Nadia El Bouroumi, avocate de deux accusés lors du procès des viols de Mazan, était en direct dans le Live Switek.
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00:00Parce que moi, je vais vous le dire très honnêtement, ça m'a choqué.
00:02Quand j'ai vu cette vidéo dont vous parlez, très simplement,
00:05on est dans un procès où Gisèle Pellicot a été abrutie de médicaments par son mari qui le reconnaît,
00:11où elle était sous soumission chimique, où elle était inconsciente.
00:15Ok, très bien. Et pour commenter l'une de ce qui est en train de se passer,
00:19vous mettez une vidéo avec « Wake me up » de Wham, ça veut dire « Réveillez-moi ».
00:23Là, il n'y a pas d'indécence, c'est de l'humour pour vous.
00:26Non, il n'y a pas d'indécence. Alors écoutez-moi, vous voyez, c'est exactement ce que je suis en train de dire.
00:29C'est le traitement que vous faites, vous, médias, de ce qui peut être dit.
00:32Parce que moi, dans ma légende, mais il faut avoir envie de lire la légende,
00:36j'explique qu'il faut se lever tôt pour me museler, qu'effectivement, c'est une triste réalité
00:41et que je préfère y répondre avec humour parce que j'ai été attaquée, humiliée parce que je suis l'avocat d'accusé.
00:47Cette même journée, nos clients ont été insultés, pris en photo, vidéo,
00:51et je dis, si vous lisez la légende, qu'effectivement, on a le droit dans une démocratie d'être avocat de la défense.
00:56Et là, c'est transformé, c'est repris et on dit, regardez, elle a mis la chanson
01:00pour dire qu'effectivement, elle était sous mission chimique. En fait, on ne peut rien faire avec vous.
01:04On ne peut rien faire et c'est ce que j'explique d'ailleurs dans ce procès où j'ai l'impression que finalement,
01:08quoi que l'on fasse, la décision est prise, les médias décident de ce procès-là.
01:12Et mon intervention d'aujourd'hui, elle me confirme encore.
01:15Je suis obligée de me justifier sur un réseau social dont on me dit,
01:18vous vous rendez compte, vous êtes sur les réseaux sociaux.
01:20Mais vous, les médias, vous êtes sur des biais de réseaux sociaux
01:22et je suis victime de votre harcèlement et des insultes par les réseaux sociaux.
01:25Donc non, il n'y a rien d'indigne. Si on a envie, effectivement, de considérer que c'est indigne, on le fait.
01:30Par contre, si on prend le temps de me connaître, de savoir qui je suis,
01:33de savoir que moi-même, j'ai été victime de violences, de viols, etc.,
01:37et bien on se calme. Mais on n'a pas envie de ça, voyez ?
01:39Parce que je suis à l'avocat d'accusés et j'ai de la peine pour mes clients
01:43qui finalement sont traités comme des moins que rien.
01:45Madame Pellicot, elle a dit que c'était des dégénérés hier. Personne ne l'a rapporté.
01:48Mais ce n'est pas grave, on n'a pas le droit, nous. On n'a pas le droit.
01:51Alors, pour le coup, le dégénéré, on l'a dit dix fois.
01:54D'abord, première chose. Et deuxièmement, il n'y a aucun harcèlement de notre part.