SMART JOB - Sensibiliser les jeunes à l'esprit d'entreprendre

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Et si les jeunes en décrochage scolaire trouvaient un second souffle grâce à un projet de création d’entreprise ? C’est le pari de BGE PaRIF avec le programme Sensibilisation à l’Esprit d’Entreprendre. L’organisation s’appuie sur des jeux de plateau, des serious games et des ateliers ludo-pédagogiques pour que les participants identifient leurs compétences et savoir-faire.

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00:00Générique
00:12Bien dans son job pour parler de la sensibilisation à l'esprit d'entreprendre ou à la création d'entreprise auprès des jeunes.
00:19On en parle avec Gildas Simon. Bonjour Gildas. Bonjour.
00:21Très heureux de vous accueillir, responsable du programme de la sensibilisation à l'esprit d'entreprendre au sein de BGE Paris.
00:27Alors BGE Paris, c'est une très belle structure qui accompagne des personnes parfois en reconversion qui veulent créer leur entreprise.
00:33Mais votre programme, lui, il est destiné spécifiquement aux jeunes et j'ai envie de dire même à ceux qui n'avaient même pas imaginé créer leur boîte.
00:42Est-ce que c'est bien cela ?
00:43C'est exactement ça. En fait, depuis 2015, nous allons dans tous les lycées, les lycées, les collèges, les établissements scolaires et également avec les missions locales.
00:52On travaille avec les jeunes qui sont invisibles et même les jeunes qui sont sous main de justice pour pouvoir leur apporter la méthodologie de la création d'entreprise et l'esprit d'entreprendre.
01:02En fait, on va un peu plus loin que juste l'entreprenariat. C'est de dire, moi, c'est mon ami qui est venu à 8 ans et il est venu me dire, Gildas, moi, quand je serai grand, je serai pompier.
01:12Il est pompier aujourd'hui. En fait, c'est ça qu'on veut dire. Comment devient entrepreneur de sa vie ?
01:17Vous nous dites, ça va au-delà de la philosophie. C'est la boîte à outils pratique parce que souvent, les jeunes doivent vous dire, mais c'est compliqué. Il y a plein de paperas. J'y comprends rien.
01:27C'est un des freins quand même à la création d'entreprise.
01:30Oui, c'est ça. Toute la partie vraiment étude du business plan, la réalisation du business plan fait peur aux jeunes. Mais néanmoins, nous, on arrive pour les sensibiliser,
01:38leur donner une méthodologie et démontrer qu'ils ont des compétences, des qualités déjà en eux pour pouvoir, un jour s'ils le souhaitent, créer leur entreprise.
01:47Alors, il y a déjà un premier bilan de ce travail qui a été mené. Vous évoquez depuis 2015. Vous avez un tableau de bord. Qu'est-ce qu'il nous dit ?
01:55Est-ce qu'à travers cette pédagogie, cette sensibilisation sur le terrain, vous avez créé des vocations ou une appétence ?
02:02En effet, en fait, il y a énormément de jeunes qui, juste en sortant de notre formation, ils ont ce déclic-là et ils se disent, ah, mais en fait, l'école, ça sert à quelque chose.
02:12Et ils commencent à travailler sérieusement à l'école. Et vous en avez d'autres, au bout de toutes ces années, me recontactent pour me dire, j'ai envie de créer. Est-ce que je peux être accompagné ?
02:21Donc, ça a allumé la mèche. La bougie est allumée. Puis, un jour, on retourne. On dit, je suis prêt pour y aller. J'ai vu que vos formations, vos accompagnements, parce que ce ne sont pas réellement des formations, c'est très ludique.
02:35On joue à des jeux. C'est ça, la manière aussi d'aller chercher les jeunes.
02:39Exactement. C'est des serious games. Et donc, du coup, on a des jeux en marketing, des jeux en gestion où le jeune est au centre de son projet pour pouvoir construire un projet de création d'entreprise qui va présenter à la fin un jury composé d'entrepreneurs, de financeurs, etc.
02:54Et en fait, à chaque fois, c'est plein de petits jeux. Par exemple, on leur dit l'importance de se fixer des objectifs. Pour ça, je leur demande de faire des pompes. Et lorsque le premier vient faire des pompes, il ne sait pas combien de pompes il doit faire.
03:07Sympa la formation.
03:08Oui, on fait des pompes. Du coup, il vient, il me dit, Gildas, je dois en faire combien ? Je ne sais pas, fais des pompes. Il va en faire 10. Et le deuxième, il va vouloir battre le premier. Donc, il va en faire 15. Et c'est là où je leur démontre que quand on n'a pas d'objectif, on fait ce qu'on peut. Et quand on a des objectifs, on fait ce qu'il faut.
03:25Donc, ils créent leur entreprise. Et par ailleurs, on peut le dire, ils se musclent.
03:28Ils se musclent un petit peu avec nous.
03:31Les épaules et les abdos. Mais concrètement, on voit bien que c'est un programme d'accompagnement. Ce n'est pas qu'un one-shot. Est-ce que vous allez jusqu'à leur prendre la main pour créer une entreprise fictive, pour les mettre en situation ? Est-ce que vous allez jusque-là ?
03:43En fait, là, ça reste de la sensibilisation. Donc, justement, on plante la graine en disant, voilà, si un jour tu veux créer ton entreprise, voilà c'est quoi le métier de chef d'entreprise, voilà c'est quoi la méthodologie.
03:55Mais derrière, c'est surtout c'est quoi être un entrepreneur de sa vie.
04:00Avant de nous quitter, vous évoquiez tout à l'heure les jeunes en relation avec la justice qui avaient commis des délits, avec la protection de la justice, la PJJ.
04:09Comment ça se passe ? Vous allez dans ces centres fermés, vous allez leur parler parce que vous anticipez que ces jeunes vont sortir et qu'ils vont aussi avoir besoin de trouver un sens à leur vie ?
04:19En fait, là, on a énormément de partenaires et ils sortent. Ils ont l'obligation de faire des formations et c'est dans ce cadre-là qu'on les accompagne.
04:28Et on vient avec plein de petits jeux, encore une fois, leur donner envie parce que certains d'entre eux souhaitent créer leur activité, d'autres se disent je ne peux rien faire.
04:37Et en fait, on démontre à travers nos jeux qu'ils ont des compétences et qu'ils sont brillants.
04:41Donc, ça veut dire que là aussi, vous plantez la graine chez certains jeunes qui, en apparence, sont très éloignés, je dirais, du marché de l'emploi et même des études parce que c'est parfois des jeunes qui ont arrêté leurs études.
04:53C'est ça, il y a énormément, il y a des jeunes qui sont décrocheurs scolaires et pour ces jeunes-là, en fait, cette façon de faire cette pédagogie à travers le jeu fonctionne bien parce qu'ils sont vraiment au cœur de l'action.
05:04Ils n'apprennent pas, je n'ai pas un rôle de professeur à élève, c'est plutôt un rôle de je suis formateur à toi de devenir un potentiel entrepreneur.
05:13Et là, vraiment, la posture change et le jeune va se dépasser et on a même une jeune, moi ça me fait penser à elle, qui était agoraphobe, donc elle avait décroché et elle était venue, elle a présenté son projet et c'était elle qui allait réconforter ses camarades à la fin.
05:29Quel travail, quel chemin parcouru. Merci Gilles d'Assassinant d'être venu nous éclairer sur ce rôle important de la pédagogie, de l'accompagnement auprès de notre jeunesse et parfois d'ailleurs notre jeunesse la plus éloignée finalement de ce marché de l'emploi ou du marché de l'entreprise.
05:43Vous êtes responsable du programme de sensibilisation à l'esprit d'entreprendre créé à partir de 2015 au sein de BGE Paris. Parif.
05:51Parif.
05:52Et vous me ferez dipompte pour terminer l'émission ?
05:54Pas ici.
05:55On fait comme ça ?
05:56Ça marche.
05:57Merci Gilles, merci d'être venu nous rendre visite. On tourne une page, un grand entretien aujourd'hui avec la DRH de Swiss Life. Elle va tout nous expliquer sur le programme et la campagne de recrutement et sur la qualité de vie au travail. C'est un enjeu important. Elle est notre invitée dans le Cercle RH.

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