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00:00Michel Barnier bien seul aux commandes à Matignon, le Premier Ministre qui devait poursuivre ses consultations aujourd'hui,
00:06nous attendons toujours l'annonce de la formation de sa nouvelle équipe,
00:09devait rencontrer ce matin son prédécesseur pour faire le point sur le sujet ultra sensible du moment,
00:14à savoir les hausses d'impôts auxquelles s'oppose la majorité.
00:17Mais le rendez-vous avec Gabriel Attal a donc finalement été reporté,
00:20le Premier Ministre jugeant la situation budgétaire très grave.
00:23Sylvain Rousseau, bonjour, vous vous trouvez devant Matignon,
00:27vous deviez couvrir initialement cette rencontre pour nous,
00:30réunion reportée sur fond, ça se confirme, de grosses tensions ?
00:36Oui, effectivement, officiellement la réunion a été reportée,
00:40parce qu'il y avait trop de participants du côté du parti macroniste,
00:44dans l'ensemble de la République, il y avait Gabriel Attal, Elisabeth Borne,
00:48qui l'a précédé à Matignon, il y avait Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:52et d'autres encore invités, et officiellement c'est la raison,
00:56ce surnom pour laquelle la réunion a été reportée.
00:59Officieusement, on se doute bien que ce n'est pas pour ça que la réunion a été reportée,
01:03c'est plutôt par rapport aux tensions qui sont apparues,
01:06qui apparaissent de plus en plus entre l'ensemble de la République,
01:09Gabriel Attal et bien sûr le Premier Ministre Michel Barnier.
01:13Ce que voulait Gabriel Attal éclaircir avec Michel Barnier,
01:16c'était d'abord l'omniprésence supposée de Républicains dans le gouvernement,
01:21aux ministères importants, notamment au ministère régalien.
01:24On le sait, les Républicains, c'est le parti de Michel Barnier,
01:27mais ce n'est que le cinquième en représentation à l'Assemblée nationale,
01:30et Gabriel Attal voulait transmettre le message qu'il ne fallait pas,
01:33s'il était impossible d'exclure les membres de l'ancienne majorité présidentielle de ce gouvernement.
01:40Et puis, la plus grosse ligne rouge, la plus grosse ligne de fracture,
01:43vous l'avez dit, c'est effectivement la situation budgétaire de la France,
01:46que Michel Barnier présente comme étant catastrophique
01:49et qui pourrait nécessiter des hausses d'impôts.
01:51Alors on ne sait pas quelles hausses d'impôts exactement,
01:54on dit que ce serait plutôt sur les grandes entreprises,
01:56sur les grands groupes industriels, sur les super profits ou sur les classes les plus aisées,
02:00mais même ça, ça constitue une ligne rouge.
02:03Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, pressenti pour rester au gouvernement,
02:07l'a déclaré de manière très claire ce matin,
02:09il n'y aura ni participation ni soutien d'ensemble à un gouvernement qui augmenterait les impôts.
02:18Donc vous le voyez, pas encore de gouvernement à l'horizon.
02:24On avait passé beaucoup de temps, vous savez, devant l'Elysée,
02:27dans l'attente de la nomination d'un premier ministre.
02:30Eh bien, un saut de trottoir plus loin, si l'on peut dire.
02:33On attend désormais la nomination d'un gouvernement
02:36que je ne m'aventurerai pas à vous promettre pour la fin de semaine,
02:38comme ça a pourtant été annoncé.
02:40Merci beaucoup Sylvain Rousseau.
02:42Situation budgétaire jugée très grave,
02:44ce sont les mots employés par Michel Barnier ce matin.