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Le procès des viols de Mazan est entré dans sa phase finale cette semaine après presque 3 mois d’audience et avec les auditions des 51 accusés devant le tribunal d’Avignon. Ce mercredi 20 novembre, ce sont les plaidoiries des parties civiles qui ont débuté. Les avocats de Gisèle Pelicot, maître Antoine Camus et maître Stéphane Babonneau ont insisté sur l’enjeu historique et sociétal de ce procès.

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00:00Le procès des viols de Mazan est entré dans sa phase finale cette semaine, après presque
00:07trois mois d'audience et avec les auditions des 51 accusés devant le tribunal d'Avignon.
00:12Ce mercredi 20 novembre, ce sont les plaidoiries des partis civils qui ont débuté.
00:16Les avocats de Gisèle Pellicot, Maître Antoine Camus et Maître Stéphane Babonneau ont insisté
00:20sur l'enjeu historique et sociétal de ce procès.
00:22Les plaidoiries ont démarré avec Maître Antoine Camus, il est revenu sur le geste
00:26presque politique de renoncer au huis clos qui a permis d'ouvrir les portes de cette
00:30salle au plus grand nombre, inviter la société tout entière à se saisir de ce dossier pour
00:34mener collectivement une réflexion de fond.
00:36Maître Babonneau a de son côté livré un discours poignant, voici quelques passages
00:39de sa plaidoirie.
00:40Quel que soit le traitement qu'elle a reçu dans cette salle d'audience, les humiliations
00:43pour beaucoup gratuites qui lui ont été infligées par certains conseils de la défense,
00:48Gisèle Pellicot n'a pas une seule seconde regretté ce choix, ni celui d'avoir fait
00:52face à ses agresseurs, ni d'avoir écouté leur explication.
00:55Des accusés, Gisèle Pellicot n'attendait rien, vraiment rien et pourtant même sans
00:59aucune attente, ils ont pour la quasi-totalité réussi à la décevoir par l'indigence
01:04de leur remise en question.
01:05Les accusés ont choisi un mode de défense qui, pour la plupart, est celui de la lâcheté,
01:09du refus de reconnaître une évidence qu'ils sont les seuls à vouloir ignorer.
01:13On entend encore que les hommes accusés de viol, sous prétexte qu'ils seraient appréciés,
01:17intégrés, ne pourraient pas être des violeurs.
01:20Ce débat doit cesser, on doit arrêter d'entendre qu'un accusé n'a pas le profil d'un
01:24violeur, d'un abuseur sexuel.
01:25Nous ne croyons pas, sur le banc des partis civils, que le viol soit une fatalité.
01:29Nous sommes en France, un peuple de progrès, et nous gardons, je crois, chevillé au corps,
01:34la conviction que nous pouvons améliorer notre société et nous améliorer nous-mêmes.
01:38Le viol ne fait clairement pas partie du futur, dans la société que nous imaginons, dans
01:43la société que nous voulons.
01:44A partir du 25 novembre et pour deux jours, ce sera au tour du réquisitoire du ministère
01:48public, puis ce sera au tour de la défense, durant près de trois semaines, le verdict
01:52est attendu le 20 décembre.

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