Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux évidemment de vous retrouver 11h-13h, c'est votre Midi News Week-end avec des témoignages, des reportages et des débats au plus près de vos préoccupations, vous le savez.
00:00:11Je vous présente mon équipe du dimanche dans quelques instants mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:16On sera à Courbevoie dans quelques instants, Courbevoie où un nouveau rassemblement est organisé après le viol de cette petite fille de 12 ans, viol sous fond d'antisémitisme, la France est sous le choc.
00:00:26On sera avec notre équipe Corentin Alonso et Florian Paume.
00:00:31L'autre gros titre de ce dimanche, c'est la longue interview de Jordan Bardella à nos confrères du journal du dimanche, son ambition pour la France, question est-il prêt pour le pouvoir, sa feuille de route, son gouvernement, son lien aussi avec Emmanuel Macron, décryptage avec Thomas Bonnet, notre spécialiste politique.
00:00:49Et puis, on parlera aussi de Jean-Luc Mélenchon, avec ce chiffre, 79% des Français estiment qu'il constitue un handicap pour la gauche, et bien malgré tout cela, Jean-Luc Mélenchon se dit prêt pour Matignon.
00:01:00Tiens donc, évidemment c'est un sujet pour Midi News, voilà votre première partie, ça s'annonce riche évidemment et animé mais tout de suite on fait un premier tour de l'information avec Isabelle Piboulot que je salue en ce dimanche, bonjour Isabelle.
00:01:13Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:14À une semaine du premier tour des législatives, Jordan Bardella est clair entre le sursaut et le chaos, il faudra choisir.
00:01:21Dans un entretien accordé au JDD, le président du Rassemblement national a détaillé sa feuille de route.
00:01:27Il y a une demande d'autorité dans la société à laquelle je souhaite répondre afin de rétablir la paix civile en France, je n'ai aucune crainte, a-t-il affirmé.
00:01:36Jean-Luc Mélenchon, lui, se voit déjà à Matignon.
00:01:39« J'ai l'intention de gouverner ce pays », a-t-il déclaré hier sur France 5 en revenant sur l'unité nécessaire.
00:01:45« À gauche, nous avons besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne qu'on suit », a-t-il dit en précisant ne pas vouloir s'imposer.
00:01:52Dans ce contexte, la cote de popularité d'Emmanuel Macron dégringole.
00:01:57Selon un sondage IFOP pour le JDD, 74% des Français interrogés se disent mécontents du chef de l'État.
00:02:04Une rétrogradation de 5 points ce mois-ci, 26% seulement en sont satisfaits.
00:02:09C'est mieux pour Gabriel Attal, toujours candidat à son maintien à Matignon.
00:02:13L'actuel Premier ministre réunit 41% d'avis positifs contre 59% de Français mécontents.
00:02:21Et puis, c'est l'effervescence dans les imprimeries en France.
00:02:25Illustration dans une PME du Haut-Rhin prise de court après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:02:31Une situation inédite résumée par Jean-Luc Thomas.
00:02:35Depuis mardi soir, cet entrepôt est une véritable ruche.
00:02:38Des centaines de salariés s'affairent pour préparer en quelques jours
00:02:423 millions de plis électoraux pour 6 départements de l'Est de la France.
00:02:46L'intérimaire est permanent, se relaie en 3-8 du lundi au samedi.
00:02:50Certains collaborateurs ont annulé leur congé,
00:02:55mais on a également mis en place des équipes d'intérimaire,
00:02:59donc plus de 150 intérimaires, avec une équipe d'intérimaire également d'urgence.
00:03:04Pour ces soudaines législatives, les effectifs ont doublé du jour au lendemain.
00:03:08Sans le savoir, la mise souplie pour les élections européennes ont été une répétition générale.
00:03:14Ça fait 10 ans qu'on fait les élections chez 3MA Group,
00:03:16que ce soit présidentielle, municipale, régionale, c'est vraiment une situation inédite.
00:03:21Dans une semaine, tout doit être terminé pour le premier tour.
00:03:25La mise souplie reprendra de plus belle le 2 juillet pour le deuxième tour.
00:03:30Le sujet de l'immigration illégale dépasse les frontières de l'Hexagone.
00:03:36Entre le Mexique et les Etats-Unis, les forces de l'ordre américaines y font face,
00:03:40parfois dans des conditions périlleuses.
00:03:42À l'approche des élections américaines, Joe Biden promet la régularisation de plusieurs milliers d'immigrés.
00:03:48Explication de Félix Perolaz.
00:03:51Une course-poursuite spectaculaire pour intercepter des passeurs.
00:03:56Dans le sud des Etats-Unis, les forces de l'ordre sont mobilisées contre l'immigration illégale.
00:04:01À la frontière avec le Mexique, les opérations se multiplient face à une pression migratoire très forte.
00:04:06En général, du côté mexicain, les criminels, les passeurs utilisent un drone
00:04:11pour voir où se trouvent les forces de l'ordre.
00:04:13Puis lorsqu'ils estiment que la situation est claire,
00:04:15ils font traverser la rivière aux personnes concernées.
00:04:18Avec plus de 2500 passages illégaux par jour à la frontière,
00:04:21le président américain Joe Biden durcit son discours.
00:04:24Début juin, il annonçait des restrictions en matière d'asile.
00:04:27Aujourd'hui, j'annonce des mesures visant à empêcher les migrants
00:04:31qui franchissent illégalement notre frontière méridionale de bénéficier de l'asile.
00:04:35Mais en pleine période électorale, le président américain annonce cette fois un virage à gauche,
00:04:40avec un nouveau décret.
00:04:41Il permettra la régularisation de centaines de milliers d'immigrés.
00:04:44Je pense que c'est une façon de se sauver la face après l'action restrictive en matière d'asile.
00:04:52Je pense donc qu'il essaye simplement de dire aux démocrates
00:04:56ou à d'autres électeurs potentiels qu'il n'est pas sévère en matière d'immigration.
00:05:02Un depoids de mesure qui pourrait peser lourd dans les prochaines élections.
00:05:06Enfin, Donald Trump est en campagne.
00:05:08L'ancien président américain était hier soir en meeting en Pennsylvanie
00:05:13et a exhorté les chrétiens évangéliques à voter pour lui.
00:05:16Donald Trump affrontera Joe Biden lors d'un débat télévisé jeudi prochain
00:05:20avant la présidentielle de novembre, on l'écoute.
00:05:23Vous avez donc une deuxième fonction très importante.
00:05:28Si nous gagnons la Pennsylvanie, nous gagnons la présidence.
00:05:33Et voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:05:35Je vous retrouve dans 30 minutes pour un prochain point.
00:05:38Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:05:40Merci Isabelle.
00:05:41On sera au rendez-vous dans 30 minutes évidemment.
00:05:43Je vous présente mon équipe du dimanche, des fidèles, vous les connaissez.
00:05:46Naïm M. Fadel, essayiste.
00:05:48Soyez à bientôt Naïma.
00:05:49Merci, bonjour Thierry.
00:05:50Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
00:05:52Bonjour Thierry.
00:05:53Thomas Bonnet, toujours en pleine forme.
00:05:56Et c'est pas fini, les élections c'est dans une semaine.
00:05:59Il y a un deuxième tour dans deux semaines.
00:06:00Et il y a un deuxième tour dans deux semaines.
00:06:02Et la composition d'un gouvernement.
00:06:03Et la composition d'un gouvernement et voilà.
00:06:06Patrick Sarditti, bonjour, soyez bienvenu.
00:06:09Je vais voter aussi alors.
00:06:10Vous allez voter aussi, oui.
00:06:11Joseph Toonel, j'ai envie de vous accueillir.
00:06:13Quand on se retrouve, le soleil se met enfin à briller.
00:06:16C'est vrai, c'est vrai.
00:06:18J'aime ce petit côté pour être chez vous.
00:06:20Soyez bienvenus donc en tous les cas.
00:06:22Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:06:24Ce sont les horaires du dimanche, vous les connaissez.
00:06:26On va commencer notre émission en prenant la direction
00:06:28de Courbevoie.
00:06:29Courbevoie qui se mobilise en ce moment même d'ailleurs
00:06:32après le viol de cette petite fille de 12 ans
00:06:34qui a ému la France entière.
00:06:36Viol, vous le savez, sous fond d'antisémitisme.
00:06:38On va trouver sur place notre équipe.
00:06:40Corentin Alonso et Florian Paume.
00:06:42Bonjour Corentin.
00:06:43Alors après l'agression terrible de cette petite fille de 12 ans,
00:06:46est-ce que l'appel a été entendu ce matin du côté de Courbevoie ?
00:06:51Racontez-nous.
00:06:55Bonjour Thierry, oui effectivement vous arrivez
00:06:57juste à temps pour le début du rassemblement.
00:06:59Il y a plusieurs émotions qui prédominent ici.
00:07:02Beaucoup de gens sont venus, nombreux.
00:07:04Il y a le choc, la colère et la peur.
00:07:06Le choc d'abord après avoir appris cet événement horrible
00:07:10qui a eu lieu ici à Courbevoie dans leur ville.
00:07:13Il y a aussi la colère face à la montée de l'antisémitisme
00:07:15depuis les attaques du 7 octobre en Israël.
00:07:19L'explosion de l'antisémitisme.
00:07:21Il y a enfin la peur, la peur,
00:07:23puisqu'on ne peut plus vivre sereinement ici en tant que juifs.
00:07:27C'est ce qu'on a entendu ici.
00:07:28Alors pour ce rassemblement citoyen,
00:07:30il y a l'ensemble des communautés religieuses qui sont représentées.
00:07:35Il y a des gens de toute confession qui ont tenu à être tous unis ici
00:07:39pour dénoncer l'antisémitisme.
00:07:41Du côté du gouvernement, on attend la ministre de l'Éducation nationale
00:07:44qui devrait arriver d'ici quelques instants sur place.
00:07:47Merci beaucoup Corentin Lanzot,
00:07:49accompagné par Florian Paume.
00:07:51Corentin nous l'a dit, il y a des personnes de toute confession.
00:07:53Et ça c'est important de l'évoquer sur ce même plateau hier,
00:07:55Patrick Sarditti, qui est une réponse forte à cet appel.
00:07:59Si il n'y avait pas des personnes de toute confession,
00:08:02ce serait ridicule, ça ne servirait strictement à rien.
00:08:04Mais plus que de toute confession,
00:08:07il faudrait que les non-français juifs
00:08:12aient pour une fois une majorité.
00:08:15Franchement, qu'on puisse les distinguer dans la foule.
00:08:20Parce qu'on sait tous qu'il y a toujours des Français non-juifs
00:08:26qui adhèrent à ce genre de manifestation.
00:08:28Mais ça n'est jamais assez, ça n'est jamais convaincant.
00:08:32La raison, je n'en sais rien.
00:08:35Est-ce que c'est pour ne pas avoir à se déplacer ?
00:08:38Est-ce qu'on n'attache pas suffisamment d'importance à ce qui s'est passé ?
00:08:42Je ne pense pas.
00:08:44Il y a une espèce de tabou qui consiste à rester un petit peu en réserve.
00:08:51Et justement, pour employer le même terme,
00:08:53à se réserver pour quelque chose d'encore plus gros.
00:08:56Mais j'espère qu'il n'y aura pas quelque chose d'encore plus gros
00:08:58que ce drame qui vient de se passer.
00:09:02Et tout au long de 2012, on fera des allers-retours évidemment
00:09:05du côté de Courbevoie avec un grand nombre de témoignages.
00:09:08Joseph Tounel.
00:09:10Moi ce qui me frappe, je reviens complètement à ce qui vient d'être dit.
00:09:13J'ai été frappé au cours de différentes manifestations.
00:09:15Parce que ce n'est pas qu'aujourd'hui sur ce drame absolu.
00:09:18C'est depuis plusieurs années.
00:09:20De voir le peu de mobilisation.
00:09:23Et quand j'entends certains qui nous disent
00:09:25il y aurait un très mauvais antisémitisme
00:09:27et puis il y en a un qui est un peu moins mauvais.
00:09:29On est en pleine aberration.
00:09:31L'antisémitisme est condamnable.
00:09:33L'antisémitisme, on doit tous lutter contre.
00:09:36Ça veut dire quoi l'antisémitisme ?
00:09:38C'est le rejet d'un autre.
00:09:39Parce qu'on estime qu'il est différent.
00:09:41Et ça je suis très gêné aujourd'hui.
00:09:43On est obligé de parler des juifs, des juives
00:09:45comme si on était dans les années 30.
00:09:47Vous vous rendez compte ?
00:09:49Comme si nos compatriotes
00:09:51d'origine juive ou de religion juive
00:09:55étaient des êtres différents.
00:09:57Voilà où nous en sommes.
00:09:59Ça devrait être un combat de tous.
00:10:01Et dans les manifestations, malheureusement
00:10:03il n'y a pas assez de monde.
00:10:05Ça ne devrait même plus être un combat.
00:10:07Mais j'ai noté qu'un président de la République
00:10:09ne venait même pas manifester
00:10:11avec des citoyens français quand on se levait
00:10:13contre l'antisémitisme.
00:10:15Kevin, deux mots.
00:10:17La lutte contre l'antisémitisme
00:10:19c'est une lutte qui doit être universelle.
00:10:21Et je regrette en effet
00:10:23que dans ce genre de manifestation
00:10:25il y ait majoritairement des juifs.
00:10:27Après, le problème
00:10:29c'est ce qu'a dit Joseph.
00:10:31Moi ce qui me pose problème, c'est quand le premier d'entre nous
00:10:33Emmanuel Macron
00:10:35ne se rend pas à la grande marche
00:10:37contre l'antisémitisme au nom de l'unité nationale.
00:10:39Comme si sa présence
00:10:41allait diviser la société française.
00:10:43Ou alors qu'il aille jusqu'au bout.
00:10:45Qu'il mette en avant les causes
00:10:47et l'origine
00:10:49de ce nouvel antisémitisme
00:10:51qui est né
00:10:53en France
00:10:55dans une forme de culture
00:10:57anti-juive
00:10:59dans une forme de culture antisémite
00:11:01qui a trouvé une trajectoire politique
00:11:03et une légitimation politique
00:11:05après le 7 octobre
00:11:07avec le soutien
00:11:09notamment du peuple
00:11:11palestinien.
00:11:13Et le problème, c'est que l'extrême gauche
00:11:15fait beaucoup de mal à notre société.
00:11:17J'ai écouté
00:11:19avec attention hier
00:11:21Monsieur Mélenchon
00:11:23concernant le viol antisémite.
00:11:25Il a quand même dit la chose suivante
00:11:27Est-ce que ceux qui ont
00:11:29violé ont conscience
00:11:31que le viol est un crime ?
00:11:33Voilà ce qu'il a dit.
00:11:35Est-ce que vous vous rendez compte ?
00:11:37Et quand en mettant en avant le caractère antisémite
00:11:39il bottait évidemment
00:11:41en touche. La vérité c'est qu'on a
00:11:43une extrême gauche qui a
00:11:45hystérisé l'antisémitisme
00:11:47qui a contribué
00:11:49à le développer. Et quand vous allez
00:11:51dans les banlieues, notamment
00:11:53il y a des gamins, ils ne font plus la différence
00:11:55entre l'israélien
00:11:57le juif, entre la politique
00:11:59menée par Netanyahou
00:12:01et l'ensemble des juifs
00:12:03et ils tiennent des propos qui relèvent
00:12:05de l'antisémitisme, chose qu'on ne
00:12:07connaissait pas avant le 7 octobre.
00:12:09Donc c'est très grave et je pense que
00:12:11Monsieur Mélenchon aura des comptes
00:12:13à rendre devant l'histoire.
00:12:15On parlera de Jean-Luc Mélenchon tout à l'heure au cours de cette émission
00:12:17On en a même parlé très rapidement puisqu'on va revenir
00:12:19plusieurs fois dans cette émission
00:12:21sur rassemblement à Courbevoie.
00:12:23Pour rejoindre ce que vient de dire Kevin
00:12:25cette campagne électorale pour les européennes
00:12:27a été
00:12:29l'occasion pour El-Effi
00:12:31d'emporter le conflit
00:12:33israélo-palestinien et notamment
00:12:35a été le soutien au Hamas
00:12:37parce qu'il faut se rappeler
00:12:39le soutien à la cause palestinienne
00:12:41évidemment, mais là ce qui s'est passé c'est
00:12:43plutôt un soutien à
00:12:45une attaque terroriste qui a été commise
00:12:47par un groupe terroriste
00:12:49et effectivement ils n'ont eu de cesse
00:12:51d'attiser, de souffler sur
00:12:53les braises et d'instrumentaliser
00:12:55cette cause à des fins
00:12:57électoralistes mettant à mal
00:12:59la cohésion nationale
00:13:01et conflictualisant
00:13:03notre société. C'est extrêmement
00:13:05grave parce qu'aujourd'hui
00:13:07moi j'ai le sentiment que
00:13:09les dindons de la farce aussi
00:13:11c'est un peu ces habitants des quartiers
00:13:13qui ont été instrumentalisés et qui
00:13:15aujourd'hui forcément peuvent être
00:13:17aussi stigmatisés
00:13:19du fait que certains ont commis
00:13:21des atrocités, notamment le
00:13:23viol de cette gamine. Je voudrais aussi
00:13:25rajouter que Mélenchon, hier quand il
00:13:27en a parlé, il a plus accordé
00:13:29d'importance à la famille
00:13:31de ces criminels, de ces violeurs
00:13:33qu'à la famille de cette pauvre gamine
00:13:35et à cette pauvre enfant.
00:13:37Et Benjamin Cunéo va nous mettre
00:13:39la communication d'Emmanuel Macron
00:13:41puisqu'il a communiqué ce matin
00:13:43il était aux alentours de 10h30
00:13:45voilà Emmanuel Macron, je vous lis
00:13:47sa communication sur X
00:13:49en cette matinée de marche contre l'antisémitisme
00:13:51à courbe voie, je pense à cet enfant
00:13:53agressé, frappé par ce que juive,
00:13:55violé par d'autres enfants et du con
00:13:57et du con
00:13:59c'est un message qui vous tient à coeur
00:14:01évidemment. Attendez
00:14:03Benjamin, est-ce que vous pouvez me mettre
00:14:05le reste de la communication
00:14:07d'Emmanuel Macron ?
00:14:09Et du con, ne cédons rien,
00:14:11punissons l'antisémitisme, le racisme
00:14:13et toute l'haine abîme chacun
00:14:15de nous, voilà ce qu'on pouvait dire.
00:14:17C'est très important ce que vous
00:14:19soulignez, moi ça me tient très à coeur
00:14:21cette question de la parentalité et de la place des parents
00:14:23on a eu de le cesser de le dire sur votre plateau
00:14:25je regrette, je regrette
00:14:27vraiment que le gouvernement de monsieur Macron
00:14:29n'ait pas compris l'enjeu
00:14:31quand on parle d'une vraie politique familiale
00:14:33qui met en place effectivement
00:14:35un soutien en famille mais aussi qui conditionne
00:14:37les différentes aides parce que c'est
00:14:39comme ça aussi qu'on peut travailler sur
00:14:41cette question de la parentalité
00:14:43Le gouvernement de monsieur Hollande
00:14:45n'a rien fait non plus. On en parlera
00:14:47et vous voyez nous sommes en direct
00:14:49Nicole Belloubet
00:14:51est présente à Courbevoie, nous sommes
00:14:53en direct sur ce
00:14:55rassemblement évidemment à Courbevoie
00:14:57on y reviendra si vous le voulez bien
00:14:59parce qu'on a une actualité très riche
00:15:01en ce dimanche, l'actualité politique
00:15:03évidemment, d'où la présence évidemment
00:15:05de Thomas Bonnet
00:15:07on va parler de Jordane Bardella
00:15:09qui a accordé une très longue interview
00:15:11à nos amis du
00:15:13journal du dimanche, il évoque
00:15:15son ambition pour la France, on voit tout cela
00:15:17résumé avec Mathilde Ibanez
00:15:19évidemment, je vous pose un certain nombre
00:15:21de questions parce qu'il parle de beaucoup de choses
00:15:23Jordane Bardella, beaucoup de choses
00:15:25C'est bien l'un des seuls
00:15:27points sur lequel Jordane Bardella est d'accord
00:15:29avec le Président de la République
00:15:31apporter un moment de clarification
00:15:33avec cette campagne des législatives
00:15:35et pour lui son parti
00:15:37le seul à pouvoir répondre aux attentes
00:15:39des français
00:16:07Alors
00:16:29il dit beaucoup de choses dans cette
00:16:31longue interview
00:16:33il dit qu'il est prêt pour le pouvoir
00:16:35pour mieux évidemment, il évoque sa feuille de route
00:16:37et puis je note cette phrase
00:16:39si je deviens Premier Ministre, je formerai
00:16:41un gouvernement d'union nationale
00:16:43toute l'idée pour Jordane Bardella
00:16:45au cours de cet entretien, c'est de montrer qu'il est prêt
00:16:47à gouverner, que tout cela
00:16:49ne le prend pas de cours et qu'il a mûri
00:16:51à la fois son parcours politique
00:16:53et qu'il aura les épaules
00:16:55pour assurer son rôle de Premier Ministre
00:16:57si le peuple
00:16:59en décide ainsi au mois de juillet
00:17:01le 7 juillet prochain
00:17:03sur ce gouvernement, on a aussi quelques informations
00:17:05il nous dit qu'il va faire un gouvernement d'union nationale
00:17:07il nous dit que la composition
00:17:09de son gouvernement est prête, qu'il a déjà tous les noms
00:17:11en tête, qu'il a même averti
00:17:13et avisé certains d'entre eux pour leur dire
00:17:15de se tenir prêt eux aussi
00:17:17on sait par exemple qu'Éric Ciotti sera ministre
00:17:19c'est ce qu'il nous dit dans cet entretien
00:17:21et il parle aussi, c'est intéressant
00:17:23je trouve, du ministère des Outre-mer
00:17:25qui serait un ministère d'Etat
00:17:27parce qu'ils veulent souligner l'importance
00:17:29et le rôle des territoires
00:17:31ultramarins, donc on a une feuille de route
00:17:33qui est détaillée, sur l'aspect économique, on l'avait déjà
00:17:35plus ou moins entendu cette semaine, notamment
00:17:37lorsqu'il est allé au MEDEF
00:17:39mais on voit donc qu'il y a une volonté aussi
00:17:41en fait, Jordan Bardella, pour résumer
00:17:43dans une campagne de second tour, il veut
00:17:45convaincre les français et que le vote
00:17:47sanction contre Emmanuel Macron
00:17:49ce qui a principalement animé
00:17:51le scrutin des élections européennes
00:17:53devienne un vote d'adhésion
00:17:55véritablement pour un programme
00:17:57que voudrait mettre en place Jordan Bardella
00:17:59Alors justement, puisqu'on va parler
00:18:01du baromètre aux pignes nouées
00:18:03je vais vous faire agir juste après, mais c'est important
00:18:05que je vous donne les derniers chiffres
00:18:07pour CNews, Europe 1, le JDD
00:18:09comme chaque semaine, vous le savez, on vous donne les intentions
00:18:11de vote des français et si le premier tour de l'initiative
00:18:13avait lieu ce dimanche, et bien vous seriez
00:18:15à 35% à voter pour un candidat
00:18:17RN ou de l'Alliance des Droites
00:18:19ces trois points de plus sur l'espace d'une semaine
00:18:21Front populaire
00:18:23à 27%
00:18:25et puis majorité présidentielle
00:18:27à 20%
00:18:29suivi de la droite
00:18:31à 7% et reconquête à 2%
00:18:33donc on voit qu'on est dans la continuité
00:18:35des européennes
00:18:37Patrice
00:18:39Ce qui n'est pas une surprise, cette petite musique que l'on entend
00:18:41On est dans la continuité
00:18:43mais si on regarde
00:18:45bien
00:18:47la majorité actuelle
00:18:49n'est pas
00:18:51vraiment complètement distancée
00:18:53parce que si vous additionnez
00:18:55si vous additionnez 20
00:18:57je sais le calcul que vous allez faire
00:18:59vous allez faire 20
00:19:01plus 7 ça fait 27
00:19:03à un moment donné on disait qu'il y avait deux gros blocs
00:19:05et puis vraiment il y avait le petit pousset qui arrivait
00:19:07derrière, c'est quand même plein
00:19:09d'enseignements, maintenant je voudrais revenir
00:19:11quand même sur le fond
00:19:13là on est en plein
00:19:15on est dans la première semaine évidemment
00:19:17de campagne, on est en plein dans
00:19:19la notion de demain
00:19:21on rase gratis
00:19:23c'est vraiment
00:19:25monsieur Bardella a réfléchi
00:19:27depuis des mois et des mois et des mois
00:19:29moi on m'avait dit qu'il était quand même relativement frileux
00:19:31et d'ailleurs il le prouve en disant
00:19:33si je n'ai pas la majorité absolue
00:19:35je ne vais pas m'y risquer, parce qu'il sait très bien
00:19:37qu'il se cassera la figure
00:19:39parce qu'il pourrait se casser la figure
00:19:41s'il était nommé Premier Ministre parce que ça ne sera pas facile
00:19:43de toute façon, comme monsieur Mélenchon de l'autre côté
00:19:45mais alors avec
00:19:47la majorité il peut l'avoir
00:19:49il peut l'avoir mais gouverner dans
00:19:51quelles conditions, est-ce que vous croyez que ça
00:19:53rassure de savoir que monsieur Ciotti
00:19:55sera ministre, on sait très très bien
00:19:57qu'il a
00:19:59fait son petit coup
00:20:01de théâtre pour avoir un marocain
00:20:03très bien, ok
00:20:05mais franchement gouverner c'est pas ça
00:20:07on a des spécialistes qui nous disent sans arrêt
00:20:09que les programmes économiques
00:20:11tous les trois sont inapplicables
00:20:13tour d'Ottawa rapide parce que vous êtes nombreux
00:20:15Kevin, rapidement, parce qu'on en parlera
00:20:17dans l'interview de Jordan Bardella en deuxième heure
00:20:19j'aimerais répondre à Patrice
00:20:21déjà sur Renaissance, moi je suis désolé
00:20:23la majorité présidentielle est
00:20:25devenue la minorité présidentielle
00:20:27en outre il faut voir la projection en siège
00:20:29les instituts de sondage
00:20:31prédient environ une centaine de députés
00:20:33Renaissance donc on ne peut pas dire que c'est un succès
00:20:35après ce qui est intéressant c'est de creuser
00:20:37un peu et de voir le vote
00:20:39pour le rassemblement national
00:20:41on se rend compte qu'on est passé d'un vote de contestation
00:20:43à un vote d'adhésion
00:20:45on se rend compte que le rassemblement
00:20:47national est premier
00:20:49partout, c'est-à-dire
00:20:51aussi bien dans les catégories socio-professionnelles
00:20:53inférieures que les catégories
00:20:55socio-professionnelles supérieures
00:20:57et il y a un rééquilibrage, par exemple les femmes
00:20:59qui par le passé votaient beaucoup
00:21:01moins pour le rassemblement national se mettent maintenant
00:21:03à voter de manière massive
00:21:05pour le rassemblement national tout simplement parce qu'elles
00:21:07en ont marre en effet de se faire embêter
00:21:09dans la rue, elles subissent dans
00:21:11leur quotidien notamment l'insécurité
00:21:13on le voit également chez les retraités
00:21:15les retraités c'était véritablement un électorat
00:21:17qui n'était pas un électorat naturel
00:21:19pour le rassemblement national
00:21:21maintenant les retraités votent massivement
00:21:23pour le rassemblement national, c'est ça qui est intéressant
00:21:25c'est qu'aujourd'hui le rassemblement national
00:21:27a une véritable assise
00:21:29il est puissant dans toutes les sphères de la société
00:21:31dans toutes les strates de la société
00:21:33et je pense en effet qu'il est
00:21:35plutôt prêt à gouverner, en tout cas
00:21:37c'est la démocratie qui va parler
00:21:39et si le peuple français veut
00:21:41mettre Jordan, Bardella,
00:21:43Amatignon, la démocratie
00:21:45parlera, c'est tout.
00:21:47Joseph, Patrice, il faut que tout le monde parle
00:21:49qu'en effet on a des masses
00:21:51effectivement qui donnent des allocations
00:21:53mais attention aux triangulaires
00:21:55et aux quadrangulaires
00:21:57qui risquent d'arriver, on ne sait pas ce qui sortira
00:21:59après que quelqu'un dise
00:22:01moi je suis prêt à gouverner le pays
00:22:03mais avec un président de la république qui n'est pas de mon bord
00:22:05je peux le faire qu'avec une majorité
00:22:07sûre, ça me paraît être du bon sens
00:22:09ensuite quand on regarde
00:22:11les programmes économiques
00:22:13effectivement en période électorale c'est la période
00:22:15des promesses, j'aurai ce gratuit, etc.
00:22:17mais quand même, il y a des lignes
00:22:19qui ressortent, il y a une ligne pragmatique
00:22:21quand même du côté de Bardella
00:22:23qui est de dire dans certains cas, on va peut-être aller
00:22:25moins vite qu'on l'annonçait
00:22:27il y a plus de prudence, c'est vrai, sur les retraites
00:22:29sur le pouvoir d'achat, etc.
00:22:31et puis il y a un point qui à mon sens économiquement dont on parle
00:22:33très peu, mais qui est considérable
00:22:35c'est le poids, le coût de l'immigration
00:22:37directe et indirecte
00:22:39et en fait le sol qui va sur ce sujet
00:22:41qui nous coûte très très
00:22:43cher, si on faisait toute la liste
00:22:45c'est énorme
00:22:47c'est le sol qui dit, on va
00:22:49un peu essayer de ralentir le flux
00:22:51et donc là il y a des mesures d'économie
00:22:53c'est pas ce qu'on a du côté
00:22:55des macronistes qui nous ont fait une démonstration
00:22:57d'une incapacité économique
00:22:59300 000 milliards de dettes
00:23:01vous vous rendez compte
00:23:03ce que c'est la dette de la France
00:23:05et alors du côté du front
00:23:07patibulaire, je parle même pas
00:23:09des conséquences économiques, ça serait catastrophique
00:23:11Allez, on va marquer une première pause
00:23:13je vous donnerai la parole sur
00:23:15l'interview de Jordan Bardella en deuxième heure
00:23:17si vous voulez bien, Naïma M. Fadel, vous l'acceptez ?
00:23:19Oui, bien sûr ! Merci Naïma
00:23:21Allez, on marque une pause et on parlera de Jean-Luc Mélenchon
00:23:23Tiens donc !
00:23:25Matignon l'attire ! Ah ! Quelle surprise !
00:23:27Quelle surprise ! Pourtant on avait dit que
00:23:29Ah oui ! Mais
00:23:31c'est ça la politique, allez on en parle dans quelques
00:23:33instants, restez avec nous, à tout de suite
00:23:37Il est 11h30, merci
00:23:39de nous accueillir chez vous en ce dimanche
00:23:41C'est Bid News, week-end jusqu'à 13h
00:23:43on fait un nouveau tour de l'information
00:23:45avec Isabelle Piboulot
00:23:47120 000 foyers privés
00:23:49d'électricité dans l'agglomération de
00:23:51Bordeaux, une panne est survenue
00:23:53à 8h30 ce matin sur le réseau
00:23:55d'électricité haute tension
00:23:57sa cause reste à déterminer, le réseau
00:23:59de tramway bordelais et la signalisation
00:24:01routière ont également été touchés
00:24:03RTE a fait état d'un rétablissement
00:24:05progressif de la situation à partir
00:24:07du milieu de la matinée
00:24:09Tensions au Proche-Orient dans le nord d'Israël
00:24:11Le Hezbollah libanais a annoncé avoir
00:24:13lancé un drone explosif
00:24:15contre un site militaire, une réponse
00:24:17à la mort d'un chef d'un groupe islamiste
00:24:19libanais, tué dans une frappe israélienne
00:24:21dans l'est du Liban
00:24:23Enfin en Arabie Saoudite, plus de
00:24:251000 pèlerins sont morts de chaleur à la Mecque
00:24:27pendant le hajj, certains ont fait le
00:24:29déplacement illégalement puisqu'ils n'étaient pas
00:24:31munis d'autorisation pour ce rassemblement
00:24:33annuel, plus de la moitié des victimes
00:24:35provenaient d'Egypte, le pays
00:24:37a d'ailleurs sanctionné plusieurs agences de voyage
00:24:39pour fraude
00:24:41Merci beaucoup Isabelle
00:24:43on se retrouve dans 30 minutes évidemment, je vous présente
00:24:45l'équipe qui m'entoure en ce dimanche
00:24:47Naïmah Mfadel, Kevin Bossuet, Patrick Sarditti, Joseph Tounel
00:24:49et évidemment Thomas Bonnet, nous sommes
00:24:51dimanche et la politique occupe une bonne
00:24:53partie de notre émission, mais je vous propose
00:24:55de repartir du côté de Courvevoix
00:24:57je vous l'ai dit, il y a un nouveau rassemblement
00:24:59après le viol de cette petite fille de
00:25:0112 ans qui a ému la
00:25:03France entière, viol sous fond d'antisémitisme
00:25:05et nous sommes avec
00:25:07Muriel Wakin Melki qui est l'avocate
00:25:09de cette petite fille de 12 ans, bonjour
00:25:11Muriel, merci
00:25:13d'avoir accepté notre invitation
00:25:15vous avez pris la parole il y a quelques instants
00:25:17est-ce que l'appel a été entendu pour se
00:25:19mobiliser par rapport à ce qui s'est passé
00:25:21à Courvevoix et qui a touché cette petite fille de
00:25:2312 ans, Muriel ?
00:25:27La réalité c'est que cette place est remplie
00:25:29de monde, mais que dans
00:25:31l'idée qu'on peut
00:25:33se faire d'une manifestation
00:25:35organisée au soutien d'une petite fille de
00:25:3712 ans violée parce que juive
00:25:39j'imaginais que l'ensemble
00:25:41de la communauté nationale serait présente
00:25:43aujourd'hui et j'appelle
00:25:45vos téléspectateurs, vos auditeurs
00:25:47à rejoindre cette manifestation
00:25:49qui est en cours et qui se déroule
00:25:51actuellement à Courvevoix
00:25:53On vous a vu très émus
00:25:55évidemment au lendemain
00:25:57de ce viol
00:25:59et vous avez notamment dénoncé
00:26:01le laxisme judiciaire
00:26:03et vous y tenez
00:26:05évidemment
00:26:09Oui, parce qu'en fait nous
00:26:11considérons notamment que
00:26:13l'une des responsabilités qui ont
00:26:17la première responsabilité est celle des auteurs
00:26:19ceux qui ont commis les faits, mais après
00:26:21évidemment au regard du jeune âge
00:26:23de ces agresseurs, il convient de s'interroger
00:26:25sur les raisons qui ont
00:26:27conduit, qui ont permis
00:26:29en fait à cet acte terrible de se produire
00:26:31il y a une semaine de cela et dans les
00:26:33responsabilités appointées, j'évoquais une responsabilité
00:26:35collective des gens qui n'avaient pas dénoncé
00:26:37l'antisémitisme, des gens qui n'avaient pas
00:26:39dénoncé l'antisionisme, cette forme d'antisémitisme
00:26:41qui est à l'origine
00:26:43et qui a motivé le passage à l'acte
00:26:45criminel de ces jeunes agresseurs
00:26:47je disais qu'il fallait dénoncer
00:26:49que les personnes qui n'avaient pas dénoncé étaient aussi
00:26:51responsables collectivement de ce qui s'était produit
00:26:53samedi dernier dans ces
00:26:55locaux désaffectés et
00:26:57la réalité c'est que le laxisme judiciaire
00:26:59que vous évoquez, c'est le fait
00:27:01que les décisions de justice
00:27:03qui auraient dû être rendues depuis
00:27:05le 7 octobre pour tous les propos
00:27:07appelant à la provocation à la haine
00:27:09pour toutes les apologies du terrorisme que nous
00:27:11avons pu dénoncer dans quantité de plaintes que nous
00:27:13les avocats de l'organisation juive européenne
00:27:15avons déposées depuis le 7 octobre
00:27:17et à nos côtés d'autres
00:27:19organisations et d'autres associations
00:27:21toutes ces plaintes là n'ont pas été traitées
00:27:23elles sont toujours en cours d'enquête pour la plupart
00:27:25d'entre elles, quelques plaintes ont fait l'objet
00:27:27d'un suivi et d'un renvoi devant les
00:27:29tribunaux correctionnels, quelques plaintes ont
00:27:31fait l'objet de condamnations mais
00:27:33évidemment face à cette montée de l'antisémitisme
00:27:35que nous avons dénoncé
00:27:37avec force et vigueur
00:27:39depuis le 7 octobre et nous sommes
00:27:41nombreux à l'avoir dit, nous sommes nombreux à l'avoir dénoncé
00:27:43bien avant le 7 octobre mais encore plus depuis le 7 octobre
00:27:45il fallait répondre
00:27:47de manière ferme, rapide
00:27:49et efficace pour stopper
00:27:51ces déversements de propos
00:27:53haineux sur les réseaux sociaux
00:27:55sur la scène politique, je pense
00:27:57à certains députés de la LFI
00:27:59et également
00:28:01dans les médias, dans les conférences
00:28:03dans les manifestations
00:28:05toute cette haine qui s'est déversée
00:28:07depuis le 7 octobre, il fallait qu'on trouve
00:28:09un rempart et la justice était l'un des
00:28:11remparts efficaces
00:28:13pour éviter la propagation de cette haine
00:28:15nous l'avons dit et je le redis encore aujourd'hui
00:28:17devant vous et je le redis
00:28:19lors de cette manifestation
00:28:21les mots de haine finissent toujours par s'imprimer
00:28:23dans des esprits faibles, mal construits
00:28:25et conduisent
00:28:27inéluctablement à des passages à l'acte criminel
00:28:29nous l'avions dit, nous avions
00:28:31évoqué cette
00:28:33perspective avec les magistrats devant lesquels
00:28:35nous plaidons régulièrement et nous le redisons encore
00:28:37aujourd'hui, il est temps que la justice se saisisse
00:28:39véritablement de la problématique de l'antisémitisme
00:28:41et qu'elle y apporte tous les moyens
00:28:43qu'elle a entre ses mains
00:28:45pour répondre de manière
00:28:47ferme, claire, sans équivoque
00:28:49en prononçant des sanctions à la hauteur
00:28:51également, je rappelle qu'en matière d'apologie du terrorisme
00:28:53la prévention est de 5 à 7 ans
00:28:55d'emprisonnement et que les peines qui sont
00:28:57prononcées, même si elles sont fermes
00:28:59c'est à dire des peines de 1 an, ne sont
00:29:01manifestement pas suffisamment dissuasives
00:29:03parce que les propos sont toujours tenus sur les médias
00:29:05dans les réseaux sociaux et que tous les jours
00:29:07nous constatons que de nouveaux délits
00:29:09d'apologie du terrorisme sont
00:29:11constitués et que ces propos là qui sont tenus
00:29:13aujourd'hui nourriront les passages à l'acte
00:29:15criminel de demain.
00:29:17Merci beaucoup Murielle Wakin-Melki
00:29:19avocate de cette petite fille
00:29:21de 12 ans et
00:29:23nous retournerons d'ici la fin de cette émission
00:29:25à Courbevoie parce que c'est important de parler
00:29:27de ce qui s'est passé à Courbevoie
00:29:29les transitions sont parfois difficiles
00:29:31quoique, on va parler de
00:29:33Jean-Luc Mélenchon qui a réagi mais on en parlera
00:29:35tout à l'heure, Jean-Luc Mélenchon
00:29:37je le disais avec vous Thomas Bonnet
00:29:39qui s'est dit, je me verrais bien
00:29:41Jean-Luc Mélenchon il a dit chez nos confrères
00:29:43de Célèbdos sur France 5 avec
00:29:45cette petite déclaration que
00:29:47Benjamin Cuneo va nous mettre à l'écran
00:29:49j'ai l'intention de gouverner ce pays
00:29:51dit-il et ce n'est pas
00:29:53le foutoir, ce n'est pas le pia-pia
00:29:55des gauchistes qui passent leur temps
00:29:57à s'engueuler entre eux
00:29:59nous avons besoin de gens qui soient d'accord
00:30:01sur la ligne qu'on suit, Jean-Luc Mélenchon
00:30:03qui précise toutefois qu'il
00:30:05ne s'impose pas évidemment
00:30:07on va voir tout cela avec Godric Bey
00:30:09évidemment je suis persuadé que vous allez
00:30:11réagir et puis vous allez décrypter Thomas Bonnet
00:30:13message
00:30:39...
00:30:41...
00:30:43...
00:30:45...
00:30:47...
00:30:49...
00:30:51...
00:30:53...
00:30:55...
00:30:57...
00:30:59...
00:31:01...
00:31:03...
00:31:05...
00:31:07...
00:31:09...
00:31:11...
00:31:13...
00:31:15...
00:31:17...
00:31:19...
00:31:21...
00:31:23...
00:31:25...
00:31:27...
00:31:29...
00:31:31...
00:31:33...
00:31:35qui ont réussi cet exploit de se mettre d'accord sur un projet électoral,
00:31:39sur un projet politique qui est maintenant chiffré.
00:31:42Et moi j'ai envie de vous dire, on gagnera ensemble, on perdra ensemble.
00:31:47Une fois cela dit, toute explication plus ou moins tempestive
00:31:53qui pourrait affaiblir cette union, je trouve que ce n'est pas vraiment le moment.
00:31:57Et donc je vois que M. Mélenchon s'exprime beaucoup, beaucoup dans les médias.
00:32:02Il est toujours sur sa ligne de crête du 10 avril 2022 où il a fait 22%.
00:32:07Personne ne peut le contester.
00:32:09Il était le leader, là aussi, de cette union qu'on appelait à l'époque la NUPES.
00:32:16Voilà, mais il y a de l'eau qui a coulé sous les ponts.
00:32:18Alors, bonne ou mauvaise idée, Patrick Canet ? Répondez-moi.
00:32:22Eh bien, moi je considère aujourd'hui que Jean-Luc Mélenchon n'est pas le mieux placé
00:32:27pour prétendre à cette fonction très importante qui est celle de Matignon,
00:32:31pour une Varenne, si nous étions en position de l'emporter.
00:32:35Patrick Canet, François Hollande ?
00:32:39François Hollande n'a jamais réclamé la moindre chose en Amérique du Nord.
00:32:43Vous l'avez entendu, il fait campagne dans une circonscription qui est difficile.
00:32:47Certes, il a été 20 ans député de cette circonscription de la première de Corrèze,
00:32:52mais c'est une circonscription qui a basculé à droite en 2017 et qui est toujours à droite aujourd'hui.
00:32:56Donc moi, je tire mon chapeau à François Hollande qui finalement prend son risque,
00:33:01prend même un risque réel en étant candidat dans cette circonscription.
00:33:04Donc François Hollande d'abord fait campagne, après nous verrons bien la suite à donner.
00:33:08Mais ça ne vous pose pas de problème que François Hollande soit associé à des noms comme Philippe Poutou ou Raphaël Arnault ?
00:33:13Ça ne vous pose pas de problème en tant qu'ancien président de la République
00:33:17d'être associé à une personne qui est trois fois fiché S ?
00:33:21Ça ne vous pose aucun problème existentiel, Patrick Canet ?
00:33:25Vous avez 577 circonscriptions.
00:33:27Certaines d'entre elles, au nom du Front populaire,
00:33:32sont portées par des candidatures qui n'auraient pas dû être investies, je le dis comme je le pense.
00:33:38Voilà, vous savez, je n'ai pas de soucis.
00:33:39Vous savez, moi, je suis électeur de la première circonscription dans le Nord.
00:33:43C'était celle d'Adrien Quatennens.
00:33:46Voilà, le travail a été fait, il aurait pu être fait aussi ailleurs.
00:33:49On a intérêt à ce que ce beau travail qui a été réalisé par les forces politiques de gauche
00:33:54ne soit pas entaché par quelques exemples qui, certes, sont extrêmement minoritaires,
00:33:58mais qui pèsent sur le débat.
00:33:59Moi, je suis souvent interpellé dans ma campagne,
00:34:02dans les campagnes que je peux porter aussi sur le sujet.
00:34:05Mais l'essentiel aujourd'hui, c'est le barrage à l'extrême droite
00:34:08et une alternative à la politique très injuste et qui a poussé l'extrême droite.
00:34:12Est-ce là, à n'importe quel prix, Patrick Canet, voire Philippe Poutou,
00:34:15aller sur ces conscriptions de Trèbes ?
00:34:18On se souvient évidemment de ce qui s'est passé à Trèbes.
00:34:22Ça ne vous pose aucun problème ?
00:34:23On sait très bien qu'il n'y a pas une grande impétence, Philippe Poutou,
00:34:25entre les forces de l'ordre, les gendarmes, etc.
00:34:27et d'être à Trèbes avec ce qui s'est produit autour du gendarme Beltrame ?
00:34:32Je viens de vous le dire.
00:34:34Moi, j'ai beaucoup de respect pour la mémoire du colonel Beltrame.
00:34:38Je ne considère pas que la police tue en France.
00:34:42Mais pourtant, vous êtes associé à ce genre de personnes, quand même.
00:34:46Oui, mais vous savez, encore une fois, un accord politique,
00:34:49c'est un, et si je reprends l'expression très juste,
00:34:52je le rappelle à Glucksmann, qui apportait nos valeurs,
00:34:54un accord politique, c'est un mariage de raison.
00:34:57Ce n'est pas un mariage d'amour ou de passion.
00:35:00Voilà, il y a des irritants, permettez-moi l'expression.
00:35:05Je le regrette, très concrètement,
00:35:07mais ça ne m'empêche pas de me concentrer sur l'objectif essentiel,
00:35:11qui est que la gauche s'est reconstituée
00:35:13et qu'elle est capable aujourd'hui d'apporter une vraie alternative
00:35:15à la politique du président Macron.
00:35:17Donc, si vous voulez me faire dire que je ne suis pas heureux
00:35:20de telle ou telle investiture, je vous réponds,
00:35:22oui, je ne suis pas heureux, bien au contraire.
00:35:24Et je vais même vous dire, parfois, je suis prêt à soutenir
00:35:27des candidatures qu'on appelle dissidentes,
00:35:30si j'estime qu'elles sont moralement et politiquement
00:35:33beaucoup plus porteuses que celles qui ont été investies
00:35:35par El-Effi, en l'occurrence.
00:35:37Mais l'essentiel ne doit pas s'écarter.
00:35:40Voilà, l'essentiel, c'est de battre l'extrême droite.
00:35:42Patrick Cannaire, donc, je vous repose la question du début.
00:35:44Qui, comme Premier ministre, si Mélenchon,
00:35:46ce n'est pas une bonne idée ? Qui ? Qui ? Qui ?
00:35:48Il n'y a pas de solution évidente.
00:35:50Et moi, je suis très, très intéressé par la proposition
00:35:54qui a été faite par Olivier Faure,
00:35:56Premier secrétaire national du Parti socialiste,
00:35:59visant à ce qu'il y ait une primaire.
00:36:01Si la gauche est en position de pouvoir l'emporter
00:36:04et d'être majoritaire dans ce pays,
00:36:06y compris notamment à l'Assemblée nationale,
00:36:08que nous puissions avoir une primaire entre nous.
00:36:10Et je tiens à vous dire qu'aujourd'hui,
00:36:11la première force politique à gauche, ce n'est pas El-Effi.
00:36:14Je suis sénateur.
00:36:16Combien y a-t-il de sénateurs El-Effi à la Haute Assemblée ? Zéro.
00:36:20Y a-t-il de grandes collectivités dirigées par El-Effi ? Zéro.
00:36:24Donc, la force politique qui pèse,
00:36:27qui agit auprès de nos concitoyens dans les villes,
00:36:30dans les départements, les régions, avec des politiques énovantes,
00:36:33c'est nous qui les portons, et d'ailleurs souvent
00:36:34avec nos partenaires communistes et verts.
00:36:37Donc, moi, je souhaite que ce rééquilibrage se poursuive.
00:36:40Et le 30 juin et le 7 juillet, c'est l'occasion d'un rééquilibrage
00:36:43avec une modification du baril simple à gauche.
00:36:46Et je pense que ce sont les socialistes qui sont les mieux placés.
00:36:48Ok, Thomas Bonnet, une question à vous poser.
00:36:50Ensuite, je donne la parole à mes invités.
00:36:52Monsieur le ministre, bonjour.
00:36:53Une question, vous venez d'en parler.
00:36:54La force politique socialiste, vous dites, est majoritaire à gauche.
00:36:57Alors, si on prend le Sénat, vous avez parfaitement raison.
00:36:59En revanche, on voit dans les discussions qui ont eu lieu
00:37:01au sein de ce nouveau Front populaire
00:37:03que la France insoumise garde la main.
00:37:05C'est encore eux qui ont le plus de circonscriptions investies
00:37:07et c'est eux qui sont à la manœuvre.
00:37:09Parmi les premiers ministrables que l'on entend,
00:37:11il y a Jean-Luc Mélenchon, mais il y a aussi François Ruffin,
00:37:14qui sont tous les deux issus des rangs de la France insoumise.
00:37:16Est-ce que vous n'avez pas l'impression d'avoir un peu perdu
00:37:19la main sur cette alliance, finalement,
00:37:20qui se fait un peu à vos dépens à certains égards ?
00:37:23En 2022, je vous rappelle les chiffres.
00:37:25Donc, après le score brillant de M. Mélenchon au premier tour le 10 avril,
00:37:30LFI, lui tout seul ou elle toute seule,
00:37:34récupère 60% de toutes les circonscriptions de l'Assemblée nationale.
00:37:39Aujourd'hui, ce 60% est passé à 40%.
00:37:42Voilà, donc, tout à l'heure, je vous évoquais la notion de rééquilibrage.
00:37:45Nous y sommes.
00:37:46Faut-il aller encore plus loin ?
00:37:47Moi, je suis socialiste, donc je défends mes troupes.
00:37:49Donc oui, je pense qu'il faut aller encore plus loin.
00:37:52Je ne dis pas que LFI n'existe pas.
00:37:54Vous savez, quand on fait 10% aux européennes,
00:37:55c'est qu'on représente quelque chose,
00:37:58même si ça a pu être sur parfois des choix politiques ou des axes politiques,
00:38:04je trouve un petit peu embêtant,
00:38:05et notamment concernant l'essentialisation de certaines populations
00:38:09dans les quartiers prioritaires de la ville.
00:38:10Je vais faire la parentèle.
00:38:11Nous avons un accord,
00:38:13donc cet accord doit montrer que les socialistes
00:38:15auront le plus de députés possible.
00:38:17Moi, si j'ai un conseil à donner aux électeurs qui croient encore en la gauche,
00:38:20c'est d'apporter un cours de fonds populaire,
00:38:22et en particulier pour les candidats socialistes qui ont été investis.
00:38:25Restez avec nous quelques instants.
00:38:26Réaction de mon plateau et de mes invités sur votre intervention, évidemment.
00:38:30On va commencer par Kévin Bossuet.
00:38:32Oui, monsieur Cannaire parle d'un mariage,
00:38:35mais là, on n'est pas dans un mariage,
00:38:37on est dans un divorce avec les valeurs du socialisme,
00:38:40avec tout ce qu'apportaient Jean Jaurès et Léon Blum
00:38:42dans l'histoire du socialisme.
00:38:43Et ça, c'est scandaleux.
00:38:45Et j'entends monsieur Cannaire, comme j'entendais madame Rousseau,
00:38:48quand j'entendais monsieur Glucksmann nous raconter,
00:38:50ah oui, on est avec des gens qui ne sont pas fréquentables,
00:38:52mais ce n'est pas très grave.
00:38:54Il faut lutter contre l'extrême droite.
00:38:56Ça me fait penser à la gauche de l'époque
00:38:58qui essayait de cacher les crimes du communisme,
00:39:01en effet, parce qu'il fallait s'unir face à cette extrême droite
00:39:05qu'il fallait absolument battre.
00:39:07Mais aujourd'hui, est-ce que l'extrême droite de l'époque,
00:39:10ce n'est pas l'extrême gauche d'aujourd'hui ?
00:39:12Où se situe l'antiparlementarisme à l'extrême gauche
00:39:16avec la bordélisation de l'Assemblée nationale ?
00:39:18Où se situent des rapports un petit peu bizarres
00:39:24avec l'antisémitisme, évidemment, à l'extrême gauche,
00:39:27qui est sans arrêt en train de diviser la société
00:39:31en essentialisant, c'est évidemment, l'extrême gauche.
00:39:35La vérité, c'est qu'on se rend compte
00:39:36que le Front populaire est une véritable arnaque.
00:39:39D'ailleurs, on nous disait que le Front populaire
00:39:41se ferait sans M. Mélenchon,
00:39:43sauf qu'il s'avère, on a vu hier sur France 5,
00:39:47qu'il était candidat pour être à Matignon.
00:39:50Je pense que tout ce qui est en train de se dérouler à gauche,
00:39:52ça ressemble à du dégoût,
00:39:54du dégoût qui est en train d'imprégner l'électorat de gauche.
00:39:57Et encore une fois, moi, j'ai une pensée pour Jean Jaurès.
00:40:00J'ai une pensée pour Léon Blum.
00:40:01On est en train de cracher sur leur héritage,
00:40:04sur leur mémoire.
00:40:05Ce qu'est en train de faire la gauche, c'est honteux,
00:40:07c'est anti-républicain.
00:40:08Et moi, j'ai beaucoup de peine pour mes amis de gauche
00:40:12qui voient ce triste spectacle.
00:40:14Naïma, Patrice et réaction de Patrick Cannaire.
00:40:18Moi, M. le ministre, j'aimerais tout simplement vous dire
00:40:20que je suis choquée par vos propos
00:40:22et aussi très triste,
00:40:24parce que moi, je suis le fruit de l'éducation populaire,
00:40:27vraiment de cette gauche universaliste
00:40:28qui avait des valeurs,
00:40:30qui m'a permis de bénéficier d'espaces
00:40:33où je n'étais pas renvoyée à des origines,
00:40:35mais qu'on me reconnaissait pleinement
00:40:38en faisant partie de ce pays.
00:40:39J'ai vu malheureusement cette gauche changer.
00:40:41Aujourd'hui, elle racialise, elle assigne
00:40:44et elle refuse à des personnes issues de l'immigration comme moi
00:40:47de pouvoir avoir des opinions comme n'importe quel Français.
00:40:50Je suis extrêmement triste parce que vous avez tout à l'heure dit
00:40:55des propos qui sont embêtants.
00:40:56Ce n'est pas embêtant, M. le ministre,
00:40:59d'avoir attisé la haine entre Français
00:41:03en utilisant ce qu'il s'est passé à Gaza,
00:41:06en utilisant, en faisant du Hamas
00:41:09un groupe terroriste, un groupe résistant.
00:41:12Ce n'est pas banal, monsieur.
00:41:14Ce n'est pas banal que, par exemple,
00:41:15M. Hariri Alimi, homme de gauche,
00:41:18écrit une tribune où il dit
00:41:20il y a un bon antisémitisme qui est celui de la gauche
00:41:23et il y a un mauvais qui vient de la droite.
00:41:25Ce n'est pas banal, ce n'est pas embêtant.
00:41:28Et moi, je ne veux pas aujourd'hui
00:41:30qu'on continue à instrumentaliser les habitants des quartiers
00:41:33qui n'ont envie que de faire France ensemble.
00:41:35Parce qu'aujourd'hui, on les utilise.
00:41:38Et je peux vous dire que ça me fait mal
00:41:40en tant que citoyenne française
00:41:42qui a envie, justement, qu'on fasse peuple ensemble.
00:41:45Et cette gauche, elle n'existe plus.
00:41:47Elle a été un moment donné l'espoir avec Raphaël Glucksmann
00:41:51et je regrette que M. Glucksmann,
00:41:53qui s'est fait insulter en fonction de sa judaïté,
00:41:56qui a été renvoyé à sa judaïté,
00:41:59se soit assis sur ses valeurs pour faire cette alliance.
00:42:02Allez, Patrick Cannaire répond.
00:42:05Et s'il était un peu plus court,
00:42:06parce que tout le monde ne pourra pas prendre la parole.
00:42:08Patrick Cannaire.
00:42:10Merci beaucoup.
00:42:12Moi, j'ai été ministre de la Ville sous François Hollande.
00:42:14J'ai porté les contrats de ville.
00:42:16J'ai lutté contre les extrémismes,
00:42:18contre le salafisme dans les quartiers
00:42:21et les prédateurs qui ont malheureusement agi,
00:42:24notamment sous le plein queda de François Hollande.
00:42:26Donc je n'ai pas vraiment, je le dis avec vraiment force,
00:42:30je suis un républicain.
00:42:32Je n'essentialise pas les populations,
00:42:35mais je considère que les Français,
00:42:37qu'ils soient de confession juive, musulmane ou tout autre,
00:42:40sont d'abord et avant tout des citoyens de notre République.
00:42:43Et le message républicain, je le porte en permanence.
00:42:46Je vous l'ai dit, sans phare,
00:42:48il y a des choses qui ne m'ont pas plu dans la campagne européenne.
00:42:52Je le dis et je l'ai même combattu.
00:42:54Monsieur Glucksmann a remporté à gauche cette campagne.
00:42:57Et moi, je souhaite transformer ces 14%
00:43:00en nouveaux rapports de force au sein de la gauche.
00:43:02Je ne partage pas toutes les positions loin de là
00:43:05qui ont été prises pendant cette campagne par El-Effi.
00:43:07Mais je remarque aussi que des grands élus de El-Effi,
00:43:11de grands responsables ont pris leur distance.
00:43:13Eh bien, moi, je suis un homme optimiste.
00:43:15Je pense que la poutre, pour reprendre l'expression célèbre,
00:43:17continue à travailler à gauche.
00:43:19Et cette poutre se recentrera sur ce que nous représentons,
00:43:22à savoir une force sociale démocrate.
00:43:23– Merci beaucoup Patrick Cannaire d'avoir été notre invité
00:43:26et de répondre à nos questions.
00:43:28Patrice Arditi et Joseph, très rapidement.
00:43:31– Je voudrais également m'adresser au ministre.
00:43:34Je ne reviendrai pas sur l'antisémitisme
00:43:36parce que Patrick Cannaire est quelqu'un d'honnête
00:43:38et on sait exactement ce qu'il pense.
00:43:40Mais la question initiale, il y a quelques minutes,
00:43:42c'était premier ministre.
00:43:44Qu'est-ce que vous voyez comme premier ministre ?
00:43:46Alors, je voudrais savoir, connaître votre point de vue.
00:43:48Et si c'était ce premier ministre,
00:43:50et si c'était un socialiste bontun
00:43:53qui n'a pas voulu s'associer justement à l'opération de M. Ford,
00:43:58qui est Jérôme Guedj,
00:43:59et qui était choisi par le président de la République,
00:44:01quel serait votre positionnement ?
00:44:03– Réponse rapide Patrick Cannaire.
00:44:06– Moi, je vais aller la semaine prochaine soutenir Jérôme Guedj
00:44:09qui est face effectivement à une candidature de LFI.
00:44:12Donc je suis très clair, moi je suis droit dans mes bottes en la matière.
00:44:15Je sais où est pour moi la vraie valeur de l'engagement à gauche.
00:44:19Et Jérôme Guedj est un homme courageux
00:44:21qui a rompu avec Jean-Luc Mélenchon,
00:44:23il en a été très proche, vous le savez,
00:44:25y compris à l'intérieur du parti socialiste.
00:44:27Et ce courage-là mérite d'être souligné.
00:44:29– Merci beaucoup Patrick, je vous remercie cette fois.
00:44:31Joseph, deux mots parce que nous sommes très en retard.
00:44:33– Ce qui me frappe, c'est le décrochage d'une partie de la place politique
00:44:37par rapport aux réalités.
00:44:38Et Patrick Cannaire, visiblement c'est un honnête homme
00:44:41qui a des propos qui sont à la fois courageux,
00:44:43puisqu'il condamne ce qui doit être condamné,
00:44:44ce qui n'est pas vraiment le cas d'Olivier Ford par exemple.
00:44:46Mais on a l'impression qu'il est…
00:44:48– On voit l'ambiguïté, c'est compliqué.
00:44:50– Il est au siècle dernier, c'est-à-dire qu'il nous amène la gauche,
00:44:53mais qu'est-ce que ça veut dire la gauche ?
00:44:55Si la gauche c'est la défense de la laïcité,
00:44:57et les fils c'est la défense de la laïcité,
00:45:00quand on fait la promotion du hijab,
00:45:02c'est pas la défense de la laïcité.
00:45:04L'extrême-droite, qu'est-ce que veut dire l'extrême-droite aujourd'hui
00:45:07si c'était une étiquette pour marginaliser des gens ?
00:45:10Ils sont du siècle dernier, il faut qu'ils arrivent dans notre siècle,
00:45:12qu'ils réfléchissent avec les problèmes qu'ont bien compris les Français,
00:45:15c'est-à-dire les problèmes du réel.
00:45:17– Je pense qu'effectivement les historiques du parti socialiste
00:45:20sont un petit peu perdus, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:45:22Allez les amis, nous sommes très en retard, mais c'est normal
00:45:25parce qu'on a beaucoup de sujets d'actualité à traiter,
00:45:27on se retrouve dans quelques instants,
00:45:28on reparlera de Jordan Bardella et de décliper avec vous Thomas Bonnet
00:45:32les différentes… on parlera d'Eric Chiotti aussi,
00:45:34qui potentiellement peut faire son entrée
00:45:37en cas de victoire du Rassemblement National.
00:45:39Allez, à tout de suite.
00:45:43Il est midi, rebonjour, merci de nous accueillir,
00:45:45c'est Midi News, week-end, partie de jour présente,
00:45:48mon équipe du dimanche dans quelques instants,
00:45:49mais tout de suite le sommaire de notre dernière heure.
00:45:52Jordan Bardella, oui, Jordan Bardella s'exprime en longueur
00:45:55chez nos confrères du journal du dimanche,
00:45:57il y évoque son ambition pour la France.
00:45:59« Si je deviens Premier ministre,
00:46:01je formerai un gouvernement d'union nationale ».
00:46:04Thomas Bonnet, notre spécialiste politique,
00:46:06est avec nous, décliptage évidemment,
00:46:08et débat avec mes invités qui sont en grande forme ce dimanche.
00:46:11On ira à Courbevoix une nouvelle fois,
00:46:14Courbevoix qui se mobilise depuis 11h ce matin
00:46:17après le viol de cette petite fille de 12 ans,
00:46:19viol sous fond d'antisémitisme.
00:46:20La France est sous le choc,
00:46:22témoignage évidemment dans Midi News, week-end.
00:46:24Et puis on parlera de Gabriel Attal
00:46:27qui s'exprime chez lui, chez nos confrères du Parisien.
00:46:30« Je m'affirme et j'assume », dit-il,
00:46:33« je ne regarde pas dans le rétro, je regarde devant ».
00:46:36Cela a le mérite d'être clair,
00:46:38décliptage aussi par Thomas Bonnet.
00:46:40Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:46:43avec Isabelle Piboulot que je re-salue en ce dimanche.
00:46:45Rebonjour Isabelle.
00:46:47Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:48Vous l'avez dit, nouvelle mobilisation aujourd'hui
00:46:50contre l'antisémitisme.
00:46:52Un rassemblement a lieu devant le centre culturel de Courbevoix
00:46:55pour une fois de plus dire non à la haine des Juifs.
00:46:58La population s'était déjà réunie vendredi
00:47:01devant l'hôtel de ville en soutien à la petite fille juive de 12 ans,
00:47:05violée une semaine auparavant par des jeunes de 13 ans.
00:47:08Présente aujourd'hui, l'avocate de La Fillette
00:47:10dénonce un silence assourdissant en France
00:47:12autour de l'antisémitisme.
00:47:15La première responsabilité est celle des auteurs,
00:47:17ceux qui ont commis les faits.
00:47:18Mais après, évidemment, au regard du jeune âge de ces agresseurs,
00:47:22il convient de s'interroger sur les raisons
00:47:25qui ont permis à cet acte terrible de se produire
00:47:29il y a une semaine de cela.
00:47:30Et dans les responsabilités appointées,
00:47:32j'évoquais une responsabilité collective
00:47:34des gens qui n'avaient pas dénoncé l'antisémitisme,
00:47:36des gens qui n'avaient pas dénoncé l'antisionisme,
00:47:39cette forme d'antisémitisme qui est à l'origine
00:47:41et qui a motivé le passage à l'acte criminel
00:47:44de ces jeunes agresseurs.
00:47:46Je disais qu'il fallait dénoncer que les personnes
00:47:48qui n'avaient pas dénoncé étaient aussi responsables
00:47:50collectivement de ce qui s'était produit
00:47:52samedi dernier dans ces locaux désaffectés.
00:47:56Les grandes vacances d'été arrivaient avec elles.
00:47:59Malheureusement, le risque accru de cambriolage.
00:48:01Plus de 223 000 ont été recensés en France
00:48:05sur les 12 derniers mois,
00:48:06soit un cambriolage toutes les trois minutes.
00:48:09Un fléau, vous allez le voir,
00:48:10qui mobilise les services privés et les services de l'État.
00:48:14Gaudéric Béhé, Florian Pomme et Sarah Varny.
00:48:17Les vols avec effraction augmentent en France.
00:48:20C'est ce que constate le ministère de l'Intérieur.
00:48:22Une hausse de 14% entre 2022 et 2024,
00:48:26avec plus de 223 000 cambriolages de logements
00:48:29sur les 12 derniers mois,
00:48:31soit une moyenne de 600 cambriolages par jour,
00:48:34un cambriolage toutes les trois minutes.
00:48:36C'est un truc assez préoccupant quand on laisse son logement
00:48:38pour partir en vacances ou même aller travailler.
00:48:40Ça reste quand même assez stressant, entre guillemets,
00:48:44de rentrer le soir et potentiellement d'arriver
00:48:45et de retrouver son logement, son dessus-dessous.
00:48:47C'est un autocollant qu'on met aussi sur les portes
00:48:50en précisant qu'on est bien relié à la police municipale.
00:48:53Donc ça a limité un peu les visiteurs.
00:48:57C'est souvent pour les vacances.
00:48:58En général, il y en a un peu comme moi qui partent en vacances.
00:49:01Surtout vacances d'été, on va dire.
00:49:02Et puis quand ils reviennent, il y a les convolages.
00:49:05Un quart des interventions pour cambriolage
00:49:07ont lieu entre juin et juillet.
00:49:08Contre 20% seulement dans les autres pays européens.
00:49:12Mais une autre période fera également l'objet
00:49:14d'une vigilance particulière, celle des Jeux Olympiques,
00:49:17où les habitants risquent de fuir la capitale
00:49:20et laisser leur logement libre.
00:49:22Le dispositif de police et gendarmerie Tranquilité Vacances
00:49:26permet de prévenir les éventuels cambriolages des logements.
00:49:29Les forces de l'ordre veillent sur les logements des habitants
00:49:32qui en ont fait la demande pendant leurs absences prolongées.
00:49:35L'opération 2024 Tranquilité Vacances
00:49:38a déjà démarré dans toute la France.
00:49:42On en parlait beaucoup l'an dernier.
00:49:44Un autre phénomène est de retour,
00:49:45celui des piqûres sauvages en soirée.
00:49:48Vendredi, pendant la fête de la musique,
00:49:50cinq adolescentes en ont fait les frais
00:49:52à Saint-Mordéfossée, dans le Val-de-Marne.
00:49:54Charles Pousseau, Kylian Salé et Mathilde Ibanez.
00:49:58Sur cette place du centre-ville,
00:50:00cinq adolescentes ont été piquées au bras
00:50:02pendant la fête de la musique.
00:50:04Prises d'étourdissements et de vomissements,
00:50:06elles ont été secourues par la sécurité civile.
00:50:09Pour les nombreux parents de cette commune,
00:50:11ce phénomène n'est pas rassurant.
00:50:13Bien sûr que ça nous inquiète.
00:50:14C'est quelque chose qui était déjà arrivé ici
00:50:18et on se rend compte que c'est de plus en plus récurrent.
00:50:20Donc oui, effectivement, c'est inquiétant pour nous.
00:50:24On ne sait pas de quoi on se fait piquer.
00:50:26De deux, on peut attraper un million de maladies
00:50:29et de trois, même je crois qu'en 2022,
00:50:32il y a eu des mères de famille qui s'étaient fait piquer.
00:50:35Donc ça peut m'arriver moi, mes enfants.
00:50:37Le retour des piqûres sauvages étonne les policiers
00:50:40qui pensaient que ce type d'agression était éradiqué.
00:50:43L'année dernière, en 2023, nous avons eu 2100 plaintes
00:50:46liées à ces agressions à la piqûre.
00:50:49En revanche, c'est un phénomène qui était en voie d'extinction.
00:50:52En 2024, il y en a eu très peu.
00:50:54Et malheureusement, à Saint-Mort, cela s'est produit.
00:50:56Mais c'est quelque chose qui ne survient plus à l'heure actuelle.
00:51:00La ville de Saint-Mordéfossée est équipée de caméras
00:51:02dont les images sont envoyées en temps réel
00:51:05au poste de sécurité de la police municipale.
00:51:07L'enquête est toujours en cours pour retrouver le ou les auteurs.
00:51:13Dans le reste de l'actualité,
00:51:15sept militants indépendantistes kanaks
00:51:17ont été transférés en métropole la nuit dernière
00:51:20pour y être incarcérés.
00:51:22Ils sont soupçonnés d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie
00:51:25contre la réforme électorale.
00:51:27Une enquête est en cours.
00:51:28Pour rappel, neuf personnes, dont deux gendarmes,
00:51:31sont décédées lors des événements.
00:51:32Le projet de loi, lui, a été suspendu par Emmanuel Macron.
00:51:37Merci d'avoir suivi ce journal.
00:51:38On se retrouve dans 30 minutes pour un nouveau point sur l'actualité.
00:51:41C'est à vous, Thierry.
00:51:41Merci. Et on sera là, ma chère Isabelle, fidèle au poste, évidemment.
00:51:45Je vous présente l'équipe qui m'entoure depuis une heure.
00:51:47Évidemment, vous les connaissez.
00:51:48Naïm Fadel, Kévin Bossuet, Patrick Sarditti, Joseph Thunel
00:51:50et Thomas Bonnet, notre spécialiste politique.
00:51:53On commence, évidemment, cette deuxième heure par revenir
00:51:56sur cette longue interview de Jordan Bardella,
00:51:58accordée à nos confrères du journal du dimanche,
00:52:01avec quelques petites phrases qu'on a sorties,
00:52:04quelques extraits qu'on va commenter,
00:52:05décrypter ensemble, si vous le voulez bien.
00:52:08Il parle de sursaut ou chaos.
00:52:10Le choix est clair, dit-il.
00:52:11C'est le sursaut ou le chaos.
00:52:12Il y a une demande d'autorité dans la société
00:52:14à laquelle je souhaite répondre.
00:52:15Je veux précisément rétablir la paix civile en France.
00:52:18Je n'ai aucune crainte. Tiens donc.
00:52:20Oui, c'est une façon habile de reprendre à son compte
00:52:22ce qui a longtemps été reproché, en tout cas les critiques
00:52:26qui ont fusé contre le Rassemblement national.
00:52:28Vous savez, Emmanuel Macron a souvent fait campagne.
00:52:30C'est moi ou le chaos.
00:52:32Cette fois, Jordan Bardella inverse un peu les choses
00:52:34en disant c'est le sursaut ou le chaos.
00:52:36Évidemment, le sursaut, c'est lui qui veut l'incarner.
00:52:39Il fait notamment référence à Jean-Luc Mélenchon.
00:52:42Jordan Bardella, hier, s'est empressé de réagir au fait
00:52:44que Jean-Luc Mélenchon se présentait,
00:52:46se portait candidat pour le poste de Premier ministre
00:52:49en expliquant que voilà, maintenant, les choses sont claires.
00:52:52Ce sera soit Jordan Bardella, soit Jean-Luc Mélenchon pour Matignon.
00:52:55Et donc, il insiste sur cette dualité
00:52:58parce qu'il sait que Jean-Luc Mélenchon est repoussoir
00:53:00pour beaucoup de Français,
00:53:02près de 8 Français sur 10, selon les sondages.
00:53:05Et donc, il veut insister sur le fait que la nomination
00:53:07de Jean-Luc Mélenchon à Matignon pourrait conduire au chaos.
00:53:10D'ailleurs, c'est une stratégie qui peut-être est assumée
00:53:13du côté de Jean-Luc Mélenchon parce que lui-même le sait
00:53:16que sa présence à Matignon est un repoussoir.
00:53:18Il l'a vu, comme nous, les sondages.
00:53:19Il a une forte expérience, une longue expérience politique.
00:53:22Peut-être que Jean-Luc Mélenchon, finalement, est dans le coup d'après.
00:53:24Il se dit qu'en espérant, en se mettant en position
00:53:27pour Matignon, il allait provoquer la défaite,
00:53:30mais qui pourrait lui profiter.
00:53:32Lui, il vise le coup d'après.
00:53:32Jean-Luc Mélenchon, Matignon, ne l'intéresse peu.
00:53:35Ce qu'il vise, vous savez, c'est la présidence, c'est l'Elysée.
00:53:38Tiens donc, quel scoop !
00:53:40Et donc, de là à provoquer une défaite de son propre camp.
00:53:44C'est une question.
00:53:45Edwy Plenel, par exemple, qui a posé la question sur les réseaux sociaux.
00:53:47Peut-être a-t-il raison ?
00:53:49C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon, finalement,
00:53:51joue contre son propre camp.
00:53:52En tout cas, on voit que Jordan Bardella se saisit de l'occasion
00:53:54pour instaurer ce duel.
00:53:56Joseph ?
00:53:57Ce qui m'intéresse beaucoup, c'est la notion de chaos.
00:54:00D'abord, on voit qu'on est un peu déjà parti dans le chaos.
00:54:03L'insécurité dans les villes, c'est un chaos.
00:54:06On a vu à l'instant le nombre des cambriolages,
00:54:08un toutes les trois minutes.
00:54:09Donc, vous voyez combien de cambriolages
00:54:10depuis qu'on a commencé l'émission.
00:54:13Donc, il faut remettre un ordre et un ordre juste,
00:54:16c'est-à-dire un ordre paisible.
00:54:17Et dans le même temps, il y a des gens qui poussent au chaos.
00:54:19Moi, j'ai été frappé de voir une tribune d'enseignants
00:54:22qui nous disent, si ceux qu'on n'aime pas sont au pouvoir,
00:54:26nous n'oublierons pas.
00:54:28Ce sont des gens qui représentent normalement la République,
00:54:31la laïcité.
00:54:33Et je n'ai pas vu immédiatement la ministre Nicole Belloubet
00:54:37réagir en disant, écoutez, on peut avoir des opinions différentes,
00:54:41mais la démocratie et la République, c'est que quand il y a un vote,
00:54:45eh bien, ceux qui sont élus puissent prendre les décisions.
00:54:48Evidemment, si ce n'est pas contraire à des choses qui s'en tiennent.
00:54:53Par exemple, l'antisémitisme, voilà.
00:54:55Et je suis très, très choqué.
00:54:56J'ai très peur de ceux qui poussent au chaos pour des affaires individuelles,
00:55:00par de l'égoïsme, par manque d'ouverture
00:55:05sur ce qu'est véritablement la démocratie.
00:55:08Moi, ça fait des années que quand je vote,
00:55:10généralement, ce n'est pas les personnes pour qui je vote qui sont élus.
00:55:13Ça m'empêche, je ne vais pas mettre le feu et je ne vais pas dire
00:55:15je n'oublierai pas aux lois de la République.
00:55:17Les lois de la République, elles sont au-dessus des élections
00:55:20et il faudrait le rappeler pour éviter le chaos.
00:55:22Kévin ?
00:55:23Oui, je suis évidemment d'accord avec ça.
00:55:25Et on voit bien qu'il y a une certaine gauche qui ne respecte pas la démocratie.
00:55:30À partir du moment où les urnes ne donnent pas satisfaction,
00:55:34cette gauche est prête à remettre en cause, finalement,
00:55:37la souveraineté populaire et le choix du peuple.
00:55:41Mais de manière générale, quand M. Bardella parle de chaos,
00:55:44parce qu'on est dans le chaos aujourd'hui,
00:55:46vous savez, j'entendais des sociologues, des politologues
00:55:51essayer d'analyser le vote Rassemblement national.
00:55:54Mais c'est très simple, les gens en ont ras le bol
00:55:58de sortir dans la rue et de se faire insulter, de se faire agresser.
00:56:03Les filles en ont ras le bol de ne plus pouvoir prendre le métro à certaines heures.
00:56:08Les gens en ont ras le bol que l'école de la République
00:56:11ne joue plus son rôle d'ascenseur social.
00:56:14Les gens en ont ras le bol qu'à partir du moment
00:56:16où ils sortent le drapeau français, on les traite de fascistes.
00:56:20Les gens en ont ras le bol, finalement, de ne pas vivre dans la France
00:56:25qu'ils ont connue il y a encore quelques années.
00:56:28Les gens veulent vivre en sécurité.
00:56:29Les gens veulent préserver leur identité.
00:56:32Les gens veulent un avenir meilleur pour leurs enfants.
00:56:35Et ils veulent pouvoir manger à la fin du mois.
00:56:37Ce n'est que ça, le vote Rassemblement national.
00:56:40Ils ont tout essayé.
00:56:41Ils ont essayé la gauche, ils ont essayé la droite, l'extrême gauche.
00:56:44On sent bien que c'est le chaos.
00:56:45Et là, ils se disent, Jordan Bardella propose, en effet,
00:56:48un programme en adéquation avec ce à quoi on aspire.
00:56:52Donc, les gens votent naturellement pour le Rassemblement national.
00:56:55Et quand vous voyez la carte au soir des Européennes,
00:56:59où vous avez 93% des communes qui ont voté massivement
00:57:03pour le Rassemblement national et vous avez l'Île-de-France
00:57:07qui est complètement à part, c'est bien une défiance du peuple français
00:57:12vis-à-vis des élites parisiano-centrées.
00:57:15Ces élites qui ont méprisé le peuple en permanence
00:57:18et ces élites qui n'en ont rien à faire de ce qui se passe
00:57:20au fin fond des Ardennes ou au fin fond de l'Aveyron.
00:57:22Allez, on continue et je vous donne la parole juste après,
00:57:24Patrice et Naïma, évidemment.
00:57:26Jordan Bardella évoque le milieu culturel,
00:57:29dont on sait qu'évidemment,
00:57:31il n'y a pas une grosse appétence pour le Rassemblement national.
00:57:33On parle également des sportifs.
00:57:35On va voir, Benjamin Macuneo va nous mettre un extrait de sa déclaration.
00:57:39Il dit, l'agitation médiatique est celle du petit milieu culturel
00:57:44qui n'ont plus d'emprise sur le pays.
00:57:45Les idées dominantes dans les médias ne sont plus les idées majoritaires
00:57:48dans le pays. Il y a une déconnexion, un entre-soi parisien.
00:57:53Voilà, ça s'est fait.
00:57:54Où l'on vit protégé du déclassement de la sécurité et du désordre migratoire
00:57:58et un pays en situation d'urgence sociale est vital sur le plan migratoire.
00:58:00Difficile de lui donner tort sur ce point-là, précisément.
00:58:03C'est-à-dire que le décalage entre une forme d'élite
00:58:07et le reste de la population, il est éclatant de jour en jour.
00:58:10Et c'est vrai que parmi ceux qui prennent la parole,
00:58:13peu ou presque aucun ose apporter un soutien au Rassemblement National, par exemple.
00:58:18Les seuls que l'on entend dans le milieu artistique et sportif,
00:58:22ce sont des personnes pour dire qu'il ne faut pas voter pour le Rassemblement National.
00:58:25À l'instant encore, je vois qu'un joueur de l'équipe de France
00:58:28vient de prononcer une phrase similaire.
00:58:30Donc voilà, on poursuit pourtant cette petite musique.
00:58:33Et d'ailleurs, j'en profite pour dire qu'il y a une mobilisation générale
00:58:36face à l'extrême droite, évidemment.
00:58:38L'association féministe des syndicats a dénoncé le danger
00:58:40que le RN représenterait pour les droits des femmes en arrivant au pouvoir.
00:58:43Et il y a un cortège qui s'élancera à partir de 14h30, place de la République.
00:58:47Réaction, mais avant de vous donner la parole par rapport à ça,
00:58:50il y a cette réaction de Mathieu Kassovitz.
00:58:54On essaie de comprendre un peu ce qu'il a pu dire.
00:58:56On va vous la mettre, évidemment, puisque c'est une déclaration
00:58:59qui a été effectuée sur le plateau de nos amis de LCI,
00:59:03mais on n'a pas eu l'autorisation de vous diffuser l'extrait.
00:59:07Voilà ce que dit Mathieu Kassovitz.
00:59:08J'en ai marre de tout le temps manifester, de tout ceci,
00:59:11de dire que je suis pour la violence face à la violence.
00:59:14Et il ne dit pas que ça, d'ailleurs.
00:59:15En clair, il y a un extrait qui a circulé sur les réseaux sociaux
00:59:18qui était tronqué et qui laissait penser que Mathieu Kassovitz
00:59:22serait plutôt favorable au Rassemblement national.
00:59:24En substance, il dit qu'on a qualifié.
00:59:27Peut-être qu'il faut les mettre aux responsabilités.
00:59:29En clair, le message était celui-là.
00:59:31Donc, beaucoup de réactions, notamment à gauche, un peu offusquées,
00:59:33parce que Mathieu Kassovitz a plutôt une personnalité de gauche.
00:59:35Finalement, lorsqu'on observe l'extrait entier,
00:59:38on se rend compte qu'il a un appel à la violence face à la violence
00:59:42et qu'il veut voir ce que ça donnerait auprès des Français.
00:59:46Quelle serait la réaction des Français
00:59:48si le Rassemblement national venait aux responsabilités ?
00:59:50On comprend bien qu'il ne le souhaite pas, cette accession,
00:59:52mais qu'il voudrait voir le...
00:59:54Quand on voit l'extrait, moi j'ai vu, c'est vrai que bon...
00:59:56Il y a une forme d'ironie qui est difficilement...
00:59:58Ça semet un peu le trouble, évidemment.
01:00:01Patrice ?
01:00:02Non, il semble résigné lorsqu'on regarde ça,
01:00:06et c'est cette déclaration.
01:00:08Et puis finalement, on se rend compte qu'il essaie de pousser un petit peu les gens
01:00:12vers ce qu'ils ne veulent pas faire.
01:00:14Si vous voulez un naufrage, allez vous noyer.
01:00:19Allez vous noyer, vous allez voir ce que ça peut donner.
01:00:22De toute façon, vous savez très bien qu'il y aura quelques bouées
01:00:25qui seront distribuées.
01:00:27Le problème, c'est qu'on connaît M. Kassovitz,
01:00:29qui n'est pas franchement de droite, moins qu'on puisse dire,
01:00:32et qu'on a un petit peu peur que les bouées soient envoyées
01:00:36et adressées à des gens qui lui plaisent ou qui plaisent à une certaine gauche,
01:00:40et pas à d'autres.
01:00:41Maintenant, pour en revenir à M. Bardella,
01:00:44le mot important, c'est sursaut.
01:00:47Qui ne veut pas un sursaut ?
01:00:49Tout le monde veut un sursaut, mais pas à n'importe quelle condition.
01:00:52Bien entendu, le sursaut, c'est essayer de faire un petit peu mieux,
01:00:56et ce n'est pas dur, que ce qui s'est passé jusqu'à maintenant.
01:01:00Qui veut le chaos ?
01:01:02Personne ne veut le chaos, à part les amis de M. Poutou,
01:01:05et des adeptes un petit peu autour de Mélenchon,
01:01:08mais il faut savoir les compter.
01:01:10Le problème, c'est le Français, je crois, qui réfléchit,
01:01:14et il va surtout réfléchir entre les deux tours.
01:01:16Le problème, ce n'est pas uniquement une histoire de sécurité
01:01:19ou d'immigration maîtrisée,
01:01:21c'est aussi ce qui se passe en Ukraine,
01:01:23c'est aussi l'Europe, c'est aussi une foule de choses
01:01:25et qui sont extrêmement importantes
01:01:27et qui influent sur la vie sociale de tous les Français pour des années à venir.
01:01:31Naïma, un dernier mot, est-ce que je vois qu'on reparle de Jean-Luc Mélenchon ?
01:01:35Moi, j'ai le sentiment que Mathieu Kassovitz,
01:01:38justement, va dans le sens de ce que souhaite Mélenchon,
01:01:41c'est-à-dire créer les conditions du chaos,
01:01:43et que pour lui, j'ai eu l'impression que c'était un peu une menace.
01:01:48Allez-y, et finalement, vous verrez ce que vous verrez,
01:01:52parce qu'évidemment, l'extrême-gauche sera là
01:01:54pour semer le chaos et la révolution, ce qu'ils attendent.
01:01:57La deuxième chose que je voudrais dire,
01:01:59c'est par rapport à toutes ces prises de parole
01:02:01de tous ces influenceurs, joueurs de foot, artistes,
01:02:04syndicats d'enseignants et les fonctionnaires,
01:02:09qui sont normalement, qui doivent obéir à une neutralité.
01:02:13Moi, je trouve leur prise de position extrêmement condescendante.
01:02:16Il y a même des journalistes qui ont pris des positions, d'autres chaînes.
01:02:18Exactement, moi, je trouve, écoutez, moi, par principe,
01:02:23je trouve qu'on est dans une démocratie,
01:02:24que les gens doivent pouvoir voter sans qu'on vienne,
01:02:29les sommets, de voter pour tel ou tel camp,
01:02:31ou sans qu'ils sentent une certaine injonction.
01:02:34Je trouve ça extrêmement condescendant et méprisant vis-à-vis du peuple,
01:02:39parce que, rappelons-le, la démocratie, c'est le vote du peuple.
01:02:42Et le résultat qu'il y aura le 30 et le 7 juillet,
01:02:47ce sera la volonté du peuple.
01:02:48Et cette volonté du peuple, elle doit être respectée.
01:02:51Les amis...
01:02:52Peut-être un mot sur Mathieu Kassovitz, quand même.
01:02:54Il ne faut pas prêter trop d'importance.
01:02:55Pour moi, c'est un bon acteur.
01:02:56J'apprécie comme acteur.
01:02:58Après, pour le reste, c'est quand même quelqu'un qui affirmait
01:03:01que le 11 septembre, on ne s'était pas sûrs,
01:03:03et ce n'était pas Ben Laden le responsable.
01:03:06C'est quelqu'un qui, quand il est contrôlé à Nantes par la police
01:03:08et est pris avec une petite dose de drogue,
01:03:12traite la police, bande de bâtards, de bon à rien,
01:03:14et qui est condamné par les tribunaux pour ça.
01:03:16Donc, sa parole générale, etc.,
01:03:18je préfère le voir comme acteur que comme penseur.
01:03:22Même moi, comme acteur, je n'en veux pas.
01:03:23Allez, les amis, très rapidement,
01:03:25j'aimerais vous faire entendre Jean-Luc Mélenchon,
01:03:27qui n'a pas hésité à attaquer Serge Klarsfeld.
01:03:30Je ne sais pas si vous avez vu ça.
01:03:31Après son appel à voter Rassemblement national,
01:03:34j'aimerais vous faire réagir.
01:03:36On écoute Jean-Luc Mélenchon.
01:03:38Monsieur Klarsfeld, que j'admirais, je ne l'admire plus.
01:03:41Je considère que c'est un naufrage de sa part.
01:03:43Il ne doit pas parler comme ça, compte tenu de l'autorité morale qu'il a.
01:03:47Il ne doit pas s'engager dans l'élection
01:03:50contre le Nouveau Front populaire ou contre les Insoumis,
01:03:53parce qu'il va faire des dégâts considérables.
01:03:55Si au deuxième tour, les gens se mettent à faire comme lui,
01:03:58c'est-à-dire dire chaque fois que j'aperçois le Front populaire,
01:04:00et à plus forte raison un Insoumis,
01:04:02je vote pour le Rassemblement national,
01:04:04vous aurez un gouvernement du Front national,
01:04:07du Rassemblement national.
01:04:09– Kévin.
01:04:10– Qui est Jean-Luc Mélenchon pour donner des leçons à Serge Klarsfeld,
01:04:15qui a passé sa vie à chasser les nazis
01:04:19et à lutter contre l'antisémitisme ?
01:04:22Monsieur Serge Klarsfeld, qui est un homme irrespectable,
01:04:26a fait une analyse, il s'est dit aujourd'hui où est l'antisémitisme ?
01:04:29L'antisémitisme n'est plus au Rassemblement national,
01:04:32puisque vous avez ces cadres qui vont à la lutte contre l'antisémitisme,
01:04:38à la marche de la lutte contre l'antisémitisme,
01:04:40mais c'est à l'extrême-gauche, c'est ça qui est quand même fondamental.
01:04:45Et encore une fois, quelque chose de très récent,
01:04:48hier sur France 5,
01:04:50Monsieur Mélenchon, quand on lui a parlé du viol antisémite,
01:04:55s'est demandé si les adolescents qui avaient commis ce viol,
01:04:59finalement avaient conscience que c'était un crime.
01:05:02Même pire, il a tout fait pour mettre de côté l'antisémitisme,
01:05:06puisqu'il a dit que c'était du masculinisme,
01:05:09il fallait s'interroger sur le fait que finalement,
01:05:12il y avait une culture du viol par rapport à l'éducation des garçons.
01:05:17Mais ce qui a conduit à ce viol, c'est l'antisémitisme,
01:05:20ce n'est pas autre chose.
01:05:21Donc que Monsieur Mélenchon revienne sur tous ces propos
01:05:25qui ont frôlé l'antisémitisme au cours de ces dernières années,
01:05:28et qu'il arrête de donner des leçons à un homme comme Serge Klarsveld,
01:05:32qui est un homme éminemment intelligent, juste, rationnel,
01:05:37et qu'on le laisse avoir ses prises de position,
01:05:39qui est-il pour remettre en cause son vote ?
01:05:41Thomas, Thomas, venez.
01:05:42C'est vrai qu'hier, Jean-Luc Mélenchon avait la possibilité
01:05:45d'apporter quelques clarifications,
01:05:46parce que c'est peu de dire qu'il y a une ambiguïté
01:05:49sur ses positions en matière d'antisémitisme.
01:05:51Et on rappelle Émoui Caron.
01:05:52Émoui Caron, on peut même citer David Guiraud,
01:05:54la liste est très longue malheureusement à la France insoumise.
01:05:56Au contraire, tout juste a-t-il reconnu que le terme résiduel
01:06:00qu'il avait employé n'était pas le bon,
01:06:01mais finalement sur le fond, il ne s'est pas dédié,
01:06:04et donc Jean-Luc Mélenchon persiste et signe.
01:06:06Et c'est la raison pour laquelle, je crois,
01:06:08en tout cas c'est mon hypothèse,
01:06:09que Jean-Luc Mélenchon se poursuit dans sa stratégie du chaos.
01:06:13Il voit bien qu'il est en train de faire perdre
01:06:15son propre camp politique, parce qu'il est repoussé,
01:06:18il est rejeté par une partie des militants de gauche,
01:06:20et parce que ses prises de position, elles sont clivantes
01:06:22et elles créent des problèmes internes
01:06:25au sein du nouveau Front populaire.
01:06:26Mais je crois que Jean-Luc Mélenchon veut véritablement
01:06:29instiller cette situation de chaos.
01:06:31Pourquoi pas voir arriver le Rassemblement national au pouvoir
01:06:33et instaurer un duel en 2027 avec le Rassemblement national,
01:06:36qui, il l'espère peut-être, aurait été affaibli
01:06:39par l'exercice du pouvoir pendant deux voire trois ans.
01:06:42C'est une stratégie très machiavélique, très cynique,
01:06:45mais dont, je crois, Jean-Luc Mélenchon est capable.
01:06:46Réponse déjà dans une semaine, dans une semaine.
01:06:49Joseph.
01:06:50Kévin disait, qui est M. Mélenchon ?
01:06:52Mais on ajuste le titre, mais on le connaît un peu.
01:06:54Moi, je me rappelle quand, après le drame de Toulouse,
01:06:58enfin le drame, l'assassinat de Toulouse,
01:07:01un Jean-Luc Mélenchon venant clairement expliquer
01:07:03que peut-être que tout ça a été organisé
01:07:06parce qu'on était à la veille d'élection.
01:07:08On est au cœur du complotisme.
01:07:10On l'a oublié.
01:07:11Oubliant, et d'ailleurs, on a tous oublié, moi, je m'en voue.
01:07:13Qui se rappelle, trois ans, cinq ans, huit ans,
01:07:18ces trois enfants ?
01:07:19Gabriel, Arie, Miraille, les camarades parachutistes.
01:07:23J'ai des camarades parce que ce sont des camarades.
01:07:25Loïc Libert, qui aujourd'hui est paralysé.
01:07:28Qui s'en rappelle ?
01:07:30On oublie trop vite.
01:07:31Et Jean-Luc Mélenchon, M. Clarfelle,
01:07:33lui, c'est quelqu'un qu'il n'a pas oublié.
01:07:35Quand il a fait la chasse aux nazis,
01:07:36c'est parce qu'il n'oubliait pas
01:07:38cette abomination du national-socialisme.
01:07:41Eh bien, n'oublions pas, et il a raison,
01:07:43moi, je suis Serge Clarfelle,
01:07:45il a raison de dire, à un moment donné,
01:07:47posons-nous, réfléchissons, regardons les choses
01:07:50et faisons des choix.
01:07:51Patrick Joudan, on en a parlé tout à l'heure,
01:07:53on va marquer une nouvelle pause
01:07:54et on retournera à Courbevoy, évidemment,
01:07:58et on sera notamment avec Serge Daron,
01:08:00qui est vice-président du CRIF,
01:08:02qui nous parlera de cette mobilisation
01:08:04suite à cet abominable viol de cette petite fille
01:08:08de 12 ans.
01:08:09A tout de suite sur CNews.
01:08:13Il est quasiment 12h30,
01:08:14c'est la dernière ligne droite pour Oblivious Weekend.
01:08:17Bon appétit, évidemment, si vous êtes à table
01:08:19dans ce dimanche, c'est bien naturel.
01:08:21Je vous présente mes invités dans quelques instants,
01:08:23mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
01:08:24avec Isabelle Piboulot.
01:08:29120 000 foyers privés d'électricité
01:08:31dans l'agglomération de Bordeaux.
01:08:33Une panne est survenue vers 8h30 ce matin
01:08:35sur le réseau d'électricité Haute Tension.
01:08:38Sa cause reste à déterminer.
01:08:39Le réseau de tramway Bordelais
01:08:41et la signalisation routière ont également été touchés.
01:08:44RTE a fait état d'un rétablissement progressif
01:08:47de la situation à partir du milieu de la matinée.
01:08:50Mobilisation générale face à l'extrême droite.
01:08:53Association féministe et syndicat
01:08:55appellent à dénoncer le danger
01:08:57que le RN représenterait pour les droits des femmes
01:08:59en arrivant au pouvoir.
01:09:00Hier, près de 4000 personnes ont défilé
01:09:03dans les rues nantaises.
01:09:04Aujourd'hui, à Paris, un cortège s'élancera
01:09:06à 14h30 Place de la République.
01:09:08Des manifestations similaires sont annoncées
01:09:10dans une trentaine de villes.
01:09:12Et puis, deux Moldaves mis en examen
01:09:14et placés en détention provisoire hier à Paris.
01:09:16Ils sont soupçonnés d'avoir dégradé
01:09:18la façade du quotidien Le Figaro
01:09:20en taguant en six cercueils
01:09:22des propos en référence à la guerre en Ukraine.
01:09:24Les individus ont affirmé avoir été payés
01:09:26une centaine d'euros pour réaliser ces tags.
01:09:28Six visuels identiques ont été trouvés jeudi
01:09:31sur la façade de l'agence France Presse à Paris.
01:09:35Merci beaucoup, ma chère Isabelle.
01:09:37Je vous présente l'équipe qui m'accompagne
01:09:39depuis une heure trente.
01:09:40Déjà Naïmem Fadel, Kevin Bossuet, Patrick Sarditti,
01:09:42Joseph Tounel et Thomas Bonnet.
01:09:44On continue avec vous, Thomas Bonnet.
01:09:46Actualité très riche, c'est normal, nous sommes à une semaine
01:09:48du premier tour des législatives
01:09:50avec Gabriel Attal qui, lui, s'est exprimé
01:09:52chez nos amis d'aujourd'hui en France
01:09:54avec, en gros, je m'affirme
01:09:56et j'assume, dit-il.
01:09:58La victoire du Rassemblement National
01:10:00libérerait ces pulsions de haine
01:10:02et de violence, appellerait en retour
01:10:04des violences d'ultra-gauche. Nous sommes l'alternative
01:10:06à cette tonaille
01:10:08RN et les filles qui veut la grande
01:10:10déchirure du pays.
01:10:12Gabriel Attal, très offensif.
01:10:14Oui, alors, son discours sur les extrêmes
01:10:16qu'il renvoie dos à dos n'est pas nouveau.
01:10:18C'est la stratégie qui est la sienne depuis le début
01:10:20de cette campagne. Ce qui est intéressant
01:10:22dans cette interview, d'une part, c'est qu'il se met
01:10:24davantage en avant que ce qui a pu être
01:10:26le cas dans le passé, parce qu'il dit bien
01:10:28les Français vont choisir un Premier Ministre.
01:10:30Je peux faire partie de cette
01:10:32équation. Il sait qu'il a une cote de popularité
01:10:34relativement haute, malgré sa fonction
01:10:36très exposée. Et puis, l'autre
01:10:38aspect intéressant, c'est les distances
01:10:40qu'il commence à prendre avec Emmanuel Macron.
01:10:42C'est-à-dire que, jusqu'à présent,
01:10:44il le constate
01:10:46sur le terrain, mais même si c'est
01:10:48dit de manière très polie et très
01:10:50retenue dans cette interview, on comprend qu'il
01:10:52commence déjà à prendre un certain nombre de distances.
01:10:54Il dit, je ne veux pas regarder dans le rétroviseur.
01:10:56Je ne veux pas commenter la
01:10:58décision de la dissolution, mais on comprend bien que
01:11:00ce n'est pas un choix qu'il valide de la
01:11:02part du chef de l'État. Et on
01:11:04comprend aussi qu'il commence, sans doute, à
01:11:06tracer sa route pour ce qui sera
01:11:08son avenir politique.
01:11:10Un avenir qui, sauf revirement
01:11:12de situation, sera loin de Matignon.
01:11:14En tout cas, dans un temps
01:11:16moyen. Dans un temps moyen, oui.
01:11:18Très bien. Vous allez chercher le mot.
01:11:20Court, moyen, long. Court, moyen, moyen.
01:11:22Allez, je valide moyen,
01:11:24Thomas. Kévin.
01:11:26Il a évidemment raison de prendre
01:11:28ses distances avec Emmanuel Macron.
01:11:30Là où le macronisme appartient déjà
01:11:32au passé, l'atalisme
01:11:34peut s'inscrire de manière
01:11:36durable dans
01:11:38l'avenir. Et d'ailleurs,
01:11:40personne n'a compris, au sein de la majorité,
01:11:44par rapport à ce qu'a fait Emmanuel Macron.
01:11:46Cette dissolution est
01:11:48une folie. Il n'y a aucune
01:11:50rationalité là-dedans.
01:11:52Et ça nous oblige à avoir
01:11:54une vision, finalement,
01:11:56très psychologique de
01:11:58qui est Emmanuel Macron. Quelqu'un
01:12:00de sans doute déconnecté.
01:12:02Quelqu'un qui pense, en effet, qu'à partir
01:12:04du moment où c'est lui qui a pris la bonne décision,
01:12:06c'est forcément une bonne décision.
01:12:08Et on l'a vu avec Bruno Lemaire, qui a
01:12:10parlé de conseiller Cloporte.
01:12:12On l'a vu avec Édouard Philippe. On le voit également avec
01:12:14Gabriel Attal, qui propose carrément
01:12:16aux Français une cohabitation.
01:12:18Parce qu'il a dit que s'il était
01:12:20à nouveau Premier ministre, évidemment,
01:12:22il prendrait ses distances avec
01:12:24Emmanuel Macron.
01:12:26Donc, on sent bien qu'il y a une forme d'acrimonie.
01:12:28Il y a une forme d'écoeurement
01:12:30au sein de la Macronie. Et surtout,
01:12:32personne ne comprend pourquoi, à un mois
01:12:34des Jeux Olympiques, Emmanuel Macron
01:12:36a fait ce choix. C'est le chaos.
01:12:38C'est le choix dans le vide. Et à l'étranger,
01:12:40Emmanuel Macron n'est plus audible.
01:12:42Patrice ?
01:12:44Une fois de plus, je ne suis pas d'accord.
01:12:46Je ne suis pas d'accord.
01:12:48J'ai toujours considéré
01:12:50qu'Emmanuel Macron, qui était quand même
01:12:52un certain désarroi,
01:12:54a fait, en tant que
01:12:56practicien, un choix.
01:12:58Un choix de mettre un pavé dans la mare
01:13:00et de voir ce qui allait se passer.
01:13:02On parlait de Kassovitz tout à l'heure.
01:13:04C'est exactement la même chose.
01:13:06Vous voulez voter, dit Kassovitz,
01:13:08pour le Rassemblement National,
01:13:10allez-y, vous allez vous noyer, on verra ce que ça va donner.
01:13:12Emmanuel Macron,
01:13:14le Président de la République, a fait
01:13:16exactement la même chose. Et il a,
01:13:18je crois, raison. Puisque là,
01:13:20on voit toutes les identités
01:13:22qui ressortent. Il y a une espèce
01:13:24de fausse fuite d'un certain
01:13:26nombre de ses principaux collaborateurs.
01:13:28Vous les avez cités, Kevin,
01:13:30Edouard Philippe,
01:13:32Le Maire,
01:13:34d'autres. Quant à son Premier ministre,
01:13:36je pense que, franchement,
01:13:38ils ne sont pas devenus ennemis.
01:13:40Je pense sincèrement
01:13:42que si, au résultat
01:13:44du deuxième tour des élections,
01:13:46le Président
01:13:48de la République a la possibilité
01:13:50de choisir qui il veut, sans que ça cause
01:13:52trop de dégâts, il reprendra.
01:13:54Il reprendra, évidemment,
01:13:56M. Attal. M. Attal,
01:13:58et là, j'en conviens, et tout le monde en convient,
01:14:00il n'a pas déçu.
01:14:02Attendez, Patrice, excusez-moi,
01:14:04mais le frérot, il aura bien raison
01:14:06de prendre son indépendance.
01:14:08Le petit frère devient un grand.
01:14:10Justement, pour le coup,
01:14:12le Président de la République, là, a pensé avoir une stratégie,
01:14:14parce qu'apparemment, il y pensait depuis quelques semaines,
01:14:16notamment quand il dit
01:14:18« j'ai une grenade dégoupillée,
01:14:20et je l'ai jetée dans l'opposition
01:14:22pour justement les exploser », sauf qu'il a explosé
01:14:24sa majorité.
01:14:26Il les a tous explosés.
01:14:28Il les a pris.
01:14:30J'allais dire, vraiment, allez, je ne vais pas employer
01:14:32le mot « traite », mais il les a pris, quand même,
01:14:34un peu en traite, parce qu'il ne les a pas tenus au courant.
01:14:36Ce qui fait qu'aujourd'hui, non seulement
01:14:38il a explosé sa majorité,
01:14:40ils sont dans un désarroi,
01:14:42mais aussi le pays, regardez le football,
01:14:44le gouvier dans lequel...
01:14:46Est-ce que vous vous rendez compte ?
01:14:48S'il n'avait pas fait ça, Maïma,
01:14:50s'il n'avait pas fait ça,
01:14:52on n'aurait jamais vu des socialistes...
01:14:54Ne parlez pas en même temps, les amis.
01:14:56C'est inaudible pour nos téléspectateurs.
01:14:58... à des gens comme Poutou.
01:15:00Je veux dire, ça ne serait pas arrivé. Et bien là,
01:15:02il est en train de dire, il est en train de faire
01:15:04ce qu'il a voulu faire, et regardez,
01:15:06regardez un petit peu le chaos,
01:15:08le chaos de...
01:15:10Un pays se gère
01:15:12en responsabilité.
01:15:14Le peuple est souverain.
01:15:16Le peuple attend qu'on se gère
01:15:18ce pays en responsabilité.
01:15:20Et non pas qu'on s'amuse
01:15:22avec ce pays, qu'on s'amuse avec la sécurité
01:15:24et le chaos qu'on risque.
01:15:26Il aurait pu tout simplement, un,
01:15:28ne pas faire de dissolution,
01:15:30parce qu'il n'était pas obligé, c'était des élections européennes.
01:15:32Deux, s'il voulait la faire, effectivement,
01:15:34en disant, je vous ai compris,
01:15:36enfin, et excusez-moi de ne pas vous avoir
01:15:38compris pendant toutes ces années,
01:15:40il aurait pu tout simplement attendre
01:15:42septembre, parce que le fait qu'il dise,
01:15:44je ne leur donne pas le temps de s'organiser,
01:15:46il n'a pas donné le temps.
01:15:48C'est de s'organiser, il met le désarroi
01:15:50dans le pays.
01:15:52Mais vous parlez comme s'il n'avait pas eu le droit de dissoudre.
01:15:54Il y a une possibilité de dissoudre, il l'a fait.
01:15:56Vous savez,
01:15:58vous êtes aussi un petit peu
01:16:00dans le désarroi, comme le président de la République,
01:16:02puisque vous ne me laissez pas parler.
01:16:04Moi, je vous parle en responsabilité.
01:16:06C'est une punchline.
01:16:08Un peu molle.
01:16:10Kevin, très rapidement,
01:16:12j'aimerais donner la parole aussi à Joseph.
01:16:14Kevin, allez.
01:16:16J'aimerais quand même répondre à Patrice Arguiti.
01:16:18Il faut avoir des pots de saucissons
01:16:20devant les yeux pour ne pas comprendre
01:16:22que juste après un scrutin
01:16:24où le Rassemblement National arrive totalement
01:16:26en tête, que si on refait
01:16:28un scrutin trois semaines après,
01:16:30le Rassemblement National va s'écrouler.
01:16:32La vérité, il l'a formulée
01:16:34au G7. Il a dit qu'il avait travaillé
01:16:36comme un chien depuis sept ans
01:16:38et qu'il prenait les résultats
01:16:40des élections européennes pour lui-même.
01:16:42On a l'impression finalement d'un homme
01:16:44qui n'en a rien à faire du destin de la France
01:16:46et qui a cassé son petit jouet
01:16:48parce qu'il n'était pas content.
01:16:50Et stratégiquement parlant, c'est évident
01:16:52qu'il allait avoir
01:16:54une embellie du Rassemblement National.
01:16:56Les Français se disent quoi ?
01:16:58On a mis le Rassemblement National en tête.
01:17:00Monsieur Macron n'a rien compris.
01:17:02Il provoque une dissolution.
01:17:04Apparemment, il ne voit pas que les thèmes du Rassemblement National
01:17:06dominent chez les électeurs.
01:17:08Donc, qu'est-ce que vont faire les électeurs ?
01:17:10Renforcer le Rassemblement National.
01:17:12C'est de la politique de base, au moins d'être
01:17:14complètement déconnecté, au moins de faire preuve
01:17:16d'un manque de lucidité abyssal.
01:17:18Ne pas comprendre ça, c'est ne rien comprendre
01:17:20à la politique et aux Français.
01:17:22Est-ce que je peux donner la parole
01:17:24à Joseph Thouvenel qui ne s'est pas exprimé sur le sujet ?
01:17:26D'ailleurs, avant de donner la parole à Joseph Thouvenel,
01:17:28ça vous intéresse d'avoir la Côte du Popularité ou pas ?
01:17:30Ça vous intéresse ?
01:17:32Accessoirement.
01:17:34Emmanuel Macron voit sa Côte du Popularité s'effondrer
01:17:36de 5 points ce mois de juin
01:17:38par rapport à mai avec seulement 26% des Français
01:17:40satisfaits de son action.
01:17:42Même sort pour votre
01:17:44Gabriel Attal qui se voit être
01:17:46regardé de 4 points mais qui reste toutefois
01:17:48plus populaire que le Président.
01:17:50C'est ce qu'on a évoqué sur ce plateau avec 41% de satisfaits.
01:17:52Ce sont les chiffres du sondage IFOP
01:17:54pour le journal du dimanche.
01:17:56Sur ce, Joseph.
01:17:58Gabriel Attal, il joue sa partition,
01:18:00il joue sa carte et c'est normal.
01:18:02Et il veut se placer comme...
01:18:04Nous sommes les responsables
01:18:06et les autres sont irresponsables.
01:18:08Ce qui me gêne, quand même, c'est que
01:18:10le passé n'existe pas.
01:18:12Moi, j'estime que
01:18:14quand on fait partie d'une équipe,
01:18:16on est...
01:18:18on fait partie de cette équipe et on assume.
01:18:20Et là,
01:18:22il ne l'assume pas.
01:18:24Gabriel Attal, il n'est pas nouveau en politique.
01:18:26Gabriel Attal, il a soutenu la politique
01:18:28d'Emmanuel Macron.
01:18:30Et là, il dit non, non, moi je regarde l'avenir.
01:18:32Ça, c'est trop facile.
01:18:34C'est beaucoup trop facile.
01:18:36Et je pense, par exemple, à des mensonges
01:18:38qu'il a prononcés au moment de la réforme des retraites.
01:18:40C'est-à-dire que ça,
01:18:42pour moi, qui suis un Français un peu simple,
01:18:44j'aimerais bien que
01:18:46les femmes et les hommes politiques
01:18:48assument, quand ils font des erreurs,
01:18:50le disent, le reconnaissent.
01:18:52Ce serait une preuve de courage et d'honnêteté.
01:18:54Et arrête
01:18:56de tordre les choses.
01:18:58Même si je termine,
01:19:00il a un visage sympathique, jeune et plein d'avenir.
01:19:02J'ai connu un certain Emmanuel Macron
01:19:04comme ça.
01:19:06Juste une chose, Joseph, quand même.
01:19:08Quand vous êtes le chef d'un camp,
01:19:10vous prenez soin de ce camp.
01:19:12Avec la dissolution, il va mettre
01:19:14les siens au chômage.
01:19:16Les macronistes ont pris ça
01:19:18finalement comme un bras
01:19:20d'honneur. Et c'est pareil pour la France.
01:19:22Il y a beaucoup d'électeurs macronistes
01:19:24qui pensaient que finalement, Emmanuel Macron
01:19:26était un protecteur. Alors que là,
01:19:28il a mis en place un véritable chaos
01:19:30dans notre pays. Et ça se trouve,
01:19:32au soir du second tour des législatives,
01:19:34le pays sera
01:19:36considérablement ingouvernable.
01:19:38Et sur le problème politique
01:19:40que vous avez soulevé, Gabriel Attal
01:19:42a toujours eu son individualité.
01:19:44C'est vrai, mais moi je m'interroge aussi par rapport
01:19:46à ce qui se passe de la NUPES. Quand vous avez M. Aurélien Rousseau,
01:19:48qui a travaillé avec Elisabeth Borne,
01:19:50notamment pour mettre en avant,
01:19:52pour faire appliquer cette réforme des retraites,
01:19:54et qui aujourd'hui est dans le Front Populaire
01:19:56et défonce la réforme des retraites,
01:19:58là en effet, il y a un problème.
01:20:00Gabriel Attal, c'est quelqu'un d'intelligent,
01:20:02c'est quelqu'un de pragmatique,
01:20:04qui a ses idées, très attaché à l'autorité,
01:20:06très attaché à la laïcité.
01:20:08Il s'est imposé comme tel dans le débat politique,
01:20:10dans le débat public et à la tête de l'éducation nationale.
01:20:12Évidemment que ce garçon a de l'avenir.
01:20:14Et là, où Gabriel Attal
01:20:16est quelqu'un qui a de l'avenir,
01:20:18Macron est devenu un boulet.
01:20:20À la tête de l'éducation nationale, il n'a rien fait.
01:20:22L'interdiction de la baillarderie,
01:20:24la lutte contre le harcèlement scolaire.
01:20:26Venez dans ma salle de classe,
01:20:28je vous indique que vous montrerez le réel.
01:20:30On se calme, et on ne parle pas en même temps.
01:20:32Mais c'est quand même curieux, je ne vais pas parler
01:20:34d'un manque d'intelligence.
01:20:36Je ne brandis pas le poster de Macron.
01:20:38Il ne faut pas exagérer.
01:20:40Il y a d'un côté,
01:20:42on l'a dit souvent, la peste et le choléra.
01:20:44Je suis désolé, il y a deux énormes maladies.
01:20:46Et je pèse mon terme.
01:20:48Là, qu'est-ce qu'il y a comme sauveur ?
01:20:50Dites-moi, il n'y a pas.
01:20:52On a encore un peu plus de deux ans et demi
01:20:54avant la présidentielle.
01:20:56Alors, qu'est-ce qu'il faut ?
01:20:58C'est continuer à dire, on ne veut pas de Macron.
01:21:00On ne veut pas de Macron.
01:21:02Mais à ce moment-là, on avalise un des deux autres.
01:21:04Vous croyez que les Français sont amicazes ?
01:21:06Vous croyez que les Français votent comme ça ?
01:21:08Mais les Français, je suis désolé.
01:21:10Chacun voit midi à sa porte, Naïma.
01:21:12Il parle de M. Rousseau.
01:21:14Il parle de M. Rousseau.
01:21:16Est-ce que vous voulez, comme Édric Caron,
01:21:18que finalement, les Français puissent passer un test
01:21:20pour voir s'ils ont le droit de voter ou pas ?
01:21:22Déjà, l'association avec Édric Caron
01:21:24me gêne terriblement
01:21:26sur le fait
01:21:28qu'il a été journaliste.
01:21:30Les Français sont gouvernants.
01:21:32Ils votent en fonction aussi de leur quotidien,
01:21:34de leurs préoccupations.
01:21:36Vous ne serez pas d'accord.
01:21:38C'est pas le chaos.
01:21:40L'autoritarisme, non plus.
01:21:42Le chaos n'est peut-être pas celui
01:21:44de gens qui habitent en banlieue ou en province.
01:21:46Vous n'êtes pas d'accord.
01:21:48On se calme.
01:21:50On se calme.
01:21:52Je cite la mi-temps. Vous n'êtes pas d'accord.
01:21:54Je l'ai bien entendu.
01:21:56Mais j'aimerais qu'on se calme.
01:21:58C'est inaudible pour nos téléspectateurs.
01:22:00Mais on se calme.
01:22:02Il nous reste quelques instants.
01:22:04On va refermer le chapitre politique.
01:22:06Animé, ça promet.
01:22:08Je ne sais pas si vous êtes avec moi le week-end prochain.
01:22:10Le jour du premier tour des législatives.
01:22:12On n'a pas le droit de rien dire.
01:22:14Évidemment.
01:22:16Je sais bien.
01:22:18On n'a pas le droit de commenter ni quoi que ce soit.
01:22:20On peut mimer.
01:22:22Allez les amis.
01:22:24Il nous reste 3 minutes.
01:22:26Je voudrais qu'on termine notre émission un peu plus dans le calme.
01:22:28On va reprendre la direction de Courbevoix.
01:22:30Puisque vous le savez,
01:22:32Courbevoix s'est mobilisé
01:22:34aujourd'hui
01:22:36suite à ce viol infâme
01:22:38d'une petite fille de 12 ans.
01:22:40Violée, je le rappelle, on l'a évoquée longuement
01:22:42sur ce plateau sous fond d'antisémitisme.
01:22:44On va retrouver Serge Darand
01:22:46qui est le vice-président du CRIF.
01:22:48Merci beaucoup Serge Darand d'avoir accepté
01:22:50notre invitation et je voudrais absolument terminer
01:22:52notre émission avec vous.
01:22:54Est-ce que l'appel à se mobiliser
01:22:56a été entendu, selon vous, ce matin
01:22:58à Courbevoix ? Serge Darand.
01:23:00Oui, merci
01:23:02de me recevoir.
01:23:04En effet, l'appel a été entendu.
01:23:06Il y avait, je pense,
01:23:08autour de 500 personnes.
01:23:10Donc on peut considérer que l'appel
01:23:12est un peu entendu.
01:23:14Mais la réalité, c'est que
01:23:16depuis Toulouse
01:23:18jusqu'à Courbevoix,
01:23:20nous sommes dans l'attente d'une vraie mobilisation
01:23:22populaire face
01:23:24à l'assassinat d'une petite
01:23:26fille dans une école
01:23:28et aujourd'hui d'un viol
01:23:30qui n'a ses mobiles que
01:23:32antisémites.
01:23:34Il y a eu de la mobilisation,
01:23:36plus de 500 personnes.
01:23:38Joseph Spirit, il n'y avait pas que la communauté
01:23:40juive qui était présente ce matin, on l'évoquait sur ce plateau
01:23:42avec Patrice Arditi.
01:23:44Non, je crois
01:23:46qu'il n'y avait pas
01:23:48que la communauté juive, ce qui est
01:23:50un message positif
01:23:52qui est envoyé à
01:23:54toute la République.
01:23:56Mais il y avait beaucoup de juifs, malgré tout.
01:23:58Joseph, tu veux faire une réaction ?
01:24:00Non, mais moi je suis toujours frappé.
01:24:02500 personnes, c'est très peu.
01:24:04Mais c'est récurrent.
01:24:06On en a parlé
01:24:08de Toulouse, c'est vraiment
01:24:10un gros traumatisme.
01:24:12Vous imaginez
01:24:14des enfants
01:24:16juifs assassinés en France
01:24:18parce que juif, une petite fille rattrapée
01:24:20dans la cour d'une école, qu'on lui met une balle
01:24:22dans la tête et là
01:24:24une petite fille aussi violée
01:24:26et on devrait être levés en masse.
01:24:28Je suis
01:24:30effondré par le manque
01:24:32de personnes sur
01:24:34ces manifestations.
01:24:36La vérité, c'est qu'il n'y a pas de réelle volonté politique.
01:24:382002,
01:24:40les territoires perdus de la République,
01:24:42Georges Bensoussan alertait déjà sur le fait
01:24:44que les enfants juifs quittaient
01:24:46les écoles publiques de Seine-Saint-Denis.
01:24:48Qu'est-ce qui est arrivé entre-temps ?
01:24:50Qu'est-ce qui s'est passé ? Pas grand-chose.
01:24:52On prétend lutter contre l'antisémitisme,
01:24:54très bien, mais concrètement ça donne quoi ?
01:24:56Et Bensoussan s'est fait attaquer devant les tribunaux
01:24:58par le MRAP, par la MICRA.
01:25:00Tout à fait.
01:25:02C'est quand même assez incroyable.
01:25:04Et moi, ce qui m'a le plus choqué
01:25:06là-dedans, c'est ce qui s'est passé
01:25:08avec Madame Halimi
01:25:10où on a parlé de bouffées délirantes.
01:25:12C'est-à-dire associer
01:25:14l'antisémitisme à des bouffées délirantes.
01:25:16Moi, de toute façon, je regarde ce qui se passe,
01:25:18je suis complètement désespéré.
01:25:20C'est les mêmes discours depuis 30 ans,
01:25:22c'est les mêmes injonctions,
01:25:24c'est la même chose et en attendant,
01:25:26les juifs s'en vont progressivement.
01:25:28J'ai un ami juif qui va faire son alia,
01:25:30qui me dit
01:25:32moi, je ne me sens pas en sécurité en France,
01:25:34mais je me sens davantage en sécurité
01:25:36dans un pays en guerre comme Israël.
01:25:38Quand il m'a dit ça, ça m'a tordu de cœur,
01:25:40parce que c'est un vrai patriote et un vrai amoureux de la France.
01:25:42Serge Daron, un dernier mot.
01:25:44Vous sembliez satisfait de 500 personnes,
01:25:46vous avez entendu la réaction de mes invités.
01:25:48Non, je n'ai pas dit que j'étais satisfait,
01:25:50c'est le contraire.
01:25:52Je ne suis pas satisfait, c'est la raison pour laquelle
01:25:54j'ai bien fait le lien à cette attente
01:25:56depuis Toulouse,
01:25:58mais il n'en reste pas moins vrai
01:26:00qu'il y avait quand même 500 personnes
01:26:02et qu'il y avait
01:26:04un peu une mixité.
01:26:06Ce que je voudrais dire, c'est que
01:26:08on doit dire et répéter
01:26:10que cette petite fille, cet enfant
01:26:12a été insulté,
01:26:14frappé, violé
01:26:16parce que juif.
01:26:18Il faut le dire, le répéter
01:26:20et aussi pointer du doigt
01:26:22tous ceux qui, depuis le 7 octobre,
01:26:24ont libéré
01:26:26la parole haineuse
01:26:28contre les juifs et
01:26:30n'ont pas qualifié le ramasse pour ce qu'il était,
01:26:32pour ce qu'il est et en conséquence
01:26:34peut-être
01:26:36ont insufflé
01:26:38dans la tête de ces
01:26:40gamins de 13 ans
01:26:42finalement une permissivité
01:26:44et une volonté de répéter
01:26:46l'innommable.
01:26:48Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
01:26:50Je veux absolument terminer cette émission
01:26:52avec vous Serge Darand,
01:26:54vice-président du CRIF.
01:26:56Merci beaucoup Serge.
01:26:58Ainsi se termine ce Midi-News.
01:27:00Merci mes amis, vous étiez en grande forme.
01:27:02Merci Thierry.
01:27:04Merci à vous Thomas,
01:27:06un problème chargé, bon courage évidemment.
01:27:08Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission.
01:27:10Benjamin Cuneo, Anne-Isabelle Tellet, David Brunet,
01:27:12Alexis Devoukou, Isabelle Piboulot
01:27:14évidemment, merci à la promotion,
01:27:16Jules Bosquet-Skirini.
01:27:18Merci aux équipes en régie.
01:27:20Évidemment à la réalisation c'était Virginie,
01:27:22à la vidéo c'était Mathieu, au son c'était Nicolas.
01:27:24Vous pouvez revivre cette émission
01:27:26sur notre site cnews.fr.
01:27:28Vos prochains rendez-vous tout de suite à
01:27:30Enquête d'Esprit avec Émeric Pourbet, à 14h
01:27:32la rediffusion du grand rendez-vous politique
01:27:34de ce matin, et puis à 15h
01:27:36vous allez retrouver Mickaël De Santos
01:27:38pour 180 minutes info.
01:27:40Moi je vous dis bye bye, à demain pour
01:27:42Midi-News, sans le week-end,
01:27:44nous sommes lundi, à partir de 12h30.
01:27:46Passez une belle journée, profitez
01:27:48de ce beau temps, parce que je crois qu'il fait beau, tout en
01:27:50gardant ces news, évidemment, il va s'en dire.
01:27:52Bye bye.