Un fabricant ferme son usine en Charente et propose à ses salariés une mutation au Portugal pour 800€ par mois

  • il y a 20 heures
Les neuf salariés de Sanifirst, à Gond-Pontouvre, fabricant de robinets de laboratoire, essentiellement pour l’Education nationale, et de robinets pour les hôpitaux, sont en colère. Le groupe Presto, auquel appartient l’entreprise depuis 2013, a décidé, sans avoir alerté au préalable, de fermer d’ici la fin de l’année son site charentais. Il propose à la plupart des neuf salariés un poste au Portugal.

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Transcription
00:00Ici j'ai une proposition qui a fait la direction de reclassement pour un technicien méthode
00:05qui ici a un salaire brut de 3000 euros par mois
00:09et on lui propose au Portugal pour une rémunération brute mensuelle de 830 euros pour 173 heures
00:15ce qui est parfaitement scandaleux.
00:16Voici le type de proposition qu'ont reçu les 9 salariés de Sanifirst
00:21spécialisés dans la fabrication de robinets de laboratoire.
00:24Un salaire divisé par plus de 3 et une mutation au Portugal.
00:29Le site de production Charentais fermera ses portes d'ici la fin de l'année.
00:33Victor et ses collègues ont tous refusé l'offre de mutation.
00:37Pour 830 euros c'est très compliqué.
00:39J'ai été cette année au Portugal, le moindre loyer là-bas c'est 500 euros pour un petit appartement.
00:43Je ne comprends pas qu'on puisse proposer ça à des gens qui travaillent en France.
00:49Il faut vraiment que les gens puissent avoir une vie décente.
00:53La direction de l'entreprise indique faire face à des difficultés financières depuis 10 ans
00:58avec une baisse continue des bénéfices et du chiffre d'affaires.
01:01Racheté en 2013, l'entreprise a pourtant bénéficié d'un rabais sur le loyer
01:05de la part du Grand Angoulême, propriétaire des locaux,
01:08à hauteur d'environ 300 000 euros sur 10 ans.
01:11Il y avait 34 salariés, on a dit on va vous soutenir,
01:14on va vous soutenir en allégeant les loyers,
01:16on va vous soutenir de toutes les manières que l'on peut faire
01:18et aujourd'hui c'est un vrai choc parce qu'on est passé d'abord de 34 salariés à 9
01:22et on se rend compte que maintenant ils ont atteint le seuil plancher
01:25qui leur permet de licencier les 9 salariés.
01:27Le vice-président du Grand Angoulême réclame le remboursement
01:30de chaque aide accordée à l'entreprise.

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