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00:00Chers téléspectateurs, chers auditeurs, bienvenue dans ce nouvel épisode de votre émission
00:22Angle de vue.
00:23Pendant près d'une heure, vous nous accompagnez à la découverte d'une personnalité que
00:27vous pensez connaître, et pour mener cet échange à mes côtés, Mélinda Boulet, rédactrice
00:32en chef de France Sentier, et Kathleen Bilas-Copette, rédactrice en chef de RCI.
00:37Cette émission est bien sûr à retrouver sur nos trois médias, et pour ce nouveau
00:41portrait, nous recevons sur ce plateau un fervent défenseur du terroir martiniquais,
00:46de son histoire et de son ouverture au monde, Michel Fayade, merci d'avoir accepté notre
00:51invitation.
00:52Merci de m'avoir reçu.
00:53De l'habitation Roche-Carré-Au-Lamontin, au champ de Cannes du Nord, vous menez une
00:58vie dédiée à la reconnaissance de votre île et de son patrimoine, mais avant de revenir
01:03sur près de 40 ans d'action, Mélinda Boulet va croquer votre portrait.
01:07Bienvenue Michel Fayade.
01:09Merci beaucoup.
01:10Vous êtes le père du spiritourisme, vous avez vu le jour sur une habitation à Roche-Carré-Au-Lamontin
01:15en 1956, votre mère indienne de basse pointe était agricultrice, votre père siro-libanais
01:22un commerçant de la rue François Arago à Fort-de-France, vous êtes issue d'une fratrie
01:26de deux garçons, vous êtes le dernier, vous faites vos classes à Fort-de-France à Périnon,
01:31votre collège au Terre-Saint-Ville, vous passez votre bac ensuite à l'IME, vous rêvez
01:35de devenir psychologue, mais vous obtenez une très bonne note en histoire au bac et
01:39vous intégrez la première promotion de l'UFR, lettres et sciences humaines du campus de
01:44Chelcher, option histoire-géographie.
01:46Là, vous rencontrez des professeurs qui vont vous apprendre l'histoire des Antilles, de
01:50la Caraïbe, ce qui vous passionne terriblement.
01:53Après votre service militaire en Guyane, vous passez le concours de l'école normale et
01:59vous devenez professeur durant trois ans.
02:01Ce n'est pas votre tasse de thé, vous y restez, puis vous préparez un BTS tourisme
02:05avec l'envie d'entreprendre.
02:07Vous êtes un jeune homme avenant qui a le contact facile, qui a envie de voler de ses
02:10propres ailes, vous avez envie d'ouvrir une agence de voyage, mais c'est une structure
02:14de touristique, de restauration, que vous allez ouvrir à la rue Ernest-des-Proches
02:19sur le bord de mer à Fort-de-France, le drugstore de la Galerie.
02:23Vous avez des idées plein la tête, vous lancez des concepts novateurs ou défilés
02:27de mode, expositions de peinture et piano-bar avec Francisco, notamment, prennent vie dans
02:32votre restaurant.
02:33Nous sommes dans les années 80, votre restaurant est le lieu à la mode et tous les jeunes
02:38de l'époque y vont.
02:39Vous vous faites un nom dans le milieu, mais vous êtes un fin commercial et vous ne laissez
02:44pas échapper l'opportunité de vendre votre immeuble à la redoute catalogue qui va s'y
02:49installer en 1992.
02:51Pas le temps pour vous de vous ennuyer, vous êtes recruté par un chasseur de tête qui
02:56vous propose de manager le musée du rhum de la distillerie Saint-James à Sainte-Marie.
03:01Là, nous sommes en 93, vous ne connaissez pas le secteur, vous ne buvez même pas de
03:06rhum et en arrivant sur site, vous vous sentez comme chez vous.
03:10L'atmosphère patrimoniale, les voix firées et surtout ces ouvriers qui vous accueillent
03:14à bras ouverts et qui vous donnent envie de faire de cette distillerie un lieu touristique
03:19et culturel.
03:20Mais à l'époque, le rhum n'est pas vu comme un alcool noble, mais plutôt comme l'alcool
03:25de la détresse, du gros poil, ces bagailles viennègues.
03:27Votre mère vous dira même « moi n'ai pas voyé à l'école pour aller vendre rhum
03:31à dans des bilats régis Sainte-Marie », mais personne dans votre entourage n'a compris
03:35ce que vous alliez faire là.
03:37Mais vous, vous sentez que tout est à faire, qu'il faut faire vivre et raconter cette
03:40histoire du rhum, de la plantation, de l'usine, des voix firées, à travers les yeux de ceux
03:45qui font vivre chaque jour cette distillerie.
03:47C'est une plus-value pour le tourisme en Martinique.
03:50Alors vous mettez en place au sein du site des manifestations culturelles, vous décidez
03:54de raconter aux touristes et à la population martiniquaise l'histoire du petit train,
03:58de l'usine, de ces hommes qui y consacrent leur vie.
04:00Vous alertez les médias dans votre quête, vous créez avec le concours d'Henri Mangatal
04:05et Edouard Jacques Gustave une galerie d'art contemporain, l'espace France Anti Magazine
04:10et c'est la toute première galerie d'art dans une distillerie.
04:13Vous redonnez les lettres de noblesse à la fête du rhum, vous foncez, guidés par votre
04:18envie de faire rayonner la distillerie et le nord de l'île.
04:21Dans le milieu, on vous observe, sceptiques, mais vous croyez en votre produit.
04:25Vous allez chercher les tours opérateurs pour faire venir les touristes à Saint-James
04:29en leur proposant de venir y prendre un digestif après la visite de la plantation L'Érythe.
04:34Vous savez convaincre les guides et les chauffeurs de bus qui vous amènent leur quart de touristes.
04:39Quand ils viennent vous leur raconter l'histoire du rhum, ça plaît, une nouvelle forme de
04:42tourisme voit le jour.
04:44Vous réhabilitez le petit train de la distillerie en allant frapper à toutes les portes pour
04:48trouver le financement.
04:49Vous êtes un homme déterminé qui ne lâche jamais rien, infatigable, jamais en manque
04:53d'idées.
04:54En 2012, la direction du groupe La Martiniquaise, propriétaire des rhum Saint-James et Dépazes,
04:59fait appel à vous pour rénover le château Dépazes, vous y lancez les premières de
05:03la mode, vous y faites revenir la manifestation Madi Flora, vous prenez aussi la tête du
05:08groupement de tourisme de croisière.
05:09En 2019, votre direction vous sollicite pour la réhabilitation de l'habitation La Salle
05:14à Sainte-Marie, dont vous prenez la direction en 2022.
05:17Finalement, en comptoyant ces hommes et ces femmes des usines dont vous valorisez les
05:22parcours et les compétences, vous avez le sentiment du devoir accompli, mieux comme
05:26si vous les avez aidés à être fiers de leur histoire, de leur savoir-faire.
05:31Vous qui rêviez d'histoire, d'anthropologie à travers votre expérience au service du
05:35Nord et de la Martinique, vous vous épanouissez pleinement.
05:39Vous avez été marié, vous êtes père de deux enfants à qui vous avez aussi transmis
05:43cette fibre entrepreneuriale, vous êtes grand-père, ce que l'on sait moins de vous,
05:47c'est que vous consignez tout, que vous êtes un salsero, que vous êtes un amoureux
05:51des voyages dans la Caraïbe, vous êtes un fan de Francisco, Eugène Monat, Cassave
05:56et des dessins-pris.
05:57Trente ans que vous œuvrez dans le milieu du rhum, de la culture, de l'histoire,
06:02du patrimoine, on ne compte plus vos distinctions et récompenses, la dernière en date, celle
06:07de Chevalier de l'Ordre National du Mérite, alors Michel, vous n'avez pas vu le temps
06:12passé, on l'imagine, et si tout était à refaire, le referiez-vous ?
06:16Certainement, c'est vrai que 2019 a mis une espèce de coup près à la dynamique
06:24que nous avions mise en place depuis un certain nombre d'années, et c'est à ce moment-là
06:28que j'ai vu que mon avenir était quand même derrière moi, une grande partie de
06:33mon avenir en tout cas, et c'est vrai qu'aujourd'hui, bon, il faut repartir de plus belle et c'est
06:38ça que nous essayons de faire d'ailleurs avec la nouvelle habitation La Salle qu'on
06:42m'a confiée, la Destinée en fait.
06:45On va parler de votre enfance sur l'habitation Roche-Carré-Lamantin, comment s'est-elle passée ?
06:49Bien, bien, on est né à Roche-Carré dans une campagne dévastée par l'alcool, vous
06:56le voyez déjà à l'époque, mais l'alcool à cette époque-là, c'était la déchéance,
07:02c'était la tristesse, c'était la mort, c'était les chagrins d'amour et c'était
07:07les veillées, les entièrements, mais quand il y avait un mariage, et ça je l'ai compris
07:12après cette dimension-là, quand il y avait un mariage, un baptême, une fête, une cérémonie,
07:18on retrouvait tous les alcools importés, même bas de gamme si vous voulez, mais le
07:23rhum était complètement absent.
07:24C'est quand je suis arrivé d'ailleurs, et même moi quand j'étais jeune dans une
07:29boîte de nuit ou dans une cérémonie, je n'avais jamais trouvé de rhum, et c'est
07:35quand je suis retourné au musée du rhum et que j'ai vu que des touristes arrivaient
07:41un petit peu surpris avec une image du rhum qui évoquait le voyage, les boucaniers, les
07:48pirates, les corsaires enfin, qui représentaient véritablement leur image du voyage et qu'en
07:55face on avait des gens que je comprenais puisque j'étais né dans ce monde-là, qui pour
08:02eux se demandaient mais qu'est-ce qu'ils viennent chercher là, le rhum c'est quand
08:05même pas un produit de luxe, c'est quand même un produit de mort, un produit de déchéance,
08:10un produit pour les alcooliques, vous voyez ce que je veux dire, que j'ai bien compris
08:15qu'il y avait un décalage, vous voyez, qu'il y avait un décalage et après, bon bien sûr
08:19avec mes études d'histoire et un petit peu de psychologie, j'ai bien compris que tous
08:24les éléments de la culture martiniquaise dans lesquels j'ai évolué, c'était des
08:29éléments de dénigrement, le créole n'était pas reconnu, le tinélambori ou le djolpolivish
08:35n'était pas reconnu comme place, si vous voulez, le tambour c'était à bannir, etc.
08:42Et quelle que soit, et la canne, on ne nous avait jamais appris la canne, moi j'ai appris
08:46les champs de blé quand j'étais à l'école, vous voyez, les vendanges, on vendageait par
08:50famille, il y avait chez nous le jour de la grand-mère, celui de l'oncle, celui par
08:55le nôtre, c'est des choses qu'on a appris par cœur, broc il fait froid, glace l'hiver,
08:59voilà un petit peu ce qu'on nous apprenait et c'est vrai que bon, je me suis dit que
09:04quelque part il y avait quelque chose à faire parce qu'on ne peut pas laisser non plus
09:08un produit comme celui-là qui est le produit emblématique de notre histoire, la canne
09:12c'est l'origine, se détériorer comme ça, partir dans la disparition, parce qu'il ne
09:19faut pas oublier non plus qu'à l'époque, dans les années 60, c'est la disparition
09:24des usines centrales qui fermaient les unes après les autres et qui coïncidaient avec
09:29l'ouverture des grands hôtels, comme par hasard, vous voyez ce que je veux dire, donc
09:33on est en train de faire disparaître un pan de l'agriculture marantiniquaise, faute
09:39de trouver une valorisation pour elle puisqu'elle évoquait tellement de choses.
09:44Alors de tout ça, on va en parler à Michel Fayad dans cette émission, bien sûr de l'avenir
09:49de la filière et du spirituisme, mais pour revenir justement sur votre enfance, ce ne
09:54sont pas des discussions autour de la table à cette époque-là, est-ce que dans votre
09:58famille on parle de tout ça ou est-ce que justement c'est vraiment quelque chose qui
10:03est banni, tout ce pan culturel et historique ?
10:07Oui, c'est-à-dire qu'en fait, à la campagne, on ne vivait pas en famille, on vivait en
10:13petite communauté, si vous voulez, et dans la communauté des voisins, amis et alliés,
10:19comme on dit souvent, il y avait des alcooliques, que j'ai vus, et j'ai entendu des maires
10:26dire, heureusement c'est pour qu'Adam Rome est tombé, c'est-à-dire qu'on peut encore
10:33le sauver parce qu'il boit, il est encore au niveau du vin ou du vermouth ou des trucs
10:38comme ça, même s'il est déjà un petit peu parti, je veux dire, et puis il y a des
10:42chansons qui disaient ça, l'erbe rome c'est un canal où qu'adomit, c'est un dalot
10:46qui prend sommeil, donc tous ces éléments-là sont revenus petit à petit et j'ai bien
10:51compris qu'effectivement, le Rome avait besoin d'être réhabilité, avait besoin
10:56d'être revalorisé, tout simplement, dans cette campagne-là même, je vous parlais.
11:00– Je vous propose Michel de regarder cette photo.
11:03– D'accord.
11:07– Est-ce que vous pouvez nous la décrire ?
11:08– Oui, alors c'est moi qui suis accroupi avec ma mère et ma grand-mère, puisque comme
11:12je vous disais, c'était une dame qui venait de Basse-Pointe, qui sont descendues dans
11:18les années 30 à Roche-Carré et c'est ma mère qui véritablement s'est occupée
11:25de toute mon éducation, de ma culture, de mon environnement, même si avec mon père
11:29ils étaient très fusionnels, mais mon père s'est un petit peu gardé en tant que, disons
11:34étranger, s'est un petit peu gardé d'intervenir dans mon éducation quoi, en fait on a parlé
11:41véritablement quand j'ai commencé à grandir à l'adolescence.
11:44– C'était le rôle des femmes ?
11:46– C'était le rôle des femmes, on est vraiment dans le cadre d'une structure matrifocale
11:51où tout est axé sur la mère et c'est la mère qui donne le tempo, on pourrait dire
11:56ça comme ça.
11:57– Vous l'avez dit, votre père est un siro-libanais, quels sont vos rapports avec
12:00la communauté ?
12:02– C'est-à-dire que j'ai fréquenté un peu en ville des descendants comme moi-même,
12:07jamais des siro-libanais, des descendants comme moi-même, et puis bon ça s'est passé
12:12très bien, mais en général les siro-libanais se sont très bien intégrés dans la communauté
12:18marantiniquaise, il n'y a pas eu de heurts jusqu'à présent d'ailleurs, vous voyez,
12:22il n'y a pas eu de problèmes, et il y a eu beaucoup de mixité d'ailleurs.
12:28– Voilà, votre mère est d'origine indienne.
12:30– Indienne, voilà, j'ai beaucoup d'amis dont les mères sont marantiniquaises un petit
12:35tout à un autre, etc., des chabines, des négresses, des coulis, de tout ce qu'on
12:39veut quoi si vous voulez.
12:40– Michel Fayad, vous qui êtes un pur produit du métissage, quel regard vous portez aujourd'hui
12:45sur les tensions sociales qui existent en Martinique, et notamment sur certains clivages
12:51entre communautés qui sont attisées ?
12:53– C'est-à-dire, je vais certainement vous fuyoprendre, mais en fait je pense qu'il
12:58ne faut pas confondre invective, colibé, nom d'oiseau et racisme, vous voyez, le racisme
13:04commence quand il y a de la condescendance, quand il y a du mépris, quand il y a un sentiment
13:08de supériorité, et quelquefois déjà, rien qu'un regard peut être raciste alors
13:13qu'un nom d'oiseau ne l'est pas, vous voyez ce que je veux dire, tout le monde
13:17a connu ça, il n'y a pas une communauté en Martinique qui n'a pas eu son nom, je
13:21veux dire, on parle des indiens, j'ai même pas besoin de répéter, des chabines, des
13:27mulattes, des békéguillaves, des mulattes lapins chaudiers, en fait tout le monde est
13:31passé par là, et je pense que là c'était aussi une réponse au dénigrement qu'a
13:42sans fait, j'ai entendu des gens jusqu'à présent, on entend des gens à 7 maris,
13:47purs, purs, purs, descendants, afro-descendants qui disent, c'est noé qu'on déjoue au
13:51soir café, noé, donc on ne peut pas dire que c'est du racisme, on peut dire simplement
13:56que c'est une façon qu'on a eu de s'invectiver ou de se défendre par rapport à l'autre,
14:03vous voyez ce que je veux dire, et donc chacun a son petit nom, mais disons qu'il ne faut
14:08pas confondre ça et puis du racisme purement et simplement qui veut dire qu'on a un sentiment,
14:14on a de la condescendance en fait.
14:16Pour vous les clivages n'existent pas ?
14:18Les clivages existent mais pas sous forme de racisme, sous forme d'invective et de colibé,
14:28on va dire ça comme ça, mais quand on parle de racisme il faut savoir bien de quoi on
14:33parle, on parle d'un sentiment de supériorité, quelqu'un qui est invective, quelqu'un
14:38d'autre n'a pas un sentiment de supériorité, je veux dire, quelqu'un qui parle mal des
14:42haïtiens ne se sent pas supérieur à l'haïtien en pensant qu'il vient d'une race, je veux
14:50dire, élite, vous voyez ce que je veux dire, et donc oui, il y a cette façon-là, mais
14:55pour moi, on peut considérer ça comme des injures purement et simplement, vous voyez
15:00ce que je veux dire, alors bien sûr ça touche certaines personnes, je comprends bien, mais
15:05à l'écrit au racisme pour tout et n'importe quoi, je ne suis pas sûr que ça se passe
15:09comme ça.
15:10Michel Fayad, votre parcours transpire de votre attachement à cette Martinique natale
15:15qui est la vôtre, est-ce que ça a été dès le départ une évidence que vous feriez vie
15:20et carrière professionnelle ici en Martinique, ou est-ce que vous avez été tenté à des
15:25moments de quitter la Martinique pour faire carrière ailleurs ?
15:30Non, pas vraiment, je suis très attaché à la Martinique, ça c'est vrai, et puis
15:35après dans la Caraïbe, puisque c'est mon environnement en premier, et j'ai fait un
15:40petit parcours en France, notamment en faisant des études, un an effectivement, et véritablement
15:47ça ne m'a pas tellement plu, vous voyez ce que je veux dire, parce que bon, après,
15:52c'est le monde de la grande ville, etc., et dans lequel on se sent un peu perdu, sur
15:57lequel on n'a pas tellement de repères, etc., c'était déjà le mot dernier, mais
16:02alors que je trouvais que la Martinique et les Antilles en général avaient une âme
16:06qu'on ne retrouvait pas ailleurs, et c'est cette âme-là que j'ai voulu conserver jusqu'à
16:11la journée de jour et de nuit d'ailleurs.
16:13Michel Fayad, nous allons marquer une très courte pause, on va se retrouver pour la deuxième
16:16partie de l'émission et nous allons bien évidemment parler de la filière Rome.
16:20A tout de suite.
16:21Ok, merci.

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