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00:00Ambiance très chaleureuse pour cet accueil de Michel Barnier, dans sa famille politique, il l'a répété plusieurs fois ?
00:05Absolument, c'était une ambiance évidemment chaleureuse parce qu'il y avait un vrai sentiment de fierté
00:11d'accueillir un Premier Ministre qui est issu de nos rangs, mais aussi un sentiment de gravité
00:16parce que la situation est quand même inquiétante, la France est au bord, hélas, d'une situation budgétaire catastrophique
00:23et dans une situation inédite, il faut le dire, parce qu'aujourd'hui à l'Assemblée Nationale, aucun groupe politique
00:29ni même coalition ne réussira à atteindre la majorité absolue et donc il va falloir composer,
00:34il va falloir travailler avec les autres groupes et c'est vrai qu'à l'heure actuelle, seule la droite,
00:39et c'est la raison pour laquelle le Président s'est tourné vers la droite, seule la droite accepte de discuter
00:43avec les autres groupes pour faire passer des textes. Aujourd'hui le NFP fait croire qu'il a gagné
00:50alors qu'il n'a aucune majorité absolue et le Rassemblement National est isolé à l'Assemblée Nationale
00:55et donc je vois bien qu'on dit que la droite n'est pas légitime parce qu'il est vrai que nous sommes le cinquième groupe
01:00à l'Assemblée Nationale et que nous avons fait 6,5% aux législatives et en même temps, nous sommes les seuls qui aujourd'hui
01:06acceptons de faire le job alors que l'heure est grave.
01:09Ça y est, vous savez aussi où vous allez, parce qu'il y a quand même quelques semaines, c'était on n'ira pas au gouvernement,
01:15notre pacte législatif, apprendre ou à laisser et là, vous aussi, il a fallu évoluer et ça y est, vous savez où vous allez
01:23Ecoutez, la droite a pris ses responsabilités et les Français nous en auraient beaucoup voulu de rester les bras croisés
01:28alors qu'encore une fois, le NFP avait une majorité de blocage et le Rassemblement National ne pouvait pas de toute façon gouverner.
01:35Et donc, c'est vrai que nous avons assumé nos responsabilités et que, par ailleurs, il faut le redire, ce sera un soutien, comment dire, vigilant.
01:43Vigilant parce que nous voulons que la feuille de route qui avait été préparée par Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau,
01:50le pacte législatif puisse être suivi sur la maîtrise des comptes publics, sur la maîtrise des flux migratoires,
01:55sur évidemment tout ce qui concerne la revalorisation du travail au détriment de l'assistanat, sur tous ces sujets,
02:02ce sera un soutien mais vigilant évidemment.
02:05Pour vous, par exemple, sur l'immigration, c'est la version LR qui doit s'appliquer.
02:10Si c'est pour rester sur le texte qui a été en grande partie censuré par le Conseil constitutionnel,
02:15ça ne servirait pas à grand-chose d'aller au gouvernement sur ces questions-là ?
02:18Écoutez, encore une fois, je le redis, c'est le pacte législatif qui devrait en partie être pris.
02:23Mais il faut de la souplesse aujourd'hui. Encore une fois, aucun groupe politique n'a la majorité.
02:28Et d'ailleurs, c'est la plus-value de Michel Barnier de discuter, de savoir dialoguer dans le respect des interlocuteurs.
02:36Donc il ne faut pas provoquer, il faut essayer de fédérer.
02:39Et je pense qu'il est l'homme de la situation pour essayer de fédérer des majorités
02:43qui pour l'instant ne sont pas d'accord sur parfois l'essentiel.
02:48Sous-titrage Société Radio-Canada