela qu'il le qualifie,
16:43qui décide,
16:44parce qu'il s'est levé du mauvais pied,
16:46de tirer dans une foule.
16:47On peut prendre une balle perdue.
16:49Très bien.
16:50Mais pas dans le cas présent.
16:51Le port d'armes est interdit dans notre pays.
16:53Donc, en fait,
16:54ce qui est terrible
16:55dans tous ces faits que nous commentons,
16:57c'est que l'anormal est devenu normal
16:59et on fait comme si, en fait,
17:01il est presque normal dans notre pays,
17:02malheureusement,
17:03de porter une arme
17:06parce qu'on fait partie
17:07de tel ou tel trafic de drogue,
17:09que le trafic de drogue existe à Grenoble
17:11et que parce que le trafic de drogue existe à Grenoble,
17:13donc c'est normal qu'il y ait des dealers,
17:15qu'il y ait des dealers armés.
17:16Là, la question des armes,
17:17c'est aussi une question d'éducation,
17:18c'est aussi une question d'allergie,
17:20d'incapacité à tolérer l'insatisfaction.
17:23Parce que là, c'est quoi ?
17:24C'est un accident de la route.
17:25Mais bien souvent, on le voit
17:26et nombre de refus d'octemperer
17:27commencent comme cela,
17:28parce que les gens ne tolèrent plus.
17:30Pardonnez-moi,
17:31ce n'est pas un accident de la route.
17:33C'est un criminel qui commet un accident,
17:35qui tente de fuir un individu.
17:37Je ne vous ai pas dit que la mort
17:38était un accident de la route,
17:39je vous dis que ça commence par un accident de la route.
17:41Ah, ça commence ?
17:42Oui, c'est ce que je vous disais.
17:43Ah, mais moi, je n'ai pas entendu ça.
17:44Mais Elliot, ce que je vous disais,
17:46c'est que précisément,
17:47un accident de la route,
17:48normalement, vous vous arrêtez,
17:49vous faites un constat,
17:50vous ne tapez pas la personne.
17:51Oui, mais vous n'avez pas dit
17:52que ça commence.
17:53Vous ne m'insultez pas.
17:54Bon, je regardais,
17:55excusez-moi,
17:56pendant que vous étiez en train de parler,
17:57je regardais par exemple
17:58les résultats des élections municipales à Grenoble.
18:01Il s'avère qu'il a été élu avec 53% des voix.
18:04Taux de participation à Grenoble, 35% en 2020.
18:08Taux d'abstention, 64%.
18:10C'était une élection particulière,
18:11il y avait eu le Covid.
18:12En plein Covid, vous avez entièrement raison.
18:13Mais juste d'un mot, Elliot,
18:14parce que dans votre question,
18:15vous interrogiez,
18:16je pense que la bonne question,
18:17c'est est-ce que c'est au niveau local,
18:18est-ce que c'est au niveau national ?
18:19Moi, je rajouterais même un troisième niveau.
18:20Est-ce que c'est au niveau des deux ?
18:21Je dirais même international.
18:22Parce qu'aujourd'hui,
18:23on a affaire à des choses,
18:25mais le trafic de drogue, la délinquance,
18:28c'est quelque chose qui s'est mondialisé.
18:29Et les mêmes mots, MAUX,
18:31provoquent les mêmes effets un peu partout.
18:33Malheureusement, en Occident,
18:34l'ensauvagement n'est pas un phénomène franco-français.
18:36Beaucoup de pays d'Occident,
18:38quel que soit d'ailleurs,
18:39et c'est là que c'est inquiétant,
18:40leur politique judiciaire,
18:41notamment au carcéral,
18:42sont confrontés aux mêmes problèmes.
18:43Parce que les mêmes sources
18:44engendrent les mêmes problèmes.
18:45L'individualisme, la mondialisation,
18:48l'immigration massive.
18:49Tout cela a des causes qui sont communes
18:51à la plupart de nos pays.
18:52Et si on ne les traite pas de façon globale,
18:54en répondant en profondeur au sujet,
18:57on est condamné à courir après
18:59l'inflammation de notre pays,
19:02la hausse de la délinquance.
19:03C'est ça qui est inquiétant.
19:04Et c'est pour ça que le politique en France
19:06doit agir de façon très profonde
19:07sur les racines de la violence.
19:08Et puis c'est aussi la question de l'impunité.
19:10Ce sont des gens qui n'ont absolument plus peur
19:12de la sanction.
19:13Parce que peut-être,
19:14certains ne sont pas sanctionnés,
19:16ne font pas de la prison,
19:18ne se sont pas mis hors d'état de nuire
19:20au niveau de la société.
19:21Ils ne sont pas derrière les barreaux
19:22alors qu'ils ont un CV long comme le bras.
19:24On ne sait pas,
19:25on ne connaît pas l'individu
19:26qui a été l'auteur de ce drame absolu.
19:31Mais attendons de voir.
19:33Peut-être qu'on en saura un peu plus
19:35dans les prochains jours.
19:36Je vous laisse tout de suite la parole.
19:37Ce n'est pas une question de sanction.
19:39On ne tue pas quelqu'un
19:40pour un simple différend avec une voiture.
19:42C'est une question d'éducation.
19:43C'est une question de sens de la vie.
19:45Pardonnez-moi.
19:46Ce n'est même pas la peur
19:47de ne pas être sanctionné.
19:48Ce n'est même pas la peur
19:49de ne pas être sanctionné.
19:50C'est le fait d'avoir intégré
19:51une règle de la vie en société.
19:53De manière générale,
19:54pardonnez-moi,
19:55l'affaire Éric Comines,
19:56elle est symbolique.
19:57Pourquoi le drame Éric Comines ?
19:5910 condamnations avant qu'il tue le gendarme.
20:03Est-ce qu'il devait,
20:05ce drame aurait pu,
20:06aurait dû être évité ?
20:07C'est une phrase que j'ai dû employer
20:09sur les trois dernières années,
20:1050 fois.
20:11Ce drame aurait-il pu,
20:12aurait-il dû être évité ?
20:14Parce que vous avez des auteurs
20:15qui sont des multirécidivistes.
20:17Parce que vous avez des gens
20:18qui n'ont absolument pas peur
20:19de la sanction.
20:20Et d'ailleurs,
20:21on va écouter l'un des responsables politiques
20:22qui dit qu'il faut que la justice
20:23soit plus ferme.
20:26Il faut vraiment que la justice
20:28passe de manière ferme.
20:29Parce que là,
20:30on voit sur l'argument de Comte,
20:31mais on voit sur les criminels
20:32de la route.
20:33Au départ,
20:34c'est un criminel de la route
20:35qui roule à des 10 valures
20:36en plein centre-ville.
20:37On est encore dans la suite
20:38de ce qui se passe
20:39avec les reçus d'hôtes tempérées.
20:40Il faut vraiment
20:41qu'une réponse de la justice
20:42ferme.
20:43Peut-être remettre des peines minimales.
20:44C'est-à-dire que si,
20:45pour un crime
20:46ou un délit de la route,
20:47on a droit à 5 ans,
20:48eh bien que les juges
20:49ne puissent pas descendre
20:50en dessous d'un an
20:51ou un an et demi.
20:52Que le pouvoir d'appréciation
20:53puisse être minimal.
20:56Hier,
20:57Michel Barnier,
20:58on parlera du nouveau Premier ministre
20:59dans un instant,
21:00était dans un hôpital.
21:02C'est symbolique.
21:03La santé, par exemple,
21:04ça arrive dans les priorités,
21:05je vous le dis,
21:06en 1, 2, 3.
21:07C'est la quatrième priorité.
21:09En 2, c'est la sécurité.
21:10En 3, vous savez ce que c'est ?
21:11La question migratoire.
21:13Il s'avère que
21:14Michel Barnier,
21:15sur ses questions sécuritaires
21:16et sur les questions migratoires,
21:18il avait un programme construit.
21:20Il le prépare depuis des années.
21:21Et les Français veulent une révolution
21:23sur ces questions-là.
21:24Donc on attend de voir
21:25ce qui va se passer
21:26dans les prochaines semaines.
21:27Mais c'est un enjeu absolument majeur.
21:30Pensez évidemment
21:31à la famille de cet agent municipal.
21:33Pensez également
21:35à tous les agents municipaux,
21:37à tout le personnel de l'État
21:39qui est aujourd'hui,
21:40qu'il soit force de l'ordre ou non,
21:42qui travaille dans des conditions
21:44absolument extrêmes
21:45et qui, malheureusement,
21:46ces drames se répètent
21:48beaucoup trop souvent.
21:49Je vous propose
21:50une courte publicité.
21:51On reviendra dans un instant
21:53avec une actualité politique.
21:54Je le disais,
21:55on parlera de Michel Barnier.
21:57Après la pub,
21:58on va parler de Raphaël Arnault.
21:59Tiens, on parle des élus.
22:00Raphaël Arnault, triple fiché S.
22:02D'accord ?
22:03Il a été élu à Avignon.
22:05Et lorsqu'on lui pose la question
22:07est-ce que le voile, c'est féministe ?
22:08Il fait le comparo entre le voile
22:11et le rouge à lèvres.
22:12Mais il a été élu.
22:14Qu'est-ce que je voulais que je dise ?
22:15La pub.
22:21Un peu moins de 20h30 sur CNews.
22:23La suite de l'heure des Pro 2,
22:24toujours avec Florian Tardif,
22:25Véronique Jacquier,
22:26Jean-Sébastien Ferjou
22:27et Paul Melun.
22:28On a les élus qu'on mérite,
22:29élus à Avignon.
22:30Raphaël Stainville,
22:31je le rappelle,
22:32Raphaël Stainville.
22:34Il n'est pas venu nous écouter.
22:36Il est formé, répété.
22:38Pensez à Raphaël Stainville,
22:40notre excellent confrère du JDD
22:42qui vient habituellement tous les jeudis,
22:43dimanche matin
22:44et qui n'était pas là ce dimanche
22:45et on l'embrasse chaleureusement.
22:48Raphaël Arnaud,
22:50triple fiché,
22:51visé par plusieurs plaintes en juin dernier
22:53selon le Figaro,
22:54était l'invité du Sud Radio.
22:55Ça s'est passé vendredi.
22:56Personne n'en a parlé.
22:57C'est toujours intéressant de voir ça.
22:58Et on lui demande
22:59est-ce que le voile, c'est féministe ?
23:01Écoutez sa réponse.
23:04Je suis désolé.
23:05Allez-y, allez-y, allez-y.
23:07Raphaël Arnaud, allez-y.
23:08Ça n'a aucun sens
23:09de poser la question comme ça.
23:10C'est comme si je vous disais
23:12Monsieur Jean-Jacques Bourdin,
23:13est-ce que le rouge à lèvres est féministe ?
23:14Moi, ce qui me déplaît
23:16un peu dans la situation politique,
23:17c'est qu'on essaye d'attribuer
23:18à la gauche de façon générale
23:19et à nos mouvements
23:20des caricatures.
23:21Ce n'est pas des caricatures.
23:22C'est-à-dire que nous...
23:23Mais on ne vous entend pas.
23:24Attendez.
23:25Dans cette défense des féministes...
23:26Jean-Jacques Bourdin,
23:27on a toujours été du côté des femmes
23:30dans le monde entier.
23:31Dans le monde entier,
23:32on a été de ce côté-là.
23:33Et on soutient dans le monde entier,
23:35mais ce n'est pas en soutien comme ça.
23:36C'est qu'on a des relations
23:37avec des organisations féministes
23:38dans le monde entier.
23:39Et en Iran, et en Afghanistan,
23:41on se bat pour le droit des femmes.
23:43Partout.
23:44Et pourtant,
23:45l'association des femmes à Zidi
23:46lui a répondu.
23:48Les victimes iraniennes
23:49sont ravies d'apprendre
23:50que le voile était un accessoire de mode,
23:52au même titre qu'un rouge à lèvres.
23:53Dire pendant des années,
23:54en Iran,
23:55les Mollahs nous ont mentis
23:56en nous faisant croire
23:57qu'il était le symbole suprême
23:58de la soumission de la femme
23:59de la chariote, de l'islamisme
24:00et de l'apartheid sécutuel.
24:03Ce n'était en fait qu'un bluff,
24:04un blush, pardon,
24:06ou un mascara finalement.
24:07Aucune idéologie derrière
24:09visant à contrôler, soumettre
24:10ou invisibiliser les femmes
24:11de l'enfance.
24:12Vive le féminisme,
24:13la charia, le hijab
24:14et le rouge à lèvres.
24:15Heureusement que M. Arnault
24:17est là pour nous ouvrir les yeux
24:18sur la signification du voile.
24:19Et merci pour son aide précieuse
24:21pour banaliser un outil majeur
24:22de l'asservissement de la femme.
24:24La directrice du Printemps républicain
24:26Marie Cabrette,
24:27qui elle aussi a réagi
24:29à la comparaison inique
24:30d'un député LFI,
24:31voile rouge à lèvres.
24:32Des femmes sont martyrisées,
24:33emprisonnées, assassinées
24:34parce qu'elles refusent
24:35le port du voile
24:36ou parce qu'une mèche
24:37de cheveux dépasse
24:38un état de l'islam politique.
24:40Une prison en tissu.
24:42Paul Melun.
24:43C'est vraiment difficile
24:45à commenter tant c'est dégoulinant
24:47de bêtises.
24:48C'est-à-dire qu'il aurait fallu
24:49que votre confrère Jacques Bourdin,
24:50peut-être n'a-t-il pas eu le temps
24:51de lui poser la question,
24:52demande à M. Arnault
24:53de citer les pays où les femmes
24:55tentent de se débarrasser
24:56du rouge à lèvres.
24:57Si c'était la même chose
24:58que le voile.
24:59Par contre, des pays
25:00où les femmes meurent
25:01ou vont en prison
25:02parce qu'elles tentent
25:03de se séparer du voile,
25:04qu'elles subissent
25:05comme un asservissement,
25:06ça on peut lui donner des exemples.
25:07Donc c'est une comparaison
25:08qui est nulle et non avenue,
25:10évidemment,
25:11et qui est là pour masquer
25:12ou en tout cas pour porter
25:13en étendard son islamo-gauchisme
25:16et sa volonté de plaire
25:17ou de complaire
25:18à ses nouveaux électeurs.
25:19Je veux vous dire,
25:20c'est terrible
25:21et ce n'est pas digne
25:22de la gauche laïque.
25:23Mais Paul,
25:24que dit Raphaël Arnault ?
25:25En fait, il considère
25:26que la question est absurde.
25:27Et à l'absurdité
25:28de la question,
25:29selon lui,
25:30il répond par l'absurde.
25:31Il dit mais c'est complètement
25:32absurde de se demander
25:33si le voile est...
25:34Je ne suis pas sûr
25:35qu'il fasse un raisonnement
25:36par l'absurde.
25:37C'est comme ça
25:38qu'il le présente.
25:39C'est complètement absurde
25:40de poser une question
25:41est-ce que le voile
25:42est féministe ?
25:43Et surtout que
25:44sur Sud Radio,
25:45le présentateur,
25:46le journaliste lui dit
25:47mais attendez,
25:48pourquoi je vous dis ça ?
25:49C'est parce que j'ai reçu
25:50une femme afghane
25:51qui souffre,
25:52qui s'est battue
25:53pour expliquer ce que vivent
25:54aujourd'hui les femmes
25:56Là aussi,
25:57c'est comme Eric Piolle
25:58à Grenoble,
25:59il y a quand même
26:00une forme de déni du réel
26:01qui est absolument
26:02hallucinant.
26:03Moi j'entends de l'indécence
26:04dans ses propos.
26:05Alors on peut dire absurde,
26:06réponse par l'absurde,
26:07on peut dire tout ce qu'on veut.
26:08C'est totalement indécent.
26:09Même ce type de comparaison.
26:10Et en plus,
26:11on avait pris comme exemple
26:12les femmes talibanes,
26:13enfin les femmes
26:14qui en Afghanistan
26:15sont sous la coupe
26:16des talibans
26:17où on ne peut même plus
26:18voir leur visage,
26:19où on ne peut même plus
26:20entendre leur voix,
26:21où elles n'ont même plus
26:22le droit de chanter en public.
26:23C'est absolument délirant.
26:24Et lui ne les défend pas
26:25et ils sont partis non plus.
26:26Enfin franchement...
26:27Mais là où ces associations
26:28justement qui luttent
26:29pour ce qui se passe,
26:30pour ces femmes
26:31qui sont maltraitées,
26:32qui vivent l'horreur
26:33en Iran ou alors
26:34en Afghanistan.
26:35Souvenez-vous,
26:36l'année dernière
26:37il y avait eu
26:38une grande manifestation
26:39au moment où il y a
26:40un an et demi déjà,
26:41voire deux,
26:42après la mort
26:43de Massa Amini.
26:44Il y avait eu
26:45une première mobilisation
26:46Place de la République.
26:47Sandrine Rousseau
26:48était allée
26:49à cette manifestation
26:50pour dire
26:51qu'il ne prend pas
26:52la parole.
26:53Ce qui est d'autant plus
26:54absurde,
26:55c'est qu'ils citent l'Iran
26:56mais qu'ils regardent
26:57l'histoire iranienne.
26:58Que s'est-il passé
26:59en 1979 ?
27:00En 1979,
27:01avant la révolution iranienne,
27:02les gens comme Raphaël Arnaud,
27:03l'extrême gauche,
27:04l'extrême gauche communiste
27:05ou l'extrême gauche
27:06de manière plus large,
27:07s'étaient alliés
27:08à la bourgeoisie des villes,
27:09un peu comme
27:10l'électorat LFI
27:11ou l'électorat d'Erythrée,
27:12par exemple.
27:13Et ces gens-là
27:14se sont alliés
27:15avec l'Ayatollah Khomeini
27:16et les islamistes.
27:17Et bien,
27:18qui a gagné
27:19au bout de six mois ?
27:20L'Ayatollah Khomeini.
27:21Les autres,
27:22ils ont tous fini en prison
27:23ou dans une tombe.
27:24Donc c'est quand même
27:25la question
27:26que devraient se poser
27:27au-delà,
27:28puisqu'ils ne se préoccupent
27:29pas du sort des femmes
27:30manifestement
27:31ni de la liberté
27:32des femmes
27:33dans les pays concernés
27:34ou même en France
27:35parce qu'il y a
27:36des femmes en France.
27:37Bien sûr qu'il y a
27:38des femmes qui le font
27:39parce que ça relève
27:40d'un choix personnel
27:41et que nous sommes
27:42un pays libre
27:43mais il y a aussi des femmes
27:44qui le font
27:46mais ils ne s'en préoccupent pas.
27:47Mais est-ce qu'ils se préoccupent
27:48de ce qui a commencé
27:49à se passer au Royaume-Uni ?
27:50Est-ce qu'ils se préoccupent
27:51de ce qui s'est passé ?
27:52Vous savez,
27:53dans cette petite ville du Michigan
27:54où les islamistes
27:55alliés à la gauche radicale
27:56sont arrivés au pouvoir
27:57et puis une fois qu'ils sont arrivés
27:58au pouvoir,
27:59ils ont dit
28:00ah ben non, la gay pride,
28:01c'est pas pour nous
28:02parce que c'est pas halal.
28:03La gay pride,
28:04ça ne correspond pas au Coran.
28:05Ils ont supprimé.
28:06Donc c'est ça
28:07qui va leur arriver.
28:08Raphaël Arnault
28:09était cet été au Royaume-Uni
28:10avec les antifas
28:11pour combattre
28:12l'extrême droite.
28:13Bien sûr.
28:14Parlons de l'actualité politique
28:15à présent,
28:16Florian Tardif,
28:17est-ce que cette semaine,
28:18on connaîtra
28:19le prochain gouvernement ?
28:20Je pense, oui.
28:21Ah, vous pensez ?
28:22Ah oui, je vois mal
28:23Emmanuel Macron.
28:24Enfin, on ne va pas
28:25revivre l'acte 2
28:26de la pièce
28:27qu'on a vécu tout l'été.
28:28C'est-à-dire que c'est avant
28:29vendredi,
28:30on a la composition
28:31du nouveau gouvernement.
28:32Allez, faisons les paris.
28:33Vous dites Paris,
28:34c'est ça ?
28:35Je dis Paris,
28:36c'est ça.
28:37Vous dites Paris,
28:38c'est ça ?
28:39Je dis Paris,
28:40avant vendredi.
28:41Vous parlez d'Emmanuel Macron,
28:42rappelez-vous comment on avait
28:43commencé l'émission
28:44de vendredi soir.
28:45J'avais dit,
28:46il y a un nouveau Premier ministre
28:47depuis maintenant 24 heures,
28:48il y a un homme politique
28:49qui n'a pas eu un mot
28:50pour souhaiter bonne route
28:52au chef du gouvernement.
28:54Vous a-t-il entendu ?
28:55Eh bien, absolument pas.
28:56Monsieur le Président,
28:58vous avez oublié
28:59de souhaiter bonne route
29:00à Michel Barnier
29:01sur les réseaux sociaux.
29:02Puisqu'il s'avère
29:03que le 9 juin 2024,
29:05il avait publié un tweet,
29:06cher Gabriel Attal,
29:07je sais pouvoir,
29:08le 9 janvier prochain,
29:10je sais pouvoir compter
29:11sur votre énergie
29:12et votre engagement
29:13pour mettre en œuvre
29:14le projet de réarmement,
29:15etc.
29:16Félicitations,
29:17Gabriel Attal.
29:18Mai 2022,
29:20rebelote pour Elisabeth Borne,
29:23écologie, santé,
29:24éducation, plein emploi,
29:25renaissance démocratique,
29:26etc.
29:27On ne lui demande pas
29:28de lui faire un tweet
29:29où il présente
29:30la ligne politique.
29:31C'est peut-être
29:32la méthode barrière.
29:33Ça fait 4 jours.
29:34Il avait probablement,
29:35à l'époque,
29:36félicité Bernard Cazeneuve,
29:37dont il avait pu être
29:38proche quand il était
29:39ministre du Français.
29:40Peut-être Michel Barnier
29:41qui infuse.
29:42La méthode Barnier,
29:43c'est se taire
29:44pour faire,
29:45plutôt que
29:46parler pour occuper.
29:47N'allez pas dire
29:48que c'est de la faute
29:49de Michel Barnier
29:50si Emmanuel Macron
29:51ne met pas
29:52un petit message.
29:53Je dirais que c'est peut-être
29:54bien.
29:55Si on commence
29:56à moins parler,
29:57parce qu'à chaque fois,
29:58c'est vrai que sur ces plateaux,
29:59on commente le tweet,
30:00la réponse du tweet,
30:01la sur-réponse du client
30:02qui répond au tweet,
30:03etc.
30:04C'est peut-être
30:05la méthode Barnier.
30:06C'est peut-être
30:08si les autres politiques
30:09étaient plus attachés
30:10à faire,
30:11plutôt qu'à commenter
30:12ce qui se passe
30:13sur les réseaux sociaux.
30:14Enfin, x, c'est 5 %
30:15de la population.
30:16Mais attendez,
30:17il a le tweet facile,
30:18le chef de l'État,
30:19il le tweet régulièrement.
30:20Bien évidemment.
30:21Donc en fait,
30:22c'est lui qui crée
30:23l'interrogation.
30:24Moi, je suis surpris
30:25de voir que depuis 4 jours,
30:26on a un roi du silence
30:27sur la question.
30:28Mais si ça pouvait être
30:29un réveil de la classe politique
30:30arrêter d'être sur
30:31les réseaux sociaux
30:32et de tweeter à ouffrance,
30:33ce serait bien.
30:34Peut-être qu'il lui envoyait
30:35un message privé
30:37ou peut-être qu'il avait déjà...
30:38Après, ils se sont vus
30:39mercredi soir, jeudi matin.
30:40Enfin, jeudi midi.
30:41Ou peut-être que mardi,
30:42il avait prévu son message
30:43pour Bernard Cazeneuve,
30:45mais que comme le Parti socialiste
30:47a refusé de voir
30:49et pouvait censurer,
30:50il a annulé.
30:51Il n'a pas prévu celui
30:52de Michel Barnier.
30:53Il l'a peut-être félicité
30:54en réveil.
30:55Ça fait quand même 4 jours
30:56qu'il n'y a pas un message
30:57ou même une explication.
30:58Ça peut être intéressant
30:59de savoir.
31:00Normalement,
31:01le président de la République,
31:02c'est ce qu'il nous a annoncé,
31:03il devrait prendre la parole.
31:04Il nous avait dit
31:05qu'il prendrait la parole
31:06pour expliquer son choix.
31:07Là encore.
31:08Peut-être qu'il a envoyé
31:09un message à Marine Le Pen
31:11avant la nomination.
31:12Et ça, c'est toute la question.
31:13Il l'a appelée, vous dites,
31:14Florian Tardif ?
31:15Évidemment.
31:16C'est connu, ça, pour le coup.
31:17Non, il l'a appelée,
31:18mais il l'a...
31:19Tout est dans le journal.
31:20J'avais Jules Torres
31:21qui a écrit l'article
31:22et qui a sorti l'information
31:23en exclusivité ce matin.
31:24Ah, il l'a sorti.
31:25Ça veut dire que vous
31:26ne nous avez pas regardé
31:27ce matin.
31:28C'est faux,
31:29puisque c'était à 9h du matin.
31:30C'est un peu plus complexe
31:35que...
31:36Vous mentez.
31:37En direct.
31:38C'est pas un deal
31:39qui a été...
31:40Vous avez vu un peu
31:41comment je l'ai refait ?
31:42Bien sûr.
31:43C'est pas un deal
31:44qui a été passé.
31:45Bon, alors on avance un peu
31:46depuis la nouvelle nomination.
31:47Une ombre plane sur Matignon,
31:48celle du rassemblement national.
31:50On apprend ce dimanche dans le JDD
31:52qu'un pacte aurait été scellé
31:53entre l'Elysée et Marine Le Pen,
31:55démenti par les deux camps.
31:56Marine Le Pen qui assure
31:57ne pas être...
31:58Je ne sais pas si vous avez
31:59entendu Marine Le Pen,
32:00elle a dit
32:01je ne suis pas la DRH
32:02d'Emmanuel Macron.
32:03Mais il s'avère que le RN
32:05censurait automatiquement
32:07Xavier Bertrand,
32:08ce que le RN ne fait pas,
32:10Véronique Jacquet,
32:12avec Michel Barnier.
32:14Est-ce que vous comprenez
32:16ces discussions, ces échanges
32:18qu'il pourrait y avoir
32:19entre l'Elysée et le premier parti
32:21à l'Assemblée nationale ?
32:23Alors, d'abord,
32:25est-ce que ces échanges
32:26sont véritablement avérés ?
32:27Oui.
32:28Oui, bien sûr.
32:30Après, il souhaitait
32:31échanger tout le monde,
32:32avec tout le monde.
32:33Il l'a dit l'année dernière.
32:34Il y a juste la France insoumise
32:35qui n'a pas voulu répondre
32:36aux sollicitations.
32:37Oui, je le comprends,
32:38parce qu'Emmanuel Macron
32:39a besoin quand même
32:40de trouver un premier ministre
32:41qui échappe
32:42à une motion de censure.
32:44Et, en gros,
32:45le RN devient
32:46faiseur de roi.
32:47Donc ça, tout le monde
32:48l'a compris.
32:49Le RN, 126 députés
32:50à l'Assemblée nationale.
32:52Et Marine Le Pen, d'ailleurs,
32:53s'était montrée menaçante
32:54par rapport à Xavier Bertrand
32:55en disant
32:56il ne nous a jamais respectés.
32:57Quand il était au gouvernement,
32:59on n'était pas contents
33:00de son bilan
33:01en tant que ministre
33:02de la Santé et autres.
33:03Donc, Xavier Bertrand,
33:04ça ne passe pas.
33:05En fait, c'est vrai
33:06qu'on a le sentiment
33:07que le RN
33:08rend un peu
33:09la monnaie de sa pièce
33:10à tous ceux
33:11qui, ces dernières années,
33:12n'ont pas été corrects.
33:13Il y a quand même
33:14ce souci de respectabilité,
33:15de dire respecter nos électeurs,
33:16respecter nous.
33:17Ils n'ont pas tort
33:18puisqu'ils ont quand même
33:19récolté 11 millions de voix.
33:21Donc, ça paraît
33:22la moindre des choses
33:23que de compter.
33:24Maintenant, Michel Barnier,
33:26effectivement,
33:27c'est l'home soft,
33:28c'est le vieux monde tranquille
33:30qui sait négocier,
33:31qui sait être habile.
33:32Ils disent
33:33on ne va pas le tuer tout de suite,
33:34on va attendre
33:35son discours de politique générale.
33:37Mais attention, attention,
33:38ils pensent tous
33:39à un offre, comme on dit,
33:41qui ne va pas pouvoir durer longtemps.
33:43Donc, en fait,
33:44ils attendent de le manger
33:45un petit peu plus tard.
33:4674% des Français
33:47pensent
33:48qu'il y aura
33:49une motion de censure
33:50assez rapidement
33:51pour le gouvernement
33:52Michel Barnier.
33:53En revanche,
33:5452% des Français,
33:55je ne sais pas
33:56si vous avez vu ça,
33:57sont plutôt satisfaits
33:58de sa nomination.
33:59On écoute
34:00la voix du président
34:01de la République
34:02cet après-midi
34:03sur la censure.
34:04Elle n'hésitera pas.
34:05Le devoir
34:06de rendre justice
34:07autant que possible
34:08aux volontés exprimées
34:09par les Français
34:10est de mettre
34:11le futur gouvernement
34:12sous surveillance.
34:13Nous n'accorderons pas
34:14de blanc-seing.
34:15Que les choses
34:16soient là encore
34:17très claires,
34:18si au fil des semaines
34:19les Français
34:20devaient à nouveau
34:21être oubliés
34:22ou maltraités,
34:23nous n'hésiterons
34:24pas
34:25à accorder
34:26de blanc-seing.
34:27Nous n'accorderons
34:28pas de blanc-seing.
34:29Nous n'hésiterons pas
34:30à censurer
34:31le gouvernement.
34:32Bon,
34:33ça a le mérite
34:34d'être clair.
34:35Jean-Philippe Tanguy
34:36qui a présenté
34:37ses excuses.
34:38Aujourd'hui,
34:39je n'aurais pas dû
34:40m'exprimer ainsi
34:41envers un autre
34:42homme politique.
34:43Il avait dit
34:44que c'était
34:45l'homme politique
34:46le plus bête
34:47de la Cinquième République.
34:48Vous voulez que je vous explique
34:49exactement ce qui s'est passé ?
34:50Ce ne sont pas des mots
34:51dignes d'un représentant.
34:52Allez-y,
34:53Florian Tardif.
34:54En fait,
34:55qu'est-ce qui s'est passé ?
34:56Pour reprendre un tout petit peu
34:57ce qu'on peut lire déjà
34:58sur un certain nombre
34:59d'élus,
35:00je le disais tout à l'heure,
35:01et lors de l'échange
35:02assez long d'ailleurs
35:03avec la présidente
35:04du groupe Hérène
35:05à l'Assemblée nationale,
35:06Emmanuel Macron
35:07lui égrène
35:08sept ou huit noms
35:09de premiers ministrables.
35:10Et parmi ces sept ou huit noms
35:11figure le nom
35:12de Xavier Bertrand.
35:13Là,
35:14il dit Veto.
35:15Et il cite également
35:16le nom
35:17de Michel Barnier.
35:18Donc,
35:19le mercredi,
35:20il continue de tester.
35:21Le nom
35:22de Xavier Bertrand,
35:23compte tenu de l'ascenseur
35:24potentiel
35:25du Rassemblement national,
35:26Exit,
35:27Xavier Bertrand,
35:28et le nom
35:29de Michel Barnier
35:30commence à apparaître.
35:31Et l'Élysée
35:32garde en mémoire
35:33le fait que
35:34Marine Le Pen
35:35ne censura pas
35:36Michel Barnier.
35:37Ils écoutent
35:38le jeudi matin
35:39Jean-Philippe Tanguy
35:41qui a des mots
35:42mais très très durs
35:43vis-à-vis du
35:44premier ministre
35:45potentiel.
35:46Je crois qu'il parle
35:47de dinosaure,
35:48etc.
35:49Donc l'Élysée,
35:50forcément...
35:51Le politique le plus bête
35:52de la cinquième.
35:53Le politique le plus bête
35:54de la cinquième.
35:55L'Élysée voit ça,
35:56et elle dit
35:57« Oulala,
35:58t'as vu Jean-Philippe Tanguy ?
35:59T'as vu ce qu'il me dit
36:00sur Michel Barnier ? »
36:01T'as discuté toi
36:02entre les journalistes
36:03et l'Élysée ?
36:04Non mais pas du tout.
36:05Entre certains proches
36:06du président de la République.
36:07Heureusement que je discute
36:08avec l'ensemble
36:09de la classe politique
36:10tout de même.
36:11C'est incroyable ces affaires.
36:12Non je pense pas.
36:13Je serai pas sur ce plateau
36:14je pense.
36:15Essayez de faire un peu...
36:16Non mais il y a forcément
36:17des sueurs froides
36:18à l'Élysée.
36:19En se disant mince,
36:20on pensait que
36:21Michel Barnier
36:22ne serait pas censuré
36:23directement par
36:24Jean-Philippe Tanguy
36:25ce matin.
36:26Et donc on a envoyé
36:27des émissaires
36:28pour savoir vraiment
36:29ce que pensait Marine Le Pen.
36:30Et Marine Le Pen a assuré
36:31non,
36:32Michel Barnier
36:33ne sera pas censuré.
36:34Voici cet accord tacite
36:35dont on parle
36:36depuis plusieurs jours maintenant.
36:37Parce que Marine Le Pen
36:38elle marche en réalité.
36:39Et Jean-Philippe Tanguy
36:40s'est fait entre guillemets
36:41engueuler.
36:42C'est une ligne de fait.
36:43Tout le monde a envie de dire
36:44à commencer par la gauche
36:45parce que ça lui fait plaisir
36:46d'imaginer déjà le RN
36:47comme fasciste
36:48et de deux,
36:49un danger fasciste
36:50ça lui permet de se donner
36:51des frissons de résistance.
36:52Mais Marine Le Pen
36:53face à un électorat
36:54le sien qui est perturbé.
36:55Parce qu'il y a des gens
36:56qui se disent
36:57mais est-ce que ça sert
36:58à quelque chose
36:59de voter RN ?
37:00Parce que ça peut aussi
37:01finir par apparaître
37:02comme une espèce
37:03de vote stérile
37:04si le RN n'arrive
37:05jamais au pouvoir.
37:06Et donc il faut à la fois
37:07qu'elle n'empêche pas
37:08le pays de fonctionner
37:09tout en pesant
37:10tout en pesant
37:11pour montrer que si
37:12le vote RN
37:13a quand même une importance
37:14et que si ça permet
37:15de changer l'orientation
37:16de la politique
37:17dans le pays.
37:18Et on a bien vu
37:19qu'il serait parti
37:20slave role.
37:21Vous avez entendu
37:23Avançons dans l'actualité.
37:24On va parler de politique
37:25toujours un tout petit peu.
37:26Mais c'est vrai que je pense
37:27que ça commence un peu
37:28à fatiguer tout le monde
37:29ces histoires.
37:30Il faut vite
37:31un nouveau gouvernement
37:32pour que les choses avancent.
37:33Non mais ce n'est pas ça.
37:34C'est vrai que
37:35qu'est-ce qui a changé
37:36entre jeudi et aujourd'hui ?
37:37Rien.
37:38Les choses n'avancent
37:39pas beaucoup.
37:40En quatre jours.
37:41En quatre jours.
37:42Mais oui.
37:43Il faut du temps.
37:44Seulement
37:45peut-être une déclaration.
37:46Alors c'est Julien Dray
37:47qui était avec nous
37:48tout à l'heure.
37:49On revenait sur l'échec
37:50de la gauche
37:51à Matignon
37:52et le fait
37:53qu'il n'y ait pas eu
37:54Bernard Cazeneuve.
37:55François Bayrou
37:56l'a dit très clairement
37:57cet après-midi.
37:58Il a dit
37:59l'option que je soutenais
38:00c'était Bernard Cazeneuve.
38:01Il s'avère que le PS
38:02il y a eu un bureau national
38:03où ils ont voté
38:04qu'ils censureraient
38:05Bernard Cazeneuve.
38:06Donc ça n'avait aucun intérêt.
38:07Le PS est donc responsable
38:08de l'absence
38:09de Bernard Cazeneuve.
38:10Mais Marine Le Pen
38:11n'est pas tout écoutée.
38:12Et Julien Dray
38:13tout à l'heure nous disait
38:14c'est pas tout le PS.
38:15Non, non.
38:16C'est la direction du PS.
38:17Oui.
38:18Alors qu'est-ce qu'il faut faire
38:19de Olivier Faure ?
38:20Réponse de Julien Dray.
38:21Si j'étais militant socialiste
38:22je militerais
38:23pour le foot dehors.
38:24C'est-à-dire
38:25il y a eu des premiers secrétaires
38:26qui ont échoué
38:27qui ont été renvoyés
38:28et j'ai même participé
38:29à ce qu'on appelait
38:30les goulets internes.
38:31J'ai dit
38:32mais écoutez-moi
38:33il a un bilan désastreux.
38:34Un bilan désastreux.
38:35Alors maintenant
38:36il fait très copain
38:37paraît-il
38:38avec celui
38:39dont il a passé son temps
38:40pendant 7 ans
38:41à critiquer le bilan
38:42François Hollande.
38:43Mais c'est pas tout
38:44le PS.
38:46Je le fous dehors
38:47a-t-il expliqué.
38:48Oui mais ça a le mérite
38:49d'être clair c'est ça ?
38:50Enfin si vous voulez
38:51je pense que Julien Dray
38:52il se fait aussi l'écho
38:53quelque part peut-être
38:54a-t-il encore d'ailleurs
38:55un certain nombre
38:56de militants socialistes
38:57avec qui il échange.
38:58En tout cas
38:59il se fait l'écho
39:00du sentiment
39:01de beaucoup de militants
39:02et plus encore
39:03de beaucoup de sympathisants
39:04socialistes
39:05qui je pense
39:06auraient préféré
39:07avoir un Premier ministre
39:08comme Bernard Cazeneuve
39:09dont ils connaissent le travail
39:10dont ils savent
39:11que c'est un homme de gauche
39:12quoi d'ailleurs
39:13c'est un homme de gauche
39:14c'est un homme de gauche
39:15quoi d'ailleurs
39:16que puissent dire
39:17les insoumis
39:18ou les écologistes
39:19c'est-à-dire qu'aujourd'hui
39:20on est à une époque
39:21où les brevets de gauche
39:22sont distribués
39:23par des triples fichés S
39:24des gens qui ont du mal
39:25à condamner le Hamas
39:26et on va dire
39:27que c'est M. Cazeneuve
39:28qui n'est pas de gauche
39:29il n'a pas à se justifier
39:30M. Cazeneuve
39:31il est de gauche
39:32il était fondé
39:33à Aléa Matignon
39:34et effectivement
39:35Olivier Faure
39:36qui est un fin manœuvrier
39:37un apparatchik de talent
39:38c'est d'ailleurs
39:39son principal talent
39:40si tant est qu'il en est d'autre
39:41qui organise les congrès
39:42qui prépare les votes
39:43qui les verrouille à l'avance
39:44et donc il s'est assuré
39:45pour mettre en minorité
39:46tout le monde
39:47dans les instances
39:48du Parti Socialiste
39:49et pour pouvoir
39:50mettre la pression
39:51sur l'exécutif
39:52en disant
39:53si vous mettez
39:54Bernard Cazeneuve
39:55à Matignon
39:56nous on le censura
39:57c'était un coup de billard
39:58à je ne sais combien de bandes
39:59et ça a fonctionné
40:00puisque Bernard Cazeneuve
40:01a été éliminé
40:02ce qui veut dire
40:03que le Parti Socialiste
40:04après l'échec de Bernard Cazeneuve
40:05peut imploser
40:06du moins en tous les cas
40:07c'est en train de bouger
40:08ce n'est pas la première fois
40:09que ça arrive
40:11Parlons de la France insoumise
40:12à présent
40:13alors c'est très intéressant
40:14de voir ce qui s'est passé hier
40:15une mobilisation
40:16qui a été
40:17plutôt faible
40:18ils promettaient
40:19un rat de marée
40:20ils étaient
40:21soi-disant
40:22un coup de force
40:23un coup d'état démocratique
40:24d'Emmanuel Macron
40:25on peut penser
40:26qu'il y avait 49 millions
40:27d'inscrits
40:28dans les urnes
40:29on aurait pu imaginer
40:30qu'il y ait
40:31énormément de monde
40:32alors ils ont même dit
40:33qu'il y avait
40:34300 000 personnes
40:35dans toute la France
40:36ça représente 0,6%
40:37des inscrits
40:38et le ministère
40:39ils ne sont pas
40:40sur ces chiffres
40:41eux ils disent
40:42110 000 dans toute la France
40:4326 000 à Paris
40:44donc c'est plutôt
40:45un échec
40:46du côté
40:47de la France insoumise
40:48et alors
40:49vraiment c'est la rentrée
40:50pour LFI
40:51et ils commencent
40:52comme ils ont terminé
40:53l'année dernière
40:54regardez les deux tweets
40:55d'abord d'Antoine Léaumant
40:56parce que Valeurs Actuelles
40:57était à la manifestation
40:58visiblement
40:59Barnier au bûcher
41:00drapeau palestinien
41:01le pire des manifestations
41:02overnisées par la France insoumise
41:03c'est un titre
41:04donc visiblement
41:05c'est un titre
41:06qui n'a pas de sens
41:07c'est un titre
41:08qui n'a pas de sens
41:09donc visiblement
41:10il y avait
41:11soit des slogans
41:12soit des affiches
41:13Barnier au bûcher
41:14Antoine Léaumant
41:15élu de la République
41:16j'ai vu bien pire
41:17trembler bourgeois
41:18Thomas Portes
41:19Barnier au bûcher
41:20panique
41:21et chez les bourgeois
41:22ce n'est que le début
41:23de la révolte populaire
41:24bon on est face
41:25à des gens
41:26qui pensent que
41:27voilà c'est
41:28Robespierre
41:29en 2024
41:30c'est Robespierre
41:31sur Youtube
41:32c'est Robespierre
41:33de carnaval
41:34de panique
41:35c'est Robespierre
41:36sans l'éloquence
41:37enfin non
41:38c'est dramatique
41:39mais c'est vrai
41:40que ce n'est pas si idiot
41:41de parler de Robespierre
41:42parce que je pense que
41:43c'est non seulement
41:44un grand inspirateur
41:45de Jean-Luc Mélenchon
41:46mais il a contaminé
41:47tous les insoumis
41:48ou alors en tout cas
41:49c'est partagé
41:50c'est son idée
41:51un peu trotskiste
41:52de dire
41:53on va mettre en place
41:54le chaos dans la rue
41:55à défaut d'avoir gagné
41:56dans les urnes
41:57et peut-être que ça
41:58nous portera au pouvoir
41:59parce que l'histoire montre
42:00que des minorités
42:01peuvent arriver au pouvoir
42:02ce sont des gens
42:03qui pensent
42:04qu'ils sont je ne sais pas
42:05en 1789
42:06enfin tout ça
42:07est complètement anachronique
42:08surtout qu'en plus
42:09vous avez raison
42:10de le souligner Eliott
42:11ça fait flop
42:12quand ils sont dans la rue
42:13ils finissent à quelques milliers
42:14alors qu'on nous prédit
42:15le grand soir
42:16donc moi je respecte
42:17ces quelques milliers de gens
42:18ils ont le droit de s'exprimer
42:19mais enfin il faut dire
42:20qu'ils sont très minoritaires
42:21voilà tout
42:22visiblement Emmanuel Macron
42:23attendez je regarde
42:24le fil
42:25le direct de CNews
42:2720h42 Emmanuel Macron
42:29sifflé par une partie
42:30du stade de France
42:31à l'annonce de son nom
42:32le Président de la République
42:33a été sifflé par une partie
42:34du stade de France
42:35quelques jours
42:36après la nomination
42:37de Michel Barnier
42:38pendant la cérémonie
42:39de clôture
42:40des Jeux Paralympiques
42:41il faudrait voir
42:42cette séquence
42:43revenons sur notre sujet
42:44on parle des bourgeois
42:45probablement
42:46juste un mot là-dessus
42:47parce que ça me fait rire
42:48toujours cet espèce
42:49de rhétorique
42:50anti-bourgeoise
42:51des insoumis
42:52mais les gens
42:53qui font les révolutions
42:54ce sont toujours
42:55les bourgeois
42:56que ce soit
42:57la révolution française
42:58que ce soit la révolution
42:59bolchevique
43:00que ce soit l'électorat
43:01qui a élu
43:02Eric Piolle
43:03qui a élu
43:04et tous ces gens-là
43:05sont élus
43:06par les 4 supes
43:07des centres-villes
43:08donc quand ils s'en prennent
43:09aux blocs bourgeois
43:10c'est quand même
43:11très très drôle
43:12je voudrais
43:13puisqu'il nous reste
43:143 minutes
43:15qu'on s'arrête un instant
43:16sur le festival
43:17qui a été annulé
43:18le festival
43:19Shalom Europa
43:20les réactions sont nombreuses
43:21la mairie de Strasbourg
43:22qui a condamné
43:23les pressions
43:24subies par les organisateurs
43:25souhaite reprogrammer
43:26l'événement
43:27le plus vite possible
43:28il avait déjà été
43:29reporté
43:30et cette fois-ci
43:31il a été annulé
43:32les organisateurs
43:33disent que c'est
43:34sous la pression
43:35de plusieurs associations
43:36pro-palestiniennes
43:37cette semaine
43:38on a vécu
43:39un match de football
43:40en Belgique
43:41et ça devait être
43:42Belgique-Israël
43:43pour la Ligue des Nations
43:44qui s'est joué
43:45en Hongrie
43:46c'est-à-dire qu'aucune ville
43:47en Belgique
43:48voulait accueillir ce match
43:49et on regardait ça
43:50en se disant
43:51jamais chez nous
43:52et là nous
43:53on annule des festivals
43:54ça commence comme ça
43:55c'est une forme de capitulation
43:56quand même
43:57voyons le sujet
43:58de Sharon Camara
43:59La 16ème édition
44:00du festival
44:01du film israélien
44:02Shalom Europa
44:03n'aura pas lieu
44:04prévu du 8 au 10 septembre
44:05à Strasbourg
44:06l'événement
44:07a dû être annulé
44:08suite à des appels
44:09au boycott
44:10face à une pression
44:11de plus en plus forte
44:12les organisateurs
44:13ont annoncé
44:14sur les réseaux sociaux
44:15l'annulation
44:16de la rencontre
44:17ça n'est pas acceptable
44:18qu'en 2024
44:19dans notre pays
44:20le cinéma
44:21la liberté d'expression
44:22la liberté artistique
44:23puisse être mis à mal
44:24comme cela
44:25je pense qu'avec
44:26les efforts
44:27qui seront faits
44:28par mes amis
44:29du Consistoire
44:30de la communauté israélite
44:31de la communauté juive
44:32du Marais
44:33de Strasbourg
44:34avec la mairie
44:35qui devrait prendre
44:36les mesures nécessaires
44:37j'espère
44:38je souhaite
44:39j'attends
44:40qu'effectivement
44:41ce festival
44:42puisse être reprogrammé
44:43Une reprogrammation
44:44confirmée
44:45par la maire écologiste
44:46de Strasbourg
44:47sur son compte X
44:48Jeanne Bassergian
44:49a réagi
44:50à la situation
44:51Les menaces
44:52et pressions
44:53qui pèsent sur le festival
44:54et son cinéma partenaire
44:55sont inacceptables
44:56nous sommes en lien
44:57avec les organisateurs
44:58de Shalom Europa
44:59pour reprogrammer
45:00dès que possible
45:01ce festival
45:02De son côté
45:03le Président de la région
45:04Grand Est
45:05a condamné les pressions
45:06subies par les organisateurs
45:07du festival
45:08A l'heure où certains
45:09affrontèrent des femmes
45:10en Afghanistan
45:11où des cinéastes
45:12et des artistes
45:13sont enfermés
45:14torturés et assassinés
45:15en Iran
45:16il est pour moi inconcevable
45:17qu'en 2024
45:18nous séduisons
45:19aux extrémistes
45:20En juin dernier
45:21le festival du film israélien
45:22Shalom Europa
45:23avait dû être annulé
45:24pour des raisons
45:25de sécurité
45:26Suite à cette nouvelle
45:27annulation
45:28le CRI Falsas
45:29a dénoncé
45:30une situation
45:31de terrorisme intellectuel
45:32Pour l'heure
45:33aucune nouvelle date
45:34de reprogrammation
45:35n'a été annoncée
45:36Il y a à travers
45:37cette annulation
45:38quelque chose
45:39de rouelle béquille
45:40c'est soumission
45:41c'est bien beau
45:42de dire
45:43de s'offusquer
45:44lorsqu'on est élu
45:45responsable
45:46mais il fallait y aller
45:47il fallait y aller
45:48le plus nombreux possible
45:49il fallait dire
45:50bien évidemment
45:51qu'il y a des pressions
45:52et bien évidemment
45:53qu'il va se tenir
45:54ce festival
45:55et on va tous y aller
45:56Bien entendu
45:57on ne sait pas
45:58la première fois
45:59qu'on reprogramme
46:00c'est un aveu
46:01de faiblesse
46:02et vous allez voir
46:03que ce n'est pas de sitôt
46:04qu'on va retrouver
46:05des dates
46:06je ne sais pas
46:07effectivement
46:08il y a une forme
46:09de soumission
46:10on est quand même
46:11sur une pente
46:12très glissante
46:13et là encore
46:14j'espère que demain
46:15et dans les jours
46:16qui viennent
46:17il y aura quand même
46:18des renforts
46:19des voix
46:20qui vont s'élever
46:21pour défendre ce festival
46:22et faire en sorte
46:23qu'il soit reprogrammé
46:24le plus vite possible
46:25C'est une annulation
46:26dans un silence
46:27c'est-à-dire
46:28qu'on est en train
46:29de s'habituer
46:30à ces situations-là
46:31On s'y habitue
46:32mais c'est vrai
46:33qu'il y a une montée
46:34en puissance
46:35de l'étau
46:36qui est en train
46:37de se fermer
46:38sur nos compatriotes juifs
46:39et cet étau
46:40c'est un peu
46:41de gauchisme culturel
46:42pour l'antisionisme
46:43et un peu d'islamisme
46:44pour l'antisémitisme
46:45et cette espèce
46:46de cocktail abject
46:47fait que
46:48quand on est juif en France
46:49on a peur de porter
46:50sa kippa dans la rue
46:51on ne peut pas tenir
46:52ces événements
46:53Shalom veut dire la paix
46:54ce n'est pas un événement
46:55belliciste, belliqueux
46:56c'est un message
46:57d'un état Nyaou
46:58comme on peut l'entendre
46:59sur les bandes Sciences Po
47:00là ce sont des gens
47:01qui parlent de la paix
47:02c'est la culture
47:03et on censure la culture
47:04parce qu'au fond
47:05il y a une vague en Europe
47:06d'antisémitisme
47:07qui est extrêmement préoccupante
47:08et donc c'est très très inquiétant
47:11ce qui se passe
47:12Merci à tous les quatre
47:13c'était un plaisir
47:14d'être avec vous
47:15dans un instant
47:16c'est Enquête d'Esprit
47:17quel est le programme Véronique ?
47:18Enquête d'Esprit
47:19consacré au millénaire
47:20de la cathédrale de Chartres
47:21Merci à vous
47:22c'était vraiment très agréable
47:23on se retrouve évidemment
47:24la semaine prochaine
47:25merci à Martin Mazur
47:26qui a préparé ses émissions
47:27à toutes les équipes techniques
47:28en régie
47:29merci au service de programmation
47:30excellente soirée
47:31sur notre antenne
47:32et donc dans un instant
47:33Enquête d'Esprit

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