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00:00Et on vient de l'apprendre, la milice suite du Hezbollah confirme bien la mort de leur leader Hassan Nasrallah.
00:06James André, envoyé spécial et grand reporter à France 24, vous rentrez tout juste de Téhéran, c'est donc confirmé par la milice suite du Hezbollah.
00:14Oui, alors effectivement, on s'y attendait quelque part. C'est-à-dire que si les Israéliens l'ont annoncé, il faut savoir qu'ils l'ont démontré cette dernière semaine.
00:22Ils ont des niveaux de qualité d'enseignement au sein de l'organisation qui est impressionnante.
00:27Quand on les a vus effectivement frapper, Hassan Nasrallah, qui est quand même un personnage qui évitait d'apparaître en public depuis 2006,
00:34qui n'utilisait plus de téléphone de peur d'être assassiné, c'est vous dire les précautions qu'il prenait pour se protéger,
00:40ils ont été capables de le cibler et donc de le tuer dans cette frappe énorme qui a eu lieu hier vendredi.
00:46Évidemment, c'est un choc majeur pour l'organisation. C'est vrai qu'avec l'équipe, avec Karim Yahyaoui et Achraf Abid,
00:53on a passé pas mal de temps dans les quartiers de l'US Bola ces derniers jours puisqu'on est allés, là où il y est, au résultat de la frappe contre Ibrahim Akhil.
01:00Donc on a pu parler des gens à ce moment-là. On a été également aux obsèques de Ibrahim Akhil et on a pu se rendre compte à quel point, si vous voulez, les gens vous incultent en fait à Hassan Nasrallah.
01:11On a un père de famille, par exemple, qu'on avait rencontré dans un des hôpitaux, qui nous a expliqué que son fils avait été grièvement blessé dans l'explosion des pédgeurs.
01:19Il a dit, ben voilà, c'est notre martyr, on en est fiers, je cite, et il avait dit, écoutez, moi et mes trois autres fils, nous sommes des soldats de Hassan Nasrallah.
01:27Il nous a dit ça face caméra, si vous voulez, et donc il dit pas des soldats du US Bola, il dit des soldats de Hassan Nasrallah.
01:32C'est vous dire l'importance que revêt cette personnalité pour les gens qui habitent dans la banlieue sud de Beyrouth, qui sont des soutiens du US Bola.
01:39Voilà, mais est-ce que pour l'ensemble de la population libanaise, c'est la même situation ?
01:43Est-ce qu'elle n'est pas plutôt prise en otage entre d'un côté le US Bola, le gouvernement israélien et les puissances étrangères qui tirent les ficelles ?
01:50C'est exactement ce qui se passe pour ce qui est de la population libanaise, c'est-à-dire qu'en fonction de la personne à qui vous parlez, vous allez avoir, on va dire, un éventail de réponses.
01:59C'est-à-dire que vous aurez à la fois, par exemple, si vous prenez, par exemple, les chrétiens des forces libanaises, je dirais, c'est les plus anti-US Bola qui vont vous dire, tout simplement,
02:06qu'ils sont, finalement, assez contents de ce que fait Israël. Moi, j'en ai eu qui m'ont dit, ben écoutez, c'est, entre guillemets, c'est bien fait pour eux, et si on pouvait se débarrasser du US Bola, ce serait très bien.
02:15Mais si vous voulez, l'attaque des pagers, puisqu'on est arrivés le lendemain avec l'équipe, l'attaque des pagers a été un vrai choc dans la société.
02:21— Des beepers. — Oui, des beepers. Oui, il faut que vous saviez, ces appareils ont été un vrai choc. Il faut réaliser que ces appareils, un médecin nous a expliqué ça, on les tient à deux mains, on les regarde comme ça.
02:28Donc les gens qui les avaient en main ont perdu souvent des doigts, des deux mains. Certains ont perdu les deux yeux, d'autres un œil. Donc c'est quelque chose qui a terrorisé la population.
02:36Et dans un premier temps, il y a eu une sorte d'unité, je dirais, derrière, en quelque sorte, le US Bola, en disant « Ben voilà, il faut répondre ».
02:43Donc on avait quand même pas mal de composantes de la société qui s'attendaient à une forte riposte du US Bola, qui avaient l'impression qu'on avait attaqué des Libanais, que ça pouvait pas rester sans réponse.
02:52Et puis on voit aussi, si vous voulez, la situation évoluer au fil de cette violence croissante qui est imposée par Israël au Liban, que beaucoup de gens commencent à dire « Ben écoutez, oui, mais le US Bola, personne n'aura demandé de bombarder le territoire israélien le 8 octobre après les attaques du 7 octobre.
03:08Ils tiennent en otage le sud du pays depuis des années ». Et puis, donc, si vous voulez, vous avez, on va dire, une panoplie de réponses quand il s'agit de la position des Libanais face au US Bola, qui va correspondre à toutes les différences...
03:20— À la mosaïque. — Exactement, à toutes les différentes sensibilités.