L’avis de Douce Dibondo, journaliste, chercheuse indépendante et poétesse. Dans son premier essai « La charge raciale - Vertige d’un silence écrasant », Douce Dibondo analyse en profondeur la charge raciale et le silence qui l’entoure.
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00:00C'est d'une hypocrisie crasse en France, lorsqu'on nous fait croire qu'il n'y a que des communautés minorisées et raciées,
00:05alors que la plus grande communauté, c'est la communauté blanche.
00:07Qu'on le veuille ou non, avec sa préservation, avec sa sécurisation de capitaux symboliques, culturels, etc.
00:13Donc l'action de la communauté, c'est humain de se rassembler autour de personnes qui nous ressemblent,
00:17non pas en termes biologiques et organiques, mais plutôt en termes de résonance politique, sociale, culturelle, etc.
00:22Mettons déjà ça sur la table, ce n'est pas un problème de se rassembler en communauté.
00:26Là où le bas blesse, c'est que ce communautarisme, il vient en réaction en France à cette question du racisme,
00:32à cette violence symbolique, politique, sociale qu'on vit jour après jour.
00:35Et c'est dommage, en effet.
00:37Je souhaiterais, de mon vivant, n'être qu'un atome, libre, conscient de soi-même, vivant, sans aucune attache.
00:43Et pourtant, la société me renvoie sans cesse à ce bloc monolithique à travers ma couleur de peau.