François Kalfon : «On a un gouvernement de rétrécissement du macronisme à sa droite»
François Kalfon, député européen et membre du bureau national du PS, sur un gouvernement sous pression à peine formé : «On n'a pas un gouvernement de coalition, on a un gouvernement de rétrécissement du macronisme à sa droite».
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00:00Vous savez, Didier Migaud, c'est vos confrères de médias qui l'ont dit,
00:04mais moi j'en avais un souvenir, il a quitté le Parti Socialiste il y a 14 ans,
00:08donc c'est un peu loin, et d'ailleurs dans tous les gens qui sont macronistes aujourd'hui,
00:12de M. Attal à d'autres, ils avaient quitté le Parti Socialiste bien après.
00:17Au-delà de ça, moi je ne suis pas dans le sectarisme,
00:19donc j'ai souhaité, je fais partie de celles et ceux à gauche qui ont souhaité
00:22qu'il y ait un gouvernement de rassemblement autour d'une personnalité
00:25certes issue de la gauche, puisque la gauche est arrivée en tête, Bernard Cazeneuve,
00:29mais qu'il soit un gouvernement de coalition.
00:31Là on n'a pas un gouvernement de coalition,
00:33on a un gouvernement de rétrécissement du macronisme à sa droite.
00:36Donc ça ne fonctionne pas, et peu importe ce que je pense moi à la limite,
00:40c'est ce que les électeurs ont dit, et les électeurs ne peuvent pas se retrouver dans un tel gouvernement,
00:44sauf bien sûr les électeurs de la 4e force, je pense au LR, c'est qui perd gagne,
00:50c'est la restauration comme disait François Hollande,
00:53et puis les députés macronistes, certains talentueux qu'on voit sur vos antennes régulièrement,
00:58qui ont eu un hochet, n'est-ce pas, en étant ministre, ministre délégué,
01:03grand bien leur face, mais on n'a rien à voir avec finalement ce que souhaitaient les Français.
01:09Justement, pour conclure, si je vous comprends bien, François Clalfont…
01:13Un caprice de dissolution de M. Macron, c'est ce qu'il m'a dit.
01:15J'entends, mais François Clalfont, si je comprends bien,
01:17vous appelez ce soir à la censure de ce gouvernement.
01:21C'est sûr, on l'a dit depuis le départ, mais je fais observer que
01:26pour ce qu'il s'agit des socialistes, sociaux-démocrates,
01:29nous n'étions pas sur le jeu du pire.
01:32Mais le jeu du pire, c'est un président de la République qui a décidé d'outrepasser ses fonctions.
01:37Il a certes un pouvoir de nomination,
01:39il n'a pas le pouvoir de se maintenir quand il a perdu les élections.