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Alain Madelin revient sur les hausses d'impôt sur les plus fortunés qui seraient envisagées pour réduire le déficit. «Les riches ont une utilité extraordinaire à l’économie» selon lui.

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00:00parce que Michel Barnier procède à l'ancienne,
00:03qu'est-ce que l'on peut faire ? Monsieur le Premier Ministre, il faut raboter.
00:07D'ailleurs, voici une liste de choses à raboter.
00:09On a toujours des listes de choses à raboter dans les tiroirs de Bercy.
00:13Et puis, ça ne suffira pas, il faut taxer. Mais taxer qui ?
00:16Monsieur le Premier Ministre, on va taxer les riches.
00:19Les riches d'entreprise et les Français riches.
00:21Le problème, c'est de savoir où on met la barre des riches.
00:23Mais là encore, c'est absurde.
00:25Et pourquoi c'est contre-productif pour l'économie ?
00:27Alors, s'agissant des entreprises, Macron, on peut lui mettre à son actif
00:34d'avoir baissé l'impôt sur les sociétés et baissé l'impôt sur les dividendes.
00:4025 et 30.
00:41Ça a eu un effet formidable.
00:43Parce que dans les deux cas de figure, nous sommes à ce qu'on appelle la courbe de l'affaire.
00:47Si vous avez 0% de taux, les recettes de l'État, c'est zéro.
00:51Si vous avez 100% de taux, les recettes de l'État, c'est zéro.
00:55Donc l'impôt, il fait ça.
00:56Et quand vous allez vers le haut, vers le haut, vers le haut,
00:58ce qui est le cas de la France, à un moment donné, c'est contre-productif.
01:01Contre-productif parce que les services publics ne sont plus vraiment bien assurés.
01:06Et contre-productif parce que si vous baissez les impôts,
01:09vous vous apercevez que vous touchez autant.
01:11C'est ce que l'on a fait avec l'impôt sur les sociétés.
01:13C'est ce que l'on a fait avec l'impôt sur les dividendes.
01:15Donc il ne faut pas être touché.
01:16Impôt sur les sociétés, c'est 25%.
01:18Dividendes, c'est 30%.
01:19On a gagné plus.
01:20On a gagné plus parce que les recettes ont été supérieures.
01:22Alors pourquoi il va...
01:23Ça, c'est complètement idiot.
01:25Et d'autant que psychologiquement, on a besoin d'une fiscalité stable.
01:30La France a une réputation abominable.
01:32Toucher la réputation de la France en touchant à la fiscalité des entreprises
01:35ou à la fiscalité du capital, c'est une erreur mouvementaire.
01:39Il y a des chances qu'on la fasse, vive la résistance à cette hausse d'impôt.
01:43S'agissant des particuliers, c'est tout aussi bête
01:47parce qu'il faut savoir où on va mettre l'impôt des riches.
01:49Mais d'une certaine façon, les riches sont utiles à l'économie.
01:53J'ai mis longtemps à m'en convaincre de ça parce qu'il y a un spectacle de la richesse,
01:56une sorte d'insolence du luxe qui choque un peu.
01:59Mais quand vous réfléchissez, prenez l'exemple de la Silicon Valley.
02:03Vous voyez que les riches ont une utilité extraordinaire parce qu'ils ont du capital.
02:06Mais le capital, bien sûr, ils ont des bateaux, des trucs comme ça.
02:08Mais franchement, le capital, c'est le capital qui est dans leur entreprise.
02:12Et ce capital, il fait tourner l'économie non seulement de la Silicon Valley,
02:15mais il permet de faire des nouvelles entreprises,
02:18de prendre des risques que jamais l'État ne prendrait.
02:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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