Piano Voix» : Arthur Teboul et Baptiste Trotignon sont les invités de Culture médias

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00:00Il est vos invités ce matin, Thomas, vous recevez le chanteur Arthur Teboul et le pianiste Baptiste Trotignon.
00:05Et vous venez de sortir un album piano-voix qui reprend de grands classiques de la chanson comme ce tube de Nino Ferrer.
00:12Non, je n'oublierai jamais la baie de Rio, la couleur du ciel le long du Corcovado,
00:22la voie madurera, la rue que tu habitais, je n'oublierai pas, pourtant je n'y suis jamais allé.
00:31C'est la deuxième chanson de cet album et c'est à la fin de cette chanson qu'on découvre que c'est un album qui a en fait été enregistré en public
00:38parce que là vous avez gardé les applaudissements. Vous préfériez enregistrer en public plutôt qu'en studio, Arthur Teboul ?
00:45Oui parce que pour des chansons pareilles qui sont des monuments de la chanson française, moi en plus en tant que chansonnier dans ce domaine-là
00:52c'est vraiment des chansons que je sacralise, des auteurs-compositeurs et des interprètes que je sacralise.
00:58Si on va en studio pour enregistrer ça, il y a un grand risque qu'on se concentre sur la manière de bien faire les choses,
01:06d'être un bon élève.
01:11Pour ne pas que ce soit trop propre alors ?
01:13Ça peut l'être mais se concentrer là-dessus c'est un piège. En studio on va faire et refaire pour que ce soit propre.
01:19Quand on joue devant des gens, on ne se pose plus cette question de la comparaison, de ce qui a déjà été fait,
01:25on raconte une histoire et quand on raconte cette histoire les yeux dans les yeux, un public qui est là en présence, en direct,
01:32on délivre mieux, c'est comme ça qu'on délivre mieux.
01:34Mais c'est aussi moins de sécurité, peut-être plus de pression aussi, Baptiste Trotignon, vous n'étiez pas tremblant ?
01:40On explique que c'était à la scène musicale qui est une très grande scène.
01:44Il y avait deux concerts à la scène musicale, mais effectivement sur scène, comme dit Arthur,
01:48quand on veut enregistrer, il y a une tension et une légèreté à la fois qu'on a moins en studio,
01:53parce qu'en studio on a le temps, on est relax, on peut refaire 25 fois tel passage,
01:57on peut faire 250 000 montages sur les ordis après, alors qu'il y a un côté se jeter dans le vide sur scène
02:04qui est plus flippant certes, mais qui est générateur d'un autre type de créativité.
02:09Ce qui est rigolo, l'anecdote que j'aimerais raconter, c'est que comme on a fait deux concerts effectivement,
02:13on avait deux prises par morceau au final, après en réécoutant les prises,
02:18et ce qui est marrant c'est que le premier soir on était effectivement hyper flippé, genre en mode track quoi,
02:23on n'avait pas beaucoup dormi la nuit, on était là, bon allez on y arrive et tout,
02:25on était là, on peut flasher les lampes, moi dans les doigts, lui dans la voix, etc.
02:29Pas très content à la sortie alors du premier concert ?
02:32Ouais un peu genre, ça sera mieux demain, le deuxième soir, etc.
02:34Content mais c'était fébrile quoi.
02:36Fébrile quoi, le deuxième soir on fait le concert et on sort de scène,
02:39yes c'était bien là, on a notre album et tout, tout était bien, tout était mieux que le premier soir, ce soir et tout,
02:44on était plus en confiance, et ce qui est très marrant, c'est qu'en réécoutant tout ça 15 jours après,
02:48pendant les fêtes de Noël en gros, à la maison, chacun dans son coin, on se rappelle,
02:52et en fait il y avait vachement de trucs bien dans le premier soir, pas mieux,
02:56mais au final dans l'album il y a moitié, moitié, moitié.
02:58Moitié, moitié, parce que cette fébrilité là, elle est précieuse aussi.
03:02Il y a une vérité de l'instant, et quand on fait de la musique, on cherche surtout cette vérité.
03:07Mais vous adorez ça Arthur Teboul, travailler sans filet,
03:10parce que je me souviens que vous aviez créé un événement où vous écriviez des poèmes devant les gens qui venaient vous voir,
03:15c'était presque du drive poème, on venait vous voir et en quelques minutes...
03:19On le fait sur scène pendant les concerts ça.
03:21Donc c'est ça, c'est vraiment du sans filet, parce que vous réécrivez pas, vous y allez...
03:24Oui, c'est l'écriture automatique, donc c'est d'un jet, d'une traite, des poèmes qui sont improvisés, comme ils viennent.
03:32Et ça, c'est vrai que c'est un truc qu'on a en commun avec Baptiste, c'est de l'improvisation.
03:38Et Baptiste qui vient du jazz, c'est son école, aime ça, donc on se trouve là-dessus.
03:42Et en concert, on l'a pas mis dans le disque, mais à chaque concert qu'on fait, il y a un moment,
03:46où Baptiste improvise pendant que j'écris un poème, un poème minute.
03:50Mais ce qui est assez génial dans cet album, c'est qu'on le sent vraiment sur chaque chanson,
03:54c'est un vrai duo entre chanteur et pianiste.
03:58Il y a une chanson, moi, où ça m'a particulièrement frappé, c'est votre magnifique reprise de Jacques Higelin.
04:20Trop de serpents sous les caresses,
04:28trop d'amour à un couteau tiré.
04:34Et j'adore quand les reprises nous font découvrir, redécouvrir un texte, une mélodie.
04:40C'est vraiment le cas de « Je ne peux plus dire je t'aime ».
04:44Il y a presque une conversation entre votre voix, Arthur, et le piano de Baptiste.
04:49Vous avez un piano parlant, Baptiste, c'est assez particulier.
04:53Ça me fait plaisir d'entendre ça, parce que c'est un truc que je défends depuis toujours,
04:57l'aspect vocal de l'instrument piano, qui correspond à une tradition romantique, un Chopin, etc.
05:01J'ai beaucoup travaillé ça, effectivement.
05:05Pour moi, la voix avec le piano, c'est l'entrelacement de deux voix.
05:09Je perçois le chant d'Arthur aussi comme un timbre, un son.
05:13J'ai fait de la musique d'abord par amour du son, de la vibration sonore, etc.
05:17Le piano est à la fois un instrument de percussion,
05:21c'est des petits marteaux qui tapent sur des cordes,
05:25mais en même temps un instrument à cordes.
05:29J'aime cet aspect vocal du piano,
05:33j'aime bien l'idée que ça puisse s'entremêler avec une « vraie voix ».
05:37C'est marrant que vous ayez choisi ce morceau, parce qu'il tenait particulièrement à cœur à Baptiste.
05:41C'est lui qui m'a fait découvrir le morceau.
05:45C'est le cas sur plusieurs artistes, vous n'avez pas choisi forcément leur plus grand tube.
05:49Vous êtes allé chercher des chansons qui vous plaisaient.
05:53La « Noyer » de Serge Gainsbourg, on ne s'attendait pas forcément à l'entendre sur cet album.
05:57C'est assez étonnant les choix, il y a des choses assez audacieuses sur cet album.
06:01On va continuer à en écouter des extraits dans un instant.
06:05Votre album s'appelle « Piano-Voix », il est disponible dès maintenant.
06:09Vous serez en tournée dans toute la France, en Suisse, en Belgique,
06:13à la Salle Pleyel, mais je vois que c'est déjà complet.
06:17Il reste des dates un peu partout en France.
06:21On en parle dans un instant, et on parle cinéma aussi avec Olivier Benkemoune. Quel est le programme ?
06:25« Les Barbares » de Julie Delpy. C'est sorti mercredi.

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