Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00À 19h, ravie de vous retrouver ce soir, j'espère que vous allez bien avec ce beau temps, on n'a failli pas venir, on était tous en train de bronzer.
00:00:09Bronzer plus que d'autres, certains plus que d'autres.
00:00:12Et finalement on s'est dit, vous êtes là, on vient, et en plus on vous emmène Michael Dorian. Bonsoir Michael.
00:00:18Bonsoir chère Christine, bonsoir à tous.
00:00:204 ans de prison avec sursis requis contre François Fillon dans l'affaire des emplois fictimes de son épouse.
00:00:26A cela s'ajoutent 375 000 euros d'amende et 10 ans d'inéligibilité.
00:00:30Devant la cour d'appel de Paris, l'ancien Premier ministre a évoqué la blessure morale que représente pour lui la peine d'inéligibilité,
00:00:37bien qu'il ne nourrisse aucun projet de retour en politique, dit-il.
00:00:41La colère des futurs médecins mobilisés aujourd'hui partout en France.
00:00:45Les organisations et syndicats d'étudiants d'interne et de jeunes médecins sont descendus dans les rues cet après-midi
00:00:50avec en ligne de mire cette proposition de loi qui vise à contrôler l'installation des praticiens
00:00:55dans le but de favoriser les territoires qui manquent de soignants.
00:00:58La mobilisation devrait se poursuivre la semaine prochaine.
00:01:01Et puis Volodymyr Zelensky appelle à ne pas faire de cadeaux à Vladimir Poutine.
00:01:05Le président ukrainien assure vouloir que cette guerre se termine de manière équitable
00:01:09alors que Donald Trump envisage selon plusieurs médias de reconnaître la Crimée comme russe.
00:01:15Volodymyr Zelensky a de son côté insisté à plusieurs reprises ces derniers jours
00:01:18qu'une telle éventualité serait inacceptable pour Kiev.
00:01:21Merci pour ces infos mon cher Mickaël Dorian, revenez quand vous voulez.
00:01:27Alors au sommaire ce soir, le racisme anti-blanc, l'enquête interdite.
00:01:33L'auteur du livre sera notre invité, François Bousquet,
00:01:37le premier livre de témoignages de racisme anti-blanc.
00:01:39Quel est le profil des auteurs du racisme anti-blanc ?
00:01:42Pourquoi ce racisme doit-il rester invisible ?
00:01:45Pourquoi n'est-il pas reconnu ?
00:01:46Pourquoi cette vérité doit-elle rester interdite ?
00:01:49On en parle ce soir avec François Bousquet.
00:01:52Donald Trump fête ses 100 jours à la Maison-Blanche face à sa baisse de popularité.
00:01:57Il crie au trucage.
00:01:59Avec la guerre commerciale, les 139 décrets, la guerre en Ukraine, le wokisme,
00:02:03a-t-il bouleversé l'Amérique et le monde ?
00:02:06Après ses 100 jours à la Maison-Blanche, peut-on parler de la révolution Trump ?
00:02:10Après la condamnation unanime de l'acto Dieu à la mosquée,
00:02:18le nom d'un Boubacar Cissé a résonné cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:02:22« Honte à ceux qui se servent de ce drame à des fins politiques »,
00:02:26a déclaré Gabriel Attal.
00:02:28« Quand on s'en prend à un juif, à un chrétien musulman dans son lieu de culte,
00:02:31c'est une immense défaite pour la France », a-t-il ajouté.
00:02:34Bruno Rotaillot a réagi aux invectifs de la gauche.
00:02:37« Vous abîmez notre pays quand vous le communautarisez.
00:02:41Quand l'un des vôtres appelle à la sédition, vous desservez la cause que vous voulez servir. »
00:02:45L'Assemblée, symbole de la désunion du pays, l'analyse de Gabriel Cluzel.
00:02:51Une minute de silence a finalement été observée à l'Assemblée nationale
00:02:55en hommage à Boubacar Cissé, tué dans la mosquée du Gard.
00:02:59Elle avait été refusée dans un premier temps, puis acceptée par Yael Bonne-Pivé.
00:03:03« En quoi cette minute de silence est-elle l'honneur de la représentation nationale ? »
00:03:09comme le déclare Mathilde Panot, le regard de Marc Menon.
00:03:14À 48 heures du 1er mai, des commerçants supplient l'État de les laisser travailler ce jour férié.
00:03:20Mercredi dernier, un boulanger a même été convoqué par la police
00:03:24pour avoir ouvert sa boulangerie un 1er mai en 2021.
00:03:28Il encourt 80 000 euros d'amende dans un pays qui donne des amendes ridicules voire inexistantes
00:03:34pour qui agresse ou renverse par exemple un policier.
00:03:38Comment le comprendre ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:43Et puis on se demandera comment la gauche entend faire tomber Bruno Rotaillot.
00:03:47On l'a encore vu ce soir à l'Assemblée nationale.
00:03:49Le ministre de l'Intérieur, après avoir été la cible directe et violente de l'Algérie,
00:03:53est l'objet d'une campagne de diffamation tout aussi virulente de LFI
00:03:58qui le tient pour responsable du meurtre d'Amboubacar, l'édito de Mathieu Bocotte.
00:04:04Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
00:04:07C'est parti.
00:04:08Révolution ou contre-révolution ?
00:04:24C'est la question qui se pose en fait depuis plusieurs jours.
00:04:28Les pour les 100 jours après l'arrivée de Donald Trump au pouvoir.
00:04:33Première question ce soir.
00:04:34Notre sommaire est bien chargé.
00:04:35Mais Mathieu Bocotte, en quoi l'Amérique et le monde ont-ils changé depuis l'arrivée de Donald Trump ?
00:04:41Considérablement, bien qu'à la différence d'un ancien premier ministre,
00:04:44je ne crois pas que ce soit l'événement le plus important dans l'histoire du monde.
00:04:47Mais c'est un événement majeur sans le moindre doute.
00:04:50Pourquoi ?
00:04:50D'abord parce que rares étaient ceux qui avaient prévu cette victoire.
00:04:55Le commentariat occidental appuyé sur l'industrie des sondages
00:04:59affirmait qu'il n'y avait pas de chemin possible pour la victoire.
00:05:02Et Trump l'a emporté. Premier élément.
00:05:05Ce qui laisse croire que quelquefois les sondages disent davantage que certains sondeurs souhaiteraient voir
00:05:10que la réalité qu'ils prétendent dévoiler. Premier élément.
00:05:13Deuxième élément, on est devant une présidence qui se veut, cette fois non pas transactionnelle,
00:05:18comme je l'entends sans arrêt, mais transformatrice et révolutionnaire ou contre-révolutionnaire,
00:05:23selon le point de vue qu'on adaptera.
00:05:24On est dans une volonté non pas de gouverner autrement, mais de gouverner selon d'autres paramètres,
00:05:29des paramètres nouveaux, de sortir des schèmes mentaux, des schèmes juridiques, des schèmes administratifs
00:05:35qui étaient les nôtres, enfin les nôtres au sens occidental, depuis plusieurs décennies.
00:05:40Trump veut une rupture sur le fond des choses, et plus particulièrement une rupture avec le délire idéologique,
00:05:46et c'est ce qui a contribué à sa victoire il y a quelques mois.
00:05:49Le délire idéologique, on a dit woke, c'est un mot dont on abuse aujourd'hui, mais qui désigne quelque chose.
00:05:54Le délire wokiste des dernières années, Trump a voulu rompre avec cela et a rompu avec cela.
00:05:59Donc je le donne, il a par exemple rappelé qu'il y a deux sexes et non pas 198 genres ou 222, j'en souhaiterais trop rien.
00:06:06Il a rappelé cette chose élémentaire qu'un homme qui se déclare femme ne peut pas participer à des compétitions sportives féminines.
00:06:12C'est un détail, mais c'est un détail tellement oublié pendant longtemps que ça devenait un détail essentiel.
00:06:16Il a déclaré la guerre à ceux qui avaient imposé depuis des années des politiques de discrimination raciale systématique,
00:06:24sous le signe du racisme anti-blanc en fait, mais dans ce qu'on appelle l'EDI, l'équité, diversité et inclusion,
00:06:30donc la discrimination positive qui dans les faits desservait essentiellement les blancs et les asiatiques aux États-Unis.
00:06:35Ça l'a amené notamment à être en guerre avec l'université d'Harvard, il ne faut pas l'oublier.
00:06:38De même, le doge avec Elon Musk, la volonté de réduire significativement, et non pas au scalpel, non pas à la hache,
00:06:46mais vraiment à la tronçonneuse, à l'Argentine, l'État fédéral américain, l'État administratif américain.
00:06:53Donc on est devant une présidence qui a voulu rompre véritablement, qui a voulu profiter des 100 jours de sa présidence,
00:06:59des premiers jours, pour marquer une rupture telle avec une stratégie qu'on commence à connaître chez Trump,
00:07:04c'est la stratégie de l'accélération. Il frappe partout, il frappe dans toutes les directions, ça déstabilise tout le monde,
00:07:10il prend le contrôle du jeu, il se dit « quelquefois je vais réussir, d'autres fois je vais échouer,
00:07:15mais je m'empare du jeu, les autres seront sur la défensive, je serai sur l'offensive. »
00:07:20Je note que rien de tout cela n'aurait été possible, et ça c'est important de le dire,
00:07:23s'il n'y avait pas eu un travail intellectuel de fond qui l'avait accompagné.
00:07:26Alors qu'on se comprenne bien, Donald Trump n'est pas un intellectuel, il ne prétend pas l'être d'ailleurs.
00:07:30Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a toute une mouvance qui a fait un travail intellectuel véritable
00:07:34pour penser ce que pourrait vouloir dire ce changement, pour penser les 100 premiers jours,
00:07:40pour, on a souvent parlé pour la France, pour trouver un chemin juridique qui lui donne la possibilité d'agir.
00:07:45Il rentre en fonction, il peut agir, le politique retrouve ses droits,
00:07:49il devient capable de transformer le pays tel qu'il l'a promis.
00:07:52On appréciera ou on n'appréciera pas, on va trouver ça chaotique, on va trouver ça nécessaire,
00:07:56la question n'est pas là, mais c'est une présidence qui a redonné ses lettres de noblesse en guillemets aux politiques,
00:08:03le politique sert à quelque chose, pour le meilleur ou pour le pire, il appartient à chacun de choisir.
00:08:07La politique étrangère de Donald Trump, Mathieu Bocoté, est par plusieurs jugée impériale, est-ce que c'est le cas selon vous?
00:08:14Et là vous avez raison de me conduire sur ça, j'ai parlé de la politique intérieure d'abord,
00:08:18là la politique étrangère c'est là où on ne l'attendait pas.
00:08:21On s'attendait à ce que Trump n'aime pas particulièrement la gouvernance globale, on s'en doutait.
00:08:24On s'attendait à ce qu'il détourne l'Amérique, un peu de l'OTAN, du conflit ukrainien, on s'en doutait.
00:08:30On s'attendait à ce qu'il place une politique tarifaire plus musclée, on s'en doutait.
00:08:34On ne s'attendait pas à ce qu'il déclare commercialement, tout au moins la guerre à tous ses alliés,
00:08:39et ce qu'on a vu c'est une réaction de peur chez les alliés de Trump.
00:08:42Il ne traite pas ses alliés avec autant d'égard qu'il traite ses ennemis souvent.
00:08:47Donc globalement, il traite avec plus d'égard la Russie que ses alliés européens,
00:08:52sur le mode entre chefs de gangs impériaux, on va se parler franchement,
00:08:56et quant à nos vassaux, qu'ils suivent tout simplement.
00:08:58Donc on a vu l'Europe réagir très vivement aux politiques tarifaires de Trump,
00:09:02en disant mais qu'est-ce qu'on fait devant cela ?
00:09:04Je pense qu'on doit le dire, c'est une politique un peu impériale chez Trump,
00:09:08mais je reviendrai dans un instant, ce n'est pas le même impérialisme que d'habitude de la part des Américains.
00:09:12Il y a une autre chose, son ennemi c'est la Chine.
00:09:15On l'aura compris, son ennemi c'est la Chine, et il veut forcer les vassaux, les alliés,
00:09:19on les appellera comme on le souhaitera, à prendre leur camp dans tout cela,
00:09:22ne pas être dans une forme d'ambiguïté, de neutralité.
00:09:26Donc Trump nous dit, je le suis dans une logique de monde multipolaire.
00:09:29Multipolaire, c'est-à-dire chaque empire en son domaine sera souverain,
00:09:32vous avez votre territoire, j'ai le mien, je suis le maître dans mon coin,
00:09:35donc on change de logique, on n'est plus dans la logique démocratique de Wilson, de Roosevelt, de l'après-guerre.
00:09:41Les Américains s'assument comme empire, tout en sachant qu'il y a d'autres empires ici et là,
00:09:44et traitent les Européens, encore une fois, comme leurs vassaux.
00:09:47Je pense que les Européens, même qui aiment bien Trump de temps en temps,
00:09:49devraient s'en rappeler, se faire traiter comme un vassal n'est jamais une bonne chose dans la vie.
00:09:53Par ailleurs, on l'a vu, ça a des impacts directs sur la politique nationale de différents pays,
00:09:57on l'a vu hier soir, si je peux me permettre, au Canada.
00:10:00Alors Trump l'a dit, on l'a dit assez souvent, il voulait annexer le Canada, annexer le Canada,
00:10:0451e État, annexer le Canada, il l'a dit tellement souvent,
00:10:06que les Canadiens, qui s'apprêtaient, il y a trois mois, à voter pour un parti conservateur,
00:10:11on pourrait dire plutôt populiste, en opposition avec le progressisme et l'idéologie diversitaire,
00:10:16eh bien les Canadiens se sont tournés vers le Parti libéral de Justin Trudeau avec un nouveau chef,
00:10:22se sont tournés vers lui et lui ont permis de remonter dans les sondages,
00:10:24et hier, le Parti libéral, de gauche, diversitaire, mondialiste, a remporté les élections,
00:10:30de quelle manière ? En brandissant le fagnon de l'antitrumpisme.
00:10:33Ça, c'est important, c'est-à-dire que Trump, son effet chez ses voisins,
00:10:37ce n'est pas de susciter des vocations trumpiennes locales,
00:10:40c'est de susciter un antitrumpisme viscéral, on l'a vu au Canada.
00:10:44Un drapeau qui est agité.
00:10:45C'est intéressant, c'est-à-dire qu'autrement dit, Trump, plutôt que de dire,
00:10:47c'est pas mal ce qu'il fait, on va suivre son mouvement,
00:10:50lorsqu'il décide de cracher sur ses alliés, ça provoque une réaction antitrumpienne vive,
00:10:54et on l'a vu au Canada hier soir.
00:10:57La question qu'on pouvait se poser, c'est est-ce que, par ailleurs,
00:10:59Trump allait provoquer une réaction anti-woke, généralisée, dans le monde occidental.
00:11:04Pour l'instant, c'est plutôt l'inverse que l'on voit.
00:11:07On voit un peu partout, dans les pays occidentaux non-américains, non-États-uniens,
00:11:12on voit une forme de réaction pro-woke sur le mode « nous allons défendre le wokisme »
00:11:17alors que les Américains se perdent dans l'anti-wokisme.
00:11:20Et je vais donner un autre exemple canadien qui est intéressant
00:11:22pour montrer pourquoi l'histoire du wokisme se poursuit,
00:11:25même si aux États-Unis, elle se déconstruit.
00:11:27C'est la cour d'appel de l'Ontario, l'Ontario, c'est une province canadienne,
00:11:31qui a statué à l'unanimité hier, je cite,
00:11:34je sais que c'est repris par F. de Souche, mais ça vient du journal National Post,
00:11:37que l'assurance santé de l'Ontario doit couvrir les frais d'une vaginoplastie
00:11:41avec préservation du pénis pour une personne transgenre non-binaire.
00:11:45Cette décision doit être financée par l'État, d'autant qu'au nom de l'inclusion.
00:11:50Alors, je précise, vous me direz pourquoi je parle de ça.
00:11:52Non, mais on ne comprend pas et on n'imagine pas.
00:11:56Imaginez ce que ça peut vouloir dire.
00:11:57C'est horrible, on ne comprend pas.
00:11:59On nous dit que le wokisme est en régression partout.
00:12:01Aux États-Unis, oui. Au Canada, juste au nord de la frontière,
00:12:05vous avez des gens qui pratiquent encore la politique de Frankenstein
00:12:07sous le signe de l'inclusion médicale.
00:12:10Je me permets de le dire pour dire que le monde occidental se brise en deux ici,
00:12:13entre l'Amérique anti-woke et le reste de l'Occident qui se dit quelquefois
00:12:16que le wokisme sera le refuge de notre humanisme,
00:12:19de ce point de vue, Trump révèle une vraie fracture en Occident
00:12:22entre l'Amérique et le reste du monde occidental.
00:12:25Mathieu, la rupture entre l'Amérique de Donald Trump et l'Europe,
00:12:28est-ce qu'elle est définitive selon vous?
00:12:30On aurait pu le croire après le discours de Jilly Vance,
00:12:33dont on a beaucoup parlé ici, en deux conceptions.
00:12:35Qu'est-ce qu'on a dit après le discours de Trump, de Vance?
00:12:38Deux conceptions de la démocratie.
00:12:40Deux conceptions de la liberté d'expression.
00:12:42Deux conceptions de ce que veut dire respecter le peuple.
00:12:44Deux conceptions de la souveraineté populaire.
00:12:46Lorsque les Européens et les Américains disent démocratie,
00:12:49est-ce qu'ils disent encore la même chose?
00:12:52Alors c'est une vieille, vieille tension qui existe entre l'Amérique et l'Europe, évidemment.
00:12:58Les Européens ont souvent vu les Américains un peu comme leurs déchets
00:13:02qu'ils avaient repoussés de l'autre côté de l'Atlantique.
00:13:04Et les Américains voient souvent les États-Unis, comme l'Europe, dis-je,
00:13:08comme le vieux monde hiérarchique, décati, usé,
00:13:11qui n'a plus vraiment sa place dans l'histoire.
00:13:13Donc une vieille tension entre les deux côtés de l'Atlantique.
00:13:16Par ailleurs, au fil de l'histoire, ils ont fait cause commune,
00:13:18cause civilisationnelle commune.
00:13:20Aujourd'hui, il se peut que, cela dit,
00:13:22on soit entré dans une période de faille atlantique profonde,
00:13:25de faille entre deux conceptions, finalement, de ce que veut dire l'Occident.
00:13:28Et de ce point de vue, Trump aurait été un accélérateur historique de tendances,
00:13:32une forme de contraste.
00:13:33Nous utilisons les mêmes mots, démocratie, liberté, censure, égalité, tout ça.
00:13:38Mais ils ne veulent plus dire la même chose.
00:13:41Il se peut que ce soit le premier bilan à faire des 100 jours de Donald Trump.
00:13:45Très bon bilan.
00:13:46En tout cas, mon cher Mathieu, dans un instant,
00:13:48on va s'arrêter dans votre deuxième édito,
00:13:51le second édito sur pourquoi et comment la gauche veut faire tomber Bruno Retailleau.
00:13:56C'est capital.
00:13:57D'ailleurs, ça servira de transition avec votre édito, Gabriel Cluzel,
00:14:01parce que vous avez analysé ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale cet après-midi.
00:14:05Écoutez Bruno Retailleau qui répondait aux invectives.
00:14:11Vous dites que si, dans d'autres circonstances, il y avait eu un mort,
00:14:17je réagis différemment.
00:14:18Certainement pas.
00:14:19C'est vous qui avez l'indignation sélective,
00:14:22qui vous indignez à géométrie variable.
00:14:25Lorsque dans une église à Nice, il y a quelques années, il y avait eu trois morts,
00:14:31y a-t-il eu un seul rassemblement des Insoumis et de l'EFI ?
00:14:35Avez-vous parlé de christianophobie ?
00:14:37Non, bien entendu.
00:14:39Ce bruit, en réalité, ce bruit, c'est simplement un prétexte.
00:14:44Un prétexte à la récupération.
00:14:46Vous voulez diviser la France.
00:14:48Vous voulez, comme à votre habitude, hystériser le débat politique.
00:14:52Je ne vous laisserai pas faire.
00:14:54Vous abîmez notre pays quand vous le communautarisez.
00:14:57Vous abîmez notre pays quand l'un des vôtres appelle à la sédition,
00:15:03appelle à la milice privée.
00:15:05Vous abîmez aussi notre beau pays quand vous chassez un député socialiste
00:15:10parce que son parti serait sioniste, avec sans doute des relents antisémites.
00:15:15Eh bien oui, vous desservez la cause que vous voulez servir.
00:15:20La République, ce n'est pas le communautarisme.
00:15:23La France, c'est ce pays où on est français,
00:15:26pas à raison de la couleur de la peau, de la religion ou des origines.
00:15:31La France, c'est le pays qui est notre pays.
00:15:34Et c'est la République où il n'y a qu'une seule communauté, la communauté nationale.
00:15:39La communauté nationale, la France, rappeler les valeurs, les principes même de la France.
00:15:44On va analyser ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale avec cette ambiance électrique.
00:15:48Dans un instant, on marque une pause et on revient avec Gabriel sur ce sujet.
00:15:56Retourne sur le plateau de Face à l'Info.
00:15:57Dans un instant, on reçoit l'auteur du livre Le racisme anti-blanc.
00:16:01Et juste avant la chronique de Gabriel, je voulais absolument montrer ceci.
00:16:05Qu'est-ce que ça vous évoque ?
00:16:06Demain, le 30 avril.
00:16:09Voilà.
00:16:10Et qu'est-ce que c'est concrètement ?
00:16:11Vous avez une belle chronique demain.
00:16:12Une victoire mythique contre les Mexicains, des légionnaires.
00:16:18Ils étaient 86, si ma mémoire est bonne.
00:16:21Ils font face à 2000 hommes.
00:16:232000 soldats.
00:16:24Ils sortiront 3.
00:16:2530 avril 1863.
00:16:27Ils étaient menés par le capitaine d'Anjou.
00:16:30Mais vous verrez cela demain.
00:16:31Donc voilà.
00:16:32Hommage, honneur à la Légion étrangère.
00:16:35Demain, nous allons en parler avec Marc Menon.
00:16:38Jour très important pour la Légion étrangère.
00:16:40Revenons à nos moutons.
00:16:43À l'Assemblée nationale, je disais, l'ambiance était électrique.
00:16:46Gabriel Cluzel est même agressive, même bruyante.
00:16:50Est-ce qu'on peut toutefois reprocher à la gauche de faire montre de son émotion bien légitime
00:16:56après ce drame qui a eu lieu dans une mosquée dans le Gard ?
00:17:00Vous avez raison de le dire.
00:17:01L'ambiance était vraiment agressive et même accusatoire.
00:17:05Et la gauche a excité de son émotion pour justifier toutes les accusations.
00:17:11Et c'est quand même extrêmement irresponsable parce que le passé nous a appris
00:17:14que le sort qui était réservé à ceux que l'on accusait d'islamophobie.
00:17:20Ou en tout cas à certains d'entre eux.
00:17:22Alors qu'importe, la gauche se moque comme d'une guigne de mettre son prochain en danger,
00:17:25en danger de la vie d'autrui.
00:17:27Alors tant pis si le narratif n'est pas parfait.
00:17:29Ils auraient préféré que le meurtrier soit un scout versaillais.
00:17:32Mais enfin, on fait avec Skona, on accuse Retailleau.
00:17:37Difficile même aux chausses-pieds de faire passer ce jeune désœuvré au RSA,
00:17:43sans activité, jouant toute la journée à des jeux vidéo,
00:17:46dans un logement social issu d'une famille nombreuse,
00:17:49originaire de Bosnie dont le père est connu de la police par des petits larcins,
00:17:53pour un fidèle de Bruno Retailleau.
00:17:55On le voit assez peu devant sa télé en train de regarder religieusement
00:17:58les discours de Bruno Retailleau, évidemment.
00:18:02Donc de qui se moque-t-on ?
00:18:03Alors ce serait risible si ce n'était pas aussi tragique.
00:18:07Alors moi, il y a quelque chose qui m'a frappée et beaucoup choquée,
00:18:09et peut-être vous aussi.
00:18:12Alors la famille d'Aboubacar Sissé a été reçue à l'Assemblée, très bien,
00:18:16dans une salle,
00:18:17invitée par Ercilia Soudé, Sandrine Rousseau et quelques autres.
00:18:21Mais alors ce qui m'a choquée, c'est qu'il y avait Assa Traoré.
00:18:24Alors pourquoi y avait-il Assa Traoré ?
00:18:26Sans doute parce qu'elle est malienne,
00:18:27mais quelle est cette sorte de racisme qui considère que tous les maliens se ressemblent,
00:18:31qu'ils soient délinquants ou irréprochables ?
00:18:33Moi, je ne me sens absolument pas proche de Landru, par exemple.
00:18:36Voilà.
00:18:38L'idée, c'est quoi ?
00:18:40Comparer Adama Traoré avec Aboubacar,
00:18:42et les gendarmes qui ont bénéficié d'un non-lieu, je le rappelle,
00:18:45avec l'individu qui a poignardé Aboubacar dans la mosquée,
00:18:48c'est évidemment une analogie absolument scandaleuse,
00:18:51en plus d'être boiteuse.
00:18:52Alors oui, l'émotion serait légitime
00:18:54si elle n'était pas complètement surjouée.
00:18:58Et factice, si la gauche était simplement émue
00:19:01et ce serait légitime de voir un jeune fauché dans la fleur de l'âge,
00:19:05eh bien, on l'aurait vu faire montre du même chagrin
00:19:08pour Elias, Lola, Philippine, Thomas, Timothy,
00:19:12j'ai eu récemment sa grand-mère, j'ai eu un contact avec elle,
00:19:15et tant d'autres.
00:19:15Si elle avait été simplement émue par le meurtre d'un fidèle sur son lieu de culte,
00:19:21Bruno Retailleau l'a rappelé, ils auraient manifesté pour le père Hamel
00:19:25ou pour les fidèles de la basilique de Nice.
00:19:28Leur silence a été, au contraire, assourdissant.
00:19:30Le meurtre d'Aboubakar, si c'est, est évidemment atroce,
00:19:35mais il n'est ni plus ni moins atroce que les précédents.
00:19:39Alors pourquoi ne les a-t-on pas vus vitupérer à l'Assemblée ?
00:19:43Pourquoi ne les a-t-on pas vus descendre dans la rue ?
00:19:45Où était l'émotion à ce moment-là ?
00:19:47Il y a eu une seule émission comparable,
00:19:48c'était au moment de la mort de Naël.
00:19:51Alors quoi ? On peut se dire,
00:19:53est-ce que seules les victimes issues de la diversité les intéressent ?
00:19:56Eh bien, même pas ! On ne les a jamais entendues sur les victimes chrétiennes noires en Afrique,
00:20:00au Nigeria, par exemple, assassinées par des islamistes.
00:20:03Ça, ça ne les intéresse pas du tout, s'en fiche.
00:20:05Ce qui compte, c'est de pouvoir faire avancer le plion islamophobie,
00:20:10faire de tous ceux qui ont peur de la montée d'un islam conquérant dans notre pays,
00:20:14c'est la définition étymologique,
00:20:16qui est quand même une inquiétude légitime, on peut en convenir,
00:20:19des complices d'assassinats, en fait, pour les faire taire.
00:20:21Et cet agenda, c'est le même, c'est une étrange coïncidence
00:20:24que celui des frères musulmans.
00:20:27Et dans un instant, avec Marc Menon,
00:20:29on va s'arrêter sur les minutes de silence qui n'ont pas eu lieu,
00:20:32puisque est-ce qu'il y a un deux poids, deux mesures ?
00:20:33On se posera la question, vous qui avez cité certains noms.
00:20:36Gabrielle Cluzet, c'est la partition de la France insoumise,
00:20:38mais faut-il mettre toute la gauche dans le même panier ?
00:20:42Eh bien, si l'on s'en tient au spectacle de l'Assemblée, oui.
00:20:45On a pris pour habitude de trier le bon grain de l'ivrée.
00:20:48Vous savez, il y aurait LFI très excitée,
00:20:49et puis les socialistes, ce serait la gauche raisonnable.
00:20:52Eh bien, non, il n'y a pas que LFI n'exploite pas le filon.
00:20:57Le Parti socialiste est en tout cas sur ce sujet semblable.
00:21:01Même discours, et notamment l'un d'entre eux.
00:21:03J'étais très frappée là aussi par le discours de l'un d'entre eux
00:21:05cet après-midi, qui n'a pas été recadré ni désavoué par les autres.
00:21:07Donc j'imagine qu'ils adhèrent à ce qu'il a dit.
00:21:10Il s'agit du député du Val-d'Oise, socialiste, romain,
00:21:13Eskenazi.
00:21:15Donc son intervention à l'Assemblée cet après-midi
00:21:18est vraiment un morceau d'anthologie.
00:21:19On peut peut-être en regarder un petit...
00:21:21Un morceau d'anthologie, on l'écoute.
00:21:23On l'écoute.
00:21:25Aboubakar Sissé a été tué parce qu'il était musulman.
00:21:28Il s'agit d'un crime raciste, anti-musulman, islamophobe.
00:21:33Ça n'est pas un fait divers.
00:21:34Comme je l'ai exprimé il y a quelques jours,
00:21:36à la tribune de notre Assemblée,
00:21:37notre pays connaît un climat nauséen à bon,
00:21:39un climat de division, de haine,
00:21:41alimenté par des discours politiques et médiatiques.
00:21:44Allez-vous prendre, monsieur le Premier ministre,
00:21:45la mesure de l'urgence,
00:21:46et faire de luttes contre le racisme et l'antisémitisme.
00:21:49Et l'aide anti-musulman,
00:21:50une priorité de nos politiques publiques.
00:21:52Donc pour lui, un crime raciste, anti-musulman, islamophobe.
00:21:55Oui.
00:21:56Alors il commence par dire que ce n'est pas un fait divers.
00:21:58Vous vous souvenez des sauts d'immondices
00:22:00qu'on a jetés à la tête de ceux
00:22:02qui, s'agissant de Lola et de Philippine, par exemple,
00:22:05disaient que ce n'est pas un fait divers,
00:22:06mais un fait de société.
00:22:08Ou de Thomas.
00:22:09Eh bien là, évidemment, il tient le même discours.
00:22:13Là, ça ne le dérange plus pour lui.
00:22:14Donc c'est un crime raciste, anti-musulman et islamophobe.
00:22:17Donc anti-musulman ne suffit pas.
00:22:19Il faut rajouter islamophobe.
00:22:20Vous voyez bien qu'on pousse ce fameux pion
00:22:21dont nous parlions tout à l'heure.
00:22:23Moi, je ne vois pas de différence avec la France insoumise.
00:22:26Alors il rajoute que les musulmans ont peur.
00:22:28Vous vous souvenez du temps où ils accusaient
00:22:30Éric Zemmour, Marine Le Pen, de jouer sur les peurs.
00:22:33Mais là, ils font quoi quand ils disent ça ?
00:22:35Moi, je n'ai jamais entendu dire après le Père Hamel ou la Basilique de Nice
00:22:38que les catholiques avaient peur.
00:22:39Jamais.
00:22:40Ils ne parlent pas non plus des parents
00:22:42qui pourront avoir peur pour la sécurité de leurs enfants
00:22:44après le meurtre d'Elias, Philippine, Lola, Thomas, Timothy.
00:22:48D'ailleurs, c'est simple, ils n'en parlent pas.
00:22:50Moi, j'ai consulté son compte X ou quasiment pas.
00:22:52Il y a Philippine qui a eu droit à une mention.
00:22:55Il a parlé de la lutte nécessaire contre toutes les violences faites aux femmes
00:22:58qui doit être une priorité nationale.
00:23:00Sinon, ce député, il n'y a rien.
00:23:01Ni Lola, ni le Père Hamel, ni Thomas, ni Elias.
00:23:05Rien.
00:23:06En revanche, sur le drame de la grande combe,
00:23:08qui est un drame de fait,
00:23:09je compte sur son compte X, là, en 48 heures,
00:23:13pas moins de huit postes.
00:23:15Mais la vie d'Aboubakar Sissé n'a pas moins d'importance
00:23:19que celle des autres jeunes de sa génération.
00:23:21Une vie est une vie.
00:23:22Mais pourquoi aurait-elle plus de prix
00:23:24que celle de Lola, de Thomas ou du Père Hamel ?
00:23:28Alors, c'est vrai que le Parti Socialiste
00:23:29est sans doute plus résistant sur la question de l'antisémitisme.
00:23:32Du reste, il l'a cité.
00:23:33Mais pour tout le reste, rien ne le différencie de la gauche LFI.
00:23:38Alors, vous savez, depuis deux jours, il y a un nouveau mot valise.
00:23:41Vous le connaissez.
00:23:42C'est la gauche à rognard.
00:23:44La gauche à rognard.
00:23:46Vous voyez, il y a une syllabe commune qui tombe très bien.
00:23:50Et du reste, s'il faisait montre d'un peu d'honnêteté,
00:23:53c'est leur culpe qu'il frapperait.
00:23:56Parce qu'il faut voir, parce que c'est important de connaître sa vie,
00:23:59le parcours d'Aboubakar Sissé.
00:24:01Il a quitté le Mali en 2017,
00:24:04guidé par une association de demandeurs d'asile, selon le Figaro.
00:24:07Donc, la gauche immigrationniste l'a tiré dans ses filets,
00:24:10un peu comme une sirène, en lui promettant une vie meilleure.
00:24:13Qu'a-t-il trouvé ?
00:24:14Aucun travail, déjà, puisque, semble-t-il, il était au chômage actuellement.
00:24:17Mais surtout, il a trouvé la mort.
00:24:19Et peut-être même est-il tombé sous les coups d'une France multiculturelle
00:24:25devenue multiconflictuelle.
00:24:27Alors, l'enquête dira les motivations réelles de l'assassin.
00:24:30Mais puisque la gauche a vite fait de sauter sur l'hypothèse qui l'arrange,
00:24:34même si celle-ci, comme l'a dit le procureur,
00:24:37n'est qu'au stade d'hypothèse, d'hypothèse privilégiée, mais d'hypothèse,
00:24:41on peut supposer aussi que ce jeune, d'origine bosniaque,
00:24:45garde dans son bagage culturel des animosités farouches
00:24:50propres à la région dont sa famille est issue.
00:24:52Alors, vous voyez, l'immigration favorise l'importation des conflits,
00:24:55et la gauche favorise l'immigration.
00:24:57Donc, comment ne verrait-on pas un lien dans tout cela ?
00:25:01Et qui est responsable de cette situation ?
00:25:04On va regarder de près, analyser cette minute de silence aussi avec vous.
00:25:10Et dans un instant, on parlera de Bruno Rotaillot.
00:25:13Juste une parenthèse pour dire qu'on a appris que la loi narcotrafic a été adoptée.
00:25:17Comme vous allez parler de Bruno Rotaillot dans un instant,
00:25:19Mathieu Bocoté, c'est une victoire quand même un peu en Bruno Rotaillot
00:25:22et pour Gérald Darmanin qui se sont beaucoup battus pour cette loi
00:25:25qui prévoit, entre autres, la création, c'est une grande première,
00:25:29du paquet national anti-criminalité pour mettre de gros moyens
00:25:34pour lutter contre le narcotrafic.
00:25:37Revenons à cette minute de silence qui a beaucoup fait parler,
00:25:41Marc Menand, observé, qui a finalement, dit-on, été observé à l'Assemblée
00:25:45puisque Yalbonne-Privé avait refusé, puis elle a accepté.
00:25:49En quoi cette minute de silence, je disais en titre, est-elle,
00:25:53comme le dit Mathilde Pagnot, l'honneur de la représentation nationale ?
00:25:58C'est là où malheureusement, on ne peut que constater
00:26:02qu'effectivement, on est dans l'indécence d'une récupération.
00:26:07Parce que quand on regarde ceux qui ont droit à cette minute de silence,
00:26:13il faut noter, il y a eu le petit Thomas, on lui a accordé une minute de silence
00:26:18à l'Assemblée nationale, et à cette occasion, la présidente de l'Assemblée
00:26:22avait dit, il nous faut réfléchir pour savoir si véritablement
00:26:26on doit, comme ça, accorder une minute de silence
00:26:30pour accompagner des événements aussi dramatiques.
00:26:34Pour Thomas ?
00:26:35Oui, pour Thomas.
00:26:36Au moment du petit Elias, il n'y a pas eu de minute de silence.
00:26:40Et pourquoi ? Parce qu'on a dit, il n'y a plus de minute de silence
00:26:44pour des cas particuliers.
00:26:47Vous vous rendez compte ?
00:26:48Alors, voyons ceux qui sont passés à côté.
00:26:53Il y a Philippine, il y a Louise, il y a Lola, il y a Matisse,
00:26:58il y a le père Amel, il y a Enzo, il y a les trois personnes
00:27:02qui, à la Biasilique de Nice, avaient été tuées
00:27:05alors qu'ils étaient à l'intérieur de ce lieu sacré.
00:27:10Ceux qui, en revanche, ont eu l'honneur d'une minute de silence,
00:27:15ce sont les victimes de l'attaque du Hamas du 7 octobre,
00:27:21il y a eu Dominique Bernard, et alors, de façon étonnante,
00:27:25le petit Naël.
00:27:27Il y a eu une minute de silence.
00:27:30Samuel Paty n'a pas eu une minute de silence.
00:27:34Alors, comment, comment, en toute objectivité ?
00:27:39Mon histoire n'intéresse personne, mais c'est vrai que j'ai une fibre de gauche.
00:27:43Je croyais à une gauche humaniste.
00:27:46Mais cette gauche humaniste, c'est la gauche de l'insertion.
00:27:50C'est la gauche de l'ouverture.
00:27:52Ce n'est pas la gauche qui, comme l'a dit encore tout à l'heure
00:27:55M. Mélenchon, ça suffit de monter du doigt les musulmans.
00:27:59Mais qui montre du doigt les musulmans ?
00:28:02Et les filles, les socialistes, comme vient de dire Gabriel,
00:28:05et toute la gauche en général.
00:28:07Et qui se montre aux yeux des autres ?
00:28:11Les musulmans eux-mêmes qui portent les attributs de leur religion.
00:28:15On a la chance dans notre pays de se rencontrer
00:28:19sans que sur notre carte d'identité, on vous demande
00:28:23quelle est votre religion, quelle est votre croyance.
00:28:26Ici, on sait que, oui, il y a des gens de foi,
00:28:30il y en a d'autres qui n'en ont pas,
00:28:31mais simplement parce qu'on est entre amis.
00:28:34On ne se discrimine pas, on ne se présente pas
00:28:37en se tournant la tête, en disant
00:28:38« Moi, je suis ceci, moi, je suis cela ».
00:28:41Et ce sont donc eux qui encouragent cette discrimination.
00:28:45Ce sont eux qui font monter ce communautarisme
00:28:48qui s'affiche dans les rues.
00:28:49Il y a 20 ans, vous vous promeniez ici et là.
00:28:55Vous aviez le sentiment d'une France qui cherchait justement
00:28:59cette fraternité, ce rapport d'égalité entre les uns et les autres.
00:29:05Et puis de plus en plus, les étoffes se sont multipliées.
00:29:09On a parlé du sport il y a peu de temps.
00:29:11Maintenant, il y a les prières dans les vestiaires.
00:29:13Il y a la revendication de porter un élément religieux
00:29:18pour montrer sa foi.
00:29:20Et sinon, c'est que vous m'interdisez, moi, musulmane,
00:29:24de pratiquer un sport.
00:29:26Mais donnez-moi un seul club où on vous demande
00:29:29votre religion quand vous arrivez.
00:29:31Vous arrivez dans un club et on vous dit
00:29:33« Mais vous êtes le bienvenu ».
00:29:34Vous allez pouvoir connaître les joies du corps.
00:29:38Vous allez pouvoir essayer de conquérir
00:29:40vos propres capacités.
00:29:42C'est ça que l'on offre aux uns et aux autres.
00:29:44Et soudain, vous avez quelqu'un qui dit
00:29:46« Mais oui, mais moi, pour connaître quand même ces plaisirs-là,
00:29:50il me faut m'afficher dans ma religion.
00:29:53Tant pis si ça me handicap. »
00:29:55Imaginez quand vous plongez dans une piscine
00:29:57pour faire une compétition.
00:29:59Vous êtes habillé avec la tenue musulmane
00:30:03alors qu'à côté, vous êtes en bikini.
00:30:04Il y a quand même un handicap.
00:30:06Donc, on est dans une folie de faire croire à ces gens
00:30:10qu'on fait attention à eux.
00:30:12en les enfermant dans ce communautarisme,
00:30:15dans ce repli où,
00:30:18et là encore, on le dit souvent ici,
00:30:20plus de 30% des gens veulent aujourd'hui la charia
00:30:24au lieu des lois de la République.
00:30:27C'est ça que la gauche veut.
00:30:28C'est ça qu'elle fait.
00:30:29La charia, enfin, soyons lucides,
00:30:32bon, ça, à un moment donné.
00:30:33Il nous faut réagir,
00:30:35réagir en républicain et réagir,
00:30:37ben oui, en gens de cœur.
00:30:39Mais on n'est pas homme de cœur
00:30:41quand on dit « mettez-vous dans une situation
00:30:45qui vous place en exclusion volontairement ».
00:30:49L'exclusion n'est pas un choix de liberté.
00:30:53L'auto-exclusion est simplement de suivre un conditionnement.
00:30:59Et là, eh bien, si on fait un tout petit peu de philosophie,
00:31:03en aucun cas on peut admettre à les attitudes
00:31:06de tous ces gens qui, aujourd'hui, hurlaient en loup
00:31:10contre le ministre de l'Intérieur.
00:31:12J'ai rien contre ou pour le ministre de l'Intérieur.
00:31:16Mais j'essaie simplement d'observer
00:31:18de façon, je dirais, humanitaire
00:31:22et une façon de Français qui, oui,
00:31:25aiment pouvoir s'ouvrir.
00:31:28Et là, oublions le nombre.
00:31:30Mais simplement, c'est le wokisme
00:31:32que tout à l'heure Mathieu mettait en exergue
00:31:35que Trump essaie de balayer
00:31:38parce qu'il y a des injustices qui sont là visibles.
00:31:41Eh bien, ce wokisme-là, la gauche,
00:31:44veut l'enraciner à tout jamais.
00:31:47Et c'est comme ça qu'elle nous fait croire
00:31:48qu'il y aura demain une France
00:31:50qui sera la France de la liberté,
00:31:52de l'égalité, de la fraternité,
00:31:54alors qu'elle est la France de la haine.
00:31:57Climat de division et de haine,
00:31:59disait le député de l'Oise.
00:32:00Oui, c'est lui qui en est l'aiguillon.
00:32:04Chère Lange de Nélas, pourquoi, selon vous,
00:32:05cette minute de silence fait tant de bruit ?
00:32:07Le problème, vous savez, quand vous décidez une fois
00:32:10à la représentation nationale de faire une minute de silence,
00:32:13tout le monde scrute les minutes de silence
00:32:14que vous ne ferez pas derrière,
00:32:16et celles que vous ferez et celles que vous ne ferez pas.
00:32:18Et en effet, si toutes les vies se valent en France
00:32:22pour la représentation nationale,
00:32:24ce qui est quand même la moindre des choses,
00:32:26alors les minutes de silence se multiplieront.
00:32:28Et là, ils sont un peu dans un piège
00:32:29parce que s'ils font des minutes de silence pour tout le monde,
00:32:31elles vont devenir quotidiennes
00:32:32et il sera difficile de nier la réalité de la violence
00:32:35qui frappe en effet, évidemment,
00:32:38tout le monde désormais en France.
00:32:40Dans ce moment-là, chaque minute de silence
00:32:42est aujourd'hui politisée.
00:32:43C'est-à-dire que par définition,
00:32:44une minute de silence est censée être consensuelle.
00:32:46Or, on est dans un moment
00:32:47où certaines victimes sont oubliées.
00:32:49Par exemple, vous l'avez dit, le père Hamel,
00:32:51autant d'autres.
00:32:51On considère que ce ne sont pas les bonnes victimes.
00:32:53On les laisse de côté sur les fêtes d'hiver.
00:32:55Et de l'autre côté, vous avez ce qu'on a vu
00:32:56ce week-end à la mosquée.
00:32:59Et là, ça devient...
00:33:00On nous dit que ça, ce serait un fait de société,
00:33:02mais les Philippines n'en étaient pas.
00:33:04Donc, une forme de fracture intime du pays
00:33:06ou à tout le monde de sa classe politique,
00:33:08une fracture intime de la représentation nationale.
00:33:11Dès lors, on n'est plus capable de se rassembler
00:33:12sur quelque chose d'aussi élémentaire
00:33:13qu'une communion dans la douleur.
00:33:16Oui, il va y avoir tellement de minutes de silence
00:33:17que ça va devenir des heures.
00:33:20En effet, c'est un piège, c'est une boîte de Pandore
00:33:22parce que si à chaque assassinat,
00:33:24on doit faire une minute de silence
00:33:25au vu de l'insécurité dans notre pays,
00:33:27ça va être assez terrible.
00:33:29Mais je suis frappée aussi de la valeur
00:33:31que l'on accorde à cette minute de silence.
00:33:33On a l'impression d'avoir résolu
00:33:34l'ensauvagement dans notre pays
00:33:36parce qu'on a fait une minute de silence.
00:33:38Malheureusement, après la minute de silence,
00:33:39et on l'a vu sur le reste à chaque...
00:33:41Rien n'a évolué et certainement pas dans le bon sens.
00:33:45Le règlement de l'Assemblée, il est simple.
00:33:47Que dit-il en la matière ?
00:33:49Minute de silence pour les militaires
00:33:51fauchés dans le cadre de leur activité.
00:33:55Les gendarmes, les policiers,
00:33:57fauchés dans le cadre de leur activité.
00:34:01Également pour rendre hommage
00:34:02à des personnalités politiques
00:34:05qui viennent de décéder,
00:34:08sans oublier bien sûr,
00:34:09les victimes d'actes de terrorisme.
00:34:12Mais n'oublions pas que dans ce cas-là,
00:34:14celui que nous vivons aujourd'hui,
00:34:16il n'y a pas de...
00:34:19Le parquet n'a pas demandé
00:34:20à ce qu'il y ait une enquête terroriste.
00:34:23On envisage l'hypothèse,
00:34:26mais ce n'est pas l'élément
00:34:28qui est déclencheur aujourd'hui de l'enquête.
00:34:32Merci pour cette analyse,
00:34:34cette minute de silence.
00:34:36Charlotte Dornelas,
00:34:37il y a un sujet qui nous a beaucoup interpellés.
00:34:39Mercredi dernier, un boulanger
00:34:41était convoqué par la police
00:34:43pour avoir ouvert sa boulangerie
00:34:46le 1er mai 2021.
00:34:49Et l'encore, tenez-vous bien,
00:34:5080 000 euros d'amende
00:34:53dans un pays
00:34:54qui donne des amendes ridicules,
00:34:56on le voit régulièrement,
00:34:57voire inexistantes,
00:34:59pour ceux qui agressent,
00:35:00renversent même un policier.
00:35:03Comment le comprendre ?
00:35:04C'est vrai que, vous savez,
00:35:06parfois on découvre des informations,
00:35:07on découvre la réalité
00:35:08qu'il y a derrière les informations avec.
00:35:10Je vous avoue que j'étais un peu surprise
00:35:13de cette information.
00:35:14On a un Premier ministre
00:35:15qui, il y a quelques jours,
00:35:17reprochait aux Français
00:35:18de ne pas travailler assez.
00:35:19C'était de l'ordre du reproche
00:35:20en disant qu'il va falloir travailler plus.
00:35:22Et puis, quelques jours plus tard,
00:35:23on a un boulanger,
00:35:23et donc avec lui,
00:35:25potentiellement tous ses collègues,
00:35:26qui risquent cette amende énorme,
00:35:28évidemment,
00:35:29pour avoir travaillé,
00:35:30ou plus exactement,
00:35:31fait travailler ses salariés
00:35:33un 1er mai l'année dernière.
00:35:36Alors, c'est exactement
00:35:37le genre de sujet,
00:35:37et votre question,
00:35:39l'exprimait parfaitement,
00:35:40qui rend fou, littéralement.
00:35:42C'est-à-dire que dans un pays
00:35:43où il y a une réelle défiance,
00:35:44en tout cas,
00:35:45une grande incompréhension
00:35:46par rapport à la manière
00:35:47dont la justice est rendue,
00:35:50et par ailleurs,
00:35:50un constat simple
00:35:51d'une justice littéralement débordée
00:35:53dans l'exercice de ses fonctions,
00:35:55on se demande,
00:35:56et la police également,
00:35:57on se demande évidemment
00:35:58quel était le besoin urgent
00:36:00d'aller convoquer ce boulanger
00:36:03et potentiellement de le condamner.
00:36:05Et alors, on apprend,
00:36:07dans le même temps,
00:36:09évidemment,
00:36:09puisque tout le monde se penche
00:36:10sur la situation de ce boulanger
00:36:11et de quelques autres,
00:36:12on va y revenir,
00:36:13que le boulanger n'a pas le droit
00:36:15d'ouvrir pour faire,
00:36:16enfin, il peut travailler lui,
00:36:17à la limite s'il veut seul,
00:36:18mais il ne peut pas faire travailler
00:36:19ses salariés.
00:36:20Mais en revanche,
00:36:20le fast-food qui est en bas de chez vous,
00:36:21lui, il sera bien ouvert
00:36:22le 1er mai,
00:36:23avec les salariés qu'il faut.
00:36:24Et le fleuriste doit lui aussi
00:36:26fermer ses portes.
00:36:28Mais par contre,
00:36:28vous aurez des vendeurs
00:36:29à la sauvette sans charge
00:36:30ni contribution
00:36:31à la solidarité nationale
00:36:33qui vendront
00:36:34leurs petits bouquets de muguets
00:36:36le 1er mai.
00:36:37Alors, quelle est la règle ?
00:36:38Parce que personne n'y comprend
00:36:39grand-chose, à vrai dire.
00:36:41Alors, le jour,
00:36:41la règle normative,
00:36:43on va dire,
00:36:44le jour est chômé
00:36:45et payé.
00:36:46Ça, c'est la règle
00:36:47pour tout le monde.
00:36:48Il existe forcément
00:36:49des dérogations,
00:36:50mais il n'y a pas
00:36:50de liste de dérogations.
00:36:51Il y a évidemment
00:36:52les dérogations évidentes,
00:36:54les moyens de transport,
00:36:55les hôpitaux,
00:36:56les médias.
00:36:57Les médias,
00:36:57je ne sais pas si c'est
00:36:58si évident que ça.
00:36:58On pourrait faire une pause
00:36:59une fois dans l'année.
00:37:00Je propose.
00:37:02Mais rien n'oblige,
00:37:03par exemple,
00:37:04les restaurateurs à travailler.
00:37:06Mais en 2016,
00:37:07le ministère du Travail
00:37:08avait répondu
00:37:09à la question d'un sénateur,
00:37:10ouvrez les guillemets,
00:37:11du fait de la nature
00:37:12de leur activité,
00:37:13les restaurateurs participent
00:37:14à la continuité
00:37:15de la vie sociale
00:37:16en concourant
00:37:17à la satisfaction
00:37:18d'un besoin essentiel
00:37:19du public.
00:37:20Alors, allez expliquer
00:37:21à mon père
00:37:22que le pain
00:37:22n'est pas un besoin
00:37:23essentiel du public.
00:37:24Vous allez être reçus
00:37:24assez mal.
00:37:27Mais chaque année,
00:37:29alors en effet,
00:37:29on a des professionnels
00:37:30qui sont sanctionnés,
00:37:31même dans ce registre-là,
00:37:33parce que l'inspection
00:37:34du travail
00:37:34ne l'entend pas forcément
00:37:36de la même manière,
00:37:36étant donné que la liste
00:37:37n'existe pas.
00:37:39Et on a la Cour de cassation
00:37:40qui s'est en plus
00:37:41mêlée à la chose,
00:37:42notamment sur le sujet
00:37:43des boulangers.
00:37:44Alors,
00:37:44le gouvernement a reconnu,
00:37:45par la voix de la ministre
00:37:46chargée du Travail
00:37:48et de l'Emploi,
00:37:48pensant que l'application
00:37:50de la loi était,
00:37:50je la cite,
00:37:51« difficilement compréhensible ».
00:37:53Et vendredi dernier,
00:37:54on a eu un rebondissement.
00:37:56Le tribunal de police
00:37:57a relaxé
00:37:57cinq boulangers
00:37:58qui avaient subi
00:37:59des contrôles inopinés
00:38:01le 1er mai dernier,
00:38:02parce que les contrôleurs
00:38:02de l'inspection du travail,
00:38:03eux,
00:38:03travaillent.
00:38:04Et donc,
00:38:05ils avaient subi
00:38:06ce contrôle-là
00:38:07et là,
00:38:07le tribunal de police
00:38:08les a relaxés.
00:38:10Donc,
00:38:10Mme Vautrin,
00:38:10ministre du Travail,
00:38:12a immédiatement
00:38:12saisi cette décision
00:38:14qui aurait,
00:38:15je la cite,
00:38:15« montré la nécessité
00:38:17d'accepter le fait
00:38:18que quelqu'un puisse travailler
00:38:19dès lors qu'il est volontaire
00:38:21et payé double,
00:38:22comme c'est la règle,
00:38:23évidemment,
00:38:23pour un jour férié ».
00:38:25Alors,
00:38:25une proposition de loi,
00:38:26Charlotte Dornelas
00:38:27a été déposée
00:38:28par des sénateurs
00:38:29à ce sujet.
00:38:30Qu'est-ce qu'elle prévoit,
00:38:31concrètement ?
00:38:31Elle propose
00:38:32de clarifier la situation,
00:38:34ce sont les mots
00:38:34des deux sénateurs centristes
00:38:35qui ont déposé
00:38:36ce projet de loi
00:38:37et elle explique,
00:38:40enfin,
00:38:41les boulangers bénéficiaient
00:38:42d'une tolérance
00:38:43eux aussi.
00:38:43On a parlé de la tolérance
00:38:44sur les restaurateurs,
00:38:46ça dépend un peu
00:38:47des inspecteurs,
00:38:47mais de manière générale.
00:38:49Les boulangers bénéficiaient
00:38:50de la même tolérance
00:38:51jusqu'à ce qu'une décision,
00:38:52je vous l'ai dit,
00:38:52de la Cour de cassation,
00:38:53en 2006,
00:38:54on leur demande
00:38:55de se pencher
00:38:55sur un cas précis,
00:38:56ils le remettent en cause
00:38:57par leur jurisprudence
00:38:58et les contrevenants
00:38:59se retrouvent donc poursuivis.
00:39:01Alors, évidemment,
00:39:02eux,
00:39:02ils veulent clarifier la situation
00:39:03en particulier pour les boulangers
00:39:05et les fleuristes
00:39:06puisque les représentants
00:39:07de ces professions
00:39:08le demandent depuis
00:39:09des années et des années
00:39:10de pouvoir travailler
00:39:12le 1er mai.
00:39:13Donc,
00:39:13ces deux sénateurs
00:39:14ont expliqué
00:39:14qu'ils voulaient changer
00:39:15le code du travail
00:39:16et élargir la possible
00:39:17ouverture des commerces.
00:39:19Alors,
00:39:19l'idée n'est évidemment
00:39:20pas de régler le problème
00:39:21d'ici jeudi,
00:39:22après-demain,
00:39:23mais simplement,
00:39:24éventuellement,
00:39:25d'envoyer le message
00:39:26aux autorités compétentes
00:39:27et on a vu
00:39:28que le tribunal de police
00:39:29l'a déjà fait,
00:39:29ils ont déjà relaxé
00:39:30les boulangers
00:39:31et ils veulent,
00:39:32nous disent ces sénateurs,
00:39:33adapter le droit
00:39:34aux réalités du terrain.
00:39:36Fin de citation,
00:39:36comme quoi,
00:39:37c'est possible
00:39:38et c'est faisable apparemment
00:39:39d'adapter le droit
00:39:40à la réalité du terrain.
00:39:41On s'en souviendra
00:39:42sur d'autres sujets.
00:39:43Et concrètement,
00:39:44les salariés
00:39:45des boulangeries
00:39:46et des magasins de fleurs,
00:39:48des fleuristes,
00:39:49pourraient travailler
00:39:50s'ils le veulent,
00:39:51évidemment.
00:39:51et une des deux sénatrices
00:39:53de préciser
00:39:53il n'est pas question
00:39:55d'ouvrir largement
00:39:56le 1er mai,
00:39:56donc de remettre en cause
00:39:57le jour férié,
00:39:58qui reste un jour férié,
00:39:59mais d'éviter
00:40:00les situations ubuesques
00:40:01comme les boulangers
00:40:02qui doivent livrer
00:40:03des hôpitaux
00:40:04ou des restaurants.
00:40:05Ah bah oui,
00:40:05c'est vrai que là non plus
00:40:07on n'y avait pas pensé,
00:40:07mais c'est vrai que si le restaurant
00:40:08ouvre ou l'hôpital
00:40:09et les gens qui sont à l'hôpital
00:40:11seront contents de savoir
00:40:12que leur pain viendra
00:40:12de chez le boulanger
00:40:13plutôt que d'ailleurs
00:40:14puisque la nourriture
00:40:15à l'hôpital
00:40:15c'est également
00:40:16une tradition
00:40:21Et quelles sont les réactions
00:40:24à cette initiative
00:40:25Charlotte Bernela ?
00:40:26Alors ça dépend,
00:40:27on a les travailleurs concernés
00:40:28en l'occurrence
00:40:29qui ont réagi
00:40:30plutôt positivement
00:40:31en tout cas leurs représentants
00:40:32la Fédération française
00:40:33des artisans fleuristes
00:40:34s'est félicitée
00:40:35d'une reconnaissance historique
00:40:37pour la profession
00:40:37c'est quand même pas rien
00:40:38le président de la Confédération nationale
00:40:40de la boulangerie-pâtisserie
00:40:41a lui salué un texte
00:40:43d'autant que, dit-il
00:40:44beaucoup de salariés
00:40:45seraient d'accord
00:40:46pour travailler le 1er mai
00:40:47évidemment
00:40:48jour payé double
00:40:49du côté des représentants
00:40:50des travailleurs
00:40:52c'est l'opposition totale
00:40:53alors la CGT
00:40:54avec la nuance
00:40:56qu'on lui connaît habituellement
00:40:57a parlé d'un acquis fondamental
00:40:58acquis sur le sang
00:41:00des ouvriers
00:41:00ce jour chômé
00:41:03mais tous les autres
00:41:04syndicats de salariés
00:41:06ont dit leur opposition
00:41:07notamment en soulignant
00:41:10le fait
00:41:11et ça c'est pas faux
00:41:12que le dimanche
00:41:13devait également être
00:41:14sur la base du bénévolat
00:41:15et que c'est désormais inscrit
00:41:16dans beaucoup de contrats
00:41:17vous n'êtes plus vraiment
00:41:18bénévole
00:41:19par choix
00:41:20alors la France insoumise
00:41:22s'est indignée
00:41:22ça m'a intéressée
00:41:23en regrettant que le dimanche
00:41:24soit devenu un jour
00:41:26sans pause
00:41:26et sans rite
00:41:27et alors dans le même mouvement
00:41:29Antoine Léaumant
00:41:30représentant de la France insoumise
00:41:31nous a expliqué
00:41:32s'il faut supprimer
00:41:32des jours fériés
00:41:33il y en a un certain nombre
00:41:34d'autres qui sont associés
00:41:35à la religion
00:41:36qu'on pourrait éventuellement
00:41:37modifier
00:41:37alors on veut bien des rites
00:41:38mais il ne faut surtout pas
00:41:39qu'ils soient religieux
00:41:40donc moi je veux bien
00:41:40qu'on remplace
00:41:41les jours fériés religieux
00:41:44qui pour certains
00:41:45veulent vraiment dire quelque chose
00:41:46sont des rites religieux
00:41:47et pour d'autres
00:41:48sont des rites civilisationnels
00:41:50par la civilisation
00:41:51de l'absence de travail
00:41:53le jour de la fête de travail
00:41:54mais ça va être assez restreint
00:41:55quand même
00:41:55comme civilisation commune
00:41:56vous en conviendrez
00:41:58et comme rite
00:41:59également
00:42:00donc l'état d'esprit
00:42:01est assez clair
00:42:02et leur incohérence
00:42:03dans le fond
00:42:03est assez dommage
00:42:04parce qu'on pourrait entendre
00:42:05la volonté de préserver
00:42:07certains jours
00:42:08et certains moments de la vie
00:42:09des échanges commerciaux
00:42:10et pour leur préférer
00:42:12la vie des communautés naturelles
00:42:13que ce soit
00:42:14à l'échelle familiale
00:42:16puisque c'est ce que citait
00:42:16Antoine Léaumant
00:42:17ou à l'échelle nationale
00:42:18mais pour ça
00:42:19il faudrait penser
00:42:20au préalable
00:42:21à ne pas détruire
00:42:22ce qui fait le commun national
00:42:24ou même à ne pas détruire
00:42:26par l'individualisme
00:42:27ce que sont
00:42:27les communautés naturelles
00:42:28évidentes
00:42:29donc si la reconstruction
00:42:31se fait pour que
00:42:32en effet
00:42:33nos vies échappent
00:42:34parfois
00:42:35à la commercialisation
00:42:36du monde
00:42:37il faudrait refaire
00:42:38un programme de société
00:42:39qui à mon avis
00:42:40contreviendrait un peu
00:42:41et assez souvent
00:42:42à celui que propose
00:42:43la France insoumise
00:42:44voire même
00:42:45la CGT
00:42:47On a quand même
00:42:47l'impression Charlotte
00:42:48qu'on punit les travailleurs
00:42:49et on encourage
00:42:50les assistés
00:42:50lorsqu'on voit ça
00:42:51Là oui
00:42:52c'est assez original
00:42:53Merci pour votre regard
00:42:54On va accueillir
00:42:55tout de suite
00:42:55notre invité
00:42:56l'auteur du livre
00:42:58Le racisme anti-blanc
00:43:00Installez-vous
00:43:01Le racisme anti-blanc
00:43:02L'enquête interdite
00:43:04François Bousquet
00:43:05c'est le premier livre
00:43:06témoignage
00:43:08de racisme anti-blanc
00:43:09Alors là
00:43:10c'est une première
00:43:10parce que
00:43:11c'est un livre
00:43:11de témoignage
00:43:1340 témoignages
00:43:14que vous avez eus
00:43:16notamment grâce à F2Souch
00:43:17d'après ce que j'ai compris
00:43:18on va les saluer au passage
00:43:20non mais
00:43:20qui ont fêté leur 20 ans
00:43:21Et Damien Rieux
00:43:22Et Damien Rieux
00:43:24Non mais c'est intéressant
00:43:25alors déjà
00:43:25la première question
00:43:27c'est même pas pourquoi
00:43:28faire ce livre
00:43:29mais qui
00:43:30sont les auteurs
00:43:32du racisme anti-blanc
00:43:33Ensuite on fera un tour de table
00:43:34chacun vous posera des questions
00:43:35Alors c'est un racisme
00:43:35qui n'a pas le droit de citer
00:43:36c'est un racisme
00:43:37qui est interdit
00:43:38qui est un pensé
00:43:39qui est un pensé
00:43:39volontairement
00:43:40j'ai appelé l'enquête interdite
00:43:42mais j'aurais pu l'appeler
00:43:42l'enquête inédite
00:43:43parce que c'est la première enquête
00:43:45sur le sujet
00:43:45on nous dit
00:43:46que le racisme anti-blanc
00:43:47n'existe pas
00:43:48parce qu'on ne le cherche pas
00:43:49et comme on ne cherche pas
00:43:50on ne le trouve pas évidemment
00:43:50donc je l'ai cherché
00:43:51c'est le racisme principalement
00:43:54exercé par des populations
00:43:56extra-européennes
00:43:56mais sans généraliser
00:43:58pas que
00:43:58à l'encontre
00:44:00du petit blanc
00:44:01de ce qu'on appelle
00:44:01le petit blanc
00:44:02avec les guillemets d'usage
00:44:03du reste
00:44:04il y a seulement le petit blanc
00:44:05qui a droit à cet épithète
00:44:06dépréciatif
00:44:07on ne connaît pas
00:44:08de petit arabe
00:44:09etc
00:44:09donc j'ai voulu
00:44:11creuser le sujet
00:44:12aller voir les témoins
00:44:13les victimes
00:44:14qui n'ont pas le droit de citer
00:44:15non seulement
00:44:15le racisme qu'ils subissent
00:44:16n'est pas reconnu
00:44:17mais si jamais
00:44:18ils s'en plaignent
00:44:19c'est la punition
00:44:20au carré
00:44:21sinon au cube
00:44:21en tout cas c'est la double peine
00:44:22parce qu'on pratique
00:44:24l'inversion accusatoire
00:44:25la personne qui a été victime
00:44:26de racisme anti-blanc
00:44:27est présumée être
00:44:28d'extrême droite
00:44:29colportée des légendes urbaines
00:44:30autour de quelque chose
00:44:31voilà
00:44:32de quelque chose
00:44:32qui n'existe pas
00:44:33qui est une théorie du complot
00:44:35il a fallu les faire parler
00:44:37ce que les gens n'imaginent pas
00:44:38c'est qu'à 10 km de Paris
00:44:40j'ai été chercher des témoins
00:44:41je pense à Chloé
00:44:42c'est Vigneux-sur-Seine
00:44:43c'est 20 km de Paris
00:44:446ème insulte anti-blanche
00:44:465ème insulte et raquette
00:44:474ème insulte raquette et coup
00:44:49même chose à Noisy-le-Sec
00:44:51cité du 140
00:44:52même chose aux Ulysse
00:44:54même chose à Évry
00:44:55j'ai un témoin
00:44:56c'est sidérant
00:44:57pour moi c'est une série Netflix
00:44:58si jamais on l'adaptait
00:44:59si Netflix était de droite
00:45:00sur la dalle
00:45:02la dalle du parc Olièvre
00:45:03qui est vraiment le coeur
00:45:04de la pétaudière
00:45:05et le lièvre c'est lui
00:45:07il découvre très jeune
00:45:08qu'en réalité il est blanc
00:45:09le lièvre est blanc
00:45:10il est poursuivi par des chasseurs
00:45:11donc c'est ces gens là
00:45:12qui n'ont pas le droit de citer
00:45:13qui n'apparaissent nulle part
00:45:15qui prennent des coups
00:45:18et des coups très très lures
00:45:19parce que je ne parle pas seulement
00:45:20d'insultes
00:45:21les insultes seraient déjà
00:45:22en soi intolérables
00:45:23mais je parle de raquette
00:45:24et d'humiliation
00:45:25j'ai des témoins qui me racontent
00:45:27qui sont humiliés
00:45:28dans des cours d'école
00:45:28dans des univers
00:45:30qui sont totalement islamisés
00:45:32j'ai un professeur
00:45:34à Argenteuil
00:45:35là encore
00:45:35c'est la périphérie de Paris
00:45:37qui m'explique
00:45:38qu'une élève s'est fait violer
00:45:39parce qu'elle a refusé
00:45:40de s'insérer
00:45:41dans un univers totalement islamisé
00:45:43elle a été violée
00:45:44lors de la fête d'école
00:45:46elle n'a pas porté plainte
00:45:47l'établissement
00:45:48n'a pas porté plainte
00:45:49on est à Argenteuil
00:45:50j'ai des témoignages
00:45:51de profs à Clichy
00:45:53dans des univers
00:45:54complètement dominés
00:45:55par une immigration
00:45:57extra-européenne
00:45:57en l'occurrence africaine
00:45:59maghrébo-subsaharienne
00:46:01où les élèves juifs
00:46:04n'ont plus le droit
00:46:04après le 7 octobre
00:46:06on les exfiltre
00:46:07les élèves blancs
00:46:08ont le choix
00:46:09qui est le choix suivant
00:46:10c'est
00:46:10maman
00:46:11si je ne me convertis pas
00:46:14à l'islam
00:46:14je me tue
00:46:14donc tous ces gens là
00:46:16ne peuvent pas
00:46:16parce que les médias centraux
00:46:19parce que l'université
00:46:21ne veut pas
00:46:22qu'on en parle
00:46:22on ne veut pas voir
00:46:24un phénomène
00:46:25qui est assez large
00:46:25il suffit d'aller
00:46:26sur les forums
00:46:27de discussion
00:46:27des jeunes gens
00:46:29pour se rendre compte
00:46:30que c'est un bruit de fond
00:46:31ce racisme anti-blanc
00:46:32et ce bruit de fond
00:46:33moi j'ai récupéré
00:46:35la bande son
00:46:35de ce bruit de fond
00:46:36alors François Bousquet
00:46:37on va faire un petit tour
00:46:38de table
00:46:38puisque Mathieu Bocoté
00:46:39notamment
00:46:40et puis tous nos chroniqueurs
00:46:40parlent régulièrement
00:46:41du racisme anti-blanc
00:46:43on essaie même
00:46:43parfois à nos invités
00:46:44du gouvernement
00:46:45de faire avouer
00:46:46constater même
00:46:48que c'est du racisme anti-blanc
00:46:49on a un peu de mal
00:46:50donc on va se poser des questions
00:46:51et on va essayer
00:46:52de comprendre
00:46:52pourquoi ça n'est pas avoué
00:46:54parce que c'est un constat
00:46:55que ça n'est pas reconnu
00:46:57mais pourquoi
00:46:57qu'est-ce que ça changerait
00:46:58juste pour se rappeler
00:47:00qu'en décembre 2023
00:47:01il y avait un jeune homme
00:47:01qui avait été tabassé
00:47:03lors de la sortie
00:47:04d'une boîte de nuit
00:47:05alors qu'il urinait
00:47:06sur le côté
00:47:07il aurait été traité
00:47:08de sale blanc
00:47:09un de ses agresseurs
00:47:10aurait également demandé
00:47:12à l'un de ses complices
00:47:13de le taper
00:47:13le traitant de gouère
00:47:14gouère qui est un mot
00:47:15utilisé pour
00:47:16c'est une insulte raciste
00:47:18envers les personnes blanches
00:47:19on parle aussi de crépole
00:47:20nous en parlons régulièrement ici
00:47:22le meurtre de Thomas
00:47:23et on a entendu
00:47:25des témoignages
00:47:26dire d'une bande technique
00:47:29venue tuer des blancs
00:47:31question
00:47:31qu'est-ce que ça changerait
00:47:32on voit par exemple
00:47:33ces cas-là
00:47:34qu'est-ce que ça changerait
00:47:35de reconnaître
00:47:36le racisme anti-blanc
00:47:37pourquoi justement
00:47:38il y a autant de tabous
00:47:39on ne peut reconnaître
00:47:41de fait c'est l'autoriser
00:47:42c'est ça le drame
00:47:44c'est ça le drame
00:47:44des témoins que j'ai pu rencontrer
00:47:45comme ça n'est pas puni par la loi
00:47:47comme ça n'est pas du racisme
00:47:49donc vous dites qu'on l'autorise
00:47:50c'est une façon de l'autoriser
00:47:51de fait on le légitime
00:47:52de fait à la fin des fins
00:47:54si ça n'est pas interdit
00:47:56c'est autorisé
00:47:56c'est licite
00:47:57si ça n'est pas illicite
00:47:58pour quelle raison
00:48:00pour quelle raison
00:48:01on a dit que ça n'existait pas
00:48:04c'est que je pense
00:48:05que c'est vrai aux Etats-Unis
00:48:06c'est vrai en Angleterre
00:48:08c'est vrai en France
00:48:08c'est vrai en Italie
00:48:09je pense que le multiculturalisme
00:48:11pour s'imposer
00:48:12est forcément asymétrique
00:48:13et a besoin de sacrifier
00:48:14les peuples historiques
00:48:15on ne peut pas faire cohabiter
00:48:16des civilisations
00:48:17avec des mœurs totalement différentes
00:48:19je pense à l'aviation musulmane
00:48:21et je m'entends
00:48:21ça se traduit au quotidien
00:48:22parce que c'est un art de la table
00:48:24qui n'est pas forcément le même
00:48:25c'est un art de la
00:48:26une conception de la galanterie
00:48:27qui n'est pas la même
00:48:28donc ça se traduit vraiment au quotidien
00:48:30ça se traduit dès l'école primaire
00:48:32Dimitri Pavlenko
00:48:34sur cette antenne
00:48:35avait révélé
00:48:36qu'il avait dû retirer
00:48:37on parle de Paris
00:48:38son fils
00:48:39de l'école de primaire
00:48:40parce qu'il était traité de halouf
00:48:41c'est-à-dire de cochon
00:48:43moi je rencontre des mères de famille
00:48:45dans les Hauts-de-France
00:48:46qui ne peuvent pas
00:48:47dans du privé catholique
00:48:48les enfants en primaire
00:48:49sont traités de halouf
00:48:50exclus en tant que halouf
00:48:52et ce que vous expliquez aussi
00:48:54c'est que pour
00:48:55éviter de subir
00:48:57ce racisme anti-blanc
00:48:59on observe
00:49:01une certaine adaptation
00:49:02un certain mimétisme
00:49:03une certaine assimilation
00:49:05à l'envers
00:49:05oui oui oui
00:49:06moi j'ai été confronté
00:49:07à des témoins
00:49:08la plupart des gens
00:49:09on les perd
00:49:10ceux qui s'assimilent à l'envers
00:49:11parce qu'ils se racaillisent
00:49:12ils adoptent des formes
00:49:13de dimitude
00:49:14et certains vont jusqu'à la conversion
00:49:16moi j'ai un témoin
00:49:17à Lyon
00:49:17qui s'appelle Paul
00:49:18qui est devenu Ibrahim
00:49:19et en tant qu'Ibrahim
00:49:20il en est revenu
00:49:21bien sûr
00:49:22désormais c'est un militant
00:49:23identitaire à Lyon populaire
00:49:24il en est revenu
00:49:25mais quand il est devenu Ibrahim
00:49:26et c'est fascinant
00:49:27ces mécanismes d'assimilation à l'envers
00:49:29il attaquait des blancs
00:49:30en tant que blanc
00:49:30alors que lui-même était blanc
00:49:31voilà c'est pour ça
00:49:32que je vous demandais
00:49:32ma première question
00:49:33qui sont les auteurs ?
00:49:35et bien les auteurs
00:49:35en général comme vous dites
00:49:37ils peuvent être effectivement
00:49:38non blancs
00:49:39mais ils peuvent aussi être blancs
00:49:41c'est intéressant
00:49:41ils peuvent être des blancs
00:49:42oui c'est le cas
00:49:43des phénomènes d'assimilation à l'envers
00:49:44avec des logiques
00:49:46d'identification
00:49:48en miroir
00:49:48dans un univers
00:49:49où la hiérarchie de prestige
00:49:51c'est plutôt l'islam
00:49:52d'où le choix de Paul
00:49:54devenant Ibrahim
00:49:55parce qu'il y a un rapport de force
00:49:56je ne les accable pas
00:49:57on parle de jeunes gens
00:49:58qui sont totalement minoritaires
00:50:00dans des univers scolaires
00:50:02dans des quartiers
00:50:03surtout dans les collèges
00:50:04dans les collèges
00:50:05principalement
00:50:06mais pas que
00:50:06où ils sont totalement minoritaires
00:50:08donc ils doivent s'adapter
00:50:09à l'univers environnant
00:50:11à la jungle environnante
00:50:12et s'adapter
00:50:13à la délinquance
00:50:15à la délinquance
00:50:17jusqu'à la conversion
00:50:17Mathieu Bocoté
00:50:18vous nous présentez
00:50:19la forme barbare
00:50:20du racisme anti-blanc
00:50:21c'est-à-dire
00:50:21tabassage
00:50:23insulte raquette
00:50:24mais est-ce qu'il n'y a pas
00:50:24une forme institutionnelle
00:50:25moins présente en France
00:50:26mais partout ailleurs en Europe
00:50:27la forme institutionnelle
00:50:28qui s'appelle
00:50:28la discrimination positive
00:50:29c'est-à-dire
00:50:30vous êtes blanc
00:50:31vous ne pouvez pas appliquer
00:50:33pour tel emploi
00:50:33vous ne pouvez pas avoir
00:50:34telle subvention
00:50:35vous ne pouvez pas avoir
00:50:35tel poste
00:50:36parce que vous ne faites pas
00:50:37partie des populations
00:50:38racisées ou diversitaires
00:50:40à représenter
00:50:41est-ce que le racisme anti-blanc
00:50:42ne porte pas aussi très souvent
00:50:43il a sa propre stratégie
00:50:44de la cravate ?
00:50:45Oui
00:50:45en France
00:50:47c'est moins manifeste
00:50:48parce qu'en France
00:50:49ça n'est pas légal
00:50:50c'est implicite
00:50:51en sous-texte
00:50:52il apparaît
00:50:54qu'il faut
00:50:55que des certaines minorités
00:50:56soient représentées
00:50:57et donc ça induit
00:50:59par définition
00:50:59si quelqu'un vous double
00:51:00dans la file d'attente
00:51:01et bien vous êtes doublé
00:51:02dans la file d'attente
00:51:02ça veut dire que
00:51:03vous rétrogradez
00:51:04dans la hiérarchie sociale
00:51:06oui ça existe
00:51:07mais simplement
00:51:08ce n'est pas les formes
00:51:08les plus brutales
00:51:09vraiment moi j'ai voulu faire
00:51:10un livre de témoignages
00:51:11de témoignages
00:51:12qui prennent à la gorge
00:51:13qui prennent à l'estomac
00:51:14vraiment à l'estomac
00:51:15de personnes
00:51:15d'enfants
00:51:16qu'on a abandonnés
00:51:16voilà
00:51:17de jeunes gens
00:51:17de jeunes ados
00:51:18qu'on a abandonnés
00:51:18et j'ai voulu montrer
00:51:19que ce ne sont pas
00:51:21des cas d'espèce
00:51:22ce sont des cas généraux
00:51:24m'appuyant sur Ève de Souche
00:51:26comme vous l'évoquiez
00:51:27également Damien Rieux
00:51:28c'est un bruit de fond
00:51:30ce n'est pas des actes isolés
00:51:32ce n'est pas des actes
00:51:33marginaux périphériques
00:51:34on a bien compris
00:51:35voilà
00:51:35et j'en veux pour preuve
00:51:37c'est que j'invite
00:51:38nos éditeurs
00:51:40nos spectateurs
00:51:41à se plonger
00:51:42dans le monde de l'adolescence
00:51:43ces forums de discussion
00:51:44moi je veux comprendre
00:51:45ce qu'il y a dans la tête
00:51:45des gens
00:51:46je reviens toujours
00:51:47à ma toute première question
00:51:48pardon je suis un peu têtu
00:51:49non mais quel est
00:51:50le dénominateur commun
00:51:52qui se passe dans la tête
00:51:53des gens
00:51:53qui peuvent aller
00:51:54vers le racisme anti-blanc
00:51:55et bien il y a
00:51:56alors Christine
00:51:57il y a une chose
00:51:57mettons les pieds dans le plat
00:51:59il y a une colère
00:52:00peut-être une forme
00:52:03de ressentiment
00:52:03c'est fou quand même
00:52:05alors je le redis
00:52:07elle est légitimée
00:52:08parce que
00:52:09depuis leur enfance
00:52:11on leur dit
00:52:12qu'ils sont victimes d'eux
00:52:13donc on les installe
00:52:15dans une position
00:52:16moralement très confortable
00:52:18qui est d'avoir été une victime
00:52:19et de faire valoir
00:52:20une dette
00:52:20qu'il faut rembourser
00:52:21mais ça suffit pas
00:52:23je pense qu'il y a
00:52:24on est confronté
00:52:25à un problème
00:52:25il y a un paradoxe
00:52:26de la nationalité
00:52:27c'est qu'on a donné
00:52:27la nationalité
00:52:28à des gens
00:52:29dont la loyauté
00:52:30ne va pas forcément
00:52:31à la France
00:52:31ne va pas mécaniquement
00:52:32à la France
00:52:33et du reste
00:52:34s'ils disent
00:52:34parce qu'ils disent
00:52:35souvent sale blanc
00:52:35la première insulte
00:52:37qu'ils disent
00:52:37c'est sale français
00:52:38sale français
00:52:39n'est pas reconnu
00:52:39comme une injure raciste
00:52:40par les tribunaux
00:52:41à aucun moment
00:52:42ça n'a jamais été reconnu
00:52:44non mais cette victimisation
00:52:45elle vient
00:52:47effectivement
00:52:48au départ
00:52:49le gamin
00:52:51on essaie de lui dire
00:52:52c'est la logique
00:52:53indigéniste
00:52:54de lui dire
00:52:56ce que tes ancêtres
00:52:58ont vécu
00:52:59ce sont les blancs
00:53:00qui te l'ont fait subir
00:53:01et puis regarde
00:53:02là aujourd'hui
00:53:03tu vis dans un quartier
00:53:04on manque de ci
00:53:05on manque de ça
00:53:05et par conséquent
00:53:07ce sont les blancs
00:53:08et ou Mathieu avait raison
00:53:09c'est cette discrimination
00:53:10positive
00:53:11vous dites
00:53:12elle n'est pas officielle
00:53:13ben si
00:53:13à Sciences Po
00:53:14vous avez un certain
00:53:15nombre de pas
00:53:15non mais donc
00:53:16ça veut dire
00:53:17qu'à un moment donné
00:53:18on estime
00:53:19que les blancs
00:53:21prennent des places
00:53:22au détriment des autres
00:53:24qui seraient écrasés
00:53:25et par conséquent
00:53:26ça nourrit chez eux
00:53:27ce ressentiment
00:53:28que vous mettez en place
00:53:29et on le joue
00:53:30en plus sur la vie
00:53:32si vous permettez Marc
00:53:32je pense que le ressentiment
00:53:33a des racines plus profondes
00:53:34mais simplement
00:53:35on est dans du non-dit
00:53:36là
00:53:36vraiment on est dans
00:53:37le non-dit pur
00:53:37le ressentiment
00:53:38alors évidemment
00:53:39il y a un ressentiment
00:53:40post-colonial
00:53:41c'est indiscutable
00:53:42mais avec la question
00:53:43de l'islam
00:53:44il y a un autre
00:53:45forme de ressentiment
00:53:46à un moment donné
00:53:46l'islam s'est arrêté
00:53:48comme civilisation dynamique
00:53:49il est évident
00:53:50que la confrontation
00:53:51mais ça c'est du non-dit
00:53:51jamais les gens
00:53:52vont vous avouer
00:53:53qu'il y a un fond de vengeance
00:53:55le ressentiment
00:53:56c'est la comparaison
00:53:57quand vous comparez
00:53:58deux univers
00:53:58le christianisme
00:53:59et l'islam
00:54:00à un moment donné
00:54:01il y a un décrochage
00:54:02d'un des deux pôles
00:54:03civilisationnels
00:54:04il est évident
00:54:05que dans votre tête
00:54:06ça vous travaille
00:54:06et vous arrivez en France
00:54:08j'y peux rien
00:54:08je suis désolé
00:54:10de le rappeler
00:54:10il y a quand même
00:54:12un système d'éducation
00:54:13dont on profite
00:54:13il y a des aides au logement
00:54:15dont on profite
00:54:15tout ça nourrit une colère
00:54:18qui ne se formalise
00:54:19que par la violence
00:54:20que par la destruction
00:54:21oui
00:54:22dans l'absence de reconnaissance
00:54:24et c'est dans la manière
00:54:25d'aborder le sujet
00:54:26de manière générale
00:54:26on sent une profonde gêne
00:54:28en France
00:54:28avec ce sujet
00:54:29de manière générale
00:54:31peut-être parce qu'en fait
00:54:32on est percuté
00:54:32sur un terrain racial
00:54:34en l'occurrence
00:54:34d'affrontements
00:54:35sur le terrain racial
00:54:38qui n'est absolument pas
00:54:39dans la conception
00:54:40républicaine de la France
00:54:42est-ce que ça
00:54:42vous l'avez constaté
00:54:43chez les victimes
00:54:44que vous avez trouvées
00:54:45et d'ailleurs
00:54:45comment les avez-vous trouvées
00:54:47justement
00:54:47alors que ce sujet
00:54:48n'existe pas vraiment
00:54:49c'est difficile
00:54:50de trouver des victimes
00:54:51parce qu'elles rechignent
00:54:52à témoigner
00:54:52et aucune ne témoigne
00:54:53en dehors de Damien Rieux
00:54:54et d'un autre témoin
00:54:56mais Damien Rieux
00:54:56est un personnage public
00:54:57donc il peut témoigner
00:54:59la plupart
00:55:00pas la plupart
00:55:01tous
00:55:01c'est sous pseudo
00:55:02les filles
00:55:03c'est très difficile
00:55:04de faire témoigner des filles
00:55:05des femmes
00:55:06très très difficile
00:55:07il faut vaincre
00:55:08un certain nombre
00:55:08de résistances
00:55:09les rassurer
00:55:10instaurer un climat
00:55:10de confiance
00:55:11les auteurs de
00:55:12Unis en France
00:55:13ont s'abordé
00:55:14la confiance
00:55:14avec les victimes
00:55:16de Crépole
00:55:16moi je crie
00:55:17dans ce contexte-là
00:55:19mais on parvient
00:55:22néanmoins
00:55:22à les faire parler
00:55:24moi vraiment
00:55:24il fallait leur tendre
00:55:25le micro
00:55:26il fallait
00:55:26c'est pour ça
00:55:27que j'insiste
00:55:28sur la discrimination
00:55:30positive
00:55:30c'est l'évidence
00:55:31mais là
00:55:31c'est une discrimination
00:55:32violente
00:55:33qui s'exerce
00:55:33à leur rencontre
00:55:34on parle de gens
00:55:35qui sont lâchés
00:55:36en France
00:55:37oui vous avez raison
00:55:39en France
00:55:40la République
00:55:41nous fait croire
00:55:42qu'elle est indifférente
00:55:42aux origines
00:55:45et c'est pas vrai
00:55:47c'est pas vrai
00:55:48vous dites que
00:55:50le racisme anti-blanc
00:55:51n'est pas reconnu
00:55:52néanmoins
00:55:52il y a une jurisprudence
00:55:53il y a eu un certain nombre
00:55:54de décisions de justice
00:55:56qui l'ont reconnu
00:55:57alors comment expliquer
00:55:58que finalement
00:55:59les gens n'osent pas
00:56:01porter plainte
00:56:02et pourquoi
00:56:02ça ne fait pas
00:56:03boule de neige
00:56:04ces décisions de justice
00:56:05auraient dû
00:56:05permettre
00:56:06par contagion
00:56:07de faire reconnaître
00:56:08d'autres cases
00:56:09parce que les gens
00:56:09s'autocensurent
00:56:10parce qu'ils ne veulent pas
00:56:11le reconnaître eux-mêmes
00:56:12ils ne portent pas plainte
00:56:13alors
00:56:13première réponse
00:56:15sur la question de la justice
00:56:17oui et non
00:56:17la justice
00:56:18reconnaît le racisme anti-blanc
00:56:19c'est sous un mode
00:56:20de courant alternatif
00:56:21une fois sur deux
00:56:22une fois sur trois
00:56:23mais ça existe quand même
00:56:24ça existe
00:56:24non moi il y a jurisprudence
00:56:25je le redis
00:56:25il n'y a pas de jurisprudence
00:56:26sur le racisme anti-français
00:56:28on peut vous traiter
00:56:28de sale français
00:56:29ça n'est pas du racisme
00:56:30ce qui est un gros problème
00:56:34où les gens
00:56:35j'ai un témoignage
00:56:37d'un gars
00:56:38qui a un roman sur Isère
00:56:39qui s'est fait démolir la tête
00:56:41il y a dix ans
00:56:41traité de sale blanc
00:56:42roué de coups etc
00:56:43et il y a dix ans
00:56:44il me dit
00:56:45j'ai pas voulu porter plainte
00:56:46je pensais que c'était lâche
00:56:47c'est juste en face
00:56:48de roman sur Isère
00:56:49à Bourg-les-Péages
00:56:50ou Bourg-en-Péages
00:56:51et il me dit
00:56:52aujourd'hui je le regrette
00:56:53il y a eu Thomas
00:56:54à Crépaule
00:56:55il y a dix ans
00:56:55je n'aurais jamais imaginé
00:56:57porter plainte
00:56:58ça ne me traverse pas
00:56:59mon esprit
00:56:59porter plainte peut aider les autres
00:57:00à témoigner
00:57:01d'une réalité
00:57:03dix ans après
00:57:03ils se rendent compte
00:57:04qu'il a eu tort
00:57:04moi j'invite les gens
00:57:05à témoigner
00:57:06à porter plainte
00:57:07ce qu'ils ne font pas
00:57:07dans nos autorages respectifs
00:57:08beaucoup de gens
00:57:09ont été victimes
00:57:09de racisme anti-blanc
00:57:10et tu ne l'avoues même pas
00:57:11merci
00:57:13merci pour ce courage
00:57:15que vous avez eu aussi
00:57:16de faire ce livre
00:57:16j'imagine les difficultés
00:57:18auxquelles vous avez dû
00:57:19faire face
00:57:19pour écrire ce livre
00:57:20restez avec nous
00:57:21ne bougez pas
00:57:22les dernières minutes
00:57:23de l'émission sont passionnantes
00:57:25d'autant plus
00:57:26que c'est avec Mathieu Bocot
00:57:27toujours
00:57:27Bruno Retailleau
00:57:29est actuellement
00:57:29à la cible d'une campagne
00:57:30de diffamation de la gauche
00:57:32qui le tient
00:57:33responsable du meurtre
00:57:34d'Amboubakar Sissé
00:57:35Mathieu
00:57:36dans sa mosquée
00:57:37ce week-end
00:57:37est-ce qu'on doit comprendre
00:57:38que la gauche
00:57:39veut ainsi en finir
00:57:40politiquement
00:57:41avec Bruno Retailleau
00:57:42en fait j'aimerais
00:57:43faire un détour historique
00:57:44pour montrer comment
00:57:44la gauche a toujours
00:57:45les mêmes méthodes
00:57:46lorsqu'on est devant
00:57:47des événements
00:57:48semblables
00:57:48ou que l'on croit
00:57:49semblables
00:57:49parce que
00:57:50qu'est-ce qu'on entend
00:57:50en ce moment
00:57:51on a une liste
00:57:52de coupables
00:57:52il y a Retailleau
00:57:53il y a certains intellectuels
00:57:54il y a certains chroniqueurs
00:57:55on cible
00:57:57collectivement
00:57:59et on dit
00:57:59c'est votre faute
00:58:00vous avez du sang
00:58:01sur les mains
00:58:02j'aimerais faire
00:58:03un retour
00:58:04en 1980
00:58:05avec l'attentat
00:58:05de la rue Copernic
00:58:06comment ça avait été
00:58:07traité à l'époque
00:58:08et les termes
00:58:09qui avaient été utilisés
00:58:09l'attentat de la rue Copernic
00:58:10on s'en souvient
00:58:11un attentat
00:58:12contre une synagogue
00:58:13qui fait plusieurs morts
00:58:14un crime absolument atroce
00:58:15un geste terroriste
00:58:16on saura après coup
00:58:17mais on aura su
00:58:18assez rapidement
00:58:19que le coupable
00:58:20était Hassan Diab
00:58:21qui était proche
00:58:22de la mouvance palestinienne
00:58:23qui était condamné
00:58:24pour cela
00:58:24qui je crois
00:58:25si je ne me trompe pas
00:58:25est encore au Canada
00:58:26aujourd'hui
00:58:26parce qu'il y a eu
00:58:27de la nationalité
00:58:27canadienne entre temps
00:58:28c'était filière
00:58:30proche orientale
00:58:31or comment c'est traité
00:58:32en temps réel
00:58:33il y a l'attentat
00:58:33de la rue Copernic
00:58:34immédiatement
00:58:35on a à cette époque
00:58:37une figure centrale
00:58:38le rabbin Michael Williams
00:58:41qui dit à l'époque
00:58:42il s'agit d'une bombe
00:58:43plantée par nos amis
00:58:44les antisémites
00:58:45et les nazis de France
00:58:46mais nous n'avons pas peur
00:58:48et il dénonce
00:58:49ensuite le président
00:58:50de la LICRA
00:58:50dénonce
00:58:51l'international néonazi
00:58:52première attaque
00:58:53qui est lancée
00:58:54c'est l'international néonazi
00:58:56repris ensuite
00:58:57Jean-Pierre Chevènement
00:58:58qui n'a pas toujours été
00:58:59un homme
00:58:59avec de bonnes idées
00:59:01qui dit quelques jours
00:59:02plus tard
00:59:03qui est responsable
00:59:05la véritable osmose
00:59:07qui s'est créée
00:59:08entre une partie
00:59:08du personnel
00:59:09dirigeant
00:59:10giscardien
00:59:11et l'extrême droite
00:59:12et là
00:59:13qu'est-ce qu'on nous dit
00:59:13à l'époque
00:59:14en fait le ministre
00:59:15de l'Intérieur
00:59:15Christian Bonnet
00:59:17qui est le ministre
00:59:17de l'Intérieur
00:59:18serait coupable
00:59:19en fait
00:59:20de ne pas diriger
00:59:21l'enquête
00:59:21vers l'extrême droite
00:59:22qui serait la vraie coupable
00:59:24de cet attentat
00:59:26et de détourner le regard
00:59:27donc la complicité
00:59:28du pouvoir
00:59:29avec l'extrême droite
00:59:30aurait rendu possible
00:59:31un attentat terroriste
00:59:33à ce moment-là
00:59:33très intéressant
00:59:34sur le même registre
00:59:35au même moment
00:59:36Louis Powell
00:59:37du Figaro Magazine
00:59:38qui est à l'époque
00:59:38une figure intellectuelle
00:59:39majeure de la droite
00:59:40décomplexée
00:59:41on l'attaque
00:59:42le président de la LICRA
00:59:43donc Jean-Pierre Bloch
00:59:44dit
00:59:44les assassins
00:59:45ce sont aussi ceux
00:59:46qui ont créé le climat
00:59:47ils ont fait référence
00:59:48à un article
00:59:49de Louis Powell
00:59:49je dis que cet article
00:59:51prête à l'attentat
00:59:52et crée l'antisémitisme
00:59:54malgré ce que dira
00:59:55M. Powell
00:59:55il versera sans doute
00:59:57comme beaucoup d'autres
00:59:58des larmes de crocodile
00:59:59sur les victimes
01:00:00je dis que le responsable
01:00:01de l'attentat
01:00:02de l'assassinat
01:00:03c'est cette presse
01:00:05même logique
01:00:06chaque fois
01:00:07et aujourd'hui
01:00:08en 1981 pardonnez-moi
01:00:11la gauche arrive au pouvoir
01:00:12Gaston Deferre est nommé
01:00:13ministre de l'Intérieur
01:00:14et qu'est-ce qu'il fait ?
01:00:15il décide consciemment
01:00:17de réorienter
01:00:18les recherches
01:00:18pour trouver le coupable
01:00:19de cet attentat atroce
01:00:21on laisse de côté
01:00:22la piste
01:00:23globalement palestinienne
01:00:24à l'époque
01:00:24proche orientale
01:00:25pour chercher l'extrême droite
01:00:27on va même chercher
01:00:27la piste fasciste espagnole
01:00:30qui sont probablement
01:00:31les responsables
01:00:31de cet attentat
01:00:32fin de la pandémie
01:00:341990
01:00:35Carpentras
01:00:36je me permets de le mentionner
01:00:37il n'y a pas de mort
01:00:37mais il y a cette espèce
01:00:38on s'en prend un cimetière
01:00:41on exhume des cadavres
01:00:42c'est absolument atroce
01:00:43là on se dit
01:00:44ah c'est le FN
01:00:45qui est derrière ça
01:00:45et si ce n'est pas le FN
01:00:47en fait
01:00:47c'est le FN
01:00:48qui crée un discours
01:00:50qui rend possible
01:00:51le fait de détruire
01:00:53un cimetière
01:00:54un cimetière juif
01:00:54et qu'est-ce qu'on voit
01:00:56à ce moment-là
01:00:56des années plus tard
01:00:57mais très rapidement
01:00:58en fait on comprend
01:00:59que c'était des néo-nazis
01:01:00d'une toute autre mouvance
01:01:01qui n'avait rien à voir
01:01:02avec le FN
01:01:02mais c'est instrumentalisé
01:01:03encore une fois
01:01:04pour exécuter politiquement
01:01:06quelqu'un
01:01:06alors on pourrait dire
01:01:07revenons-en à Bruno Retailleau
01:01:09un instant
01:01:09en quoi c'est
01:01:10quel est le lien ici
01:01:11mais c'est la même méthode
01:01:12chaque fois
01:01:13les méthodes de la gauche
01:01:14sont toujours les mêmes
01:01:15vous déresponsabilisez
01:01:17l'individu
01:01:18vous expliquez
01:01:19que c'est le contexte
01:01:20que c'est une certaine presse
01:01:21que c'est le ministre
01:01:22de l'Intérieur
01:01:22qui en fait secrètement
01:01:23n'aurait pas les bons ennemis
01:01:25et serait complice
01:01:26de l'extrême droite
01:01:27l'objectif est toujours le même
01:01:29c'est de détruire
01:01:30des réputations
01:01:31c'est de créer
01:01:32une chaîne de responsabilité
01:01:33qui va d'un éditorial
01:01:34lancé dans une émission
01:01:35ou dans un journal
01:01:36pour aboutir finalement
01:01:37dans la main de l'assassin
01:01:39du meurtrier
01:01:39qu'est-ce qu'on voit
01:01:40à travers ça aujourd'hui
01:01:41on cherche à faire
01:01:42de Bruno Retailleau
01:01:43comme en d'autres temps
01:01:44on cherche à en faire
01:01:45le responsable
01:01:46d'un crime absolument atroce
01:01:47mais dont il n'est
01:01:47aucunement responsable
01:01:48et dont j'ajoute
01:01:49aucun éditorialiste
01:01:50ou chroniqueur
01:01:52n'est responsable
01:01:53mais les méthodes de la gauche
01:01:54sont toujours les mêmes
01:01:55et la plupart du temps
01:01:56dans l'histoire
01:01:57ceux qui étaient attaqués
01:01:58par la gauche
01:01:59finissaient par se coucher
01:02:00reste à voir
01:02:01si ceux qui sont attaqués
01:02:02aujourd'hui
01:02:02se coucheront
01:02:03ou s'ils riposteront
01:02:04à ces attaques odieuses
01:02:06petite leçon d'histoire
01:02:07et je le disais en titre
01:02:08ça me rappelle aussi
01:02:09comment Bruno Retailleau
01:02:11avait cristallisé
01:02:12la rage
01:02:13de la part de l'Algérie
01:02:15dans la crise
01:02:15en Pond d'Algérie
01:02:16posons-nous
01:02:17les bonnes questions
01:02:18réfléchissons à tout ça
01:02:19pendant que vous réfléchissez
01:02:20écoutez et regardez
01:02:21Pascal Preux
01:02:22l'heure des pros de
01:02:23merci infiniment
01:02:23d'avoir été parmi nous
01:02:25François Bouski
01:02:26excellente suite de programme
01:02:27merci
01:02:27merci
01:02:28merci
01:02:29merci
01:02:30merci