Passage du bourgmestre de Trooz, Fabien Beltran, à Bel RTL
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00:00C'est pas la première fois qu'on vous l'a fait, j'imagine.
00:12Bienvenue ici à Namur, en bord de Meuse, évidemment.
00:16Situez votre commune en quelques mots.
00:20La commune à l'est de la province de Liège, entre Liège et Verviers, à égale distance des deux,
00:2624 km², soit la moitié de la taille de la ville de Liège, grosso modo.
00:308000 habitants, plus ou moins, en constante évolution dans un sens comme dans l'autre.
00:36Vous disiez quoi, 8000 habitants, ça augmente et ça diminue ?
00:41Ça a diminué au moment des inondations, donc à 8500, nous sommes passés à 7500.
00:45Et puis maintenant, on a un retour à la hausse, on est plus ou moins à 8100,
00:49donc on revient vers les normales d'avant inondation.
00:54Alors, M. Beltran, est-ce qu'on peut faire un peu plus connaissance avec vous ?
00:58Avec plaisir.
00:59Alors, votre état civil ?
01:00Je suis marié.
01:01Marié, des enfants ?
01:03Trois enfants.
01:04Quel âge avez-vous ?
01:05Alors, j'ai 56 ans.
01:07Depuis quand êtes-vous bourgmaistre de Tron ?
01:09Depuis 2012.
01:10Votre parti ?
01:12Mon parti, c'est PS, mais sur la commune, je suis sur une liste bourgmaistre,
01:17qui est une liste d'ouverture.
01:19Liste d'ouverture.
01:20La coalition, du coup, dans votre commune, c'est...
01:23La coalition, c'est la liste du bourgmaistre avec...
01:27Ikova ?
01:28Ikova, qui est lui-même une coalition entre écolos engagés et des anciens du Parti communiste.
01:35OK.
01:36Donc, c'est une coalition très ouverte, on va dire.
01:39Très ouverte.
01:40Très large.
01:41Avec beaucoup de citoyens, oui.
01:42Vous avez combien de mandats ?
01:44Alors, j'ai 3 mandats rémunérés, et alors...
01:48Une bonne dix...
01:49Oh, dix et quinze mandats rémunérés.
01:50Oui, des mandats dérivés, alors.
01:52Oui, je suis en même temps échevin des sports,
01:54donc je suis membre des conseils d'administration des clubs, etc.
01:58Vous avez une autre profession que celle de bourgmaistre ?
01:59Oui, je suis responsable du service juridique de la FGTB du Luxembourg.
02:04OK.
02:05De formation, vous êtes ?
02:07Alors, je suis gradué en droit social et droit fiscal.
02:09En droit social, droit fiscal.
02:10Est-ce que vous avez une devise, quelque chose qui vous guide ?
02:13J'ai une devise, elle est sur mon bureau et je la lis tous les jours.
02:16C'est facta non verba, donc des gestes plus que des verbes, et donc...
02:20Faut parler et pas agir.
02:21Il faut agir et pas parler.
02:22C'est exactement le contraire, oui.
02:24Vous avez le temps pour un hobby, une passion ou un passe-temps ?
02:28Non, j'ai pas beaucoup de temps pour tout ça.
02:30Je suis un amateur de sport, j'en pratique pas assez, je devrais.
02:34Mon médecin me le répète assez souvent.
02:36Mais sinon, je les balade, l'onologie, la lecture, mais c'est vraiment au moment péridus.
02:42Quand vous avez un peu de temps, vous vous demandez d'apporter un objet en rapport avec votre commune ?
02:47Oui, tout à fait.
02:48Alors, qu'est-ce que c'est ?
02:49C'est une double symbolique.
02:50En fait, c'est le château de la Fandria.
02:51C'est massif.
02:52Oui, c'est massif.
02:53C'est une double symbolique parce que c'est un des points de notre commune.
02:58C'est le symbole du logo communal.
03:00Mais c'est aussi symbolique parce que c'est un artisan local qui l'a réalisé.
03:03Ce qui montre aussi la qualité.
03:06La vivacité de l'artisanat local.
03:08C'est ça.
03:09Et des associations qui font de l'artisanat.
03:11Et ce château, on peut le visiter ?
03:13Alors, non.
03:14Nous avons pour le moment un grand projet de réhabilitation tout autour d'un site qui a été sinistré justement.
03:19Et d'en faire un pôle touristique et gastronomico-touristique.
03:22Et donc là, c'est un projet qui est en cours.
03:24Un projet à moyen terme, on va dire.
03:26Oui, à long terme.
03:27Le plus moyen possible.
03:29Alors, la ville a été gravement touchée et impactée par les inondations.
03:33Graves inondations.
03:34Comment ça va la vie à Troyes aujourd'hui ?
03:36Écoutez, les choses se rétablissent petit à petit.
03:39Plus d'un foyer sur deux, quand même, avait été touché, je pense.
03:42Plus d'un foyer sur deux a été touché.
03:44C'est presque 4000 habitants sur 8000 qui ont été touchés.
03:47Incroyable.
03:48Plus d'une autre.
03:49Plus d'infrastructures publiques.
03:50Plus d'administrations.
03:51Plus de véhicules.
03:52Plus de magasins.
03:53Plus d'électricité.
03:54Plus de gaz pendant plusieurs semaines.
03:56Donc, nous étions dans un véritable no man's land.
03:59Donc, beaucoup de choses se sont rétablies.
04:01Nous n'avançons pas à la vitesse à laquelle nous aimerions avancer, évidemment.
04:04Non.
04:05Mais non, c'est-à-dire...
04:06À cause de quoi ?
04:07C'est-à-dire qu'en fait, nous avons entre 60 et 70 millions d'euros de dégâts sur les biens communs.
04:12Donc, c'est 60 fois le budget annuel des travaux.
04:14Des travaux.
04:15Et donc, toutes choses restant égales, ça voudrait dire qu'il nous faudrait 60 ans pour rénover.
04:19Mais donc, il vous manque de fonds ? C'est ça que vous dites ? C'est ça la barrière ?
04:23Non.
04:24La problématique des fonds, ça se règle encore parce que nous répondons malheureusement chaque fois aux appels à projet.
04:29Ce n'est pas des subsides qui sont dédiés automatiquement.
04:31C'est des appels à projet.
04:32Donc, c'est une charge de travail.
04:33C'est le manque de personnel pour une petite administration qui doit se concentrer évidemment sur les gros dossiers.
04:39Et c'est surtout le fait que nous avons un budget qui n'est pas extensible.
04:46Nous avons des montants qui nous ont été versés pour des choses qu'on ne peut pas dédier à d'autres.
04:51Et donc, on avance au fur et à mesure des montants qu'on essaie de récupérer.
04:54Quelles sont les choses qui sont mises en place pour être mieux protégées en fait contre d'éventuelles futures inondations, débordements de la veste ?
05:03Il y a plusieurs choses.
05:04Donc, nous avons suivi les plans qui nous ont été proposés par tous les bureaux d'études, quels qu'ils soient.
05:11Que ce soit les bureaux européens, les bureaux de l'Université de Liège qui nous disent maintenant la construction, elle doit se présenter comme ça.
05:19Les démolitions doivent se faire de telle manière.
05:21Donc, nous avançons dans ces plans, petit à petit, pour rendre de la place à la veste, pour créer des zones d'immersion temporaires et éviter aussi que les premiers débordements n'atteignent déjà les gens.
05:30Donc, aujourd'hui, trop serait mieux protégé ou est déjà mieux protégé ?
05:34Nous avons le plan.
05:35Nous avançons petit à petit à l'issue de l'aboutissement de tout ce qu'on a mis en œuvre.
05:39En théorie, trop sera mieux protégé.
05:41Nous avons mis des plans d'urgence aussi en place pour protéger la population.
05:44Donc, l'ensemble des choses que nous mettons en place font que c'est mieux protégé qu'auparavant.
05:50Évidemment, ça ne va pas se faire en deux coups de cuir.
05:52Il faudra un peu de temps.
05:53Grosse solidarité francophone et flamande.
05:55Très, très grosse solidarité.
05:56Qu'est-ce que vous avez à dire là-dessus ? Flamande aussi.
05:58Oui, tout à fait.
05:59Vous savez que j'ai été interviewé un matin par la RTB dans un moment de crise extrêmement difficile.
06:06J'ai eu énormément d'appels de bourgmestres, de mes collègues des communes avoisinantes qui sont directement venus.
06:12Mais surtout, ce qui m'a étonné, beaucoup d'appels de mes collègues flamands qui sont venus à trop et qui ont fait beaucoup de propositions.
06:18Et donc, la gestion, une des gestions que nous avons dû mettre en place, c'est la gestion.
06:22On s'est retrouvé un mandat avec plus de 2 000 bénévoles sur le territoire communal.
06:25Nous avons dû gérer aussi l'efficacité des bénévoles pour que tout le monde n'ait pas au même endroit.
06:31La logistique.
06:32Toute la logistique qui allait autour de tout ça.
06:34Mais nous avons été très satisfaits.
06:35Nous avons gardé de sérieuses amitiés avec beaucoup de personnes.
06:40Il peut naître quand même une belle histoire de la pire.
06:43À côté des innovations, c'est quoi les grands projets ?
06:46Les grands projets, on a le pôle gastronomique touristique.
06:51On a un projet d'immobilier là-bas.
06:52On a un projet de création d'un hall Omnisport dans un quartier où il n'y en a pas pour le moment à Naissonvaux.
06:57Des rénovations d'écoles.
06:59Mais pour le moment, l'ensemble de nos gros projets, c'est la reconstruction.
07:02Essentiellement, se concentrer.
07:03Remettre trop sur pied.
07:06Par rapport à ça, il y a le dossier de la fusion des communes.
07:10Le dossier de fusionner trop avec une autre commune ou de la rapprocher d'une autre commune.
07:14Ça aurait du sens ou aucun ?
07:16C'est-à-dire que nous, on est, comment dire, on est choyé par certains.
07:21Ils aimeraient bien nous faire un peu de l'œil.
07:24Qui ça ?
07:25Des communes voisines et autres.
07:26Mais nous n'avons pas spécialement envie de fusionner.
07:29Non.
07:30En premier temps, je pense qu'en termes d'efficacité, ça serait peut-être une aide pour nous.
07:36Mais sur le long terme, je ne suis pas convaincu qu'on a vraiment des spécificités dans notre commune.
07:42Lesquelles ?
07:43Il y a des mentalités qui sont bien propres.
07:46Déjà, même en interne du village, il y a des mentalités qui ne sont pas les mêmes d'un bout à l'autre.
07:49Il y a toujours des petites rivalités.
07:52Vous êtes de quel village, M. Beltran ?
07:54À la base, je suis de Forêt-Village, quand j'ai aménagé à Trot.
07:58Et puis, je me suis installé à Forêt, ancienne commune de Forêt du côté de Péry maintenant.
08:03Et donc, j'essaye en tant que bourgmestre de justement recréer un peu cette osmose entre l'ensemble des habitants
08:11pour que justement ces vieilles rivalités n'existent plus.
08:14Alors, vous êtes candidat à votre propre succession.
08:17Tout à fait.
08:18Est-ce que vous dites on prend les mêmes et on recommence, la même équipe ?
08:21Écoutez, je vais être d'une banalité à toutes les preuves, c'est les lecteurs qui décident.
08:25On l'a déjà entendu dans ce marathon des bourgmestres.
08:28Ça reste la vérité.
08:29À côté de ça, nous avons fait un bon travail avec l'équipe en place pour le moment.
08:32Je ne vois pas de raison d'en changer.
08:34Maintenant, à nouveau, c'est les lecteurs qui décident.
08:36Donc là, vous n'êtes pas fermé.
08:37La question, je la pose d'habitude, si on vient à Trot, dans votre commune, qu'est-ce qu'il y a à voir touristiquement parlant ?
08:43Trot, c'est une commune, figurez-vous qu'on a...
08:46Les gens, même en interne, ne le savent pas toujours et ont fait un gros travail là-dessus.
08:49J'aurais pu aussi vous amener des cartes des balades.
08:51Nous avons plus de 100 kilomètres de promenade sur notre territoire, ce qui est énorme.
08:54Forestière ?
08:55Oui, tout à fait, dans les campagnes, dans les bois, avec des vues extraordinaires.
09:00Nous avons l'Avesdre qui passe à Trot.
09:03L'Avesdre, c'est un lieu de pêche où des Hollandais, des Allemands, des Français viennent régulièrement pêcher là-bas.
09:09Après les inondations, on a évidemment eu une pollution, mais qui a très vite été évacuée.
09:14Donc, il y a tout un travail qui est fait sur l'Avesdre.
09:17Et nous avons maintenant à nouveau des touristes qui reviennent pour pêcher et s'aller se balader dans les petits coins de notre...
09:22Dans les méandres, autour des méandres de l'Avesdre.
09:25Monsieur Beltran, est-ce que vous voulez bien piocher une question dans la vasque rouge devant vous ?
09:30Voilà une jaune.
09:31Fumer sur la terrasse d'un restaurant, c'est...
09:34C'est pas dérangeant du moment où on n'est pas assez à côté.
09:37Allez, une blanche.
09:41Alors, on en demande trop aux communes, oui.
09:44Oui ?
09:45Beaucoup trop.
09:46Beaucoup trop.
09:47Allez, vous avez encore le temps d'en prendre une.
09:49Vélo ou marche à pied ?
09:51Non, non, marche à pied.
09:53Marche à pied.
09:54Merci, Monsieur Beltran, d'être venu nous parler de la commune de Trou.