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00:00D'autres tâches délicates attend le Premier ministre Véronique, c'est le budget, des économies pourraient être réalisées du côté de l'éducation nationale.
00:06Un rapport remis à Matignon laisse entrevoir des fermetures de classes ainsi que des suppressions de postes d'enseignants.
00:12Avec une démographie qui ne cesse de décliner, un nombre de naissances encore en recul,
00:18moins 2,4% depuis le début de l'année, moins d'enfants à venir, moins d'écoliers dans les classes et elles sont nombreuses à fermer.
00:26Et cela semble être une économie dans l'immédiat, mais cette économie pourrait coûter cher à long terme, Berthélémy Philippe.
00:34Oui, dans un premier temps, la baisse de la natalité pourrait soulager les finances de l'État.
00:38Moins de naissances, c'est moins de dépenses publiques dans l'éducation et cela ne s'arrête pas là selon Bruno Chrétien, président de l'Institut de la protection sociale.
00:47La conséquence à court terme, elle peut paraître pour les finances publiques positive puisque ça veut dire qu'il y aura moins de dépenses sociales,
00:52moins de prestations familiales, moins de dépenses de crèche et autres.
00:55Ça, c'est le côté positif, mais il est de courte durée.
00:57Le revers de la médaille, c'est qu'à plus long terme, la baisse de la natalité risque d'être dévastatrice pour nos comptes publics.
01:04La baisse de la fécondité est un poison lent pour les systèmes de retraite parce que notre système de retraite a été bâti sur une logique exclusive de répartition.
01:13Ce sont les actifs d'aujourd'hui ou les actifs de demain qui payent les retraités d'aujourd'hui ou les retraités de demain.
01:18Et donc, moins on a d'enfants, moins on a d'actifs, plus il deviendra coûteux d'équilibrer les régimes de retraite.
01:24La situation est d'ores et déjà alarmante pour le régime général.
01:28Dans son dernier rapport, le Conseil d'orientation des retraites tablait sur un déficit de 12 milliards d'euros par an dès 2030.
01:35Barthélémy Philippe.