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Dans cette édition de la pré-matinale de LCI, Ségolène Alunni se penche sur un sujet fascinant et surprenant : le business autour des chanteurs disparus. Alors que leurs œuvres continuent d’être consommées par des millions de fans à travers le monde, ces artistes continuent de générer des revenus considérables, parfois même plus importants après leur décès qu’au cours de leur carrière.

L’émission explore comment les maisons de disques, les plateformes de streaming, ainsi que les héritiers et gestionnaires de droits parviennent à tirer profit du patrimoine musical des légendes disparues. Qu'il s'agisse de rééditions, de ventes de merchandising ou d'hologrammes pour des concerts, la mort de certaines icônes est souvent le début d'un nouveau cycle lucratif pour l'industrie de la musique.

Le cas de plusieurs chanteurs français emblématiques, tels que Johnny Hallyday ou Daniel Balavoine, est mis en avant pour illustrer comment l'attachement des fans à ces artistes peut devenir une véritable machine financière. Le documentaire soulève également la question de l'éthique autour de cette exploitation posthume, et des implications pour les proches de ces artistes qui doivent gérer leur héritage tout en répondant aux attentes des fans.

En plus d'un aperçu des mécanismes économiques derrière ce business, Ségolène Alunni discute avec des experts du domaine qui partagent leur vision du phénomène. Comment les nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle et les concerts virtuels, influencent-elles l'industrie musicale, et jusqu'où pourrait aller ce modèle économique dans les années à venir ?

Ne manquez pas cette plongée fascinante dans les coulisses d'un marché qui continue de prospérer malgré la disparition des artistes eux-mêmes. Que vous soyez fan de musique ou intéressé par l'industrie culturelle, ce reportage est une fenêtre captivante sur un aspect méconnu mais très rentable du monde de la musique.

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Transcription
00:00Le morceau du jour, mercredi, c'est normal, offert par Ségolène Elluni.
00:05Écoutez ça.
00:06Écoutez ça.
00:07Écoutez ça.
00:08Écoutez ça.
00:09Écoutez ça.
00:10Ou pas.
00:11Non.
00:12Ah si.
00:13Attention, décompte, 3, 2, 1.
00:14Boum.
00:15Ah bah non, ça marche pas.
00:16Vous voulez nous le chanter ? Ah, mais d'où la tenue un peu, non, Ségolène ?
00:21Exactement.
00:22Est-ce que ça vous rappelle des souvenirs ?
00:23Ben oui, Angèle.
00:24Angèle, voilà.
00:25À la cérémonie d'Olympique.
00:26Kavinsky.
00:27On fait les choses jusqu'au bout, Angèle, avec Kavinsky qui a explosé du coup le nombre
00:38d'écoutes sur Shazam.
00:39Vous savez, l'application pour reconnaître les titres, ça a été le titre le plus shazamé
00:43de l'histoire lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques.
00:46Exactement.
00:47C'est un adjectif.
00:48C'est un mot qui existe désormais et donc c'est la reprise de Angèle avec Fénix et
00:52Kavinsky qui vient de sortir le week-end dernier sur Spotify.
00:55C'est génial.
00:56On peut l'écouter ?
00:57On est sur du Grease avec John Travolta et Olivia Newton-John qui nous a quittés il
01:07y a deux ans malheureusement.
01:09L'actrice, chanteuse et productrice alias Sandy Olson dans l'adaptation de la comédie
01:14musicale Grease en 1978.
01:16Là, vous n'avez pas la tenue ce matin.
01:18Oui, je ne peux pas changer, ça va être compliqué.
01:21Je n'ai pas fait la choucroute capillaire.
01:24Grease, c'est clairement le moment de la carrière d'Olivia Newton-John qu'on connaît
01:28le plus, qu'on retient alors qu'Olivia a été beaucoup plus active dans la chanson
01:33que dans le cinéma.
01:34Elle n'a tourné que dans dix films et on lui doit à peu près une quarantaine d'albums
01:38sortis entre 1970 et 2016.
01:41Voilà, ça c'est une info que vous n'aviez pas et je l'ai découvert aussi.
01:44Et si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce qu'une chanson inédite vient de sortir
01:48hier, une chanson qu'elle avait commencé à enregistrer en 2009.
01:51Et quinze ans plus tard, son producteur décide d'achever le morceau qui n'était pas terminé
01:55en conviant un groupe de chanteurs d'opéra italien.
01:58Il Volo s'adonne My Dream.
02:00Écoutez.
02:05Vous connaissez sa voix ?
02:06Oui, très identifiable.
02:08Très identifiable.
02:09My Dream, ça fait tout drôle d'entendre Olivia Newton-John.
02:12Un titre dont les bénéfices seront reversés à sa fondation, la fondation Olivia Newton-John
02:17pour aider à la recherche mondiale sur les plantes médicinales pour lutter contre le cancer.
02:21Puisque je vous rappelle qu'elle avait créé cette fondation puisqu'elle a succombé à un cancer
02:26contre lequel elle luttait depuis une trentaine d'années.
02:28Voilà, en l'occurrence, c'est pour la bonne cause.
02:30Ce n'est pas toujours le cas.
02:31Il y en a qui font vraiment de l'argent, pour eux en tout cas.
02:34Pour leur succès et leur métier.
02:36C'est-à-dire que c'est un véritable business, justement.
02:38Le succès de titre posthume, sorti évidemment par des artistes de renom.
02:43Dernier exemple francophone en date, souvenez-vous.
02:48Johnny, effectivement.
02:50Un cri, le cri de Johnny Hallyday qui avait enregistré ce morceau en février 2017.
02:55Juste au moment où il apprend qu'il est atteint d'un cancer.
02:58Il meurt en décembre de la même année.
03:00Et donc six ans plus tard, sort sur une confile Made in Rock'n Roll ce morceau inédit.
03:05Évidemment, il y a eu des sceptiques.
03:06Je ne sais pas si vous vous souvenez, certains accusaient les producteurs d'avoir eu recours à l'intelligence artificielle.
03:11Ce qui a poussé Warner à faire intervenir un huissier de justice pour certifier l'authenticité de ce morceau.
03:16Et donc la compil' est devenue numéro un des ventes dès sa sortie.
03:21Globalement, même s'il y a volonté d'honorer la mémoire de l'artiste, il y a aussi grande chance d'honorer le porte-monnaie, évidemment.
03:27Eh oui, parce que les chanteurs disparus, c'est Jackpot garanti.
03:31Souvenez-vous.
03:34L'oeuvre de Michael Jackson, juste après son décès, a généré autant d'argent que de son vivant.
03:40Deux milliards de dollars de recettes, qui comprend un chèque de 750 millions de dollars pour le rachat de son catalogue par Sony.
03:47Et aussi cynique que ça puisse paraître, l'annonce aussi de la disparition d'un artiste est une vitrine pour son oeuvre, attention, Blind Test.
03:54Est-ce que vous l'avez ?
03:57George Michael.
04:00Avec Careless Whisper.
04:01Typiquement, lorsque George Michael est décédé, c'était en 2016,
04:05ses chansons ont été écoutées 3200% de plus sur les plateformes de streaming comme Spotify.
04:13Idem pour un autre immense artiste disparu la même année.
04:16Écoutez.
04:18Prince.
04:19Prince, évidemment, avec Kiss.
04:21Kiss, qui a été lui aussi un titre qui est multi-écouté.
04:25Suite à sa mort, les écoutes de Prince ont fait un bond de 5600% sur les plateformes.
04:30Bref, le baiser de la mort est parfois juteux chez les artistes musicaux.
04:34Qui en profite le plus, à votre avis ?
04:36Les maisons de disques.
04:37Les maisons de disques.
04:38L'État.
04:41L'État, l'impôt sur la mort.
04:43Vous avez oublié ça ?
04:44C'est formidable.
04:45En France, c'est pour les Etats-Unis.
04:47Allez, dans quelques instants, nous reviendrons sur la deuxième journée de difficulté du gouvernement Barnier.
04:51Alors, jour 1, je vous rappelle.

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