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Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.

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##CA_BALANCE-2024-09-18##

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Transcription
00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites.
00:13Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17Et suis-je le seul d'être dans tous mes états ? Non, non, non.
00:23Depuis une certaine émission dans un certain service public hier soir, on le savait déjà depuis quelque temps, mais là, ça a éclaté au grand jour.
00:34Qui est Mac Kinsey et pourquoi il inquiète Mac Blanquer ?
00:40Sud Radio André Bercov.
00:43Ça balance pas mal.
00:45Bercov dans tous ses états. Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:48Oui, la nuit porte conseil, dit Blanquer, mais il n'a pas raison. Il n'y a pas que la nuit qui porte conseil.
00:53Vous savez, c'est bien le conseil et surtout, ça rapporte gros.
00:58Mais vous me dites de quoi vous parlez ? Eh bien, c'est très, très, très simple.
01:01C'est que Mac Kinsey, ça fait des années qu'on l'entend parler, depuis pratiquement 2017 et avant.
01:10Très grand conseil international, conseil américain, Grèce, grosse boîte de conseils.
01:15Il y en a d'autres, il y a Accenture, il y en a beaucoup, beaucoup d'autres.
01:19Et simplement, eh bien, on en parle beaucoup.
01:22Et on en parle beaucoup parce que, bonne émission, très bonne émission du service public, Cache Investigation, hier soir, sur France 2.
01:31Et vous voyez quand le service public fait son boulot.
01:34Et puis, on est content parce que là, cette fois-ci, c'est que France Télévisions, Cache Investigation,
01:39n'a pas obéi aux directives de sa PDG, Delphine Arnaud, qui, je le rappelle, disait
01:46« Nous, nous préférons parler de la France telle qu'on voudrait qu'elle soit que de la France telle qu'elle est. »
01:51Eh bien, non, non. Votre boulot, c'est de parler de la France telle qu'elle est.
01:55Et c'est ce qu'a fait, notamment, Cache Investigation.
01:58Alors, voilà, il raconte tout sur McKinsey.
02:01McKinsey, il y a quand même des choses assez étonnantes.
02:05En 2015, 2015, Emmanuel Macron était ministre de l'économie et des finances de François Hollande.
02:12On l'appelle ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, voilà.
02:16On ne parle pas de l'avenir d'Emmanuel Macron, on ne parle pas de ses ambitions, on ne parle pas de ses envies.
02:22Eh bien, ce sera un an, un peu plus d'un an plus tard, qu'il annoncera sa candidature à l'élection présidentielle.
02:29Alors, un dîner, le 15 octobre 2015, d'après Cache Investigation, un dîner appelé « Fondation » est organisé à Bercy.
02:36Les invitations sont envoyées par mail par le secrétariat du ministre Emmanuel Macron.
02:40Cache Investigation s'est procuré le mail, une personne raconte un dîner décisif
02:48et dit le témoin dans Cache Investigation, je le rappelle parce que c'est intéressant.
02:53Emmanuel Macron dit le témoin dans l'émission, introduit la séance en expliquant qu'il réfléchit à son avenir, tout simplement.
03:01Là, ça devient assez marqué qu'on est en train de parler de l'avenir d'Emmanuel Macron.
03:04Et Brigitte Macron explique notamment qu'elle croit que son mari a un rôle pour la France à jouer,
03:09qu'il faut lui faire des propositions ambitieuses, voilà.
03:12Et à partir de ce moment, ajoute le témoin à visage caché, tout devient plus clair sur le fait qu'Emmanuel Macron a constitué,
03:19de manière plus ou moins informelle, des équipes autour de lui pour travailler à son avenir, voilà.
03:24Et intéressant, voilà, dès 2015, on en parle, on se prépare, voilà.
03:30Et Karim Tajdeddine, Tajdeddine qui était à l'époque consultant à la tête du département service public de McKinsey,
03:36charge d'une émission pour l'État, donc présente à Emmanuel Macron un projet.
03:41Donc Tajdeddine a refusé de parler à, effectivement, à Cash Investigation,
03:48il a dit je me suis engagé dans la campagne de 2017 à titre personnel, non pas à titre McKinsey.
03:53Et alors la question qui est posée, la question qui est posée, et on n'y répondra pas, on n'a pas d'affirmation,
03:59et il est hors de question d'affirmer des choses qu'on ne sait pas.
04:03Alors, ce qu'on sait, effectivement, ça on peut le dire, c'est que dans le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
04:10de 2017 à 2022, premier quinquennat, montant des honoraires McKinsey durant le premier quinquennat,
04:1972 800 000 euros, c'est-à-dire près de 73 millions d'euros, c'est pas mal, hein.
04:26Encore une fois, il n'y a pas que McKinsey qui a été conseiller.
04:29Donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Alors, il se dit, et il se dit, mais c'est peut-être des mauvaises langues, effectivement,
04:37il se dit que le cabinet McKinsey, en tout cas les membres du cabinet McKinsey, ont participé à la campagne résidentielle d'Emmanuel Macron en 2017 à titre bénévole,
04:50et que celui-ci lui aurait renvoyé l'ascenseur sous forme de monnaie sedante et trébuchante,
04:57et McKinsey, ce sont d'excellents, effectivement, conseillers, très professionnels, qui sont très bien payés, et pourquoi pas ?
05:04Simplement, petite question, mais nous avons des hauts fonctionnaires, à Bercy et ailleurs, qui sont très bien payés aussi,
05:10est-ce que ça ne fait pas un peu de doublon ? Oh, écoutez, ne soyez pas mauvaise langue.
05:15Mais alors, justement, parmi les rapports demandés à McKinsey et payés, il y a eu une note, justement, qui concernait l'évolution du secteur de l'enseignement,
05:28à l'époque où Jean-Michel Blanquer était ministre de l'éducation nationale.
05:33Alors, nous nous sommes procurés cette note, comme d'autres, alors franchement, ce n'est pas une note qui apporte des éclairages einsteiniens sur l'avenir de l'éducation nationale, vraiment pas,
05:44et cette note a été facturée par McKinsey et payée, donc, notre argent, l'argent du contribuable, 496 800 euros.
05:55500 000 euros pour une note sur l'évolution, effectivement, du secteur de l'enseignement,
06:01qui franchement, franchement, n'apporte pas grand-chose, en tout cas, à 500 000 euros, on veut bien.
06:09Et alors, Élise Lucet, donc, va interroger Jean-Michel Blanquer sur ce rapport, en disant, alors, pourquoi, comment, etc.
06:20Et donc, au départ, voilà, elle veut lui parler, voici, première question, Jean-Michel Blanquer lui dit, le son n'est pas très bien, on verra,
06:28il dit, oui, on va en parler, mais écoutez, pas de caméra et on va en parler à côté, écoutez.
06:33C'est bon, vous parlez à part ?
06:35Oui, il n'y a pas de soucis.
06:36Sans les caméras ?
06:37Il n'y a pas de soucis.
06:39Alors, je peux vous parler à part, sans les caméras, et puis après, on verra.
06:43Et puis, et puis, alors, changement de ton, après quelques secondes d'échange, je ne sais pas si elle lui a posé des questions,
06:51un peu trop de questions, Élise Lucet, je ne sais pas, et là, changement de ton de Jean-Michel Blanquer, il n'est pas content,
06:59il n'est pas content du tout qu'on lui cherche des poux dans la tonsure, à propos de McKinsey et de sa demande de rapport sur l'évolution de l'enseignement.
07:10Écoutez.
07:11Monsieur Blanquer, s'il vous plaît, accordez-nous une interview, au calme, si vous ne voulez pas la faire ici.
07:15Vous êtes dangereuse par vos façons de faire.
07:18Monsieur Blanquer, je ne suis pas le parquet, je suis une journaliste qui essaie d'obtenir des réponses, et les journalistes, c'est leur boulot d'essayer d'obtenir des réponses.
07:25Je vous ai répondu, il y a des milliers de journalistes qui me demandent des milliers de choses, on n'est pas obligés de répondre à toutes vos questions ?
07:30Formidable.
07:32Vous êtes, alors, Élise Lucet, elle le sait maintenant, d'après Jean-Michel Blanquer, elle est un danger pour la démocratie.
07:39Mais oui, enfin, elle pose des questions.
07:41Mais c'est être démocrate de poser des questions ?
07:44Vous savez, nous, on dit toujours qu'on a question et tout.
07:46Eh bien, apparemment, c'est celui de Furet, voilà.
07:48Apparemment, quand vous faites ça, vous êtes un danger pour la démocratie.
07:53C'est quand même assez hallucinant, quand même, mais que, au fond, ça devrait être transparent.
08:00Monsieur, le gouvernement français, le président de la République fait appel à McKinsey pour des conseils dans des domaines divers et variés.
08:09Eh bien, qu'on le sache, combien ils sont payés, qu'on le sache.
08:12Qu'est-ce que c'est que cette opacité permanente de ceux qui se proclament démocrates ?
08:18Mais en quoi on est démocrate quand on passe son temps à dissimuler, à cacher ?
08:22Evidemment, c'est un peu gênant par rapport aux sommes engagées.
08:27Mais enfin, franchement, est-ce qu'il faut attendre un cache-investigation pour savoir les choses ?
08:33Que fait, de ce point de vue, le Parlement ?
08:36Alors, on sait, on a reçu ici la sénatrice Eliane Assassi.
08:39On a reçu aussi deux auteurs qui ont fait un travail formidable sur les cabinets de conseil.
08:46On en parle, mais on en parle.
08:48Mais enfin, je veux dire, c'est la moindre des choses d'en parler.
08:52Alors, vraiment, on aimerait que McKinsey ne soit pas seulement Mac, soit aussi un peu Mac.
08:59Transparence.
09:00Et ce n'est pas à eux de l'être, d'ailleurs.
09:03Ce sont aux gens qui nous gouvernent, à nos représentants, à ceux qu'on paye pour faire leur boulot, vous voyez ?
09:10C'est très bien de payer les conseillers pour faire leur boulot.
09:14C'est très bien qu'on paye aussi nos gouvernants, nos représentants, nos députés, nos juges, pour qu'ils fassent leur boulot.
09:23Ne bougez pas André Bercoff, encore beaucoup de choses à vous dire avec ses perles, ses huées et ses bravos.
09:29Vous pouvez aussi prendre la parole en appelant au 0 826 300 300.

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