"Les routes de l'impossible : Panama - business dans la jungle" est un épisode de la série documentaire française "Les routes de l'impossible" diffusée sur France 5. Voici les principales informations sur cet épisode :
Présentation de la série
"Les routes de l'impossible" est une série documentaire qui explore les routes et moyens de transport les plus dangereux et difficiles à travers le monde. Chaque épisode se concentre sur une région ou un pays particulier, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les habitants locaux dans leurs déplacements quotidiens.
Épisode sur le Panama
Cet épisode spécifique, intitulé "Panama - business dans la jungle", est le premier épisode de la troisième saison de la série. Il se déroule au Panama et se concentre sur les difficultés de transport et de commerce dans les régions reculées et jungle du pays.
Thèmes abordés
L'épisode explore probablement :
Les défis logistiques du transport de marchandises à travers la jungle panaméenne
Les routes dangereuses et peu praticables utilisées par les commerçants locaux
L'impact des conditions météorologiques extrêmes sur les déplacements
Les moyens de transport non conventionnels utilisés pour surmonter les obstacles naturels
L'importance du commerce et du transport pour les communautés isolées
Réalisation
Bien que les détails spécifiques sur la réalisation de cet épisode ne soient pas fournis dans les résultats de recherche, la série "Les routes de l'impossible" est connue pour son approche immersive et ses images spectaculaires capturant la beauté et les dangers des régions explorées. Cet épisode offre probablement un aperçu unique des défis quotidiens auxquels sont confrontés les Panaméens vivant dans des régions reculées, tout en mettant en lumière leur ingéniosité et leur détermination face à des conditions de transport extrêmement difficiles.
Présentation de la série
"Les routes de l'impossible" est une série documentaire qui explore les routes et moyens de transport les plus dangereux et difficiles à travers le monde. Chaque épisode se concentre sur une région ou un pays particulier, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les habitants locaux dans leurs déplacements quotidiens.
Épisode sur le Panama
Cet épisode spécifique, intitulé "Panama - business dans la jungle", est le premier épisode de la troisième saison de la série. Il se déroule au Panama et se concentre sur les difficultés de transport et de commerce dans les régions reculées et jungle du pays.
Thèmes abordés
L'épisode explore probablement :
Les défis logistiques du transport de marchandises à travers la jungle panaméenne
Les routes dangereuses et peu praticables utilisées par les commerçants locaux
L'impact des conditions météorologiques extrêmes sur les déplacements
Les moyens de transport non conventionnels utilisés pour surmonter les obstacles naturels
L'importance du commerce et du transport pour les communautés isolées
Réalisation
Bien que les détails spécifiques sur la réalisation de cet épisode ne soient pas fournis dans les résultats de recherche, la série "Les routes de l'impossible" est connue pour son approche immersive et ses images spectaculaires capturant la beauté et les dangers des régions explorées. Cet épisode offre probablement un aperçu unique des défis quotidiens auxquels sont confrontés les Panaméens vivant dans des régions reculées, tout en mettant en lumière leur ingéniosité et leur détermination face à des conditions de transport extrêmement difficiles.
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VoyagesTranscription
00:00C'est parti !
00:31Vamonos ! Vamonos ! Vamonos !
00:56Allez les gars, on lève !
00:59Attention, vous allez casser ma pirogue !
01:02Vas-y, jette-la à l'eau !
01:04La jungle du Darien, c'est une région du monde où il n'existe aucune route.
01:09Tout se fait à la main, tout passe par le fleuve.
01:14Bouge-toi, tu viens de si tôt ! Pousse, pousse !
01:18Pablo, vas-y, avance, avance !
01:21Allez les gars, tirez, tirez !
01:24Nous avons suivi ces héros du quotidien pour qui chaque déplacement,
01:27chaque geste de la vie est un combat contre la nature.
01:30Attention, ça va ? Rien de cassé ?
01:32Car dans le Darien, tout est à l'état sauvage.
01:35Le danger guette à chaque instant.
01:38Regardez, c'est une tanière de jaguar, c'est là qu'il se cache.
01:41Cette terre d'aventuriers suscite toutes les convoitises,
01:46tous les fantasmes.
01:50Pour de l'or, on peut tuer.
01:52C'est aussi le passage obligé pour les réfugiés sans papiers
01:55qui rêvent de refaire leur vie aux Etats-Unis.
02:00800 dollars.
02:03Personne ne nous avait dit ça, on s'était mis d'accord à Bogota.
02:06Ils sont à la merci des passeurs pour qui seuls les dollars font loi.
02:10Dans cet enfer vert, où personne ne sait où se trouve la frontière entre Panama et Colombie,
02:14des hommes et des destins se croisent.
02:17Chacun à sa manière lutte pour survivre dans le Darien,
02:20cette région de l'impossible.
02:31Le fleuve Tuira, c'est la porte d'entrée de ce territoire du bout du monde
02:35où le temps semble glisser sur l'eau.
02:40Le fleuve remplace le goudron,
02:42les pirogues sont les voitures et les camions du coin.
02:45Rien n'est mécanisé, tout se fait à la force des bras.
02:51Les chargements et déchargements prennent des heures.
02:55Un camion débordant de marchandises vient d'arriver de Panama City.
02:59Il appartient à celle qu'on appelle ici la reine du fleuve Tuira.
03:04Cette reine, c'est Gina, une commerçante de 55 ans.
03:08C'est difficile à croire, mais Gina nous assure que ses cochons
03:11et ses 2,5 tonnes de marchandises vont voyager sur sa barque.
03:20C'est pour mon supermarché.
03:22Du riz, du sucre, du gaz, des boissons, de l'huile.
03:26Et quelle est la valeur de ces marchandises ?
03:292500 dollars.
03:31Viens mon coeur.
03:33Tous les 10 jours, la reine transporte ses vivres jusqu'à son petit village,
03:36à une journée de navigation.
03:38Des vivres, mais aussi de l'essence,
03:40le produit le plus précieux, donc le plus cher dans cette région.
03:441500 litres seront du voyage.
03:47Et à qui vous allez vendre cette essence ?
03:49Aux personnes de la communauté, parce qu'au village,
03:51ils ont besoin de combustible.
03:53Et comme si ça ne suffisait pas,
03:55Gina fait aussi du fret pour les autres.
03:58Ça, c'est un ensemble de salons et une salle à manger.
04:02Un salon et une salle à manger ?
04:04Oui, oui.
04:06On les a bien emballés et ensuite,
04:07on va les livrer aux futurs propriétaires.
04:10On me paye une commission pour les transporter.
04:12Pour le fret.
04:43Cette table, on peut la mettre là-bas, à l'abri.
04:48La table et les meubles du salon.
04:51Il faut les porter, très bien.
04:53Comme ça.
04:57Il faut faire attention que la partie du haut soit bien en haut.
05:01Et c'est toujours vous qui dirigez ?
05:03Ah oui, ça fait partie de mon boulot.
05:05Si je ne fais pas attention aux marchandises,
05:07qui le fera à ma place ?
05:09Personne.
05:10C'est ça, l'important.
05:12Oui.
05:17L'opération la plus périlleuse,
05:19le chargement des bidons d'essence.
05:22Il y en a 7.
05:25200 kilos chacun.
05:33Dans le Darien,
05:35on se débrouille comme on peut.
05:42C'est parti.
06:13A 55 ans,
06:15Gina a passé plus de la moitié de sa vie sur l'eau.
06:18Pour faire grandir sa petite entreprise.
06:20Maman de 4 enfants et grand-mère de Choui.
06:23Il n'a que 4 ans,
06:25mais c'est bien lui l'héritier que la reine a désigné.
06:28Elle l'emmène partout,
06:30pour lui apprendre le métier, comme elle dit.
06:34Choui, si tu manges tout,
06:36t'auras droit à un petit soda.
06:38Pause familiale,
06:39devant un spectacle qui ne passe sur le fleuve Tuira que 2 fois par an.
06:43Et que Choui adore regarder.
06:48C'est aussi la fin de la route,
06:50pour les vaches.
06:52Le camion ne peut pas aller plus loin.
07:10Pour emmener le bétail au champ,
07:12les gauchos font du rodéo.
07:16L'opération est physique et dangereuse.
07:20Les vaches sentent bien qu'elles ne vont pas voyager en 1ère classe.
07:39Quant au personnel navigant,
07:41il n'est pas très galant,
07:43avec ses drôles de passagères.
08:09Le voyage de ces dames va durer une demi-heure,
08:36pour rejoindre les nouvelles prairies.
08:40Les vaches ne souffrent pas comme ça ?
08:42Non, elles ne souffrent pas.
08:44Elles sont habituées ?
08:46Elles sont bien dans l'eau, au frais.
08:48C'est dangereux pour les vaches ?
08:50Non, c'est dangereux pour nous, pas pour elles.
08:53Elles savent nager, pas nous.
08:55Mais si, il y en a beaucoup qui se noient.
08:57Non, non, non.
08:59Mais si, la dernière fois, il y en a une qui s'est noyée.
09:01Ah oui, elle est morte et on l'a mangée.
09:03Et combien vous gagnez pour faire ce boulot ?
09:05Un bon travailleur, il gagne 6 dollars par jour,
09:07avec la nourriture et avec l'alcool.
09:09Et qu'est-ce que vous buvez comme alcool ?
09:11Du rhum.
09:13Du rhum, oui.
09:15C'est gratuit pour eux aussi.
09:23Les gauchos sont chauds en ce vendredi après-midi.
09:25Ils ont commencé un peu tôt à fêter le week-end,
09:27histoire de se donner du courage,
09:29car il y a 100 bêtes à transporter de la sorte.
09:31À l'arrivée,
09:33les vaches, déjà pas bien épaisses,
09:35sont exténuées.
09:41Le transport les a fatiguées.
09:43On va les mettre dans l'enclos
09:45pour qu'elles se reposent,
09:47et après, on va les emmener à l'hôpital.
09:49Le transport les a fatiguées,
09:51on va les mettre dans l'enclos
09:53pour qu'elles se reposent,
09:55et après, on va les emmener à l'hôpital.
09:57Le transport les a fatiguées,
09:58on va les mettre dans l'enclos
10:00pour qu'elles se reposent,
10:02et demain, on les lâche dans les champs.
10:04Après, elles font leur vie.
10:07Pour les sortir,
10:09les cow-boys n'hésitent pas à employer les grands moyens.
10:11Sans oublier
10:13la petite touche locale.
10:15Aux aurores, sur le port de Yaviza,
10:17Gina termine sa nuit.
10:19Pour dormir sur ses deux oreilles,
10:21sa tante n'est jamais à plus de 50 mètres
10:23de son chargement.
10:26Avant que la patronne ne se lève,
10:28tout doit être chargé,
10:30viande comprise.
10:33Le transport les a fatiguées,
10:35on va les emmener à l'hôpital
10:37pour qu'elles se reposent,
10:39et après, on va les emmener à l'hôpital
10:41pour qu'elles se reposent,
10:42viande comprise.
11:03Bonjour, je me suis bien réveillée,
11:05grâce à Dieu.
11:07Je vais reprendre mon boulot.
11:09Pipillo !
11:10Où je me place sur la pirogue ?
11:12Allez, viens, il faut que tu détaches la pirogue.
11:16Pardon.
11:18Vous n'avez pas peur de tomber ?
11:20Non, je suis très habituée.
11:22Pour moi, c'est naturel.
11:24Je ne suis jamais tombée à l'eau.
11:29Au revoir, Yaviza !
11:31À bientôt !
11:33Boca Découpé,
11:35le petit village de Gina,
11:37se trouve à trois jours de Panama City.
11:38Une journée en camion,
11:40jusqu'au port de Yaviza.
11:42À partir d'ici,
11:44il n'y a plus de route,
11:46et tout se complique.
11:48En hiver, il faut sept heures en pirogue
11:50pour allier Boca Découpé,
11:52tout près de la frontière colombienne.
11:54Mais en été,
11:56comme le niveau d'eau baisse,
11:58la promenade peut virer en une galère
12:00de plus de douze heures.
12:03La pirogue de Gina
12:05fête ses 35 ans cette année.
12:07Tout du long de ses douze mètres,
12:09elle supporte fièrement la cargaison.
12:12Deux tonnes cinq de marchandises,
12:14poussées par un petit moteur de 40 chevaux,
12:17toujours à fond.
12:20Quand la vieille pirogue croise une autre embarcation,
12:22quelques petites vagues,
12:26et c'est l'inondation à bord.
12:28Il y a plein de pirogues
12:30qui ont déjà coulé à cause de ça.
12:32Ils font pas attention,
12:34ils passent trop vite à côté de nous.
12:37Alors pour ne pas couler,
12:39la patronne a chargé un de ses commis,
12:41Découpé,
12:43toute la journée,
12:45pour qu'elle puisse profiter.
12:52Car la première partie du voyage
12:54est la plus difficile.
12:56Car la première partie du voyage
12:58sur le fleuve Tuira
13:00est digne des plus beaux voyages touristiques.
13:03Certains paieraient cher
13:05pour s'enfoncer dans cette forêt primaire,
13:07aux animaux rares.
13:26Après deux heures sur l'eau,
13:28la pause détente touche à sa fin.
13:30Comme prévu,
13:32Gina livre un de ses clients riverain.
13:39Ce salon et cette salle à manger tout neuf
13:42vont rejoindre
13:44leur nouvelle maison.
13:47Et cette livraison, c'est une bonne affaire ?
13:49Quand j'ai de la place sur ma pirogue,
13:51j'en profite.
13:55Comme on passe par ici,
13:57ça ne me coûte rien.
14:00On se fait 40 dollars en plus.
14:03Et c'est toujours ça le prix.
14:12A quelques kilomètres de là,
14:14de l'autre côté de la frontière,
14:16le petit village d'Alto Baudo.
14:19Coincé entre les montagnes,
14:21c'est un des endroits
14:23les plus reculés de Colombie.
14:25Demain, pour les enfants,
14:27c'est la rentrée des classes.
14:29Mais l'institutrice n'est pas encore arrivée.
14:31Elle a une bonne excuse.
14:33Le chemin de l'école est long et escarpé.
14:35Delfina Mosquera arrive de la ville
14:37où elle a passé les grandes vacances.
14:39Première étape,
14:41quelques heures de pirogue.
14:43Là encore, il n'existe pas de route
14:45pour accéder au village où elle enseigne,
14:47de l'autre côté de la montagne.
14:51Monsieur le maire a fait le déplacement
14:53pour l'accueillir.
14:56Qu'est-ce que tu as fait ?
14:58Tu m'as gardé là-bas.
15:00J'ai beaucoup travaillé.
15:02Oui, je travaillais.
15:07Monsieur le maire a réservé une surprise
15:09à son invité de marque.
15:11Pour la deuxième partie,
15:13elle va voyager avec une petite entreprise
15:15de transport pour le moins exceptionnel.
15:17Elle emploie les hommes les plus bricoleurs
15:19et surtout les plus forts du village.
15:26La maîtresse décolle
15:28comme tout son matériel scolaire
15:30et deux de ses assistantes
15:32vont voyager à dos d'hommes,
15:34des porteurs professionnels
15:36qu'on appelle passeros.
15:56Image d'un autre siècle,
15:58image de l'époque coloniale
16:00quand les Espagnols utilisaient les indigènes
16:03comme des mules humaines.
16:05L'esclavage abolit,
16:07les passeros sont disparus,
16:09sauf ici.
16:11Des hommes continuent à transporter
16:13d'autres hommes pour gagner le sou,
16:15principalement des femmes,
16:17des infirmes.
16:20Les premières heures de marche,
16:22une longue ascension,
16:23par plus de 35 degrés
16:25dans une forêt épaisse.
16:27Des sentiers
16:29que seuls les hommes peuvent emprunter.
16:44Dario,
16:46tu peux me faire descendre s'il te plaît ?
16:48Je voudrais allumer quelques bougies pour la Vierge.
16:50Au sommet de la montagne,
16:51l'arrêt devant la Madone accorde l'assurance
16:53du salut pour les uns,
16:55un peu de répit pour les autres.
17:07Car le passage le plus périlleux,
17:09c'est la descente.
17:11C'est la première fois
17:13que je fais le trajet sur une chaise.
17:15C'est très effrayant, c'est horrible.
17:17On a la tête qui tourne,
17:19on a l'impression qu'on va tomber de la chaise.
17:21C'est quand même plus agréable
17:23d'être porté que de marcher.
17:25Un numéro d'acrobate
17:27sur des marches glissantes
17:29que les passéraux sont creusés dans la roche
17:31au fil des siècles.
17:33C'est nous les hommes qui descendons.
17:35Les chevaux et les mules n'y arrivent même pas.
17:37Le chemin n'est pas fait pour eux.
17:39Il n'y a pas la place
17:41pour qu'un cheval puisse descendre.
17:49Attention, ça va bien ?
17:51C'est bien passé ?
17:53Garder l'équilibre,
17:55lester de près de 100 kg
17:57relève du miracle permanent.
17:59C'est très dangereux.
18:01Il arrive que l'on tombe dans le ravin
18:03à cause du poids de la cargaison
18:05lorsqu'on perd l'équilibre.
18:07Sur ce chemin,
18:09il y a eu beaucoup d'accidents.
18:11C'est un travail très dur,
18:13mais on est habitués.
18:14Au bout d'une demi-journée d'efforts,
18:16le petit village d'Alto Baudo
18:18et son école sont enfin en vue.
18:22Livraison effectuée à temps,
18:24l'institutrice sera bien là demain
18:26pour la rentrée.
18:34Pour fêter l'arrivée de la maîtresse,
18:36le village a organisé une couronne
18:38pour la fête.
18:40C'est la première fois
18:41qu'on trouve une couronne ici.
18:47Ces hommes à la force herculéenne
18:49sont respectés au village
18:51et suscitent même des vocations.
18:54On est porteur d'hommes,
18:56de père en fils.
19:11L'homme du jour, c'est lui.
19:13Il triomphe avec deux minutes d'avance
19:15sur ses concurrents,
19:17au prix d'un effort surhumain.
19:19Porteur d'hommes,
19:21un métier d'un autre âge.
19:23Un métier qui permet au village d'Alto Baudo
19:25d'obtenir un diplôme
19:27et d'obtenir un diplôme d'éducation.
19:29C'est l'homme du jour.
19:31C'est l'homme du jour.
19:33C'est l'homme du jour.
19:35C'est l'homme du jour.
19:37C'est l'homme du jour.
19:39C'est l'homme du jour.
19:41À boldo de survivre
19:43et à Delphina son institutrice,
19:46d'éduquer les enfants
19:48jusqu'au plus profond de la jungle.
20:03La scène est surprenante
20:04dans cette région reculée.
20:08La reine Gina
20:09Regina reçoit un appel du village.
20:11Bonjour ma fille.
20:13On vient de partir de Yaviza.
20:16Dernier point business avec sa secrétaire.
20:19Dans quelques minutes, le téléphone ne passera plus.
20:23En s'enfonçant dans la montagne,
20:25le danger monte au fur et à mesure que l'eau baisse.
20:28A cette jonction de fleuves, la virtuosité de son pirouillet fait la différence.
20:32Il doit slalomer entre les arbres
20:34que le fleuve charrie à longueur d'année
20:36à cause des orages violents.
20:40Quand la rivière est claire, on aperçoit les troncs d'arbres.
20:43Et même si on les voit, la pirogue peut les percuter.
20:46Vous avez confiance en votre pirouillet ?
20:48Oh oui, à 100%.
20:51Ça fait 16 ans qu'il travaille pour moi.
20:56Evidemment à bord, personne n'a de gilet de sauvetage.
21:00A la mi-journée, ça va être l'heure de se mettre à table
21:03pour ne pas prendre de retard sur sa feuille de route.
21:06Là, je fais une petite salade verte.
21:08C'est prévu en cas d'imprévu, justement.
21:10On n'a plus d'essence.
21:12Qu'est-ce qui lui arrive ?
21:14J'ai besoin de 25 litres d'essence pour aller jusqu'au village.
21:19Arrête-toi un peu, on va lui en donner.
21:26Il n'a pas acheté assez d'essence pour faire le trajet.
21:28Et maintenant, il est à sec.
21:30Son moteur consomme beaucoup.
21:32Donc je vais lui donner un petit coup de main.
21:35C'est une bénédiction de Dieu.
21:37Si ça ne s'était pas passé, qu'est-ce qu'on serait devenus ?
21:40On ne serait jamais arrivés à Boca Decupé avant la nuit.
21:46Gina, la reine du fleuve Tuira, en est aussi l'ange gardien.
21:53Du riz, un poulet en sauce, accompagné de sa petite salade verte.
21:58Gina, la chef de clan, est aussi un chef.
22:07Reste déjeuner pour tout l'équipage.
22:24À mi-parcours, le petit village de Pinogana est en vue.
22:29Arrêt obligatoire.
22:32Une bourgade typique, en apparence tranquille.
22:38À quelques encablures, c'est la Colombie.
22:40Un pays en guerre depuis 30 ans,
22:42et surtout le premier producteur mondial de cocaïne.
22:45Les militaires panaméens cherchent de la drogue,
22:47des armes et des vivres destinés à la guérilla colombienne.
22:52La reine doit montrer pas de blanche.
22:57Une heure de fouille, toute sa pirogue est inspectée.
23:02La police prétend que c'est un contrôle
23:04pour vérifier les marchandises que je ramène à mon commerce.
23:08Mais en fait, vu que la frontière avec la Colombie est proche,
23:11la police nous soupçonne de ravitailler la guérilla.
23:15Mais vous la voyez, vous, la guérilla ?
23:17Mais on voit jamais de guérilleros, jamais !
23:22Passé 18 heures sur le fleuve, il sera interdit de naviguer.
23:26Car les militaires cherchent aussi à arrêter le flux de clandestins
23:29qui remontent vers le nord, pour gagner les Etats-Unis.
23:55La vie est un long fleuve tranquille,
23:57mais pas pour ces hommes et ces femmes venus de très loin.
24:02Ces clandestins, originaires d'Afrique,
24:04ont remis leurs mains entre les mains de trois passeurs et leur pirogue.
24:10Aujourd'hui, ils jouent dans cette jungle
24:13la partie la plus risquée de leur exode vers les Etats-Unis.
24:18Franchir l'une des zones les plus tendues et hostiles du monde.
24:22A tout moment, l'armée peut les faire prisonniers
24:25et les renvoyer dans leur pays d'origine.
24:31Tout a commencé 48 heures plus tôt, à Turbot, au nord de la Colombie.
24:36C'est la ville de départ de ce trafic d'humains bien organisé.
24:40Après plusieurs jours de négociations,
24:42le chef des passeurs nous confirme
24:44que les clandestins partiront ce jour.
24:46A l'heure convenue, nous quittons la ville discrètement.
24:50Seuls, avec les passeurs.
24:53Officiellement pour aller pêcher en mer.
24:56Notre présence rend l'équipage nerveux.
24:59Il ne faut pas nous faire repérer par la police.
25:04Nous sommes en route.
25:06Nous sommes en route.
25:08Nous sommes en route.
25:10Nous sommes en route.
25:12Nous sommes en route.
25:13Nous sommes en route.
25:18Baisse ta lumière et ta caméra.
25:20Doucement, doucement.
25:22Attention aux branches.
25:24Ils sont là-bas.
25:27Les Somaliens, cachés là-bas.
25:31Dans une zone marécageuse, nous récupérerons les 16 clandestins.
25:3612 hommes et 4 femmes.
25:38Ils attendaient ce départ depuis deux semaines, cachés dans une maison.
25:41Par ici, par ici, mettez-vous devant.
25:47Une fois éloigné de la ville, le piroguier met les gaz.
25:51Il faut parcourir la plus grande distance possible de nuit
25:54pour déjouer les patrouilles de l'armée.
25:59Trois heures de traversée sur une mer formée.
26:02Avant de remonter toute la nuit le Rio Sucio, le fleuve sale.
26:07Le piroguier navigue à l'aveugle.
26:12Quand soudain, nous percutons un premier tronc d'arbre.
26:16Panique à bord, Moussi, un des érythréens, a le cœur prêt à exploser.
26:20Il n'y a pas de problème, t'inquiètes pas, sois tranquille.
26:25Attention, regardez ce qui arrive.
26:28Un deuxième arbre a failli empaler la pirogue.
26:32Nous évitons le naufrage.
26:33Eh, Edith, c'est normal toute cette eau dans le bateau ?
26:39Ce n'est jamais sec, c'est toujours mouillé.
26:42Regarde, ça rentre par les fissures.
26:45C'est normal qu'il y ait un peu d'eau, ne t'inquiètes pas.
26:48Ce soir-là, les clandestins ont encore échappé à la mort.
26:52La mort de Moussi, le piroguier.
26:55La mort de Moussi, le piroguier.
26:58La mort de Moussi, le piroguier.
27:00Ce soir, les clandestins ont encore échappé à la mort.
27:03La mort qu'ils ont déjà croisée à plusieurs reprises depuis leur départ.
27:07Avant, ils vivaient au Soudan, en Érythrée, en Somalie et même au Bangladesh.
27:12Ils ont d'abord traversé l'Atlantique en avion, en bateau, pour rejoindre l'Équateur.
27:17Pas besoin de visa pour entrer dans ce pays.
27:20Depuis l'Équateur, direction la Colombie, à pied, en pirogue, en camion,
27:24jusqu'à leur objectif final, les États-Unis, et l'espoir d'une nouvelle vie.
27:28Les clandestins sont partis de la ville de Turbo, en Colombie, le port où nous les avons rejoints.
27:33Pour gagner le Panama sans se faire prendre par les militaires,
27:37ils n'ont pas d'autre solution que de franchir cette jungle impénétrable, le Darien.
27:52Au petit matin, la fatigue s'ajoute à la tension.
27:59Nous avons laissé le rio Sucio pour un marécage, infesté de crocodiles.
28:07La végétation est si dense qu'elle s'enroule autour de l'hélice.
28:12Le moteur chauffe et menace de rendre l'âme.
28:18À 13 000 kilomètres de leur pays d'origine, le Darien est le seul pays de l'Atlantique
28:24À 13 000 kilomètres de leur pays d'origine,
28:27ces hommes et ces femmes avancent sans repère en cette terre inconnue.
28:45Ils ne peuvent faire confiance à personne, si ce n'est en leur foi et en leur passeur.
28:54Ces inconnus, nouveaux maîtres de leur destin.
29:04Le soleil chauffe depuis 6 heures maintenant.
29:07Le niveau d'eau est de plus en plus bas.
29:10La progression de plus en plus aléatoire.
29:17En débarquant sur ce petit coin de terre,
29:19nous n'avons aucune idée de l'endroit où nous sommes.
29:26Et Roberto, le chef des passeurs, compte bien en profiter.
29:30Il revoit les tarifs à la hausse.
29:49Il est en train de parler.
29:54Ici, on donne la moitié de l'argent aux guides.
29:58À qui?
30:00Aux guides qui vont à la frontière.
30:03Ils veulent la moitié de l'argent pour les deux guides qui vont à la frontière.
30:08La moitié de l'argent?
30:10La moitié de l'argent.
30:12Combien il dit?
30:14800.
30:19800 ici et 800 à la frontière.
30:22800 dollars.
30:33Une concertation s'improvise.
30:36Mais elle sera brève.
30:38La résignation l'emporte sur la révolte.
30:42Chacun d'entre nous a le droit de faire ce qu'il veut.
30:45La résignation l'emporte sur la révolte.
30:48Chacun sort ses dollars.
30:51800 pour les 16 personnes.
30:54C'est triste, mais pour continuer, il faut payer.
31:06Le piroguier touche sa part sans scrupule.
31:09Et pas peu fier de son coup, repart tranquillement.
31:16Le groupe se met en marche pour une longue journée.
31:20La frontière avec le Panama se rapproche.
31:30Plus au nord, dans la forêt.
31:35Le piroguier s'arrête.
31:38Le groupe se met en marche.
31:41La frontière avec le Panama se rapproche.
31:46Un autre groupe d'hommes progresse.
31:50Vers un autre Eldorado.
31:56Ce ne sont pas des clandestins, mais des chercheurs d'or qui retournent à la mine.
32:05Dans cette jungle qui peut réserver bien des surprises, mieux vaut être armé.
32:11Pour se défendre.
32:15Comme pour manger.
32:46Le piroguier arrive.
32:49Il est arrivé.
32:51Il est arrivé.
33:09C'est quoi?
33:10C'est du pavacantona.
33:16C'est du pavacantona.
33:18C'est bon?
33:19Oui.
33:21Pour faire de la soupe.
33:22C'est bon et savoureux.
33:24Leurs armes ne servent pas seulement à chasser, mais aussi à repousser d'éventuels prédateurs.
33:34C'est difficile.
33:36C'est difficile, très difficile de marcher dans cette forêt.
33:40Les chemins sont dangereux et il y a beaucoup de serpents et jaguars qui se cachent dans cette jungle.
33:46Là, c'est une tanière de jaguars. Nous, on les tue dans ces trous-là.
33:51On tire pour les faire sortir du trou quand ils sont cachés.
33:55C'est là où ils dorment?
33:56Oui, ils dorment là et nous, on les tue.
34:03Mercury, Patacon et Rubens viennent de leur petit village où ils ont fait la fête pendant trois jours.
34:10C'est notre petit campement, notre camp de base.
34:15Mais comme ils n'ont plus d'argent, ils retournent travailler dans cette rivière, le Rio Sabalo.
34:22Une rivière bien connue des Indiens qui, depuis des siècles, y cherche le plus précieux des minerais, l'or.
34:31A l'aide de cette machine bricolée qui n'est ni plus ni moins qu'un aspirateur,
34:34ils ratissent le lit de la rivière en apnée.
34:38Ils aspirent le sable qui remonte et se dépose dans le tamis de la machine.
34:46Après deux jours de travail, c'est l'heure de vérité.
34:50Y aura-t-il de l'or et en quelle quantité?
35:05Je crois que je vois des paillettes là.
35:08Et vous pensez avoir combien là?
35:11Je ne sais pas, c'est difficile de savoir.
35:15Ce geste du lavage à l'abatté transmis de père en fils permet de mettre au jour les paillettes d'or.
35:21Mais vous ne perdez rien comme ça?
35:24Non, on travaille doucement pour ne rien perdre d'or.
35:28L'or, plus lourd que le sable, reste au fond de la cuvette.
35:32Regarde-moi ça, on dirait bien qu'il n'y a plus d'un gramme.
35:36C'est bien?
35:38Ah oui, à 25 dollars le gramme, regarde comme l'or ressort.
35:47Vous êtes content?
35:50Oui, ça faisait deux jours qu'on travaillait sans rien trouver.
35:55Une fois vendu, cet or leur rapportera 50 petits dollars.
35:58De quoi faire la fête avant de revenir ici laver des cailloux.
36:02D'un moment à un autre, on pourrait trouver beaucoup d'or.
36:06Et si ça arrive, là on ne sait plus quoi faire.
36:09On rentre tout de suite au village et on devient un peu comme des fous.
36:13Alors on commence à dépenser, on boit, on danse.
36:16Si on trouve 50 ou 100 grammes, c'est là qu'on devient complètement dingue.
36:20Quoi, l'or rend fou?
36:23Oui, l'or rend fou.
36:25Trop d'or, c'est maléfique et tu ne sais plus quoi faire.
36:28Tu es comme possédé.
36:32A cause de l'or, on peut tuer.
36:47Cinquième heure de marche.
36:50Les clandestins ne se doutaient pas vivre un jour comme celui-ci.
36:53L'Amérique est encore loin.
36:57Comment ça va, Moumoun? Comment tu vas?
37:11Dans cette forêt où nombre d'aventuriers ont rebroussé chemin.
37:15Eux n'ont pour seul matériel que leur tenue de ville,
37:18leurs petites chaussures et leur vie sur le dos.
37:24Qu'importe l'équipement, il faut passer et presser le pas.
37:36Nous marchons et nous ne savons pas vers où exactement.
37:40Soudain, une bâche noire.
37:43Les traces de vie, c'est un camp de base.
37:47Le groupe va devoir patienter ici plusieurs heures.
37:51Le temps qu'un nouveau passeur vienne les chercher.
37:58Le groupe se déplace.
38:01Le groupe se déplace.
38:04Le groupe se déplace.
38:07On est où là, Roberto?
38:10On est tout près de la frontière.
38:13Nous n'en saurons pas plus.
38:16Ce qui est sûr, c'est que ce camp accueille régulièrement des clandestins.
38:20Pour l'instant, ni l'armée ni la guérilla n'a découvert son existence.
38:27Notre plus grand problème, c'est l'armée.
38:30Pour éviter que les clandestins se fassent attraper par les militaires,
38:33on les emmène ici avant de leur faire passer la frontière.
38:40En cette fin de matinée, il fait près de 40 degrés.
38:4440 degrés d'humidité.
38:47Un temps de moustiques.
38:50La nuit blanche et la marche rapide ont laissé des traces.
38:55Des bleus au corps.
38:58Et à l'âme.
39:00Un des clandestins finit par accepter de nous raconter son histoire,
39:04à condition de ne pas être reconnu.
39:07Pourquoi vous avez choisi de quitter l'Afrique?
39:10Je suis érythréen et le gouvernement m'a mis en prison.
39:14Mais six mois plus tard, je me suis évadé.
39:17Et aujourd'hui, je ne peux pas revenir dans mon pays.
39:21Combien avez-vous dû débourser pour venir ici?
39:24Beaucoup d'argent.
39:26Ça fera entre 15 et 16 000 dollars pour arriver au bout.
39:30Pour finir le voyage.
39:33Et comment avez-vous obtenu cet argent?
39:39Une partie, c'était en travaillant.
39:42L'autre partie, c'est ma famille qui m'a aidé.
39:46Vous êtes jeune ou vous avez quel âge?
39:49J'ai 26 ans.
39:52Et vous aspirez à quoi, réellement?
39:55Vivre en paix aux Etats-Unis.
39:59En paix pour travailler.
40:03Collecter de l'argent pour envoyer à ma famille.
40:07C'est ça mon objectif.
40:15Les heures s'égrènent.
40:18Le deuxième passeur tant attendu n'est toujours pas là.
40:21L'autre souci majeur,
40:24c'est que la vie diminue dangereusement.
40:27L'eau potable aussi.
40:30Roberto, le chef des passeurs, nous montre que de l'eau,
40:34il y en a partout autour de nous.
40:38Regardez, il n'y a pas de problème.
40:41Cette eau est bonne à boire. Il n'y a pas de problème.
40:44C'est comme du jus de fruits.
40:47Cette eau, on peut la boire sans problème.
40:49Dans l'après-midi, le deuxième passeur et sa pirogue
40:53débarquent enfin sur le camp.
40:56Mais encore une fois, c'est l'incompréhension.
40:59Nouvelle réunion de crise.
41:02Pourquoi vous nous laissez ici?
41:05Ils m'ont dit qu'ils allaient mettre un bateau
41:08pour que je paye le bateau.
41:11Vous devez payer le nouveau bateau.
41:14Le bateau, vous le payez.
41:16Vous le payez.
41:19Je ne sais pas combien vous payerez.
41:22Je ne sais pas.
41:25Je n'ai pas les moyens de vous donner ça.
41:31Dites à celui-là de recevoir l'argent sur la bordure.
41:35Quand il finira le bateau,
41:38je lui donnerai le reste.
41:41De retour.
41:46Pour une fois et c'est la première, les migrants obtiennent gain de cause, une petite
41:50victoire.
41:51Notre tournage s'arrête ici, les passeurs nous interdisent de continuer avec eux, afin
42:00de garder secret le passage de la frontière.
42:02Nous attendrons 4 mois pour enfin avoir des nouvelles des clandestins.
42:07Ces somaliens, érythréens, soudanais et bangladeshis ont finalement réussi à réaliser
42:14leur rêve, leur rêve américain.
42:16Le plus insoutenable sur le fleuve, c'est le soleil, brûlant, abrutissant, près de
42:2840 degrés.
42:29Pour Djina, c'est la pause sieste, repos de courte durée, le moteur n'y arrive plus
42:37tout seul.
42:38La rivière est très sèche, il va falloir se mettre à l'eau pour remonter le courant,
42:47c'est toujours comme ça en été, en hiver ce n'est pas du tout comme ça, mais là
42:51en été, c'est très dur, très difficile.
42:54L'équipage, hormis le petit choui, est contraint de se mettre à l'eau, il faut pousser 3
43:01tonnes contre le courant, à la seule force des bras.
43:04Au village, on sait que Djina arrive, une pirogue chargée d'enfants vient lui porter
43:10main forte.
43:11Nous on galère pour remonter le courant, heureusement il y a des gens du village qui
43:17vont venir nous aider.
43:34La petite pirogue, trop légère, n'y arrive pas, et en plus ton moteur cale, elle dérive,
44:01Djina voit bien qu'elle se dirige droit sur sa pirogue, de justesse la collision est
44:07évitée.
44:31C'est très dangereux, c'est très dangereux parce qu'on peut tomber sur la pirogue,
44:46c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:15c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:45c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:46c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:47c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:48c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:49c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
45:50c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
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45:52c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
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45:54c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
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46:04c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux, c'est très dangereux,
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