Insécurité : Marie-Hélène Thoraval dénonce «une forme de laxisme qui n'est absolument plus supportable»

  • avant-hier
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Marie-Hélène Thoraval, maire divers droite de Romans-sur-Isère, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du problème de l'insécurité en France et de la composition du nouveau gouvernement.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcript
00:00Bonjour Marie-Hélène Thoraval.
00:04Bonjour Sonia Mavrouk.
00:05Et bienvenue à vous à la grande interview sur CNE.
00:08Vous êtes la maire d'Iverdroit de Romand-sur-Isère.
00:10C'est en ce moment que se font les arbitrages, sans doute difficiles.
00:14Il y a des négociations âpres autour de l'équipe gouvernementale de Michel Barnier.
00:18Vous êtes, Marie-Hélène Thoraval, une élue de terrain engagée,
00:21notamment, mais pas seulement, sur les questions de sécurité, de lutte contre la délinquance.
00:26Qu'est-ce que vous attendez vous-même du nouveau gouvernement ?
00:28Qu'est-ce qui manque le plus à notre pays aujourd'hui ?
00:31Je pense que la première des choses qui manquent le plus,
00:34c'est d'avoir ce lien avec le quotidien, c'est d'avoir ce lien aussi
00:37avec ce qu'est le quotidien des Français, la vie de tous les jours.
00:40Et la première chose que j'oserais citer, je pense que c'est l'autorité.
00:44Et aujourd'hui, l'autorité, il suffit de regarder l'actualité depuis des mois,
00:49j'oserais même pas dire depuis des années,
00:51eh bien, le français du quotidien fait face à des situations de délinquance,
00:57à des situations d'incivilité, qui finalement, eh bien,
01:01viennent traduire une forme de laxisme qui n'est absolument plus supportable.
01:06Est-ce que vous croyez au courage de dire et de faire,
01:09par rapport à ce que vous demandez au retour de l'autorité ?
01:12Est-ce que vous y croyez par les politiques au niveau national ?
01:15Vous avez été surnommée la mère courage, je le rappelle à nos auditeurs et téléspectateurs,
01:19Marie-Hélène Thoraval, pour avoir nommé les choses.
01:22Vous avez eu des intimidations, des menaces graves, je le rappelle, de décapitation.
01:26Aujourd'hui, vous croyez qu'on peut dénoncer les choses,
01:28l'hyperviolence à un niveau national et au plus haut sommet de l'État.
01:32Votre diagnostic est-il partagé ?
01:34Alors, je pense que mon diagnostic est partagé.
01:37Encore, peut-être pas tout à fait.
01:39Je pense que lorsqu'on est vraiment dans cette forme de microcosme parisien,
01:45j'ose le dire, eh bien, je pense que le lien avec nos territoires,
01:49nos territoires, mais je parle de la France entière, tout simplement,
01:52et même en allant juste au-delà du simple noyau
01:56dans lequel évoluent bien souvent les gens qui nous dirigent,
01:59eh bien, il y a une forme de cécité, c'est-à-dire, on ne voit pas.
02:04Je veux dire, le quotidien, c'est une chose, finalement, accessoire.
02:08Oui, mais c'est un fait divers.
02:10C'est la raison pour laquelle, vous vous souvenez,
02:12lorsque j'avais dit par rapport au meurtre de Thomas,
02:15ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
02:17Malheureusement, je crois que l'actualité me donne raison tous les jours.
02:21On va parler de cette actualité, effectivement.
02:23Vous dites une forme de cécité.
02:25Vous dénoncez depuis longtemps, Marie-Hélène Thoraval,
02:27aussi la culture de l'excuse permanente à tous les étages.
02:30Je vous donne un exemple.
02:31Puisque vous parlez du quotidien, ce qui se passe à Échirol,
02:34où une école supérieure va être sans doute déplacée
02:37parce qu'il y a un point de deal à côté,
02:39trafic de drogue qui gangrène le quartier,
02:41échange de tirs sous les fenêtres des étudiants,
02:44et c'est finalement l'école qui va se déplacer.
02:47Comment mettre fin à une telle impunité ?
02:49Parce qu'on peut demander l'autorité, ça ne se décrète pas.
02:53Par quoi faudrait-il commencer, selon vous ?
02:55Je pense que la première chose à faire,
02:58ce serait d'appliquer les lois qui sont les nôtres,
03:00parce qu'elles existent.
03:02Mais l'organisation et la chaîne pénale, aujourd'hui,
03:06est en défaillance complète.
03:08Peut-être par faute de moyens, par faute de volonté,
03:11par raison politique.
03:13Il reviendra à ceux qui sont intéressés
03:15ou qui sont aux manettes
03:17d'en avoir la vraie raison.
03:20Seulement, aujourd'hui, d'aller déplacer une école
03:23parce qu'elle est dans une situation
03:26dans laquelle elle ne peut plus se maintenir
03:28à l'endroit où elle est,
03:29je pense que, franchement, on touche le bout, là.
03:31Vous êtes une élue de terrain.
03:33Il y a d'autres élus, évidemment,
03:35qui connaissent des situations d'insécurité.
03:37Il y a eu un drame récemment à Grenoble.
03:40Vous avez vivement réagi au propos du maire Éric Piolle
03:44après la mort de l'agent municipal Lilian Dejean,
03:46qui, je le rappelle, a été abattu froidement
03:48alors qu'il intervenait sur un accident de la route.
03:51De quoi, selon vous, se rend-il responsable,
03:53le maire de Grenoble ?
03:55Je parlais de ces cités tout à l'heure,
03:58mais je pense aussi que, pour certains,
03:59il y a une volonté de ne pas voir
04:01ou de mettre la question de la sécurité
04:04ou de mettre la question de l'indépendance,
04:07non pas comme une priorité,
04:09mais, finalement, un facteur lambda
04:12avec lequel on doit vivre.
04:14Eh bien, non.
04:15Je veux dire, chaque jour,
04:16les gens que je rencontre me disent
04:18que ce n'est plus supportable.
04:20Donc, finalement,
04:21ce qui est insupportable pour les concitoyens,
04:25on tenterait de vouloir
04:27lui donner un niveau d'acceptabilité.
04:29Non, ça ne va pas le faire.
04:31J'ai beaucoup pensé à vous
04:33lorsque la veuve du gendarme Eric Comine
04:36a eu cette phrase.
04:37Cette phrase est la suivante.
04:39La France a tué mon mari.
04:40Cette femme a été lynchée sur les réseaux sociaux.
04:43Elle a eu des menaces extrêmement graves.
04:45Est-ce qu'une telle phrase, aujourd'hui,
04:47la France a tué mon mari,
04:48est-ce qu'elle est lucide ?
04:50Est-ce qu'elle est prononcée dans l'émotion ?
04:52Et que dit-elle de notre système
04:54et de ses potentielles failles ?
04:56Je pense que Harmonie Comine
04:58a largement démontré
05:00qu'elle pouvait être au-dessus de l'émotion.
05:03Je trouve que, dans son intervention,
05:06nous sommes beaucoup à nous y être retrouvés.
05:08Je trouve qu'elle a fait preuve
05:09d'un courage extraordinaire.
05:11Et malheureusement, même si la phrase est forte,
05:14si elle fait mal aussi,
05:15je pense qu'elle a raison.
05:17Elle fait mal ?
05:18Elle fait mal à qui, Marie-Hélène Thoraval,
05:19une telle phrase ?
05:20Je pense qu'elle peut faire mal
05:21à ceux qui s'investissent aussi
05:23pour tenter de trouver des solutions,
05:25à ceux qui s'investissent aussi au quotidien.
05:28Bien sûr, je pense aux élus terrains,
05:29je me permets de le dire.
05:30Aux forces de l'ordre.
05:31Aux forces de l'ordre.
05:32Alors, eux, ils sont en première prise.
05:34Ce refus d'obtempérer...
05:37J'avais osé dire, une fois,
05:38que ça devenait un sport national.
05:39Je veux dire, je n'ose même plus reprendre
05:41cette expression-là
05:42quand on arrive à des drames
05:43comme on l'a vu pour l'adjudant Comine.
05:46Mais pour autant, je veux dire,
05:49on ne risque rien sur un refus d'obtempérer.
05:51Rien.
05:52On risque moins que pour une insulte.
05:56On risque moins que pour une insulte.
05:57Bien sûr.
05:59On pourrait s'attendre
06:00à ce qu'une personnalité comme vous
06:01soit appelée, sollicitée
06:03par le nouveau Premier ministre
06:04qui veut marquer une rupture
06:05ou des ruptures, a-t-il dit,
06:07et certainement avoir
06:08des incarnations d'autorité
06:09et des élus de terrain.
06:10Vous me disiez, avant cette interview,
06:12que vous l'aviez rencontrée,
06:13qu'il vous avait soutenue
06:14il y a quelques années.
06:15Au-delà d'une question politicienne,
06:17est-ce que vous seriez prête
06:18à intégrer son équipe
06:19au nom du retour de l'autorité,
06:21de ce choc de l'autorité
06:22que vous souhaitez ?
06:23Il ne s'agit pas de savoir
06:24si je souhaiterais intégrer cette équipe.
06:27Je pense que le Premier ministre
06:29est devant une difficulté.
06:31Enfin, pas une difficulté,
06:32mais plutôt une situation
06:34sur laquelle, si je comprends bien
06:36les consultations qui sont faites
06:38quotidiennement,
06:40son premier objectif,
06:42c'est d'éviter la censure.
06:44Je ne suis pas certaine
06:45que les élus de terrain
06:47ou les personnalités,
06:49comme la mienne,
06:50soient un facteur
06:52qui lui permette,
06:53selon ce qu'il évalue,
06:59d'éviter la censure.
07:01Vous pensez que c'est
07:02son principal objectif ?
07:03Je pense que c'est
07:04son principal souci,
07:06parce qu'aujourd'hui,
07:07il suffit de regarder
07:08la répartition de l'Assemblée nationale.
07:10La femme la plus puissante de France,
07:12j'ose le dire,
07:13est Marine Le Pen.
07:14Elle n'a jamais eu
07:15autant de pouvoir,
07:16d'influence.
07:17On a fait la femme
07:18la plus puissante de France
07:19parce que votre phrase
07:20est importante.
07:21La femme la plus puissante
07:22de France est Marine Le Pen.
07:23Qui l'a propulsée
07:24à ce statut de pouvoir
07:25et d'influence ?
07:26Je pense qu'elle représente
07:2711 millions d'électeurs
07:30et finalement,
07:31son niveau d'influence
07:33lui a été donné
07:35par les manœuvres politiques
07:36qui ont été opérées
07:37entre le premier
07:38et le second tour.
07:39Cette forme de front républicain,
07:41c'est ce qui lui a donné
07:42et c'est ce qui lui donne aussi
07:43ce niveau d'influence
07:45et de pouvoir aujourd'hui.
07:46C'est donc elle
07:47qui peut appuyer sur le bouton
07:48pour que se poursuive
07:49l'aventure,
07:50si je puis dire,
07:51Barnier ou pas, selon vous ?
07:52Je pense.
07:53Sur un autre sujet
07:54en particulier,
07:55qui est celui de l'immigration,
07:56Marie-Hélène Torrava,
07:57les choses semblent bouger
07:58en Europe.
07:59Vous demandez un sursaut
08:00sur l'autorité.
08:01Qu'en est-il
08:02sur ce sujet-là
08:03qui demande de la fermeté
08:04et de l'autorité ?
08:05Il y a un changement
08:06de paradigme quasi-total
08:07en Allemagne.
08:08Est-ce que vous croyez
08:09d'abord que c'est un sursaut
08:10en Europe ?
08:11Alors, je pense qu'un sursaut,
08:15je ne vais pas dire Slav,
08:17finalement, il y a eu
08:19des changements politiques.
08:21Vous parlez de l'Allemagne,
08:23on peut parler de l'Italie
08:25et on sait très bien
08:26que sur ces pays,
08:27la question migratoire
08:29est une question prioritaire.
08:33Et finalement,
08:35ces nouveaux gouvernements
08:37ont proposé cette solution
08:39peut-être pour traduire
08:41et dire, je vous ai entendu,
08:43donc je fais.
08:44On sait très bien
08:45qu'à partir du moment
08:46où la décision,
08:47elle ne sera pas prise
08:49au niveau européen,
08:50je veux dire,
08:51l'effet sera minime.
08:53C'est-à-dire que le droit européen,
08:54pour vous,
08:55écrasera en tous les cas
08:56supplantera toujours
08:57le droit national.
08:58Il faudrait que l'Europe,
08:59notamment tout ce qui relève
09:00de l'espace Schengen,
09:02prenne la main sur la problématique
09:04qui est liée à l'immigration.
09:05Dans quel état est Schengen ?
09:07Selon vous,
09:08certains disent qu'il est mort
09:09et enterré, si je puis dire.
09:11J'oserais abonder
09:13dans ce sens-là.
09:15Est-ce que vous oserez aussi
09:16un autre lien ?
09:17Parce qu'aujourd'hui,
09:18il faut oser, si je puis dire,
09:19ce lien.
09:20Est-ce que vous y croyez d'abord ?
09:21Le lien entre immigration
09:22et insécurité ou délinquance.
09:23Est-ce que pour vous,
09:24Marie-Hélène Thoraval,
09:25au-delà des questions idéologiques
09:27sur le terrain,
09:28est-ce qu'il est évident ?
09:29Et est-ce que faire ce lien
09:30permet justement d'aborder
09:32lucidement un diagnostic ?
09:34Pas que.
09:35Je veux dire,
09:36faire le lien entre immigration
09:37et insécurité,
09:38on ne peut pas tout concentrer
09:40sur ce point-là
09:41puisque nous avons
09:42des délinquants
09:45qui sont français.
09:46Donc, il faut quand même
09:48regarder les choses
09:49de manière...
09:50Souvent, ce sont des Français
09:51parfois issus de l'immigration,
09:53français également.
09:54Et parfois de trois,
09:55quatre générations.
09:56Bien sûr.
09:57Mais s'agissant de l'immigration,
09:59on sait très bien
10:00que les problématiques de délinquance
10:02qui sont liées à l'immigration,
10:03si on regarde les statistiques
10:05qui sont notamment établies
10:08sur les OQTF,
10:10on voit que le lien
10:11entre immigration et délinquance,
10:14il est existant.
10:16Donc, je crois que l'actualité aussi,
10:18c'est en effet l'écho,
10:19ne serait-ce qu'hier,
10:21sur un chasseur, je crois,
10:22qui a été attaqué.
10:23Donc, la réalité du quotidien,
10:25elle le prouve sans équivoque.
10:28Derrière le sujet,
10:29il y a de l'immigration,
10:31il y a celui de l'assimilation
10:33et de l'intégration.
10:34Vous en avez souvent parlé.
10:35Vous aviez évoqué,
10:36après le drame de Crépol,
10:37ce sujet,
10:38dénonçant certains jeunes,
10:40certains,
10:41qui combattent, Marie-Hélène Thoraval,
10:42les lois des jeunes
10:43qui sont français
10:44mais qui ne veulent rien partager
10:45du pays qui a accueilli
10:46leurs parents ou grands-parents.
10:47Comment, dans ce cas,
10:48et là, c'est un véritable casse-tête,
10:50pas seulement au niveau national,
10:51mais pour l'élu de terrain
10:52que vous êtes,
10:53comment faire
10:54quand il y a une volonté manifeste
10:55de s'opposer aux lois
10:57et plus largement à la culture,
10:58aux mœurs et aux codes culturels
11:00d'un pays ?
11:01Est-ce que vous estimez, vous,
11:02qu'il y a encore une solution
11:03par rapport à ces personnes-là ?
11:05Alors, au-delà d'estimer
11:06s'il y a une solution,
11:07je pense qu'on ne peut plus laisser faire.
11:09Donc ça, c'est la première des choses.
11:11Aujourd'hui,
11:14on a une certaine
11:17proportion de jeunes
11:20qui, finalement,
11:21refusent de faire société
11:24et, finalement,
11:25qui ne se considèrent ni français,
11:27mais qui ne sont pas forcément
11:29accueillis ou bien accueillis
11:31dans le pays
11:33dans lequel ils ont des origines.
11:35Donc je pense qu'aujourd'hui,
11:36il y a une problématique d'éducation,
11:38il y a une problématique
11:39et une responsabilité parentale,
11:41et ça, finalement,
11:42j'en entends parler
11:43quand il y a des grands événements,
11:45et puis après, c'est tout de suite étouffé.
11:46Donc je pense que si on n'arrive pas
11:48à saisir la responsabilité parentale,
11:51une véritable responsabilité parentale,
11:55on n'arrivera à rien.
11:57On n'arrivera à rien
11:58parce que l'objectif,
11:59c'est de faire projet commun,
12:00d'avoir une ambition commune.
12:02Et vous, vous dites qu'avec
12:03des telles velléités séparatistes,
12:05on peut n'arriver à rien.
12:08Le bruit est quand même fort.
12:09Oui, je l'assume complètement.
12:12C'est-à-dire que c'est peine perdue
12:13pour certaines personnes.
12:14Je ne veux pas dire que c'est peine perdue,
12:15mais à un moment donné,
12:16il va falloir faire comprendre aux gens
12:18qu'ils ont des droits,
12:19mais aussi des devoirs.
12:20Et finalement,
12:21je trouve que la notion de devoir,
12:24elle est souvent mise sous le tapis
12:26et que finalement,
12:27on essaie d'acheter une forme de paix sociale
12:30à coût de subvention.
12:31Eh bien, non.
12:32Je pense qu'il faut vraiment
12:33arrêter avec ce principe-là.
12:35En tout cas, vous ne l'achetez pas,
12:36la paix sociale,
12:37mais vous espérez la paix,
12:38évidemment, sur votre territoire.
12:40Quand je dis la paix,
12:41c'est-à-dire une tranquillité
12:42et un droit à vivre en sécurité.
12:45Quel a été le sursaut
12:46après le drame de Krépol-Marie-Hélène de Raval ?
12:48C'est un bilan d'étapes
12:49qu'on peut faire aujourd'hui.
12:51Vous avez eu, je l'ai rappelé,
12:52ce continuum de menaces.
12:54Vous avez eu des soutiens également.
12:56Rappelons-le.
12:57Est-ce qu'aujourd'hui,
12:58il y a eu un changement ?
12:59Est-ce qu'il y a les prémices,
13:00véritablement,
13:01d'une modification de la situation ?
13:04Je pense que le plus grave,
13:06ce n'est pas moi
13:07dans cette affaire de Thomas Perrauthoff.
13:11La situation la plus délicate aujourd'hui,
13:13c'est que l'enquête peine à avancer.
13:16Quelle raison ?
13:18Je pense que c'est l'enquête en elle-même.
13:21Je ne pense pas que ce soit faute de moyens.
13:24Mais aujourd'hui,
13:25je pense que l'auteur n'est pas derrière les barreaux.
13:30Il court toujours ?
13:31Il court toujours.
13:32D'où peut venir l'espoir, plus largement, aujourd'hui ?
13:34On a commencé cet entretien.
13:35Vous m'avez dit
13:36que ce dont la France a le plus besoin,
13:38c'est de l'autorité.
13:39D'où peut venir l'espoir ?
13:41On a ce qu'il faut pour faire de l'autorité
13:42ou mettre en place de l'autorité.
13:43On a des forces de l'ordre qui sont là,
13:45mais à chaque fois qu'elles se manifestent
13:51dans les missions qui sont les leurs,
13:54on a cette forme de politique
14:01qui essaye de freiner.
14:04Pourquoi ? Je ne sais pas.
14:06Finalement, on a cette crainte.
14:10Je ne veux pas dire on,
14:11je veux dire que certains ont la crainte
14:14d'une forme d'émeute.
14:15Il faut le voir après le drame de Naël,
14:20les émeutes qui s'en sont suivies.
14:23Je pense que ça reste une crainte du politique
14:26qui finalement, au regard,
14:29si je prends les forces de l'ordre par exemple,
14:31je pense qu'elles sont bridées.
14:33Pour conclure, Marie-Hélène Thoraval,
14:34que vous disent les citoyens, les habitants
14:37de votre commune sur ce qui est en train
14:39de se passer ?
14:40C'est-à-dire ces changements,
14:42le nouveau gouvernement qui doit s'esquisser
14:45et se décider.
14:46Est-ce qu'il vous parle de cela
14:47ou totalement d'autre chose ?
14:48Je pense qu'ils sont inquiets.
14:50Ils sont inquiets, bien sûr,
14:51par la question de la sécurité.
14:54Ils sont inquiets par rapport
14:55à la question de l'autorité.
14:57Mais ils sont aussi extrêmement inquiets
14:58par la dette.
15:00Et ils savent très bien que les décisions
15:03vont se prendre, notamment très prochainement,
15:07c'est-à-dire avant la fin du mois de décembre,
15:08notamment dans le cadre du PLF.
15:10Et ils sont extrêmement inquiets.
15:12Je trouve que la première des choses
15:14serait d'abord le courage des économies.
15:16Le courage des économies et le courage de dire
15:18qui vous caractérise.
15:19Je vous remercie Marie-Hélène Thoraval.
15:21C'était votre grande interview
15:22sur CNews et Europa.
15:23Je vous souhaite une bonne journée.
15:24A bientôt.
15:25Merci Sonia.
15:26Merci Marie-Hélène Thoraval.

Recommandée