ONU et talibans, Dominique Strauss-Kahn : les perles du 26/06

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Transcript

00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.

00:15Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:18Lorsque l'ONU organise une conférence sur l'Afghanistan avec les talibans, comment cela se passe ?

00:25Vous verrez, cela ne se passe pas exactement comme si c'était la Suède ou la Norvège.

00:32Vous allez me dire que c'est normal. Je ne sais pas. Écoutez.

00:35Sud Radio Bercov dans tous ses états.

00:38Les perles du... Je ne sais pas où sont les femmes.

00:41Oui, Patrick Juvé, mais on n'en veut pas des femmes.

00:43Comment on n'en veut pas des femmes ? Non, non, non, on n'en veut pas.

00:46On n'en veut pas.

00:47Le 30 juin prochain, au moment où les Français sont appelés aux urnes pour le premier tour,

00:53une réunion est organisée par l'organisation des Nations Unies à Doha, capitale du Qatar, concernant l'Afghanistan.

01:01Très bien. Écoutez, conférences, l'ONU organise un peu partout.

01:05C'est son rôle, des conférences, partout.

01:07Eh bien, simplement, les talibans qui, vous le savez, sont au pouvoir aujourd'hui en Afghanistan et au pouvoir absolu,

01:16ont quand même eu leurs exigences.

01:18Alors, c'est quoi l'exigence des talibans ?

01:20Eh bien, exclure les femmes afghanes. Pas une femme afghane ne sera là.

01:25Et exclure les représentants de la société civile de cette réunion.

01:30Alors là, c'est très très bien.

01:32Que le sujet du droit des femmes ne soit pas abordé lors des discussions.

01:36Quand même, ça fait beaucoup.

01:39Donc, on exclut les représentants de la société civile, et on ne veut pas...

01:44Attendez, ce n'est pas un sujet, on ne veut pas parler du droit des femmes, etc.

01:47Bon, et que croyez-vous que file au NU ?

01:52Eh bien, elle a cédé à ses demandes, dans le but de ramener les talibans à la table des négociations.

01:58Eh oui, il faut accepter.

02:00Mais attendez, c'est quand même quelque chose d'assez...

02:02Je ne sais pas, pour nous, pour un certain nombre de gens,

02:05dans le monde de dizaines de millions, voire de milliards,

02:07c'est quand même pas négligeable ?

02:09Ah ben oui.

02:10Eh bien, d'anciennes responsables afghanes du droit des femmes,

02:12il y en a Sima Samar, Habiba Sarabi et Sima Samar,

02:17et évidemment, on t'exprimait, mais elles ne sont plus en Afghanistan, vous savez.

02:22La directrice exécutive de Human Rights Watch,

02:25l'ancienne ministre des affaires féminines en Afghanistan,

02:28parce qu'il y avait des affaires féminines en Afghanistan terminées.

02:31Première femme gouverneure du pays.

02:33Terminée, terminée, alors que c'était ça avant.

02:36Eh bien, elles ont protesté, elles ont dit, c'est pas possible.

02:39Eh bien, écoutez, voilà, elle dit, mais comment vous avez accepté de dire que

02:43il n'y aura pas de femmes, il n'y aura pas de représentants de l'associé civil,

02:46et on ne parlera pas du droit des femmes.

02:49Alors, que dit l'ONU ?

02:50L'ONU, eh bien, justifie ces décisions par la nécessité de relancer le dialogue

02:54avec les talibans face à la grave crise humanitaire et économique au travers de l'Afghanistan.

02:58Mais est-ce que vous ne pourriez pas dire aux talibans aussi que

03:01si vous voulez qu'on s'en occupe, si vous voulez qu'on s'occupe de la grave crise humanitaire,

03:05peut-être que vous pourriez faire quelque part, s'aider un peu ?

03:08Non, non, non, on ne discute pas, c'est formidable avec les totalitaires.

03:13Nous, on accepte, on se soumet, etc.

03:17Et alors, j'adore ce que disent les agences.

03:21Cette situation met en lumière le dilemme auquel est confrontée la communauté internationale.

03:26Choisir entre isoler les talibans au nom des droits des femmes,

03:30ou avancer vers la reconnaissance pour permettre le retour de l'aide internationale

03:34dans l'un des pays les plus pauvres du monde.

03:37Et les femmes ? Eh bien, les femmes, écoutez, c'est un dommage collatéral, les femmes.

03:41On les oublie, on verra, on verra plus tard, on verra, on a le temps.

03:45Entre 50 labilations, 40 massacres et 50 égorgements,

03:50on verra, on verra plus tard, évidemment.

03:53Il y a des priorités dans la vie, oui, il y a des priorités dans la vie.

03:58On va marquer une courte pause sur Sud Radio,

04:00on va revenir dans un instant après les infos de 13h,

04:03pour le face-à-face d'André Bercova, tout de suite.

04:06Sud Radio, parlons vrai.

04:12Ici, Sud Radio.

04:16Les Français parlent au français.

04:19Les carottes sont cuites.

04:22Les carottes sont cuites.

04:24Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.

04:27Oui, la fièvre monte, la fièvre monte,

04:30les passions s'emballent,

04:32nous sommes à 4 jours du premier tour des élections,

04:36et alors je vais vous dire les discours,

04:38mais quels discours et quelles proclamations ?

04:42Non, non, non, les résistants sont de retour,

04:44les cassandres aussi, on en parle.

04:48Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.

04:50Ah oui, oui, les faux-culs, les escrocs, tout ça,

04:54on ne va pas quand même vilipender tout le monde.

04:56Ils ont raison, alors les narratifs se développent.

04:58Quand je dis que ça se développe, c'est formidable.

05:00Parce que, vous avez remarqué, au fur et à mesure que d'un côté,

05:03le Rassemblement National monte dans les sondages

05:06et pourrait emporter la majorité absolue,

05:09vous avez alors le Rassemblement des gens moulins,

05:12surtout des gens moulins avant, d'ailleurs,

05:14et des gens qui disent, ça y est, attention, attention,

05:17les Waffen-SS arrivent, ils ont franchi la ligne Maginot,

05:21évidemment, les Panzer Divisions déferlent sur la place de la Concorde,

05:26vous allez voir, ce n'est pas possible,

05:27et vous avez une flopée de résistants magnifiques,

05:31les professionnels de la culture, évidemment,

05:33les acteurs, les actrices, les théâtreux, etc.

05:37Magnifique, qu'on n'a pas beaucoup entendu durant le Covid,

05:39qu'on n'a pas beaucoup entendu durant les Gilets jaunes,

05:41qu'on n'a pas beaucoup entendu quand il y avait des agriculteurs

05:45dont 1 sur 2 se suicident parce qu'ils vivent avec 800 euros par mois,

05:49non, alors là, attention, c'est la lutte finale,

05:52c'est la Pasionara, no pasaran, no pasaran,

05:55c'est formidable, je veux dire, bon.

05:57Et d'un autre côté aussi, celui qui monte, évidemment,

06:00celui qui monte, c'est le nouveau Front Populaire,

06:02alors là aussi, d'un autre côté, c'est l'autre côté,

06:04oui, ça y est, les soviétiques arrivent,

06:07ils vont se soviétiser, ça va être le goulag,

06:10ça va être la prison, regardez comme ils sont violents,

06:13les antifas, les black blocs, etc, etc.

06:16Alors, c'est intéressant parce qu'on ne parle plus que de ça,

06:18ce qu'on appelle les extrêmes, à t'en voir raison,

06:21d'ailleurs, il y a beaucoup de choses à dire sur le mot extrémisme,

06:24mais voilà, et alors, ils sont tous là, en y allant,

06:27alors évidemment, j'adore ces révolutionnaires de comptoir,

06:30ces gens qui sont chez eux, bien vissés,

06:33et puis, alors, qui parlent, alors là, ils sont,

06:35le ministère de la Parole, c'est formidable,

06:37notamment, alors, Dominique Strauss-Kahn,

06:39Dominique Strauss-Kahn, du haut de Radio Marrakech,

06:43puisqu'il a un riad là-bas, a lancé son appel à la résistance,

06:47il a dit, voilà, il faut faire barrage,

06:50quoi qu'il en coûte, à Jean-Bernard Bardella et ses alliés,

06:53et il rappelle, regardez les sociodémocrates,

06:56la peur qu'ils ont commise en Allemagne en 1933,

06:59alors évidemment, la réduction Aditlerum, ça y est,

07:02nous sommes en 1933, les heures les plus sombres de nos histoires,

07:05c'est magnifique.

07:06Bon, et d'un autre côté, effectivement,

07:08les autres qui disent, voilà, Isabelle Carré, Gilles Lelouch,

07:10tout le monde, 800 professionnels de la culture,

07:12faire barrage, faire barrage, voilà,

07:14contre le racisme national.

07:16Et puis, les autres, alors, du côté des libéraux,

07:20du côté des centristes, etc.,

07:22mais alors, quand même, les propositions du Nouveau Front Populaire,

07:26c'est n'importe quoi, on va exploser,

07:30la France est déjà en dette, elle va être en ruine,

07:32et on emploie toujours, voilà, d'un côté le goulag,

07:35d'un autre côté, c'est pratiquement les camps de concentration.

07:38Est-ce qu'on pourrait demander à ces braves gens

07:41de se calmer un peu,

07:42et de ne pas avoir de poids et de mesure dans leurs indignations ?

07:46Moi, ce qui m'énerve dans tout ça,

07:48c'est d'abord cette espèce de gratuité de la salivation,

07:51et ce qui m'énerve encore plus,

07:53ce sont les indignations à géométrie variable.

07:56On va parler d'un vrai drame, tout de suite,

07:58le drame des enfants placés,

08:00ça c'est autre chose, et ça aussi,

08:02on entend heureusement quelques personnes,

08:04mais on n'entend pas beaucoup de monde,

08:06tandis que quand il faut s'agiter,

08:08évidemment, pour les grands discours qui ne veulent rien dire,

08:10alors là, tout le monde est présent.

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