• l’année dernière
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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00:00Bonjour Maude Bréjon, invitée de la grande interview CNews Europe 1, vous êtes porte-parole du gouvernement.
00:06On va parler de beaucoup de sujets d'actualité, ça ne manque pas.
00:09On va commencer par parler de l'état de nos finances publiques.
00:13Le Premier ministre s'est exprimé hier soir sur France 2.
00:16Il a confirmé le plan d'économie de l'État et le montant de ce plan.
00:21Il a confirmé qu'il porterait sur 60 milliards d'euros, 20 milliards de hausse d'impôt, 40 milliards de réduction des dépenses publiques.
00:27Déjà sur l'état de nos finances publiques, comment en est-on arrivé à une telle situation catastrophique ?
00:32La situation est grave, elle est inquiétante et elle nécessite de redresser la barre.
00:37Entre 2017 et 2019, sous les gouvernements d'Edouard Philippe, on avait retrouvé une trajectoire des finances publiques et du déficit qui était une trajectoire saine.
00:47Et on a passé des crises, on le sait, on s'en rappelle, les gilets jaunes, le Covid, la crise énergétique.
00:52C'était nécessaire d'aider les Français et d'aider les entreprises.
00:55Je pense qu'il ne faut pas regretter de l'avoir fait.
00:57Maintenant, on sort de plusieurs années extraordinaires et donc il faut retrouver une trajectoire normale, si je puis dire.
01:05Ça nécessite de réduire les dépenses, et massivement.
01:0940 milliards de réduction de dépense, ça va être difficile.
01:12Et ça nécessite de demander, et c'est ce que nous allons décider de faire, des contributions exceptionnelles à ceux qui le peuvent le plus.
01:19Ça va être très dur, révient Michel Barnier.
01:2240 milliards de réduction des dépenses publiques.
01:25Où est-ce que le coup de rabot doit être le plus important sur les dépenses publiques ?
01:29D'abord, moi je vais vous dire, j'ai conscience d'être porte-parole d'un budget de combat.
01:34Mais d'un budget qui doit servir les intérêts français à court, moyen et long terme.
01:39On ira massivement réduire les dépenses de l'État.
01:44Le ministre des Finances et le ministre du Budget auront l'occasion de donner des précisions en fin de semaine prochaine,
01:51lors de la présentation du projet de loi de finances.
01:5440 milliards, ce n'est pas une paille.
01:56Est-ce que vous n'avez pas un exemple ? Est-ce que vous n'avez pas les grandes lignes ?
02:00Les grandes lignes seront données la semaine prochaine.
02:02Nous, on prend un engagement.
02:04C'est de ne pas faire peser la contrainte sur les classes moyennes qui travaillent.
02:08J'entends beaucoup parler de hausse d'impôts.
02:10Je voudrais redire aujourd'hui devant vous qu'il est hors de question d'augmenter les impôts des classes moyennes, des classes populaires, des gens qui travaillent.
02:17Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est déjà difficile pour beaucoup de Français.
02:22Et donc, ce n'est pas à eux de faire des efforts.
02:24On va terminer sur les baisses de dépenses publiques.
02:27Pour l'instant, les grandes lignes, on les connaîtra dans les prochains jours.
02:29Mais Michel Barnier a parlé de fusion de services publics.
02:32Donc, on pourrait fusionner des services publics.
02:34Est-ce que vous avez des exemples ?
02:36En tout cas, il y a besoin d'être davantage efficace dans le fonctionnement de l'État.
02:39Vous savez, la dépense publique, elle a doublé depuis l'an 2000.
02:43Est-ce que les Français, aujourd'hui, considèrent qu'ils en ont pour leurs impôts ?
02:47Pas nécessairement.
02:49Donc, on a augmenté la dépense sans mesurer l'efficacité.
02:52Et aujourd'hui, on a besoin de se pencher sur l'efficacité des différents services publics.
02:56170 000 fonctionnaires depuis 2017, depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
02:59170 000 fonctionnaires en plus.
03:01Il faut qu'on regarde ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien.
03:06Ne mettons pas tout dans le même sac.
03:08Dans les 170 000 fonctionnaires, il y a par exemple 10 000 créations de places pour les forces de l'ordre.
03:14Je pense qu'on s'accorde pour dire que ça, c'est nécessaire.
03:16Augmenter et recruter davantage d'enseignants, on s'accorde pour dire que c'est nécessaire.
03:21Donc, ce n'est pas tout noir, tout blanc.
03:23Mais on a besoin de davantage d'efficacité.
03:25Au fond, mettre davantage d'argent dans le service public, ce n'est pas toujours un gage d'efficacité.
03:30Sur les hausses d'impôts, sont visées 300 grandes entreprises
03:33et les Français qui ont des gros revenus, même des très gros revenus.
03:37Mais des revenus du travail.
03:39Vous allez donc augmenter les impôts de Français qui travaillent.
03:41On parle de 500 000 euros par an pour un couple sans enfant.
03:46On estime que dans la mesure où la réduction des dépenses est le premier levier qui va être utilisé,
03:52il est légitime et juste de demander un effort ciblé, exceptionnel et temporaire
03:59à ceux qui le peuvent le plus, de qui on parle.
04:01On parle par exemple pour un couple de gens qui gagnent plus de 500 000 euros net par an.
04:08Je pense que dans vos auditeurs et dans vos téléspectateurs, ces news européens,
04:12il n'y a pas une majorité de gens.
04:14Ce sont des très gros revenus.
04:15J'en conviens.
04:16Mais ce sont des revenus du travail.
04:18500 000 euros net par an.
04:20Ce n'est pas tout à fait ce que j'appelle la classe moyenne.
04:22On est d'accord.
04:23Mais vous aviez dit que vous n'augmenteriez pas les impôts pour les Français qui travaillent.
04:27C'est du revenu du travail.
04:28Pour les classes moyennes qui travaillent.
04:30Ce n'est pas tout à fait la classe moyenne.
04:32Un moment où on arrive à 6 % de déficit cette année, 7 % l'année prochaine si on ne fait rien.
04:39Il y a un effort national à produire.
04:41Et donc demander encore une fois des efforts ciblés et exceptionnels,
04:47qui ne seront pas des efforts pérennes, qui seront temporaires, ça nous semble juste.
04:52Après, je vais vous dire, la méthode Barnier, c'est de mettre des propositions sur la table.
04:56Nous, on propose une équation qui fonctionne.
04:58Entre 4 milliards d'euros, 40 milliards d'euros de réduction de dépenses,
05:01et 20 milliards de contributions exceptionnelles.
05:03Si d'autres groupes politiques ont des idées pour faire plus efficace et mieux,
05:08moi je leur dis, proposez !
05:09Gérald Darmanin, dont vous êtes proche, a clairement dit qu'il ne voterait pas une augmentation d'impôt.
05:14Il a dit que c'est inacceptable.
05:15Inacceptable, ça veut dire qu'il ne peut pas être accepté.
05:17C'est un frondeur, Gérald Darmanin ?
05:19Ce qui serait inacceptable, c'est d'augmenter les impôts des classes populaires,
05:23d'augmenter les impôts des classes moyennes,
05:25que Gérald Darmanin connaît bien, à Tourcoing, dans son département du Nord.
05:29Je connais bien Gérald Darmanin, c'est un ami, c'est un vrai gaulliste social,
05:33et je pense qu'il comprend que des efforts, encore une fois, ciblés et exceptionnels,
05:38au-delà d'un certain montant, je le redis, 500.000 euros nets pour un couple,
05:46c'est une forme de justice sociale au regard de la situation dans laquelle on est.
05:51Donc vous n'êtes pas d'accord avec lui ?
05:54Donc vous n'êtes pas d'accord avec Gérald Darmanin ?
05:56Mais est-ce qu'on partage le constat ?
05:58Est-ce qu'on est d'accord pour dire que 6,1% de déficit cette année, c'est pas acceptable,
06:03et que le risque pour la France aujourd'hui, c'est de devenir la Grèce de 2010 ?
06:07Si on est d'accord sur ce risque, on doit tous s'accorder pour trouver des solutions.
06:10Mais le débat n'est pas fiché.
06:12Michel Barnier, et moi c'est aussi ce que j'aime beaucoup chez le Premier ministre,
06:16c'est la méthode Barnier.
06:18C'est l'écoute, c'est le respect, c'est l'échange, c'est le fait d'assumer,
06:21de ne pas arriver avec des propositions qui soient fixées, sur lesquelles on ne puisse pas discuter.
06:25Donc il y aura un débat parlementaire.
06:27Si on a des nouvelles idées de réduction de dépenses, en plus de celles qui seront proposées,
06:32pour permettre une augmentation moins importante et des contributions exceptionnellement importantes,
06:37on est complètement ouvert.
06:39Est-ce qu'il faut toucher aux aides sociales, mot de Bréjon ?
06:41En tout cas, il faut les interroger.
06:43La dépense sociale en France est extrêmement importante.
06:50Donc si je vous entends, il faut y toucher.
06:52En tout cas, il faut s'interroger sur leur efficacité.
06:55Ce sera présenté la semaine prochaine, mais ça doit faire partie de l'équation.
06:59Je pense que ça doit faire partie de l'équation.
07:01Attention, il faut que les Français puissent continuer à se soigner
07:05et avoir accès à des services publics de qualité.
07:07Mais là encore, on voit bien qu'entre le niveau de dépense que ça engendre
07:13et la satisfaction des Français et des usagers, on a une dissymétrie.
07:20Sur l'aide médicale d'État, est-ce qu'il faut en finir avec l'aide médicale d'État,
07:24qui coûte un milliard d'euros chaque année ?
07:26L'aide médicale d'État, c'est la sécurité sociale pour les illégaux,
07:30les personnes qui sont en situation illégale.
07:32On peut se faire refaire le nez, recoller les oreilles.
07:34Ce sont des exemples qui ont beaucoup choqué les Français.
07:40Est-ce qu'il faut toucher à l'aide médicale d'État ?
07:42Je relisais hier le rapport de Patrick Stefanini,
07:44rapport qui a été remis en début d'année dernière.
07:47Patrick Stefanini, qui vient des Républicains, proche de Nicolas Sarkozy,
07:51qui dit qu'il ne faut pas supprimer l'aide médicale d'État
07:54parce que ça a de réelles vertus sanitaires.
07:56Maintenant, est-ce qu'il faut réinterroger ce qu'on appelle le panier de soins ?
08:00À savoir, j'explique pour les gens qui nous regardent et nous écoutent,
08:03les prestations qui sont accessibles au sein de cette aide médicale d'État.
08:08Je pense que oui, parce qu'on ne doit avoir aucun tabou.
08:12Ça ne signifie pas avoir des positions dogmatiques,
08:16mais ça signifie accepter de se poser des questions.
08:20Donc, regardons aujourd'hui quel est le panier de soins.
08:22Est-ce qu'il y a des choses qui doivent être enlevées ?
08:24Est-ce qu'il y a des choses, peut-être, qui doivent être ajoutées ?
08:27Néanmoins, et je terminerai là-dessus,
08:30n'abordons pas la question migratoire,
08:34et de même que la question de la réduction du déficit,
08:37par le seul prisme de l'aide médicale d'État.
08:39L'aide médicale d'État, je ne dis pas que ce n'est pas important,
08:42mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique migratoire en France.
08:45Michel Barnier a évoqué hier soir l'immigration,
08:48l'un de ses cinq chantiers prioritaires,
08:50en défendant en la matière une ligne de fermeté d'humanité.
08:53Il l'avait notamment déjà dit.
08:55Michel Barnier, le martel, il veut faire de l'immigration
08:58un sujet, je cite, d'intelligence nationale,
09:01en évitant les polémiques.
09:03Il marque une distance avec son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
09:06pour qui l'immigration n'est pas forcément une chance.
09:10Comment est-ce que vous allez faire ?
09:11D'abord, l'immigration, c'est un sujet, je pense,
09:13qui aujourd'hui pose des enjeux tels qu'ils l'interrogent les peuples.
09:18Et il faut qu'on arrive à aborder ce sujet de façon extrêmement sérieuse.
09:21Ça préoccupe beaucoup les gens.
09:23Dans toutes les circonscriptions de France, on en entend parler.
09:26Moi, je regrette une chose, et c'est ce que dit le Premier ministre,
09:29c'est qu'on n'arrive plus à avoir un débat apaisé, serein et objectif.
09:33Les choses ne sont pas tout noir ou tout blanc.
09:36Il y a aujourd'hui, en France, une immigration
09:39qui est parfois incontrôlée, qui est illégale,
09:42qui parfois, ça m'a été reproché de le dire,
09:44mais génère de l'insécurité,
09:46avec des dispositifs d'insertion par le travail, par le logement,
09:49par l'apprentissage de la langue, qui ne fonctionnent plus.
09:52Et donc, ça, il faut s'y attaquer.
09:53On a, de l'autre côté, une immigration légale,
09:56avec, par exemple, des étudiants,
09:58avec des gens qui ont légitimement le droit de venir dans le cadre du droit d'asile,
10:01avec des gens qui travaillent dans nos industries,
10:04dans nos restaurants, avec nos agriculteurs,
10:07qui respectent nos lois et qui respectent nos valeurs.
10:09Et donc, cela, il faut travailler à une meilleure intégration.
10:12Mais on n'est pas le gouvernement de l'immigration zéro.
10:16On veut aborder, encore une fois, les choses avec sérieux.
10:19Sur les étudiants, par exemple, Bruno Retailleau l'a dit,
10:22il va falloir regarder s'il n'y a pas des abus.
10:25Les gens qui viennent avec un visa étudiant
10:27et qui, en réalité, n'étudient rien du tout.
10:29Il faut toujours regarder s'il y a des abus.
10:31Et Bruno Retailleau est quelqu'un qui est extrêmement déterminé sur la question.
10:37Je pense que le pays a besoin de ça.
10:38Encore une fois, il ne doit y avoir aucun tabou
10:41pour protéger les Français et pour répondre à leurs attentes.
10:44Cela ne signifie pas qu'on abordera les choses
10:47de façon, encore une fois, dogmatique ou manichéenne.
10:50Le meurtre de Philippine par un Marocain sous au QTF
10:53a ému le pays tout entier.
10:56Sauf quelques-uns qui ont arraché des affiches
10:59où l'on voyait le portrait de la jeune femme.
11:01Qu'est-ce que vous en avez pensé quand vous avez vu ça ?
11:04C'est effroyable.
11:07J'écoutais le président Sarkozy qui était lundi matin sur votre antenne
11:12et qui disait bien les choses.
11:14Ce mélange d'émotions, de profondes tristesses
11:19et en même temps d'énormes colères.
11:21Je ne m'explique pas.
11:23Je ne m'explique pas qu'on puisse abîmer la mémoire de cette jeune fille.
11:28Je ne me l'explique pas.
11:30Je voulais vous entendre également, Maude Bréjon,
11:33porte-parole du gouvernement, sur ce qui se passe à Sciences Po.
11:36Sciences Po Paris, où des militants d'extrême gauche
11:39ont plusieurs fois cette semaine occupé le hall de l'Institut
11:44et lancé des appels à l'initi fada.
11:47Vous allez les laisser faire combien de temps encore ?
11:49C'est inadmissible.
11:51La direction de Sciences Po doit prendre ses responsabilités.
11:55Un nouveau directeur est arrivé il y a 3 ou 4 jours de ça.
11:59J'espère qu'il opérera un changement de culture au sein de cet établissement.
12:03Ça c'est la première chose.
12:05La deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas confondre
12:08liberté d'expression et liberté de promouvoir la haine.
12:12C'est extrêmement important.
12:14C'est parfois ce qu'on voit dans certains établissements scolaires.
12:18La troisième chose, et je le rappelle quand même,
12:20parce que j'ai beaucoup d'amis qui viennent de Sciences Po.
12:22Sciences Po Paris, c'est 5000 étudiants.
12:24Ils ne sont pas représentatifs de ce qu'est l'institution aujourd'hui.
12:27Et ceux qui font ça, salissent ce qu'est l'institution aujourd'hui.
12:31Je terminerai en disant que le problème de l'antisémitisme
12:35et des actes antisémites au sein des établissements scolaires
12:38est beaucoup plus profond que ça.
12:40Un chiffre accablant est sorti hier.
12:42Cette année, plus de 1600 actes antisémites
12:45ont été répertoriés dans les établissements scolaires.
12:48Ça montre l'ampleur de ce fléau et ça démontre,
12:52si certains en doutaient encore,
12:54que l'antisémitisme n'est pas résiduel en France.
12:57Maude Bréjon, vous avez des nouvelles du ministre de l'Enseignement supérieur ?
13:01Oui.
13:02Il n'a pas réagi à ce qui s'est passé à Sciences Po ?
13:04Il aura l'occasion de s'exprimer.
13:08Je l'ai eu au téléphone plus tard qu'hier.
13:11Qu'est-ce qu'il en pense ?
13:12Il est en lien direct avec la direction de Sciences Po.
13:15Et qu'est-ce qu'il pense de ce qui se passe à Sciences Po ?
13:17Je vous porte la parole du gouvernement.
13:19Il pense exactement ce que je viens de vous dire.
13:22Lundi prochain, nous serons le 7 octobre,
13:24ce sera le premier anniversaire des attaques terroristes du Hamas contre Israël.
13:28Il va y avoir des cérémonies du souvenir un peu partout en France et dans le monde.
13:32Quelles sont les mesures prévues en France en termes de sécurité ?
13:35D'abord, je commencerai évidemment en ayant une pensée, un mot ému
13:41pour les familles des otages et pour les otages qui sont encore retenus là-bas.
13:46Le ministre de l'Intérieur, Bruno Rosario, a donné des directives très claires
13:51à l'ensemble des préfets de France
13:54pour renforcer la sécurité auprès des lieux de culte
13:57et à l'approche des fêtes juives qui auront lieu dans les semaines à venir.
14:00Il a rencontré les représentants de la communauté juive hier,
14:05Place Beauvau, au ministère de l'Intérieur.
14:07Et nous continuerons à être pleinement mobilisés à leurs côtés,
14:11à garantir leur sécurité.
14:13Gérald Darmanin l'a fait de façon admirable depuis plusieurs années
14:17et Bruno Rosario continuera à le faire.
14:20Une dernière question.
14:22Maud Bréjean, porte-parole du gouvernement.
14:24Vous n'avez donc pas de majorité à l'Assemblée nationale.
14:26Le budget devrait passer par 49-3.
14:29Et après, c'est l'inconnu.
14:33On ne sait pas si vous aurez des majorités pour faire passer les textes.
14:36Qu'est-ce qui se passera si Michel Barnier échoue ?
14:39C'est la question qu'il faut poser aujourd'hui aux parlementaires
14:42qui déposent des motions de censure avant même que le débat ait été lancé.
14:47Moi, je crois que les Français ne nous pardonneront pas
14:51d'avoir plongé la France dans l'immobilisme ou dans l'instabilité.
14:54Moi, je suis élue dans les Hauts-de-Seine
14:57et quand je vais dans ma circonscription,
14:59les gens me disent « mettez-vous d'accord ».
15:01On veut que ça marche.
15:03Ils ont conscience de la nécessité de redresser les finances publiques.
15:06Ils ont conscience de la nécessité d'avancer,
15:09notamment sur les sujets d'ordre, de sécurité et d'immigration.
15:12On a un gouvernement qui va essayer de faire les choses dans un contexte
15:15qui n'est pas facile mais qui résulte des élections législatives.
15:19Nous, on se retrousse les manches.
15:22Moi, j'aimerais qu'aujourd'hui, on trouve une majorité de parlementaires
15:25avec qui on ne sera pas nécessairement d'accord sur tout
15:28mais qui acceptent de se mettre autour de la table et de discuter
15:32parce que je crois que l'intérêt du pays, c'est que Michel Barnier réussisse.
15:36Merci beaucoup Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement,
15:39invitée ce matin de la grande interview CNews Europe.
15:41Bonne journée à vous, à bientôt.
15:45Sous-titrage Société Radio-Canada

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