• il y a 2 mois
Bruno Le Maire a ruiné la France mais il part la tête haute... Pour sa dernière séance en commission des finances à l'Assemblée le 9 septembre, le ministre démissionnaire de l'Economie fanfaronnait encore. Sa gestion du Covid puis de l'inflation à cause des sanctions contre la Russie, coûte aux Français la bagatelle de 1 000 milliards € de dette supplémentaire et les faillites d'entreprises se comptent par dizaines de milliers... Le nouveau premier ministre Michel Barnier va-t-il empirer la situation ou faut-il lui laisser sa chance ? Reste que la France inquiète partout en Europe. Selon l'économiste espagnol Josep Miro Roig, "si la France tombe, tous les autres pays de l'UE risquent de lui emboiter le pas et de chuter". Car la situation n'est pas plus reluisante en Italie, en Espagne et surtout en Allemagne, qui plonge dans la récession. Le tableau n'est pas beaucoup plus reluisant aux Etats-Unis où la croissance s'achète avec des injections de liquidités en masse, ni en Chine dont l'économie est jugée en souffrance. En réalité, selon l'invité de "Politique & Eco", l'économiste Philippe Murer, c'est toute l'économie mondialisée hypercompétitive (excepté quelques pays des BRICS) qui arrive en fin de course... Cofondateur du Mouvement politique citoyen, il propose un plan clair s'appuyant sur 4 piliers : souveraineté nationale, démocratie directe, une France puissance de paix et l'arrêt des flux de migration. Un socle de résistance à construire !

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Transcription
00:00♪ Générique ♪
00:19Bonjour à tous. Bienvenue dans Politique Éco, émission revisitée, rafraîchie par les équipes de TV Liberté pour cette nouvelle saison 2024.
00:302025, bienvenue encore à tous. Notre invité cette semaine, Philippe Murer. Bonjour, monsieur.
00:37Bonjour, monsieur. Et bonjour à tous les auditeurs.
00:40Philippe Murer, vous êtes économiste, cofondateur du mouvement politique citoyen que l'on va évoquer en fin d'émission.
00:48Vous avez travaillé à la BNP, chez Natixis. Vous avez publié une note pour la Fondation Respublica intitulée
00:54« Les scénarii de dissolution de l'euro », avec Jacques Sapir et Cédric Durand, vos deux derniers ouvrages
01:00« Comment réaliser la transition écologique, un défi passionnant » et « Sortir du capitalisme, du désastre ».
01:07Avant de commencer cet entretien, comme d'habitude, je vous incite à cliquer sur le pouce en l'air, à commenter et à partager notre entretien
01:14pour un meilleur référencement de TV Liberté sur notre Internet. Après les confinements, commençons tout de suite avec vous,
01:23Philippe Murer. Après ces confinements, les sanctions de l'Union européenne contre la Russie, l'Europe, on le voit, on le constate,
01:31traverse une crise économique inédite. Est-ce que nos dirigeants, selon vous, sont en train de comprendre que notre continent fait naufrage, Philippe Murer ?
01:42Ça, je crois que oui, puisqu'il y a le rapport Draghi, qui est sorti très récemment, il y a quelques jours, et qui dit concrètement
01:48soit nous appliquons ces recommandations, soit l'Europe subira une longue agonie. Et effectivement, ils comprennent qu'on va faire naufrage.
01:55Et d'ailleurs, Draghi, en fait, a une bonne analyse, finalement, des problématiques, qui ressemblent tout à fait les analyses des souverainistes,
02:02des économistes souverainistes. Il dit qu'il y a une énergie trop chère, c'est un problème, à cause des autosanctions et du marché européen de l'électricité.
02:09Donc c'est une décision de l'Europe, avec un prix du gaz qui est 4-5 fois plus cher qu'aux États-Unis et 2-3 fois plus cher qu'en Chine.
02:15L'électricité, beaucoup plus chère qu'ailleurs aussi. Puis, il y a la dépendance technologique à Facebook, alors que la Russie et la Chine ont fait du protectionnisme,
02:24ont empêché Facebook de venir pour faire en sorte qu'il y ait des concurrents locaux qui s'installent, et ça a bien marché.
02:29Il y a une bureaucratie excessive. C'est la définition de l'Union européenne, qui n'est qu'une bureaucratie uniquement.
02:35Et puis, il y a une politique commerciale qui crée des dépendances, une politique commerciale que dénoncent nos paysans, nos industriels et les souverainistes en général.
02:44Le problème, c'est que ces conclusions, c'est qu'il faut plus d'Union européenne, donc plus de bureaucratie, évidemment, et 800 milliards d'euros par an de plans d'investissement pour éviter d'être lâchés par la Chine et les États-Unis.
02:56Et là, on est dans le délire, parce que pour la France, ça serait un coût de 160 milliards d'euros. Donc ça serait... Évidemment, ça a été refusé immédiatement par les Allemands, par le ministre allemand des Finances.
03:05Et la France n'en a de toute manière pas les moyens, donc je pense que ça n'en verra pas le jour. Espérons que l'autre partie qui est de dire qu'il n'y a plus de droits de veto,
03:13donc ça veut dire que la France... Il n'y a plus que des votes à majorité simple ou qualifiés, c'est-à-dire que la France peut être en minorité et être obligée d'accepter des choses que son peuple ne veut pas et que ses dirigeants ne veulent pas, voilà.
03:24Mais c'est plus d'Union européenne qui est demandée pour faire face au naufrage de l'Union européenne, ce qui est quand même assez cocasse.
03:29– Alors, on va évoquer le cas de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne, mais on va commencer avec vous par évoquer la France.
03:36C'était lundi 9 septembre dernier, devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
03:42Bruno Le Maire a assumé que sa politique du quoi qu'il en coûte d'aide aux entreprises pendant l'épisode du Covid était nécessaire. On l'écoute.
03:52– Il faudrait simplement qu'on fasse une comparaison intéressante.
03:56Quand on regarde la crise financière de 2008-2011, nous avons eu une baisse du PIB de 2,9% et la dette a augmenté de 25 points, de 65% en 2008 à 90% fin 2011.
04:20Dans la crise du Covid, nous avons eu un effondrement du PIB de 7,5% et une augmentation de la dette publique de 12 points.
04:30Pour résumer, nous avons dépensé 2 fois moins pour une crise 3 fois plus importante. Cette protection, elle était nécessaire, elle était efficace.
04:42Et si c'était à refaire, je prendrais les mêmes décisions.
04:46– Donc, une protection nécessaire et efficace, nous dit le ministre. Qu'est-ce que vous en pensez, Yves Norère ?
04:53– Déjà, personne n'a demandé à Bruno Le Maire de faire ce qu'on ne fait jamais pour une maladie,
04:57c'est-à-dire enfermer les gens les uns avec les autres, les malades avec les bien-portants, ce qui est une très mauvaise chose.
05:02Donc, pour la maladie, ce n'était pas une bonne chose. Et ça a eu un coût délirant, par contre.
05:06Et ça, Bruno Le Maire doit les assumer parce qu'en fait, il n'a protégé personne.
05:09Il a détruit l'économie française parce que le confinement, ça voulait dire l'arrêt d'activité de plein d'entreprises qu'il fallait dédommager.
05:16Dans ce cas-là, c'était logique si on faisait un confinement. Et c'était des pertes de recettes fiscales, ça a coûté 300 milliards d'euros.
05:22Enfin, c'est 300 milliards sur les 1 000 milliards d'euros de hausse sur la dette publique de la France
05:27depuis que Bruno Le Maire est au pouvoir, aux manettes de l'économie.
05:30– Alors, le ministre se défend en disant que les amendements des oppositions l'ont poussé à dépenser plus.
05:38Qu'est-ce que vous en pensez, ça ?
05:39– C'est ce que dit Paul-Antoine Martin tout le temps, qui connaît bien la casse,
05:42qui a fait un livre qui s'appelle « Le clan des seigneurs ».
05:44En fait, ils ne sont jamais responsables, même quand ils sont les responsables, comme ministre de l'économie.
05:51C'est toujours de la faute des autres et ce n'est pas de leur faute.
05:54En fait, en réalité, Bruno Le Maire, sous l'impulsion d'Emmanuel Macron,
05:59c'est la volonté de Macron, a tout misé sur l'aide aux entreprises.
06:03En fait, on peut passer le graphique 1, qui est très intéressant, qui vient de Statista,
06:09et qui montre que l'aide publique aux entreprises françaises ne cesse d'augmenter.
06:12Et ça a explosé sous Emmanuel Macron, on est à 160 milliards d'euros par an.
06:17Et alors, tout ça, cette aide, qui n'a aucun sens dans une économie normale,
06:22elle n'est là que parce que les entreprises françaises seront détruites pour deux raisons.
06:26Si on ne les aide pas, avec des aides aussi importantes,
06:30c'est parce qu'on est dans l'Union Européenne,
06:33donc dans un libre-échange avec des pays à très bas salaires,
06:36ce qui rend très difficile la survie de beaucoup d'entreprises.
06:39Et puis, comme on est dans ce système-là, il n'y a pas trois sens,
06:41donc ça rend d'autant plus difficile la survie des entreprises.
06:44Et donc, on voit très bien, d'ailleurs, la source d'économie.
06:46Si on change de système, on n'a absolument pas besoin de ces aides délirantes aux entreprises.
06:51Ils ont tout mis là-dessus.
06:52Et ce qui est quand même très étonnant, c'est qu'ils ont 61 000...
06:56Le record de faillite d'entreprises qu'a montré la Banque de France,
07:00c'est-à-dire environ 61 000 entreprises par an, donc beaucoup.
07:04Maintenant, en plus, il y a de nombreuses entreprises moyennes,
07:07ce qu'on appelle les ETI, entreprises de 250 000 à 5 000 personnes,
07:13donc de taille quand même conséquente et qui ont un impact sur l'économie,
07:17qui sont en train de faire faillite.
07:18Donc, ils sont au record, pire que la crise de 2008,
07:21quand on était en plein crash financier, récession.
07:24Ils ont tout misé sur les aides aux entreprises publiques.
07:26– Des aides et les entreprises se cassent la gueule quand même.
07:30– Eh bien oui, parce que c'est une politique absurde.
07:33C'est une politique absurde qu'ils ont menée.
07:36Il y a déjà tout.
07:37Alors, on va l'expliquer tranquillement au fur et à mesure,
07:40mais c'est une politique.
07:41Mais en tout cas, ce qu'il y a à noter,
07:42c'est qu'ils ont voulu sauver les entreprises publiques,
07:44être les champions des entreprises.
07:48Ils ont prêté massivement aux entreprises.
07:50On a des records de faillite d'entreprises.
07:51Donc, ça montre que toute cette politique économique ne fonctionne pas.
07:54– Pourquoi les entreprises ne peuvent-elles pas aujourd'hui
07:56rembourser ces prêts d'État qu'on leur a alloués ?
08:00– Vous avez raison, il y a les PGE qu'elles n'arrivent pas à rembourser,
08:03il y a aussi le problème, c'est que quand vous sortez déjà,
08:06vous confinez l'économie, donc vous fermez les activités,
08:09vous désorganisez tout.
08:10Quand en plus, derrière, vous avez la stupidité
08:13de prendre des sanctions sur l'énergie,
08:16avec un pays, la Russie, dont on importe un tiers de notre énergie,
08:20vous faites doubler, tripler le prix du gaz et de l'électricité,
08:26et vous retrouvez avec des entreprises qui ont des fardeaux sur le dos,
08:29le confinement, puis le prix de l'électricité et de l'énergie,
08:32et leurs concurrents mondiaux n'ont pas ces fardeaux,
08:34parce qu'il n'y a que l'Union Européenne pour être aussi stupide.
08:36Donc un participement là, pour les entreprises, c'est une catastrophe.
08:39– Alors on peut critiquer évidemment cette gestion de l'État
08:43auprès des entreprises, mais qu'est-ce qu'il aurait dû faire ?
08:46Les laisser crever ?
08:48– Qu'est-ce qu'il aurait dû faire ?
08:49De toute manière, vous restez dans l'Union Européenne,
08:50vous êtes dans le libre-échange qui détruit les entreprises,
08:56les entreprises exportatrices et surtout toute la production industrielle,
08:59la base de l'économie.
09:01Vous êtes dans une zone où on fait des choses stupides
09:04comme le marché européen d'électricité.
09:06Au nom de la concurrence, on fait exploser, doubler le prix de l'électricité.
09:09Il faut bien comprendre qu'elle est produite à 6 centimes d'euros en France,
09:13entre prix de revient, elle était vendue à 12 centimes,
09:15elle est vendue maintenant à 25 centimes.
09:16On sort du marché européen d'électricité, on revient à 12.
09:19Toutes les factures des départs d'eux, vous imaginez comme ça va mieux.
09:22En plus de ça, vous avez une idéologie verte au pouvoir
09:25qui est assez délirante, on va en parler peut-être sur les voitures électriques,
09:28la façon dont c'est monté n'a pas de sens.
09:31Pour vous montrer la bêtise de ce système, sur les voitures électriques,
09:35si sur les voitures électriques, ils avaient au moins l'intelligence de dire
09:39elles sont un peu plus chères, ça on le sait, par exemple 10 000 euros plus cher,
09:42mais vous allez y gagner sur le carburant,
09:44parce qu'on vous garantit qu'on impose des bornes
09:47avec un prix du carburant qui est raisonnable.
09:49Sauf que, regardez ce que vous voyez de gens qui témoignent dessus,
09:53c'est que parfois vous rechargez l'électrique au prix d'un plein à essence
09:57qui est très taxé.
09:58Voilà, donc ces gens ne pensent à rien,
10:00parce qu'ils croient que le marché va tout régler.
10:03Donc en fait, ils n'ont plus besoin de réfléchir,
10:05on va laisser les entreprises de marché
10:07mettre des bornes électriques partout sur le domaine public
10:10et le marché va tout régler.
10:11Et bien non, le marché, certaines entreprises vont faire des prix
10:14très très élevés des recharges électriques,
10:16ce qui va condamner les voitures électriques,
10:18ce qui va enlever leur seul avantage.
10:20Donc voilà, tout est absolument comme ça dans l'Union européenne
10:23et donc il n'y a pas de possibilité de s'en sortir.
10:26Après, leur politique a été particulièrement stupide,
10:28puisque c'était une politique de donner de l'argent aux plus riches.
10:31Il a détaxé les plus-values financières,
10:33qui sont maintenant taxées qu'à 30%.
10:35Excusez-moi, quelqu'un qui travaille est taxé à 45%.
10:39Plus-values financières, 30%.
10:40L'exit tax, il a enlevé ce qui était les gens qui ont une entreprise en France
10:45et qui partent à l'étranger pour la vendre sans jamais payer d'impôts.
10:48Ça, il l'a enlevé.
10:50Il a enlevé l'ISF, en plus uniquement pour les gens qui étaient très très riches,
10:55parce qu'on possède beaucoup d'actions.
10:57Voilà, donc, aucun intérêt.
10:59Et puis, il a fait tous ces cadeaux de cotisations sociales,
11:02mais qui n'étaient pas le sujet, quoi.
11:03Il fallait se battre pour sortir du marché européen de l'électricité,
11:06il fallait se battre sur tout un tas d'autres domaines.
11:09Alors, après les sanctions de l'UE contre la Russie,
11:12la France et l'Europe ont subi une crise inflationniste
11:15avec la hausse des prix de l'énergie.
11:18Là encore, Bruno Le Maire, devant la Commission des finances de l'Assemblée,
11:22a inventé son bilan, on l'écoute.
11:25Enfin, nous avons eu une troisième crise, l'inflation,
11:28avec la mise en place d'un bouclier tarifaire
11:31qui avait été décidé à l'époque par Jean Castex,
11:33sur le gaz, sur l'électricité,
11:35qui nous a permis de mieux protéger nos compatriotes
11:40que la plupart des autres États européens,
11:43puisque nous avons eu une inflation globale,
11:46je parle bien globale, qui n'approchait pas les 15,
11:4920 ou 25 % qu'ont connu d'autres pays européens,
11:52même si, évidemment, sur les produits alimentaires en particulier,
11:55l'inflation a été particulièrement douloureuse
11:58et pénalisante pour nos compatriotes.
12:00Le bouclier tarifaire, l'aide au carburant,
12:02qui était réclamée par tous ici,
12:05et même davantage que ce que j'ai mis en place,
12:07a coûté au total 55 milliards d'euros.
12:12Nous avons mis en place,
12:13pour faire face aussi à cette crise inflationniste,
12:16un projet de loi de finances dit pouvoir d'achat
12:19qui a été adopté en août 22,
12:21que j'ai ramené à 20 milliards d'euros,
12:24mais que les différents amendements des parlementaires
12:27avaient porté à plus de 40 milliards d'euros.
12:30Donc nous avons protégé, nous avons protégé avec efficacité.
12:33Je regrette d'avoir fait moins que ce que vous-même souhaitiez,
12:37mais ça me paraît difficile de me reprocher aujourd'hui
12:39d'avoir dépensé trop,
12:41alors que vous me disiez, il y a quatre ans,
12:42que je ne dépensais pas assez.
12:44Alors Philippe Murer, comment est-ce que vous jugez
12:47cette politique de lutte contre l'inflation du gouvernement ?
12:51Il ne fallait pas faire monter l'inflation
12:52en ne faisant pas les sanctions déjà contre la Russie
12:54et le marché européen de l'électricité.
12:56Pas fermer Fessenheim qui a contribué, etc.
12:59Une fois qu'on est là, alors l'inflation,
13:02quand vous avez cette inflation, vous êtes très embêtés.
13:05Ce qu'ils ont fait n'est pas mauvais,
13:06par rapport aux problèmes qu'ils ont eux-mêmes générés,
13:09n'oublions pas, déboucler l'énergie, c'était une bonne idée.
13:12Ça a permis d'éviter des problèmes qui ont été
13:14beaucoup plus importants dans d'autres pays d'Europe.
13:16Par contre, c'est le coût, 80 milliards d'euros.
13:18Ils ont généré une crise inflationniste
13:20et derrière, les coûts, c'est 80 milliards d'euros
13:22et ça, on le retrouve dans le déficit public.
13:26L'autre problème, on le voit sur le graphique 2,
13:29c'est que les prix continuent à monter.
13:30Certes, l'inflation monte moins vite,
13:32ce qui veut dire que les prix montent moins vite,
13:34mais ils continuent à monter.
13:36On le voit sur le graphique 2, ils ont monté de façon énorme
13:39et en fait, ça a enlevé énormément de pouvoir d'achat aux Français.
13:44En fait, on le voit sur le graphique 3.
13:46En fait, on a donc le graphique 3,
13:48c'est un graphique qui montre la baisse du pouvoir d'achat
13:51et qui donne une chose intéressante.
13:53Vous voyez, la courbe bleue, c'est la courbe des salariés
13:55du secteur privé depuis 2017
13:58et la courbe verte, c'est la courbe des prix de l'INSEE.
14:02Vous avez l'impression, ça n'a pas beaucoup bougé,
14:04donc il n'y a pas de baisse de pouvoir d'achat.
14:06C'est ce que vous dit le gouvernement.
14:07Et là est l'astuce.
14:08C'est qu'en fait, la vraie inflation,
14:10c'est l'inflation qu'on est obligé de fournir à l'Union européenne,
14:14à l'organisme Eurostat.
14:15C'est l'INSEE qui le calcule.
14:16Et là, c'est l'inflation tout compris.
14:18L'inflation qu'on donne aux gens au jour le jour,
14:21qui sont annoncées sur tous les médias et par le gouvernement,
14:24c'est une inflation auquel on a enlevé
14:26tous les éléments qui montent beaucoup
14:27pour qu'elle soit plus faible.
14:29Eh bien, vous voyez, la courbe rouge,
14:31elle est trois points au-dessus de la courbe d'INSEE, 3%.
14:33Et c'est là où il y a une baisse de 3%
14:36du pouvoir d'achat moyen des salariés.
14:38Quand vous avez une baisse du pouvoir d'achat,
14:40ça veut dire quoi ?
14:41Ça veut dire que les gens consomment moins,
14:43donc puisqu'ils ont moins d'argent.
14:45Et le graphique 4, il est très important
14:47qu'on va montrer à l'écran.
14:49C'est la consommation des ménages.
14:50On voit qu'ils ont complètement bloqué la consommation,
14:53qui est au même niveau qu'en 2014.
14:55On est revenu dix ans en arrière sur la consommation des ménages,
14:58alors qu'il y a encore plus d'habitants,
14:59bien entendu, qu'en 2014.
15:01Et quand vous avez tué donc la consommation,
15:04eh bien, vous allez de plus en plus près de la récession,
15:07vous tuez la croissance économique.
15:10Et c'est ce qui s'est passé avec ce gouvernement.
15:11On n'a plus de croissance économique.
15:14En fait, en France, mais on le verra en Europe en général.
15:17– Alors, à propos du nouveau gouvernement,
15:19on a en tout cas un nouveau Premier ministre depuis le 5 septembre.
15:23C'est Michel Barnier, membre des Républicains.
15:27Et j'entendais à ce titre le président de l'UPR,
15:29Franco Asselineau, nous dire qu'il fallait lui laisser sa chance.
15:33Qu'est-ce que vous pensez de cette nomination ?
15:35Qu'est-ce qu'il faut attendre de cet homme ?
15:37– Alors, je n'ai pas bien compris.
15:38Je trouvais ça très étonnant.
15:41Je l'ai écouté d'ailleurs, moi aussi, tellement je la trouvais étonnante.
15:44Cette annonce d'Asselineau qui expliquait que c'était quelqu'un de bien, etc.
15:48et qu'il fallait lui laisser sa chance.
15:50Alors, moi, j'ai un petit peu de mal parce qu'effectivement,
15:52il est beaucoup plus élégant que la Macronie,
15:54qui est relativement vulgaire, quoi, et cynique.
15:56Il a un côté de l'Ancien Monde où il est poli, etc.
15:59– Chiracien.
16:00– Chiracien, poli, plutôt agréable, en tout cas, très clairement.
16:06Mais ils sont tout aussi néfastes.
16:08C'est parce qu'en fait, ils partagent la même idéologie.
16:10C'est-à-dire que c'est un clone d'Emmanuel Macron.
16:13En plus, c'est un traître, c'est-à-dire qu'il est venu du Parti gaulliste.
16:16Il a fait son nid dans le Parti gaulliste
16:17quand c'était le plus grand parti de France, début des années 70.
16:20Mais maintenant, ce n'est plus De Gaulle, c'est Jean Bonaire,
16:22c'est-à-dire l'ennemi de De Gaulle, très clairement.
16:24– Oui, il se revendique du gaullisme social,
16:26sauf qu'on sait ce que De Gaulle pensait de l'Union européenne,
16:29enfin, ce qu'allait devenir l'Union européenne.
16:31– De Gaulle disait, moi, je veux que la France puisse toujours voter.
16:34Donc, je compte la supranationalité.
16:35La France peut toujours s'opposer à un projet.
16:37C'est ça qu'il avait obtenu, De Gaulle,
16:38avec la politique de la chaise vide, pendant un an.
16:41Alors que, en fait, et d'ailleurs, De Gaulle avait voulu l'Europe des nations,
16:46c'est-à-dire une Europe où il n'y a pas de commission européenne
16:49et c'est les gouvernements qui se réunissent
16:50et qui participent librement à des coopérations.
16:52C'est ça, alors, l'Europe des nations qu'avait voulue De Gaulle,
16:55qui a été rejetée par les autres.
16:56En fait, donc Barnier, c'est un adorateur de l'Union européenne.
16:59D'ailleurs, c'est celui qui a essayé de faire échouer le Frexit
17:01et qui a énormément embêté les Anglais.
17:03Il est haï en Angleterre parce qu'il leur a fait tous les crochepas
17:06pour les empêcher de retrouver leur indépendance nationale.
17:08Donc, bonjour l'admirateur de De Gaulle.
17:10Et en fait, surtout, le référendum de 2005 des Français
17:13contre le traité constitutionnel européen,
17:15qui a approfondi l'Union européenne.
17:17En fait, Barnier est un des premiers à vouloir bafouer le vote du peuple français
17:22et réécrire cette constitution pour en faire le traité de Lisbonne,
17:25votée ensuite, de façon absolument lamentable,
17:28par les députés et le Sénat réunis contre l'avis du peuple français.
17:32Donc, on voit que c'est tout l'inverse de De Gaulle.
17:35Il ne faut rien attendre.
17:35C'est la Commission européenne qui prend le pouvoir,
17:37d'une certaine manière, avec Barnier.
17:39– Alors, on a entendu le président de l'UPR, François Asselineau, nous dire,
17:44il avait relevé qu'en 2002, dans Libération,
17:48Michel Barnier avait bien expliqué que le pouvoir législatif
17:51serait désormais entre les mains de Bruxelles et puis à l'Assemblée nationale.
17:56Également, lors de la primaire des Républicains,
18:00Michel Barnier avait fait plusieurs propositions pour lutter contre l'immigration.
18:04On s'en souvient, l'imitation du regroupement familial,
18:07suppression de l'AME, l'aide médicale d'État
18:10et arrêt des régularisations massives de sans-papiers.
18:12Est-ce que notre nouveau Premier ministre
18:14a réellement toute l'oligarchie européiste derrière lui ?
18:18– Oui, tout à fait, parce que, premièrement, en 2002, il a dit
18:21le pouvoir législatif est à Bruxelles, donc ce n'est pas bien.
18:24Finalement, qu'est-ce qu'il fait ?
18:25Il en donne encore plus de pouvoir à Bruxelles
18:27en réécrivant le traité de Lisbonne au service de Sarkozy, qu'il a fait passer.
18:31Donc, bonjour la cohérence là-dedans.
18:33La deuxième chose, le français moyen comprend très bien
18:38que quand Barnier, qui est un européiste convaincu,
18:41vient à la primaire pour dire qu'il va limiter les flux d'immigration,
18:45en bafouant, en mettant de côté le droit européen,
18:48en fait, il se moque du monde.
18:49C'est juste un appât pour essayer de les gagner.
18:51D'ailleurs, on se rappelle que ces primaires républicaines
18:53ont été gagnées par Éric Ciotti sur le fait que c'était le plus dur
18:56et le plus constant sur l'immigration.
18:59Et puis, alors, il se moque du monde parce que, je veux dire, le fait…
19:01– Ça veut dire que Pécresse avait gagné et Éric Ciotti deuxième.
19:04Parce qu'elle avait été la candidate.
19:07– Ce n'était pas pour la présidence.
19:09Alors, j'ai un… des républicains…
19:11– Là, vous me mettez le doute.
19:12– Moi, j'ai un doute, j'ai un doute.
19:13Enfin, peu importe, il a été troisième de toute manière sur le sujet,
19:16alors qu'en finale, il y avait eu Pécresse contre Ciotti
19:19sur la primaire pour la présidence.
19:22Clairement, je pense que c'est vous qui avez raison.
19:25C'était pour la présidentielle, pour aller à la présidentielle.
19:27Mais très clairement, donc il a fini troisième, déjà,
19:30il n'en croyait pas un mot.
19:31Parce qu'appartenir à l'Union européenne, c'est écrit dans la Constitution.
19:34Ça veut dire respecter les traités et le droit européen.
19:36Qu'est-ce qu'il dit ?
19:37Il dit on ne va pas respecter le droit européen sur l'immigration.
19:40Ah oui, mais ça veut dire, en fait, que tu es en contradiction
19:43en faisant ça avec ta Constitution.
19:44Donc, tu ne peux pas le faire.
19:46Donc, il s'est moqué du monde juste pour essayer de gagner ses primaires.
19:49Il n'en croit pas un mot et il ne fera rien, je pense, là-dessus au pouvoir.
19:53Ou que des effets d'annonce, il nous a refait le coup de Sarkozy.
19:56On va créer un ministère de l'immigration.
19:58Sarkozy l'avait fait, ça n'avait rien changé
20:01parce qu'il n'y avait pas de volonté de le faire.
20:03– Alors, certains observateurs, c'est le cas de Tom Benoit
20:06qu'on a reçu récemment, ne croient pas à une sanction de Bruxelles
20:09pour notre déficit qui devrait arriver en fin d'année à 5,6%.
20:13C'est ce que a déclaré lui-même Bruno Le Maire.
20:17Mais s'il n'y a aucune sanction de Bruxelles,
20:21il y a une autre autorité qui peut sanctionner la France
20:24en faisant remonter les taux, c'est les marchés.
20:26Quelles vont être leurs réactions face à ce déficit ?
20:31– Il n'y en a pas aujourd'hui, spécialement de réaction.
20:33Donc, ça ne va pas être les marchés, mais ça va être bien Bruxelles.
20:35Bruxelles, ça ne va pas être par l'amende,
20:38mais par le fait que Bruxelles a pris en main le budget de la France
20:41en mettant une procédure de déficit excessif.
20:43Donc, en fait, chaque fois que le Premier ministre
20:45va écrire un budget, une proposition de budget,
20:47il va devoir l'envoyer à Bruxelles qui va dire
20:49vous avez assez réduit le déficit public,
20:52enfin, vous avez assez coupé dans le budget, ou pas assez coupé.
20:55Donc, ils vont avoir une influence Bruxelles à la main,
20:58en fait, maintenant sur le budget.
21:00Et finalement, Barnier ne va être que celui qui va écrire
21:04et corriger la copie selon ce que veut Bruxelles.
21:06On n'est pas au niveau de la Troïka de la Grèce, mais pas loin.
21:09– Donc, est-ce qu'au final, Michel Barnier va devoir
21:12respecter la règle des 3% et le faire ?
21:14– Alors, respecter la règle des 3%, c'est impossible.
21:17C'est-à-dire que, juste pour couper de 0,5% le déficit public,
21:21pour passer de 5,6% à 5,1% l'année prochaine.
21:24Toute chose égale par ailleurs.
21:26Ça veut dire qu'il faut faire des coupes de 30 milliards d'euros
21:29dans le budget dès cette année.
21:3030 milliards d'euros, vous imaginez ce que ça représente ?
21:32Ça veut dire baisse des retraites, des aides sociales,
21:35des aides aux entreprises, une hausse des impôts, je ne sais pas.
21:37Mais 30 milliards d'euros, c'est gigantesque.
21:39Ce qu'il faut bien comprendre, et là j'insiste très clairement,
21:44parce que beaucoup de gens font semblant ou ne le comprennent pas.
21:47Chaque fois que vous coupez dans le budget,
21:48ce n'est pas comme une entreprise.
21:49Quand une entreprise, elle coupe dans son budget,
21:51elle baisse ses coûts pour s'ajuster.
21:53Effectivement, ça n'a pas d'influence sur le carnet de commande de ses clients.
21:56Quand l'État coupe dans son budget, c'est moins de retraite, par exemple.
22:00Donc, moins de consommation, moins de PIB, moins d'activité pour la France.
22:04Ça peut être moins d'aides pour embaucher des salariés,
22:06donc ça va être moins d'activité aussi.
22:08Ça peut être une hausse des impôts,
22:09donc moins de consommation et moins d'activité.
22:11Donc, quand vous coupez 30 milliards d'euros le budget,
22:13vous êtes assuré d'avoir au minimum, c'est en fait plus,
22:1630 milliards d'euros de baisse de PIB à cause de cela.
22:191% de récession.
22:20Donc déjà, première chose, vous allez vers la récession.
22:23Deuxième chose, vous avez 30 milliards de baisse de PIB,
22:25taux de prélèvement autour de 50%,
22:27ça veut dire que vous avez 15 milliards de recettes en moins.
22:29Donc, vous vous retrouvez avec seulement 15 milliards de réduction de déficit
22:33pour 30 milliards de coupe.
22:3715 milliards de déficit, c'est 0,5% du PIB.
22:39Donc, il faut faire, si vous faites 30 milliards de coupe,
22:42vous arrivez à baisser de 0,5% le déficit en créant une récession
22:46et vous n'êtes qu'à 0,5% de déficit.
22:48Il faut faire 5 fois ça pour arriver à revenir à 3%.
22:53Donc, ça sera complètement impossible.
22:56La France ne reviendra jamais à 3%
22:58tant qu'elle est régie par cette politique économique.
23:00C'est impossible.
23:01On est réellement dans le mur.
23:03On n'a plus de croissance.
23:05– Est-ce qu'un projet de loi de finances rectificatives
23:08pourra être abordé dans les semaines à venir ?
23:13– Je ne pense pas, ils vont voter directement le budget.
23:15Ça, c'est clair, puisque là, le budget doit être remis normalement
23:19à l'Union européenne qui va le juger le 20 septembre.
23:22Le temps presse, le gouvernement n'est même pas formé.
23:25On arrive autour du 15 septembre et le gouvernement n'est pas formé.
23:29Donc, ils n'auront pas le temps,
23:30ils auront déjà à peine le temps de faire le budget.
23:32Ce que je vous disais, c'est fondamental.
23:34Donc, le graphique 5, on va voir,
23:36il n'y a plus de croissance en France et en Europe.
23:39Ça, c'est fondamental et ça fait longtemps que ça dure.
23:42Donc, la croissance en France, sous Macron, en moyenne,
23:44depuis fin 2019, c'est 0,5%.
23:47Moi, j'ai repris les calculs du PIB,
23:49j'en ai tiré la croissance moyenne, 0,5%.
23:52C'est mieux qu'en Allemagne.
23:53En Allemagne, c'est 0,02% en moyenne depuis 4 ans et demi.
23:58– L'INSEE a indiqué le 9 septembre dernier
24:00que la croissance pour cette année devrait être de 1,1%.
24:05– Peut-être, mais la moyenne depuis…
24:06parce que la moyenne de croissance depuis fin 2019, c'est ça.
24:11Donc, il n'y a pas de croissance.
24:12– 0,5%. – 0,5% par an.
24:14En Allemagne, c'est 0,02%.
24:16Donc là, on est quasiment à zéro sur 4 ans et demi.
24:20C'est quelque chose d'unique.
24:21Donc, on est dans une phase en France où, d'un côté,
24:24et en Europe, on n'a plus de croissance du tout,
24:26on est en croissance zéro.
24:28Et une phase où, on nous dit, l'Union européenne,
24:30la Commission européenne nous dit, ce qui n'est pas complètement idiot,
24:34il faut couper dans les défenses publiques.
24:36Donc, ça veut dire qu'on va entraîner le pays vers la récession
24:38et on va se retrouver avec des problèmes qui vont s'accélérer.
24:40Le pays qui est dans une spirale.
24:42La France est une…
24:43Comme la situation de la Grèce en 2011,
24:46elle va subir la situation de la Grèce.
24:48L'Union européenne va lui demander de couper les dépenses dans son budget.
24:51C'est ce qu'ils ont dit, en tout cas.
24:53Et à partir de ce moment-là, on va être dans une spirale de récession du PIB
24:56avec une récession du PIB qui pourrait être, s'ils appliquent les règles,
25:006 ou 7% en 3 ans.
25:01Donc, un désastre économique et un désastre financier.
25:04– Mais quand on entend Bruno Le Maire nous dire
25:06que la France est le pays le plus attractif en termes d'investissement ?
25:11– En fait, tout ça est un grand pipo organisé par Macron.
25:14Je me rappelle, parce que je l'avais regardé pour une émission,
25:17ce que disait An Tsan-Yung, qui est d'ailleurs un grand allié de Macron aussi.
25:21– Un cabinet d'audit.
25:22– Un cabinet d'audit américain qui fait ses études.
25:25En fait, on se rend compte que ça…
25:27– Ils sont très indépendants.
25:28– Très indépendants.
25:29En fait, on n'attire pas spécialement des investissements,
25:31c'est beaucoup des achats d'entreprises françaises.
25:33Donc, ça n'a aucun intérêt.
25:34Si vous voulez, si c'est une nouvelle usine qui est construite, très bien.
25:37Si c'est pour acheter des entreprises françaises par des boîtes américaines,
25:40ça n'apporte rien, c'est un changement de main, c'est tout.
25:43Et qu'en moyenne, il y a très peu d'emplois créés par ça.
25:45Il y avait 30 000 emplois maximum créés avec d'énormes efforts
25:48et d'énormes cadeaux fiscaux.
25:50Donc, non, non.
25:51Et en plus, il y a d'autres pays qui sont plus attractifs,
25:53qui ont plus d'usines.
25:55Puis de toute manière, vous savez, il n'y a pas de croissance.
25:58On le verra plus tard, on est en désindustrialisation de 7%
26:01depuis que Le Maire a pris le pouvoir.
26:03Donc, on a des gens qui sont des tartuffes complètes.
26:05C'est-à-dire qu'ils nous disent, on va réindustrialiser, résultat, moins 7%.
26:09On va tenir le budget de l'État, on est les Mozart de la finance.
26:111 000 milliards de dettes et un déficit qui est doublé
26:13depuis le début du quinquennat Macron, du premier quinquennat Macron.
26:17Donc, ils sont dans l'échec total et ils ont mis la France dans l'impasse totale.
26:22C'est l'aboutissement d'un long chemin
26:24qui est le chemin que l'Union européenne a fait suivre à la France.
26:27Mondialisation, financiarisation, néolibéralisme.
26:30Là, je crois qu'on est vraiment dans la passe
26:32et qu'il faut absolument changer.
26:34– La première préoccupation des Français, en tout cas,
26:36c'est ce que indiquent les sondages, c'est la perte de pouvoir d'achat.
26:41C'est quoi la cause de cette perte de pouvoir d'achat ?
26:44Est-ce que c'est simplement dû au fait
26:47que l'Union européenne a voulu sanctionner la Russie ?
26:49Est-ce que ça n'a pas démarré avant ?
26:51– Ça a même démarré avant.
26:53Mais c'est vrai que le fait, la hausse des prix de l'énergie
26:55qu'on importe essentiellement,
26:57ça a été un facteur déclenchant de baisse du pouvoir d'achat.
27:00Vous savez, les gilets jaunes disaient déjà qu'ils perdaient du pouvoir d'achat
27:03et ils sont sortis dans la rue pendant six mois
27:06avec pas loin d'un million de personnes.
27:07Donc, c'était sans doute pas des erreurs.
27:09C'est évident que ce n'était pas des erreurs.
27:11En fait, il y a une baisse du pouvoir d'achat parce que le pays s'appauvrit,
27:13parce qu'on n'arrive plus à avoir de croissance,
27:15qu'on n'arrive plus à générer de la croissance réellement
27:17et que les gens s'appauvrissent tout simplement.
27:20On est dans un modèle économique à bout de souffle.
27:21– Est-ce que l'euro a contribué,
27:23l'arrivée de l'euro dans notre économie
27:25a contribué à cette perte de pouvoir d'achat ?
27:27– Très clairement, je veux dire, il y a eu déjà un petit effet
27:30mais qui était très embêtant pour les gens,
27:32c'est-à-dire que le café est passé à une…
27:34Tous les petits prix ont énormément augmenté,
27:36comme le café qui a énormément augmenté des petits prix comme ça.
27:39Mais surtout, ça a détruit…
27:41La France était en excédent commercial juste avant l'euro, en 1998-19.
27:45Et depuis quelques années, son industrie se portait bien.
27:47Au moment où elle rentre dans l'euro, poum, tout s'effondre.
27:49En France, au niveau industriel, en Italie et en Espagne.
27:54– Déficit commercial aujourd'hui à 100 milliards d'euros.
27:58Est-ce que les liquidités qu'on a injectées massivement dans l'économie
28:02avec la crise de 2008 ont contribué à cette perte de pouvoir d'achat également ?
28:06– Oui, parce que la création de monnaie, donc on a imprimé de la monnaie,
28:10donc la monnaie c'est dévaluée,
28:11ce qui se traduit par de l'inflation, très clairement.
28:15Il y a eu une dévaluation de la monnaie
28:17puisqu'il y avait trop de monnaie par rapport au nombre de biens,
28:18donc inflation, donc tout s'est rajouté.
28:21Mais il y a aussi une chose, je pense, qui est importante,
28:24c'est que l'inflation, elle signe la fin d'un modèle.
28:27C'est-à-dire que la fin du modèle des 30 glorieuses, c'était les années 70.
28:31Bon, après, je pourrais rentrer dans les détails
28:33pour expliquer pourquoi ça ne fonctionnait plus.
28:35Bien sûr qu'il y a eu la crise du pétrole qui était un déclencheur,
28:37mais de toute manière, le modèle était un petit peu terminé.
28:40Cette fin du modèle, elle se caractérise par une inflation extrêmement forte.
28:44Et là, c'est la même chose, c'est un modèle qui ne fonctionne plus
28:46et qui se caractérise par une inflation extrêmement forte.
28:49Comme on n'avait pas vu une inflation à 10% depuis 1978 ou 79.
28:55Bruno Le Maire nous redisait il y a peu qu'on était sortis de cette crise inflationniste.
29:00Elle est pourtant, l'inflation, repartie à la hausse en juillet 2003.
29:04Comment elle va évoluer dans les semaines, mois à venir, cette inflation ?
29:09Cette inflation, a priori, elle va plutôt baisser
29:12parce que le cycle économique mondial est plutôt à la baisse.
29:14Tant en France, on a vu pourquoi, en Europe en général,
29:18et aussi en Chine, qui ne va pas bien depuis deux ans, on en parlera plus tard,
29:24et des États-Unis où tout est en train de se ralentir.
29:26Donc, a priori, plutôt à la baisse, à quelques mois.
29:31En matière de création de richesse, on voit aussi que la France décroche
29:34par rapport à ses voisins européens.
29:36Comment vous expliquez, ça vient d'où le problème ?
29:39Alors ça, c'est complètement faux.
29:41Ça, c'est un mythe qui circule en France, c'est faux.
29:43Alors, on va reprendre le graphique 5 sur la croissance du PIB, qui est quasi nulle.
29:47Alors, vous voyez que l'Allemagne, c'est zéro.
29:49Donc, l'Allemagne, qui était ce qu'on devait suivre, est à zéro.
29:52Royaume-Uni, on est à 0,4.
29:53En France, la croissance moyenne, c'est 0,5.
29:55Italie, 0,9.
29:57Et Espagne, 1.
29:58Voilà.
29:58Donc, en fait, on est au milieu et tous les pays européens vont mal.
30:03L'Italie va un peu mieux, mais on verra que l'Italie, c'est une débâcle depuis 20 ans.
30:06Donc, c'est un tout petit artefact.
30:08Et l'Espagne, n'oublions pas qu'elle a le PIB,
30:09qui est la moitié du PIB par habitant de l'Allemagne.
30:11C'est un pays qui est en rattrapage.
30:13Et puis, surtout, l'Espagne a fait un petit effort.
30:15C'est qu'elle est sortie du marché européen de l'électricité, qui l'a aidée.
30:18En revanche, ça va mal en France, mais ça va partout mal.
30:22Donc, le Graphic 6, on va le voir.
30:24Ça, c'est important aussi pour débunker ce que raconte Macron.
30:27C'est le chômage qui aurait été réduit.
30:29On le voit sur le Graphic 6.
30:30En fait, il y a une toute petite baisse du chômage.
30:33Et ils appellent ça la fin du chômage et le quasi plein emploi.
30:36Donc, on se moque du monde.
30:37– La croissante et le chômage, pour vous, c'est des chiffres marketing ?
30:41– Non, mais bon, ça peut être un peu traficoté.
30:43Et de plus en plus par des élites qui veulent faire croire que le modèle tient,
30:46alors qu'il ne fonctionne plus.
30:47– Oui, avant, on diffusait tous les mois les chiffres du chômage.
30:50C'est terminé, ça.
30:51– Si, ils les ont remis tous les mois.
30:52Mais ça change tout le temps.
30:54On les retrouve maintenant tous les mois,
30:56alors qu'ils avaient arrêté pendant une période, c'est vrai.
30:59Mais de toute manière, voilà.
31:01Donc, il y a beaucoup de radiation.
31:03Il y a surtout le fait que Macron a créé 400 000 postes supplémentaires d'apprentis
31:08payés entièrement par l'État la première année.
31:10Donc, évidemment, ça a enlevé 400 000 chômeurs.
31:12Et qu'il y a un million d'auto-entrepreneurs en plus qui se sont créés.
31:17Des gens qui gagnent en moyenne 700 euros par mois.
31:19Et ceux qui ne font que ça.
31:21Et donc, on se retrouve avec une baisse du chômage qui est en relève.
31:24– Mais des petites boîtes comme ça qui ferment au bout de trois mois, quoi.
31:27C'est souvent du livreur, c'est l'uberisation.
31:30– Oui, et des gens qui gagnent 700 euros par mois.
31:32On a divisé le SMIC par deux avec les auto-entrepreneurs.
31:35Autre point, le déficit public, c'est un problème partout.
31:38C'est le graphique 7.
31:39Le déficit public de la France, il parait gigantesque, eh ben non.
31:42– 5-6.
31:43– 5-6, aux États-Unis, on est à 7 et on est à 6,5.
31:47Et en Italie, on est à 7,4.
31:49Donc, c'est vrai que ce n'est pas bon, mais c'est mauvais partout.
31:52C'est important pour comprendre le problème.
31:54Je ne dis pas qu'on n'a pas des dirigeants nuls,
31:55mais les autres Européens ont aussi des dirigeants extrêmement nuls.
31:59Et les Américains aussi.
32:00Graphique 8, la dette publique de la France, ça serait la catastrophe.
32:03Regardez, les États-Unis nous ont largement dépassé avec 125 % de dette sur PIB.
32:08Et l'Italie, 140.
32:09Donc, c'est mauvais, mais c'est mauvais partout.
32:11Donc, je refuse de dire que la France est le problème et l'homme malade,
32:14c'est d'ailleurs l'Allemagne l'homme malade de l'Europe avec le moins de croissance.
32:17Et dernière chose, graphique 9, la production industrielle,
32:21graphique 9, on voit qu'elle chute partout.
32:24Et alors, chose très importante, depuis fin 2019, je l'ai mis,
32:27moins 7 % en Allemagne, je veux dire.
32:29Et depuis fin 2017, c'est moins de 13 % en Allemagne.
32:33C'est la débâcle.
32:33Par contre, les médias cachent cette situation complètement.
32:37Je sais pas, vous l'avez entendu dans les médias ?
32:38Jamais qu'il y a une débâcle industrielle en Allemagne de cet ordre-là.
32:42En France, ça va pas bien, ça va pas mieux qu'au Royaume-Uni.
32:45L'Espagne s'en sort à peu près, effectivement, avec cet effet de rattrapage.
32:49Ils sont très forts en industrie, donc ils sont un petit peu mieux gouvernés là-dessus.
32:52Ils ont augmenté le SMIC.
32:53Ils pouvaient se permettre leur SMIC qui était très, très bas.
32:55C'est quand même un pays pas tout à fait industrialisé au plus haut niveau.
33:00Et ils ont à peu près bien géré.
33:01Et puis l'Italie qui s'en sort un peu mieux temporairement sur les 4 dernières années,
33:05mais en moyenne, ça ne s'en sort pas.
33:06Par contre, les États-Unis, on voit qu'ils s'en sortent beaucoup mieux que nous sur l'industrie.
33:11Donc on voit qu'il y a un problème, en fait, qui est un problème européen global
33:15et non un problème français.
33:18Dernière chose que je montre qui est importante,
33:20parce que ça aura de l'intérêt aussi pour la suite, les ventes de détails.
33:24Le graphique 10, on voit que les ventes de détails en France,
33:26il n'y a qu'en France qu'elles montent depuis janvier 2008.
33:29Donc en Italie, ça s'effondre de 15 %, en Espagne de 20 %.
33:32Donc vous comprenez bien que l'Europe est un marché...
33:34Qu'est-ce que vous appelez les ventes de détails ?
33:35Les ventes de détails, c'est tout ce qui est vendu, sauf l'automobile.
33:39Voilà, ce qui est vendu dans les magasins.
33:40En Grèce, sachez, quand il y a eu la crise grecque, ça s'est effondré 50 %.
33:43Quand la Troïka est venue, il y a tout coupé au niveau du coût budgétaire 50 %.
33:47C'est-à-dire que les gens dépensaient la moitié de moins dans les magasins.
33:50Pourquoi ça repart alors ?
33:51Alors, compliqué.
33:53Je vous l'explique, je finis le raisonnement et je vous l'explique si vous voulez.
33:57Je vais vous le dire tout simplement.
33:59C'est-à-dire qu'ils ont tellement appauvri les Grecs, tellement baissé les salaires,
34:02ils sont plongés au fond du trou.
34:04Maintenant, ils arrivent à remonter un tout petit peu du trou.
34:07Mais ils sont très, très loin d'avoir remonté au niveau de 2011.
34:10Et les gens se sont appauvris le système.
34:12Mais ce qu'il faut comprendre dans ces ventes de détails, ce qui est important,
34:14c'est la consommation, l'essentiel de la consommation.
34:17S'il n'y avait pas la France, en fait, dans l'Union européenne,
34:19c'est-à-dire qu'ils consommaient,
34:20tous les autres pays étant plutôt dans une déconsommation,
34:23l'Allemagne arrive à peu près à consommer un peu plus.
34:25Ça dépend des périodes, mais c'est vraiment pas très bon.
34:28Je veux dire, il n'y aurait pas de croissance.
34:29Tout ce serait déjà effondré dans l'Union européenne.
34:31S'il n'y avait pas la France et le Royaume-Uni
34:33qui tenaient la consommation de l'Union européenne,
34:35tout ce serait effondré.
34:38Donc, ce n'est pas la France qui tombe,
34:41c'est l'Europe, en général, qui tombe.
34:43– J'ai entendu une déclaration assez intéressante
34:45de l'économiste espagnol Josep Miro Ruag.
34:49Il dit ceci, si la France tombe, tous les autres pays lieux
34:51risquent de lui emboîter le pas et de chuter.
34:54Est-ce que, selon vous, cette inquiétude concernant la France est légitime ?
34:58– Déjà, c'est toute l'Europe qui tombe, on le voit.
35:01Tous les grands pays européens.
35:04En réalité, oui, il y a une partie de vrai dans ce qu'il dit.
35:07Parce que, vous voyez les ventes de détails,
35:09si la consommation en France ne tient pas,
35:10alors qu'elle ne tient pas dans les autres pays européens,
35:12depuis très longtemps, effectivement,
35:14c'est un des derniers moteurs de croissance de l'Europe qui tombe.
35:17Puis la France a une taille tellement importante que si elle tombe,
35:20effectivement, ça aura beaucoup plus d'impact que la Grèce, encore.
35:23Évidemment.
35:24Donc, ça peut être un problématique.
35:25Et puis, dernière chose, c'est que, oui, les grands pays européens,
35:31avec toute cette politique qui a été extrêmement mauvaise,
35:33qui a été menée, sont tous au bord du chaos, au bord de la récession.
35:37Donc, un pays qui tombe, tout tombe.
35:40– Passons outre-Rhin avec vous, Philippe Meurer, en Allemagne.
35:43Le chancelier Scholz a jugé qu'il est temps d'intensifier les efforts
35:47en faveur de la paix.
35:49Il a même invité le président Poutine à participer au prochain forum,
35:53au prochain sommet sur la fin de la guerre,
35:56avec l'accord, d'ailleurs, du président ukrainien.
35:59Qu'est-ce que signifie, selon vous, ce retournement de veille,
36:02cette nouvelle orientation ?
36:04– Moi, je dirais que là-dessus, ça correspond aux élections au Brandebourg,
36:08aux élections en Saxe et en Thuringe.
36:09On sait que…
36:10– L'AFD, excusez-moi, est arrivée première en Thuringe.
36:14– Avec 32-33% en Saxe et en Thuringe, soit première, soit égalité.
36:19Et en fait, le parti socialiste allemand, le SPD, de Scholz,
36:25lui, est à 7% ou 6%, donc on est à des scores extrêmement bas.
36:29C'était le premier parti d'Allemagne à égalité avec la CDU.
36:33Et je pense que c'est une déclaration purement pour dire,
36:36bon, vous votez pour l'AFD et puis le parti de l'extrême-gauche
36:39contre la guerre en Ukraine, à 45%,
36:42arrêtez de voter pour eux pour les prochaines élections au Brandebourg.
36:45Donc, c'est un signal envoyé pour éviter de se prendre une nouvelle déculotte aux élections.
36:49– Est-ce que aussi c'est un cri d'alarme des industriels ?
36:52On voit que la voiture électrique, c'est en train de plomber l'industrie automobile allemande.
36:58On voit aussi que les secteurs pharmaceutiques et chimiques sont dans des difficultés.
37:02BASF menace déjà des délocalisés en Asie.
37:06Est-ce que les industriels, aux chiffres allemands, ont tiré la sonnette d'alarme, vraiment ?
37:11– Oui, ils l'ont attiré un peu plus fort parce qu'en fait,
37:14l'Allemagne va très mal au niveau de l'industrie.
37:17On le voit sur le graphique 11 et par contre, très important,
37:20la chute de l'industrie allemande, ça ne commence pas aujourd'hui avec les prix de l'énergie.
37:23Ça ne commence pas en 2022, ça commence en 2017.
37:26Et depuis, on a une baisse de 12% tendancielle de l'industrie allemande.
37:30Effectivement, rajouter une couche avec une énergie chère,
37:37avec une industrie qui est en train de s'affaiblir,
37:39c'est vrai que c'est une catastrophe, je veux dire, c'est très mauvais.
37:41Et ça met un peu le dernier clou dans le cercueil.
37:44Mais la réalité, c'est qu'il y a beaucoup de délocalisations qui se font en Chine.
37:48Il y a une partie qui se fait en Pologne, mais il y en a aussi beaucoup en Chine.
37:52Et l'Allemagne est en train d'être complètement attaquée sur son secteur automobile
37:56par le secteur automobile chinois.
37:57Sur place, ils sont en train de perdre des parts de marché fondamentales
38:00et même les Chinois commencent à en gagner un peu en Europe et dans le monde entier.
38:03Donc le problème, il vient de là.
38:05Donc l'Allemagne, de toute manière, est dans une impasse
38:07et c'est l'homme malade de l'Europe et non la France.
38:09L'homme le plus malade de l'Europe, c'est l'Allemagne.
38:11Et ils sont dans une impasse totale parce qu'en plus,
38:14s'ils ont un problème d'hémorragie majeure, ils perdent 250 000 habitants par an
38:17si on exclut au minimum, donc 1 million tous les 4 ans,
38:21ce qui est gigantesque si on exclut en fait les flux d'immigration.
38:24Donc ils sont vraiment dans une impasse avec des problèmes majeurs.
38:27Comment ils vont les résoudre ? Je ne vois pas trop.
38:29– Autre explication possible, c'est qu'Arshton Breski,
38:32responsable mondial de la recherche macroéconomique chez ING,
38:35il estime que c'est la montée du populisme
38:37qui serait responsable de la situation en Allemagne.
38:40– La montée du populisme ? – Oui.
38:42Alors moi déjà, je voyais la chose inverse,
38:44c'est que la montée du populisme est due à plusieurs causes,
38:47c'est aux échecs complets des élites en Allemagne
38:49qu'on a vus sur quelques points de vue, plus de croissance,
38:52des problèmes d'inégalités monstrueux, l'industrie qui se détruit.
38:55À mon avis, il y a ce problème économique,
38:57il y a le problème des flux d'immigration qui justifie la montée du populisme.
39:02Et puis il y a aussi le wokist, les idéologies folles de la caste
39:06que partage pas le peuple allemand, c'est-à-dire le wokist,
39:08l'idéologie verte poussée jusqu'à l'absurde.
39:11Moi je suis écolo et j'aime l'écologie,
39:14je pense qu'il faut, mais pas à la manière de cette idéologie verte là
39:17qui détruit tout sur son passage.
39:19Et puis derrière, il y a les effets de Scandour,
39:21on est déjà dans les effets de Scandour maintenant,
39:23c'est-à-dire qu'il y a le fait que, vu qu'ils ratent tout,
39:25ils sont obligés de censurer la liberté d'expression,
39:29empêcher les libertés des Allemands, comme en France,
39:31et donc ce qui rend encore plus furieux le peuple allemand,
39:34d'où cette montée du populisme qui est multifactorielle.
39:37– En Italie, c'est le commissaire européen à l'économie Paolo Gentiloni
39:43qui a déclaré ceci, la croissance économique est limitée
39:45mais le pays ne stagne pas comme les autres grandes économies européennes,
39:50donc la croissance italienne devra être autour de 0,7%,
39:55c'est le FMI qui l'affirme, pourquoi l'Italie s'en sortirait-elle mieux ?
40:00– Non mais, alors l'Italie s'en sort un tout petit peu mieux à très court terme,
40:03parce qu'elle dit, vous savez, le plan de relance européen,
40:07que Macron a négocié de façon catastrophique pour la France,
40:11puisqu'on paye 80 milliards pour en recevoir 40,
40:13l'Italie, elle, en reçoit 180 milliards,
40:15donc elle est bénéficiaire du plan de relance européen,
40:18c'est la première bénéficiaire, donc ça aide un petit peu,
40:21en plus ils ont bien aménuisé, bien mis le peuple italien à genoux
40:25en enlevant toutes les aides sociales, donc ça aide un tout petit peu
40:28à la croissance, tout en étant très mauvais socialement,
40:31alors on va regarder, franchement, c'est très risible
40:34comme la déclaration de monsieur Gentiloni,
40:36parce qu'on regarde le graphique 12,
40:39regardez la courbe du PIB italien,
40:42on est à zéro croissance depuis l'an 2000,
40:45donc l'Italie est un pays qui est complètement abîmé,
40:49mais beaucoup plus que la France,
40:50ces Français trouvent que leur sort est dangereux,
40:52qu'ils imaginent que l'Italie a eu 25% de croissance en moins sur 20 ans,
40:56donc c'est la catastrophe, il y a un tout petit artefact aujourd'hui,
40:59tout petit, mais pour vous dire que l'Italie est vraiment
41:02un pays qui va très très mal, c'est celui qui va sans doute
41:04le plus mal de l'Europe depuis 20 ans,
41:07le graphique 13 vous montre que le PIB par habitant a baissé en Italie,
41:11on a à peine un petit rebond avec ces aides de l'Union Européenne,
41:15mais on est en baisse sur 25 ans, les salaires ont baissé,
41:17je l'ai vu sur Twitter, sur le compte d'un écologiste italien,
41:20de 7% depuis 25 ans, donc ils sont en perte de pouvoir d'achat majeur,
41:24et puis les ventes de détails, c'est le graphique 14,
41:27les ventes de détails en Italie ont baissé de 18%,
41:30c'est-à-dire que les magasins vendent 18% de moins de marchandises qu'en 2008,
41:34donc vraiment l'Italie ne va pas bien,
41:36il y a un tout petit truc qui va mieux, un tout petit peu plus de croissance,
41:39mais on a 0 à 1% de croissance en plus que la France sur 4 ans,
41:44c'est rien du tout, et ça ne va pas durer,
41:46parce que de toute manière ils ont des problèmes structurels en plus
41:50avec la décroissance de leur population,
41:52le pays a perdu 1,5 millions d'habitants,
41:55sans que les médias ne trouvent utile de le dire,
41:57on est passé de 60,5 millions d'habitants à 59 millions,
42:00et ils ont un vieillissement très accéléré puisque c'est un des pays du monde
42:03qui fait le moins d'enfants,
42:04et ça ça aura des conséquences économiques dramatiques,
42:06et même sur la société, comment payer les retraites,
42:08comment faire en sorte que les vieux puissent survivre,
42:11tout ça est très compliqué, et comment avoir de la croissance,
42:14et dernière chose, dette publique de l'Italie 140% du PIB,
42:17déficit public 7,4%,
42:19donc si vous voulez, quand on me dit que l'Italie ne va pas trop mal,
42:22je ne trouve pas que ce soit un tableau brillant, franchement.
42:25– Un pays en Europe semble tirer un petit peu son épingle du jeu,
42:29c'est l'Espagne avec une croissance de 2,4% pour cette année,
42:33c'est ce que prétend le FMI,
42:35pourquoi l'Espagne semble un peu insensible aux crises géopolitiques ?
42:40– Elle n'est pas insensible, elle a aussi une croissance faible,
42:42mais un tout petit peu plus forte, elle a pris 0,3%, 0,4%,
42:45mais c'est vraiment grâce à la sortie du marché européen de l'électricité,
42:48ça fait très très mal à toutes les entreprises intensives en énergie,
42:53ce qu'il s'est passé avec cette électricité qui a explosé,
42:56on a vu Duralex qui fait faillite,
42:58qui a été repris à l'état plus petit par une coopérative,
43:01beaucoup d'entreprises ont fait faillite en France,
43:03on a vu qu'on est au record de faillite, en Allemagne même problème,
43:07et les Espagnols ont eu l'intelligence et la chance
43:10de pouvoir sortir du marché européen de l'électricité,
43:12je dis la chance, je ne suis pas sûr que la France aurait pu l'obtenir.
43:15– Avec des premiers ministres socialistes à la tête des pays.
43:17– C'est vrai, mais le problème de la France,
43:19c'est qu'elle est au carrefour de toutes les interconnexions européennes,
43:22on ne peut pas laisser sortir, la Commission européenne
43:25n'a pas du tout envie de laisser sortir la France
43:26du marché européen de l'électricité, on peut l'obtenir mais au forceps.
43:29L'Espagne a dit, nous on est en bout de chaîne,
43:32en fait on dépend de personne, on dépend juste de la France,
43:34on n'a pas assez construit d'interconnexions avec la France,
43:37donc on peut sortir temporairement.
43:39Ils ont eu cette dérogation, ça les a énormément aidés,
43:42ils n'ont pas supporté ces hausses de prix de l'électricité,
43:44puis la hausse du SMIC à court terme n'était pas une mauvaise chose,
43:47ça donnait du pouvoir d'achat de la consommation,
43:49sachant que le SMIC espagnol était très faible,
43:52donc tout ça n'a pas été si mal mené,
43:54mais enfin bon, ça reste obsylonesque,
43:56ils ont 0,9% de croissance en moyenne sur 4 ans et demi,
43:58quand on a 0,5%, voilà, ça reste mauvais,
44:03et puis il y a l'effet de rattrapage aussi de l'Espagne qui est fondamental,
44:05c'est un pays quand même relativement pauvre au niveau de l'Europe,
44:07donc il y a manifestement, très clairement un effet de rattrapage
44:11qui s'est fait, tant mieux pour eux.
44:12– Sortons d'Europe, allons aux États-Unis,
44:14avec une croissance attendue cette année entre 2,5 et 3,
44:18est-ce que ça vous semble des chiffres qui sont cohérents
44:22avec l'économie américaine actuelle ?
44:25– Alors, il y a plus de croissance qu'en Union Européenne,
44:28il y a trois raisons principales,
44:30il y a leurs avantages technologiques qui se sont construits
44:32pendant que l'Europe s'est laissée aller à pas de protectionnisme,
44:35donc pas davantage, et puis il y a surtout l'autre raison,
44:39c'est qu'ils dépensent aussi comme des dingues,
44:40c'est-à-dire que le déficit public et la dette publique explosent,
44:44et ils font tout pour tenir la croissance.
44:45Les Américains savent très bien que pour que leur modèle fonctionne,
44:49vu qu'il y a très peu d'aides sociales etc.,
44:51il faut qu'il y ait de l'emploi et il faut qu'il y ait de la croissance,
44:53donc ils injectent autant d'argent que possible pour avoir de la croissance,
44:57mais là ça commence à faire beaucoup.
44:58Déficit public de 7% depuis l'année dernière,
45:01en 2024 a priori c'est prévu à 8%, ce qui est gravissime
45:04parce que si vous laissiez une récession,
45:06ça veut dire qu'on retombe à 13% déficit public, ou 14%,
45:10ça c'est les pays qui font faillite, les pays où il y a 13-14% déficit public,
45:13c'est les pays auxquels les marchés financiers ne peuvent plus croire,
45:16donc ils ont un vrai problème,
45:18après grâce à ça ils ont peu tenir temporairement et tant mieux pour eux,
45:22mais le pays est fragile,
45:25ils arrivent quand même à s'en sortir mieux sur l'industrie,
45:270,4% de croissance par an, beaucoup moins que le PIB mais c'est déjà ça,
45:31parce qu'ils ont pris plein de mesures protectionnistes sur la voiture électrique,
45:34qu'ont prises beaucoup plus faiblement les Européens,
45:37sur les panneaux solaires, toutes les technologies vertes,
45:39ils ont pris aussi sur l'acier chinois,
45:43partout ils prennent des mesures protectionnistes et ça les aide très clairement.
45:47Dernière chose, ils ont quand même des bulles partout,
45:49et c'est quand même très problématique,
45:50ils ont une bulle immobilière gigantesque,
45:52ce qui fait que les gens n'arrivent plus à se loger,
45:54donc ça c'est problématique,
45:56immobilier inabordable, une bulle immobilière commerciale
45:59qui est en train d'éclater,
46:00les immeubles qui baissent de 40% à San Francisco, à New York,
46:03ça commence à éclater,
46:05et puis un marché boursier qui est euphorique,
46:07mais au point c'est extrêmement dangereux,
46:08parce qu'après 15 ans de hausse,
46:09on a un marché qui est valorisé plus de 25 fois les bénéfices,
46:15donc un marché boursier extrêmement dangereux,
46:17donc deux possibilités,
46:19donc ça va mieux qu'en Europe parce qu'ils ont mieux dépensé
46:21et mieux géré leur économie aussi,
46:24ce qui est possible c'est qu'il y ait une crise financière prochainement,
46:27ça sent quand même la crise financière en ce moment,
46:29avec...
46:30Ça fait longtemps.
46:31Oui, mais moi je ne le dis pas depuis longtemps,
46:33non, mais là franchement,
46:35c'est-à-dire qu'on a des entreprises qui s'effondrent,
46:36il y a eu des faillites de groupes de distribution,
46:39des dollars one, dollar three,
46:41qui sont des entreprises de distribution qui baissent de 20 à 25%,
46:44parce qu'elles annoncent des problèmes de consommation,
46:46on a des faillites de consommateurs sur leur carte de crédit,
46:49qui sont des vraies cartes de crédit,
46:51on fait des crédits qui sont au plus haut comme en 2008 pratiquement,
46:55on a des faillites d'entreprises qui augmentent,
46:56donc tout se met en place,
47:00donc on peut avoir une crise financière
47:01avec un effondrement du dollar et des problèmes de dette,
47:04ou alors une relance,
47:06parce que je pense que la Banque Centrale va essayer de relancer,
47:08de relancer à tout prix l'économie,
47:10après on verra, et ça tiendra encore quelques temps à ce moment-là,
47:14avec par contre derrière des risques encore plus élevés,
47:17puisqu'ils seront encore plus gonflés les bulles,
47:19des risques d'hyperinflation cette fois-ci.
47:21– On va évoquer la Chine, mais pour terminer…
47:23– Juste un petit point, pardon, j'aurais dû le dire,
47:25sur les États-Unis, ce qui est très intéressant,
47:27c'est qu'il y a deux tiers des Américains qui se sentent,
47:29alors qu'il y a 2% de croissance, qui sentent en récession le pays,
47:33c'est-à-dire que pour eux, ils sont en situation de récession,
47:35alors deux phénomènes à cela,
47:36un très intéressant dont on parle peu,
47:40les créations d'emplois aux États-Unis,
47:42en fait il y a des destructions d'emplois chez les Américains natifs de 500 000,
47:45des créations d'emplois de 5 millions
47:47chez les étrangers qui viennent nouvellement arriver,
47:50donc les Américains se font détruire leur emploi,
47:52les pressions sur les salaires, alors que les migrants trouvent des emplois,
47:55donc ça c'est une des premières causes,
47:57et la deuxième cause, c'est le fait qu'en fait,
48:00l'oligarchie est en train de tout manger,
48:02même l'immobilier américain est en train d'être acheté
48:04par les Black Rocks et les boîtes financières
48:07qui ont très peu de contraintes dessus,
48:08ça fait exploser les prix de l'immobilier, des loyers,
48:11et là les gens n'arrivent plus à se loger,
48:13même des gens bien payés dans certaines villes
48:15n'arrivent plus à se loger tellement c'est cher,
48:18donc vraiment problématique pour l'Américain moyen.
48:21– Finissons avec vous, avec la Chine,
48:23une croissance de 4,7 sur un an au deuxième trimestre 2024,
48:27et malgré tout, l'économie chinoise est jugée en souffrance, il se passe quoi ?
48:31– Bon, déjà toutes les statistiques chinoises,
48:34il ne faut pas les prendre au sérieux,
48:35et les économistes ne les prennent pas au sérieux,
48:37même le gouvernement français, j'avais lu une note,
48:39parce que je travaille sur l'économie chinoise de temps en temps,
48:41où il disait, faites attention aux statistiques,
48:43elles sont extrêmement biaisées,
48:45d'ailleurs il y avait une statistique emblématique,
48:46le taux de chômage des jeunes chinois qui était à 25%,
48:51le gouvernement chinois a décidé tout simplement
48:53de supprimer cette statistique temporairement
48:55parce que ça ne l'arrangeait pas qu'on voit les choses,
48:58donc on fait très attention aux statistiques chinoises,
49:00est-ce qu'il y a autant de croissance que ça ?
49:01Peut-être, sans doute qu'il y en a moins,
49:04donc ça c'est la première chose,
49:05quand il y a peu de croissance ils en annoncent plus
49:07pour dire que ça ne va pas si mal.
49:09L'économie chinoise en fait est prise dans deux problématiques,
49:12déjà elle est prise dans une problématique de crise à l'âge japonais,
49:15ça ressemble beaucoup à la crise à l'âge japonais qu'a subi le Japon,
49:18c'est-à-dire en même temps un immobilier à un prix délirant
49:21avec des gens qui ont fait, sur une période de 20-30 ans,
49:24donc les investisseurs qui ont pris des risques d'aimants,
49:27la dette partout, l'immobilier de Shanghai et Pékin
49:29était plus cher qu'en France, qu'à Paris,
49:31ce qui n'était pas tout à fait logique,
49:34donc un prix délirant de l'immobilier et de la spéculation partout,
49:37c'est en train de s'effondrer et c'est en train de créer un mur de dettes,
49:40un mur de problèmes dans les bilans des banques,
49:42dans les bilans des entreprises chinoises,
49:45et puis le déclin démographique comme au Japon.
49:47Donc ça, ces deux problèmes-là sont...
49:49– Ce que vous êtes en train de nous dire, Philippe Murer,
49:50c'est que dans le monde entier, que ce soit en Occident
49:53ou dans un pays comme la Chine, tout est en train de s'effondrer.
49:57– Ah oui, mais vous savez, j'ai lu récemment, et j'ai vérifié,
50:00les jeunes chinois sont déprimés comme les jeunes occidentaux.
50:03C'est ce modèle néolibéral imposé par les Américains
50:06de mondialisation et de financiarisation
50:08qui a foutu l'économie mondiale par terre et même le moral des gens par terre.
50:13– Est-ce qu'on nous dit que les BRICS, tout va bien, les dollarisations, etc. ?
50:16– Pas du tout, pas du tout.
50:18Par exemple, l'Inde, ça va tout à fait, ça va bien,
50:21c'est un des seuls pays du monde qui va bien.
50:24La Russie, à court terme, oui, ça va bien, ils ont 4% de croissance,
50:27mais enfin, le Brésil...
50:28– Même s'ils enregistrent une baisse de la production industrielle en ce moment.
50:30C'est Jacques Sapir qui raconte.
50:32– Oui, mais en moyenne, il y a eu une hausse quand même depuis 2-3 ans.
50:36Franchement, ça ne se passe pas mal.
50:37En fait, on leur a imposé du protectionnisme.
50:38En faisant des sanctions, c'est du protectionnisme qu'on leur a imposé.
50:41Ils ont redéveloppé leur industrie et leur économie, ça se passe bien.
50:44Mais en moyenne, dans le monde, ça se passe mal.
50:46Oui, non, mais à tel point, j'ai lu plusieurs articles
50:50et j'ai essayé de croiser les sources,
50:52les jeunes Chinois, il y a deux mots qu'ils disent,
50:54c'est-à-dire rester couché et laisser pourrir.
50:59C'est-à-dire qu'en fait, ils n'arrivent plus à trouver leur place
51:02dans la société chinoise, à des jobs convenables,
51:05en tout cas par rapport à leurs études.
51:07Ça, c'est le premier problème et ils sont complètement démoralisés.
51:10Donc, ils laissent pourrir les problèmes, ils restent couchés.
51:12– Vous nous dites que c'est le néolibéralisme qui engendre cette situation,
51:15mais concrètement, c'est quoi dans le néolibéralisme ?
51:18– C'est un modèle de dingue fait par les Américains
51:21pour les Américains, pour l'hégémonie américaine,
51:23où un salarié français est en concurrence
51:26avec un salarié malaisien payé à 200 dollars,
51:29payé avec un bulgare, etc.
51:31C'est une hyper compétition.
51:33Et les gens sont flexibles, mais à un moment donné,
51:35trop, c'est trop, à un moment donné, trop, c'est trop.
51:38C'est exactement ce qu'on voit dans l'économie française.
51:41C'est-à-dire qu'on a tiré sur les gens, les patrons,
51:43mais pour essayer de tenir en termes de compétitivité, très souvent.
51:46Ils ont tiré sur les salariés, on a eu des épidémies de burn-out.
51:49Maintenant, ce n'est plus le burn-out, c'est la démission des salariés.
51:52– C'est l'écroulement de la mondialisation à laquelle on assiste aujourd'hui.
51:54– Exactement, il n'y a plus rien qui marche,
51:56mais même les individus, ça abîme les individus.
51:58On voit, les jeunes sont complètement démoralisés en France,
52:01explosion des antidépresseurs.
52:02Pareil en Chine, pareil au Japon, aux États-Unis.
52:05– Encore pire aux États-Unis, où ils sont complètement croulés sous la drogue.
52:07– Exactement, sous la drogue, les sans-abri, etc.
52:10Oui, cette mondialisation néolibérale est en train,
52:14complètement d'échouer économiquement, mais en plus de désintégrer aussi,
52:17de participer à la désintégration de la société, très clairement.
52:20– Est-ce que pour la France, c'est perdu d'avance,
52:22ou est-ce qu'il y a encore un espoir ?
52:24Je rappelle que vous êtes co-fondateur avec M. Héninger et M. Piacentini
52:31de ce nouveau mouvement politique, mouvement politique citoyen.
52:35Qu'est-ce que vous proposez, vous ?
52:37– Alors, le mouvement politique citoyen, pourquoi on l'a monté ?
52:40Parce qu'effectivement, il y a une urgence totale pour le pays.
52:43Même si les autres pays vont mal, nous, il faut qu'on redresse notre pays.
52:46Et le problème qu'on a, c'est que face au fait
52:50que les partis souverainistes ne veulent absolument pas s'unir,
52:53pour former une force de frappe commune,
52:54la France continue à tomber dans l'impuissance et une forme de désespoir.
52:59Donc nous, on dit qu'on n'a pas le luxe d'attendre,
53:01on n'a plus le luxe d'attendre.
53:03Donc on a monté ce parti politique citoyen avec,
53:07donc c'est un parti collectif, à l'inverse des partis unis et personnels,
53:10avec Olivier Piacentini, économiste, Laurent Héninger, historien,
53:13et beaucoup d'autres gens qui nous ont rejoints, on en parlera par la suite.
53:17Et si vous voulez, pour les gens qui ne sont pas résignés,
53:21puisque la résignation c'est la mort,
53:23si vous croyez encore qu'on peut retrouver la France forte, libre, souveraine,
53:27tout cela étant congruent, rejoignez-nous dans le combat,
53:31adhérez au mouvement politique citoyen, parce que c'est là que ça se passe,
53:34et c'est là, c'est avec vous qu'on pourra redresser ensemble le pays.
53:38Parce que c'est un mouvement particulier, puisque les citoyens,
53:41premièrement, voteront le programme qui aura été fait,
53:44face à des partis politiques qui font que du blabla.
53:46– C'est un mouvement souverainiste.
53:48– À la clé, il y a quatre piliers, socle de quatre piliers.
53:51Souveraineté nationale, parce que sans ça on ne peut rien faire.
53:53– On est sorti de l'Union européenne et de l'euro.
53:55– Oui, souveraineté nationale.
53:57Souveraineté populaire, c'est-à-dire le retour de la démocratie,
54:01la démocratie représentative étant faillite de la démocratie directe,
54:05avec des référendums d'initiative citoyenne,
54:07les citoyens qui peuvent décider des référendums,
54:09ce qui leur permet de contrôler les représentants politiques,
54:12on voit qu'ils en ont bien besoin.
54:14La France puissance de paix, au moment où les guerres sont de plus en plus risquées,
54:18et l'arrêt des flux d'immigration.
54:19Ça, c'est le socle commun pour avoir des gens qui partagent
54:22à peu près des choses raisonnables, de bon sens.
54:24On a surtout 70%, sauf sur la souveraineté nationale,
54:29on est à 36% des Français.
54:30C'est ce socle de résistance avec qui on veut travailler,
54:33avec qui on veut écrire, avant d'aller aux élections,
54:36on veut écrire le programme des citoyens français pour sauver le pays,
54:40dans tous les domaines.
54:40Donc on commence en commission géopolitique très prochainement.
54:43On a Lauréen Ningé, historien, Laurent-Arthur Duplessis,
54:46ancien rédacteur au Figaro, qui maintenant travaille pour Radio Courtoisie,
54:51qui a fait plein de bouquins très intéressants
54:53sur la géopolitique et les affaires étrangères.
54:55Le colonel Jacques Hogart, aussi excellent,
54:58qui a beaucoup parlé sur la crise ukrainienne, au Yougoslav, etc.
55:01qui n'est pas au MPC, qui nous soutient pour le programme.
55:05Et un citoyen, Fabrice Saint-Paul, que je trouve intéressant,
55:08qui nous a sollicités et qui est bon géopolitique.
55:10On va écrire un programme.
55:12Santé, pareil, on va faire des annonces avec des grands médecins
55:14qui vont nous rejoindre pour nous aider.
55:16Parce que nous, on a un arrale-bois, si vous voulez.
55:17On parle de l'hôpital est détruit.
55:20Mais est-ce qu'il y a quelqu'un qui propose des solutions ?
55:22Non.
55:22Donc on veut avoir des solutions simples, claires et accessibles aux Français.
55:26Pareil pour la criminalité qui explose l'insécurité.
55:29Comment est-ce qu'on fait pour doubler, par exemple, le nombre de places de prison ?
55:33Comment est-ce qu'on fait pour que la justice ne vienne plus à l'Axis ?
55:35Donc on va avoir un groupe justice et tous ces groupes vont finir.
55:39Quand les groupes seront finis, on votera le programme,
55:42oui ou non, et on sortira ce livre et on ira aux élections derrière.
55:46Il ne faut pas se résigner, on peut s'en sortir.
55:48Mais quand on voit les scores que font les souverainistes...
55:50Parce qu'ils sont désunis.
55:52Ils font 0,9% parce qu'ils font des alliances juste pour les élections.
55:56Ils se divisent pendant tout le reste du temps, ça ne peut pas fonctionner.
55:58Enfin, Philippot d'un côté, Asselineau de l'autre...
56:00Vous savez, peut-être, ça fait 5 ans que j'essaye de faire l'union.
56:04J'ai mis ma vie politique de côté, je ne suis pas allé aux élections pour ça.
56:06Depuis 5 ans, tout ce qu'ils nous proposent, c'est des alliances électorales.
56:10Et c'est tout, c'est ça le bloc souverainiste que propose Florian Philippot,
56:12dont les assises de la souveraineté auront lieu.
56:14C'est encore des alliances juste pour les élections.
56:16Et tout le reste du temps, non.
56:18Il faut s'allier pour une force de frappe.
56:20Donc, on fera l'alliance à l'intérieur.
56:22Toutes les erreurs ont été faites par les partis souverainistes
56:24qui expliquent les scores ridicules de 0,9%, 1%,
56:26alors qu'on a 36% d'électeurs souverainistes.
56:28Donc, on a tout raté.
56:30Il faut tout reprendre différemment.
56:32Puis, vous savez, j'ai des médias alternatifs qui nous disent
56:34mais vous n'y arriverez jamais.
56:36Ben oui, vous avez monté des médias alternatifs
56:38contre des Goliaths et finalement, ça marche.
56:40Donc, il faut du courage.
56:42Il faut y aller.
56:44De toute manière, on n'a pas le choix.
56:46L'autre choix, c'est la mort.
56:48Et là, économiquement, qui est un de mes sujets,
56:50c'est pas si compliqué.
56:52Ce qui nous a tués, c'est la mondialisation et la financiarisation.
56:54Deux volontés de l'empire américain
56:56qui a fait ça
56:58et qui est, on le sait, déclinant.
57:00Donc, il faut se protéger de la mondialisation.
57:02C'est du protectionnisme
57:04et se libérer de la financiarisation.
57:06Ça, c'est assez simple.
57:08L'État, c'est les banques qui vous obéissent et pas le contraire.
57:10Très clairement.
57:12À partir du moment où vous demandez à la Banque de France
57:14qu'elle puisse prêter à l'État, vous ne dépendez plus des banques.
57:16Et c'est les banques qui dépendent de vous.
57:18J'ai fait une campagne électorale avec Marine Le Pen.
57:20Les entreprises savent très bien
57:22qui est le chef entre
57:24le chef d'entreprise et l'État.
57:26C'est l'État qui dirige. Ils le savent très bien.
57:28– Merci à vous, Philippe Meurer,
57:30d'avoir accepté notre invitation.
57:32Merci à vous tous de nous avoir suivis.
57:34N'hésitez pas à commenter,
57:36à relayer les émissions de TV Liberté.
57:38Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
57:40À bientôt, salut.
57:42– Sous-titrage ST' 501

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