Quelle hausse d’impôt et pour qui ?
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00:00Ça y est, on n'en sait plus sur la hausse d'impôts exceptionnelle que va mettre en place le nouveau gouvernement.
00:04Alors le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a indiqué que la hausse d'impôts concernera uniquement les plus aisés.
00:10Il a expliqué sur le plateau de France 2, je cite, on parle de 0,3% des ménages,
00:14c'est-à-dire un ménage sans enfant qui touche des revenus d'à peu près 500 000 euros par an.
00:18Alors son ministère a précisé que la mesure concernerait environ 75 000 ménages les plus riches sur plus de 30 millions que compte la France.
00:26Par ailleurs, les grosses entreprises seraient aussi dans le collimateur du gouvernement.
00:29En fait, Barnier envisagerait notamment d'augmenter de 8,5 points le taux de l'impôt sur les sociétés,
00:35qui est aujourd'hui à 25%, pour les entreprises réalisant au moins 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires par an.
00:40Alors plus globalement, qu'est-ce que cela implique ?
00:43Évidemment, ces mesures sont motivées par la volonté de réduire le déficit public hors de contrôle de la France,
00:48qui devrait dépasser les 6% cette année, et Barnier doit trouver 60 milliards d'euros pour le ramener à 5%,
00:54et cela passe naturellement par une réduction des dépenses publiques et une augmentation des impôts.
00:59Alors maintenant, augmenter l'impôt sur les plus fortunés est à double tranchant.
01:02En fait, d'un côté, les riches ont une plus grande capacité contributive pour aider au redressement des finances publiques,
01:08mais de l'autre, le risque étant de faire fuir les ménages les plus riches dans d'autres pays où la fiscalité est plus avantageuse,
01:14ce qui est relativement facile au sein de l'Union européenne.
01:17Et si cela se produit, le pays perd non seulement des contribuables fortunés,
01:21mais aussi potentiellement des entrepreneurs investisseurs et des capitaux qui pourraient être réinvestis dans l'économie locale.
01:26Et donc, pour éviter cela, il est important que cette hausse dite exceptionnelle respecte son critère temporaire pour une durée limitée,
01:33ce qui n'a en réalité quasiment jamais été le cas sous la Ve République, car ils se sont finalement transformés en impôts définitifs.