L'audience est suspendue jusqu'à demain. Le président de la cour criminelle a nommé un collège d'experts pour évaluer l'état de santé de Dominique Pelicot et sa compatibilité avec sa présence lors de son procès.
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00:00Julia Foytz, on a décrit à longueur de plateau les sévices subis par Gisèle Pellicot et voilà une femme qui ce matin, après ces manifestations, vient d'abord penser aux autres victimes et vient expliquer qu'elle a maintenant une espèce de responsabilité qui la dépasse.
00:19Pour vous, quelle responsabilité aura désormais Gisèle Pellicot ?
00:25Aucune. Surtout qu'on lui foute la paix, elle est libre de faire absolument ce qu'elle veut, comme elle l'entend, au rythme où elle veut.
00:32Elle a choisi d'ouvrir ce procès, elle a refusé de lui clôt, c'est d'un courage je dirais presque inqualifiable tellement il est immense.
00:43Donc merci et bravo à elle. Mais ce que je voudrais dire à Madame Pellicot et à toutes les victimes, toutes les ex-victimes, c'est après ce qu'on vous a fait, sentez-vous libre de tout.
00:52Nous, on vous doit quelque chose Madame Pellicot, on vous doit ce procès-là grâce auquel, je l'espère et je le pense et je le crois, on va pouvoir entrer dans une deuxième phase.
01:04Je pense qu'on va pouvoir se servir de ce procès qui est celui, je dirais, non pas le procès d'Aix-en-Provence mené par Gisèle Halimi était celui du viol.
01:14Grâce à ce procès-là, le viol est rentré dans le code pénal tel qu'on le connaît aujourd'hui.
01:18Je souhaite de tout mon cœur et de toutes mes forces, et je suis loin d'être la seule à le souhaiter, qu'avec cette affaire-là, cette affaire sordide, dégueulasse,
01:27j'espère véritablement qu'on puisse enfin faire le procès de la culture du viol, c'est-à-dire tout ce qui permet, favorise et encourage un viol toutes les 7 minutes en France.