Madi Seydi, communicante, sur les marches blanches qui se multiplient dans un climat de violence : «Il y a une absence d’autorité et un vrai problème au niveau de la justice».
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00:00C'est un vrai sujet, les marches blanches sont importantes
00:02pour les familles, pour la mémoire,
00:04elles sont importantes pour les proches de la victime.
00:07Néanmoins, je pense que la question qui se pose,
00:09c'est l'utilité après.
00:11Qu'est-ce qu'on fait après ?
00:12Le problème, c'est qu'on a toujours des marches blanches,
00:15et je pense qu'on ne sera pas la dernière marche blanche.
00:18Grenoble, c'est aussi la réalité de la France.
00:21On a une vraie insécurité,
00:23et c'est d'autant plus grave à Grenoble,
00:25parce que cette insécurité a aussi un fond d'idéologie.
00:28Le maire de Grenoble refuse les caméras,
00:30il refuse d'armer la police,
00:32alors qu'on sait qu'une police armée a un effet dissuasif,
00:35même si on est dans un pays où les gens n'ont plus peur de la police,
00:39ni de l'autorité, ni de la justice,
00:41et ça, c'est des vrais problèmes.
00:43Il y a donc une absence d'autorité
00:46et un vrai problème aussi sur la justice.
00:48Aujourd'hui, malheureusement,
00:50quand on prend le cas de Grenoble,
00:51le jeune en question était multirécidiviste.
00:54Comment est-ce qu'on peut accepter
00:56qu'une personne ait un casier judiciaire aussi lourd
00:59que l'auteur des actes
01:02et qu'il soit en toute liberté ?
01:04Malheureusement, on a beaucoup de cas comme ça,
01:06il faut peut-être une justice qui soit plus forte,
01:09qui donne des sanctions beaucoup plus fortes,
01:11parce que les jeunes, comment on peut être récidiviste
01:14et surtout avoir que du sursis ?
01:16À un moment, le sursis est fait pour tomber.
01:18La loi le prévoit comme ça, il ne peut pas avoir que du sursis.
01:22Et malheureusement,
01:24tant que la question sécuritaire sera aussi traitée
01:27avec une question idéologique,
01:29on aura encore des Grenobles, encore et encore.