Emmanuel Macron a commencé à recevoir les chefs de partis politiques à l'Élysée afin de tenter de trouver un successeur à Michel Barnier, après la censure de son gouvernement.
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00:00Je crois qu'on ne peut pas banaliser la situation.
00:02Ce que disait Benjamin Morel, c'est qu'on n'est pas,
00:04je reprends votre terme, on n'est pas dans l'improvisation,
00:06mais on est dans l'inédit.
00:07Bon, et donc c'est quand même suffisamment grave.
00:09On peut rajouter des couches de gravité si on a envie,
00:11en disant que ce n'est pas très grave tout ça.
00:12Enfin, quand même, c'est une situation.
00:13On a vu une alliance du RN et de toute la gauche
00:16pour voter la censure d'un gouvernement
00:18à trois semaines de l'échéance normale d'un budget.
00:20C'est effectivement jamais arrivé sous la Vème République
00:22avec un petit vice de forme qui n'avait rien à voir en 1979.
00:25Donc c'est préoccupant.
00:27Après, de là à dire, c'était le rôle du chef de l'État,
00:29de rassurer sur ce point qu'il y aurait un shutdown,
00:32que les choses s'arrêteraient, non.
00:33En France, il n'y a pas le shutdown,
00:35c'est-à-dire ce qu'on voit aux États-Unis parfois avec inquiétude.
00:37Plus de salaire pour les fonctionnaires.
00:39Plus de salaire pour les fonctionnaires,
00:40l'école qui est fermée, le jardin public qui est fermé.
00:42Ça, ça n'existe pas en France.
00:44Parce qu'il y a des dispositions qui ont été prévues.
00:46On est en terrain un peu nouveau,
00:47mais ce sont des dispositions qui sont prévues.
00:49Donc, il est important de dire que la situation est évidemment
00:52sur le plan politique grave et qu'il faut appeler chacun la responsabilité,
00:56mais que nos institutions sont bien faites.
00:58Le chef de l'État en est le garant.
01:00Et il n'y a pas eu d'improvisation non plus,
01:01dans le sens où j'ai travaillé longtemps au ministère des Finances.
01:04Je peux vous dire que le ministère des Finances,
01:06encore ces dernières semaines certainement, a préparé ses scénarii.
01:09Ça ne veut pas dire que c'est simple.
01:10Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'urgence à voter cette loi spéciale
01:13pour collecter les impôts et financer les services publics.
01:16Mais heureusement, notre État s'est fonctionné.
01:20Je veux d'ailleurs rendre hommage dans ces moments-là à nos fonctionnaires
01:22qui font un travail extraordinaire parce que ce n'est pas facile
01:24quand il n'y a pas de cap politique clair dans ces moments de flottement.
01:28Ils ont préparé tout ça pour que l'État fonctionne.
01:31Et on a une République, un État, des fonctionnaires,
01:34des institutions qui vont fonctionner.
01:36Et c'est pour ça aussi, puisqu'on parlait de la France insoumise
01:38tout à l'heure ou du Rassemblement national,
01:40que dans ces moments-là, attaquer en plus l'institution et la personne,
01:44le président qui est le garant de cette continuité et de cette stabilité,
01:47c'est extrêmement dangereux.
01:49Il faut casser ça tout de suite.