Midi News Week-End (Émission du 22/09/2024)

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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez bienvenue. Je suis très heureux de vous retrouver avec Audrey Bertaud. Bonjour Audrey, vous allez m'accompagner tout au long de cette journée, évidemment, sur Mini-News et également sur 180 Minutes Info.
00:00:12Soyez bienvenue dans l'équipe, tout d'abord de Mini-News, 11h-13h. Vous connaissez ce rendez-vous par cœur. C'est deux heures d'information décryptée par nos invités que je vais vous présenter dans quelques instants, évidemment.
00:00:22Ils sont nombreux, mais l'actualité le nécessite, évidemment, vous l'imaginez bien. Mais tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec vous, ma chère Audrey.
00:00:29Il promet de défendre sans transiger la croissance, l'activité et l'emploi. A tout juste 33 ans, Antoine Armand s'installe dans le fauteuil du ministre de l'Economie à la place de Bruno Le Maire.
00:00:43Il s'est exprimé en exclusivité dans le journal du dimanche après sa nomination. Le nouveau patron de Bercy dévoile ses premiers arbitrages budgétaires. Charlotte Garzalla.
00:00:54Antoine Armand sera-t-il le ministre des hausses d'impôts ? Le nouveau locataire de Bercy s'en lave les mains.
00:00:59Si la solution était d'augmenter les impôts, la France serait depuis longtemps la première puissance mondiale.
00:01:04Alors où trouver les fonds nécessaires pour mener les réformes du nouveau gouvernement Barnier ? Antoine Armand ne veut fermer aucune porte.
00:01:11Exclure d'office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable. Mais cela ne fait pas une doctrine et ne résout pas notre problème. Nous devons baisser la dépense publique et la rendre plus efficace.
00:01:22Une efficacité qui sera peut-être difficile à négocier car en rebattant les cartes du nouveau gouvernement, le ministre de l'Economie a perdu le portefeuille du budget, désormais attribué à Laurent Saint-Martin, directement sous la tutelle du Premier ministre.
00:01:36Le choix de la pression fiscale à exercer sur les Français et en premier lieu sur les classes moyennes devra donc être une décision collégiale.
00:01:44C'est le Premier ministre avec son ministre du budget qui définira les orientations fiscales. Les classes moyennes travaillent et contribuent à la solidarité nationale. Elles doivent être soutenues.
00:01:54Malgré un ministère resserré et une prise de décision rendue plus complexe, Antoine Armand se veut optimiste.
00:02:00Je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale ni celui du sous-investissement dans notre avenir économique et écologique.
00:02:07En clair, le ministre ne veut pas rechigner sur les investissements destinés à booster la croissance, l'activité et l'emploi, dans la limite des dépenses que le ministre du budget voudra bien lui accorder.
00:02:18Il a semé la panique dans les rues de Mandelieu. Un nouveau refus d'octemperer a eu lieu. Un homme aurait foncé sur des policiers municipaux après avoir refusé de se soumettre à un contrôle de police.
00:02:30Le chauffard a pris la fuite. Il est toujours activement recherché. Reportage sur place de Franck Triviaux avec le récit de Sharon Camarin.
00:02:38Il est 20h ce vendredi, lorsqu'un individu refuse de se soumettre à un contrôle routier. Dans sa course folle, sur l'avenue du Bonpuy à Mandelieu, le chauffard manque de percuter deux agents de police.
00:02:51Nous, nous avons entendu surtout les pompiers, la police et tout passer à vive allure devant la tavernière. Comme quoi il suivait un chauffard à vive allure et tout.
00:03:01Il y avait certainement des choses à se reprocher. De toute façon, s'il est parti, je pense, soit pas de permis ou alors cocaïne ou alcool.
00:03:12Ce nouveau refus d'octemperer, le troisième en moins de 48 heures dans le département des Alpes-Maritimes, suscite l'inquiétude des forces de l'ordre.
00:03:20La voiture sert d'arme et sert à vouloir blesser ou tuer. De toute façon, clairement, quand on fonce sur un membre des forces de l'ordre en tenue avec son véhicule, on est un meurtrier.
00:03:31Donc maintenant, ça commence à suffire. Il va falloir appliquer le code. C'est très simple. Là, on n'est pas sur des refus d'octemperer dits simples, punissables de deux ans et de 15 000 euros.
00:03:41Ce nouveau refus d'octemperer intervient trois semaines après la mort de l'adjudant-chef Eric Comines dans des conditions similaires.
00:03:48Chaque année en France, ce sont 25 000 refus d'octemperer qui sont constatés, soit un cas toutes les 17 minutes.
00:03:57Et regardez ces images. Place Cavas à Valoris. Une marche blanche est organisée en hommage à la petite Camilla, fauchée par un motard fin août.
00:04:05Organisée avec le soutien du maire de Valoris, le rassemblement a commencé il y a une heure à 10 heures ce matin.
00:04:12La commune est plongée dans le deuil depuis le 29 août, jour où Mathéo, je le rappelle, 19 ans, a fauché la petite Camilla, âgée de 7 ans, alors qu'elle traversait avec son frère le passage piéton.
00:04:23Face aux violences urbaines auxquelles est confrontée la Martinique depuis début septembre, l'État a décidé d'envoyer la CRSS 8.
00:04:32Cette dernière est chargée de se rendre sur un territoire en cas de trouble à l'ordre public et de violences urbaines.
00:04:37Le couvre-feu a également été instauré dans quatre communes cette semaine. Depuis trois semaines, la colère gronde sur l'île.
00:04:44Les habitants dénoncent entre autres les prix exorbitants des produits alimentaires. Écoutez-les.
00:04:49Le but de ces blocages, c'est d'arriver jusqu'à la négociation publique pour arriver à l'alignement des prix de consommation alimentaire en France hexagonale.
00:05:01Il est nécessaire et urgent qu'on ait un changement statutaire, c'est-à-dire qu'on puisse être plus en maîtrise de nos décisions au niveau de notre île.
00:05:09L'État français, nous le considérons complice de cette situation.
00:05:12Ils sont en train d'affamer un peuple. Et quand on affame un peuple qui se lève chaque matin pour aller travailler, c'est un crime.
00:05:17Quand vous avez des personnes qui viennent de l'étranger, que ce soit de Paris, de l'Hexagone ou ailleurs, tout le monde trouve que les prix sont exagérés.
00:05:26Imaginez-vous les familles martiniquaises qui se retrouvent avec des salaires inférieurs au SMIC.
00:05:35Et c'est la fin de ce journal. Merci Audrey.
00:05:37Merci à vous tout à l'heure.
00:05:38On vous retrouve dans une nuit bière ?
00:05:39Exactement.
00:05:40Vous êtes en forme ?
00:05:41Oui.
00:05:42Allez, c'est parti. Mininews, nous sommes ensemble jusqu'à 13h. Je vous présente mes invités de ce dimanche.
00:05:46Noemi El Youa, journaliste. Soyez la bienvenue.
00:05:48Ravie d'être là.
00:05:49Ravie de vous accueillir.
00:05:50Patrice Arditi, fidèle évidemment.
00:05:52Salut Thierry.
00:05:54Karim Abrik, fidèle dorénavant tous les week-ends avec nous.
00:05:57Bonjour.
00:05:58Philippe David, ravi de vous retrouver, animateur à Sud Radio.
00:06:01Kevin Bossuet.
00:06:02Bonjour Thierry.
00:06:03Vous allez bien ?
00:06:04Très bien et vous ?
00:06:05Écoutez, grosse actualité aujourd'hui évidemment.
00:06:07On va retrouver dans quelques instants également Florian Tardif parce que vous vous en doutez, on va beaucoup parler politique.
00:06:13Mais on va parler du gouvernement.
00:06:15Mais pas que. On va parler également des dossiers prioritaires de ce futur gouvernement.
00:06:19Mais on va commencer par la base parce que ça ne vous a pas échappé.
00:06:22Il n'y a pas beaucoup de visages connus.
00:06:24Hormis Bruno Retailleau et Rachida Dati.
00:06:27Le reste, voilà, on ne les connaît pas trop.
00:06:30Je propose une petite découverte avec Célia Grouillère.
00:06:33Histoire de bien poser le débat et de bien commencer notre émission.
00:06:38C'est un gouvernement plutôt macroniste avec une sensibilité de droite.
00:06:42Au total, 39 membres.
00:06:44Parmi eux, 17 sont de plein exercice.
00:06:467 viennent d'Ensemble pour la République.
00:06:483 des Républicains.
00:06:502 sont d'hiver droite.
00:06:51Et parmi les ministres délégués et secrétaires d'Etat,
00:06:54les Républicains sont encore plus nombreux avec 7 représentants.
00:06:58C'est un gouvernement de droite et du centre.
00:07:01C'est incontestable et c'est une bonne chose.
00:07:03C'est un gouvernement de combat sur tous les fronts
00:07:05qui est adapté à la situation de cette crise dans laquelle on est.
00:07:08Seule Agnès Pannier-Runacher qui récupère le portefeuille de la transition écologique
00:07:12fait partie de l'aile gauche macroniste.
00:07:14A la justice, Didier Migaud, ex-député PS qui a quitté la politique active depuis 2010,
00:07:20fait figure de surprise.
00:07:21Une prise qui est loin d'apaiser la gauche.
00:07:24Je ne vois pas comment cela peut durer très longtemps
00:07:26à partir du moment où ça n'est pas représentatif des forces arrivées en tête.
00:07:30Si on était partis à l'étranger et revenus, on se dirait qu'il ne s'est rien passé.
00:07:34C'est un déni total de démocratie.
00:07:36Le nouveau gouvernement se réunira pour son premier Conseil des ministres
00:07:39autour d'Emmanuel Macron demain à 15h.
00:07:42Alors Florian Tardif, je le disais dans ce nouveau gouvernement,
00:07:46je commençais par la base parce qu'il y a beaucoup de visages inconnus,
00:07:49le ténor c'est Bruno Rotailleau, on l'annonçait déjà.
00:07:54Il n'y a pas eu trop de surprises, Rachida Dati est là.
00:07:57C'est vrai que c'est un gouvernement sans poids lourd.
00:07:59Il n'y a pas de poids lourd.
00:08:00Comme ceux-là qu'on le décrit en coulisses,
00:08:03que ce soit du côté du camp présidentiel qui fait partie de cette alliance nouée avec les Républicains
00:08:07ou que ce soit du côté de la droite, il y a néanmoins quelques figures emplématiques.
00:08:12Vous avez cité notamment celle de Bruno Rotailleau.
00:08:15On pourrait citer aussi, et je pense qu'on va en parler, celle de Didier Migaud.
00:08:18Oui, on va en parler.
00:08:19Il parle peut-être moins au français, mais qui néanmoins, dans le paysage politique,
00:08:24est une figure importante.
00:08:25Il a été à la tête de la commission des finances, etc.
00:08:28C'est un élu qui est connu des autres élus pour son passage notamment à l'Assemblée nationale,
00:08:36même si on aura peut-être à cœur d'évoquer son passage ces dernières années
00:08:39à la haute autorité de la transparence de la vie publique.
00:08:43Et je le disais, Florian, on va essayer de voir quels sont les dossiers prioritaires.
00:08:47C'est ça, parce qu'en fait, on parle des hommes et des femmes,
00:08:49mais l'important, c'est que va faire ce gouvernement.
00:08:51Donc, on va évoquer durant ces deux heures ces fameux dossiers prioritaires,
00:08:55que ce soit la sécurité, que ce soit...
00:08:57C'est ce qui est le plus important, par contre.
00:08:59Peut-être ce qui est à noter, et on en parlait, et je pense que c'est une bonne chose,
00:09:03c'est que déjà d'une, il n'y a quasiment pas, je crois qu'il y a une figure de la société civile,
00:09:08ce ne sont que des personnes politiques.
00:09:10J'ai envie de vous dire, heureusement, compte tenu de la situation assez chaotique actuellement,
00:09:16et j'aurais mal compris le fait que Michel Barnier,
00:09:20qui est un politique, un vrai politique,
00:09:23décide de nommer des personnalités de la société civile,
00:09:27certes, qui maîtrisent peut-être très bien leurs dossiers,
00:09:30mais qui aura été propulsée dans l'hémicycle,
00:09:33avec un hémicycle, disons-le assez clairement, chauffé à blanc.
00:09:37Il va promettre.
00:09:38La session parlementaire n'est pas encore ouverte,
00:09:41ce sera le cas le 1er octobre prochain,
00:09:43mais d'ores et déjà, on comprend que les esprits sont échauffés.
00:09:46J'ai le sentiment que la session va être encore pire que ce qu'on a connu.
00:09:49Je pense que vous ne vous trompez pas.
00:09:52Et la deuxième chose, on a beaucoup parlé des élections législatives,
00:09:57du résultat des élections législatives anticipées,
00:09:59mais on a assez peu parlé finalement de la fracture territoriale,
00:10:01tout simplement parce que lorsqu'on regarde le résultat de ces élections législatives,
00:10:05il y a vraiment les grandes métropoles qui ont voté,
00:10:07pour résumer, pour le nouveau front populaire,
00:10:10et parfois pour les élus macronistes,
00:10:12et le reste du territoire qui a quand même massivement voté pour le Rassemblement National.
00:10:16Alors certes, il n'y a pas d'élus du Rassemblement National,
00:10:18il n'y a pas d'élus de gauche,
00:10:20mais néanmoins, il y a des élus, et énormément d'élus,
00:10:23qui proviennent du territoire et qui connaissent les préoccupations,
00:10:27puisque on va en parler, des Français.
00:10:30Et ça, c'est important, puisque pourquoi les élus qui sont dans ces territoires,
00:10:34les Français qui sont dans ces territoires,
00:10:36votent pour des membres du Rassemblement National,
00:10:38c'est aussi pour ça, parce qu'ils ont l'impression qu'on ne les écoute pas,
00:10:40qu'on n'écoute pas leurs préoccupations,
00:10:42au profit des préoccupations des personnes qui habitent dans les grandes métropoles.
00:10:45Alors, je vous propose de jouer le jeu,
00:10:47on va faire un petit tour de table, mais rapide,
00:10:49pour savoir ce que vous pensez, les uns et les autres, de ce gouvernement,
00:10:52et ensuite, on rentre directement dans le détail.
00:10:54Donc je vous demanderai d'être assez concis sur votre analyse.
00:10:56On va commencer avec vous, Noémie.
00:10:57Oui, juste pour rebondir sur ce que vous disiez,
00:10:59lorsque vous avez dit qu'il n'y avait pas vraiment de gros poids lourds dans ce gouvernement,
00:11:02il faut comprendre qu'il faut assumer un certain risque aussi,
00:11:05aujourd'hui, pour monter à bord de ce que certains ont appelé le Titanic.
00:11:09On sait que ce gouvernement peut être censuré.
00:11:11Oui, certains commentateurs politiques ont utilisé ce terme.
00:11:14Lorsque, justement, le Premier ministre avait décidé d'y aller,
00:11:16il faut savoir que beaucoup attendent la prochaine présidentielle,
00:11:19parce qu'ils ne veulent pas prendre ce risque de rentrer dans ce gouvernement
00:11:22qui pourrait, à tout moment, être censuré,
00:11:25face à une assemblée nationale qui est très partagée.
00:11:28Ce gouvernement va affronter une situation qui est très incertaine.
00:11:33Donc, il faut un certain courage politique,
00:11:35ou l'idée aussi de se dire soit que sa carrière est derrière soi,
00:11:39soit que c'est la chance de sa vie,
00:11:40mais enfin, il faut considérer qu'on peut prendre un certain risque
00:11:43pour rentrer dans ce gouvernement.
00:11:45Ensuite, sur la façon dont il a été décidé par le Premier ministre,
00:11:49ce qu'on peut dire, ça a été dit beaucoup par la gauche,
00:11:52mais ils n'ont pas tout le temps tort, en tout cas, sur cette question-là,
00:11:55c'est la révolte des vaincus.
00:11:58Ce sont les vaincus qui se sont coalisés dans ce gouvernement.
00:12:01Regardez les Républicains, ils ont 47 sièges seulement à l'Assemblée nationale.
00:12:06Ils n'ont pas été au gouvernement depuis 12 ans.
00:12:09Ils pensaient que leur chance était terminée.
00:12:10Je lisais des interviews dans Le Figaro ce matin,
00:12:13des élus à l'air qui se disaient que c'était la chance de leur vie,
00:12:16aujourd'hui, d'arriver au gouvernement,
00:12:17alors même qu'ils pensaient que leur parti était plus ou moins terminé,
00:12:21ou en tout cas qu'aujourd'hui, ils étaient dans une pente largement descendante.
00:12:24C'est donc, aujourd'hui, vraiment la revanche des vaincus
00:12:27qu'on voit dans ce gouvernement,
00:12:28même si on espère, bien sûr, qu'il réussira à gouverner pour la France.
00:12:32– Allez, Patrice, votre regard, rapidement.
00:12:34– Moi, je ne pense pas qu'il y ait de vaincus.
00:12:35Je ne pense pas du tout qu'il y ait de vaincus, parce qu'en politique…
00:12:37– Électoralement, ce sont des partis qui sont arrivés…
00:12:39– En politique, on ne perd jamais.
00:12:41– Troisième, quatrième…
00:12:42– On ne perd jamais.
00:12:43Monsieur Macron voulait un gouvernement de rassemblement.
00:12:45Il a mis un certain nombre de poids lourds.
00:12:48Pas beaucoup, effectivement,
00:12:49mais alors qu'il dit poids lourds, dit ministre plein exercice,
00:12:53connaissance des dossiers, tout ça.
00:12:54Mais tous les gens qui sont là sont capables de tenir leur marocain,
00:12:57si je peux dire.
00:12:58Et par exemple, est-ce que madame Agnès Pannier-Renacher
00:13:02n'est pas également un poids lourd sorti du civil ?
00:13:07Si je puis dire, puisque si elle s'est manifestée
00:13:11et en positif sur le nucléaire,
00:13:14je veux dire, il n'y a pas beaucoup de personnes
00:13:16qui lui en veulent pour quelque chose.
00:13:18Monsieur Migaud, qui a été cité quand même en premier
00:13:21par le secrétaire général de l'Élysée,
00:13:23c'est également un poids lourd, mais on y reviendra.
00:13:25On y reviendra. Allez, carrément, rapidement,
00:13:27parce qu'on a beaucoup de choses évoquées.
00:13:29Je pense quand même que tous les élus,
00:13:33c'est-à-dire ceux qui ont été choisis comme ça,
00:13:35ils sont quand même à demi sur des sièges éjectables.
00:13:38Ça, c'est certain.
00:13:39On est dans une période d'une grande, grande instabilité.
00:13:42Je pense quand même que le signal qui a été envoyé,
00:13:44on parle des poids lourds, pas beaucoup de poids lourds,
00:13:46mais s'il y en a un à tout le moins, que tous conviennent,
00:13:49eh bien, il s'agit de Bruno Retailleau.
00:13:51Donc, c'est un message quand même qui est très fort.
00:13:53On veut envoyer l'idée que sur les sujets qui préoccupent les Français,
00:13:56que ce soit sur la sécurité, sur l'immigration,
00:13:58on envoie quelqu'un qui est plutôt sur une tangente de fermeté.
00:14:02Eh bien oui, on va en parler.
00:14:03Philippe.
00:14:04Comme il veut faire très court, je vais faire très court.
00:14:06Combien de temps va-t-il durer? Faites vos jeux.
00:14:08J'aime ces réponses-là. J'adore.
00:14:10Kévin.
00:14:11C'est vrai qu'on a l'impression, lorsque l'on dit qu'il n'y a pas de poids lourds,
00:14:15en fait, il n'y a pas de poids lourds tout simplement
00:14:17parce que c'est un petit peu un gouvernement de la censure.
00:14:20Non mais, il faut avoir le courage pour y aller.
00:14:23Honnêtement, il faut avoir le courage pour y aller.
00:14:25Les sièges du Sécat sont à demi-activés.
00:14:27Oui, attention.
00:14:28Kévin.
00:14:29Non mais honnêtement, qu'est-ce qui a changé par rapport à mai dernier?
00:14:33Absolument rien.
00:14:34On a repris pratiquement les mêmes pour refaire le même gouvernement.
00:14:37Sauf qu'entre-temps, il y a quand même eu deux élections que la Macronie a perdu.
00:14:42En outre, je pense quand même que les Français ont sanctionné en même temps.
00:14:46Et là, c'est le grand retour du en même temps.
00:14:48Vous avez un homme responsable, respectable à l'intérieur, qui est M. Rotaillot,
00:14:51qui est vraiment un homme de droite.
00:14:53Et de l'autre, on va nous mettre un Didier Migaud, notamment à la justice.
00:14:57Si vous avez un ministre de l'intérieur qui fait tout pour sanctionner sévèrement les délinquants,
00:15:02et de l'autre, vous avez un ministre de la justice qui fait tout pour les libérer,
00:15:06on ne va pas s'en sortir.
00:15:07De même, si vous avez un ministre de l'intérieur qui fait tout pour lutter contre l'immigration,
00:15:11et de l'autre, un ministre de la justice, en effet, qui ne fait rien
00:15:15pour refuser l'entrée de certains migrants,
00:15:18on ne va pas s'en sortir.
00:15:19Et dernière chose que j'aimerais rajouter,
00:15:21M. Migaud a quand même voté en tant que député socialiste
00:15:24contre le délit de solidarité au niveau de l'immigration.
00:15:28Donc ça en dit long sur son idéologie.
00:15:30Je pense que les Français ne seront pas satisfaits.
00:15:32Kévin, on va en parler.
00:15:33C'était juste une réaction parce que ça fait partie des dossiers qu'on va évoquer.
00:15:36Comment va fonctionner le couple Rotaillot-Migaud, justement ?
00:15:39Juste une remarque à Karima, et je vais faire très court.
00:15:41J'ai été très court avant.
00:15:42Un siège éjectable n'est bon que s'il est aussi équipé d'un parachute.
00:15:47C'est vrai.
00:15:48Très bien.
00:15:49J'accepte votre intervention.
00:15:52On parle de Bruno Rotaillot, puisqu'évidemment,
00:15:55c'est l'un des ténors, un des poids lourds de ce gouvernement.
00:15:57La tâche s'annonce ardue, tant les dossiers sont nombreux.
00:16:00On sera avec Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:16:04Ça m'intéresse de savoir ce que pense la police de cette nomination,
00:16:06parce que Gérald Darmanin, on le sait, était très populaire chez les policiers.
00:16:09Comment cette nomination, sans trop de surprises, a été annoncée
00:16:13et vécue par les policiers ?
00:16:16Mais tout d'abord, on voit le sujet d'Ariane Spiteri.
00:16:22À peine nommée, Bruno Rotaillot annonce la couleur sur ses réseaux sociaux.
00:16:26Honoré et fier de servir la France au sein du gouvernement de Michel Barnet.
00:16:30Les forces de l'ordre, qui risquent leur vie pour la sécurité de nos compatriotes,
00:16:34peuvent compter sur moi, je serai leur premier soutien.
00:16:37Les Français n'attendent qu'une chose des responsables publics, des résultats.
00:16:41Je suis donc là pour agir, avec un seul mot d'ordre,
00:16:44rétablir l'ordre pour assurer la concorde.
00:16:47Mais sa mission s'annonce complexe, car Gérald Darmanin a été l'un des poids lourds
00:16:51des gouvernements successifs d'Emmanuel Macron,
00:16:54un ministre de l'Intérieur respecté par les forces de l'ordre.
00:16:57Gérald Darmanin était très présent, il était très médiatisé.
00:17:03Il y a eu un engagement aussi de sa part,
00:17:06notamment sur le renfort des effectifs d'une certaine circonscription
00:17:11qui était en manque d'effectifs.
00:17:13Pour nous, ce qui est important, c'est la continuité.
00:17:16Mais les deux hommes sont-ils si différents ?
00:17:18Ils ont en tout cas un point commun, ils sont tous les deux de droite.
00:17:22Mais les positions conservatrices de Bruno Rotaillot crispent certains macronistes.
00:17:26Opposé à l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
00:17:29le patron des sénateurs LR avait également participé au durcissement du texte
00:17:34sur la loi Immigration.
00:17:36Un dossier qu'il pourrait rouvrir dans les prochaines semaines.
00:17:40Bonjour Axel Ronde, merci d'être avec nous.
00:17:42Je rappelle que vous êtes porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:17:45Première question, que pensez-vous de la nomination ?
00:17:47Sans trop de surprises, parce qu'on l'évoquait depuis quelques jours,
00:17:50de Bruno Rotaillot.
00:17:51Bon casting ou mauvais casting selon vous ?
00:17:54Écoutez, d'après ses premières déclarations, ça va dans le bon sens.
00:18:00D'ailleurs, on préfère avoir un ministre comme celui-là
00:18:05que ce qui avait été annoncé avec un gouvernement plutôt de gauche.
00:18:12Donc oui, on est rassuré.
00:18:15Maintenant, en ministre de l'Intérieur, il faut vraiment incarner
00:18:18ce rôle de premier flic de France,
00:18:20de bien représenter les policiers et les agents administratifs
00:18:23et ne pas, j'ai envie de dire, lâcher les policiers
00:18:26à la première pression politique ou médiatique qui pourrait y avoir.
00:18:30Donc nous, nous allons lui faire confiance,
00:18:33car c'est un homme de conviction et un homme de valeur.
00:18:37Il manie aussi les mots avec élégance.
00:18:40Maintenant, on attend beaucoup sur l'urgence sécuritaire
00:18:46qu'il y a dans notre pays.
00:18:48Aussi, on attend de voir s'il respectera bien la loi d'orientation
00:18:52qui avait été signée avec notre précédent ministre Gérard Darmanin.
00:18:57Nous espérons aussi que la prime J.O. sera vraiment versée au mois de décembre,
00:19:02parce que c'est une grosse, grosse inquiétude actuellement
00:19:05parmi les policiers qui ont travaillé tout l'été pour la sécurisation des J.O.
00:19:09On nous parle d'économie, donc on est très attentifs à cela.
00:19:14On espère que Bruno Retailleau nous rassurera très vite sur ce sujet-là.
00:19:19Alors, Axel Ronde, on le sait, les dossiers sont nombreux pour M. Retailleau,
00:19:25notamment comment on gère ces fameux refus d'obtempérer dont on parle toujours.
00:19:29Et puis, il faut que pour que les Français aient des réponses efficaces et rapides,
00:19:34que le couple intérieur-ministre de la Justice fonctionne bien,
00:19:38et mes invités l'ont souligné, la nomination de M. Migaud à la Justice,
00:19:42ce n'est peut-être pas un signe très encourageant d'un bon fonctionnement,
00:19:46d'une bonne synergie pour obtenir la réponse que vous souhaitez, non ?
00:19:49C'est un peu votre sentiment ou je me trompe ?
00:19:52Écoutez, il fait partie d'un gouvernement, donc j'imagine que le Premier ministre
00:19:57va donner ses orientations en termes sécuritaires et au niveau de la Justice.
00:20:02On attend, on verra, on jugera sur pièce, sur les actes qu'il y aura.
00:20:07Mais effectivement, ils doivent marcher ensemble, main dans la main,
00:20:12parce que s'il n'y a pas de justice efficace, il n'y aura pas de police efficace non plus.
00:20:18Donc, on demande des moyens supplémentaires au niveau policier,
00:20:23mais aussi au niveau de la Justice, avec la construction de nouvelles prisons
00:20:27pour pouvoir mettre ces individus en prison, car on voit bien,
00:20:32ils sont tout de suite relâchés quand on les interpelle,
00:20:35parce que faute de place de prison.
00:20:38Donc oui, il y a des gros, gros chantiers qui attendent ce gouvernement au niveau sécuritaire.
00:20:43D'ailleurs, c'est une des premières priorités des Français,
00:20:47donc ils seront attendus bien évidemment au tournant,
00:20:50mais en tout cas, ils peuvent compter sur l'action de la police nationale.
00:20:53Nous saurons faire preuve vraiment de dynamisme et de réelle,
00:21:01vraiment une application dans une politique sécuritaire renforcée,
00:21:05parce qu'actuellement, notre pays vit un petit peu dans le chaos dans certaines zones
00:21:11où il y a des règlements de comptes, des morts et des refus tempérés
00:21:15toutes les 20 minutes dans notre pays.
00:21:16Donc oui, il faut vraiment une politique ferme d'autorité réelle.
00:21:22Et avec en tout cas ce nouveau ministre de l'Intérieur, on sent que ça va être possible.
00:21:27Bon, pour résumer, merci Axel Rondre. Pour résumer, c'est wait and see.
00:21:31Voilà, tout à fait.
00:21:33Merci Axel Rondre, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:21:37Kévin Bossuet, vous y êtes à costume, monsieur Retailleau ?
00:21:41Non, mais monsieur Retailleau est un homme respectable, responsable.
00:21:45C'est quelqu'un qui travaille énormément, qui a beaucoup d'expérience,
00:21:49qui a monté les marches de la vie politique progressivement
00:21:52et qui a de véritables convictions et qui veut mettre ses compétences
00:21:56au service des Françaises et des Français.
00:21:58Ça c'est certain, mais il va les mettre dans un contexte un peu singulier
00:22:02avec une Assemblée nationale qui est extrêmement bancale.
00:22:06Je ne vois pas comment on va pouvoir faire passer une loi immigration extrêmement dure
00:22:12avec cette Assemblée nationale, surtout quand vous avez une partie du groupe Renaissance
00:22:16avec à sa tête Gabriel Attal, qui dit déjà notamment qu'il y aura des lignes rouges
00:22:22à ne pas franchir.
00:22:23De même, monsieur Barnier a déjà dit qu'il traiterait de l'immigration
00:22:27de manière fermée humaniste.
00:22:29Donc on sent bien qu'on est là ici encore une fois dans un en même temps
00:22:33que les Français ont pourtant sanctionné.
00:22:35Un petit mot justement par rapport à ça.
00:22:38Il y a eu énormément de discussions, c'est vrai, avant la présentation
00:22:41de cette nouvelle équipe gouvernementale sur cette question de l'immigration.
00:22:45Notamment entre eux, et vous en avez parlé à l'instant,
00:22:48Gabriel Attal et Michel Barnier, a été question notamment
00:22:53de l'AME, l'aide médicale d'État, que certains membres des Républicains
00:22:58souhaitent même supprimer.
00:23:00Et la demande de Gabriel Attal, c'était pourquoi pas la réformer,
00:23:04mais ne pas aller jusqu'à sa suppression.
00:23:06D'où peut-être ce terme qui a été beaucoup commenté de la part de Michel Barnier,
00:23:10qui a été utilisé par son entourage pour décrire un tout petit peu sa feuille de route,
00:23:13c'est-à-dire sur l'immigration, fermeté et humanité.
00:23:16On voit dans le côté humanité peut-être le fait de ne pas aller
00:23:19jusqu'à une suppression de l'AME.
00:23:21Vous vouliez prendre de la parole ?
00:23:23Non, je ne vous la donne pas.
00:23:29Mais en revanche, je vous la donne juste après la pause,
00:23:31parce qu'on parlera évidemment des peines planchées,
00:23:34on a un sondage spécial.
00:23:36C'est Florent Tardif qui a pris votre temps de parole,
00:23:38mais je vous donnerai le temps de parole parce qu'on continuera
00:23:40de parler de Bruno Rotailleau et de l'association avec le futur...
00:23:42Si vous avez du temps pour réfléchir, c'est bien.
00:23:44Allez, on a beaucoup de choses à dire.
00:23:46Juste une précision, Bruno Rotailleau, je crois que j'ai vu dans la DNS,
00:23:49il est sénateur de Vendée depuis 2004.
00:23:51Oui, depuis 2004.
00:23:53On va corriger ici une petite erreur.
00:23:55Non, mais c'est parce qu'il a été sénateur,
00:23:56mais en fait, effectivement, il a été président du groupe.
00:23:58Et vous faites bien de le dire.
00:23:59Evidemment, soyons précis.
00:24:00Allez, on marque une pause dans ce BNews Week-end,
00:24:02beaucoup de choses, et oui, je vous donne la parole aussi,
00:24:04Patrice et Nomi et Kaima.
00:24:06On se retrouve dans quelques instants.
00:24:11Merci beaucoup de nous accueillir chez vous ce dimanche,
00:24:13on vous présente les invités dans quelques instants,
00:24:15mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:24:17avec Audrey Bertheau qui m'accompagne dorénavant tous les dimanches.
00:24:20Audrey, nouveau tour de l'info avec vous.
00:24:2561, c'est le nombre de jours que l'on a tous attendu
00:24:28pour découvrir le nouveau gouvernement.
00:24:3039 nouveaux ministres ont été nommés par Michel Barnier hier soir,
00:24:3316 appartiennent à l'ex-majorité et 15 LR ou divers droits.
00:24:38Près d'un an après les attaques du 7 octobre,
00:24:41Israël accélère sa réponse militaire au sud du Liban,
00:24:43fièvre du Hezbollah.
00:24:45Des dizaines d'avions de combat israélien
00:24:47ont mené hier d'intenses bombardements.
00:24:49Dans le même temps, Tzahal affirme que plus de 100 projectiles
00:24:52ont été tirés sur le sol israélien depuis le Liban ce matin,
00:24:55obligeant des centaines de milliers d'habitants
00:24:57à se réfugier dans des abris anti-aériens.
00:24:59L'État hébreu a également ordonné la fermeture
00:25:01de toutes les écoles dans le nord du pays.
00:25:04Au Japon, au moins un mort et six disparus.
00:25:07Le centre du pays est frappé par des pluies diluviennes,
00:25:10vous le voyez.
00:25:11Le pays s'apprête à vivre une deuxième journée
00:25:13sous la menace des inondations et des glissements de terrain.
00:25:16Les autorités appellent à la plus grande vigilance.
00:25:19Merci Audrey.
00:25:20A tout à l'heure dans une demi-heure.
00:25:21A tout à l'heure.
00:25:22Vous ne nous quittez pas surtout.
00:25:23On sera au rendez-vous.
00:25:24Je vous présente mes invités en ce dimanche.
00:25:27Noemi Alua, Patrice Arditi, Kévin Bossuet,
00:25:29Philippe David et Florian Tardif.
00:25:31Vous souhaitiez réagir.
00:25:33Je tiens toujours mes engagements.
00:25:34Vous souhaitiez réagir parce qu'on va parler de Bruno Rotailleau,
00:25:36mais on va parler de Monsieur Migaud également
00:25:37parce que le couple va devoir fonctionner ensemble
00:25:40et puis on a un petit sondage à vous soumettre.
00:25:43Je vais réagir sur les deux.
00:25:44C'est exactement ce que disait Kévin.
00:25:45C'est ce qu'il y a de terrible avec Emmanuel Macron.
00:25:47On maintient le « en même temps » quel que soit X.
00:25:50Et on a eu pendant des années quelqu'un de droite,
00:25:53Place Beauvau qui était Gérald Darmanin
00:25:56et quelqu'un de franchement à gauche,
00:25:58du côté de la Place Vendôme, le garde des Sceaux,
00:26:01qui était Éric Dupond-Moretti
00:26:02qui avait succédé à Nicole Belloubet
00:26:05qui était aussi clairement à gauche.
00:26:06Et j'ai du mal à croire,
00:26:07alors que la sécurité est la première priorité des Français,
00:26:11qu'avec quelqu'un qui était,
00:26:13c'est Georges Fenech qui l'a dit il y a quelques heures
00:26:16dans leur dépôt sur CNews,
00:26:18très à gauche qui était Didier Migaud,
00:26:20qu'on va faire une politique vraiment sécuritaire.
00:26:23Même si, je le répète,
00:26:24mais on est encore dans le « en même temps »,
00:26:26Bruno Rotailleau est quelqu'un de franchement de droite.
00:26:28C'est un peu la quadrature du cercle
00:26:30pour finir au robinet d'eau tiède.
00:26:32Je vous soumets donc ce sondage
00:26:35puisqu'évidemment assurer la sécurité quotidienne des Français,
00:26:38ça sera l'une des missions de Bruno Rotailleau.
00:26:41Et je pars sur les gouvernes de notre ami Florian Tardif.
00:26:43Et alors pour y parvenir, faut-il,
00:26:45ça c'est l'objet de notre sondage,
00:26:47rétablir les plaines planchers à l'encontre des délinquants ?
00:26:49C'était une volonté, on s'en souvient,
00:26:51Florian, affiché DLR et du Rassemblement National.
00:26:54Regardez le résultat.
00:26:56Faut-il rétablir les plaines planchers ?
00:26:57Votre réponse, 82% oui, 17% non.
00:27:02C'est vrai qu'on attendra,
00:27:04on attendra beaucoup de Bruno Rotailleau.
00:27:06De Bruno Rotailleau, de Didier Migaud,
00:27:10et même, j'irai plus loin, de Michel Barnier,
00:27:13qui est censé justement concilier
00:27:17l'ensemble des ministres
00:27:20pour aller dans la même direction.
00:27:22C'est vrai qu'on a beaucoup commenté ces dernières années
00:27:24le fait que parfois,
00:27:26il y avait place Beauvau,
00:27:28une sensibilité qui était différente,
00:27:30voire à l'opposé,
00:27:32de celle qui était incarnée Place Vendôme.
00:27:34C'est-à-dire qu'on avait un ministre
00:27:36jambe droite au ministère de l'Intérieur,
00:27:38et un ministre jambe gauche du macronisme,
00:27:40pour reprendre cette expression,
00:27:42au sein de la justice,
00:27:44incarnée récemment par Eric Dupond-Moretti
00:27:46et Gérald Darmanin.
00:27:48Là, vraisemblablement,
00:27:50compte tenu de la sensibilité politique,
00:27:52j'attends de voir les actes.
00:27:54Compte tenu de la sensibilité politique,
00:27:56on est à peu près dans le même scénario,
00:27:58c'est-à-dire un ministre de droite
00:28:00à l'intérieur, et un ministre plutôt de gauche.
00:28:02C'est là où on a des doutes.
00:28:04D'où cette attente,
00:28:06je pense, importante des téléspectateurs
00:28:08qui nous regardent. Que va faire précisément
00:28:10Didier Migaud ? Tout à l'heure, certes, je disais
00:28:12que son nom nous était un peu inconnu,
00:28:14simplement parce qu'il est à la tête de la Haute Autorité
00:28:16de la transparence de la vie publique
00:28:18depuis une petite dizaine
00:28:20d'années, je crois, il me semble.
00:28:22Mais bon, il a incarné des fonctions importantes
00:28:24à l'Assemblée nationale.
00:28:26C'est ici qu'il va mener
00:28:28ses prochains mois.
00:28:30Attendons de voir. Il est vrai que par le passé,
00:28:32il a eu des positions
00:28:34qui n'étaient pas du tout seules,
00:28:36partagées par Bruno Rotailleau.
00:28:38Après, il faut aussi
00:28:40remettre les choses
00:28:42dans leur contexte.
00:28:44C'est-à-dire que lorsque l'on évoque certains votes,
00:28:46que ce soit d'ailleurs, il me semble,
00:28:48sur les peines planchées, ou bien le vote
00:28:50que vous évoquiez tout à l'heure,
00:28:52on avait une opposition très forte
00:28:54entre une droite très forte à l'Assemblée nationale
00:28:56et une gauche très forte, également,
00:28:58dans l'hémicycle.
00:29:00Un opposant, vous savez ce qu'on dit, ça s'oppose.
00:29:02Est-ce qu'il votait
00:29:04parce que, d'un seul bloc,
00:29:06il estimait qu'il devait être
00:29:08fidèle à sa famille politique et des partis socialistes ?
00:29:10On peut le comprendre.
00:29:12Est-ce qu'il peut, aujourd'hui,
00:29:14exprimer une sensibilité qui est peut-être un tout petit peu différente ?
00:29:16Est-ce qu'il va justement être loyal
00:29:18à Michel Barnier, qui a décidé de le mettre ici,
00:29:20qui a décidé, en plus,
00:29:22de le mettre
00:29:24à une position importante, qui est
00:29:26la première position dans l'ordre protocole ?
00:29:28Oui, en plus, de ce coin, il a été annoncé
00:29:30le premier.
00:29:32C'est le premier des ministres, après le premier ministre.
00:29:34C'est ça.
00:29:36Disons, jugeons sur pièce.
00:29:38Votre sentiment ?
00:29:40C'est vrai que c'est un attelage un petit peu particulier,
00:29:42me semble-t-il, Noemi, quand même.
00:29:44Oui, est-ce qu'on n'est pas encore dans l'eux en même temps ?
00:29:46C'est ça, c'est la question, c'est le débat.
00:29:48C'est compliqué de continuer encore dans cette voie, d'abord,
00:29:50je rappelle qu'au cours des deux dernières élections,
00:29:52la politique d'Emmanuel Macron a été rejetée.
00:29:54Les Français ont demandé autre chose.
00:29:56La sécurité fait partie des préoccupations
00:29:58des Français. A chaque fois qu'il y a
00:30:00des sondages, on le voit. On le voit actuellement
00:30:02dans votre sondage sur les peines planchers.
00:30:04Il y a une soif de sécurité de la part
00:30:06des Français, qui est très importante.
00:30:08Et donc, ils seront attendus au tournant.
00:30:10Mais c'est vrai qu'on parle des profils,
00:30:12pour l'instant, de ce qu'ils ont fait
00:30:14par le passé, dans leur histoire personnelle.
00:30:16Mais nous verrons à quel point ils auront
00:30:18aussi les mains libres. Bruno Rotailleo,
00:30:20on le sait depuis toujours, il est très ferme
00:30:22sur un certain nombre de questions qui sont liées
00:30:24à la sécurité. Il est très proche
00:30:26des policiers, il les défend régulièrement.
00:30:28Il est très ferme aussi sur les questions
00:30:30qui sont liées à l'immigration.
00:30:32Est-ce qu'il aura les mains libres demain ?
00:30:34C'est tout le débat, c'est toute la question.
00:30:36Et ça, on sera obligés d'attendre un petit
00:30:38peu pour en savoir un peu plus.
00:30:40Karima, je veux donner la parole, Kévin.
00:30:42Et ce sera aussi, je pense, dans le discours
00:30:44de Politique Générale, ça va être aussi la direction
00:30:46que veut prendre Michel Barnier.
00:30:48Parce qu'on n'a pas de direction pour le moment.
00:30:50C'est ça, Michel Barnier, parce qu'il y a eu
00:30:52des discussions en coulisses, on le sait.
00:30:54Donc, quel sera ce mouvement, cette direction
00:30:56que va essouffler Michel Barnier ?
00:30:58Je pense qu'à partir de là, on va avoir
00:31:00quand même plusieurs réponses.
00:31:02Et sur M. Migaud, de dire, il y a quelques années,
00:31:04il a pris certaines décisions,
00:31:06il était en accord sur la ligne socialiste.
00:31:08Est-ce que sur des questions très précises,
00:31:10il a encore la même posture,
00:31:12les mêmes positions ?
00:31:14Peut-être que, je veux dire, c'est à voir.
00:31:16Mais c'est vrai que cet attelage nous a tous surpris.
00:31:18Sincèrement, quand on annonce un certain nombre de choses
00:31:20et qu'on met Bruno Retailleau à l'intérieur,
00:31:22on ne s'attendait peut-être pas.
00:31:24On est peut-être dans une politique de neutralisation.
00:31:26Clairement, Didier Migaud, il a été testé pour être potentiellement Premier ministre.
00:31:28C'est un nom qui circulait.
00:31:30C'est vrai qu'on en avait parlé.
00:31:32Pour tenter de fracturer, à l'époque,
00:31:34c'était l'ambition du président de la République,
00:31:36de fracturer le Nouveau Front Populaire.
00:31:38Et d'ouvrir à gauche,
00:31:40de ne pas être trop brusque avec la droite,
00:31:42de ne pas être assez élargé.
00:31:44Vous savez ce que ça donne quand on est comme ça.
00:31:46Kevin, c'est pas à vous.
00:31:48Je vais le dire d'ailleurs.
00:31:50Un petit mot quand même en même temps.
00:31:52Moi, ce qui m'intéresse, c'est la vie quotidienne des gens.
00:31:54Depuis des mois,
00:31:56vous avez des gens en France
00:31:58qui vivent dans l'insécurité,
00:32:00une insécurité qui monte de plus en plus.
00:32:02Vous aviez une partie du gouvernement
00:32:04incarnée par M. Darmanin
00:32:06qui disait, bien évidemment,
00:32:08qu'il y ait d'augmentation de l'insécurité.
00:32:10Et de l'autre, vous aviez un M. Dupont-Moretti
00:32:12qui était encore dans la négation,
00:32:14qui nous racontait que la France n'était pas un coupe-gorge,
00:32:16ce qui est profondément insupportable.
00:32:18Vous aviez M. Darmanin qui faisait le lien
00:32:20entre immigration et insécurité.
00:32:22Et de l'autre, beaucoup de ténors de la Macronie
00:32:24qui disaient qu'il ne fallait pas dire ça
00:32:26et c'était stigmatiser les étrangers.
00:32:28Et pendant qu'il y a ces petits débats politiques,
00:32:30l'insécurité, elle monte.
00:32:32Les Français en ont marre.
00:32:34Les Français en ont marre qu'on nie
00:32:36que ce qu'ils voient n'existe pas.
00:32:38Ils en ont marre de se faire traiter de raciste
00:32:40parce qu'ils constatent qu'il y a un lien
00:32:42entre immigration et insécurité.
00:32:44Et là, on a exactement le même tandem.
00:32:46C'est pour ça que je pense
00:32:48qu'il n'y a rien à attendre de ce gouvernement,
00:32:50même si moi, j'aime beaucoup...
00:32:52– Déjà, vous le jugez avant même qu'il commence.
00:32:54– Je le juge parce que c'est la configuration politique.
00:32:56Vous voyez bien l'Assemblée nationale
00:32:58et vous voyez bien que celui qui reste maître du jeu,
00:33:00c'est M. Macron.
00:33:02Et derrière, c'est quand même M. Attal
00:33:04qui est un peu le vice-président de ce gouvernement.
00:33:06– Et puis ceux qui vont regarder avec attention
00:33:08le discours de politique générale,
00:33:10c'est le Rassemblement national aussi.
00:33:12On va attendre la stratégie.
00:33:14– De toute façon. – Vous jugez tout de suite vous, Kéline.
00:33:16– Toujours.
00:33:18– Zéro chance. Non, ça ne m'étonne pas,
00:33:20mais zéro chance.
00:33:22Ça commence bien pour les spectateurs qui nous regardent.
00:33:24– La finalité pour le Rassemblement national,
00:33:26c'est de ne pas taper sur le coin de la table pour l'instant.
00:33:30C'est de rester en borderline en disant
00:33:32nous sommes une force d'appui
00:33:34si les dossiers nous plaisent
00:33:36et sinon, nous pouvons être dans l'opposition.
00:33:38Mais est-ce qu'on y croit vraiment ?
00:33:40Je veux dire, il ne faut pas que tout tombe dans l'escarcelle
00:33:42de M. Mélenchon.
00:33:44Maintenant, le duo.
00:33:46Le duo Retailleau et M. Migaud.
00:33:48Il n'est pas tout à fait identique
00:33:50au duo précédent.
00:33:52Je ne peux pas croire
00:33:54que le président de la République
00:33:56et le nouveau Premier ministre
00:33:58n'aient pas donné un certain nombre de consignes
00:34:00à ces deux personnages
00:34:02avant de les désigner,
00:34:04avant de les nommer.
00:34:06Ça n'est pas possible.
00:34:08On a probablement dit à M. Retailleau
00:34:10vous allez être ferme
00:34:12parce que c'est ce qu'on attend de vous
00:34:14et on a probablement dit à M. Migaud
00:34:16il ne faut pas aller trop loin dans le laxisme
00:34:18comme vous pouvez le reprocher
00:34:20à votre prédécesseur.
00:34:22Je ne vois pas M. Migaud
00:34:24afficher de nouvelles photos
00:34:26sur le mur des cons.
00:34:28– Ça serait malvenu.
00:34:30– Ça serait malvenu.
00:34:32De toute façon, on n'est pas au courant de tout.
00:34:34Ce qu'il faut, je rejoins Kévin là,
00:34:36c'est faire avancer les choses.
00:34:38C'est que la population
00:34:40se sente un peu plus en sécurité.
00:34:42Le sondage vient de le démontrer,
00:34:44vous l'avez montré tout à l'heure.
00:34:46Il faut absolument, là,
00:34:48véritablement taper du poing sur la table
00:34:50pour que les malfaisants soient
00:34:52corrigés d'une manière ou d'une autre
00:34:54et qu'il n'y ait pas de laxisme de l'autre côté.
00:34:56Maintenant, pas de demi-mesure
00:34:58mais disons moins de demi-mesure
00:35:00que ce qu'on a pu connaître.
00:35:02– Philippe et Karima, très rapidement,
00:35:04parce qu'ensuite on pourrait
00:35:06qu'on parle de la situation en Israël.
00:35:08– Je vais passer juste,
00:35:10qui va diriger la France
00:35:12entre Emmanuel Macron et Michel Barnier ?
00:35:14Je pose cette question,
00:35:16si quelqu'un a la réponse.
00:35:18– Florian ?
00:35:20– Ce qui est intéressant,
00:35:22on parle beaucoup des élections
00:35:24que ce soit 2022 ou 2024.
00:35:26Pourquoi je remonte à 2022 ?
00:35:28Tout simplement parce que, déjà,
00:35:30à cette époque, les Français
00:35:32avaient reconduit Emmanuel Macron
00:35:34à la tête du pays.
00:35:36Mais lors des élections législatives,
00:35:38je lui avais très clairement expliqué
00:35:40qu'il souhaitait une forme d'alternance.
00:35:42Et moi, j'ai vu autre chose,
00:35:44j'ai vu le fait qu'il ne souhaitait pas,
00:35:46ou en tout cas qu'il souhaitait
00:35:48affaiblir la prééminence présidentielle.
00:35:50C'est-à-dire un président de la République
00:35:52qui à la fois préside
00:35:54et gouverne.
00:35:56C'est ça, le principal message
00:35:58des Français en 2022.
00:36:00C'est ça qu'ils ont exprimé de nouveau,
00:36:02peut-être même lors des élections européennes.
00:36:04Et c'est ça qu'ils ont exprimé plus fortement
00:36:06lors de ces élections législatives
00:36:08anticipées, c'est-à-dire,
00:36:10certes, vous présidez,
00:36:12mais vous présidez. Là, maintenant,
00:36:14nous avons besoin de quelqu'un qui gouverne
00:36:16et qui gouverne peut-être autrement
00:36:18que ce que vous avez fait lors du quinquennat précédent.
00:36:20Et j'espère, j'espère
00:36:22que le message a été entendu.
00:36:24On a l'entourage du président de la République
00:36:26et même le président de la République lui-même
00:36:28qui en coulisses parle d'une coopération exigeante.
00:36:30Alors c'est un élément de langage
00:36:32mais qui veut dire tout de même
00:36:34que le chef de l'État attend de Michel Barnier
00:36:36qu'il coopère.
00:36:38Et peut-être ce qui est bien dans la séquence que nous
00:36:40venons de vivre, c'est que
00:36:42Michel Barnier a très clairement expliqué
00:36:44au président de la République qu'il ne souhaitait pas
00:36:46coopérer totalement. Certes,
00:36:48il ne va pas aller à l'encontre de ce que souhaite
00:36:50le chef de l'État
00:36:52mais il va néanmoins incarner
00:36:54une autre politique.
00:36:56Lorsqu'en milieu de semaine, ça se crispait
00:36:58avec le camp présidentiel, il a été
00:37:00très clair. Si ça ne vous va pas,
00:37:02je m'en vais.
00:37:04Donc laissez-moi un peu de marge de manœuvre
00:37:06et vraisemblablement,
00:37:08compte tenu, alors certes, on peut toujours dire qu'il y a énormément
00:37:10d'élus macronistes mais bon, Michel Barnier
00:37:12va devoir aussi ménager le camp présidentiel.
00:37:14Mais reste qu'il y a
00:37:16une quinzaine d'élus
00:37:18venant des Républicains
00:37:20et on pourrait même monter à une vingtaine d'élus
00:37:22venant des Républicains ou de l'UMP
00:37:24et qui ont rejoint le camp présidentiel.
00:37:26Donc voilà, je pense que la politique
00:37:28après, peut-être suis-je naïf
00:37:30mais je pense que la politique qui sera incarnée
00:37:32par Michel Barnier sera une autre politique
00:37:34que celle que nous avons connue
00:37:36depuis 2017. On reparlera politique
00:37:38dans la deuxième heure, Florian. Principe
00:37:40des chaises musicales, vous allez devoir laisser votre place
00:37:42à Arold Iman. Mais oui, il y a beaucoup de monde
00:37:44ce matin dans Mininou. J'espère qu'il n'y aura que la chaise.
00:37:46Vous aurez toujours votre chaise ici
00:37:48évidemment. Et on accueille Arold Iman
00:37:50parce que, évidemment, je voudrais
00:37:52que l'on parle de la situation en Israël.
00:37:54On sera dans quelques instants avec
00:37:56Julien Ballou, l'ancien journaliste et
00:37:58ancien porte-parole au réserviste de Tzahal
00:38:00que je salue, qui est déjà connecté. Mais oui, la situation
00:38:02ce temps, mon cher Arold,
00:38:04l'armée israélienne a annoncé que plus de
00:38:06100 projectiles avaient été tirés depuis
00:38:08le Liban ce dimanche matin. Conséquence
00:38:10des centaines de milliers d'habitants se sont
00:38:12effuchés dans des abris anti-aériens.
00:38:14On va écouter Robert Ménard qui était notre invité
00:38:16du grand rendez-vous politique de ce matin
00:38:18CNews et Europe 1.
00:38:20Et ensuite, on
00:38:22retrouvera Julien Ballou. Mais tout d'abord, Robert Ménard
00:38:24qui s'est exprimé sur le sujet ce matin.
00:38:26Je suis content.
00:38:28Content de quoi ?
00:38:30De la raclée qu'Israël
00:38:32on ne va pas jouer sur les mots, je ne vois pas
00:38:34qui d'autre l'a fait,
00:38:36vient de faire au Hezbollah.
00:38:38Chaque année, dans ma ville, je ne sais pas si ça existe
00:38:40d'ailleurs, je commémore, vous savez,
00:38:42l'attentat du Drakkar.
00:38:44Vous vous rappelez, 1983.
00:38:46Je crois que c'est 56 ou 58 morts français.
00:38:48Le même jour, plus de
00:38:50250 morts américains.
00:38:52Vous vous rappelez ? Qui est derrière ça ?
00:38:54Le Hezbollah et l'Iran, madame, comme vous le dites.
00:38:56Et vous croyez que je vais avoir
00:38:58une larme pour
00:39:00les gens du Hezbollah ?
00:39:02Les blessés, l'immense majorité, si j'en crois
00:39:04vos confrères, c'est
00:39:06d'abord des gens, vous avez raison,
00:39:08précisons-le, des terroristes du Hezbollah.
00:39:10Bonne nouvelle !
00:39:12Harold, deux points
00:39:14rapides sur l'état de la situation
00:39:16et on retrouve Julien Baloul, justement,
00:39:18en Israël.
00:39:20La situation s'étend.
00:39:22Ce qui m'a frappé, c'est que depuis l'Irak,
00:39:24tout à fait à droite de la carte,
00:39:26on a tiré des missiles
00:39:28de croisière. Donc ça veut dire
00:39:30que les forces iraniennes et leurs alliés au
00:39:32l'Irak se mêlent de la partie.
00:39:34Ce n'est pas encore l'Iran, mais vous voyez,
00:39:36on tire de très loin et
00:39:38il y a un risque d'embrasement.
00:39:40Il est déjà là, l'embrasement.
00:39:42C'est le degré d'embrasement.
00:39:44Et en Cisjordanie,
00:39:46vous savez,
00:39:48l'armée israélienne est entrée dans les locaux
00:39:50de Al Jazeera à Ramallah,
00:39:52en pleine émission, et ils ont fermé la chaîne
00:39:54parce que la Cisjordanie
00:39:56aussi est sous haute tension
00:39:58et il y a des morts tous les jours. Donc voilà, ça
00:40:00explose de partout.
00:40:02Bonjour Julien, merci Harold.
00:40:04Bonjour Julien Baloul, ancien journaliste et ancien porte-parole
00:40:06aux services de TSAL. Merci d'être
00:40:08avec nous. On vient de le dire,
00:40:10la situation est plus que jamais
00:40:12tendue. Vous êtes inquiet par la tournure des choses ?
00:40:14Inquiet,
00:40:16en même temps, j'ai envie de dire
00:40:18qu'on est un petit peu satisfait de voir Israël
00:40:20reprendre la main sur le cours des événements.
00:40:22Parce que depuis un an, depuis le 7 octobre,
00:40:24depuis l'humiliation du 7 octobre des services
00:40:26secrets israéliens qui n'ont pas venu
00:40:28venir cette immense attaque,
00:40:30là on a enfin l'impression qu'Israël reprend
00:40:32la main sur la situation, que ça soit
00:40:34encore une fois, on va dire que ces événements
00:40:36ont été attribués à Israël, mais on va
00:40:38assumer que c'est Israël. L'élimination de
00:40:40Anier à Téhéran, que ce soit l'élimination
00:40:42de Rochef du Hezbollah, que ce soit l'attaque des
00:40:44Bippers, etc. On a l'impression
00:40:46qu'Israël reprend la main.
00:40:48On a vu ce week-end d'importantes frappes d'Israël
00:40:50au sud de Liban, sur notamment
00:40:52des lances roquettes dirigées vers la région de Tel Aviv.
00:40:54On est maintenant, après
00:40:56un an après le début de la guerre, on
00:40:58rappelle qu'Israël et Liban n'ont aucune raison
00:41:00d'être en guerre. Aucune raison d'être en guerre.
00:41:02Il y a une frontière maritime
00:41:04reconnue, un tout petit conflit territorial,
00:41:06minuscule, qui ne vaut pas du tout une guerre. C'est l'Iran
00:41:08qui impose au Hezbollah et impose
00:41:10au Liban d'entrer dans ce conflit pour soulager
00:41:12le Hamas, il faut le rappeler. Mais on voit finalement
00:41:14que le Hezbollah n'arrive pas à attaquer
00:41:16la zone de Tel Aviv. L'Iran a été,
00:41:18le régime a été humilié
00:41:20avec l'élimination de Anier.
00:41:22On voit Israël qui arrive à mettre à genoux vraiment
00:41:24le Hezbollah. Alors évidemment, ça peut s'enflammer
00:41:26dans les prochaines heures. Toutes les écoles,
00:41:28parce que vous savez que le dimanche en Israël, c'est le début de la semaine,
00:41:30toutes les écoles de Haïfa et au Nord
00:41:32sont fermées aujourd'hui. Les rassemblements
00:41:34de plus de 30 personnes sont annulés.
00:41:36Donc on s'attend à une escalade. Mais on a tout de même l'impression
00:41:38que Tsaïl reprend enfin la main sur la situation.
00:41:40Julien, dernière question, quid
00:41:42du processus de paix ? Et surtout,
00:41:44on a une pensée très forte, très forte
00:41:46pour les familles des otages.
00:41:48Oui.
00:41:50Le problème, c'est que
00:41:52ce n'est pas un processus de paix.
00:41:54C'est vraiment un cessez-le-feu.
00:41:56C'est un cessez-le-feu qu'un processus de paix. Un processus de paix,
00:41:58j'aimerais bien, mais je crois qu'il faudra
00:42:00plusieurs générations pour réussir à vraiment installer ça.
00:42:02Mais en tout cas, disons un cessez-le-feu.
00:42:04Et pour libérer les otages, surtout, vous avez raison,
00:42:06ça traîne, ça patine.
00:42:08Il y a de la responsabilité des deux côtés.
00:42:10Il ne faut juste pas oublier qu'Israël négocie avec une organisation
00:42:12terroriste. On ne négocie pas avec une organisation terroriste
00:42:14comme on négocie avec un État.
00:42:16Et puis, il ne faut pas oublier
00:42:18aussi que pour faire un cessez-le-feu, il faut être deux.
00:42:20Et le leadership palestinien a rejeté
00:42:22toutes les offres de cessez-le-feu depuis un an.
00:42:24Merci, Julien Baloul,
00:42:26d'avoir répondu à notre invitation
00:42:28dans le cadre de Mininews The Weekend. Réaction, Noémie Halioua.
00:42:30Oui, peut-être très rapidement,
00:42:32je vais essayer d'expliquer
00:42:34les enjeux de cette guerre, parce que c'est vrai
00:42:36que j'en parlais avec Évine, il me disait
00:42:38mais je ne comprends pas tout ce qui est en train de se passer là au Liban.
00:42:40C'est vrai que c'est très complexe.
00:42:42On ne connaît pas forcément les détails. Je vais essayer de résumer ça
00:42:44en deux phrases. Aujourd'hui,
00:42:46vous avez 60 000
00:42:48Israéliens qui sont
00:42:50délogés de chez eux, qui normalement
00:42:52habitent sur cette frontière nord
00:42:54d'Israël, et qui ne peuvent pas
00:42:56retourner chez eux, parce que vous avez le Hezbollah
00:42:58qui dit qu'ils soutiennent le Hamas
00:43:00et que donc, parce qu'ils veulent soutenir
00:43:02le Hamas à Gaza, tant qu'il y aura
00:43:04cette guerre, ils ne laisseront pas
00:43:06les habitants du nord retourner chez eux.
00:43:08C'est là le nœud du problème. Et jeudi soir,
00:43:10Hassan Nasrallah, le secrétaire général
00:43:12du Hezbollah, a donné un discours public
00:43:14à Beyrouth, après les attaques des Bipers,
00:43:16après les attaques de Taki Walki, et qu'est-ce qu'il a
00:43:18dit au cours de ses discours ? Il a dit
00:43:20« vos habitants du nord, ils ne rentreront
00:43:22pas chez eux ». Donc, c'est ça
00:43:24tout l'enjeu du problème, si on devait
00:43:26le résumer. Or, bien sûr, le
00:43:28Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, ne peut
00:43:30pas accepter cela, il ne peut pas
00:43:32considérer qu'il doit abandonner
00:43:34une part de sa population, qui réclame
00:43:36et qui fait pression sur lui, pour pouvoir
00:43:38reprendre une vie normale. Et donc,
00:43:40tant que la population du nord d'Israël ne peut
00:43:42pas rentrer chez elle, et que
00:43:44Hassan Nasrallah et que le Hezbollah
00:43:46continuent de faire pression, eh bien, on est en train
00:43:48de s'enfoncer, effectivement, dans une guerre
00:43:50qui pourrait être potentiellement destructrice
00:43:52pour tout le Moyen-Orient. Alors, Liman ?
00:43:54Juste un mot sur le Hezbollah, qui est
00:43:56cette milice qui gouverne, qui
00:43:58terrorise, qui est intimide, etc.
00:44:00Ils ont un seul agenda,
00:44:02contre le Liban.
00:44:04Israël ne les intéresse pas, ils savent très bien
00:44:06qu'ils ne vont pas marcher
00:44:08dans un défilé de victoire à Tel Aviv.
00:44:10Donc, voilà, il ne faut jamais oublier
00:44:12qu'ils jouent contre Israël,
00:44:14sur le Liban. Juste
00:44:16deux mots de conclusion avant la pause,
00:44:18si j'ai bien compris,
00:44:20l'embrasement, de toute façon, le degré d'embrasement...
00:44:22Ben, nous y sommes, là.
00:44:24Ça va grossir, de toute façon,
00:44:26c'est impossible de faire autrement,
00:44:28et on a entendu tout à l'heure
00:44:30que le processus de paix, c'était
00:44:32par Julien, tout à l'heure, à l'antenne,
00:44:34que le processus de paix, il faudrait plusieurs
00:44:36générations, et ça, les gens ne le savent pas,
00:44:38on confond, je crois, un cessez-le-feu,
00:44:40provisoire ou pas, et un processus
00:44:42de paix. Il va falloir plusieurs générations,
00:44:44mais vous vous rendez compte, en
00:44:4620, 30, 40 ans,
00:44:48ce qui peut se passer, et
00:44:50le dénominateur commun, là-dedans,
00:44:52contre Vence et Marais, c'est Liron.
00:44:54On marque une pause,
00:44:56c'est la mi-temps de ce Minute The Week-end,
00:44:58on se retrouve dans quelques instants avec nos invités,
00:45:00on a beaucoup de choses à vous raconter, restez avec nous,
00:45:02puisque c'est sur CNews que ça se passe, et nulle part ailleurs,
00:45:04vous le savez, évidemment, on parlera
00:45:06de ce nouveau gouvernement, et déjà,
00:45:08une mobilisation tant à gauche, tant à droite.
00:45:10Est-ce que ce nouveau gouvernement est-il
00:45:12déjà condamné par avance ? Bon,
00:45:14je ne pose pas la question à Kévin Bossuet, parce que je ne lui laisse pas
00:45:16beaucoup de chance. On a déjà la réponse de Kévin Bossuet.
00:45:18Mais pas du tout ! J'ai quand même un fond
00:45:20d'espoir, tiens. Oui, d'accord, mais c'est pas
00:45:22ce que j'ai perçu. Un tout petit fond,
00:45:24un tout petit fond. Je ne sais pas ce que l'on pense
00:45:26de nos téléspectateurs, mais je pense qu'ils sont
00:45:28de mon avis. On se retrouve dans quelques
00:45:30instants, évidemment, pour commenter cette actualité
00:45:32très riche. Merci Harold, et à tout à l'heure.
00:45:34...
00:45:36Il est midi,
00:45:38bonjour, merci de nous accueillir,
00:45:40on est très heureux de vous accueillir avec
00:45:42Audrey Berto, qui m'accompagne désormais. Rebonjour !
00:45:44Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:45:46Je vous présente nos invités
00:45:48dans quelques instants, mais tout de suite,
00:45:50on commence par faire un nouveau tour de l'information
00:45:52avec vous, ma chère Audrey. Vous avez
00:45:54attendu 61 jours pour découvrir le nouveau
00:45:56gouvernement. C'est le plus long délai
00:45:58pour la constitution
00:46:00d'un gouvernement sous la Vème République.
00:46:02Un gouvernement composé de
00:46:0439 ministres. Alors, qui sont
00:46:06ces nouveaux visages ? On voit cela
00:46:08avec Célia Gruyère.
00:46:10C'est un gouvernement
00:46:12plutôt macroniste, avec une sensibilité
00:46:14de droite. Au total,
00:46:1639 membres, parmi eux, 17
00:46:18sont de plein exercice.
00:46:207 viennent d'Ensemble pour la République,
00:46:223 des Républicains, 2 sont d'hiver droite.
00:46:24Et parmi les ministres délégués
00:46:26et secrétaires d'Etat, les Républicains
00:46:28sont encore plus nombreux, avec
00:46:307 représentants.
00:46:32C'est un gouvernement de droite et du centre,
00:46:34c'est incontestable, et c'est une bonne chose.
00:46:36C'est un gouvernement de combat sur tous
00:46:38les fronts, qui est adapté à la situation
00:46:40de cette crise dans laquelle on est.
00:46:42Seule Agnès Pannier-Runacher, qui récupère le portefeuille
00:46:44de la transition écologique, fait partie de l'aile
00:46:46gauche macroniste. A la justice,
00:46:48Didier Migaud, ex-député
00:46:50PS, qui a quitté la politique active
00:46:52depuis 2010, fait figure de surprise.
00:46:54Une prise qui est
00:46:56loin d'apaiser la gauche.
00:46:58Je ne vois pas comment cela peut durer très longtemps,
00:47:00à partir du moment où ça n'est pas représentatif des forces
00:47:02arrivées en tête. Si on était partis
00:47:04à l'étranger et revenus, on se dirait
00:47:06qu'il ne s'est rien passé. C'est un déni
00:47:08total de démocratie. Le nouveau gouvernement
00:47:10se réunira pour son premier Conseil
00:47:12des ministres autour d'Emmanuel Macron,
00:47:14demain à 15h.
00:47:163200 personnes
00:47:18se sont rassemblées hier dans les rues
00:47:20de Paris pour protester contre ce nouveau
00:47:22gouvernement. Ce sont les chiffres de
00:47:24la préfecture de police.
00:47:26Une soixantaine de rassemblements étaient
00:47:28annoncés en France, selon le site de la
00:47:30France Insoumise, mais ces appels à manifester
00:47:32ont donc été peu suivis. 3200
00:47:34personnes à Paris, mais aussi
00:47:362200 à Marseille ou encore 400
00:47:38à Bordeaux. Deux hommes
00:47:40ont été tués en Nouvelle-Calédonie cette
00:47:42semaine, portant à 13 le nombre
00:47:44de morts depuis le début des émeutes.
00:47:46Dans le conflit qui oppose
00:47:48les indépendantistes kanaks à la
00:47:50France, des nations étrangères sont soupçonnées
00:47:52d'ingérence. Il y a quelques mois,
00:47:54l'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:47:56nommait directement l'Azerbaïdjan,
00:47:58mais il ne s'agit pas de la seule nation
00:48:00impliquée. Vous allez le voir, explication
00:48:02avec Sharon Camara.
00:48:04Des puissances étrangères
00:48:06soupçonnées d'ingérence et de tentatives
00:48:08de déstabilisation. Face
00:48:10à la révolte des indépendantistes kanaks,
00:48:12certains pays sont accusés
00:48:14d'entretenir le conflit dans l'objectif
00:48:16de défendre des intérêts nationaux.
00:48:18Azerbaïdjan, c'est de déstabiliser
00:48:20la France. Azerbaïdjan,
00:48:22comme vous le savez,
00:48:24est engagé
00:48:26avec l'Arménie dans une
00:48:28guerre depuis
00:48:30plusieurs mois, plusieurs années
00:48:32et surtout dans le nettoyage ethnique
00:48:34que le gouvernement
00:48:36a fait au Karabat.
00:48:38Parmi les nations qui
00:48:40osent hausser la voix
00:48:42et critiquer cette politique, il y a
00:48:44évidemment la France. En plus de ses enjeux
00:48:46politiques, cette convoitise est
00:48:48également liée aux ressources naturelles de
00:48:50l'archipel. La Nouvelle-Calédonie
00:48:52est bien située géographiquement au milieu
00:48:54de l'océan Pacifique.
00:48:56Deuxièmement, il y a des richesses
00:48:58de sous-sol. Après un relatif
00:49:00retour au calme, la tension
00:49:02est remontée ces derniers jours en Nouvelle-Calédonie
00:49:04alors que l'archipel s'apprête
00:49:06à commémorer le 24 septembre prochain
00:49:08l'anniversaire de son rattachement
00:49:10à la France.
00:49:12Et près d'un an après les attaques du 7 octobre,
00:49:14Israël accélère sa réponse militaire
00:49:16au sud du Liban, fièvre du Hezbollah.
00:49:18Des dizaines d'avions de combat
00:49:20israéliens ont mené hier d'intenses
00:49:22bombardements. Dans le même temps,
00:49:24Sahal affirme que plus de 150 roquettes
00:49:26ont été tirées sur le sol israélien
00:49:28depuis le Liban ce matin, obligeant
00:49:30des centaines de milliers d'habitants à se réfugier
00:49:32dans des abris anti-aériens.
00:49:34L'État hébreu a également
00:49:36ordonné la fermeture
00:49:38de toutes les écoles dans le nord du pays.
00:49:40Merci beaucoup Audrey.
00:49:42Et on vous retrouve dans 30 minutes.
00:49:44Allez, dernière ligne droite,
00:49:46dernière heure pour ce Midi News Week-end.
00:49:48Je vous présente l'équipe qui nous accompagne
00:49:50avec Audrey depuis une heure.
00:49:52Noemi Elioir, Patrice Arditi,
00:49:54Kevin Bossuet, Philippe David et Florian Tardif
00:49:56qui va nous rejoindre dans quelques instants.
00:49:58On continue à parler politique,
00:50:00à évoquer les principaux dossiers
00:50:02qui attendent ce futur
00:50:04et ce nouveau gouvernement.
00:50:06Je dis futur parce qu'on l'a tellement attendu
00:50:08qu'évidemment on l'a attendu,
00:50:10mais il est bien là. Et on va commencer
00:50:12justement par se poser les questions.
00:50:14Est-ce que ce gouvernement n'est-il pas déjà condamné ?
00:50:16Écoutez un peu ce
00:50:18je me fie à l'analyse de
00:50:20Kevin Bossuet juste avant la pause
00:50:22publicitaire, avec son pessimisme
00:50:24ambiant. On va voir tout ça
00:50:26en tous les cas puisque aussi bien à gauche
00:50:28et à droite il y a une certaine mobilisation,
00:50:30une certaine contestation. On voit ça avec
00:50:32Sharon Camara et on ouvre le débat
00:50:34évidemment avec Kevin Bossuet,
00:50:36mais je vais peut-être pas l'interroger puisqu'il nous a déjà donné la réponse.
00:50:40Une censure immédiate
00:50:42et automatique, c'est ce qu'appellent
00:50:44de leur vœu les différents mouvements de gauche.
00:50:46Un appel à renverser la table
00:50:48que Jean-Luc Mélenchon lançait
00:50:50avant même l'annonce de l'équipe gouvernementale.
00:50:52Monsieur Barnier et son gouvernement n'ont
00:50:54aucun avenir parce que
00:50:56quoi qu'il arrive, il y aura toujours
00:50:58quelqu'un pour rappeler que ce gouvernement
00:51:00n'est pas légitime. Son destin
00:51:02promis est qu'il sera battu à l'Assemblée nationale
00:51:04sans doute sur son projet de budget
00:51:06et qu'il tombera à la faveur
00:51:08d'une motion de censure si ceux
00:51:10qui se disent de l'opposition continuent à l'être.
00:51:12À peine la liste définitive des ministres
00:51:14était-elle connue que les députés de gauche
00:51:16ont suivi le mouvement du chef de file
00:51:18insoumis et appelé à la censure ?
00:51:20L'extrême droitisation de la
00:51:22Macronie est en marche. Tous les perdants
00:51:24recyclés. Plus que jamais, gouvernement
00:51:26Barnier censuré, Macron destitué.
00:51:28Un gouvernement réactionnaire en
00:51:30forme de bras d'honneur à la démocratie.
00:51:32Rendez-vous pour le débat de censure.
00:51:34Le club des perdants des dernières élections a fini
00:51:36de se répartir les postes. Ce gouvernement
00:51:38tombera. Le plus vite sera le mieux.
00:51:40Le vote des députés NFP ne suffira
00:51:42pas cependant à censurer le gouvernement.
00:51:44Il faudra qu'ils puissent compter
00:51:46sur l'appui de leurs collègues d'autres parties.
00:51:48Mais de l'autre côté de l'échiquier politique,
00:51:50on n'est plus réservé sur ce scénario.
00:51:52Pas de rupture pour la commission
00:51:54européenne. Pas de rupture dans le choix
00:51:56des femmes et des hommes du gouvernement.
00:51:58La non-censure automatique
00:52:00n'est pas un chèque en blanc. J'espère pour
00:52:02les français que Michel Barnier en est conscient.
00:52:04Le baptême du feu des 38
00:52:06ministres et secrétaires d'Etat, lors de
00:52:08la première session de questions au gouvernement,
00:52:10s'annonce déjà houleuse.
00:52:12Bon, Noémie Halioua,
00:52:14il faut laisser une chance au gouvernement.
00:52:16On ne peut pas condamner ce gouvernement avant qu'il ait...
00:52:18Déjà, on ne connaît pas le discours.
00:52:20Et il faut attendre,
00:52:22déjà. Et puis,
00:52:24laisse-le une chance, quand même.
00:52:26Ce gouvernement n'a même pas encore commencé
00:52:28à mettre en place ou à annoncer
00:52:30la politique qu'il allait faire.
00:52:32Le Premier ministre n'a même pas encore
00:52:34fait son discours de politique générale.
00:52:36Il faut lui donner une chance. D'ailleurs, c'est ce que
00:52:38fait le Rassemblement national qui a affirmé
00:52:40que pour l'instant, il n'allait pas
00:52:42actionner cette motion de censure.
00:52:44La question, c'est effectivement de savoir quand
00:52:46est-ce qu'ils vont le faire, à quel moment, pour quelle
00:52:48raison. Mais pour l'instant, il y a quand même des
00:52:50gages qui leur ont été donnés, notamment par
00:52:52la nomination de Rotaïo.
00:52:54On peut considérer aussi que c'est une façon
00:52:56en tout cas sur les questions sécuritaires
00:52:58et sur les questions d'immigration, de
00:53:00donner un gage au Rassemblement national. Là où
00:53:02évidemment, ça risque de bloquer, par contre, c'est sur
00:53:04les questions économiques. On sait que
00:53:06le Rassemblement national a déjà affirmé que
00:53:08quoi qu'il arrive, s'il y aurait une augmentation
00:53:10des impôts, qu'il censurait
00:53:12ce gouvernement. Donc,
00:53:14on verra. – On va parler d'Antoine Aramond dans quelques instants.
00:53:16– On lui donne une chance à ce gouvernement. On verra comment
00:53:18il articulera sa politique.
00:53:20– Kévin, je vous donne la parole après. On fait le tour de tape.
00:53:22Mais je vous donne la parole.
00:53:24Philippe. – Comme le disait très justement
00:53:26Noemi, nous sommes
00:53:28dans une partie d'échec.
00:53:30Une partie d'échec où chaque
00:53:32coup va être pesé.
00:53:34Vous savez, quand on joue aux échecs en compétition, vous avez la
00:53:36pendule et vous avez le temps qui tourne
00:53:38et vous devez éviter que le drapeau tombe.
00:53:40Tout dépendra
00:53:42de combien de temps
00:53:44le Rassemblement national
00:53:46ne va pas censurer
00:53:48ce gouvernement.
00:53:50Il y a malheureusement
00:53:52un écueil qui arrive très vite,
00:53:54c'est le budget. Il faut trouver
00:53:56entre 20 et 30 milliards. Je ne vous
00:53:58dis pas, si vous augmentez les impôts de 30 milliards,
00:54:00alors ce serait un autre débat sur la
00:54:02justice fiscale, c'est carrément impossible
00:54:04sachant qu'on est déjà le pays le plus taxé du monde.
00:54:06Les dépenses dans lesquelles
00:54:08va-t-on tailler et dans lesquelles peut-on
00:54:10tailler, ça va être
00:54:12l'exercice d'équilibriste.
00:54:14La première échéance
00:54:16cruciale, c'est le budget et je vais
00:54:18mouiller un peu, si vous permettez. J'ai dit tout à l'heure
00:54:20faites vos jeux. Si ce gouvernement
00:54:22passe le budget, il atteindra le printemps.
00:54:24Exactement, je pense que vous avez assez raison.
00:54:26Je parle souvent.
00:54:28Vous avez toujours raison.
00:54:30Karima, parce qu'on parlera justement de Bercy,
00:54:32il faut du courage pour accueillir le président de Bercy.
00:54:34Il faut du courage pour y aller.
00:54:36On parlera d'Antoine Armand.
00:54:38Les attentes sont
00:54:40tellement élevées et les
00:54:42problèmes sont tellement profonds.
00:54:44C'est-à-dire que faire des changements
00:54:46nécessitent du temps et dans ce cas-ci
00:54:48le gouvernement n'en a pas.
00:54:50La pression est extrême.
00:54:52Je pense effectivement qu'il faut laisser
00:54:54une chance à ce gouvernement
00:54:56parce que ça fait
00:54:58quand même deux mois.
00:55:00J'ai l'impression que les Français sont comme ça
00:55:02en suspens. Ils attendent.
00:55:04Il y a des vraies réformes à faire.
00:55:06Il y a vraiment des dossiers
00:55:08urgents et ça fait deux mois
00:55:10qu'on n'avait pas de gouvernement.
00:55:12On parle de trêve olympique, de toutes sortes de choses.
00:55:14On a acheté du temps. Maintenant, il faut
00:55:16s'atteler à essayer au moins de
00:55:18régler certains problèmes. Donc oui, il faut
00:55:20laisser la chance aux coureurs, mais
00:55:22vraiment, on a l'impression que ce gouvernement
00:55:24est sous respirateur artificiel.
00:55:26On le voit quand on voit la réaction aussi bien à droite
00:55:28qu'à gauche. C'est vrai que les Jeux olympiques
00:55:30ont permis de calmer les choses.
00:55:32On ne pense plus à rien, vraiment.
00:55:34C'est ce qu'on appelait la parenthèse enchantée.
00:55:36Ça nous a fait du bien, mais là, retour réalité.
00:55:38Et en plus, c'est vrai,
00:55:40il y a la météo qui revient.
00:55:42On n'est plus
00:55:44dans le même état d'esprit non plus.
00:55:46Laisser du temps au gouvernement,
00:55:48ce n'est peut-être pas la bonne solution. Et justement,
00:55:50c'est le fait que le budget approche.
00:55:52C'est le 9 octobre, ça a été reculé.
00:55:54C'est le 9 octobre. Ça va forcer
00:55:56effectivement tous les partis
00:55:58à opter pour une solution.
00:56:00Alors que si on laisse du temps,
00:56:02là on laisse du temps, alors là,
00:56:04on cultive les oppositions.
00:56:06Et franchement, il est
00:56:08hors de question, je crois, pour
00:56:10les trois quarts de l'Assemblée,
00:56:12tout le monde,
00:56:14sauf une bonne partie du NFP,
00:56:16mais pas entièrement le NFP,
00:56:18parce que malgré
00:56:20la lâcheté
00:56:22de M. Ford,
00:56:24les réticences de M. Ford,
00:56:26il y a énormément de socialistes
00:56:28qui ne veulent pas de chaos.
00:56:30Et je crois que si jamais M. Barnier
00:56:32tombait, ce serait déclencher
00:56:34une instabilité gouvernementale.
00:56:36Et ça, la France ne peut pas se le permettre.
00:56:38– Allez, on parle d'Antoine Armand, puisqu'on parle du budget
00:56:40qui va être un rendez-vous
00:56:42ô combien important.
00:56:44Et Antoine Armand s'est exprimé
00:56:46dans l'exclusivité chez nos confrères
00:56:48du journal du dimanche. Vous allez voir la une
00:56:50du journal du dimanche. Que dit-il ?
00:56:52En quelques mots, chaque ministère devra faire
00:56:54des propositions pour redresser les finances publiques.
00:56:56Ben oui, ça, on peut s'en douter. On voit tout ça avec Charlotte Gorzala
00:56:58et on poursuit le débat.
00:57:00– Antoine Armand sera-t-il
00:57:02le ministre des hausses d'impôts ?
00:57:04Le nouveau locataire de Bercy s'en lave les mains.
00:57:06– Si la solution était d'augmenter
00:57:08les impôts, la France serait depuis longtemps
00:57:10la première puissance mondiale.
00:57:12– Alors où trouver les fonds nécessaires pour mener
00:57:14les réformes du nouveau gouvernement Barnier ?
00:57:16Antoine Armand ne veut fermer
00:57:18aucune porte. – Exclure d'office
00:57:20certains prélèvements exceptionnels et ciblés
00:57:22qui ne seraient pas responsables. Mais cela ne fait
00:57:24pas une doctrine et ne résout pas notre problème.
00:57:26Nous devons baisser la dépense publique
00:57:28et la rendre plus efficace.
00:57:30– Une efficacité qui sera peut-être difficile
00:57:32à négocier car en rebattant les cartes du
00:57:34nouveau gouvernement, le ministre de l'économie
00:57:36a perdu le portefeuille du budget
00:57:38désormais attribué à Laurent Saint-Martin
00:57:40directement sous la tutelle
00:57:42du Premier ministre. Le choix
00:57:44de la pression fiscale à exercer sur les Français
00:57:46et en premier lieu sur les classes moyennes
00:57:48devra donc être une décision
00:57:50collégiale. – C'est le Premier ministre
00:57:52avec son ministre du budget
00:57:54qui définira les orientations fiscales.
00:57:56Les classes moyennes travaillent et contribuent
00:57:58à la solidarité nationale. Elles doivent être
00:58:00soutenues. – Malgré un ministère
00:58:02resserré et une prise de décision rendue
00:58:04plus complexe, Antoine Armand se veut
00:58:06optimiste. – Je ne serai pas le ministre
00:58:08de la confiscation fiscale ni
00:58:10celui du sous-investissement dans notre avenir
00:58:12économique et écologique.
00:58:14– En clair, le ministre ne veut pas rechigner
00:58:16sur les investissements destinés à booster
00:58:18la croissance, l'activité et l'emploi
00:58:20dans la limite des dépenses que
00:58:22le ministre du budget voudra bien lui accorder.
00:58:24– On va revenir
00:58:26sur le profil avec vous dans quelques instants
00:58:28Florian, mais j'ai totalement oublié de vous donner la parole.
00:58:30Vous vouliez pondérer un peu
00:58:32vos propos sur la durée de vie
00:58:34du gouvernement de Michel Barnier,
00:58:36c'est ça ? Vous revenez, vous regrettez
00:58:38vos propos. – Non, je ne suis jamais
00:58:40dans le regret Thierry, vous savez.
00:58:42Mais juste une chose quand même.
00:58:44Moi, je souhaite la réussite
00:58:46pour mon pays. Ce n'est pas là la question.
00:58:48J'essaye d'être pragmatique et réaliste.
00:58:50Sur le Rassemblement National,
00:58:52il y a Jordan Bardella qui a tweeté hier
00:58:54qui a dit c'est donc un gouvernement
00:58:56qui n'a aucun avenir. Je pense
00:58:58que c'est plutôt clair.
00:59:00Les membres du Rassemblement National
00:59:02ont déjà dit qu'ils souhaitaient
00:59:04une nouvelle dissolution.
00:59:06Ce qui fait qu'on sent bien que derrière tout ça
00:59:08il y a la volonté d'une motion de censure.
00:59:10La vérité c'est que Marine Le Pen
00:59:12va jouer son propre jeu, va jouer
00:59:14son intérêt et je pense qu'elle mise
00:59:16beaucoup sur la réforme des retraites
00:59:18parce qu'il va y avoir une proposition de loi
00:59:20pour remettre en cause la réforme des retraites
00:59:22et c'est tout bénef pour elle. Parce que
00:59:24soit le Nouveau Front Populaire
00:59:26décide de voter
00:59:28l'abolition de la réforme des retraites
00:59:30avec Marine Le Pen dans ce cas-là.
00:59:32Elle dira à ses électeurs, vous voyez,
00:59:34j'ai réussi en effet
00:59:36à faire basculer le gouvernement
00:59:38et à mettre fin
00:59:40à cette réforme des retraites. Et de l'autre,
00:59:42si le Nouveau Front Populaire ne le fait pas
00:59:44elle pourra jouer la carte du parti unique.
00:59:46C'est pour ça que je pense que c'est elle
00:59:48qui est maître du jeu, c'est elle qui est maître
00:59:50des horloges. On sait bien qu'elle a beaucoup pesé
00:59:52dans la composition de ce gouvernement. Elle ne voulait
00:59:54pas de Xavier Bertrand, elle ne voulait pas
00:59:56de Gérald Darmanin. Ses voeux ont
00:59:58plutôt été exaucés et quand vous mettez
01:00:00un Bruno Retailleau, notamment au
01:00:02ministère de l'Intérieur, vous voyez bien qu'il y a une forme
01:00:04de compatibilité.
01:00:06Oui mais dans ces cas-là vous mettez pas Agnès Pannier-Runacher qui a refusé
01:00:08de servir.
01:00:10Tout le monde se souvient de la séquence où
01:00:12elle refuse de saluer.
01:00:14Antoine Armand,
01:00:16c'est quand même...
01:00:18Il a 33 ans.
01:00:20Il faut avoir les épaules...
01:00:22C'est une ascension fulgurante.
01:00:24Et quand on voit le dossier du budget, tout le monde
01:00:26l'attend. Il a effectué quelques tirs de barrage
01:00:28tout simplement parce que son nom
01:00:30commençait à circuler ces derniers jours
01:00:32pour qu'il prenne la tête du
01:00:34ministère de l'Economie et des Finances.
01:00:36Il y a plusieurs proches du président de la République, pour ne rien vous cacher
01:00:38puisqu'on se dit tout sur ce plateau,
01:00:40qui était passé
01:00:42expérimenté.
01:00:44Et donc l'Elysée
01:00:46souhaitait potentiellement qu'à
01:00:48la tête du ministère
01:00:50de l'Economie et des Finances, il y ait peut-être quelqu'un
01:00:52d'un peu plus expérimenté, un peu plus
01:00:54âgé aussi
01:00:56qui chapote
01:00:58Antoine Armand et Laurent
01:01:00Saint-Martin à un moment donné, même le nom de
01:01:02Mathieu Lefebvre, autre député
01:01:04macroniste,
01:01:06a été suggéré, envisagé.
01:01:08C'est la raison pour laquelle on ne lui a pas filé
01:01:10le budget. Pourquoi ?
01:01:12Parce que franchement, à partir du moment
01:01:14où le budget est presque
01:01:16dans le giron du Premier ministre...
01:01:18Oui, je pense, après
01:01:20il avait le soutien. Antoine Armand est
01:01:22présenté comme un macroniste, c'est
01:01:24plutôt un ataliste. Proche
01:01:26de Michel Barnier, peut-être
01:01:28du fait qu'effectivement il vient
01:01:30d'Annecy, c'est proche de la
01:01:32localité d'où provient
01:01:34C'est important aussi
01:01:36c'est important en politique
01:01:38d'avoir des points d'ancrage
01:01:40et pour le coup
01:01:42d'ailleurs j'ai pu l'avoir récemment
01:01:44au téléphone, il se
01:01:46définit lui-même comme quelqu'un étant
01:01:48peut-être entre le nouveau et l'ancien
01:01:50monde, tout simplement parce que certes
01:01:52il fait un peu peut-être start-up nation
01:01:54comme celui-là, jeune, 33 ans
01:01:56qui est propulsé à la tête du ministère
01:01:58de l'économie et des finances, mais c'est quelqu'un
01:02:00très ancré sur son
01:02:02territoire, qui a un
01:02:04attachement particulier justement avec
01:02:06Annecy
01:02:08et la Savoie plus
01:02:10largement. Ensuite
01:02:12oui, ça va être compliqué, je pense
01:02:14pour rejoindre ce que vous disiez
01:02:16à l'instant, qu'on lui a retiré
01:02:18le budget, et après je disais
01:02:20tout à l'heure sur l'heure des pros, c'est plutôt pas mal
01:02:22puisque ça sera le ministre des Bonnes
01:02:24Nouvelles, lorsque Laurent Saint-Martin sera peut-être
01:02:26le ministre des Moins Bonnes Nouvelles
01:02:28voire des Mauvaises Nouvelles, et d'ailleurs
01:02:30Lorsque l'on lit
01:02:32justement cet entretien qu'il a accordé
01:02:34à nos confrères du JDD, il ne
01:02:36se mouille pas trop, parce que
01:02:38le budget, c'est pas lui
01:02:40donc les coupes budgétaires
01:02:42C'est un peu facile quand même
01:02:44de se détacher de tout ça alors qu'on parle
01:02:46bien évidemment, il aura
01:02:48un avis sur la question
01:02:50et il a commencé d'ores et déjà
01:02:52à donner quelques pistes, il faut lire
01:02:54parfois les entretiens entre les lignes, lorsque
01:02:56il dit, puisqu'il a pu participer
01:02:58notamment à l'audition
01:03:00du groupe Michelin
01:03:02cette semaine, justement dans le cadre
01:03:04des questions budgétaires
01:03:06le groupe Michelin a dit que oui, en fonction
01:03:08des circonstances
01:03:10et là les circonstances peuvent y prêter
01:03:12on peut peut-être envisager
01:03:14une taxation des très grandes
01:03:16entreprises, etc. Donc lorsqu'il évoque
01:03:18le groupe Michelin
01:03:20et les idées qu'ils ont pu donner
01:03:22ces dernières semaines, il faut
01:03:24comprendre cela, qu'il y aura potentiellement
01:03:26des hausses d'impôts
01:03:28ciblées, non pas pour les ménages
01:03:30mais ciblées pour les
01:03:32très fortunés
01:03:34peut-être, voire les entreprises
01:03:36qui ont de forts bénéfices
01:03:38en ce moment. Et JDD
01:03:40il dit justement, si la solution était d'augmenter les impôts
01:03:42la France serait depuis longtemps la première puissance mondiale
01:03:46Toujours le premier réflexe
01:03:48on monte les impôts
01:03:50mais quand même, je veux juste revenir là-dessus
01:03:52parce qu'on a parlé tout à l'heure de l'attelage
01:03:54entre le ministère
01:03:56de l'Intérieur et aussi
01:03:58le ministère de la Justice et dans ce cas-ci
01:04:00c'est un peu ça, quel va être cet attelage
01:04:02entre le ministère de l'économie et le ministère du
01:04:04budget. On sait qu'en ce
01:04:06moment, il hérite quand même
01:04:08il hérite Antoine Armand
01:04:10de cette dette record
01:04:12de ce déficit record aussi
01:04:14Il faut y aller comme vous le dites
01:04:16et il y a des choses aussi majeures
01:04:18on parlait tout à l'heure du DRN et cette proposition
01:04:20éventuellement sur la question des retraites par exemple
01:04:22qu'est-ce qu'on peut faire là-dessus
01:04:24sur la question de la sécurité, on sait qu'il y a eu
01:04:26une augmentation des effectifs
01:04:28donc il faut maintenir aussi
01:04:30les effectifs de force de l'ordre
01:04:32parce que l'enjeu sécuritaire est fondamental
01:04:34donc il y a tous ces éléments
01:04:36on se rend compte, encore une fois, on revient aux
01:04:38attentes qui sont énormes
01:04:40à la réalité budgétaire qui est
01:04:42extrêmement difficile aujourd'hui
01:04:44et sur cet attelage, donc comment
01:04:46ils vont réussir à s'entendre et pas s'envoyer la balle
01:04:48l'un et l'autre
01:04:50d'un mot, la personnalité d'Antoine Armand
01:04:52il parle cru
01:04:54et d'ailleurs lorsque l'on revient sur
01:04:56les propos qui ont été ceux de Michel Barnier
01:04:58en disant je dirai la vérité aux français
01:05:00lorsqu'il dit je dirai la vérité aux français
01:05:02c'est je vais vous dire des choses qui ne vont pas vous plaire
01:05:04qui ne vont pas aller dans votre sens
01:05:06mais j'estime que nous
01:05:08devons les faire si nous
01:05:10regardons à 5 ans, à 10 ans, à 15 ans
01:05:12que parfois il va falloir
01:05:14serrer la ceinture, investir
01:05:16dans certains secteurs pour
01:05:18regagner peut-être en souveraineté
01:05:20industrielle et il va y avoir des temps
01:05:22difficiles que nous allons devoir traverser
01:05:24et je pense qu'effectivement Antoine Armand va
01:05:26savoir parler cru
01:05:28on l'espère en tout cas et potentiellement
01:05:30annoncer des mauvaises nouvelles. Et la puite surtout.
01:05:32Kevin. Non mais je crois qu'il faut, la vérité
01:05:34est la suivante, la France est en faillite
01:05:36quand vous avez des dépenses publiques
01:05:38à 5,6% du PIB
01:05:40on est en situation de faillite
01:05:42quand le remboursement
01:05:44le déficit pardon
01:05:46quand vous avez
01:05:48le remboursement des intérêts de la dette
01:05:50qui en 2027 va s'élever
01:05:52à 70 milliards
01:05:54on est en déficit. Et moi ce qui me tue
01:05:56dans ce pays c'est qu'on ne veut pas
01:05:58baisser les dépenses publiques
01:06:00les dépenses publiques des
01:06:02pays de l'Union Européenne en pourcentage du
01:06:04PIB c'est environ 49,4%
01:06:06la France c'est
01:06:0857,3%
01:06:10et là on nous annonce des hausses d'impôts
01:06:12on va encore pénaliser les entreprises
01:06:14on dit que les classes moyennes ne seront pas impactées
01:06:16mais c'est quoi une classe moyenne ? J'ai cru entendre
01:06:18que c'était 2700, 2800 euros
01:06:20vous pensez qu'à 2800 euros par mois
01:06:22on peut vivre correctement à Paris ? On a encore
01:06:24l'impression que ce sont toujours les mêmes qui vont
01:06:26payer et qu'on ne touche jamais
01:06:28aux dépenses de l'État et ça les Français
01:06:30en ont marre
01:06:32Je pense qu'ils vont y toucher
01:06:34Il y a quand même une chose importante
01:06:36est-ce que le futur ministre
01:06:38des Finances, est-ce que le futur gouvernement
01:06:40usera de ce que Lionel Jospin
01:06:42avait parlé
01:06:44du droit d'inventaire du mitterrandisme ?
01:06:46Va-t-on faire le droit
01:06:48d'inventaire économique du macronisme
01:06:50qui est purement désastreux ?
01:06:52On nous avait dit que c'était le Mozart de la finance
01:06:54qu'il était absolument génial
01:06:56je constate qu'aujourd'hui on a une dette
01:06:58qui n'a jamais été aussi élevée
01:07:00dans notre histoire probablement
01:07:02qu'on est au bord de tomber dans les mains
01:07:04de la Troïka que la Grèce a subie
01:07:06en 2008, c'est-à-dire
01:07:08Fonds Monétaire International, Banque Centrale
01:07:10Européenne et Commission Européenne
01:07:12qu'on a aujourd'hui
01:07:14un taux d'industrialisation
01:07:16l'industrie représente
01:07:189% du PIB, on est au plus bas
01:07:20niveau en Europe, c'est-à-dire au niveau de la Grèce
01:07:22est-ce que les ministres vont
01:07:24avoir le droit de parler un peu
01:07:26du bilan des 7 années précédentes ?
01:07:28Je crois que ça s'imposerait
01:07:30parce que si aujourd'hui on dit aux Français
01:07:32qu'il va falloir se serrer la ceinture
01:07:34au 18ème trou
01:07:36c'est qu'il y aura quand même des responsables
01:07:38ça sert à quoi ?
01:07:40Il faut avancer maintenant
01:07:42on est vraiment très pressé
01:07:44on doit trouver 60 milliards
01:07:46alors où on trouve 60 milliards d'une manière ou d'une autre
01:07:48et j'espère que ça ne pénalisera pas
01:07:50les petites classes
01:07:52et les classes moyennes
01:07:54ou alors on accepte de défiler derrière
01:07:56M. Mélenchon qui dit toujours
01:07:58le programme, rien que le programme
01:08:00non le programme
01:08:02le problème c'est que
01:08:04il veut parler vrai le ministre des Finances
01:08:06mais il va falloir qu'il parle vrai jusqu'au bout
01:08:08qui a amené la France dans le trou ?
01:08:10J'ai une idée, il y en a un qui s'appelle Emmanuel Macron
01:08:12et un autre qui s'appelle Bruno Le Maire
01:08:14mais il est parti en Suisse a priori
01:08:16Allez les amis, on marque une pause
01:08:18je vois que les débats sont animés
01:08:20mais je ne vous en attendais pas moins de vous
01:08:22petite déclaration maintenant
01:08:24M. Faure qui vient de déclarer
01:08:26que le gouvernement Barnier est le plus à droite
01:08:28de la 5ème République
01:08:30C'est un peu facile
01:08:32je prenais cet exemple tout à l'heure
01:08:34imaginez
01:08:36vous m'invitez un soir chez vous
01:08:38j'attends toujours le carton d'ailleurs
01:08:40vous m'invitez un soir
01:08:42vous m'invitez un soir
01:08:44juste avant la pause
01:08:46je reçois l'invitation
01:08:48je dis ah c'est génial mais je n'irai pas
01:08:50je ne peux pas ensuite dire je ne suis pas autour de la table
01:08:52et à un moment donné les socialistes
01:08:54les écologistes, les communistes ont dit
01:08:56on ne veut pas participer au sein de ce gouvernement
01:08:58et aujourd'hui ils nous disent c'est trop à droite
01:09:00il fallait venir
01:09:02on marque une pause et on parlera
01:09:04de l'éducation nationale là aussi
01:09:06une des priorités des français
01:09:08vaste programme
01:09:10allez restez avec nous, nous sommes ensemble jusqu'à 13h
01:09:14incroyable il est 12h30
01:09:16j'ai pas vu le temps passer, on a beaucoup de sujets
01:09:18à aborder dans ce billy news week-end
01:09:20c'est la dernière ligne droite, je vous présente nos invités
01:09:22nous accueillons avec Audrey Bartheau
01:09:24depuis une heure et demie
01:09:26déjà dans quelques instants mais tout de suite on fait un nouveau tour
01:09:28de l'information avec vous Audrey
01:09:32une marche blanche est organisée
01:09:34en hommage à la petite Camilia
01:09:36fauchée par un motard fin août
01:09:38vous voyez ces images
01:09:40Place Cavasse à Vallauris
01:09:42cette marche blanche est organisée avec le soutien
01:09:44du maire de Vallauris
01:09:46le rassemblement a commencé à 10h ce matin
01:09:48et je rappelle que la communauté
01:09:50est évidemment plongée dans le deuil depuis le 29 août
01:09:52jour où Mathéo, 19 ans
01:09:54a fauché Camilia, 7 ans
01:09:56alors qu'elle traversait avec son frère
01:09:58le passage piéton
01:10:00les Etats-Unis appellent leurs citoyens
01:10:02à quitter le Liban tant que des options
01:10:04commerciales restent disponibles
01:10:06en raison de la nature imprévisible du conflit
01:10:08en cours entre le Hezbollah et Israël
01:10:10l'ambassade américaine exhorte les citoyens américains
01:10:12à quitter le Liban, c'est ce qu'a annoncé
01:10:14le département d'Etat
01:10:16enfin en Iran, le bilan de l'explosion
01:10:18d'une mine monte à 51 morts
01:10:20un accident provoqué par une fuite
01:10:22de méthane est survenu hier soir
01:10:24cette fuite a donc entraîné une explosion
01:10:26dans deux blocs de la mine où se trouvaient 69 employés
01:10:28c'est la fin du journal
01:10:30c'est la fin du journal
01:10:32merci Audrey, je vous présente nos invités
01:10:34qui m'accompagnent
01:10:36et qui nous accompagnent pour commenter
01:10:38cette actualité au Combien Riche le jour d'après
01:10:40ça y est, on connait les nouveaux noms
01:10:42du nouveau gouvernement
01:10:44de Michel Barnier mais
01:10:46j'accueille toujours avec beaucoup de plaisir
01:10:48Noemi Elioa, Patrick Sarditti, Kévin Bossuet, Philippe David
01:10:50et Florent Tardif qui vont nous accueillir
01:10:52parmi ces nouveaux noms, nouveau visage
01:10:54il va falloir s'habituer à
01:10:56vous connaissez Anne Gentay ?
01:10:58Très bien, elle passe à l'éducation nationale
01:11:00c'est pas une spécialiste
01:11:02c'est moins que l'on puisse dire
01:11:04et justement, avant de vous demander
01:11:06votre avis, on va demander
01:11:08j'aurais pu commencer par vous d'ailleurs Kévin Bossuet
01:11:10mais je vais le faire dans quelques instants
01:11:12Honneur aux femmes, évidemment
01:11:14nous sommes avec Eve Vaguerlant
01:11:16qui est poésseuse régée en lettres modernes
01:11:18bonjour Eve Vaguerlant, merci
01:11:20je sais que vous patientez depuis quelques minutes
01:11:22mais l'actualité est riche
01:11:24est-ce que vous trouvez beaucoup de ce casting
01:11:26Anne Gentay, bon ou pas ?
01:11:28selon vous ?
01:11:30On peut difficilement le trouver bon
01:11:32je suis assez concernée
01:11:34d'autant plus que je vais devoir tenir
01:11:36le même discours que les syndicats enseignants
01:11:38parce qu'il est pratiquement
01:11:40impossible de ne pas déplorer
01:11:42le fait que la nouvelle ministre
01:11:44n'a aucun lien
01:11:46avec la thématique de l'éducation
01:11:50il semble que le jeu politicien
01:11:52a remporté sur ce qui devrait être
01:11:54l'une des premières priorités
01:11:56c'est-à-dire sauver
01:11:58ce service public qu'est l'éducation nationale
01:12:00qui est en train de déseffondrer
01:12:02donc là, le moins qu'on puisse dire
01:12:04et ça se voit à l'image, si je puis me permettre
01:12:06c'est la déception
01:12:08oui, tout à fait
01:12:10de toute façon, je n'attendais pas
01:12:12de miracle
01:12:14de la part d'un gouvernement
01:12:16sous un nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron
01:12:18on a vu que depuis le départ
01:12:20sur cette question de l'éducation
01:12:22il n'y avait pas de direction de l'Etat
01:12:24enfin, par moments, on a l'impression
01:12:26que ça prend une direction
01:12:28ça avait été le cas sous Jean-Michel Blanquer
01:12:30et même un petit peu avec Gabriel Attal
01:12:32mais immédiatement après, c'est pour
01:12:34bifurquer dans l'autre sens
01:12:36en nous mettant des idéologues
01:12:38de gauche
01:12:40comme Nicole Belloubet
01:12:42ou auparavant Pape N'Diaye
01:12:44et là, finalement, une technocrate
01:12:46qui ne maîtrise pas les dossiers
01:12:48et qui ne saura jamais impulser
01:12:50la volonté de faire
01:12:52dont on a besoin pour redresser
01:12:54la barre dans l'éducation nationale
01:12:56Et vous ne lui laissez pas
01:12:58Eva Vagaland un chouïa de chance ?
01:13:00Alors si, bien sûr
01:13:02d'autant plus qu'on peut espérer
01:13:04qu'elle est un petit peu téléguidée
01:13:06par Michel Pernier
01:13:08qui lui a peut-être une vision des choses
01:13:10cela dit, elle a déjà eu
01:13:12une première petite déclaration sur la question
01:13:14elle a dit qu'elle allait
01:13:16se charger en particulier
01:13:18de la question du manque d'attractivité
01:13:20du métier
01:13:22et pour moi, dans sa déclaration, il y a des
01:13:24indicateurs, des codes qui sont extrêmement
01:13:26négatifs, notamment
01:13:28elle a évoqué le manque de formation continue
01:13:30des enseignants
01:13:32et ça pour moi, c'est caractéristique
01:13:34quand on dit que le problème
01:13:36est dans le manque de formation des enseignants
01:13:38c'est quelque chose qu'on ravage
01:13:40depuis des décennies
01:13:42et pour rejeter la faute en quelque sorte
01:13:44sur nous, on ne saurait pas y faire
01:13:46on serait mal formé
01:13:48et c'est pour ça qu'on souffrirait dans notre métier
01:13:50évidemment c'est ridicule
01:13:52ça n'est pas le problème, le problème est qu'on
01:13:54n'est pas respecté et que notre métier
01:13:56perd tout sens à partir du moment où
01:13:58nous sommes mis face à des élèves
01:14:00qui ne sont pas en capacité d'apprendre
01:14:02Donc ça commence mal quoi ?
01:14:04Oui, ça commence très mal pour moi
01:14:06je suis désolée d'être aussi
01:14:08exclusivement négative
01:14:10On veut vous avoir comme invité
01:14:12on sait que les attentes
01:14:14des français sont nombreuses
01:14:16et on interroge tout au long de notre émission
01:14:18les gens les plus concernés
01:14:20en l'occurrence les enseignants
01:14:22Merci en tous les cas
01:14:24Bon Louis, c'est combien de temps ?
01:14:26Combien de temps
01:14:28en poste ?
01:14:30Oui si vous voulez, mais combien de temps peut-être
01:14:32pour qu'elle vous donne quelques signes
01:14:34Pour juger, on va attendre
01:14:36les premières déclarations, les premières annonces
01:14:38elle va se sentir obligée d'en faire
01:14:40même si il s'agit probablement
01:14:42de ne rien faire au final
01:14:44on va voir si elle se ressaisit
01:14:46de ce qui avait été décidé par Gabriel Attal
01:14:48qui a, à mon sens,
01:14:50ça va rester l'être morte
01:14:52en l'occurrence la réforme du brevet
01:14:54qui a plus ou moins été enterré
01:14:56il s'agissait de rendre le brevet obligatoire
01:14:58pour entrer au lycée
01:15:00le gouvernement a déjà annoncé
01:15:02que ça ne serait pas mis en place pour 2025
01:15:04alors que ça devrait être l'évidence
01:15:06d'avoir son brevet pour entrer au lycée
01:15:08même ça, on n'est pas capable de le faire
01:15:10donc voilà
01:15:12on va voir ce qu'elle annonce
01:15:14par rapport à ça
01:15:16On va attendre ses premières annonces
01:15:18et puis on viendrait témoigner dans
01:15:20Mini News Weekend, on verra
01:15:22Merci en tout cas d'avoir accepté
01:15:24notre invitation, je rappelle que vous êtes professeur
01:15:26AVG en lettres modernes, je me tourne vers notre
01:15:28professeur national, Kevin Bossuet
01:15:30Pareil, même enthousiasme
01:15:32Non mais là je trouve
01:15:34la sentence, c'est une sentence
01:15:36extrêmement difficile
01:15:38évidemment Mme Jeannotay n'est pas spécialiste
01:15:40des questions d'éducation
01:15:42puisqu'elle est spécialiste des questions de défense
01:15:44et de diplomatie, cela dit
01:15:46pour aller discuter avec des syndicats
01:15:48marqués par l'acrimonie constante
01:15:50je pense qu'il faut avoir beaucoup de diplomatie
01:15:52après, ce que l'on peut regretter
01:15:54c'est qu'il y a à ce poste en effet
01:15:56quelqu'un qui n'a pas de poids politique
01:15:58et il va falloir se battre dans l'éducation nationale
01:16:00autour du budget
01:16:02et j'ai peur en effet qu'elle n'ait pas suffisamment
01:16:04les épaules pour faire
01:16:06face à la rigueur budgétaire
01:16:08qui s'annonce, après moi je ne sais pas
01:16:10qui est cette dame, je ne vais pas lui faire des
01:16:12procès d'intention, ça se trouve c'est quelqu'un
01:16:14de très bien et on sent bien ici
01:16:16que la Macronie a voulu garder
01:16:18sous son aile notamment le ministère
01:16:20de l'éducation nationale qui est pour Emmanuel Macron
01:16:22une priorité, on sent bien que sans doute
01:16:24je ne sais pas, Florian confirmera
01:16:26ou pas que Gabriel Attal a peut-être
01:16:28poussé ce nom là pour garder
01:16:30en effet sa main sur le ministère
01:16:32de l'éducation nationale, bien sûr
01:16:34il y a des problèmes dans l'éducation nationale
01:16:36mais il ne faut pas non plus
01:16:38être totalement pessimiste, j'attends
01:16:40de savoir ce qu'elle veut faire, ce qu'elle va faire
01:16:42et moi je suis plutôt enthousiaste
01:16:44Gabriel Attal quand il est arrivé à la tête
01:16:46de l'éducation nationale
01:16:48en fait Thierry
01:16:50j'essaye juste d'être juste, c'est la justesse
01:16:52qui moi m'intéresse et je ne vais pas
01:16:54faire un procès d'intention alors qu'elle
01:16:56ne sait même pas encore exprimer
01:16:58On va attendre, mais pourquoi ce choix
01:17:00Florian Indjentez, est-ce que vous avez la réponse
01:17:02ou pas, parce que c'est vrai que c'est sans surprise
01:17:04je m'attendais à la réaction de cette enseignante
01:17:06Je n'ai pas l'entièreté de la réponse
01:17:08oui, je pense que le Président de la République
01:17:10estime toujours que c'est
01:17:12un peu son domaine réservé
01:17:14l'éducation nationale
01:17:16comme l'était d'ailleurs
01:17:18ce domaine pour Gabriel Attal
01:17:20qui estimait-il lorsqu'il était
01:17:22Premier ministre, ça a été également son domaine réservé
01:17:24on pouvait parler alors de partageant entre le Président
01:17:26de la République et le Premier ministre
01:17:28ce qui avait d'ailleurs à l'époque
01:17:30permis de nous donner
01:17:32un élément d'explication
01:17:34voire le principal
01:17:36élément d'explication pour tenter de comprendre
01:17:38la nomination de Nicole Belloubet
01:17:40à ce poste, qui est la prédécesseur
01:17:42d'Indjentez
01:17:44il est vrai que c'est la seule, il me semble
01:17:46ministre, que ce soit
01:17:48ministre de pleine exercice, ministre délégué ou
01:17:50secrétaire d'Etat, qui n'a pas de lien
01:17:52direct dans le gouvernement Barnier
01:17:54avec le portefeuille
01:17:56dont elle a la tâche à présent
01:17:58c'est-à-dire que lorsque l'on regarde
01:18:00Didier Migaud, Catherine Vautrin, Bruno
01:18:02Retailleau, etc., ils ont tous un lien
01:18:04où ils ont tous dans leur parcours
01:18:06politique ou personnel, eu
01:18:08à un moment donné, à traiter
01:18:10avec le portefeuille
01:18:12dont ils ont aujourd'hui la tâche
01:18:14ce n'est pas le cas d'Indjentez, on voit notamment
01:18:16son curriculum, médecin,
01:18:18auto-entrepreneuse, effectivement
01:18:20elle est plutôt
01:18:22en charge depuis plusieurs années
01:18:24des questions de défense, de diplomatie
01:18:26elle est élue de l'étranger
01:18:28je crois qu'il me semble, dans la zone
01:18:30pacifique, Asie-Pacifique
01:18:32donc voilà
01:18:34c'est vrai que c'est une interrogation
01:18:36je n'ai pas l'ensemble
01:18:38je n'ai pas une réponse
01:18:40précise à vous donner
01:18:42il y a des raisons plutôt politiques
01:18:44du fait qu'elle est plus proche
01:18:46de Gabriel Prage
01:18:48l'enjeu ce sera son directeur
01:18:50ou sa directrice
01:18:52après je voulais qu'on parle de Patrick Heitzel
01:18:54parce que ça m'intéresse aussi de vous entendre sur Patrick Heitzel
01:18:56ce que je voulais dire, c'est que le ministre
01:18:58il n'est pas tout seul, il a une équipe
01:19:00alors bon, il y a évidemment des personnalités
01:19:02qui veulent tout prendre
01:19:04en main, comme Benzaie
01:19:06par exemple, qui a essayé d'instaurer
01:19:08le wokisme à l'école, ce qui peut être extrêmement
01:19:10regrettable, mais pas que
01:19:12maintenant, je crois savoir
01:19:14je crois savoir que celle qui avait été
01:19:16pressentie pour ce poste
01:19:18de l'éducation nationale, c'est l'actuel
01:19:20ministre de l'agriculture
01:19:22qui est professeur de lettres
01:19:24et on en avait parlé
01:19:26on en avait parlé à un moment donné, alors pourquoi
01:19:28elle en a été écartée, je n'en sais rien
01:19:30on devait dire un chiffre de la date aussi
01:19:32il y a un peu de politique
01:19:34aussi derrière tout cela
01:19:36quand je disais que je n'avais pas l'ensemble
01:19:38d'une réponse, d'une explication
01:19:40il y a quand même des éléments
01:19:42pour expliquer
01:19:44le fait que Annie Gennevard a été écartée
01:19:46c'est-à-dire que tout au long de la semaine
01:19:48il y a eu des discussions, tout simplement
01:19:50parce que Michel Barnier a présenté une première ébauche
01:19:52de gouvernement, il y avait trop
01:19:54d'erreurs à des postes stratégiques
01:19:56importants, que sont le ministère de l'éducation nationale
01:19:58le ministère de l'économie
01:20:00et des finances, ou encore le ministère de l'intérieur
01:20:02et à un moment, dans les négociations
01:20:04il a fallu entre guillemets
01:20:06alors je n'aime pas beaucoup cette expression
01:20:08mais se partager les postes, c'est-à-dire que
01:20:10attendez, si vous avez le ministère de l'intérieur
01:20:12donc ce sera Bruno Rotaillot
01:20:14vous ne pouvez pas non plus avoir
01:20:16et Bercy et le ministère
01:20:18de l'éducation nationale
01:20:20c'est comme cela que ça a été négocié
01:20:22c'est un boule politique, c'est un mépris
01:20:24pour ce ministère
01:20:26il n'y a pas que ça, je ne pense pas
01:20:28il y a une personnalité qui n'a
01:20:30ni expérience ni compétence dans ce domaine
01:20:32on ne peut pas dire pour le coup qu'elle n'a pas d'expérience
01:20:34oui, après ce qu'on attend
01:20:36c'est considérer que l'éducation peut être
01:20:38à la fois d'accord avec vous
01:20:40et en même temps des accords
01:20:42on a vu notamment
01:20:44ce qu'a donné la société civile
01:20:46la société civile c'était des experts
01:20:48c'était très bien, ils maîtrisaient parfaitement leur dossier
01:20:50ça a été un échec
01:20:52pourquoi ? Parce que, et d'ailleurs ça a été
01:20:54rappelé à l'instant, il va falloir ensuite
01:20:56négocier avec des syndicats
01:20:58et vous avez beau très bien maîtriser
01:21:00votre portefeuille
01:21:02votre dossier
01:21:04à un moment donné, dans des négociations
01:21:06lorsqu'il faut faire de la politique, lorsqu'il faut pousser
01:21:08un tel pour tenter de négocier avec tel syndicat
01:21:10qu'il faut connaître aussi tel élu du territoire
01:21:12qui potentiellement permettra
01:21:14de vous appuyer avec tel autre syndicat
01:21:16dans les négociations etc, c'est faire un peu de politique
01:21:18et d'ailleurs, lorsque l'on évoque
01:21:20l'ancien monde, l'ancien monde c'était ça
01:21:22c'est-à-dire qu'on voulait mettre
01:21:24à un moment donné
01:21:26un homme politique à tel ministère
01:21:28pourquoi ? Il n'y connaissait rien au dossier
01:21:30mais c'est parce qu'il n'y connaissait rien
01:21:32aussi qu'il était capable
01:21:34d'avoir des décisions difficiles
01:21:36Allez, je vois qu'on avance les amis
01:21:38C'est le seul ministère où on a mis quelqu'un
01:21:40qui n'a pas de compétences
01:21:42exclusives et importantes
01:21:44dans le portefeuille qui lui est confié
01:21:46Je suis d'accord avec Florian
01:21:48on l'a vu avec Madame Belloubet
01:21:50les groupes de niveau se sont
01:21:52transformés en groupe de besoin
01:21:54et les professeurs sur le terrain n'appliquent pas la réforme
01:21:56puisqu'ils reproduisent des groupes
01:21:58avec des niveaux hétérogènes
01:22:00quand vous n'avez pas un ministre avec de la poigne
01:22:02qui n'a pas de poids politique
01:22:04forcément, la conséquence est que
01:22:06de toute manière, ce qui est décidé n'est pas
01:22:08appliqué parce que certains professeurs font de l'idéologie
01:22:10au lieu d'agir en tant que fonctionnaire
01:22:12responsable. On avance
01:22:14parce que le temps presse et on n'aura pas le temps
01:22:16de tout aborder mais j'aimerais vous écouter
01:22:18et vous entendre sur la nomination de Patrice Grisels
01:22:20ça c'est intéressant. Ministre de l'Enseignement
01:22:22je ne dis pas qu'Anne Gentay ne l'était pas
01:22:24évidemment, ne vous méprenez pas sur mes propos
01:22:26mais Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
01:22:28il a été conseiller de François Fillon
01:22:30si je m'abuse et c'est un proche de Michel Barnier
01:22:32Florian Tardif et là pourquoi
01:22:34c'est intéressant ? Parce qu'évidemment
01:22:36il y a eu beaucoup de choses dans les universités
01:22:38des manifestations pro-palestiniennes etc.
01:22:40Est-ce que vous pensez que ça peut être l'homme
01:22:42de la situation pour redresser les choses
01:22:44pour remettre un peu
01:22:46pour recadrer tout ça ?
01:22:48Oui on l'espère, on le verra
01:22:50là encore, attendons de voir et de juger
01:22:52sur pièce
01:22:54effectivement il y a énormément de choses
01:22:56à dire sur l'enseignement supérieur
01:22:58compte tenu de ce qui s'est passé
01:23:00cette année que ce soit dans différentes
01:23:02universités ou grandes écoles
01:23:04on va peut-être pas y revenir
01:23:06mais je pense qu'il le sait
01:23:08que l'un de ses principaux
01:23:10défis compte tenu
01:23:12notamment de l'actualité
01:23:14internationale sera
01:23:16que les universités
01:23:18ou et les grandes écoles
01:23:20ne soient pas polluées
01:23:22par des débats
01:23:24trop politiques
01:23:26Là aussi on attend là-dessus
01:23:28Je pense qu'on l'attend d'abord là-dessus
01:23:30Mais je pense qu'à gauche
01:23:32on regarde ça pas nécessairement d'un très bon oeil
01:23:34on le voit justement trop
01:23:36à droite
01:23:38donc on voit déjà que ça
01:23:40suscite de la contestation
01:23:42Pour le peu il était conseiller de François-Philippe
01:23:44Oui c'est ça
01:23:46Mais il y a un vrai enjeu
01:23:48parce qu'on parlait aussi une question de ces
01:23:50importations de conflits
01:23:52aujourd'hui on a vu sur les campus américains
01:23:54ce qui se passait, on a vu sur la
01:23:56question de la sécurité aussi
01:23:58des étudiants juifs
01:24:00aussi en France
01:24:02donc il y avait un véritable enjeu et ça va pas se régler
01:24:04demain matin, je veux dire la rentrée
01:24:06elle se manifeste maintenant
01:24:08donc là-dessus et peut-être juste
01:24:10une petite parenthèse, on parle de l'éducation
01:24:12supérieure mais tout à l'heure, juste pour revenir
01:24:14rapidement sur l'éducation, je comprends
01:24:16l'inquiétude chez les
01:24:18enseignants aussi
01:24:20parce qu'on disait, il n'y a pas beaucoup de poids lourds
01:24:22en fait on ne connait pas nécessairement
01:24:24les français ne les connaissent pas très bien
01:24:26et c'est surtout de se dire qu'au cours des dernières
01:24:28années, on a fait du 180 degrés
01:24:30on a passé de Pape N'Diaye à
01:24:32Gabriel Attal, interdiction
01:24:34de la baïa
01:24:36de l'autre côté on était plutôt dans le
01:24:38wokisme donc maintenant on est sur quoi
01:24:40et quand la ministre dit
01:24:42je veux travailler sur la dévalorisation
01:24:44du métier, d'accord, la solitude
01:24:46des enseignants ça veut dire quoi? Sur la sécurité
01:24:48quel contenu on peut enseigner aussi
01:24:50aujourd'hui, ça ça fait partie des dossiers
01:24:52assez majeurs et bien sûr
01:24:54sur la question de la laïcité et dans
01:24:56l'enseignement supérieur, ça se manifeste aussi
01:24:58Philippe David. Le problème de l'éducation
01:25:00nationale en France, que ce soit l'éducation nationale
01:25:02ou l'enseignement supérieur, c'est qu'il y a tout à revoir
01:25:04parce que parler de la difficulté du
01:25:06métier d'enseignant, très bien, mais
01:25:08quand on regarde, et ça c'est quand même la valeur
01:25:10cardinale, le déclassement
01:25:12du niveau scolaire français dans les
01:25:14classements PISA
01:25:16et TIMSS, ça c'est quand même
01:25:18l'étalon qui permet de voir si le
01:25:20système éducatif est bon ou pas
01:25:22et le système éducatif français
01:25:24va à volo, ça c'est pour le problème
01:25:26de base de la maternelle
01:25:28à la terminale. Après l'enseignement supérieur
01:25:30moi je crois qu'il faut également tout
01:25:32revoir dans l'enseignement supérieur
01:25:34comment expliquer que la France produise autant
01:25:36de psychologues et de sociologues
01:25:38alors qu'on n'en a pas besoin
01:25:40et qu'on a des dizaines de métiers où on n'arrive
01:25:42pas à recruter, ou alors
01:25:44si, il faut aller faire des écoles privées qui coûtent
01:25:46très cher et quand vous avez des parents qui ont pas les moyens
01:25:48de payer, ben vous pouvez pas
01:25:50c'est aussi... Non mais c'est pour ça que c'est
01:25:52impressionnant, c'est important
01:25:54on parle beaucoup de l'enseignement
01:25:56supérieur, de la recherche etc, des grandes études
01:25:58mais il y a un moment où il faudra
01:26:00se pencher sur le fait, par rapport
01:26:02à ce que vous venez de dire, que certes on a besoin
01:26:04de personnes qui font des bacs
01:26:06plus 3, des bacs plus 5, des bacs plus 8
01:26:08mais on a aussi besoin
01:26:10de personnes et ce n'est pas
01:26:12dévalorisant, mais il faut le dire, ce sont des
01:26:14très beaux métiers, mais que ce soit
01:26:16des boulangers, des électriciens etc, on peut très
01:26:18bien gagner sa vie, on peut monter son entreprise
01:26:20il faut aussi dire cela et pourquoi
01:26:22je dis que c'est important, c'est à dire qu'on parle beaucoup
01:26:24du coup de ce poste
01:26:26qui est le ministère d'enseignement supérieur
01:26:28il y a tout de même un ministre délégué
01:26:30qui est en charge de la réussite scolaire
01:26:32et de l'enseignement professionnel
01:26:34si effectivement, dans ce pays
01:26:36qu'est la France, on arrive à dire
01:26:38à des gamins qui ont 12, 13,
01:26:4014, 15 ans, qui sont parfois
01:26:42en échec scolaire, mais qui sont parfois en échec scolaire
01:26:44parce que oui, ils sont peut-être pas très bons
01:26:46en maths, très bons en français par rapport
01:26:48aux compétences qu'on leur demande
01:26:50au collège ou au lycée
01:26:52mais qu'ils peuvent être très bons dans d'autres domaines
01:26:54d'autres domaines
01:26:56j'avais un père qui était professeur d'enseignement
01:26:58il peut très bien gagner leur vie
01:27:00il faut le dire à ses parents
01:27:02ou même à ses élèves qui nous regardent
01:27:04on peut très bien gagner sa vie, on peut même mieux
01:27:06gagner sa vie
01:27:08je bois du petit lait
01:27:10c'est à dire que moi j'ai l'exemple
01:27:12à presque 13h, c'est un peu bizarre
01:27:14j'ai l'exemple d'un élève
01:27:16j'ai l'exemple d'un élève
01:27:18qui était extrêmement brillant
01:27:20il voulait faire pâtissier
01:27:22tous ses professeurs lui ont dit
01:27:24tu vas te saper, tu vas gâcher ta vie
01:27:26il a fait pâtissier
01:27:28aujourd'hui il gagne très bien sa vie
01:27:30il est épanoui, l'intelligence de la main
01:27:32c'est quelque chose qu'il faut valoriser
01:27:34au sein de l'éducation nationale
01:27:36et dernière chose que j'aimerais rajouter aussi
01:27:38moi si j'étais ministre de l'enseignement supérieur
01:27:40si j'étais ministre de l'éducation nationale
01:27:42je dirais bien que le premier frein
01:27:44ce sont les enseignants eux-mêmes
01:27:46il y a une bonne partie des enseignants
01:27:48ce sont des idéologues
01:27:50qui font tout pour faire capoter sur le terrain
01:27:52toutes les réformes qui vont dans le bon sens
01:27:54qui font tout pour faire entrer
01:27:56l'idéologie dans l'espace classe
01:27:58et dans les établissements scolaires
01:28:00on n'arrivera pas à réformer
01:28:02l'éducation nationale tant que
01:28:04ces professeurs là ne choisiront pas
01:28:06la fonction publique en tant que fonctionnaire
01:28:08responsable, c'est à dire appliquer
01:28:10on leur dit d'appliquer
01:28:12et tant qu'ils n'arrêteront pas de faire de la petite politique politicienne
01:28:14nos élèves ne sont pas des combailles
01:28:16pour des idéologues
01:28:18arriérés, c'est tout.
01:28:20Cher Thierry Cabane, j'ai une certitude dans cette émission
01:28:22c'est que la France a raté quelque chose
01:28:24en ne nommant pas Kevin Brossuet
01:28:26ministre de l'éducation et de l'enseignement supérieur
01:28:28vous avez une grève
01:28:30des professeurs imminente
01:28:32et je pense que je termine en très mauvais état
01:28:34on irait vous défendre
01:28:36merci, on vous remercie
01:28:38et qu'Audrey Bertheau de nous avoir accompagné
01:28:40pour ce mini-news, c'était riche
01:28:42les débats étaient animés évidemment
01:28:44je voulais dire quelque chose Patrice
01:28:46une petite interrogation, pourquoi n'y a-t-il pas un
01:28:48ministère du handicap après les magnifiques jeux ?
01:28:50c'est vrai, c'est vrai
01:28:52c'est vrai, vous avez raison de le souligner
01:28:54très bonne intervention
01:28:56très bonne intervention Patrice Ardietti
01:28:58et c'est pour ça que vous êtes ici avec nous
01:29:00merci à l'équipe
01:29:02qui nous a entouré pour préparer cette émission
01:29:04Laura Baca, David Brunet
01:29:06Olivier Madinier, Jules Vitté
01:29:08Audrey Bertheau qui m'accompagne
01:29:10merci à la programmation, Francisca Bamele
01:29:12à la réalisation c'était Henri de Mérindot
01:29:14à la vision c'était David Tonnelly
01:29:16au son c'était Timur Oussa
01:29:18vous pouvez revivre nos débats
01:29:20et cette émission comme toutes les émissions
01:29:22de CNews sur notre site cnews.fr
01:29:24tout de suite c'est Enquête d'Esprit avec Emeric Pourbet
01:29:26et moi j'aurai le plaisir de vous retrouver avec
01:29:28Audrey Bertheau dans une heure
01:29:30pour 180 minutes, info là encore
01:29:32restez avec nous, on a encore beaucoup de choses
01:29:34à aborder, nous sommes ensemble
01:29:36bonne partie de la journée
01:29:38à tout à l'heure