«En France, vous pouvez vous en prendre aux forces de l’ordre en toute impunité» pour ce porte-parole de syndicat de police

  • il y a 19 heures
Reda Belhaj, porte-parole Unité IDF, était ce mercredi 18 septembre invité de Midi News sur CNEWS. «En France, vous pouvez vous en prendre aux forces de l’ordre en toute impunité», a-t-il réagi, après l’annonce de la sentence de 18 mois de prison avec sursis dans le procès des policiers attaqués.

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Transcript
00:00Dans le détail, j'étais présent toute la journée hier au procès.
00:05Donc il faut savoir déjà qu'en correctionnel, vous êtes convoqué à 13h30.
00:09Et mes collègues étaient les seules victimes présentes sur tous les dossiers.
00:15Et on est passé en dernier.
00:16C'est-à-dire qu'on est passé à 19h.
00:17Il y avait un journaliste de France 3 et un journaliste de CNews.
00:20On est passé à 19h.
00:21Donc l'attente a été très longue.
00:22Déjà, personnellement, je trouve que ce n'est pas normal et limite irrespectueux.
00:28Et il y a eu une première instance où cet individu qui avait été interpellé quasiment en flagrant délit,
00:35il est passé devant le juge et le juge lui a dit « Oui, vous travaillez ? »
00:42« Oui, oui, je suis en formation à Burger King et tout. »
00:44« Bon, ben écoutez, on se revoit dans un mois ou deux.
00:47Le temps que vous me ramenez une attestation de formation, c'est abandonné. »
00:50Déjà, nous, on ne comprenait pas.
00:52Il y avait les quatre collègues qui étaient présents.
00:53On ne comprenait pas la situation.
00:54Et puis après, il y a eu encore un renvoi.
00:56C'est-à-dire que pendant un an, quasiment jour pour jour, cet individu était en liberté,
01:02même s'il est présumé innocent, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
01:05Et puis, au niveau du sentiment, il y a un sentiment de déception,
01:10il y a un sentiment de colère et il y a un sentiment aussi de fierté, un sentiment de déception.
01:14Pourquoi ?
01:15Parce qu'une fois de plus, malheureusement, j'ai envie de dire,
01:19je suis déçu d'apprendre qu'en France, vous pouvez frapper ou vous en prendre aux forces de l'ordre
01:25en toute impunité, et malgré le fait que les faits sont avérés
01:30et que vous êtes reconnus coupables des faits qui vous sont reprochés.
01:35Et un sentiment de colère, parce que quand vous assistez au procès,
01:40que vous entendez des collègues qui vous disent, nous, on faisait un simple contrôle,
01:45on n'avait même pas calculé la manifestation,
01:46on était dans une période Coupe du monde de rugby,
01:49on contrôlait un individu, le contrôle se passait bien.
01:52On a vu un, deux, trois, quatre, cinq individus cagouler.
01:55Puis après, ils étaient une dizaine, puis une soixantaine, puis une centaine.
01:58On a été tranquillement jusqu'à la voiture.
02:00Là, on s'est pris des projectiles.
02:01Il y a trois collègues qui ont été blessés, dont une femme qui criait dans la voiture,
02:06une collègue qui criait dans la voiture, qui est née en 99, je vous laisse imaginer.
02:11Des jeunes policiers, le collègue, il dit, hier, pendant le procès, il dit,
02:16je me disais, après la vitre, c'est nous.
02:19Voilà, tout simplement, après la vitre, c'est nous.
02:21Vous avez ce collègue qui a eu le courage de sortir du véhicule, sortir son arme.
02:24Je sais qu'il y a certains médias, j'en ai fait, pour le coup, qui ont voulu comprendre.
02:29Je me suis retrouvé confronté à des personnes, je leur ai expliqué,
02:31pour eux, ce n'était pas normal qu'on sorte son arme de service.
02:34Et moi, je continue à le dire aujourd'hui.
02:35C'est normal, il faut du courage de sortir son arme de service.
02:38– Et de se maîtriser, c'est ça le plus important.
02:41– Et de se maîtriser, parce que vous êtes, je suis désolé de le dire,
02:44mais on est dans le cadre, pour moi, ancien policier de terrain,
02:48on est dans le cadre de la légitime défense.
02:54– Sous-titrage ST' 501

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