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00:00:30Ils ont infesté les colonnes de la presse cette semaine.
00:00:41Les microbes débarquent en grande une de mutation.
00:00:45Le phénomène d'insécurité orchestré par une bande de jeunes munis d'armes blanches persiste à Douala
00:00:51et fait d'après le journal de nombreuses victimes.
00:00:55Psykose face aux microbes s'inquiète alors le quotidien émergence
00:00:59quand Cameroon Insider annonce l'arrestation de huit suspects.
00:01:04La chasse à l'homme est lancée pour les autres membres du gang,
00:01:08peut-on lire dans les colonnes du dit tabloïd.
00:01:11Également, dans la presse cette semaine, le rapport 2023 de la CONAC,
00:01:16Commission Nationale Anticorruption, fait aussi grand bruit.
00:01:21La corruption a fait perdre plus de 114 milliards de francs CFA.
00:01:25L'état camerounais rapporte l'info à chaud.
00:01:29Les principaux foyers de dénonciation de la gangrène sont à découvrir en page 9 du quotidien Mutation.
00:01:37L'autre actualité chaude et préoccupante de cette semaine,
00:01:41ce sont les inondations qui sévissent dans la région de l'extrême nord.
00:01:45Ici Afrique, environnement évoque les attentes des populations.
00:01:49Réalité Plus se réjouit du réconfort apporté par le chef de l'état, son excellence Paul Bia.
00:01:56On boucle la boucle avec Eco Santé,
00:01:59qui s'intéresse aux gestes du Fonds des Nations Unies pour la Population
00:02:03relativement aux urgences humanitaires de l'heure dans l'extrême nord.
00:02:08Fin de scène pour la revue de presse, place au débat.
00:02:14Mesdames, Messieurs, bonsoir.
00:02:18L'un des faits majeurs de l'actualité de cette fin de semaine,
00:02:21c'est l'arrestation de Lucas Ayabacho, leader de l'Ambazonia Governing Council
00:02:26ainsi que de sa branche armée ADF, Ambazonia Defence Forces.
00:02:30Il suffit de jeter un coup dessus les unes des journaux pour le comprendre.
00:02:34Mutation par exemple titre « The show is over »
00:02:37tandis que Cameroun Tribune écrit « Un autre financeur a été arrêté ».
00:02:42Encore le communiqué publié par le service national d'enquête criminel norvégien,
00:02:46Ayabacho a été appréhendé le 24 septembre 2024.
00:02:50Il est accusé d'incitation à des crimes de guerre, à des crimes contre l'humanité.
00:02:55Il aurait joué un rôle central dans les troubles sociopolitiques
00:02:59en cours dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
00:03:02Tout naturellement, ce dimanche 29 septembre,
00:03:04scène de presse ouvre un débat sur cette actualité brûlante.
00:03:08Quelles sont les retombées possibles de l'arrestation d'Ayabacho
00:03:12sur la crise sociopolitique dans le nord-ouest et le sud-ouest ?
00:03:15Quelles clés de lecture possibles pour cette démarche des autorités d'Oslo
00:03:19du point de vue des relations internationales ?
00:03:21Et de manière étendue, bien au-delà de ce qui arrive à Ayabacho,
00:03:25il faut poser la question sur les mécanismes à mettre en place
00:03:29pour que nous ayons une paix durable dans notre pays.
00:03:32Et pour décoder ce fait inhabituel,
00:03:35la CRTV a fait venir autour de cette table, Promise, à canter.
00:03:39Bonsoir.
00:03:40Bonsoir Séverin, bonsoir co-panélistes,
00:03:42et bonsoir aux dispatteurs de la CRTV.
00:03:45C'est sûr que nous aurons beaucoup à se dire, à nous dire,
00:03:48espérons que nous allons garder nos têtes calmes.
00:03:51Je signale quand même que vous êtes directeur de communication
00:03:53de la ICT University et chef de chaîne, donc journaliste en activité.
00:03:57En face, vous avez Charles Sébouné, bonsoir.
00:04:00Bonsoir Séverin, merci beaucoup.
00:04:02Non, il faut toujours présenter parce que les téléspectateurs ne sont pas les mêmes.
00:04:06Ils changent, c'est la mutation permanente.
00:04:10Alors Charles Sébouné, journaliste, grand reporter,
00:04:13chef d'unité des affaires diplomatiques à la CRTV.
00:04:16Je continue avec Vincent Roger Alimambarga, bonsoir.
00:04:20Bonsoir Séverin, bonsoir aux co-discutants,
00:04:22bonsoir aux téléspectateurs.
00:04:24C'est un réel plaisir pour moi de prendre part à ces agapes intellectuels.
00:04:28Si je ne me trompe, vous êtes secrétaire nationale adjoint à la communication SDF.
00:04:31C'est exact.
00:04:32Docteur Samuel Nguembo, bonsoir.
00:04:34Bonsoir, merci beaucoup de m'avoir invité.
00:04:37Et un merci particulier à monsieur le directeur de l'Institut des relations internationales du Cameroun
00:04:42qui m'a particulièrement autorisé à prendre part à ces échanges.
00:04:45Merci beaucoup.
00:04:46Vous êtes ancien permanent donc à Lyrique à Yaoundé
00:04:50et nous serons rejoints tout à l'heure par Jean-Marie Annaba
00:04:53qui est journaliste, grand reporter,
00:04:54chef du service politique de Royal FM à Yaoundé.
00:04:58Mesdames, Messieurs, c'est le canevas de l'émission de ce soir
00:05:02et d'après la déclaration faite par Annette Berger,
00:05:06Annette Berger procureure chargée de sur l'affaire Ayaba Cho,
00:05:09l'enquête policière qui a conduit à l'arrestation du leader sécessionniste est planifiée.
00:05:14Inculpé, le suspect commence par une détention provisoire.
00:05:17Ensuite, il devra être jugé selon la loi norvégienne.
00:05:21Comment vous avez accueilli l'arrestation d'Ayaba Cho ?
00:05:25Le quotidien, par exemple, de Gordon Poe s'estime que l'heure du jugement est arrivée pour lui.
00:05:30Alors, promise.
00:05:31Pour moi, en tant que d'abord, je suis du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
00:05:36C'est déjà quelque chose parce que des dames,
00:05:41mais je dois être un peu crosse sur le rôle social.
00:05:44Parfois, quand tu es à Yaoundé, tu ne peux pas comprendre la gravité de ce qui se passe dans ces régions.
00:05:48C'est quand tu es là.
00:05:49Parfois, sans coup de fil, sans message, on dit, on a dit que c'est le ghost town.
00:05:56On a dit que c'est le lockdown.
00:05:57Mais qui a dit ? La personne a dit ça.
00:06:00Comment ? La personne est où ?
00:06:01On se demande si ceux qui sont des leaders ont vraiment la conscience tranquille la nuit quand ils dorment.
00:06:09Parce que quand on voit, d'ailleurs, j'étais au Nord-Ouest pour une campagne de l'université,
00:06:16et non loin de là où on habitait, il y a eu des coups de feu.
00:06:20On était avec deux policiers et des bensigneurs.
00:06:23Et mon collègue avec qui j'étais à Bamenda, c'était sa première fois d'aller à Bamenda.
00:06:28C'était sa première fois aussi.
00:06:31Heureusement que je suis de là-bas et que je suis quand même un peu vieille.
00:06:34Je l'ai rassuré.
00:06:36Dès que tu commences les coups de feu, couche-toi au sol.
00:06:40C'est le milieu de sécurité.
00:06:42Mais il était traumatisé.
00:06:45Et la notion de cette crise qu'il avait avant Bamenda et maintenant qu'on est parti à Bamenda et revenu,
00:06:51c'est deux choses différentes.
00:06:53Il comprend maintenant la gravité de ce qu'on vit.
00:06:57Tous ces enfants qui sont nés après 2016 ne parlent pas le bon anglais.
00:07:01Ne sont pas bien éduqués.
00:07:03Ceux qui ont commencé Form 1 après 2016, leur éducation, je vous en prie,
00:07:08ce n'est pas de ça qu'on était fiers avant.
00:07:11Le sous-système anglais était la fierté de l'éducation camerounaise.
00:07:16Maintenant, c'est presque la honte.
00:07:19Parce que l'école a commencé le 9 septembre.
00:07:23Deux semaines sont passées, vous n'êtes pas allé à l'école.
00:07:25Et la semaine prochaine, comme j'annonce, encore deux soirs d'ici un lockdown,
00:07:29donc encore une semaine sans que les enfants n'aillent à l'école.
00:07:32Il y aura plusieurs semaines comme ça, sans classe.
00:07:35Mais après, ils vont venir composer au même moment que ceux qui sont en train d'étudier
00:07:40tout au long de ce 9 mars.
00:07:42Qu'est-ce que vous espérez?
00:07:44Les champs, avant, quand tu partais, tout le monde disait que tu me gardes les pommes de terre,
00:07:49la carotte, l'arc-en-ciel, les condiments, la chou, tout ça.
00:07:54Maintenant, tu passes à Maïtof, c'est comme s'il n'y avait rien.
00:07:57Maintenant, c'est à Maïtof là où on se ravitaillait.
00:07:59Tous ces jeunes qui cultivaient le champ là-bas, soit on les a tués,
00:08:03soit on les a emmenés, ils ont quitté la ville, ils sont allés d'un endroit à l'autre dans d'autres villes.
00:08:09Ça fait mal au cœur.
00:08:11Moi, en tant que responsable du nord-ouest et du sud-ouest,
00:08:13ça me fait mal de voir comment les régions sont en train de se vider.
00:08:19Je reviens à ta question.
00:08:21Comment je reçois l'arrestation d'Ayia Bacho?
00:08:25Maintenant, il y a tellement de factions, de factions, de factions.
00:08:29Tu ne sais pas qui commande la guerre ici.
00:08:31Parce que tout à l'heure, la capo d'Agnès, qui était l'un des agents d'Ayia Bacho,
00:08:36célèbre le fait qu'on l'a arrêtée.
00:08:38Mais il y a d'autres factions qui disent qu'ils vont continuer leur guerre.
00:08:41Mais quand tu demandes, vous voulez quoi?
00:08:44Ils ne savent même pas.
00:08:46Si on rentre vers les années 54 et 55, quand Indélé parlait de comment on fait pour obtenir l'indépendance,
00:08:55seuls soi-disant général et le nom qui s'autoproclame là,
00:09:01ils ne comprennent pas l'histoire du Cameroun.
00:09:03Ils ne savent même pas de quoi il s'agit.
00:09:06Mais comme on l'a tellement radicalisé,
00:09:16Ayia Bacho, c'était peut-être une petite faction dans tout ce commandement.
00:09:21Il faut recommencer dès la base.
00:09:25Qu'est-ce qui a commencé cette crise?
00:09:27On rentrait en 2016.
00:09:29Ça a commencé comment?
00:09:31Après, on repart vers l'indélé et le fond,
00:09:33c'était comment pour comprendre là où on va aller pour avoir une paix durable?
00:09:38Quand c'est arrivé, quand la nouvelle est tombée,
00:09:42on se posait des questions.
00:09:43Est-ce que c'est fondé?
00:09:44Est-ce que ce n'est pas fondé?
00:09:45Qu'est-ce que ça produit?
00:09:47Ça produit trois effets.
00:09:52Le premier est que les autorités camerounaises travaillent avec
00:09:58le Sénat diplomatique du reste du monde.
00:10:03Je rappelle que dès son arrivée au Cameroun,
00:10:06Monsieur l'ambassadeur des États-Unis a clairement dit à tout le monde
00:10:10qu'il ne souhaite plus attendre, même pour une seconde,
00:10:14quelqu'un basé à l'extérieur du Cameroun,
00:10:17appelant à la guerre, la violence et empêcher les enfants d'aller à l'école au Cameroun
00:10:22et que le territoire américain n'allait plus, si ça a servi auparavant,
00:10:27être le royaume.
00:10:29Il avait clairement dit.
00:10:31À la suite, le haut-commissaire de la Grande-Bretagne avait dit la même chose.
00:10:35À la suite, l'annonce apostolique a dit que le pape et le Vatican
00:10:40ne souhaitent plus voir ce que vous êtes en train de faire.
00:10:44Aux États-Unis avait commencé, la Grande-Bretagne a fait la même chose.
00:10:47Je ne veux pas simplement citer les pays occidentaux.
00:10:51Je pense que la première nation d'avoir répondu à la perte des autorités camerounaises
00:10:57est notre grand voisin, le Nigéria.
00:11:01Ça, c'est la première chose.
00:11:03La deuxième chose est que les crimes partout dans le monde sont finalement punis.
00:11:09Même si vous partez au Nigéria, en Norvège, en Afrique du Sud,
00:11:13les crimes contre l'humanité ont les mêmes sentences partout dans le monde.
00:11:18Et dernière chose, je pense que les auteurs de troubles dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest
00:11:26ont commis un crime impardonnable dans tous les coins de la planète.
00:11:32Et c'est là où, je pense, la communication diplomatique camerounaise a bien marché.
00:11:37Le fait d'avoir empêché les enfants d'aller à l'école dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
00:11:45Je rappelle pour l'histoire que malgré le caractère dangereux et inadmissible et irrécevable
00:11:53de l'apartheid en Afrique du Sud, il y avait les écoles pour les Noirs, il y avait les écoles pour les Blancs.
00:12:00Le seul pays au monde où on a refusé les enfants de fréquenter, c'est uniquement le Cameroun.
00:12:07Comme c'est donc spécial, on commence donc à prendre les mesures spéciales.
00:12:12Pour ceux qui ne le savent pas aussi, à partir de 2016, le FIM, l'Industrie du Travail,
00:12:21Tout le monde voulait envoyer ses enfants aller fréquenter dans le nord-ouest et le sud-ouest.
00:12:25Je comprends qu'il y a eu des problèmes politiques d'interprétation, des actes politiques.
00:12:30Il ne fallait pas toujours attaquer à l'école, ou bien...
00:12:34Et j'ai fini en disant, c'est vrai, quand tu regardes le Cameroun, des fois,
00:12:39il y a des gens qui sont en colère, qui sont en colère, qui sont en colère,
00:12:45ou bien, et j'ai fini en disant, c'est vrai, quand tu regardes le Cameroun depuis l'indépendance et la réunification,
00:12:52on accuse, par exemple, bien souvent, d'être un peu lassiste,
00:12:55et prendre un peu trop de temps pour répondre à un problème, donner une solution.
00:13:00Mais quand vous regardez le Cameroun de 2016 jusqu'en 2024,
00:13:04il n'y a jamais eu un dossier qui a bougé le Cameroun en termes de réformes,
00:13:09plus que la situation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
00:13:12C'est ça, Roger ?
00:13:14Oui, moi, particulièrement, je me suis senti un peu honoré,
00:13:19parce que les acteurs, les têtes commencent à tomber,
00:13:22et que, naturellement, dans ce genre de crise, il faut systématiquement éliminer les têtes
00:13:27pour décourager ceux qui s'agitent dans le noir à vouloir s'aimer du trouble.
00:13:32Et l'arsenal juridique qui a été législatif, qui a été mis en place
00:13:36pour dissuader les uns des autres à s'aimer du trouble dans le nord-ouest, le sud-ouest,
00:13:41que ce soit même dans une autre partie du territoire,
00:13:44devra naturellement être beaucoup plus implémentée
00:13:47pour montrer aux autres que la justice existe et qu'on peut faire justice.
00:13:53Parce qu'à la limite, nous ne voulons pas rester dans cette logique
00:13:57de construction d'une paix violente ou d'une paix négative.
00:14:01C'est-à-dire qu'il faut, à tout prix, parce que l'État a le monopole de la violence,
00:14:05il devra vous soumettre à ce que vous marchiez comme il veut.
00:14:08Mais qu'on entre dans une logique beaucoup plus participative
00:14:12qui devra être une paix positive qu'on doit construire nous tous.
00:14:15Et quand on voit comment est-ce que le conflit a été alimenté,
00:14:20arrêter Ayab Acho devra naturellement nous permettre d'avoir des indices
00:14:26si jamais on veut remettre la justice sur les rails.
00:14:29Tel a fait tel acte, il faudrait bien qu'il réponde de ces actes.
00:14:33Donc si on prend Ayab Acho aujourd'hui, je voudrais bien qu'on continue
00:14:37et que cela passe véritablement au tribunal, qu'il soit jugé et qu'il soit puni.
00:14:42Il y a les BBC Manchou, il y a les Ayuk Tabe qui ont été arrêtés au Nigéria
00:14:47et les Indes et autres qui ont été occupés pour les actes de terrorisme.
00:14:51Mais alors ?
00:14:52Il y a que cette actualité lie quand même deux États.
00:14:57Il s'agit de la Norvège, il s'agit du Cameroun et ça a pris beaucoup de temps.
00:15:02Mais on a été quelque peu surpris.
00:15:04Est-ce que vous vous voyez arriver cette échéance-là ?
00:15:08Je pense que cette actualité brûlante marque un point très important.
00:15:16D'abord en termes de victoire diplomatique,
00:15:18parce que je veux rappeler quelques éléments importants pour bien inscrire cette démarche,
00:15:25notamment dans le domaine des relations internationales.
00:15:28Il y a, je crois en 2022, le groupe d'action financière internationale, le GAFI,
00:15:33qui est l'instance mondiale en matière de lutte contre le blanchement des capitaux
00:15:39et de lutte contre le financement du terrorisme
00:15:43et de la prolifération des armes de destruction massive,
00:15:46auquel le Cameroun est parti.
00:15:49J'avais déjà attiré l'attention sur les hauts responsables de notre pays
00:15:56sur la possibilité d'accélération du financement du terrorisme.
00:16:00Et je pense que le gouvernement n'est pas resté les bras croisés.
00:16:04Et donc l'arrestation de M. Ayaba est une victoire diplomatique.
00:16:10C'est une victoire de la coopération internationale.
00:16:13C'est une victoire en ce qui concerne les accords d'entraide judiciaire.
00:16:18C'est aussi une victoire en ce qui concerne les efforts fournis par le gouvernement camerounais
00:16:24en ce qui concerne la conformité technique entre les ministères publics.
00:16:29Parce que parmi les quarantaines de recommandations
00:16:32que le groupe d'action financière international, le Gafi, avait formulées
00:16:38pour que les États prennent suffisamment en compte le risque
00:16:42et le poids que l'accélération du financement du terrorisme peut avoir
00:16:47sur les économies, sur les activités sociales, sur les projets de développement,
00:16:51peut avoir sur ces différents pays,
00:16:54était telle que le Cameroun a pris très rapidement le taureau par les cornes.
00:17:00Je rappelle qu'en matière de coopération internationale,
00:17:02le règlement de la CEMAC du 11 avril 2016, dans ses articles 79 à 82,
00:17:13précise très bien des questions relatives à la coopération internationale
00:17:17en matière de blanchement de capitaux et de financement du terrorisme.
00:17:21Je pense que l'appropriation de tous ces dispositifs internationaux,
00:17:25l'application de cela dans les efforts fournis en termes de restructuration
00:17:29de nos dispositifs institutionnels, que ce soit au niveau du ministère de la Justice,
00:17:33au niveau du ministère des Relations extérieures,
00:17:35au niveau du ministère des Finances, à travers des organismes
00:17:39qui sont des bras séculiers, que sont l'Agence nationale d'investigation financière,
00:17:43qui coopèrent avec les structures de même nature.
00:17:47A l'échelle internationale, on les appelle les salutes de renseignement financier.
00:17:52J'ai eu le sentiment que l'arrestation d'Aya Basho n'aura aucun changement,
00:17:59ne va pas faire bouger les lignes sur le front de la guerre dans le nord-ouest et le sud.
00:18:04J'ai pu entendre ça, je ne sais pas si c'est exactement ça,
00:18:06mais j'ai suscité quand même en l'écoutant.
00:18:08Est-ce que Vincent Roger, Charles, c'est le même point de vue ?
00:18:13Qu'est-ce qui pourra changer fondamentalement sur le front de la guerre ?
00:18:16Psychologiquement, il y aura un changement de la manière dont les uns et les autres vont agir.
00:18:24Ça, c'est la première chose.
00:18:26Chaque fois qu'une tête est coupée, il y a toujours un changement de méthode.
00:18:32C'est pour cette raison qu'on n'a pas encore éliminé Hezbollah.
00:18:35C'est pour cette raison qu'on n'a pas encore éliminé Al-Qaïda,
00:18:38malgré le fait qu'on a tué Osama Bin Laden.
00:18:41Mais si j'étais un conseiller du gouvernement camerounais, je dirais trois choses.
00:18:47Il faut ajouter, en dehors de la loi de 2010 sur la communication cybernétique,
00:18:52une institution qui pourrait être comme la NSA.
00:18:56La NSA, c'est la National Security Agency qui souvient les communications électroniques uniquement,
00:19:02c'est-à-dire que c'est le FBI et la CIA cybernétiques.
00:19:07Parce que c'est cette institution qui doit être l'interface avec les autres gouvernements.
00:19:13En Grande-Bretagne, on appelle ça Government Communication Agency.
00:19:16En Arabie Saoudite, on appelle ça National Cyber Security Center.
00:19:20Parce que la plupart des choses responsables du chaos dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest,
00:19:26et même de l'extrême nord, et généralement au Cameroun actuellement,
00:19:29se passent dans les réseaux sociaux.
00:19:31Et il me semble que la scénale cybernétique juridique du Cameroun est limitée.
00:19:36Ça, c'est de mon point de vue.
00:19:38Deuxième chose, la société civile camerounaise doit agir.
00:19:42Parce que c'est bien d'arrêter ceux responsables d'empêcher les enfants d'aller à l'école.
00:19:47Mais comme j'ai dit au coup d'une interview avec l'ambassadeur des États-Unis,
00:19:51nous ne pouvons pas rester ici au Cameroun.
00:19:53Les gens qui ont empêché les enfants d'aller à l'école, qui ont lu les discours,
00:19:56c'est eux qui ont primé aux États-Unis, c'est eux qui sont primés en Grande-Bretagne.
00:20:00Ce qu'il faut faire, ce n'est pas le gouvernement camerounais qui doit faire ce travail.
00:20:03C'est les sociétés civiles, les agences et les sociétés civiles des structures de ces pays qui les priment.
00:20:08Il s'agit simplement que les correspondants au Cameroun écrivent à ces structures
00:20:14que celui-là qui vous donne ces prix, qu'il est comme ça.
00:20:19Voici comment nous le voyons.
00:20:22Dernière chose, je pense qu'il y a eu un cadre de discuter entre les Camerounais.
00:20:29Le grand dialogue national.
00:20:32Et que depuis 2016, l'État n'a pas fermé le système de dialogue.
00:20:37On peut critiquer la manière dont ces instances ont fonctionné,
00:20:41mais l'essentiel est que la volonté politique a été faite.
00:20:45Je pense que les gens qui ont raté, qui ont refusé d'assister au grand dialogue national
00:20:50pour des raisons qui les semblent bien, je dirais ceci pour eux,
00:20:56ils ont perdu le temps à ne pas assister au grand dialogue national,
00:21:01mais le temps ne les a pas perdu pour la justice.
00:21:05Alors, on aura quel effet sur le front de guerre ?
00:21:08Est-ce que c'est vrai que les lignes de fracture sont nombreuses ?
00:21:12Justement, c'est vrai.
00:21:14Les gens tués, les enfants assassinés.
00:21:16C'est un peu compliqué de savoir qui dirige.
00:21:19Quand je suis dans les différents forats, ce que les gens disent,
00:21:23Ayab Atchouy n'est pas le seul commandant.
00:21:27En tout cas, il y a un mot que je n'ai pas prononcé en bassogna parce que je ne connais pas en bassogna,
00:21:31mais il y a toujours un problème de leadership.
00:21:35Avant, on pouvait être sûr que voici telle personne à qui on pouvait parler pour dire non à telle chose.
00:21:42On pouvait dire que voici, si on s'adresse à telle personne, on peut calmer les jeunes excités avec le fusil.
00:21:55Maintenant, il y a tellement de fractions, mais l'espoir n'est pas perdu.
00:22:00Je me dis toujours que l'espoir n'est pas perdu.
00:22:02Tant qu'il y a la vie à espoir, on peut continuer à les dissuader.
00:22:05Ils sont partout. Il n'y a pas seulement Ayab Atchouy.
00:22:08Il y a tellement de noms que je n'ai pas publicité ici pour ma propre sécurité, mais on les connaît.
00:22:15Ce qui est bien à notre époque, c'est le fait que nous sommes sous les réseaux sociaux.
00:22:19Tous leurs faits, tous leurs gestes, leurs paroles, leurs vidéos sont partout.
00:22:25Tout ça peut servir de preuve, de matière pour sa condamnation.
00:22:31Tout ça aussi, si on veut absolument dissuader ces jeunes qui sont excités avec le fusil, on commence par arrêter tous leurs chefs.
00:22:43Heureusement, nous avons une diplomatie très forte au Cameroun.
00:22:47Ça peut prendre du temps, mais c'est très forte.
00:22:49Avec les différents pays, on sait où ils sont.
00:22:51On va laisser Charles partir. C'est de son siège à Jean-Marie, qui est là.
00:22:56Bonsoir Jean-Marie.
00:22:58Bonsoir Séverin. Bonsoir à tous les téléspectateurs de la CRTV.
00:23:03Bonsoir à mes co-discutants. Merci pour l'invitation.
00:23:06Alors, vous nous rejoignez au moment où nous parlons des effets, des retombées physiques qu'on peut avoir.
00:23:13Parce que le souci des Camerounais, c'est que la guerre s'arrête dans le nord-ouest et le sud-ouest,
00:23:17que l'extrême-nord soit en paix, que nous soyons tous en paix.
00:23:20Maintenant qu'il y a eu cette arrestation d'Aya Bacho,
00:23:25doit-on s'attendre à ce que les centres d'accueil du Comité national des armements, des mobilisations et de l'intégration soient plus actifs ?
00:23:32Avec un afflux, par exemple, de ceux qui ont pris les armes de manière peut-être inattendue,
00:23:40par mégarde, par inattention ou par méconnaissance.
00:23:43Est-ce que ça peut changer sur le terrain ?
00:23:46D'abord, je voudrais exprimer un regret.
00:23:50Peut-être qu'on peut s'en féliciter sur l'interpellation par rapport à l'arrestation de Lucas Aya Bacho.
00:23:58C'est vrai que j'ai écouté des co-discutants qui ont émis des arguments sur la question.
00:24:05Oui, c'est une victoire diplomatique, certes,
00:24:08mais on ne peut pas négliger aussi les actions de quelques acteurs,
00:24:14comme Me Salai, qui travaille sur cette question depuis des mois aujourd'hui.
00:24:19Vous savez qu'il s'est mis dans une posture de traquer tous ceux qui sont considérés comme étant
00:24:25ceux qui financent le terrorisme dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
00:24:29Je crois d'ailleurs que l'arrestation de Lucas Aya Bacho par de la plainte qu'il avait déposée au niveau des États-Unis,
00:24:35et il était question que sur le plan diplomatique, que les États-Unis puissent s'accorder avec l'État norvégien.
00:24:41J'ai eu le plaisir de recevoir sur ce plateau, pas le plateau de scène de presse, une autre émission,
00:24:45mais quand il commençait cette action, je me posais beaucoup de questions, mais j'ai compris qu'il a tenu bon.
00:24:51Tout à fait. Maintenant, par rapport à votre question, chaque fois que nous autres,
00:24:57qui restons à Yaoundé sans aller dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest,
00:25:01nous parlons de la crise dite anglophone, ce qui nous revient en tête, c'est que nous nous demandons pourquoi nous perdons autant de moyens.
00:25:10Moi, je voudrais vous prendre un exemple. Est-ce qu'il est admissible aujourd'hui que des gens aient dépensé autant d'argent
00:25:16pour convoquer un grand dialogue national ? Je veux parvenir sur les chiffres, croyant que c'était une solution,
00:25:22et que nous ne sommes pas arrivés à la solution qui était adaptée à ce qui était mené comme exaction sur le terrain.
00:25:29Est-ce que vous pensez, M. Séverin, que dans un pays comme le nôtre, des parents peuvent envoyer leurs enfants à l'école
00:25:38et que les autres viennent commencer les classes deux semaines plus tard ?
00:25:42C'est une preuve que, l'une des interrogations que vous étiez en train de poser ici,
00:25:46est-ce qu'il y aura les effets positifs de l'arrestation de Lucas Ayabacho ?
00:25:52Je voudrais indiquer que Lucas Ayabacho est à la tête. Je préfère dire qu'il est à la tête,
00:25:59parce que l'arrestation n'est pas synonyme qu'on ne pilote plus une idéologie.
00:26:04Ne plus être interpellé n'est pas synonyme qu'on a mis fin à l'idéologie que vous pilotez.
00:26:09Lui, il est à la tête de ce que vous avez appelé le EDF. C'est une milice. Il n'est que le leader.
00:26:17Et la milice, au moment où on interpelle Lucas Ayabacho, pourrait avoir peut-être les moyens de son combat
00:26:23ou les moyens de sa lutte. Est-ce qu'on a réussi, au moment où on l'interpelle,
00:26:28de mettre la main sur tout ce qui constitue la milice ?
00:26:31Est-ce qu'on a pensé, parce que vous posez une question sur les centres de désarmement,
00:26:36démobilisation et réintégration. Est-ce que ces centres seront remplis dans les prochains jours,
00:26:42parce que Lucas Ayabacho a été interpellé ? Je crois qu'il y a encore beaucoup à faire.
00:26:46Sur le cas particulier d'Ayabacho, vous savez qu'il y a un autre problème,
00:26:49qui est celui de savoir quel est le traitement qui sera infligé à ce dernier.
00:26:54Et ce traitement-là dépendra-t-il du Cameroun ?
00:26:57La question de l'extradition doit être réglée, parce que beaucoup vous diront que la convention de Vienne,
00:27:02sur cette question-là, est encore à voir si l'état du Cameroun peut réussir à obtenir la tête de Lucas Ayabacho
00:27:09avec une extradition. Peut-être même une extradition ne sera pas aussi une solution,
00:27:13parce qu'on a un cas, en ce moment, à la Yuchtabek, qui se trouve en prison.
00:27:17Est-ce que sur le terrain de guerre, il n'y aura rien ?
00:27:19Non, sur le terrain de guerre, je pense que les solutions sont au-delà d'une interpellation de Lucas Ayabacho.
00:27:27Je vous prends un exemple simple. Je me suis posé une question simple.
00:27:31J'ai discuté avec une autorité de la place, dont on ne peut pas donner le nom ici,
00:27:36qui me parlait, par exemple, de la construction de la route Baminda-Babadjo, qui avait été lancée en 2017.
00:27:44Oui, il y a eu la crise sociopolitique et sécurité qui a freiné les travaux.
00:27:48On a changé les Français qui ont commencé à construire cette route.
00:27:51L'entreprise Bons est revenue. L'état du Cameroun a rassuré que, sur le plan sécurité, tout va bien se passer.
00:27:57Maintenant, quand on a relancé en 2022, comment expliquez-vous qu'avec les moyens de sécurisation de ce chantier-là,
00:28:04on est en train de vous dire que la livraison qui était prévue en 2023 n'aura plus lieu ?
00:28:10Vous allez en quoi accuser les terroristes qui ont pris des armes là-bas et qui continuent à perturber ?
00:28:14Ça veut dire qu'il y a un manque de volonté des Camerounais que nous sommes.
00:28:18Je voulais juste préciser une chose sur la victoire diplomatique.
00:28:22Peut-être qu'elle s'entend exclusivement sur le plan gouvernemental.
00:28:26Mais non, l'offensive diplomatique est une palette d'instruments qui sont à la fois formels et informels,
00:28:32qui mobilisent tous les acteurs.
00:28:34Ça peut être un citoyen, ça peut être un acteur de la société civile, ça peut être un individu pris à part entière,
00:28:40que l'on peut utiliser.
00:28:42Mais pour arriver à de tels résultats, il faut une certaine concertation entre les états-partis,
00:28:49que ce soit à l'échelle bilatérale ou à l'échelle multilatérale.
00:28:52Cela est quand même à préciser que victoire diplomatique égale victoire diplomatique.
00:28:57Tous les instruments qui sont mobilisés, tous les acteurs qui sont mobilisés,
00:29:01concourent à donner le poids de l'État qui porte cette action.
00:29:07L'État, c'est quoi ? L'État, ce n'est pas simplement le gouvernement, la population et les territoires.
00:29:12L'État, c'est aussi le lien social qui existe entre les individus.
00:29:18Et donc, si les individus concourent à la protection du lien social,
00:29:23et qu'ils projettent ce lien social, la consolidation de ce lien social, au-delà des frontières,
00:29:29alors c'est une victoire pour tout le monde.
00:29:32Nous avons, avec l'arrestation de Lucas Ayaba, la possibilité de tracer tout au moins le canevas de fonctionnement.
00:29:39Lui, il est en Norvège, il y a une équipe qui est au Cameroun.
00:29:43Comment est-ce que le contact entre la Norvège et le Cameroun, s'il y a même des transferts de fonds ou de moyens,
00:29:50comment ça se passe, ça arrive, où ? Et on peut tracer et parvenir à déterminer quelle est la localisation,
00:29:57ou quels sont les responsables.
00:29:59Et pas la suite, vous récupérez toutes les armes qu'il a envoyées.
00:30:02C'est le problème, comment faire récupérer et désamorcer toutes ces armes ?
00:30:06Vous l'avez interpellé, mais les armes sont là. Et quel type d'armes ?
00:30:09D'après des informations qui viennent du terrain, c'est le gros combat là-bas.
00:30:12C'est pour ça que je suis en train de dire que nous devons saluer la victoire diplomatique,
00:30:17mais aussi les implications sur le plan même de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest,
00:30:25les conséquences peut-être sur le plan positif qu'on aura, les retombées qu'on aura de l'arrestation,
00:30:31c'est que sur le terrain, il faudrait que les actions suivent,
00:30:35que l'on puisse mettre la main sur ce qui constitue donc les Amazone Defense Forces dans ces régions.
00:30:41Je crois qu'à partir de ce moment, les centres de démobilisation et de réinsertion doivent permettre,
00:30:48avec leur exploitation, de trouver où est-ce que ces gens-là se déploient,
00:30:53parce que lorsque les gens qui étaient en forêt se rendent, vous avez la possibilité de dialoguer et de les exploiter.
00:30:59Et c'est à partir de là qu'on pourrait avoir des renseignements sur quel type d'armes, comment est-ce qu'ils fonctionnent,
00:31:04et si jamais il faut faire un guet-apens, comment est-ce que l'armée doit procéder pour pouvoir mettre hors état de nuire ces bandes armées ?
00:31:11Et c'est quoi leur garantie ? Parce que, je vais vous donner un petit exemple.
00:31:14Une fois, je voyageais pour Bamenda, dans le bus, comme de suite, on a commencé que demain c'est le lockdown,
00:31:21donc on a dit que demain c'est le lockdown.
00:31:24Mais nous sommes dans ce bus, qui a donc dit quand, où, comment, puisque je n'ai rien suivi à la radio ?
00:31:29Qui a dit ? On a une structure au Cameroun qui doit régler la télécommunication.
00:31:34On a un télécommunication regulatory board, ici au Cameroun.
00:31:37Je pense que si on a vraiment la volonté, et la volonté non seulement politique, étatique, mais aussi individuelle,
00:31:47on peut dénoncer, parce que c'est quelque chose que, avant que tu ne lui dises et qu'il ne lui dise ce qu'il me dit,
00:31:53quelqu'un a commencé par dire à quelqu'un.
00:31:55Il faut réussir à traquer, qui annonce le ghost town ? Qui annonce le lockdown ?
00:32:01Qui annonce le not going to school ? Qui annonce tout ça ?
00:32:05Parce que forcément, on ne peut pas être dans un pays à un temps comme 2024,
00:32:11on ne peut même pas cibler qui dit quoi à qui.
00:32:14Ici à l'université, nous avons des étudiants qui créent des applications qui peuvent tracer des choses comme ça.
00:32:20Je pense que le pays veut vraiment tracer.
00:32:22Qui appelle qui, quand, pour dire quoi ? Je pense qu'on peut le faire.
00:32:25Et avec la coopération diplomatique, je ne peux pas parler pour l'AIT,
00:32:30parce que je ne sais pas de l'AIT, je ne sais pas de l'université, parce que je suis de l'université.
00:32:34Et c'est sûr que nous avons des étudiants qui peuvent créer des liens, des applications qui peuvent faire ça.
00:32:39Maintenant, est-ce que l'État veut vraiment traquer ? Parce que ça ne commence pas là.
00:32:43C'est inadmissible que les enfants ont passé deux semaines à la maison.
00:32:46Et la semaine qui finit, nous sommes dimanche, la semaine qui finit, ils ont commencé l'école mardi.
00:32:52Donc, ils ont fait quatre jours d'école et peut-être la semaine prochaine,
00:32:55ils ne pourront pas aller à l'école parce que le premier octobre va arriver et toutes ces choses.
00:32:59Qui déclare donc le lockdown ? Par quels moyens ?
00:33:02On commence par là, parce que c'est vrai qu'Ayabacho a été arrêté, c'est vrai.
00:33:05Maintenant, tout cet arsenal qui travaille avec lui, on fait comment pour les deuxièmes aussi ?
00:33:11Maître Charley travaille beaucoup pour que les financeurs des atrocités dans le nord-ouest et le sud-ouest
00:33:16soient traduits devant les justices en Occident où ils résident habituellement.
00:33:21Écoutez ce qu'il pense du cas de Lucas Ayabacho.
00:33:28L'arrestation de Cho Ayaba Lucas marque une victoire significative dans la lutte contre le terrorisme
00:33:36et la violence séparatiste dans les régions en crise du Cameroun.
00:33:40Son appréhension envoie un message clair.
00:33:45Personne ne pourra échapper à la justice s'il sème la terreur et la destruction au Cameroun,
00:33:53peu importe où il se trouve.
00:33:56Cela montre que la communauté internationale commence à agir
00:34:00et ceux qui ont financé ou commis des crimes contre notre peuple seront tenus responsables.
00:34:10C'est vrai qu'en Norvège, il y a un organe de la police qui lutte contre les infractions relevant du droit pénal.
00:34:17Cet organe veille à ce que les personnes impliquées dans des conflits internationaux
00:34:21n'échappent pas à la justice en résidant en Norvège.
00:34:25Mais il y a une opinion bien partagée quand on suit ce qui se passe autour de l'arrestation d'Ayabacho.
00:34:30Il y a une opinion qui pense que c'est quand même une avancée significative dans la position juridique norvégienne
00:34:36car c'est la première fois qu'un individu est accusé d'incitation à commettre des crimes contre l'humanité en vertu du droit norvégien.
00:34:44Comment vous interprétez cela ?
00:34:47Je pense que dans cette bataille à l'échelle de la planète, à l'échelle mondiale,
00:34:54la Norvège est connue pour sa projection et son orientation vers tout ce qui est réforme institutionnelle, capacité de modernisation, droit de l'homme, etc.
00:35:09Je pense qu'au niveau des valeurs et des principes que partagent fondamentalement tous les ministères publics,
00:35:18je pense que c'est l'instrument par excellence pour un pays qui s'incarne par son excellence dans la modernisation des institutions, l'école, l'éducation.
00:35:29Et je pense que la Norvège n'est pas sourde quand elle voit les exactions et la privation de l'accès à un droit fondamental qui est l'accès à l'éducation.
00:35:41Pour eux qui ont à cœur de promouvoir l'éducation, je rappelle que les salaires les plus importants en Norvège sont ceux des enseignants, des instituteurs, des institutrices, de la maternelle, de l'école primaire.
00:35:55Ils gagnent beaucoup plus que les enseignants du secondaire, beaucoup plus que les enseignants du supérieur.
00:36:00Et donc je ne pense pas qu'un pays qui est fondamentalement ancré sur de telles valeurs puisse avoir un sentiment ou alors développer un certain laxisme
00:36:11quand des dispositions sont prises à l'échelle internationale pour lutter contre le terrorisme qui fait tant de mal aux citoyens à l'échelle du monde, à l'échelle régionale et au sein de notre pays.
00:36:23C'est vrai, pour ne pas dire que la Norvège qui a arrêté Ayambacho ne pourra pas le juger et condamner peut-être.
00:36:32Mais quand on regarde les crimes au nord de la Suisse, crimes contre l'humanité, crimes de guerre et tout ça, on se demande si on va laisser ça dans les mains de la Norvège
00:36:47ou alors on passe une fois directement pour le ICC, l'International Criminal Court, qui a la capacité, qui est dans ses compétences.
00:36:59Les camionneurs pouvaient être confrontés par le fait qu'ils aient jugé à la CPI.
00:37:03Je pense qu'au-delà de la CPI, même au niveau de la Norvège, il est exposé à des sanctions qui peuvent aller de la déchéance de la nationalité
00:37:16et qui peut, par cette même voie, pousser les autorités norvégiennes à l'envoyer au Cameroun.
00:37:24Donc cela n'est pas non plus exclu. C'est pourquoi je dis que c'est un long processus et je pense que les négociations, les accords d'entraide judiciaire vont certainement prendre le relais.
00:37:33Je ne pense pas que depuis cette annonce, le Cameroun et le gouvernement camerounais aient resté sans toutefois envisager des perspectives pour accélérer la mise hors d'état de lumière de cet individu.
00:37:47Mais je passe pour revenir à la situation aux conséquences internes.
00:37:51Il faut déjà que tous les acteurs qui financent ce type d'activité sachent que, que l'on soit au Cameroun ou partout dans le monde,
00:37:59il y a un dispositif international de lutte contre le financement de terrorisme, le blanchiment des capitaux,
00:38:04et que personne désormais n'est plus vraiment complètement à l'abri de toute poursuite des autorités.
00:38:09C'est peut-être le message.
00:38:11Oui, c'est le message fort.
00:38:13Même comme Jean-Marie estime que sur le terrain, il n'y aura pas grand chose, mais c'est déjà un message fort, il n'est pas fort.
00:38:18Non, je suis d'accord avec vous, c'est un message fort.
00:38:22Pour rejoindre un peu ce que dit le professeur.
00:38:25C'est un long processus, oui.
00:38:28Mais c'est le moment où on doit donc juger de la capacité de l'État du Cameroun à actionner tous les leviers diplomatiques nécessaires en la matière.
00:38:38Même en passant par la diplomatie de couloir, comme ça a été le cas dans d'autres négociations,
00:38:43avec en tête le chef de la diplomatie camerounaise, Son Excellence Paul Biya.
00:38:47Je crois que c'est le moment, voyez-vous, en dehors peut-être des aspects liés aux questions de conventions.
00:38:54Comme le professeur l'expliquait tout à l'heure, si on obtient la déchéance de la nationalité de M. Lucas Ayabacho, il peut être rapatrié.
00:39:03Mais il n'est plus camerounais.
00:39:06Même s'il n'est plus camerounais.
00:39:08S'il est déchu de sa nationalité, il ne devrait pas.
00:39:11S'il est déchu de sa nationalité, mais...
00:39:13Il n'y a pas d'apatrie.
00:39:14Mais à de pareils moments, c'est vraiment les gambelés.
00:39:17Il est quand même normal que nous nous posions des questions sur des choses que nous avons négligées depuis des années.
00:39:23Si nous appliquions la double nationalité au Cameroun depuis et que nous l'acceptions,
00:39:28ce serait un moment de ne plus tergiverser sur de tels sujets.
00:39:34Voyez-vous.
00:39:35Et ce qui me dérange, c'est que...
00:39:37C'est un double revers, hein.
00:39:39Oui, c'est un double revers, je suis d'accord avec vous.
00:39:41Peut-être que c'est avantageux pour l'arrestation d'Ayabacho, mais pour d'autres personnes, on aurait eu des étrangers qui viendraient aussi au Cameroun.
00:39:49Tant qu'un jeune homme n'obtiendra la tête de Lucas Ayabacho qui sera au Cameroun,
00:39:53il peut être jugé aussi...
00:39:55Bon, en dehors des crimes contre l'humanité qui reposent sur la CPI et autres,
00:39:59il peut être jugé selon la loi anti-terroriste de 2014 au Cameroun.
00:40:03Maintenant, il sera placé devant le tribunal militaire.
00:40:05Maintenant, il y a une opinion.
00:40:07Certains espèrent qu'ils vous disent que la convention de Ziyen veut être rassurée
00:40:14qu'effectivement, au niveau de l'État qui vous accueille quand vous êtes escradé,
00:40:18quand on ne vous tortue pas.
00:40:20Bon, maintenant, est-ce qu'au niveau du tribunal militaire, chez nous, on tortue ceux qui sont interpellés?
00:40:25Je dis non.
00:40:26Mais par contre, quand on aura donc ramené Lucas Ayabacho au Cameroun,
00:40:30la question que l'on peut se poser, lorsqu'il sera en prison,
00:40:35comme Ayuk Tabe, qui est en prison en ce moment,
00:40:38qu'est-ce que ça rapporte aux Camerounais et même sur la situation des régions du nord-ouest et du sud-ouest?
00:40:45Moi, je pense que pour qu'on ait une solution à ces problèmes,
00:40:48parce que c'est une question de paix également.
00:40:50C'est pour ça que j'ai été séduit l'autre jour par...
00:40:53L'arrestation d'Ayabacho ne sera peut-être qu'une solution.
00:40:58Oui, c'est une solution.
00:40:59C'est une des solutions.
00:41:01Bien sûr.
00:41:02Tout à fait.
00:41:03C'est vrai.
00:41:04C'est vrai.
00:41:05C'est vrai.
00:41:06Oui, tu me parles.
00:41:07Tu me parles.
00:41:08Sur le plan de la dissuasion, c'est une solution, même psychologiquement.
00:41:13Ça soulage.
00:41:14La preuve, on en débat.
00:41:15Ça veut dire que ça soulage.
00:41:16Ceux qui regardent l'émission en ce moment, ça peut soulager les populations.
00:41:20Maintenant, quand on aura obtenu cela sur le plan de la dissuasion,
00:41:24je pense que c'est donc le moment pour que le monde entier...
00:41:27Et c'est pour ça que je voulais dire que j'ai été séduit l'autre jour
00:41:30et réjoui d'apprendre que le Cameroun et les autres ont donné leur voix aux Nations unies pour le pacte pour l'avenir.
00:41:37Et parce que les Nations doivent désormais penser une réponse globale quand un État attaqué comme le Cameroun
00:41:43peut multiplier dans des actions diplomatiques, guider un pays comme le Cameroun
00:41:47quand les autres hébergent ceux qui font du mal et qui détruisent leur propre pays d'origine.
00:41:52Voilà pourquoi, avec cette arrestation, moi, je souhaiterais qu'on fasse peut-être, comme on dit,
00:41:58une communication sur les acteurs cachés.
00:42:03Par exemple, montrer les figures One Tet qui sont en train de nous mettre mal à l'aise au Nord-Ouest.
00:42:09Qu'on sache effectivement qu'il y a des gens qui sont recherchés.
00:42:12Parce qu'à un moment, il y a eu dans les communications comme quoi il y a beaucoup de mercenaires qui viendraient des pays voisins.
00:42:18Quand on veut construire la paix, par exemple, au Nord-Ouest ou au Sud-Ouest,
00:42:21il y a des circonscriptions bien définies qui peuvent naturellement se prendre en main.
00:42:26C'est-à-dire, s'il y a un village qui est en crise, les parents de ce village savent bien que leurs enfants sont en train de déranger.
00:42:32Si vous arrivez, vous devez savoir qu'il y a l'enfant de X, l'enfant de Y et l'enfant de Z.
00:42:37Parce que nous sommes au village et nous nous connaissons.
00:42:40S'il arrive donc aujourd'hui que X, Y, Z n'ont plus leurs enfants,
00:42:44et bien que le village continue à être troublé, regardez ce qui vient de troubler sortent d'où.
00:42:49Et à partir de ce moment, il faudrait donc qu'on aille dans une clarté totale,
00:42:53dénoncer ceux qui viennent de loin pour se mettre du trouble.
00:42:57Il y a des gens qui sont tapis dans l'ombre venant d'un renfort à l'extérieur.
00:43:02Est-ce que vous m'expliquez le silence des acteurs politiques camerounais ?
00:43:08On n'en parle pas beaucoup.
00:43:10Peut-être que pas le SDF en tant que tel, c'est M. Alimati avec nous sur le plateau.
00:43:16Mais on n'en parle pas beaucoup. Comment vous vous interprétez cela ?
00:43:20Commençons par les acteurs politiques et sociétés civiles.
00:43:25On attend leur réaction parce qu'ils ne pensent pas que j'ai vu qu'il y a une partie politique qui a fait une sortie.
00:43:32Sinon, on lui a fait ça dans le journal. On n'a pas encore fait, donc ils n'ont pas encore fait leur sortie.
00:43:37J'ai une réponse à cela, c'est vrai.
00:43:39Par rapport à l'arrestation, bien sûr.
00:43:43Je vais vous dire, je suis très clair là-dessus.
00:43:46Pour que j'apprenne que Lucas Ayabachou a été interpellé, c'est le média d'État qu'est la CRTV,
00:43:53qui m'informe en tant que journaliste.
00:43:55Il ne me souvient pas avoir lu une communication du porte-parole du gouvernement sur la question.
00:44:00Mais comment voulez-vous que les acteurs politiques prennent position
00:44:03alors que celui qui est l'informateur officiel en dehors du média d'État,
00:44:08qui est le porte-parole du gouvernement, ne s'est pas connoncé ?
00:44:11Et je voudrais indiquer à ce sujet...
00:44:13Dans vos radios, dans vos médias, vous ne vous référez pas toujours au porte-parole du gouvernement.
00:44:17Non, je vous dis, je vous dis, faisons des informations.
00:44:20L'information s'est circulée depuis quelques jours.
00:44:23Vous savez pourquoi je le dis ?
00:44:25Il veut plus d'effet, il veut plus d'épreuve.
00:44:28Je le dis avec insistance, pourquoi ?
00:44:31Il y a quelque temps, nous avons suivi une communication qui a fait le tour des médias et de la toile,
00:44:37laissant croire qu'il y avait une médiation canadienne qui était actée
00:44:41pour qu'on puisse mettre la main sur les activistes qui sont hébergés par le Canada.
00:44:46Cette information a été démentie formellement par le porte-parole du gouvernement, M. René-Emmanuel Sadi,
00:44:51qui a dit qu'il n'y a jamais eu de négociations entre l'État du Canada et le Cameroun.
00:44:57Moi, je suis formé là-dessus.
00:44:59Même en tant que journaliste, il m'est difficile de traiter d'une actualité comme celle-là
00:45:04en me focalisant seulement sur le traitement qui a été fait par le média d'État,
00:45:08qu'est la CRTV, alors que le porte-parole du gouvernement lui-même ne s'occupe pas.
00:45:12C'est normal pour un acteur politique sérieux de prendre le temps de réfléchir et de se dire
00:45:24quel est l'angle par lequel je vais attaquer ce sujet, pour me prononcer,
00:45:28certainement pour demander encore des comptes au gouvernement,
00:45:31que lui, félicitations pour le travail diplomatique qui a été fait.
00:45:34Et d'ailleurs, sur le plan diplomatique, n'oublions pas ce que disait Vincent Roger à l'Imam Barga,
00:45:38il faut bien identifier qui sont nos ennemis dans cette guerre.
00:45:41Nos ennemis sont également au sein de la communauté internationale.
00:45:44Il y a des intérêts pour qu'on vous libère.
00:45:47Je vais continuer. Je pose la question en écoutant la déclaration d'Annette Berger, la procureure,
00:45:54qui suit un peu cette affaire.
00:45:56Elle dit ceci, la Norvège a la responsabilité internationale de veiller à ce que nous,
00:46:01c'est-à-dire que les Norvégiens, ne constituons pas un refuge pour les individus qui commettent des crimes de guerre
00:46:06ou des crimes contre l'humanité.
00:46:08On sait que quand la crise commence, dans les années 2020,
00:46:12ces pays-là ne se cachaient pas d'abriter ceux qui finançaient le...
00:46:17Mais l'État...
00:46:18Pourquoi ce changement ?
00:46:20Je pense qu'il y a des évolutions qui sont observables de façon technique d'abord.
00:46:25Je pense que la guerre contre le terrorisme est un phénomène qui est très complexe.
00:46:35Et le financement du terrorisme, qui est un pain important des activités terroristes,
00:46:40l'est aussi très complexe.
00:46:42Il faut d'abord s'assurer de la coopération internationale,
00:46:45qui n'est pas encore totalement effective.
00:46:47C'est pourquoi j'insiste sur la victoire diplomatique.
00:46:50Parce que pour déjà repérer quelqu'un qui finance, le prouver,
00:46:55il y a des autorités d'abord d'enquête, à l'échelle nationale, à l'échelle régionale, à l'échelle internationale.
00:47:01Ça prend beaucoup de temps.
00:47:02Les autorités d'enquête, les autorités de poursuite et les autorités d'application des lois.
00:47:08Vous voyez déjà à l'échelle nationale, quand un individu commet une infraction,
00:47:12le temps que cela prend pour que l'on arrive à la condamnation ou à l'arrestation,
00:47:17à plus forte raison, dans une société très complexe qu'est le monde.
00:47:22Je pense qu'il faudrait quand même prendre,
00:47:25quand on aborde les questions en ce qui concerne les relations internationales,
00:47:28il faut d'abord être très prudent.
00:47:30Très prudent.
00:47:32Parce que sinon, vous avez une analyse qui est fausse,
00:47:35vous allez faire des recommandations qui sont catastrophiques pour vous-même,
00:47:39votre fonction et votre pays.
00:47:41Et ça sur plusieurs générations.
00:47:42C'est pourquoi ça prend un peu plus de temps.
00:47:44En parlant de prudence, je ne sais pas si le Cameroun avait déjà signalé ça au Conseil de sécurité des Nations Unies.
00:47:50Parce que ce n'est pas là où la CPI peut aussi intervenir.
00:47:53Parce que la CPI peut intervenir si le pays qui est en détresse avait déjà signalé ça au Conseil de sécurité des Nations Unies.
00:48:01Maintenant, on a un Camerounais qui est là, pour le moment.
00:48:04Président de la 79e fonction de l'Assemblée nationale.
00:48:07Espérons que ce n'est pas une coïncidence.
00:48:10Il faut que ce ne soit pas une coïncidence qu'il soit là et qu'on arrête un compatriote.
00:48:15Non, nous avons passé le temps à dire au Cameroun, nous tous,
00:48:18je ne parle pas seulement du gouvernement,
00:48:20que la crise sociopolitique et sécurité des régions du nord-ouest et du sud-ouest est un problème Camerounais.
00:48:26Et qu'on n'a pas besoin d'une intervention de l'extérieur.
00:48:30Donc, il est question simplement que...
00:48:32C'était quand même les avocats, c'était les ancêtres.
00:48:35Tout à fait. Maintenant, il est question...
00:48:37C'est vrai.
00:48:38Il est question de se dire que comme le vin est tiré, comment allons-nous boire de ce vin désormais ?
00:48:43Nous allons le boire avec la communauté internationale.
00:48:46Nous allons le boire, comme le dit le professeur, avec des leviers diplomatiques.
00:48:50Maintenant, le professeur sait très bien, en tant qu'expert en la matière,
00:48:54qu'il y a toujours des intérêts dans tout ce qu'on fait sur le plan diplomatique.
00:48:58C'est lui qui vous livre Lucas Ayabacho.
00:49:00On ne vous dira jamais ce qu'il va gagner en retour.
00:49:03Et pourquoi les autres ne livrent pas les autres ?
00:49:05Parce qu'ils n'ont pas la garantie.
00:49:07Les autres ne livrent pas les autres activistes.
00:49:10Il n'est pas encore livré.
00:49:13C'est encore un eurégène.
00:49:15Il est encore un eurégène jusque-là.
00:49:17Il est gardé à vue chez lui.
00:49:19C'est lui qui vous livre ou qui vous aide à arrêter un financeur de la crise.
00:49:26Sachez que vous devez en retour lui donner quelque chose sur le plan de ses intérêts.
00:49:31Et c'est peut-être pour cela que les autres, diplomatiquement,
00:49:34prennent du temps à vous livrer dont les autres qu'ils hébègent dans leurs pays respectifs.
00:49:41Les intérêts n'est pas garanti.
00:49:42Les intérêts n'est pas défini.
00:49:44Je voudrais aussi souligner que nous ne devons pas perdre de vue
00:49:47qu'il y a eu cette mobilisation parlementaire il y a quelques années
00:49:51où les députés ont écrit au congrès américain,
00:49:54je me souviens notre chairman national, l'honorable Joshua aussi,
00:49:58a pris part à ce rassemblement et à cette pétition
00:50:03pour dénoncer et dire que ceux qui sont en train de semer le trouble au Cameroun,
00:50:08qui ne se reconnaissent plus comme Camerounais,
00:50:10qu'ils soient arrêtés, qu'ils soient mis en difficulté
00:50:13et peut-être renvoyés pour que nous puissions rendre justice.
00:50:16Donc ce qui est sûr c'est qu'il y a cette volonté du peuple
00:50:19affichée par ses représentants à l'Assemblée
00:50:22de résoudre cette crise et de pouvoir y mettre un terme
00:50:25à travers l'attrape de ceux qui sont à l'extérieur.
00:50:28Et je me dis, ça pourrait aboutir avec des interpellations comme Lucas Ayaba
00:50:32et peut-être bien d'autres qui, naturellement,
00:50:34lorsqu'on aura ce listing des wanted, on pourra commencer à lutter.
00:50:39On a le listing déjà ?
00:50:40Oui, je crois que dans cet élan, nous tous, nous devons être unanimes
00:50:44que cette crise doit s'arrêter et que nous devons y veiller
00:50:47pour que personne ne vienne plus troubler cette paix
00:50:49que nous allons ensemble construire.
00:50:51Le symposium sur la modernisation urbaine au Cameroun
00:50:54s'est tenu cette semaine à Yaoundé, c'est une initiative de la Maiture.
00:50:58La mission d'aménagement et d'équipement des terrains ruraux et urbains
00:51:02sur cette problématique, nous allons regarder, lui, Roger Mangail,
00:51:07directeur général de la Maiture.
00:51:11Nous avons fait le constat, comme tout le monde,
00:51:15de l'état de nos villes, avec des quartiers habitat spontanés généralisés,
00:51:26avec des infrastructures non entretenues,
00:51:31et nous avons pensé qu'en même temps que la Maiture va produire,
00:51:38produire de la ville, produire des cadres de vie,
00:51:41il est bon aussi que tous les acteurs du secteur puissent se mettre ensemble
00:51:49et de produire plus et de produire mieux.
00:51:53C'est ainsi que l'organisation d'espaces de réflexion
00:51:58est une partie intégrante de notre plan stratégique de développement.
00:52:03Nous avons parlé du focus sur la ville de Douala,
00:52:06qui va abriter en novembre prochain.
00:52:09Le forum économique de Douala, la troisième édition,
00:52:12porte sur la logistique et l'industrie de l'immobilier
00:52:15comme éléments d'attractivité de la ville de Douala.
00:52:18En moins de deux mois de l'événement,
00:52:21le maire de la ville, le Dr Roger Mbassa-Diné,
00:52:24a lancé un appel aux investisseurs pour participer au forum économique de Douala
00:52:28et c'était mardi dernier.
00:52:30Voici l'appel du maire de la ville de Douala.
00:52:35Du 11 au 15 novembre 2024,
00:52:38notre ville, Douala capital économique,
00:52:41au cœur de l'Afrique centrale,
00:52:44abrite le forum économique de Douala.
00:52:48L'industrie de l'immobilier et la logistique des transports
00:52:52seront à l'honneur à l'occasion de ce rendez-vous des acteurs
00:52:56du monde socio-économique du pays et de l'Afrique centrale.
00:53:01Le maire de la ville que je suis invite
00:53:04tous les acteurs économiques, locaux et internationaux
00:53:08désirés d'investir dans une ville de Douala en pleine mutation
00:53:13à répondre présent à cette troisième édition du forum économique de Douala
00:53:18afin qu'ensemble nous contribuions
00:53:21au renforcement des produits publics locaux de développement.
00:53:25La ville de Douala et son maire vous ouvrent la porte du forum
00:53:29économique de Douala du 11 au 15 novembre 2024.
00:53:34Choisissez le forum économique de Douala
00:53:37comme votre vitrine sur la ville de Douala
00:53:40et sur l'Afrique centrale.
00:53:44L'économie du pays
00:53:50L'enjeu au plan national c'est la sécurité des personnes,
00:53:55aider bien la paix à l'intérieur du pays
00:53:58et pour cela je vous pose la question
00:54:01il faut mettre en place quel type de mécanisme
00:54:05pour que nous ayons une paix durable au Cambon.
00:54:08C'est vrai que la paix a plusieurs définitions
00:54:12il y a la paix intérieure, il y a la paix autour de soi,
00:54:15il y a la paix élargie, il y a beaucoup de paix.
00:54:18Tout au moins ce qui consisterait à avoir Vincent Roger comme votre frère
00:54:21à pouvoir sourire à tout moment.
00:54:24En tout cas nous sommes en paix pour le moment,
00:54:27mais aussi en réalité quand on regarde c'est compliqué
00:54:33comme on l'a dit tout au long de l'émission
00:54:37le nord-ouest et le sud-ouest et même la partie septentrionale
00:54:42même cette partie du nord, c'est pas ça.
00:54:46Quand j'étais au nord, la première partie qui prend 2007-2008
00:54:51la route entre Garoa et Ngandere
00:54:55ça nous prenait 3 à 4 temps de voyage pour y arriver.
00:54:58Maintenant nous sommes à 8-9 heures de voyage avec la petite voiture
00:55:03et ce n'est pas évident.
00:55:05Maintenant quand on met tout ça sur l'insécurité
00:55:08faisons quelque chose pour que Boko Haram, le Nozo
00:55:11et tout ça soient sous contrôle.
00:55:15Je félicite déjà le fait qu'on peut déjà voyager de Babadjou jusqu'à Akum
00:55:21sur le Goutron, qui rient bien.
00:55:24Maintenant entre Akum et Egypte, peut-être vers Obstition
00:55:27où la route est encore comme elle est.
00:55:30Je sors de Bamenda, ça fait peut-être 3 semaines que je suis au nord-ouest
00:55:34donc je sais déjà de quoi je parle.
00:55:36Ça passe.
00:55:37Mais Akum jusqu'à l'arrivée vers Obstitution, ce n'est pas encore ça.
00:55:41C'est déjà un bon début.
00:55:42On félicite déjà le fait que le travail avance.
00:55:44Mais maintenant pour les écoles, la plupart des écoles publiques
00:55:47soient matinées, premières ou secondaires, ne fonctionnent pas.
00:55:51J'étais là pour une campagne à l'Université d'Ottawa
00:55:54avec connaissance des faits.
00:55:56La plupart des écoles publiques ne fonctionnent pas.
00:55:59Nous souhaitons juste qu'il y ait paix.
00:56:01Je souhaiterais juste retourner au nord-ouest
00:56:03et retourner à Boïa, à Manfay, et retourner en paix.
00:56:07C'est ce qu'on souhaite.
00:56:08Lorsque tout sera rentré dans l'eau, dans le nouzou, l'extrême nord,
00:56:11peut-on rêver d'un retour à la paix définitive ?
00:56:14Lorsque tout sera...
00:56:16Oui, on projette.
00:56:18C'est une projection.
00:56:20Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
00:56:22J'espère que ce sera le cas.
00:56:25Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.
00:56:27Nous avons encore du travail à faire.
00:56:29Voyez-vous, quand on vous dit, c'est Promis qui part de temps en temps là-bas,
00:56:34qu'on peut trouver une barrière des FMO ici,
00:56:37et plus loin une barrière des gens que nous connaissons bien.
00:56:40Bon, sur le plan géostratégique, les espèces savent à quoi ça renvoie.
00:56:44Moi, je ne peux pas me prononcer là-dessus.
00:56:46Pourquoi est-ce qu'on peut avoir deux barrières au même endroit
00:56:49avec des gens qui sont nos adversaires ou nos ennemis
00:56:51ou les ennemis de la République ?
00:56:53Maintenant, il n'y a jamais de paix définitive.
00:56:56Mais qu'est-ce qu'on fait, donc ?
00:56:58Il faut régler les préalables à la paix.
00:57:01Parmi les préalables à la paix, il y a la question de gouvernance.
00:57:05Il y a la question de la justice sociale.
00:57:07Si vous n'avez pas réglé une question de gouvernance dans votre pays,
00:57:11vous aurez des troubles sociaux tout le temps.
00:57:14Et je crois que sur la question de la gouvernance,
00:57:16si nous accélérons mieux notre décentralisation,
00:57:20pour que chaque Camerounais ait du pain,
00:57:23que le pain ne soit pas une propriété privée de quelques-uns qui sont là-haut
00:57:27et pensent que ceux qui sont plus bas ne bériguent pas ce pain-là.
00:57:30Dès qu'on aura réglé cela, vous verrez que le Camerounais lambda
00:57:33ne va même plus se préoccuper d'Alega Mbele,
00:57:35qui est membre du gouvernement.
00:57:37Vous ne l'étiez pas pour le moment.
00:57:39Pas pour le moment.
00:57:41C'était une figure.
00:57:43Vous dites que, vraiment, vous, vous serez en paix.
00:57:45Ça peut prêter à confuser.
00:57:47Vous, qui êtes membre du gouvernement, vous serez en paix.
00:57:49Non, n'hésitez pas.
00:57:51Vous serez en paix,
00:57:54parce que l'autre a également le bout de pain que vous mangez
00:57:58et vous envoie une partie de ce bout de pain.
00:58:00Maintenant, il faut proposer aussi un dispositif sécuritaire
00:58:03qui est adapté aux menaces dans chacune des régions.
00:58:07Je voudrais d'abord faire comprendre que la paix,
00:58:10peut-être nous avons deux constructions différentes.
00:58:13Nous avons encore une posture de
00:58:17qui veut la paix, prépare la guerre.
00:58:19Et c'est dans le qui veut la paix, prépare la guerre
00:58:21que nous sommes en train d'essuyer des échecs.
00:58:24Parce que, naturellement, on se retrouve face à ceux-là aussi
00:58:28qui veulent s'opposer à nous avec la violence.
00:58:30Et l'État, qui est le monopole de la violence,
00:58:32ne peut pas, lorsqu'il veut construire la paix,
00:58:35permettre que quelqu'un vienne troubler.
00:58:37Et je crois que ça, c'est la paix romaine
00:58:39que nos jeunes États, depuis 1960, ont commencé à vouloir implémenter.
00:58:43Mais celle qui nous préoccupe aujourd'hui, c'est la paix positive
00:58:46qui devrait nous interpeller, nous tous.
00:58:48Et c'est là où je rejoins Jean-Marie
00:58:50avec l'implémentation d'un certain nombre d'outils,
00:58:56comme la démocratie, comme la décentralisation.
00:58:59Parce que paix durable doit grimer avec développement durable.
00:59:02Lorsque nous les avons, nous pourrons être garants
00:59:05de ce que nous avons bénéficié,
00:59:08de ce qui nous est doté comme richesse
00:59:10et que nous devons préserver.
00:59:12Je crois qu'on devra sortir vers ce champ de dissuasion
00:59:15pour amener les uns et les autres à prendre la responsabilité
00:59:18pour la construction et le maintien de la paix.
00:59:21Et non pas seulement rester dans une optique
00:59:23où c'est l'affaire des autres, c'est l'État central.
00:59:26Parce que nous sommes dans une circonscription,
00:59:29il faudrait bien qu'en interne, nous soyons en paix.
00:59:32Et qu'à l'extérieur de nous, nos voisins, nous soyons également en paix.
00:59:36Alors professeur, il faut tenir compte de l'environnement international aussi
00:59:39dans cette quête de la paix durable au Cameroun.
00:59:44Ce n'est pas une évidence, c'est une construction permanente.
00:59:48Vous avez raison de dire que c'est une construction permanente
00:59:51parce qu'en tant qu'universitaire, je ne sais pas ce que veut dire
00:59:54paix durable ou développement durable.
00:59:57C'est le concept des Nations Unies et nous sommes membres.
01:00:00Très bien, c'est le point climatique où il n'y a pas de problème.
01:00:03Mais c'est pourquoi j'ai dit en tant qu'universitaire.
01:00:06En tant qu'universitaire, je ne sais pas ce que veut dire la paix durable.
01:00:10La paix, comme vous l'avez si bien dit, est une construction permanente.
01:00:14Le Cameroun traverse une zone de turbulence
01:00:18comme tous les pays traversent dans le monde.
01:00:21Ils ont traversé des zones de turbulence au cours de l'histoire
01:00:26de la construction de leurs États, de la construction de leurs Nations.
01:00:29Et donc, je ne pense pas qu'il faut chercher à avoir un idéal de paix.
01:00:34C'est une construction.
01:00:36Par contre, je pense que ce qu'il faut faire à l'échelle internationale
01:00:39c'est alimenter la batterie diplomatique que nous avons,
01:00:43chercher à épuiser les ressources que nous avons,
01:00:47qu'elles soient humaines, qu'elles soient informationnelles
01:00:51ou tout à fait autre chose, pour tirer parti de notre appartenance
01:00:57au cercle diplomatique multilatéral.
01:01:00Ensuite, à l'échelle nationale, je pense qu'il faut impérativement
01:01:05lutter contre le sentiment d'injustice économique commune du grand nombre.
01:01:10Je pense que si les citoyens aspirent à un mieux-être,
01:01:15l'espoir de paix, ce qu'on peut appeler paix durable, il naîtra.
01:01:20Il faut implémenter les recommandations du Grand Dialogue National
01:01:25parce que nous avons pris le temps de rassembler des Camerounais
01:01:28sur ces questions-là.
01:01:30Il y avait à l'ordre du jour, et le prétexte était la crise sociopolitique
01:01:34et sécuritaire des régions du nord-ouest et du sud-ouest.
01:01:37Et l'amnistie générale pour le retour des réfugiés, des déplacés.
01:01:43Même si jusqu'ici, la reconstruction traîne encore
01:01:48à prendre parce qu'il nous faut des moyens, et nous sommes en train de nous endetter pour cela.
01:01:53Bien sûr, il faut 154 milliards pour la reconstruction du nord-ouest et du sud-ouest.
01:01:57Jusque-là, c'est seulement 50 milliards mobilisés.
01:02:02Mais on a signé un accord avec la Banque islamique.
01:02:05Oui, l'accord ne veut pas dire automatiquement...
01:02:08Que veut-on reconstruire ? C'est qu'on détruit toujours ?
01:02:12Nous arrivons au terme de cette édition. Je ne suis pas avec vous, promesse.
01:02:16Moi non plus.
01:02:18Merci à vous, merci pour vos contributions profondes et assez alimentées.
01:02:25Merci à vous qui prenez la peine de regarder cette émission tous les dimanches et soirs à la maison.
01:02:29Et bonne suite du programme sur la CRTV.