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L’avis de Ludovic-Hermann Wanda, écrivain et formateur en maîtrise du langage soutenu et du LOGOS.

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Transcription
00:00Aussi longtemps que nous ne nous serons pas devenus forts, les autres profiteront de notre faiblesse.
00:05Ce qui caractérise les afros aujourd'hui, c'est moins leur couleur de peau que leur capital linguistique.
00:09Du fait d'être le seul groupe au monde que l'on a jeté dans des langues étrangères,
00:13l'anglais, l'espagnol et le français, du fait de la colonisation,
00:16sans leur en donner les codes d'accès à la maîtrise.
00:19On leur a donné ce qu'on appelle le parler nègre, ces 300 mots de vocabulaire.
00:22Avec 300 mots de vocabulaire, on est de facto condamné à une infériorité sociale, économique et existentielle.
00:28Quand on parlait tout à l'heure, vous avez évoqué la charge raciale qui peut-être se manifeste dans les institutions.
00:34Maintenant, factuellement, c'est quoi une institution ?
00:35On se rend à la mairie, on se rend au commissariat, ou du moins on fait face à un policier
00:38qui s'adresse à nous avec une forme de condescendance.
00:40Si nous ne sommes pas en capacité d'avoir le verbe fort pour rétorquique, avec hauteur, avec noblesse,
00:45monsieur ou madame va entretenir cette vision racialiste que lui ont transmis ses parents ou la télévision.
00:52Et c'est pour cette raison, à mon sens, que le combat aujourd'hui est à mener en nous-mêmes.

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