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00:00Le bonheur est-il au travail ? Et surtout, quand on est en situation de handicap ou quand on est employeur de personnes en situation de handicap, le bonheur a-t-il une autre saveur ?
00:12On va essayer de le savoir avec notre invitée, Bénédicte Soer, qui est la directrice de l'association Osons l'égalité.
00:20Bonjour Bénédicte Soer.
00:21Bonjour.
00:22Votre association est bretonne.
00:24Oui.
00:25Osons l'égalité de pas tout à fait 20 ans ?
00:2816 ans en fait.
00:2916 ans cette année.
00:31Installée à Saint-Brieuc ?
00:34Elle s'est installée à Saint-Brieuc à la chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor.
00:39Dès la deuxième année, elle a eu l'ambition de se développer au niveau régional,
00:43puisque notre action permet aux jeunes de faire un choix de formation qui correspond à leur centre d'intérêt, leur motivation, tout en étudiant la réalité des métiers et de l'accès à l'emploi.
00:58Ce qui fait qu'en termes de réponse en formation, surtout en études supérieures, c'est vrai que très vite, l'association s'est développée au niveau régional.
01:09Et on a même des jeunes qui d'ailleurs se sont formés dans d'autres régions de France.
01:13Parce que l'idée, ce n'est pas de choisir un établissement de formation à côté de chez soi, mais vraiment choisir un établissement de formation qui correspond au projet qu'on a.
01:22Au projet que le jeune peut avoir.
01:24Vous aider, vous accompagner, débroussailler en gros le terrain.
01:28Mais évidemment, c'est le salarié ou le futur salarié qui choisit l'entreprise et qui ensuite va devoir être sélectionné comme tout à chacun finalement.
01:37Le bonheur en entreprise est peut-être différemment perçu lorsqu'on est en situation de handicap.
01:43On sait bien que beaucoup d'entrepreneurs en témoignent.
01:47Pour certaines personnes, c'est le vrai lien avec la société, ce travail, pour les personnes en situation de handicap.
01:55Ça peut être problématique ça aussi.
01:57C'est vrai qu'en tout cas nous dans le club, je rencontre plutôt des jeunes.
02:01Les jeunes du club, ils ont en moyenne entre 16 ans et 30 ans.
02:05La majeure partie ont entre 17 et 23, 24 ans.
02:08C'est une étape très importante dans le lancement du projet qu'ils vont avoir au moment du lycée pour les études supérieures notamment.
02:17Et c'est vrai que cette question du bonheur, je crois que ce qui est important, c'est qu'un jeune, on ne le dit pas, fais ce métier parce que tu as telle situation de handicap.
02:25Mais plutôt, moi, qu'est-ce qui va animer un jeune ?
02:29Qu'est-ce qui va lui donner envie de s'investir dans un projet de formation et de mission en entreprise qui corresponde bien à un centre d'intérêt et une motivation qu'il a ?
02:37Et c'est vrai que son bonheur, ce n'est pas tu as telle situation donc forcément tu es doué pour ce métier-là.
02:43Ça, c'est très enfermant pour un jeune.
02:45Un jeune, il a besoin de se projeter sur un projet qu'il va bien choisir.
02:49Et souvent, d'ailleurs je vais vous le dire, au moment de l'étape du lycée, souvent ils entendent dès tu peux, dès tu ne peux pas, ou c'est bien, c'est pas bien, ou fais tel métier parce que tu as cette situation de handicap.
03:00Ou plutôt, ou encore pire d'ailleurs, les entreprises recherchent des handicapés.
03:05Ça, c'est horrible quand on est jeune.
03:07Mais est-ce que c'est vrai ? C'est un peu cru cette façon de parler.
03:09Mais est-ce que vous, vous avez rencontré des entrepreneurs tout prêts à embaucher des personnes en situation de handicap mais ne trouvant pas les bonnes personnes ?
03:18Est-ce que vous, vous les accompagnez, vous les aidez aussi ?
03:20Ça, c'est certain qu'il y a un vrai sujet sur l'adéquation.
03:24Ça, c'est réel.
03:25C'est-à-dire que les entreprises sont prêtes à recruter des jeunes en situation de handicap, même de les former, de les accompagner sur leur formation en apprentissage, de les recruter même junior en CDI.
03:35Mais il faut aussi que les jeunes choisissent des métiers qui correspondent à leurs besoins.
03:39Et que aussi ces jeunes-là arrivent avec des compétences et pas des espèces de connaissances qui ne sont pas assez concrètes pour la réalité des métiers.
03:48C'est vrai que la connaissance des métiers, c'est hyper important.
03:52Il y a des jeunes, nous, dans le club, qui ont commencé à faire des stages dès la seconde, pendant leur vacances scolaires.
03:57Oui, comme beaucoup d'autres jeunes.
04:00Le club, il a fait, je ne sais pas, cinq ou six stages en trois ans.
04:03Ce qui lui a permis de véritablement faire le choix qu'il voulait.
04:07D'aussi bien se préparer aussi à être choisi dans une formation d'excellence.
04:11Parce qu'en Bretagne, on a la chance d'avoir des formations d'excellence dans des métiers d'aujourd'hui et de demain.
04:17Dans différents domaines, que ce soit l'industrie navale ou les domaines du numérique.
04:21Enfin, tout un tas de métiers.
04:23Même des métiers aussi qui sont aussi des métiers...
04:27Je veux dire, les jeunes du club, il y a une palette de métiers dans lesquels sont les jeunes aujourd'hui.
04:31Parce qu'il y a des jeunes aussi qui ont réussi.
04:34D'ailleurs, vous parliez du fait que ce n'est pas toujours facile de convaincre quand on est en situation de handicap.
04:38Moi, j'ai des jeunes. J'ai une jeune, par exemple, qui a une situation de handicap qui n'était pas forcément,
04:43dans notre imaginaire, compatible avec un métier du soin, en hôpital.
04:47Elle était tellement animée par ce métier qu'elle a réussi à convaincre tout le monde.
04:52Et en même temps, comme il y a des projets technologiques qui font des compensations,
04:55aujourd'hui, elle est dans le métier qui correspond vraiment à son métier qu'elle portait en elle.
05:00Et elle a réussi à convaincre tout le monde.
05:02Donc, c'est quelqu'un d'heureux aujourd'hui.
05:04Elle est heureuse. Elle est heureuse et elle a un projet ambitieux qu'elle réussit.
05:09Combien de jeunes vous ont rejoints, sont avec vous, accompagnez-vous avec Osons l'égalité ?
05:14Alors, actuellement, dans le club, il y a à peu près 300 jeunes.
05:17Des jeunes qui sont dans l'emploi, d'autres qui sont en cours de formation, d'autres qui sont en construction de projets.
05:22Il y a une bonne partie de ces jeunes-là aussi qui participent beaucoup à la vie du club.
05:26Ah oui ?
05:28Et parce qu'après avoir reçu, ils ont envie de transmettre aux autres.
05:31Et ça, je trouve ça formidable.
05:33Parce que c'est des jeunes qui vont aussi pouvoir, je veux dire, donner l'envie, donner l'envie de s'investir,
05:40donner l'envie de faire des efforts.
05:42Ils passent le relais, quoi. Ça devient des parrains, un peu.
05:44Des parrains et des marraines.
05:45Des marraines aussi.
05:46Oui, forcément.
05:47En tout cas, on a découvert un peu mieux le rôle d'Osons l'égalité.
05:52Parce que c'est bien de ça dont il est question.
05:54Maintenant, on va vous découvrir un peu, vous, Bénédicte Soer.
05:58Vous êtes une bretonne d'adoption ou de toujours ?
06:00Je suis née en Bretagne.
06:01Bon. Alors, on va voir si vous êtes capable de répondre à ces questions-là.
06:06J'en ai préparé trois et il va falloir en répondre à deux.
06:09Vous ne savez pas les questions qui se cachent derrière chacune de ces lettres.
06:15Donnez-moi une de ces lettres.
06:17Il faudra ensuite faire la lecture sur cette tablette de ceux qui se cachent derrière.
06:22Allez-y. B, Z ou H ?
06:24Allons-y pour B.
06:25Oui.
06:26Alors, la lettre B, vous lisez à haute voix.
06:37Alors, je vais vous parler d'une île, une petite île sur laquelle on peut aller à marée basse,
06:43qui est l'île Calotte en face de Carantech dans le Finistère.
06:46Merci de parler de cette île-là.
06:48Parce que c'est une île qui est chère à mon cœur parce que j'ai passé beaucoup de vacances.
06:53Et c'est une île où à chaque fois que j'y vais, c'est comme un chemin qui me ressource dans tout ce que je vis
06:59et tout ce que je fais dans ma vie personnelle mais aussi professionnelle.
07:04Alors, ce qui est assez joli aussi, c'est que l'île marque une forme d'isolement
07:10et que lorsqu'on est dans le handicap, on peut se sentir dans l'isolement.
07:15Donc, c'est un pont que vous n'arrêtez pas de créer finalement entre continent et île.
07:21C'est joli.
07:22Allez, une autre lettre.
07:24Z.
07:25Z.
07:26Très jolie lettre.
07:27Allons-y.
07:31Quelle chanson bretonne êtes-vous capable de chanter ?
07:34Ouh là là !
07:38Alors là, je cale.
07:40Mais vous avez forcément un titre d'une chanson.
07:43Alors, c'est vrai que moi, j'ai grandi dans les Côtes d'Armand.
07:46On n'est pas très baigné dans la culture bretonne.
07:49Là, j'avoue que tout d'un coup, et pourtant, j'aime la Bretagne.
07:53Mais peut-être y a-t-il un festival que vous aimez, un festival musical ?
07:59Alors moi, je suis quelqu'un qui...
08:01J'ai été dans des festivals en Bretagne, comme les Vieilles Charrues,
08:04des festivals bretons, ou à Roque à Saint-Dreyeux.
08:08Mais ce que j'aime particulièrement, c'est les petits moments magiques.
08:12Parce que quelquefois, il y a des personnes qui organisent des moments magiques face à la mer.
08:19Vous allez avoir un musicien qui va jouer face à la mer.
08:24Ou vous allez avoir un chanteur qui va chanter a cappella,
08:28sans système de son, avec un musicien.
08:31J'ai aussi un souvenir particulier, quand même.
08:35C'est la visite du Mont-Saint-Michel la nuit.
08:38Ah, voilà ! D'accord.
08:41Où on est en visite sur un parcours de lumière et de son.
08:46Et vous tombez dans une salle où il y a tout d'un coup un violoncelle qui joue
08:52dans cette baie du Mont-Saint-Michel qui est assez magique.
08:55La magie, voilà.
08:57Merci beaucoup de l'avoir évoqué, Bénédicte Soeur.
09:00Merci d'être passée nous voir.
09:01C'était avec plaisir, je vous remercie.