Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, à Marseille, des gens du voyage squattent un parking et agressent des élèves d’une école primaire.
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00:00Bon à Marseille, on change de sujet, les gens du voyage, une trentaine de caravanes squattent un parking à coller à un supermarché.
00:09Excusez-moi, mais oui, mais c'est le climat !
00:12On a quand même un peu de respect pour ceux qui nous écoutent !
00:15Non mais je suis d'accord avec vous !
00:17Alors je présente mes excuses !
00:19Je présente mes excuses aux auditeurs !
00:21On va voir s'ils acceptent !
00:22Vraiment, je présente mes excuses !
00:23On va pas voir parce qu'ils n'ont pas tourné le bouton !
00:27De toute façon, maintenant qu'ils sont chez nous, ils sont là !
00:32Moi j'aime bien imaginer où ils sont.
00:35Par exemple, je suis sûr qu'il y a quelqu'un, là, en ce moment, qui roule dans un 5008.
00:42Je vous vois monsieur !
00:43Ah pas mal !
00:44Je vous vois, je vois qui vous êtes !
00:46Il faut qu'il nous appelle !
00:47Je vois qui vous êtes parce qu'on peut !
00:49Je suis sûr qu'également...
00:50Dans la cuisine également, c'est votre truc aussi !
00:52Alors, il y a quelqu'un, je vois une femme qui est en train de nous écouter dans la cuisine
00:58et qui a ses yeux rivés sur le four !
01:02Je vous vois madame, je vous vois !
01:03Qu'est-ce qu'il y a dans le four ?
01:04Je vous vois !
01:05Je vous vois, vous êtes là en train de regarder le four, est-ce que ça va être chaud ?
01:15C'est 12h10 !
01:16Mais il y a plein de gens !
01:18C'est le principe !
01:20Bon, donc à Marseille, je vais avoir besoin peut-être d'un petit mouchoir.
01:26À Marseille, les gens du voyage, une trentaine de caravanes
01:28squattent un parking à coller à un supermarché.
01:30Certains s'en prennent à des élèves d'une école située en contrebas
01:32en leur jetant des projectiles.
01:34Des témoignages parlent désormais d'enfants qui ont peur.
01:37Je crois que nous sommes avec Stéphane Burgatte
01:39qui est le correspondant permanent d'Europe 1 à Marseille.
01:42Est-ce que vous pouvez nous dire précisément ce qui se passe ?
01:44Et après, on sera avec José, qui habite Marseille,
01:46le célèbre José, j'ai envie de dire le José !
01:49Ah bien sûr, il n'y en a qu'un seul en France !
01:51Stéphane Burgatte, expliquez-nous ce qui se passe.
01:53Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:55On a des témoignages de parents et de leurs enfants
01:58qu'on est allés voir l'autre jour à la sortie des classes
02:02dans cette école du 10ème arrondissement.
02:04On est dans un secteur populaire mais tranquille de la ville de Marseille.
02:08Et donc, depuis cette rentrée, ce climat de peur qui s'est installé,
02:13il y a eu des jets de projectiles notamment, des bouteilles en verre.
02:19Dans la cour de récréation, des tessons qui ont été retrouvés par terre,
02:23donc ça effrayait bien sûr les parents.
02:26Ce qui a été fait, au niveau de l'école, on a tiré un cordon,
02:30une rubalise pour séparer, délimiter une partie de la cour
02:33où les gamins ne peuvent plus aller.
02:35Donc c'est la partie de la cour qui serait à portée de jets,
02:38de cailloux ou de tessons, pour protéger un peu les enfants
02:42en attendant que des choses avancent pour trouver une solution.
02:46Ce qui se passe, c'est qu'on a cette trentaine de caravanes
02:48qui se situent sur un terrain qui est voisin,
02:52qui appartiendrait à un promoteur qui aimerait lancer un projet immobilier.
02:56On a donc la justice administrative qui a mis un jugement délibéré
03:01à ce vendredi pour que le préfet puisse ensuite lancer une expulsion
03:07du côté de la mairie de secteur.
03:09On nous a dit qu'on était très confiants pour une solution assez rapide.
03:12Bon, évidemment, ce n'est pas agréable forcément
03:15pour ceux qui habitent tout près de ce supermarché,
03:19et on peut le comprendre, mais ce problème
03:23des gens du voyage qui sont mal accueillis,
03:27c'est un problème récurrent depuis des années,
03:29et je ne sais pas, un jour il faudrait sans doute trouver une solution définitive.
03:33Je croyais que dans chaque municipalité, il y avait des terrains d'accueil,
03:37Stéphane Burgatte, et que tout était plutôt encadré.
03:40On en a deux, pour être précis.
03:42Pas sur Marseille même, mais sur deux axes assez stratégiques.
03:45En fait, on en a un qui est entre Marseille et Aix-en-Provence,
03:49et puis à l'est, on en a un qui est plutôt vers Aubagne.
03:52Donc pas très très loin de l'endroit où se situe ce problème avec l'école Saint-Loup.
03:58Bon, José qui nous écoute, José, restez avec nous évidemment Stéphane,
04:01parce que vous allez pouvoir, pourquoi pas, apporter la contradiction.
04:07Après, la pause, m'a dit Fabrice Laffitte,
04:09alors que je vois que notre ami Donald Vidal-Revel vient d'entrer dans ce studio.
04:15Un auditeur en 5008 nous a appelés Pascal, c'était votre souhait, au standard.
04:19Génial !
04:20Je vous le promets, c'est Quentin du standard qui m'en a informé.
04:24Alors ça c'est formidable.
04:25La 5008 évidemment c'est une voiture, une automobile,
04:29donc on va citer une autre voiture, 5008 CP Peugeot, je crois.
04:35On va citer la Renault 5.
04:37On va citer une Renault dans la gamme Renault.
04:42Une R16 ou une Versatis, je ne sais pas, une R30.
04:46Lamborghini.
04:48Exactement, il est 12h13, à tout de suite.
04:50Et vous pouvez réagir au 0180 2039 21 11h13, c'est Pascal Frey et vous sur Europe 1.
04:58De 11h à 13h sur Europe 1 et José est avec nous, allez-y Pascal.
05:01José donc, bonjour José.
05:03D'abord, ça me fait plaisir de vous revoir en ce début d'année,
05:07ce début de saison, vous avez passé un bel été.
05:09Ouais, j'étais dû, n'est-ce pas ?
05:11Du côté de Salou, Benidorm, Alicante, tout ça.
05:13Vous êtes resté combien de temps, n'est-ce pas ?
05:15Un mois et demi.
05:16Un mois et demi ?
05:17Ouais, les enfants ils étaient au bar.
05:19Vous avez des vacances vous, vous travaillez de temps en temps.
05:24Ah ouais, j'ai 52 ans parce que je suis vieux.
05:2752 ans ?
05:28Oui.
05:30Oui, j'en ai 10 de plus quasiment.
05:32Mais je ne travaille pas un mois et demi de vacances.
05:34Pas si, un petit peu, mais je travaille après.
05:3552 ans, vous trouvez que c'est vieux ?
05:37Non, je dis ça en rigolant.
05:41Vous êtes en pleine forme.
05:43Qu'est-ce que vous faites d'ailleurs, José, dans la vie professionnelle ?
05:46Je vous l'ai dit, parce que j'avais deux barrages et j'ai devenu à mes enfants.
05:50On ne peut pas trop en parler.
05:53Voilà, on va sur autre chose.
05:56Non mais José, je sais ce que vous faites puisque vous me l'avez dit.
05:59Simplement, il y a peut-être des auditeurs qui ne suivent pas ou qui n'archivent pas toutes les émissions
06:04et qui, d'une émission à l'autre, parfois ont oublié qui vous étiez.
06:08Ça peut arriver, José.
06:09Je ne pourrais pas développer de ce truc-là.
06:12Ne développons pas.
06:13Mais les gens du voyage, il y a une trentaine de caravanes qui squattent un parking
06:18à coller à un supermarché à Marseille.
06:20Est-ce que vous connaissez d'abord, parce que vous êtes de Marseille ?
06:22Est-ce que vous savez où ça se passe ?
06:24Non, je ne sais pas.
06:25C'est Olivier qui m'a informé.
06:28Je n'étais pas au courant.
06:29Et qui sont ces gens du voyage ?
06:31Est-ce que je peux dire que, généralement, dans la communauté des gens du voyage,
06:34tout le monde se connaît ?
06:36Nous, on en connaît, oui.
06:37Mais nous, on en connaît ceux qui sont respectueux, qui ont des codes d'honneur,
06:40qui ont des apports aux données, tout ça.
06:42Mais après, vous avez affaire à des primaires, à des abrutis, à des ignorants
06:45qui ne comprennent que la violence.
06:46Vous comprenez ce que je veux dire ?
06:48Et eux, ceux qui ont fait ça, ils n'ont aucun scrupule, aucun état d'âme.
06:51Alors, ils ne respectent rien.
06:55Des fois, ils sont complètement déshumanisés.
06:57Parce que pour faire ça, pour s'attaquer à des enfants,
06:59il faut être malade de la tête.
07:00Il faut être, vous comprenez ?
07:01Ça ne se fait pas chez nous.
07:02Ça s'est interdit.
07:03On les frappe, les gens qui font ça, nous.
07:05Mais le problème, c'est qu'on n'en revient toujours pas.
07:07Quand, en face, vous avez un État faible et puissant,
07:12qui manque d'autorité et de courage,
07:14voilà ce qui arrive, vous comprenez ?
07:16C'est pour ça qu'ils font ça.
07:18Si, en face, vous avez un État qui les fait trembler,
07:21il y a tout qui change, vous comprenez ?
07:23– Stéphane Buriat, qui est le correspondant européen à Marseille,
07:25cette école primaire publique du 10e arrondissement de Marseille,
07:28qui se plaint du comportement d'un groupe des gens du voyage,
07:31j'imagine qu'il y a eu des réactions de la mairie.
07:35– Mais là...
07:37– Je posais la question à Stéphane Buriat, José.
07:40Je posais la question à Stéphane.
07:43Il y a eu au moins une main courante qui a été déposée côté...
07:46– C'est le minimum.
07:47– Une plainte du côté du propriétaire du parking où sont installés les gens.
07:51Et, en fait, c'est du côté de la plainte que les choses vont bouger le plus rapidement.
07:54Parce que, comme je disais, il y a ce jugement-là
07:56qui doit être consolidé vendredi.
07:59Et, à partir de là, une expulsion pourrait être décidée à très court terme.
08:03– Bon, José, vous, en tout cas, vous condamnez, si j'ose dire.
08:07– Bien sûr, mais la merde de Marseille, il bouge pas.
08:10Lui, il est idéologique.
08:12C'est la société des excuses, c'est le laxisme absolu.
08:15Lui, il est plutôt courant Mélenchon.
08:17Vous voyez ce que je veux dire, hein ?
08:19Au niveau de la sécurité, il fait rien.
08:21Nada. C'est le néant. Vous voyez ?
08:23Alors, c'est pour ça qu'on en est là.
08:25Que ce soit dans les quartiers noirs ou n'importe où.
08:27Vous comprenez ?
08:28– Je comprends bien.
08:29Bon, autrement, comment ça se passe à Marseille ?
08:31Comment vous jugez la situation aujourd'hui ?
08:33Est-ce que l'été a été... ?
08:37– Non, mais nous, on a une expulsion des locutaires,
08:39des sans-papiers, des mineurs isolés.
08:41Il y a tout ce que vous voulez.
08:43Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
08:45C'est une catastrophe.
08:47Tous les magasins juifs, ils sont fermés. D'accord ?
08:51– Je ne peux pas vérifier ce que vous dites, mais vous m'étonnez.
08:55Quand j'entends tous les magasins juifs sont fermés...
08:57– Moi, je vous garantis, si vous allez à Saint-Jérôme, Saint-Antoine,
09:02– Là, je vais demander aussi à Stéphane Burgat,
09:04parce que si c'était vrai, je pense que ce serait une information,
09:06il faudrait que nous la traitions.
09:08Stéphane Burgat, tous les magasins...
09:10D'ailleurs, je ne sais pas ce que c'est qu'un magasin juif, pour tout vous dire.
09:12– On a même défendu une famille juive, donc qu'est-ce que vous croyez ?
09:16– Oui, mais je...
09:17– Oui, oui, parce qu'il y en a qui veulent la frapper,
09:20c'est un juif, il vous peine tout ça...
09:22– Non, mais ça, qu'il y ait ce genre d'événement, hélas, ça peut arriver, mais...
09:29C'est tous les jours dans les quartiers Nord, hélas !
09:32Je vous le dis, on a défendu...
09:34– Ce que vous dites est allérement, ce que vous voulez dire,
09:36c'est que tous les magasins tenus par des juifs auraient fermé.
09:40Bon, cette information serait suffisamment grave,
09:44si c'est le cas, je ne sais pas Stéphane Burgat...
09:46– D'accord, il y a Martigues, il y a Hiltre, tout ça, c'est la vérité.
09:50Nous, on ne le peut pas, dans la France, on est 200 000,
09:52c'est de quoi on parle, M. Peau, d'accord ?
09:54Vous le savez, on n'est pas comme ces chroniqueurs
09:56qui sont sur toutes les chaînes de télévision,
09:58qui parlent, mais qui ne parlent pas, ils ne savent pas de quoi ils parlent.
10:01Nous, c'est de quoi on parle, vous comprenez ce que je veux dire ?
10:03– Bon, José, l'ARCOM, je passe notre temps à nous le dire, nous écoute,
10:10et je suis obligé en permanence de faire le modérateur de ceux qui parlent,
10:14parce que ce que vous dites, évidemment, on ne peut pas le vérifier,
10:18et ça peut apparaître choquant si on ne modère pas les propos.
10:25Je passe mon temps à faire cela maintenant à l'antenne,
10:28donc, c'est ainsi.
10:30Mais merci en tout cas d'avoir témoigné à notre numéro,
10:35et Stéphane Burgard, en revanche, ce qui est intéressant,
10:37c'est si nos compatriotes juifs se sentent menacés
10:41sur le territoire de Marseille ou dans des quartiers particuliers
10:45au point où ils ont, ils tenaient peut-être,
10:47ils étaient propriétaires d'un magasin ou d'une boutique qu'ils ont fermée,
10:51c'est vrai que c'est intéressant forcément à recueillir leurs témoignages, Stéphane Burgard.
10:55Enfin, écoutez, moi, dans mon quartier, les commerces sont toujours là, quoi.
11:00Merci d'avoir précisé ces informations.
11:06Je remercie donc José, je remercie également Stéphane Burgard,
11:10qui est correspondant à Europe 1 à Marseille.
11:14Il est 12h24.