• il y a 3 ans
La crise sanitaire a mis en évidence l’absence d’opérateur public capable de gérer les artistes-auteurs ainsi que le déficit de connaissance et d’identification du secteur de la création.
"Les artistes-auteurs sont dans l’angle mort des politiques publiques depuis des décennies." Communiqué artistes-auteurs.fr (novembre 2020).
Le mouvement "pour la création du centre national des artistes-auteurs" est né face à un vide juridique qui demeure pour ces professionnels.
Mais l’écriture peut-elle être considérée comme un travail ?
"Soit on travaille, soit on ne travaille pas dans ce pays. Si on ne travaille pas, il faut nous le dire, on arrêtera de penser que c’est un métier, on arrêtera les écoles pour devenir artiste, on arrêtera de contribuer socialement comme des professionnels...si on travaille, même si ce travail est singulier, pourquoi le ministère du Travail ne se penche pas sur ces questions ? " Samantha Bailly, présidente de la Ligue des auteurs professionnels.
Les auteurs se retrouvent confrontés à un certain nombre de difficultés notamment durant cette crise sanitaire.
Leur rémunération dépend surtout du nombre de ventes.
Mais en réalité, ils n’ont même pas accès aux chiffres précis concernant leurs ventes.
Les maisons d’édition leur communiquent la "reddition des comptes" (des documents incompréhensibles qui doivent permettre de déchiffrer les résultats relatifs à la vente des livres).
Mais en réalité, il faut attendre entre 12 et 18 mois après publication pour recevoir ce premier rapport.
Autre problématique : Légalement, des droits sociaux existent pour les auteurs mais en pratique, il est quasiment impossible d’en bénéficier !
Le rapport Racine rendu fin 2019 sur le statut des artistes-auteurs préconisait d'ailleurs l’élaboration de contrat de commande qui permettrait la rémunération du travail des écrivains en plus de leurs droits sur leurs oeuvres.

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