Après ces bombardements, à quel point le Hezbollah est-il affaibli? BFMTV répond à vos questions

  • il y a 5 heures
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00:00Israël qui veut décapiter le Hezbollah. Alors question de Philippe, après les attaques au Bipper, la semaine dernière et au Toki Woki,
00:05ces bombardements aussi quasi quotidiens, à quel point le mouvement est-il affaibli ?
00:10Vous allez voir ce que l'armée israélienne a publié en ligne, un organigramme en fait de l'état-major de l'organisation islamiste.
00:17Et Patrick Sos, on voit qu'elle a perdu en fait de nombreux chefs ces derniers jours, en fait toute une génération quasiment.
00:25Toute une génération, parce que c'est vrai que le grand public qui a appris notamment la neutralisation de deux commandants
00:32qui avaient participé à l'attentat du Drakkar en 1982 peuvent être un peu étonnés. 42 ans, ils sont toujours là,
00:39ce sont des gens qui ont commencé certes très jeunes, mais qui sont les mêmes depuis longtemps.
00:44Il ne faut jamais oublier qu'une organisation terroriste est une espèce d'hydre de l'herbe,
00:50et tout est fait pour que lorsque vous avez une tête qui est coupée, il y en a une autre qui repousse.
00:56Là, on a tout de même envie de croire qu'il y a un effet de sidération tout de même,
01:01à la fois dans la neutralisation des hommes, mais aussi dans la neutralisation des communications.
01:06C'est désorganisé aujourd'hui ?
01:08C'est désorganisé pour l'instant, même si on voit des ripostes, si je puis dire, de temps en temps,
01:13avec notamment ce missile qui a été tiré ce matin, mais tout de suite, on l'a su, il y a eu interceptions,
01:19bombardement du site de lancement.
01:21Donc pour l'instant, on ne voit pas vraiment qui pourrait ressortir,
01:25puisqu'à chaque fois que vous avez un nouveau commandement, celui-ci est décapité,
01:29comme vous disiez, avec à chaque fois des immeubles qui sont totalement rasés et des morts civiles autour.
01:34L'autre question qui revient beaucoup chez les téléspectateurs, c'est jusqu'où ça va aller comme ça,
01:37comment est-ce qu'on peut arrêter les choses ?
01:39Il y a cette réunion d'urgence à la demande de la France tout à l'heure au Conseil de sécurité des Nations Unies.
01:43La France, elle peut jouer un rôle ? Qu'est-ce qu'elle peut faire ?
01:46Elle tente de jouer un rôle. On n'est pas dans la situation de la bande de Gaza,
01:49où là, pour le coup, on n'a pas notre mot à dire.
01:52La France parle au Liban, on le sait.
01:55L'envoyé spécial particulier d'Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, a fait un nouvel aller-retour.
02:00Il y va très régulièrement.
02:02Et évidemment, il n'y a pas de discours, de dialogue direct avec le Hezbollah,
02:07mais les Français, c'est le cas aussi avec l'ambassade,
02:10font passer des messages au Hezbollah, ou plutôt faisaient passer des messages,
02:14parce que là, on est passé en mode véritablement de guerre.
02:17Et donc, ça reste difficile de pousser le Hezbollah à peut-être une voie du dialogue.
02:24Reste l'État libanais, qui reste...
02:27Vous avez parlé de l'organigramme du Hezbollah, mais celui du pouvoir libanais,
02:31il est le même, avec des gens qui ont 70, 80 ans,
02:35qui sont là, certains, par intérim depuis plus de 30 ans.
02:39Et donc, il faut quand même qu'il y ait une volonté politique au Liban.
02:42Pour l'instant, la seule voix qu'on entend, c'est celle du ministère de la Santé,
02:45qui donne des bilans, et puis c'est tout.
02:47On verra si cette réunion à l'ONU donne quelque chose.

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