Pour la première fois Gisèle Pelicot s'est emportée mercredi au procès des viols de Mazan, exprimant son sentiment d'humiliation face aux insinuations de certains avocats sur les viols qu'elle a subis, leur lançant: "Un viol est un viol !".
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00:00Oui, exactement. On a vraiment vécu une après-midi d'audience hallucinante, presque parfois scandaleuse, avec une femme au centre, à la barre, Gisèle Pellicot,
00:08qui s'est retrouvée malmenée par certains avocats de la défense qui lui ont littéralement, pour certains, pas tous, mais pour certains, crié dessus.
00:16Gisèle Pellicot, elle avait commencé dans l'après-midi à prendre la parole vivement. On la sentait en colère. Elle avait envie de s'expliquer, de remettre les choses au clair
00:24quand elle a parlé des viols, des dizaines de viols qu'elle a subis. « À aucun moment j'en ai donné mon consentement », dit-elle vivement.
00:30« À quel moment un homme décide pour sa femme ? On rentre dans la chambre, on voit une femme endormie et on fait ce que dit le mari. Ils ont quoi à la place du cerveau ? »
00:38s'interroge Gisèle Pellicot. « Ce sont des dégénérés ou pas ? » Ensuite, il y avait eu déjà un premier échange très vif avec un avocat, celui qui avait dit la semaine dernière
00:47« Il y a viol et viol ». Gisèle Pellicot, elle est interrogée sur cette phrase qu'elle juge abjecte. « Et si c'était sa fille ? » dit-elle. « Et si c'était sa mère ? »
00:55Il n'y a pas deux formes de viol possible. Un viol est un viol. L'avocat piqué au vif était venu lui aussi à la barre prendre le micro, lui poser quelques questions.
01:03Le ton était clairement monté. On entendait des cris dans la salle. L'ambiance était, vous le disiez, tout à fait électrique.
01:10Mélanie Bertrand, c'est un avocat de la défense qui a électrisé l'atmosphère, justement.
01:18Oui, un avocat qui, après que la Cour ait diffusé une vingtaine de photos de Gisèle Pellicot nue dans des positions sexuelles, des photos sensibles qu'elle dit à propos de ses photos,
01:29qu'elles ont été toutes prises à son insu, un avocat lui demande « Madame, vous êtes exhibitionniste. » Et là, clairement, Gisèle Pellicot ne l'a pas supporté.
01:37C'est dégradant et humiliant, votre réponse. Non, je ne suis pas. Je suis en train de me justifier.
01:42Et je comprends que les femmes ne portent pas viol parce que, dans un procès, on leur fait leur grand déballage.
01:47À ce moment-là, une autre avocate s'est mise à lui crier dessus. Un brouhaha clairement indigne d'une salle d'audience.
01:53Et personne ne réagissait dans la Cour criminelle. Un moment qui a clairement fait froid dans le dos à toute la salle d'audience.