Les syndicats se mobilisent
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00:00Cette date, on l'attend depuis au moins le mois de juillet.
00:02En juillet, rappelons-nous, nous avons des élections anticipées
00:07qui aboutissent à un résultat qui met quand même le nouveau contrôle régulier en tête.
00:12Et donc, légitimement, on peut supposer que la Macronie va refluer
00:17et convenir qu'il faut changer de façon de procéder,
00:22il faut changer de politique, changer de manière, changer de logistique, etc.
00:25Et donc, les manœuvres qui ont suivi ce scrutin ont abouti au contraire
00:32à comporter une orientation qui a été rejetée massivement dans les urnes
00:37et à mettre au pouvoir, à Matignon en tout cas,
00:40un représentant qui est issu d'un groupe ultraminoritaire, l'Assemblée nationale.
00:44Et pour mener une politique, on a quelques exemples d'ailleurs de ministres
00:48comme M. Rotaillot à l'intérieur, etc.,
00:50qui ouvertement et assument une politique très très très à droite
00:55avec le soutien implicite du Rassemblement national,
00:58le même Rassemblement national que nous étions employés à empêcher
01:01de devenir majoritaire à l'Assemblée nationale par un front républicain
01:05qui s'était exprimé de manière transpartisane à peu près partout,
01:08sauf précisément de la part du parti dont émane le Premier ministre
01:13qui, lui, n'y avait pas participé.
01:15Ça, c'est pour l'aspect politique.
01:16Alors maintenant, l'aspect revendicatif, c'est que dans ce marasme-là,
01:19dans ce blocage institutionnel-là,
01:21la responsabilité des organisations syndicales est immense.
01:25Pourquoi ? Il n'y a rien à espérer aujourd'hui de ce gouvernement
01:28pour obtenir l'abrogation de la réforme des retraites, par exemple,
01:30ni pour empêcher que les services publics subissent une fois encore
01:35des coupes budgétaires, c'est déjà annoncé,
01:37puisque dans une semaine environ, on examinera le budget.
01:40Et on sait déjà, les lettres de cadrage sont sorties,
01:42qu'il y aura des économies partout, y compris à l'éducation nationale,
01:45à l'outre-mer, etc.
01:47Donc tous les services publics vont être sacrifiés.
01:50Et là aussi, nous descendons dans la rue pour dire qu'il ne faut pas,
01:54qu'il faut au contraire investir dans les services publics,
01:57parce que les services publics ont une mission fondamentale,
02:01qui est de permettre à toutes et tous d'accéder aux besoins fondamentaux.
02:05C'est une mission essentielle dans notre nation, dans notre société.
02:10Et donc, militer, revendiquer, se mobiliser aujourd'hui
02:14est plus que jamais nécessaire, parce que face à un déni de démocratie,
02:18face à un refus d'entendre ce que les électeurs ont dit par les urnes,
02:23il va falloir le dire par la rue.
02:25La grève illimitée, ça ne se décrète pas.
02:27On l'espère parfois, parce que dans une situation aussi difficile que la nôtre,
02:31la mobilisation la plus massive possible est nécessaire.
02:35Nous ferons un point à l'issue du défilé tout à l'heure,
02:38avec les manifestants présents, pour discuter des suites.
02:42Il est peut-être à ce stade un tout petit peu prématuré
02:45d'annoncer quoi que ce soit, mais en tout cas,
02:47si ce n'est notre intention de continuer,
02:50de donner une suite à la mobilisation d'aujourd'hui.
02:53On a décidé en effet en intersyndical,
02:55de poser aussi ce sujet sur la table dès aujourd'hui.
02:59Parce que, vous avez raison de le signaler,
03:01aux Antilles, ce problème a généré des mobilisations massives.
03:05Et il y aurait ici à la Réunion toutes les raisons à faire autant.
03:07Bien évidemment, ça ne revient pas sous tous les chiffres,
03:09ils sont connus, que ce soit l'ampleur de la population
03:13sous celle de pauvreté, que le différentiel des prix,
03:16que tout ça.
03:17Donc c'est pareil.
03:19C'est-à-dire que, je me souviens moi du COSPAR,
03:21qui a démarré de manière un peu timide à la Réunion au départ,
03:24et qui a enfoui, enfoui, parce que la population a compris
03:28que c'était maintenant qu'il fallait agir.
03:30Donc on va voir, espérons effectivement
03:31que ce problème-là aussi soit mis sur la table.