• il y a 4 semaines
Emmanuel Macron a commencé à recevoir les chefs de partis politiques à l'Élysée afin de tenter de trouver un successeur à Michel Barnier, après la censure de son gouvernement.

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Transcription
00:00Le groupe Lyot a communiqué cette semaine, nous sommes prêts à prendre nos responsabilités.
00:04Il y a dans le groupe des centristes du DI, il y a des régionalistes, les Corses,
00:10il y a des élus ultramarins, il y a aussi des membres du parti socialiste qui refusent de s'aligner sur le NFP.
00:17Donc nous, chez Lyot, on sait travailler en transpartisan, c'est l'ADN de notre groupe.
00:24Donc vous dites banco ?
00:26Pas sur n'importe quoi, il faut quand même savoir sur quoi on va travailler.
00:30Ce n'est pas qu'une question de personnalité, c'est une question aussi de savoir qu'est-ce qui sera sur la table.
00:36Je ne suis pas sûre que notre psychologie ce soit de mettre juste des lignes rouges pour des lignes rouges.
00:42Le sujet c'est d'être vraiment constructif donc il faut être dans l'écoute.
00:45On révélait ce matin au service politique de BFM TV qu'effectivement il y avait eu une réunion ce matin
00:49qui s'était tenue dans votre groupe avec une réflexion sur la stratégie à adopter
00:54en vue de potentiellement une entrée dans le gouvernement.
00:57Qu'est-ce qui en est sorti au final de cette réunion ?
01:00C'est qu'on est partant. Après il faut savoir sur quoi.
01:03Avec quelles exigences ? Est-ce que vous avez des sujets que vous posez sur la table ce soir ?
01:06Non, on ne fonctionne pas comme ça.
01:07Moi je pense que tant que le président n'a pas choisi son premier ministre, ce n'est pas possible pour Lyot.
01:12On n'est pas du genre à aller sur les plateaux pour expliquer le quoi, le qu'est-ce.
01:17Je pense qu'on est tous en train de constater la fragilité de notre pays, la difficulté dans laquelle on est.
01:23Prendre ces responsabilités, c'est laisser chacun à sa place.
01:27Je pense que tout le monde a compris que l'Assemblée nationale n'était pas une chambre d'enregistrement.
01:32Beaucoup d'entre nous avaient quand même de fortes démangeaisons pour voter la censure.
01:36On a fait appel à tout notre sens des responsabilités.
01:39Moi je représente la première circonscription de Mayotte, je n'ai pas d'eau chez moi.
01:43Typiquement c'est un sujet, Mayotte, qui va arriver sur la table et que vous pouvez imposer en disant
01:49Nous on vient uniquement si ces sujets sont abordés.
01:51La question de la loi Mayotte que j'ai rédigée, qui a été poussée par le Président de la République
01:57lors des discussions pour Mayotte qui se sont tenues en mai, a été laissée totalement sur le coin du bureau
02:04par le Premier ministre Barnier.
02:06Mais la question Corse, la réforme constitutionnelle est très importante pour certains de nos membres.
02:13Mais de manière générale, la question ultramarine elle est centrale.
02:16Je pense qu'on oublie dans l'hexagone que nos territoires ultramarins sont en crise.
02:20C'est d'abord la Nouvelle-Calédonie, mais c'est aussi la question de la cherté de la vie
02:25qui est ressentie de manière très aiguë dans les Outre-mer.
02:27Et puis je rappelle quand même que les Outre-mer, on est victime d'ingérence étrangère
02:31qui renvoie quand même de manière très aiguë le pays à sa vulnérabilité sur la scène internationale.
02:37On le voit avec par exemple le fait que le Mercosur avance même si Paris tire et pousse des grands cris.
02:46Parenthèse quand même, à l'Assemblée, au Parlement, on a demandé depuis plusieurs années à dire non au Mercosur.
02:53C'est l'exécutif qui avait bloqué.
02:54On y reviendra tout à l'heure effectivement sur la question du Mercosur.
02:58Mais je pense que pour nous ce qui est important c'est de rappeler que effectivement,
03:02et on l'a vu cette semaine, un gouvernement est responsable devant le Parlement,
03:06que nous ne sommes pas une chambre d'enregistrement.
03:08Le budget, il va évidemment revenir face à nous et il va falloir qu'il y ait des concessions
03:14qui répondent aux attentes des Français.
03:15On l'a vu sur la question des agriculteurs un peu plus tôt.
03:18Il y a la question de la chèreté de la vie, donc pour les ultramarins,
03:21le billet d'avion qui devait être taxé pour les trajets entre la Corse et l'Hexagone
03:27ou la Corse et l'Outre-mer, comme si on prenait l'avion pour aller en week-end à Marrakech.
03:31Mais ce n'est pas le cas pour les ultramarins.
03:33C'est une question de continuité territoriale,
03:35surtout que les Outre-mer sont les premiers frappés par le réchauffement climatique.
03:39Donc c'était quand même un peu fort de café de nous dire à nous de faire un effort.
03:42Il y a des sujets, mais je pense que la question qui se pose pour nous à Lyott,
03:47c'est de savoir dans quel état d'esprit se trouvent nos collègues à l'Assemblée nationale et au Sénat.

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